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Dérivabilitédesfonctionsnumériques 12

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(1)

323

Chapitre 12

Dérivabilité des fonctions numériques

Sommaire

1 Dérivabilité d’une fonction numérique . . . 324

1.1 Dérivabilité en un point . . . 324

1.2 Dérivabilité à droite ou à gauche en un point . . . 325

1.3 Interprétations graphiques . . . 326

1.4 Propriétés des fonctions dérivables un point . . . 327

2 Dérivabilité sur un intervalle . . . 328

2.1 Définition et théorèmes généraux . . . 328

2.2 Dérivabilité des fonctions usuelles . . . 329

2.3 Opérations sur les fonctions dérivables . . . 330

3 Propriétés des fonctions numériques dérivables . . . 332

3.1 Lien entre extremum et dérivée . . . 332

3.2 Théorème de Rolle . . . 332

3.3 Théorème des accroissements finis . . . 333

3.4 Lien entre dérivée et monotonie . . . 334

3.5 Théorème de la limite de la dérivée . . . 335

4 Dérivées d’ordre supérieur . . . 336

4.1 Dérivées successives . . . 336

4.2 Fonctions de classeCn, de classeC . . . 337

4.3 Opérations sur les fonctions de classeCn/C . . . 338

4.4 Classe de régularité des fonction usuelles . . . 339

4.5 Formule de Taylor-Young . . . 340

4.6 Brève extension aux fonctions à valeurs complexes . . . 341

5 Compétences à acquérir sur ce chapitre . . . 343

6 Exercices . . . 344

(2)

1 Dérivabilité d’une fonction numérique

f est une fonction définie sur un intervalleI; cet intervalle est supposé non vide et non réduit à un point.

1.1 Dérivabilité en un point

Soitaun point deI.

On dit quef estdérivable en alorsque limx

a x6=a

f(x)−f(a)

xa existe et est finie.

Définition 1 – Dérivabilité en un point

Dans ce cas, on pose :f(a)=lim

x→ax6=a

f(x)−f(a) xa =lim

x→ax6=a

f(a)−f(x) ax . Le réel f(a) est appelénombre dérivéde f ena. On le note aussid f

d x(a).

On peut toujours se ramener au voisinage de 0, en posantx=a+h: limx

a x6=a

f(x)−f(a) xa =lim

h0 h6=0

f(a+h)f(a)

h =f(a) Interprétation graphique : f(x)−f(a)

xa représente la pente de la droite passant par les points M¡

x,f(x)¢ etM0¡

a,f(a)¢

.f(a) représente donc la « pente limite » enM0¡

a,f(a)¢

, c’est-à-dire la pente de la tangente à la courbe de f au pointM0¡

a,f(a)¢ .

x x0

M

M0

y=f(x) tangente enM0

droite (M M0)

(3)

1 Dérivabilité d’une fonction numérique 325 Exemple. f :x7−→px+q avec (p,q)∈R2. Alors f est dérivable en toutaRet f(a)=p.

Exemple. f :x7−→xnavecnN. Alors f est dérivable en toutaRetf(a)=nan1. Exemple. f :x7−→cos(x). Alors f est dérivable en toutaRetf(a)= −sin(a).

Exemple. f :x7−→sin(x). Alors f est dérivable en toutaRetf(a)=cos(a).

Exemple. f :x7−→1

x. Alors f est dérivable en toutaRet f(a)= − 1 a2. Exemple. f :x7−→px. Alors f est dérivable en touta>0 etf(a)= 1

2pa.

f est dérivable enasi, et seulement si, f admet un DL d’ordre 1 au pointa.

Proposition 2 – Dérivabilité et DL

Dans ce cas :

f(a+h)=f(a)+f(a)×h+oh0(h)

Si f est dérivable ena, alorsf est continue ena.

Corollaire 3 – La dérivabilité entraîne la continuité

1.2 Dérivabilité à droite ou à gauche en un point

Soitaun point deI.

On dit quef estdérivable à droite en alorsque lim

xa+

f(x)−f(a)

xa existe et est finie.

Définition 4 – Dérivabilité à droite en un point

Dans ce cas, on pose :fd(a)= lim

x→a+

f(x)−f(a) xa .

Le réel fd(a) est appelénombre dérivé à droitede f ena.

On définit de même la dérivabilité à gauche en a lorsque lim

x→a

f(x)−f(a)

xa existe et est finie.

La limite est notée fg(a) et est appeléenombre dérivé à gauchede f ena.

(4)

On suppose quean’est pas une extrémité deI. Alors on a équivalence de : (i) f est dérivable ena;

(ii) f est dérivable à droite et à gauche enaavecfg(a)=fd(a).

Dans ce casf(a)=fg(a)=fd(a).

Théorème 5 – Lien entre dérivabilité en un point et dérivabilité à droite/gauche

Exemple. f :x7−→ |x|n’est pas dérivable en 0.

Exemple. f :x7−→

½ 0 six≤0

xsin(x) six>0 est dérivable en 0.

1.3 Interprétations graphiques

Cas f dérivable en a. Cf admet une tangente au point M0¡

a,f(a)¢

d’équation : y=f(a)×(x−a)+f(a). Dans ce cas on peut utiliser unDLn(a) pour positionner localement en ala courbe de f et sa tangente au pointa.

Exemple.Faire l’étude locale en 0 de la position de la courbe par rapport à sa tangente pour x7−→ex etx7−→arctan(x).

