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Étude du transfert d'excitation et de cohérence dans la fluorescence sensibilisée mercure-cadmium : I. — Étude théorique

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(1)

HAL Id: jpa-00208224

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208224

Submitted on 1 Jan 1975

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Étude du transfert d’excitation et de cohérence dans la fluorescence sensibilisée mercure-cadmium : I. - Étude

théorique

B. Chéron

To cite this version:

B. Chéron. Étude du transfert d’excitation et de cohérence dans la fluorescence sensibil- isée mercure-cadmium : I. - Étude théorique. Journal de Physique, 1975, 36 (1), pp.17-27.

�10.1051/jphys:0197500360101700�. �jpa-00208224�

(2)

ÉTUDE DU TRANSFERT D’EXCITATION ET DE COHÉRENCE

DANS LA FLUORESCENCE SENSIBILISÉE MERCURE-CADMIUM :

I.

2014

ÉTUDE THÉORIQUE

B.

CHÉRON

Laboratoire de

Spectroscopie Atomique (*)

U.E.R. de

Sciences,

Université de Caen

14032,

Caen

Cedex,

France

(Reçu

le 21

juin 1974)

Résumé. 2014 L’auteur étudie le transfert d’excitation et de cohérence lors de collisions de seconde

espèce non résonnantes entre un atome de mercure excité optiquement et un atome de cadmium dans l’état fondamental :

Hg(6 3P1)

+ Cd(5

1S0) ~

Hg(6

1S0)

+ Cd(5

3P1)

+ 1,08 eV. Un modèle de collision dans lequel les collisions frontales jouent un rôle prépondérant est

présenté

et les taux de

transfert d’orientation et

d’alignement

sont calculés. Dans ce modèle, le degré d’orientation ou

d’alignement

des atomes de cadmium dépend de la direction de la vitesse de ces atomes après le

transfert d’excitation. L’influence du spin nucléaire est étudiée.

Abstract. 2014 The author studies the coherence and excitation transfer in non-resonant second kind collisions between an optically excited mercury atom and a ground state cadmium atom :

Hg(6 3P1)

+ Cd(5

1S0) ~

Hg(6

1S0)

+ Cd(5

3P1)

+ 1.08 eV. A model for the collision in which head-on collisions predominate is presented, and orientation and

alignment

transfer rates are cal-

culated. In this model, the degree of orientation or alignment of cadmium atoms depends on the direction of the

velocity

of these atoms after the excitation process. The influence of nuclear spin is

studied.

Classification

Physics Abstracts

5.250 - 5.280

1. Introduction. - Si un

mélange

de vapeurs de

mercure et de cadmium avec des

pressions partielles

convenables est éclairé par la raie d’intercombinaison du mercure de

longueur

d’onde 2 537

A (6 ’SO-6 3pl)@

on observe d’une part, la réémission de cette dernière raie

(résonance optique)

et d’autre part, avec une intensité

beaucoup plus faible,

la fluorescence de la vapeur de cadmium sur la

longueur

d’onde 3 261

A (5 ’SO-5 3pl).

C’est le

phénomène

de fluorescence sensibilisée

(Fig. 1) qui

résulte du transfert d’exci- tation lors d’une collision de seconde

espèce

et que

l’on peut

représenter

par

l’équation :

Ce

phénomène

a fait

l’objet

d’un nombre

important

de travaux

expérimentaux depuis

une dizaine d’an-

nées. Les études ont

porté

sur la détermination de la section efficace de transfert d’excitation 0"(0)

[1, 2].

Elles ont

également

montré que la fluorescence sen-

sibilisée mercure-cadmium est bien le résultat d’une collision

atomique représentée

par

l’éq. (1) [3, 4].

FIG. 1. - Schéma des processus qui interviennent dans la fluores-

cence sensibilisée mercure-cadmium.

La lumière de résonance émise par l’atome de

mercure

(2

537

Á)

et détectée de

façon convenable,

est en

général polarisée.

Dans certaines

conditions, l’application

d’un

champ magnétique

modifie le

taux de

polarisation

de la lumière émise : c’est l’effet Hanle

[5]

utilisé

fréquemment

dans l’étude des niveaux excités des atomes:Il est donc intéressant de savoir si la lumière émise par l’atome de cadmium excité (*) Associé au C.N.R.S., no 19.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197500360101700

(3)

par collision suivant le processus décrit par

l’éq. (1)

est

également polarisée. L’expérience

a été tentée pour la

première

fois par Mitchell

[6]

mais le résultat

fut

négatif, probablement

en raison de la faible sensi- bilité du

dispositif

de détection et de la valeur exces-

sive de la

pression

de vapeur de cadmium

(0,5 torr),

entraînant une

importante dépolarisation

de la vapeur de cadmium sous l’action de la diffusion

multiple

et

des collisions cadmium-cadmium.

