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Submitted on 1 Jan 1919
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Famille continue de courbes terminales du spiral réglant pouvant être construites par points et par tangentes
M. Aubert
To cite this version:
M. Aubert. Famille continue de courbes terminales du spiral réglant pouvant être construites par points et par tangentes. J. Phys. Theor. Appl., 1919, 9 (1), pp.63-72. �10.1051/jphystap:01919009006300�.
�jpa-00242024�
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FAMILLE CONTINUE DE COURBES TERMINALES DU SPIRAL RÉGLANT
POUVANT ÊTRE CONSTRUITES PAR POINTS ET PAR TANGENTES ;
Par M. M. AUBERT.
1. Huygens est l’inventeur du ressort spiral communément appelé spiral réglant qu’il fit construire pour la première fois par 31. Thu- ret, habile horloger.
Un essai de théorie du spiral fut tenté par F. Berthou d ( ~ ) ; on
doit à Pierre Le Roy (2) la découverte expérimentale de la possibilité
de réaliser l’isochronisme par un choix convenable des extrémités,
mais il était réservé à Phillips de formuler les conditions nécessaires et suffisantes auxquelles doit satisfaire la courbe terminale d’un spi-
ral pour qu’elle soit réglante, c’est-à-dire qu’elle assure l’isochro-
nisme des oscillations.
Dans son mémoire sur le spiral réglant des chrononÛ?tres et des montres (3), Phillips considère l’ensemble formé par le balancier et le spiral. Si E est le module d’Young du métal qui forme le spiral de longueur L, si 1 est le moment d’inertie de la section de ce dernier,
il résulte des lois de l’élasticité que le moment G du couple qui tend
à ramener à sa position d’équilibre le balancier dérangé d’un angle rl-
a pour valeur :
avec :
Si s - o, la durée T d’oscillation du système est :
A étant le moment d’inertie du balancier par rapport à son axe de rotation, et l’isochronisme est alors réalisé, quelle que soit l’ampli-
tude des oscillations.
Après avoir établi cette formule, Phillips démontre que i peut
- -- -
(1) F. BERTHOUD, Traité des horloqes marines, t. III, Paris, i 1’73.
(z) CBSS[NI fils, Voyages pour ép~°ouver les moni~~es ma~°i~aes de Pierre Le Ro~~,
Paris m0.
(3) PHILLIPS, Annales des ~nines, t. XIX; 1861.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01919009006300
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s’annuler, à la condition que les courbes terminales satisfassent aux
deux conditions suivantes :
1° Le centre de gravité G de chaque courbe doit se trouver sur la
perpendiculaire OB menée par le centre 0 des spires au rayon extrême OC de cette courbe, là où .elle se réunit aux spires ( rcg. ~ ) ;
2° La distance de ce centre de gravité G au centre 0 des spires
doit être égale à ~ , R2 c’est-à-dire à une troisième proportionnelle à la longueur 1 de la courbe et au rayon R des spires.
De telles courbes assurent la régularité du développement con- centrique du spiral cylindrique, suppriment toute poussée latérale
du balancier contre ses pivots, il en résulte l’annulation du frotte- ment correspondant et surtout des variations que subit celui-ci par suite de l’épaississement des huiles, elles permettent de réaliser le
spiral libre.
II. Dans le mémoire déjà cité, Phillips indique une méthode pour trouver graphiquement les courbes terminales qui conviennent à
chaque cas.
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Soit à tracer une courbe terminale se raccordant en C à la spire et
se terminant au point A (flg. 1). D’après les deux conditions impo-
sées, le centre de gravité G de cette courbe ABC doit se trouver sur
OB perpendiculaire p à OC et OG doit être égal à R ~
1
On trace de sentiment une première courbe ABC, on la divise en-
suite en éléments suffisamment petits Ca, ccb, bc, ..., pour qu’on puisse les assimiler à des droites ou à des arcs de cercle, on mesure
la distance y à Ox du centre de gravité de chacun des éléments et on
forme lydl.
Si G est sur Ox (1) v-ydl = o ; si cette condition n’est pas réali- sée, on modifie soit la partie supérieure de la courbe, soit la partie
inférieure de manière à y arriver.
Reste à satisfaire à la seconde condition, x mesurant la distance du centre de gravité d’un élément à Oy, on calcule Erdl.
Lorsque l’égalité 1:xdl - R2 (2), qui exprime que OG = 2 R , Z n’a pas
~ ,
_