Casf non dérivable ena.Il y a plusieurs cas possibles.

⋆ Si f est dérivable à droite en a, alors elle admet une demi-tangente à droite en a d’équationy=fd(a)×(x−a)+f(a).

⋆ Si f est dérivable à gauche en x0, alors elle admet une demi-tangente à gauche enad’équationy=fg(a)×(x−a)+f(a).

⋆ Si elle est dérivable à droite et à gauche en a, avec fd(a) 6= fg(a), alors les deux demi-tangentes ne sont pas parallèles. On dit queM0¡

a,f(a)¢

est unpoint anguleux.

Exemple.En 0 la représentation graphique dex7−→ |x|admet un point anguleux.

⋆ Si lim

xa+

f(x)−f(a)

xa = ±∞alorsf n’est pas dérivable à droite ena, maisCf admet quand même une demi-tangente verticale enM0¡

a,f(a)¢ . On a le même résultat à gauche ena.

Exemple.x7−→pxn’est pas dérivable à droite en 0, et sa courbe admet une tangente verticale enO(0,0).

⋆ Si lim

x→a+

f(x)−f(a)

xa ou lim

xa

f(x)−f(a)

xa n’existe pas, il n’y a d’interprétation graphique.

(5)

1 Dérivabilité d’une fonction numérique 327

1.4 Propriétés des fonctions dérivables un point

Dans ce paragrapheaest un point deI.

En plus de la fonction f, on se donne pour le théorème suivant une fonction g définie sur le même intervalleI.

On suppose quef etg sont dérivables ena. Dans ce cas :

1. pour tous réelsλetµ, la fonctionλ.f +µ.g est dérivable enaet :

¡λ.f +µ.g¢

(a)=λ.f(a)+µ.g(a) 2. la fonctionf ×g est dérivable enaet :

(f ×g)(a)=f(a)×g(a)+f(a)×g(a) 3. sig ne s’annule pas, la fonction f

g est dérivable enaet : µf

g

(a)= f(a)×g(a)−f(a)×g(a) g(a)2

Théorème 6 – Opérations sur les fonctions dérivables ena

BSi f oug n’est pas dérivable ena alors il est possible que les fonctions f +g, f ×g et f g le soient quand même.

Exemple.x7−→px−pxest dérivable en 0 alors quex7−→pxne l’est pas.

Dans le théorème suivant on suppose que f est à valeurs dans un intervalleJ, et queg est une fonction définie sur cet intervalleJ. La fonctiongf est donc définie sur l’intervaleI.

On suppose que f est dérivable en a, et queg est dérivable enb = f(a). Dans ce cas, la fonctiongf est dérivable enaet :

(g◦f)(a)=f(a)×g¡ f(a)¢ Théorème 7 – Composition de fonctions dérivables

BNe pas dire que f etg sont toutes les deux dérivables ena; à priorig n’est pas même pas définie au pointa.g doit être dérivable enb=f(a).

BSi f n’est pas dérivable ena ou sig n’est pas dérivable en f(a) alors il est possible quegf soit tout de même dérivable ena.

Exemple.x7−→p

x4est dérivable en 0 bien quex7−→pxne le soit pas.

En pratique, on fera appel aux deux théorèmes précédents sous le nom dethéorèmes généraux.

(6)

2 Dérivabilité sur un intervalle

f est une fonction définie sur un intervalleI; cet intervalle est supposé non vide et non réduit à un point.

2.1 Définition et théorèmes généraux

On dit quef est dérivable sur l’intervalleI lorsquef est dérivable en tout pointaI. Définition 8 – Dérivabilité sur un intervalle

Exemple. f dérivable sur [0,+∞[ signifie que f est dérivable en tout a >0, et que f est dérivable à droite en 0.

Exemple. f dérivable sur ]0,+∞[ signifie que f est dérivable en touta>0.

Exemple. f dérivable sur ]1,2] signifie que f est dérivable en tout a ∈]1,2[, et que f est dérivable à gauche en 2.

On se donne une famille d’intervalles (Ij)j∈J deux à deux disjoints, et tels que l’union de deux d’entre eux ne donne pas un intervalle.

On dit quef est dérivable surA=[

jJ

Ij lorsque, pour toutjJ, f est dérivable surIj. Définition 9 – Dérivabilité sur une union d’intervalles

Exemple. f dérivable surRsignifie quef est dérivable sur ]−∞,0[ et sur ]0,+∞[, donc que f est dérivable en touta<0 et en touta>0.

BSi f est dérivable sur deux intervallesIetJalors elle peut ne pas être dérivable sur leur union IJ(siIJ est encore un intervalle).

Par exemple si f dérivable sur ]−∞,0[ et [0,+∞[ alors ]−∞,0[∪[0,+∞[=R, maisf peut ne pas être dérivable surRcar on ne sait pas si elle est dérivable à gauche en 0.

BLe raisonnement naïf consistant à calculer f(x) et à regarder pour quelles valeurs dexcette fonction est définie est faux. Il ne donne pas la dérivabilité de la fonction.

Par exemple le raisonnement :

« pour f(x)=px, on af(x)= 1

2px, et doncf n’est pas dérivable à droite en 0 » n’est pas correct (même s’il donne le bon résultat).

Si f est dérivable sur une partieAdeR, on appelle fonction dérivée de f l’application : f: A −→ R

x 7−→ f(x) Définition 10 – Fonction dérivée

(7)

2 Dérivabilité sur un intervalle 329

Si f est dérivable sur une partieAdeR, alorsf est continue surA.