L’expérience

a été

reprise

par

Gough [7] qui

a observé la courbe de

dépolarisation magnétique

de la fluorescence sensi- bilisée et mesuré un taux de

polarisation

variant

selon les conditions

expérimentales

entre 2 et 5

%.

A

partir d’hypothèses simples,

cet auteur a calculé

[7]

le taux de

polarisation

attendu dans les conditions de son

expérience.

Dans un

précédent

article

[8],

nous avons, à

partir

des mêmes

hypothèses,

calculé

la forme

théorique

de la courbe d’effet Hanle en

fluorescence sensibilisée et nous l’avons

comparée

à la forme

expérimentale

en reprenant

l’expérience

de

Gough [9].

L’accord est satisfaisant mais nous verrons dans un deuxième article consacré aux résultats

expérimentaux

que leur

interprétation

est

délicate.

Dans

le

présent article,

nous calculons tout

d’abord à

partir d’hypothèses

très

générales,

la forme

théorique

des

signaux

d’effet Hanle en fluorescence sensibilisée

(§ 2).

Dans le

paragraphe 3,

nous essayons de

préciser

le mécanisme de la

collision,

compte tenu des idées

qu’on

peut avoir sur l’interaction entre les atomes de mercure et de cadmium. Nous calculons ainsi les taux de transfert d’orientation

(a(1) / a(O»)

et

d’alignement (a(2) /a(O»)

et nous les comparons aux valeurs déduites des

hypothèses

formulées par

Gough.

Ces résultats sont confrontés à

l’expérience

dans un

second article. Le modèle de collision

proposé prévoit

l’existence de

signaux

d’effet Hanle

dépendant

de la

fréquence

lumineuse émise par les atomes de cadmium

en fluorescence sensibilisée. Les calculs correspon- dants sont effectués dans le

paragraphe

4. Nos

expé-

riences sont réalisées avec du mercure et du cadmium naturels. Afin de tenir compte de la

présence

des

isotopes impairs,

nous étudions l’influence du

spin

nucléaire dans le

paragraphe

5.

Dans tout ce

qui suit,

nous

désignerons

par A l’atome de mercure et par B l’atome de cadmium.

Nous

appellerons

fluorescence sensibilisée

(F. S.),

l’émission de la raie 3 261

A

de l’atome de cadmium excité par collision contre un atome de mercure

porté

dans le niveau 6

3p

1 par

absorption

de la raie de résonance 2 537

A,

et fluorescence directe

(F. D.)

de l’atome A ou

B,

l’émission lumineuse de ces

mêmes atomes excités

optiquement

par les radiations 2 537

A

et 3 261

A respectivement.

2. Etude

générale

du transfert de

polarisation.

-

L’évolution d’un atome de mercure et de cadmium peut être

représentée schématiquement

par la

ligne

brisée de la

figure

2 : excitation

optique

de l’atome A suivant AB et évolution dans l’état excité suivant BC.

En C, l’atome A se désexcite soit par émission spon- tanée soit en transférant son

énergie

à l’atome B

(segment CD).

L’atome B évolue alors dans l’état excité

(segment DE)

et se désexcite par émission

spontanée

suivant EF. Dans le

paragraphe 2.1,

nous étudions le transfert entre les 2 atomes

(seg-

ment

CD).

Nous étudions ensuite dans le para-

graphe

2.2 l’évolution des atomes A et B excités

en

présence

d’un

champ magnétique statique

et en

fonction de la

polarisation

du rayonnement incident.

Nous calculons alors les

signaux

d’effet Hanle en

F. D. et en F. S.

FIG. 2. - Schéma de l’évolution des atomes de mercure et de cadmium : AB excitation optique de l’atome de mercure ; BC évolu- tion dans l’état excité ; CG retombée à l’état fondamental par émission spontanée ou par transfert d’énergie à l’atome de cadmium suivant CD ; DE évolution de l’atome de cadmium dans l’état

excité et EF émission de la fluorescence sensibilisée.

Remarquons

que si le taux de transfert

d’alignement

ou d’orientation est lié au mécanisme détaillé de la

collision,

la forme des

signaux

d’effet Hanle n’en

dépend

pas. Ceci résulte de la

répartition isotrope

des vitesses relatives des atomes A et B et est bien mis en évidence si on utilise le formalisme des

opé-

rateurs tensoriels irréductibles.