Théorème 11 – Une fonction dérivable est continue

2.2 Dérivabilité des fonctions usuelles

• La fonction x7−→ ⌊x⌋ est dérivable surR\Z. Aux points deZ, elle est seulement dérivable à droite.

•Les fonctions polynômes sont dérivables surR.

Exemple.La fonctionx7−→x3x+1 est dérivable surR.

• Les fractions rationnelles ( = quotient de polynômes) sont dérivables sur leur ensemble de définition.

Exemple.La fonctionx7−→x5+3x2+2x−1

(x−1)3x est dérivable surR\{0;1} et la fonction x7−→ 1

x2+x+1est dérivable surR.

•Les fonctions cos et sin sont dérivables surR.

•Les fonctions arccos et arcsin sont dérivables sur ]−1,1[ et ne le sont pas en−1 et 1.

•La fonction tan est dérivable surDtan=R\nπ

2+kπ;kZo .

•La fonction arctan est dérivable surR.

•La fonction ln est dérivable surR+, et la fonction exp est dérivable surR.

•Les fonctions ch et sh sont dérivables surR.

•La fonctionx7−→ |x|est dérivable surR. Elle n’est pas dérivable en 0.

•Les fonctionsx7−→xα, oùαR, sont dérivables au moins surR+. En 0, on a le résultat suivant.

1. Pourα≥1, la fonctionx7−→xαest dérivable en 0 et :

xR+, d d x

¡xα¢

=αxα1

2. Pourα<1 etα6=0, la fonctionx7−→xαn’est pas dérivable en 0.

Théorème 12 – Dérivabilité de la fonctionx7−→xαen0

(8)

Pourα=0, la fonction est constante, donc dérivable surR.

Exemple.x7−→pxcontinue surR+mais dérivable seulement surR+, etx7−→x32 dérivable surR+.

BPour des puissances entières, l’ensemble de dérivabilité peut être beaucoup plus grand que

R

+ouR+.

Par exemplex7−→x2est continue surR(polynôme), etx7−→ 1

x3 est continue surR(fraction rationnelle).

On peut donc retenir que pour 0<α<1, la fonctionx7−→xαest continue mais non dérivable (à droite) en 0.

2.3 Opérations sur les fonctions dérivables

En plus de la fonction f, on se donne pour le théorème suivant une fonction g définie sur le même intervalleI.

On suppose quef etg sont dérivables surI. Dans ce cas :

1. pour tous réelsλetµ, la fonctionλ.f +µ.g est dérivable surI; 2. la fonctionf ×g est dérivable surI;

3. sig ne s’annule pas surI, la fonction f

g est dérivable surI. Théorème 13 – Opérations sur les fonctions dérivables ena

Dans le théorème suivant on suppose que f est à valeurs dans un intervalleJ, et queg est une fonction définie sur cet intervalleJ. La fonctiongf est donc définie sur l’intervaleI.

On suppose que f est dérivable surI, et queg est dérivable sur J. Dans ce cas, la fonction gf est dérivable surI.

Théorème 14 – Composition de fonctions dérivables

BNe pas dire que f et g sont toutes les deux dérivables surI; à priorig n’est pas même pas définie surI.g doit être dérivable surJtel quef(I)⊆J.

En pratique, on fera appel aux deux théorèmes précédents sous le nom dethéorèmes généraux.

(9)

2 Dérivabilité sur un intervalle 331 Important.Pour démontrer simplement qu’une fonction est dérivable, on utilisera désormais la dérivabilité des fonctions usuelles et les théorèmes précédents.

Exemple.La fonctionϕ:x7−→p

ln(1+x4) est définie et dérivable surR.

On suppose que f est une fonction continue et strictement monotone sur l’intervalleI. SoitaI tel quef est dérivable ena. Alors :

• sif(a)6=0 alorsf−1est dérivable enb=f(a) et :

¡f−1¢

(b)= 1

ff1(b)= 1 f(a)

• sif(a)=0, alors f1n’est pas dérivable enb=f(a).

Théorème 15 – Dérivabilité d’une bijection réciproque en un point

Dans le dernier cas, la courbe de f1admet une tangente verticale au point d’abscisseb.

BSi f n’est pas dérivable en a, on ne peut rien dire sur la dérivabilité de f−1 en b = f(a).

Par exemplex7−→pxn’est pas dérivable en 0, maisx7−→x2l’est.

SoientI un intervalle deRet f une fonction dérivable et strictement monotone surI, et telle quefne s’annule pas surI.

Alorsf−1est dérivable surJ=f(I) et :

yJ, ¡ f−1¢

(y)= 1

ff1(y)

Corollaire 16 – Dérivabilité d’une bijection réciproque sur un intervalle

Exemple.arctan est dérivable surR. arcsin et arccos sont dérivables sur ]−1,1[ et ne sont pas dérivable en−1 et 1.

Important. Pour dériver une égalité du type f(x)=g(x), il faut que celle-ci soit vraie pour tout xdans un intervalleI (et quef etg soient dérivables sur cet intervalle) :

³∀xI, f(x)=g(x)´

=⇒ ³

xI, f(x)=g(x)´

Par contre si l’égalité n’est vraie qu’en un point, dériver revient à écrire 0=0 (on dérive deux constantes). En particulier f(0)=1 ne donne pasf(0)=0.

(10)

3 Propriétés des fonctions numériques dérivables

Dans tout ce paragraphe, on considère une fonction f définie sur un intervalleI.

3.1 Lien entre extremum et dérivée

Soitf fonction dérivable sur un intervalleI et telle que : (i) f admet un extremum local enaI;

(ii) aI, iean’est pas une borne deI.

Alors f(a)=0. La tangente à la courbe représentative de f au point d’abscisseaest donc horizontale.

Théorème 17 – Condition nécessaire d’extremum local

3.2 Théorème de Rolle

Intuitivement, pour une fonction f vérifiantf(a)=f(b), on voit sur la figure ci-dessous que sa courbe admet au moins une tangente horizontale.

c

a b

f(a)=f(b)

Cf

Soitf : [a,b]−→Rtelle que : (i) f est continue sur [a,b];

(ii) f est dérivable sur ]a,b[;

(iii) f(a)=f(b).

Alors :

c∈]a,b[; f(c)=0 Théorème 18 – Théorème de Rolle

Exemple.Si PR[X] est scindé à racines simples, montrer que P est lui aussi scindé à racines simples. En considérant le polynôme X3−3X2+3X montrer que ce résultat est faux dansC[X].

(11)

3 Propriétés des fonctions numériques dérivables 333

3.3 Théorème des accroissements finis

Intuitivement, pour une fonction f, on voit sur la figure ci-dessous que sa courbe admet au moins une tangente parallèle à la droite passant par les points¡

a,f(a)¢ et¡

a,f(a)¢ .

a c b

f(a) f(b)

Cf

Soitf : [a,b]−→Rtelle que : (i) f est continue sur [a,b]

(ii) f est dérivable sur ]a,b[

Alors :

c∈]a,b[; f(c)= f(a)−f(b)

ab = f(b)−f(a) ba Théorème 19 – Théorème des accroissements finis

Ce théorème permet d’obtenir facilement des inégalités non triviales.

Exemple.Montrer que pour toutx≥0, x

1+x ≤ln(1+x)x.

On suppose que :

(i) f est dérivable surI

(ii) ∃MR+tel que∀xI,|f(x)| ≤M Alors :

∀(x,y)I2, |f(y)−f(x)| ≤M× |yx| Corollaire 20 – Inégalité des accroissements finis

Une fonction vérifiant l’inégalité précédente est appeléefonction M-lispschitzienne.

Exemple.Montrer que :∀tR,|sin(t)| ≤ |t|. On peut aussi montrer que∀t∈h

0,π 2

i, sin(t)≥ 2 πt.

(12)

3.4 Lien entre dérivée et monotonie

Soitf : [a,b]−→Rcontinue sur [a,b] et dérivable sur ]a,b[. Alors : 1. f est croissante sur [a,b]⇐⇒³

x∈]a,b[, f(x)≥0´ 2. f est décroissante sur [a,b]⇐⇒³

x∈]a,b[,f(x)≤0´ 3. f est constante sur [a,b]⇐⇒³

x∈]a,b[,f(x)=0´

Théorème 21 – Lien entre dérivée et monotonie au sens large

BCes résultats ne s’appliquent que sur un intervalle. La fonctionx7−→ 1

x a une dérivée négative surR, mais n’est pas décroissante surR.

Exemple.Démontrer que∀xR, arctan(x)+arctan µ1

x

=

½ π

2 six>0

π2 six<0

Soitf : [a,b]−→Rcontinue sur [a,b] et dérivable sur ]a,b[. Alors : 1. ³

x∈]a,b[, f(x)>0´

=⇒f est strictement croissante sur [a,b].

2. ³

x∈]a,b[, f(x)<0´

=⇒f est strictement décroissante sur [a,b].

Théorème 22 – Lien entre dérivée et stricte monotonie

BLes réciproques sont fausses. Considérer par exemplef :x7−→x3sur [−1,1].

SoientI un intervalle deRet f :I−→Rtelle que : (i) f est continue surI

(ii) f est dérivable surIsauf éventuellement en des points isolés Alors :

1. f(x)>0 pour toutxIsauf éventuellement en des points isolés

=⇒f est strictement croissante surI.

2. f(x)<0 pour toutxIsauf éventuellement en des points isolés

=⇒f est strictement décroissante surI.

Corollaire 23 – Lien entre dérivée et stricte monotonie sur un intervalle

(13)

3 Propriétés des fonctions numériques dérivables 335

3.5 Théorème de la limite de la dérivée

Soitaun point deIet f une fonction dérivable sur l’intervalleI.

On suppose que :

(i) f est continue surI; (ii) f est dérivable surI\{a};

(iii) lim

x→ax6=a

f(x)=est réel ou±∞. Dans ce cas, on a :

limx

a x6=a

f(x)−f(a) xa =

Théorème 24 – Théorème de la limite de la dérivée (ou petite règle de l’Hospital)

Siest réel, alorsf est dérivable enaavec f(a)=ℓ. Dans ce cas f est donc dérivable sur tout l’intervalle I. Ce résultat n’est pas évident car f(a) = lim

x→ax6=a

f(x)−f(a)

xa alors que =lim

x→ax6=a

à limt→x

t6=x

f(t)−f(x) tx

! .

Si = ±∞, alors f n’est pas dérivable en a, etCf admet des demi-tangentes verticales en ce point.

BOn peut donc corriger le raisonnement (faux) suivant : Pour f(x)=px, on a f(x)= 1

2px.

On voit queDf=R+donc f est dérivable surR+et n’est pas dérivable à droite en0.