2.1 ETUDE D’UNE COLLISION. - 2.1.1

Trajectoire

relative des deux atomes. - Considérons le mouve- ment relatif des deux atomes A et B et soient

Oz;

la

direction de la vitesse relative initiale v et

Ozf

la

direction de la vitesse relative

finale v’après

transfert

d’excitation, lorsque

les deux atomes sont sans

interaction

(Fig. 3).

Contrairement au cas des colli- sions résonnantes pour

lesquelles

la section efficace

de transfert d’excitation est élevée

(0’(0)

est voisin

de 1 200

A2

pour le transfert entre

isotopes

du mer-

cure dans l’état

6 3P1 [10, 1 l, 12])

il

n’y

a aucune

raison de considérer une

trajectoire rectiligne [fi = (Oz;, Our) = n].

La section efficace de transfert d’excitation 0’(0) du processus

envisagé

ici est infé-

rieure à 1

A2 [1, 2].

Elle est

beaucoup plus

faible

que la section

cinétique (O’cin ~

30

A 2). L’hypothèse

d’une

trajectoire

très courbée

(j9

voisin de

0)

n’est

pas à exclure et nous verrons que les résultats

expé-

rimentaux sont en bon accord avec cette

hypothèse.

(4)

FIG. 3. - Trièdre de référence fixe Oxyz, axe initial de collision Oz;

et axe final de collision Oz f. Les axes Oxi et Oxf confondus sont perpendiculaires au plan de la collision.

2.1.2 Matrice de

transfert.

- Nous associons à l’axe

Oz; (Fig. 3)

le trièdre de référence

Ox;

y; z;

qui

se déduit du trièdre

Oxyz

par la rotation

3t(eti’ Pi’ y;) d’angles

d’Euler Wi =

(eti’ Bi, Y;) ;

y; est choisi de

façon

que l’axe

Ox;

soit

perpendiculaire

au

plan

de la collision défini par les axes

Oz;

et

Ozf.

De

même,

nous associons à l’axe

Ozf

le trièdre de référence

Oxf

yf zf

qui

se déduit du trièdre

Oxyz

par la rota-

tion

R(af, Pc, yf) d’angles

d’Euler cof =

(etc, Bf, Yf) ;

y f est choisi de

façon

que les axes

Ox;

et

Oxf

coïncident.

Le trièdre

Oxf

yf zf se déduit du trièdre

Ox;

y; z;

par la rotation

R(n/2, B, - n/2).

Nous considérons

uniquement

le cas du

transfert

entre

isotopes pairs

de mercure et de cadmium.

Ces atomes ont un moment

cinétique électronique égal

à 0 dans leur état fondamental et

égal

à 1 dans

les états excités mis en

jeu.

Nous

désignons

par

p(A) l’opérateur

densité de l’atome de mercure,

juste

avant la collision.

p’(A, z ;)

est le coefficient du déve-

loppement

de

l’opérateur p(A)

sur la base des

opé-

rateurs tensoriels irréductibles

T:(Zi) (k

=

0, 1,

2 ;

q

= 0,

±

1,

±

2).

L’axe

Oz;

est

pris

comme axe de

quantification.

De

même,

nous

désignons

par

p(1(B, zf)

le coefficient du

développement

de

l’opérateur

densité

de l’atome de

cadmium, juste après

le transfert et

dans le référentiel

Oxf

yf zf

(Ozf

est

pris

comme axe

de

quantification).

Sans restreindre la

généralité

du

problème,

nous

pouvons poser :

les coefficients

M§1§

sont dans le cas

général

des fonc-

tions de

l’angle p

=

(Oz;, Ozf).

2.1.3

Moyennes angulaires.

- Nous supposons

connus les coefficients

pq(A, z)

du

développement

de

l’opérateur

densité de l’atome A avant la collision

et dans le référentiel fixe

Oxyz

et nous cherchons les coefficients

p’(B, z)

relatifs à l’atome

B, juste après

le transfert. Nous ferons le calcul pour une collision d’axe initial

Ozi

et d’axe final

Ozf

et nous effectuerons ensuite la moyenne sur tous les axes

Ozi possibles (moyenne

sur et et

Pi)

et sur tous les axes

Oz f

tels

que fi = (Oz ;, Dzf)

= Cte

(moyenne

sur

y ;).

Nous

supposons que les axes

Oz;

sont

répartis

de

façon isotrope.

De

même,

pour un

angle fi donné,

nous

supposons que la

répartition

des axes

Ozf

autour

d’un axe

Ozi

donné est uniforme. La moyenne sur

l’angle fl

ne peut être effectuée que si on connaît la loi de

répartition

de cet

angle

ainsi que la

dépen-

dance

en fl

des coefficients

M;’;.

Le schéma du calcul

est alors le suivant :

Le calcul détaillé est donné dans la référence

[13].

Le résultat est de la forme :

avec :

R:’q"(rx, f3, y) désignent

les éléments de la matrice de transformation des vecteurs

ket k, q >

dans la

rotation

:R(et, fl, y) [14].

Interprétation.

- La relation

(4)

montre que,

quel

que soit le mécanisme détaillé de la

collision,

il y a conservation de l’ordre tensoriel k et de la compo- sante q lors du transfert :

(i) k

= 0 .

OEO =

Moo.

Nous supposons que l’excitation est

transférée de l’atome A à l’atome

B,

c’est-à-dire que :

Nous avons alors : oco =

Moo

= 1

(ii)

k :0 0

Gel et a2

représentent

les taux de transfert d’orien- tation et

d’alignement. Supposons

que l’on

puisse

calculer les valeurs moyennes al et

OC2

par rapport à

fi.

(¡ 0)

désignant

la section efficace de transfert d’exci-

tation,

nous définissons les sections efficaces de transfert d’orientation

(1(1)

et

d’alignement

u (2) par les relations :

2.2 SIGNAUX D’EFFET HANLE. - Dans ce para-

graphe,

nous omettrons l’indice z et le

signe

de

valeur moyenne pour

désigner

l’élément

p’(B)

de

l’opérateur

densité

p(B)

des atomes de cadmium

dans le référentiel fixe et

après

avoir effectué la

(5)

moyenne sur les

angles (a;, Bi, y;).

Nous supposerons

également

que la moyenne sur

l’angle fi

a été effectuée.

D’autre part

p(A)

et

p(B) désigneront

les

opérateurs

densité d’un ensemble d’atomes A excités

optique-

ment et d’atomes B excités par collisions et contenus dans le même volume-unité.

En

présence

d’un

champ magnétique

H

parallèle

à l’axe Oz,

l’équation

d’évolution de

p(A)

s’écrit

[15], [16] :

où : WA est la

pulsation

de Larmor

(1iWA

= gA

pH).

FA

=

1 /iA

est l’inverse de la durée de vie du niveau excité. Nous

négligeons

la diffusion

multiple.

Nous

désignerons

par a% et

TB

les mêmes

quantités

rela-

tives à l’atome B dans l’état excité.

[dp(A)/dt]col.

est le terme au transfert d’excitation par collision

contre les atomes B. Il

représente

le processus de désexcitation non radiative des atomes A. Dans notre

expérience,

ce terme est

négligeable

devant

TA p(A) qui représente

l’émission

spontanée,

c’est-

à-dire que le temps moyen

séparant

deux collisions

de transfert entre A et B est

grand

devant la durée

de vie moyenne de l’atome A excité.

lA po(A)

est le terme de pompage

(excitation

lumi-

neuse).

A l’état stationnaire :

l’équation

d’évolution de

p(B)

s’écrit :

[dp(B)/dt]col. représente

pour les atomes B le transfert d’excitation par collision.

D’après

les relations

(4)

et

(6),

nous obtenons :

v est la vitesse relative moyenne des atomes A et B et

NB

le nombre d’atomes B dans l’état fondamental par unité de volume. A l’état

stationnaire,

nous obte-

nons en reportant

(8)

dans

(9)

on a

posé :

2.2.1

Alignement.

- Nous examinerons le cas où les atomes A sont

alignés

par excitation

optique

en

lumière

polarisée linéairement,

le vecteur

champ électrique

de l’onde lumineuse eo étant

perpendicu-

laire au

champ magnétique

H

(H//Oz).

La lumière de fluorescence sensibilisée est détectée suivant Oz en

lumière

polarisée

linéairement avec

eD//eo.

Dans ces

conditions,

la

partie

S(2) du

signal dépendant

de H

est

proportionnelle

à

P’l 2(B)

+

ps-2(B)

et l’on a

pô2(A)

=

p2 -2(A) [15, 16].

La relation

(11)

donne

alors :

Désignons

par

S12)

le

signal

d’effet Hanle obtenu sur

la lumière de fluorescence de l’atome A dans les condi- tions

géométriques

mentionnées ci-dessus et par

SB(2) le signal

d’effet Hanle obtenu sur la lumière de fluorescence de l’atome B excité

optiquement.