On peut désormais écrire :

f :x7−→px est continue sur l’intervalle I=R+et dérivable sur I\{0}=R+, avec :x>0, f(x)= 1

2px. De plus lim

x→0+f(x)= +∞, donc, d’après le théorème de la limite de la dérivée, f n’est pas dérivable à droite en0.

BNe pas dire qu’on prolonge la dérivée fpar continuité. On ne lui donne pas une valeur arbitraire mais on calcule sa valeur en utilisant la définition du nombre dérivé. On ne dit pas on choisit f(a)=maison trouve par le calculquef(a)=ℓ.

Exemple.Déterminer le solutions surRde l’équation différentiellex2yy=0.

(14)

BSi limx

a x6=a

f(x) n’existe pas, alors on ne peut rien dire dans le cas général, le théorème ne s’applique pas.

Exemple.Vérifier que le théorème de la limite de la dérivée ne s’applique pas avec la fonctionx7−→x2sin

µ1 x

prolongée par continuité en 0.

On suppose que :

(i) f est continue surI;

(ii) f est de classeC1surI\{a};

(iii) lim

xaf(x)=est réel.

Dans ce cas,f est de classeC1surI et les calculs donnent quef(a)=ℓ.

Corollaire 25 – Prolongement du caractèreC1

Exemple.Soit la fonctionf définie parf(x)=

½ 0 six≤0 e1/x2 six>0 Montrerf est de classeC1surR.

4 Dérivées d’ordre supérieur

Dans cette sectionAest une union d’intervalle deR, deux à deux disjoints et tels que l’union de deux entre eux n’est pas un intervalle.nest un entier naturel non nul.

On suppose que f est une fonction définie surA.

4.1 Dérivées successives

On suppose quenNet que f est une fonctionnfois dérivable sur la partieA.

On définit la dérivéen-ième def surApar récurrence : f(0)=f et f(n)

f(n1)¢ Définition 26 – Dérivées successives

On a doncf(0)=f, f(1)=fetf(2)=f′′

On note aussi dnf

d xn =f(n) Sip∈ ‚0,nƒ:

f(n)= dp d xp

µdnpf d xnp

= dnp d xnp

µdpf d xp

(15)

4 Dérivées d’ordre supérieur 337 En particulier :

f(n+1)= d d x

µdnf d xn

= dn d xn

µd f d x

Ces dernières formules permettent d’effectuer des preuves par récurrence.

Exemple.Montrer que, pour toutnN, la fonctionx7−→cos(x) estn fois dérivable surR avec∀xR, cos(n)(x)=cos³

x+ 2

´.

4.2 Fonctions de classe C

n

, de classe C

On dit quef estde classe CnsurAlorsque : (i) f estnfois dérivable sur A;

(ii) ∀k∈ ‚0,nƒ, f(k)est continue surA.

Définition 27 – Fonctions de classeCn

Donc : f est de classeC0surA⇐⇒ f est continue surA

Et : f est de classeC1surA⇐⇒ f est dérivable surAet fest continue sur A.

Dans ce dernier cas, on dit aussi quef estcontinûment dérivablesurA.

Exemple.La fonction f :x7−→



x2sin

µ1 x

six6=0 0 six=0

est dérivable surRmais n’est pas de classeC1surR.

Notations : On note Dn(A,R) l’ensemble des fonctions n fois dérivables sur A, et Cn(A,R) l’ensemble des fonctions de classeCnsurA. Alors :

C0(A,R))D1(A,R))C1(A,R))···)Dn(A,R))Cn(A,R))...

Si fCn(A,R), alors pour toutp∈ ‚0,nƒ: f(p)Cn−p(A,R)

SoientnNet Aune partie deR. Alors :

f est classeCnsurA⇐⇒ f estndérivable surAet f(n)est continue surA.

Proposition 28 – Caractérisation des fonctions de classeCn

On dit quef estde classe CsurAlorsque, pour toutnN, f estCnsurA.

Définition 29 – Fonctions de classeC

On dit aussi que f estindéfiniment dérivablesurA.

(16)

Notation :On noteC(A,R) l’ensemble des fonctions de classeCsurA.

Pour toutnN:C(A,R)(Cn(A,R).

Si fC(A,R), alors pour toutnN: f(n)C(A,R)

4.3 Opérations sur les fonctions de classe C

n

/C

Dans cette section,nest un entier naturel.

Soientf etg deux fonctions de classeCnsur une même partieA.

Pour tout (λ,µ)R2, la fonctionλ.f +µ.g est de classeCnsurAet on a : (λ.f +µ.g)(n)=λ.f(n)+µ.g(n)

Théorème 30 – Combinaison linéaire de fonctions de classeCn

Si f etg sont de classeCsurA, alors la fonctionλ.f +µ.g est de classeCsurA.

Soientf etg deux fonctions de classeCnsur une même partieA.

Alorsf ×g estCnsurAet :

xA, (f ×g)(n)(x)= Xn k=0

Ãn

k

!

.f(k)(x)×g(n−k)(x) Théorème 31 – Théorème de Leibnitz

Si f etg sont de classeCsur une partieA, alorsf ×g est de classeCsurA.

Exemple.Pour toutnNet toutxR, on poseLn(x)=ex× dn d xn

¡e−xxn¢

(polynômes de Laguerre). Montrer queLnR[X] et que son terme dominant est (−1)nXn.

Soientf une fonction de classeCnsur une partieA, etg une fonction de classeCnsur une partieBtelle que f(A)⊆B.

Alorsgf estCnsurA.

Théorème 32 – Composition de fonctions de classeCn

Si f est de classeCsurA, etg est de classeCsurB, alorsgf est de classeCsurA.

(17)

4 Dérivées d’ordre supérieur 339

Soientf etg deux fonctions de classeCn sur une même partieA, telle queg ne s’annule pas surA.

Alors f

g estCnsurA.

Corollaire 33 – Quotient de fonctions de classeCn

Si f etg sont de classeCsurA, et sig ne s’annule pas surA, alors f

g est de classeCsurA.

Soientf une fonction définie sur un intervalleI etnN∪{+∞}. On noteJ= f(I). On dit quef est unCn-difféomorphismelorsque :

(i) f est bijective deIsurJ; (ii) f est de classeCnsurI; (iii) f−1est de classeCnsurJ.

Définition 34 – Difféomorphisme

On remarque que sif est unCn-difféomorphisme deIsurJalorsf−1est aussi unCn-difféomorphisme mais deJsurI.

Soientf une fonction de classeCnsur un intervalleI, avecnN∪{+∞}. On noteJ=f(I).

Alors :

fne s’annule pas surI⇐⇒ f est unCn-difféomorphisme deIsur J Théorème 35 – CNS de difféomorphisme

Exemple.tan est unC-difféomorphisme dei

π 2,π

2

hsurR.

BCe résultat ne s’applique pas sin=0.

4.4 Classe de régularité des fonction usuelles

•Les fonctions polynômes sontCsurR.

•Les fractions rationnelles ( = quotient de polynômes) sontCsur leur ensemble de définition.

•Les fonctions cos et sin sontCsurRet on a :

kN,∀xR, cos(k)(x)=cos³ x+

2

´ et sin(k)(x)=sin³ x+

2

´

•Les fonctions arccos et arcsin sontCsur ]−1,1[.

La fonction tan estCsurDtan=R\nπ

2+. kZo

.

•arctan estCsurR.

(18)

•La fonction ln estCsurR+et on a :

kN,∀x> −1, ¡

ln(1+x)¢(k)

=(−1)k1(k−1)!

(1+x)k

•La fonction exp estCsurR(vrai en base quelconque) et on a :

kN,∀xR, ¡ ex¢(k)

=ex

•Les fonctions ch et sh sontCsurR.

•La fonctionx7−→ |x|est continue surR, maisCseulement surR.

•Les fonctionsx7−→xα, oùαR, sontCau moins surR+.

Pour toutαR, la fonctionx7−→(1+x)αest doncCsur ]−1,+∞[ (au moins), et on a :

kN,∀x> −1, ¡

(1+x)α¢(k)

=α×(α−1)×(α−2)× ··· ×(α−k+2)×(α−k+1)×(1+x)α−k Exemple.Simplifier la formule dans le casα=1

2.

BParfois on noteα×(α−1)×(α−2)× ··· ×(α−k+2)×(α−k+1)

k! =

Ãα k

!

. Mais attentionα! n’est pas défini siαN.

4.5 Formule de Taylor-Young

Cette formule donne un développement limité.

SoientnN,aRet etf une fonction de classeCnsur un voisinage dea. Alors : f(x)=

Xn k=0

f(k)(a)

k! (x−a)k+ox→a¡

(x−a)n¢ Théorème 36 – Formule de Taylor-Young

En posantx=a+h, on obtient : f(a+h)=

Xn k=0

f(k)(a)

k! hk+oh0¡ hn+1¢

Exemple.Donner leDL3(0) de tan(x) et en déduire sonDL4(0).

Retrouver ce résultat en utilisant une équation différentielle dont tan est solution.

Exemple.Donner leDL3(0) de arctan(x).

Retrouver le résultat en utilisant que tan(arctan(x))=x.

Exemple.Si f estC2au voisinage dea, alors :f′′(a)=lim

h→0h6=0

f(a+h)+f(a−h)−2f(a)

h2 .

(19)

4 Dérivées d’ordre supérieur 341

SoientaRetf une fonction de classeCsur un voisinage dea.

Alorsf admet enaun développement limité à tout ordre.

Corollaire 37 – Existence de développement limité à tout ordre

BSi f a unDLn(a) alorsf peut ne pas êtrenfois dérivable ena(sauf sin=1).

Exemple.Si f(x) = x3sin µ 1

x2

alors f(x) = ox0(x2) mais f n’est pas deux fois dérivable en 0.

4.6 Brève extension aux fonctions à valeurs complexes

Iest un intervalle deRet f est une fonction définie surI et à valeurs dansC.

On dit quef est dérivable enaI lorsque limx

a x6=a

f(x)−f(a)

xa existe et est finie.

Définition 38 – Dérivabilité en un pointa

On peut définir de même les notions de dérivabilité à droite ou à gauche.

On dit quef est dérivable sur l’intervalleI lorsquef est dérivable en tout pointaI. Définition 39 – Dérivabilité sur un intervalle

On définit alors la fonction dérivée f:I−→C.

On a équivalence de : (i) f est dérivable surI;

(ii) Re(f) et Im(f) sont dérivables surI. Dans ce cas :

f=Re(f)+iIm(f)

Théorème 40 – Lien avec les parties réelles et imaginaires

On en déduit que Re(f)=Re(f) et Im(f)=Im(f).

Exemple.Pour toutλC, la fonctiont7−→eλt est dérivable surRet¡ eλt¢

=λeλt.