Nous

avons :

S(2) peut se mettre sous la forme :

gA et

9B sont les facteurs de Landé

respectifs

des

niveaux excités des atomes A et B et

AHA

et

AHB

sont les

largeurs respectives

des courbes d’effet Hanle des atomes A et B excités

optiquement.

Nous retrou-

vons le résultat de la référence

[8].

Si a >

0, S(2) apparaît

comme la différence de deux courbes d’effet Hanle

caractéristiques

des atomes B

et A et dont le rapport des

amplitudes

est

égal

à a.

Dans le cas du

couple mercure-cadmium, a

vaut

20,4

à la limite des très faibles

pressions

de vapeur.

Si a

0,

c’est-à-dire si les facteurs de Landé des niveaux mis en

jeu

sont de

signes opposés,

la courbe

S(2)

ne

présente plus

de minimum

négatif

et sa

largeur

est

comprise

entre celle de

Si2)

et

SB(2).

2.2.2 Orientation. - Les atomes A sont excités

en lumière

polarisée circulairement,

se propageant

parallèlement

à l’axe Ox. On détecte la fluorescence sensibilisée émise dans la direction

Oy

en lumière

circulaire

gauche (u_)

ou droite

(u +).

Le mode de

détection est sensible à

1[pl,(B)

+

pl- i(B)]

alors que

l’excitation est telle que

pi(A) = - pô-1(A) [15, 16].

Si on effectue la différence entre les

signaux

r+ et y_, on élimine le terme

d’alignement

et le

signal

observé est alors

proportionnel

à

[le

calcul utilise

(6)

la relation

(11)] :

Avec les mêmes notations que

précédemment,

nous

obtenons en fluorescence directe et en fluorescence sensibilisée :

La relation

(19)

a la même forme que la relation

(15) qui

relie

81.2), Sà2)

et S(2).

3. Modèle de collision. - 3.1 POTENTIEL D’IN-

TERACTION. - Les courbes de

potentiel

de la molé- cule

Hg2

dans

quelques

niveaux

électroniques

sont

connues au moins de

façon approximative [17].

L’état fondamental

(instable) correspondant

à deux

atomes de mercure dans le niveau

6 ’So

est noté

X1

Eg .

Considérons le

rapprochement

de deux atomes

Hg(6 3p 1)

+

Hg(6 ’SO).

On obtient 4 états électro-

niques

distincts : A3

Oû ,

A3

0;, A3 lu

et

A3 1

Les

2 états A3

et

A3 Og correspondent

à une valeur

moyenne nulle

(mj

=

0)

de la

projection

sur l’axe

moléculaire du moment

cinétique électronique

total J

des deux atomes. Chacun des deux états

A31 g

et

A3 lu

est doublement

dégénéré

et

correspond

à

1 mJ 1

= 1. Dans le cas

présent,

l’interaction

spin-

orbite est

plus

forte que l’interaction avec l’axe

moléculaire,

tout au moins pour des distances inter- nucléaires pas trop

petites :

le

couplage

entre le

mouvement

électronique

et le mouvement de rotation de la molécule

correspond

au cas c de Hund

[18].

Seuls les états A3

0+

et A3

lu

sont reliés à l’état

fondamental

X’ Eg

par des transitions

électroniques

et de ce fait sont assez bien connus.

La molécule

Cd2 possède

une structure semblable.

Il est raisonnable de penser que les courbes de poten- tiel des

quasi-molécules

résultant du

rapprochement

des atomes

Hg(6 3P1)

et

Cd(5 ’S,)

d’une part et

Hg(61So)

et

Cd(5 3p,)

d’autre part, sont

analogues

à

celles observées pour les molécules

Hg2

et

Cd2.

Sur la

figure

4 nous avons

représenté

les différents

états

électroniques possibles (il n’y

a pas lieu ici de faire la distinction entre états

pairs (indice g)

et

états

impairs (indice u)

car les deux noyaux ne

possè-

dent pas la même

charge).

La

présence

de

potentiels

attractifs est

hypothétique :

à notre

connaissance,

les bandes de fluorescence

correspondantes

n’ont

pas été mises en évidence. Les courbes de

potentiel

des états

A31

et B31 d’une part, et A3 0+ et B3 0+

d’autre part, ne peuvent se croiser car les fonctions d’onde

correspondantes

ont la même

symétrie.

Nous

FIG. 4. - Allure des courbes de potentiel en fonction de la dis- tance internucléaire R des couples d’atomes : Hg(6 ’S.)-Cd(5 ’S,), Hg(6 3p 1)-Cd(5 ’SO) et Hg(6 ’So)-Cd(5 3p 1)’ Les états moléculaires

obtenus correspondent au cas c de Hund.

n’avons pas

représenté

les états

électroniques

corres-

pondant

aux niveaux

atomiques Hg(6 3Po), Hg(6 3P2), Cd(5 3po)

et

Cd(5 3P2).

Leur

énergie

est voisine de celle des états considérés dans cette étude et ils ont très

probablement

une influence sur la forme réelle

des courbes de

potentiel représentées schématiquement

sur la

figure

4.

3.2 TRAJECTOIRE RELATIVE CLASSIQUE. - La

justi-

fication

théorique

de

l’hypothèse

de collision

quasi

frontale

(fl = 0)

est délicate.

Cependant,

on peut choisir de

représenter

le

potentiel

d’interaction s’il

est attractif par un

potentiel

du type Lennard-Jones :

Les valeurs

typiques

de rm sont de l’ordre de

quel-

ques

A. Désignons

par E

l’énergie cinétique

relative

initiale des deux atomes de mercure et de cadmium.

La détermination de la

trajectoire

par un calcul de

mécanique classique

montre que, dans le cas d’une

diffusion élastique, l’angle fl

entre l’axe initial et

l’axe final de la collision reste inférieur à 100

lorsque E/8 = 0,1

et pour des

paramètres d’impact

b tels que

b/rm 0,1.

Dans le cas d’un

potentiel

purement

répulsif

de

la forme :

on obtient des résultats très voisins pour les mêmes valeurs des

paramètres.

3.3 APPROXIMATION ADIABATIQUE. - Le transfert d’excitation entre un atome de mercure et un atome de cadmium est caractérisé par un temps efficace de

collision T,,

défini comme le temps mis par une

particule possédant

la vitesse relative moyenne v pour

parcourir

une distance

égale

au diamètre corres-

pondant

à la section efficace de transfert d’excitation

(7)

0-(0). AE

désignant

l’écart entre

l’énergie

interne

initiale et finale du

couple

d’atomes de mercure et de

cadmium, l’approximation adiabatique

est

jus-

tifiée si

r,,,. AElh »

1. Or, si on

prend

v = 400

m/s,

AE =

1,08

eV et 0-(0) =

0,3 A2,

on obtient :

Considérons le

rapprochement

des 2 atomes

Hg(6 3p 1)

et

Cd(5 ’S,).

L’état du

système

est carac-

térisé par la valeur moyenne mi de la

projection

du

moment

cinétique électronique

total sur la direc-

tion

Oz;

de la vitesse relative initiale. En

première approximation,

aucun transfert n’est

possible :

le

mouvement est lent et le

système

suit

adiabatiquement

les variations de R. Le

système

ressort dans le même

état m J

quantifié

sur la direction

Ozf

de la vitesse relative finale.

Cependant,

du fait du mouvement

des noyaux, certaines transitions sont

possibles

si

les

énergies potentielles

sont voisines

(croisements

ou

anticroisements).

Les transitions avec

Amj

= 0

(transitions A30+ -+

B3 0+ et

A31

-+

B31)

font

intervenir

uniquement

la variation de R. Si la

mole-,

B

cule tourne, on peut alors avoir des transitions avec

mJ =1=

0

(transitions A31

1 -+ B3 0+ et A3 0+ -+

B31).

3.4 MATRICE DE TRANSFERT. - Nous ferons les

hypothèses

suivantes :

- Nous

négligeons

les transitions avec

Amj #

0.

- Les états A31 et B31 restent chacun 2 fois

dégénérés.

Ceci n’est vrai en toute

rigueur

que si la molécule ne tourne pas. Dans le cas

contraire,

la

dégénérescence

est levée

(dédoublement Q).

On

obtient les sous-niveaux A3

le

et

A3 ld

d’une part,

et B 3

le

et

B3 1,

d’autre part

[18]. Remarquons

que chacun des sous-niveaux c et d ne

correspond

pas

généralement

à une orientation bien déterminée du moment

cinétique électronique

sur l’axe nucléaire.

L’écart

énergétique

entre les sous-niveaux c et d est suffisamment

petit (de

l’ordre du

cm-1)

pour que le

déphasage

entre les fonctions d’onde des états mi = ± 1

après

la collision soit

négligeable.