Dans le théorème suivant on se donne une autre fonctiong définie sur l’intervalleIet à valeurs dansC.

(20)

Si f et g sont dérivables sur I alors les fonctions λf, f +g, f ×g et f sont aussi dérivables surI.

Si f ne s’annule pas, alors|f|est dérivable surI. Sig ne s’annule pas, alors f

g est dérivable surI.

Théorème 41 – Opérations sur les fonctions dérivables

Le théorème suivant se généralise pour les fonctions à valeurs complexes.

Si f est dérivable surIet si il existeM>0 tel que∀xI,¯¯f(x)¯¯≤Malors :

xI, ¯¯f(x)−f(y)¯¯≤M× |xy| Théorème 42 – Inégalité des accroissements finis

On dit que la fonction f estM-lipschitzienne.

Exemple.Montrer que :∀(x,y)R2,¯¯ei x−ei y¯¯≤ |xy|.

BLe théorème de Rolle n’est plus valable : la fonctiont7−→ei tprend la valeur 1 en 0 et 2π, mais sa dérivée ne s’annule jamais.

(21)

5 Compétences à acquérir sur ce chapitre 343

5 Compétences à acquérir sur ce chapitre

➥ Connaître la notion de dérivabilité, en un point de l’ensemble de continuité.

✪ L’utiliser pour calculer une limite (taux d’accroissement).

✪ Vérifier que f est dérivable enaen calculant limx

a x6=a

f(x)−f(a) xa .

✪ Vérifier que f est dérivable enaen montrant qu’elle est dérivable à gauche et à droite, et que fg(a)=fd(a).

✪ Utiliser le théorème de la limite de la dérivée (ou petite règle de l’Hospital).

➥ Savoir montrer qu’une fonction est dérivable sur un intervalle.

✪ Utiliser les théorèmes généraux sur les fonctions dérivables.

✪ Pour un quotient de fonctions continues ne pas oublier que le dénominateur de doit pas s’annuler.

✪ Pour une composée de fonctions continues ne pas oublier que les intervalles doivent bien

« s’emboîter ».

✪ Pour une bijection réciproquef−1sur un intervalleJ, il suffit que la dérivéefne s’annule par sur l’intervalleI=f−1(J).

➥ Savoir montrer qu’une fonction est de classeCnouCsur un intervalle.

✪ Utiliser les théorèmes généraux sur les fonctions de classeCnouC.

✪ Procéder par récurrence en conjecturant l’expression de f(n)pour montrer que f est de classeC.

✪ Pour un produit utiliser le théorème de Leibnitz.

➥ Connaître les deux théorèmes fondamentaux sur les fonctions dérivables.

✪ Le théorème de Rolle qui permet de montrer que la dérivée d’une fonction s’annule au moins une fois.

✪ Le théorème des accroissements finis qui donne des encadrements sur f à partir d’encadrements sur f.

➥ Connaître la formule de Taylor-Young.

(22)

6 Exercices

Dérivée et étude de fonctions

EXERCICE 1. Propriété d’une dérivée

Soit f une fonction dérivable sur un intervalleI. 1. Établir quef et fsont de parités contraires.

2. Montrer que fest de même périodicité quef. EXERCICE 2. Études de fonctions

1. Déterminer le nombre de solutions de l’équation 2+lnx=x4 4 .

2. On note h l’application de R+ dans Rdéfinie par h(0)=0 et pour tout x>0, h(x)= xln(x). Montrer queh est continue surR+et tracer l’allure de son graphe en précisant les tangentes au point d’abscisse 0 et 1.

3. On posef(x)=1+|xx|. Montrer quef est bijective surRet déterminer f−1.

EXERCICE 3. Dérivabilité d’une fonction

Pour chacune des fonctions suivantes déterminer son ensemble de continuité (la prolonger éventuellement par continuité aux bornes de son ensemble de définition), son ensemble de dérivabilité, puis calculer sa dérivée. Sont-elles de classeC1là où elles sont dérivables?

1. x7−→arctanp1−xx 2 2. x7−→

½ 1−ex six<0

−ln(1+x) six>0 3. x7−→p

|1−x2|

EXERCICE 4. Fonctions circulaires réciproques Montrer que pour toutx∈R:

arcsin µ 2x

1+x2

=



−2 arctan(x)−π six< −1 2 arctan(x) si−1≤x≤1

−2 arctan(x)+π six>1

EXERCICE 5. Recollement de solutions pour une équation différentielle Résoudre surRles équations différentielles suivantes :

1. x yy=x 2. x y+y=1

3. x y−2y=x4 4. x(1+x2)y−(x2−1)y= −2x

(23)

6 Exercices 345

Théorèmes de Rolle et des accroissements

finis

EXERCICE 6. Un critère de monotonie

Soitf une fonction continue surR+, dérivable surR+, telle quef(0)=0 et fcroissante surR+. Établir que :

x>0, f(x)

xf(x).

En déduire que la fonctiong:x7−→ f(x)x est croissante surR+. EXERCICE 7. Approximation dee

Pour toutnN, on poseun=1+ 1

1!+ ··· + 1 n! =

Xn k=0

1

k! et on définit fn: [0,1]−→Rpar fn(x)= ex

µ 1+ x

1!+ ··· +xn n!

¶ .

En appliquant l’inégalité des accroissements finis à la fonctionfnsur [0,1], montrer queunn→+∞−→

e.