On

admettra donc que la cohérence éventuellement

pré-

sente avant la collision entre les états mj = 1 et mJ = - 1 de l’atome A* est conservée lors du trans-

fert d’excitation à l’atome B. Par contre, en raison de l’écart

d’énergie important

entre les états

A3 0+

et A3 1,

la cohérence entre les états mi =

0 et mj =

± 1

est détruite.

- Il

n’y

a aucune raison de considérer que les

probabilités

de transfert entre les états A3 0+ et

B3 0+ d’une part, et

A31

1 et B3 1 d’autre part, sont

égales.

On admettra donc que, dans une

représentation

d’axe

Ozf,

les éléments de la matrice densité

p(B)

des atomes de cadmium aussitôt

après

la

collision, s’expriment

en fonction des éléments

(dans

une

représentation

d’axe

Ozi)

de la matrice densité

p(A)

des atomes de mercure

juste

avant la

collision,

sous la forme :

à

et

À,1

sont des

quantités proportionnelles

aux pro- babilités de transfert entre les états A3 0+ et B3 0+

d’une part et

A31

et B 3 1 d’autre part. Nous suppo-

serons que le rapport r =

À,l/À,O

est

indépendant

de

l’angle fi

=

(Oz;, 9Zf).

Si r est différent de

1,

nous dirons que le transfert d’excitation est

anisotrope.

3.5

CONSÉQUENCES.

- Les coefficients

M§1§

reliant

les éléments

pq(A, z;)

de la matrice densité de l’atome A avant la collision aux éléments

pq;(B, zf)

de la matrice

densité des atomes B

après

la collision

[relation (3)]

sont tels que :

tous les autres coefficients étant nuls.

La relation

(5)

se met alors sous la forme :

Nous avons :

La normalisation choisie

(§ 2.1.3)

conduit à :

§(2 Ài

1

+ Ào) =

1.

3.5.1 Collisions

frontales (fl

=

0).

- Nous

expri-

merons les taux de transfert d’orientation

(oc’)

et

d’alignement (a2)

en fonction du rapport r =

Â,/Âo :

al

et

OC2

sont

représentés

sur les

figures

5 et 6 respec- tivement.

3.5.2

Influence

de la rotation de l’axe moléculaire

(P =F 0).

- Nous

exprimerons

oc’ et a2 en fonction

de r =

Al/Ao

et de

l’angle

de

rotation

de l’axe molé-

culaire

(0 % fl % n) :

(8)

FIG. 5. - Taux de transfert d’orientation al en fonction du paramètre d’anisotropie r.

FIG. 6. - Taux de transfert d’alignement a2 en fonction du paramètre d’anisotropie r.

oc 1 et OE2 sont

représentés

en fonction

des

sur les

figures

7 et 8

respectivement

et pour r =

0, 1/4, 1,

4

et oo. Nous constatons en

particulier,

que le transfert

d’orientation se fait avec

changement

de

signe

pour

f3 > Î :

on observe cet effet dans le cas des collisions résonnantes pour

lesquelles

la

trajectoire

relative

est

quasi rectiligne (P n) [ 10] [12] [19].

3.6 COMPARAISON AVEC LE MODÈLE PROPOSÉ PAR

Gough [7].

- Cet auteur

néglige

la rotation de l’axe moléculaire

pendant

la collision

(B

=

0)

et suppose

qu’il

y a conservation des

populations

dans le

système

d’axes lié à la collision.

Dans ce

modèle,

la relation

(20)

devient :

On en déduit :

FIG. 7. - Taux de transfert d’orientation (Xl en fonction de l’angle

de rotation de l’axe moléculaire fi et pour différentes valeurs du

paramètre d’anisotropie r.

FIG. 8. - Taux de transfert d’alignement a2 en fonction de l’angle

de rotation de l’axe moléculaire fl et pour différentes valeurs du

paramètre d’anisotropie r.

La

comparaison

avec les résultats

précédents (§ 3. 5.1)

montre que pour r =

1,

le taux de transfert d’orientation al a la même valeur dans les deux modèles

(al - 3) ;

par contre, le taux de transfert

d’alignement

est 3 fois

plus

élevé que dans le modèle de

Gougb.

4. Détection

monochromatique.

- Dans ce para-

graphe,

nous montrons comment la

polarisation

de

la lumière émise en F. S. peut

dépendre

de sa fré-

quence, contrairement à ce

qui

se passe dans une

expérience

de résonance

optique.

4.1 RELATION ENTRE LA

FRÉQUENCE

LUMINEUSE ÉMISE PAR LES ATOMES DE CADMIUM ET LEUR VITESSE FINALE. - Les calculs

précédents

sont basés sur

l’hypothèse

de la

répartition isotrope

des axes de

collision.