EXERCICE 8. Équivalents de sommes 1. (a) Montrer que :

nN, 1

n+1≤ln(n+1)−ln(n)≤ 1 n

(b) En déduire un équivalent de la suite (Hn)n≥1définie par :Hn= Xn k=1

1 k. 2. Soitα∈]0,1[.

(a) Établir que :

n≥1, 1−α

(n+1)α ≤(n+1)1αn1α≤1−α nα . (b) En déduire un équivalent de la suite (Hn)n1définie par :Hn=

Xn k=1

1 kα

EXERCICE 9. Étude de suites récurrentes

1. On considère la fonction f :R+−→Rdéfinie parf(x)=4−1 4ln(x).

(a) Montrer que l’équationf(x)=xa une unique solutionαsurR+puis queα∈]3,4[.

(b) Montrer que ]3,4[ est f-stable et que∀x∈]3,4[,|f(x)| ≤ 1 12. (c) Soit (xn) la suite définie parx0∈]3,4[ et∀nN,xn+1=f(xn).

Montrer que (xn) converge versαet trouver une appoximation deαà 105près.

(24)

2. On considère la fonction f :R+−→Rdéfinie parf(x)=2+ 1 x2.

(a) Montrer que l’équationf(x)=xa une unique solutionβsurR+puis queβ

¸ 2,9

4

· . (b) Montrer que

¸ 2,9

4

·

est f-stable et que∀x

¸ 2,9

4

·

,|f(x)| ≤1 4. (c) Soit (un) la suite définie paru06=0 et∀nN,un+1=f(un).

Montrer que∀n≥1,un>2 puis que∀n≥2, 2<un<9 4.

En étudiant les sous-suites (u2n) et (u2n+1), montrer que (un) converge vers β et trouver une appoximation deβà 10−9près.

EXERCICE 10. Règle de l’Hospital

1. Soient f etg deux fonctions définies et continues sur [a,b[, dérivables sur ]a,b[, et telles quegne s’annule pas sur ]a,b[.

Si lim

xa+

f(x)

g(x) existe alors montrer que lim

xa+

f(x)−f(a) g(x)−g(a)= lim

xa+

f(x) g(x).

Indication : pour x > a, appliquer le théorème de Rolle entre a et x à la fonction t7−→¡

f(t)−f(a)¢¡

g(x)−g(a)¢

−¡

g(t)−g(a)¢¡

f(x)−f(a)¢ . 2. Calculer lim

x→0+

cos(2x)−1

x3+5x2 avec la règle de l’Hospital.

3. En considérant les fonction f etg définies parf(x)=x4etg(x)=x5ei/x2, vérifier que la règle ne s’applique pas pour des fonctions à valeurs complexes.

Dérivées d’ordres supérieurs

EXERCICE 11. Théorème de Rolle en cascade

1. Soient nN et f une fonctionn fois dérivable sur [a,b], s’annulant en n+1 points distincts de [a,b]. Montrer quef(n)s’annule au moins une fois sur ]a,b[.

2. SoientnNeta,bdeux réels tels quea<b. On considère f une fonction de classeCn sur [a,b] telle que :

k∈ ‚0,n−1ƒ, f(k)(a)=f(k)(b)=0.

Montrer quef(n)s’annule au moinsnfois sur ]a,b[.

Application : pour nN, on note Pn =(X +1)n(X −1)n et Ln =Pn(n) (polynômes de Legendre). Montrer queLnadmetn racines réelles disctinctes et qu’elles appartiennent à l’intervalle ]−1,1[.

EXERCICE 12. Calculs de dérivées successives

Montrer que les fonctions suivantes sont de classe C sur leur ensemble de définition et déterminer leurs dérivées successives :x7→ 1

1−x,x7→ 1

1+x etx7→ 1 1−x2.

(25)

6 Exercices 347 EXERCICE 13. ProlongementC

Soit f :R−→Rdéfinie parf(x)=

( 0 si x≤0 e1x si x>0.

1. Montrer que f est de classeC surR+ et qu’il existe une suite de polynômes (Pn)n∈N

telle que

nN,∀x>0, f(n)(x)=Pn

µ1 x

e1x. 2. En déduire que f estCsurR.

Sujets d’étude

EXERCICE 14. Croissance polynômiale

Soit f : [a,b]−→Rde classeC2telle que f(a)=f(b)=0.

1. Montrer que :

x∈[a,b],c∈]a,b[; f(x)=(x−a)(xb) 2 f′′(c) Indication : on considèrera la fonctionϕ(t)=f(t)−A

2(t−a)(tb)où A est une constante bien choisie.

2. En déduire une constanteMtelle que :

x∈[a,b], |f(x)| ≤M(x−a)(bx) 2 EXERCICE 15. Suites implicites

On pose :∀t>0,g(t)=1 te1t.

1. Montrer queg peut-être prolongée en 0 en une fonction dérivable à droite en 0.

2. Soit nN. Montrer que pourn assez grand, l’équation (En) : g(t)= 1

n admet deux solutionsxnetynsurR+vérifiant : 0<xn<1<yn.

3. Donner la monotonie et la limite des suites (xn) et (yn).

EXERCICE 16. Suite récurrente

On considère la fonction f définie surR+par : f(x)=



x+1

x−1×ln(x)

2 six6=1

1 six=1

1. Montrer que f estC1sur son ensemble de définition.

2. Montrer que∀x>0, ln(x)Éx−1 avec égalité si et seulement six=1.

Construire le tableau de variations de f et montrer que :∀x>1,f(x)<x.

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