Or,

si on

néglige

la vitesse initiale des atomes avant la

collision,

tous les atomes de cadmium excités par collision

possèdent

la même vitesse

v6

(9)

égale

en module à 1 080

m/s

dans le

repère

du labo-

ratoire

[4].

La vitesse finale

v6

des atomes de cadmium

est alors

parallèle

à la vitesse relative finale v. Par

conséquent,

si on détecte la F. S. émise dans la direc- tion

Oz,

le nombre d’onde J est tel que

(6o

étant le nombre d’onde central de la

raie, (r 2013 ao)

le

déplacement Doppler

et c la vitesse de

propagation

de la

lumière).

A

chaque

direction de l’axe final de collision

Ozf

caractérisé par

l’angle Bf

=

(Oz, Ozf), correspond

une

fréquence particulière

émise.

Or,

dans tous les modèles de

collision,

l’orientation et

l’alignement

finaux de l’atome de cadmium

dépendent

non seulement de l’état initial de l’atome de mercure, mais aussi de la direction de la vitesse relative finale :

on doit donc observer des variations du taux de

polarisation

en fonction de la

fréquence

lumineuse

émise. Le calcul n’est

simple

que dans

l’hypothèse

des collisions frontales

[fl = (Oz ;, Ozf)

=

0].

Nous

nous limiterons à ce cas.

4.2 MOYENNE SUR Xf ET yf - Comme

précédem-

ment

(§2.1.3),

nous

appelons p’(A, z)

les coefficients du

développement

de

l’opérateur

densité de l’atome A avant la collision et dans une

représentation

d’axe Oz

fixe. Pour une collision frontale caractérisée par les

angles

d’Euler

(oci, Bi, y;)

=-

(otf, Pc, yf),

nous avons :

Nous effectuons la moyenne sur otf et yf :

4.3 ACTION D’UN CHAMP

MAGNÉTIQUE

STATIQUE. - Au

paragraphe

4.4 nous calculerons les

signaux

obtenus suivant que la direction de détection est

parallèle

ou

perpendiculaire

au

champ magnétique

H.

Il est commode de

prendre

la direction de détection

parallèle

à l’axe Oz et de caractériser la direction de H par les

angles polaires

0 et 0. A cette

direction,

nous associons le trièdre Ouvh

(Oh // H) qui

se déduit

du trièdre

Oxyz

par la rotation

d’angles

d’Euler

Q ==

(P,6,

tl’ =

0).

Connaissant les éléments

pôq(A, z)

de

l’opérateur

densité de l’atome A

juste après

l’exci-

tation

optique,

nous calculons les éléments

pfq(A,

z,

H)

à l’état stationnaire et En fonction du

champ magné- tique

H. A

partir

de la relation

(30),

nous calculons

alors les éléments

pl,,(B,

z,

H, Bf)

de’

l’opérateur

densité de l’atome B

juste après

le

transfert,

et

pour toutes les collisions caractérisées par

l’angle (Oz, Ozf) = /?f. Enfin,

nous obtenons les éléments

pSq(B,

z,

H, Pr)

de

l’opérateur

densité de l’atome B

à l’état stationnaire. Nous schématisons ces différentes

opérations

de la manière suivante :

Les facteurs de

Landé gA

et gB étant très

voisins,

nous

pouvons, dans ce

calcul,

poser W A = COB = w. Nous obtenons alors en

négligeant

la diffusion

multiple :

4.4 APPLICATIONS. - Nous examinerons

quelques

cas

particuliers.

4 . 4.1 H

//

Oz

(W

= 0 =

0) ;

excitation et détection

en lumière

polarisée rectilignement (eo

= e, =

j).

-

Le

signal

total détecté dans la direction Oz est pro-

portionnel

à :

Nous constatons

(i)

que la

partie

du

signal dépendant

du

champ magnétique

H est fonction

de Pr

et par suite du nombre

d’onde, (ii)

que l’intensité totale émise dans la direction Oz

(mesurée

en l’absence de

polariseur

à la

détection) dépend également

de

Bf.

Le détail des

phénomènes

observés

dépend

du rap- port

Ài/Ào.

4. 4. 2 H // Ox (0 = 0, 0=7c/2);

excitation en lumière circulaire se propageant dans la direction

Oy.

-

La différence entre les

signaux polarisés

6+ et J-

et émis dans la direction Oz est

proportionnelle

à

p:o(B,

z,

H, Bf) (terme

lié à l’orientation des atomes de

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