HAL Id: jpa-00212959
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00212959
Submitted on 1 Jan 1964
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
Étude comparative du salicylate de sodium, en couches
minces et épaisses, et du terphenyl comme substances
fluorescentes pour la spectroscopie dans l’U. V. lointain
J.C. Lemonnier, M. Priol, A. Quemerais, S. Robin
To cite this version:
79
ÉTUDE
COMPARATIVE DU SALICYLATE DESODIUM,
EN COUCHES MINCES ETÉPAISSES,
ET DU TERPHENYL COMME SUBSTANCES FLUORESCENTESPOUR LA SPECTROSCOPIE DANS L’U. V. LOINTAIN
Par J. C.
LEMONNIER,
M.PRIOL,
A.QUEMERAIS
et Mme S.ROBIN,
Laboratoire de Spectroscopie, Faculté des Sciences, Rennes.
Résumé. 2014 L’étude entre 1 200 et 3 000 Å de la fluorescence de couches minces de
salicylate de sodium par transmission en fonction de la masse par unité de surface a permis de déterminer une
épaisseur optimum de 0,85 mg/cm2 ; l’adhérence des couches peut être améliorée avec une petite
quantité de
parlodion.
A distance égale de laphotocathode,
une couche épaisse par « réflexion » est plus avantageuse qu’une couche mince par transmission : la fluorescence estplus
intense et larepro-ductibilité des couches
plus
facile à réaliser. En couche épaisse, leterphényl
donne un signal 1,4à 2 fois plus intense que le
salicylate.
Abstract. 2014 The
study from 1 200 to 3 000 Å of fluorescence in thin films of sodium salicylate, in transmission, as a function of the mass per surface unit has permitted us to détermine that the most
suitable layer thickness is 0,85 mg/cm2 ; the adherence of the layers may be improved with a small
quantity of parlodion. For the same distance of the photocathode, a thick
layer
used in "
re-flection " is more suitable than a thin
layer
used in transmission : the fluorescence is more intense and thereproducibility
of the layers easier to obtain. In thick layers,terphenyl
gives a signal 1,4to 2 times more intense than the
salicylate.
PHYSIQUE. SUPPLÉMENT No 6.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 25, JUIN 1964, PAGE 79 A.
Le
salicylate
de sodium s’utilisedepuis
long-temps
comme substance fluorescente pour laspec-trographie
dans l’U. V.lointain ;
d’unemploi
courant pour la sensibilisation des
plaques
photo-graphiques
[1],
il est aussi trèsemployé
enspectro-photométrie photoélectrique,
sa bande de fluores-cence(3
900 - 4 400À)
se trouvant relativementproche
du maximum de la courbe deréponse
desphotocathodes
enSb-Cs ;
enoutre,
son rendementquantique
estgénéralement
admis comme constantde 500 à 3 000
À [2],
bien que ce résultat ne semblepas absolument certain
[3].
Des substances autres que lesalicylate
ont aussi étéutilisées,
mais ellesront d’un
emploi
moins commun[4], [5] ;
destra-vaux récents
[3], [6]
mettent,
parcontre,
enévi-dence de nouvelles
substances,
notamment leter-phényl, qui
sembleposséder
desavantages
appré-ciables
[3].
Les couches
peuvent
s’étudier en transmission :des mesures ont été faites en vue de déterminer
l’épaisseur
optimum
de couches desalicylate
dans l’U. V.proche [7].
Elles se montrent aussi être.
utilisables en « réflexion », en recevant la lumière
sur une couche
épaisse
inclinée devant laphoto-cathode du
photomultiplicateur
[8], [9].
A notre
connaissance,
il n’existe pas d’étude del’épaisseur
optimum
des couches desalicylate
dans l’U. V.lointain,
ni de mesurescomparatives
de couches utilisées en transmission et en «
ré-flexion ». Nous avons effectué ces mesures, en vue
de leur utilisation pour un
appareillage
de mesurede transmission et de
pouvoir
réflecteur dansl’U. V. lointain. Ces mesures doivent être effectuées dans une enceinte
(1)
placée
à la fente de sortie d’unmonochromateur ;
pourpermettre
les mesures sousdivers
angles
d’incidence,
lephotomultiplicateur
doit êtreplacé
dans l’enceinte même etpouvoir
tourner autour de l’échantillon : il doit donc être de dimensionsréduites,
c’estpourquoi
nous avonschoisi des
photomultiplicateurs
RCA IP 28. Le monochromateuremployé
a étédéjà
décrit[10] ;
il utilise un réseau concave de 1 mètre de rayon de
courbure en incidence
normale ;
la source est unelampe
àhydrogène
sans fenêtre[11].
Le faisceaulumineux à la sortie du monochromateur se
partage
en deuxparties
à l’aide d’un miroirpercé
etincliné
M ;
l’une tombe sur unphotomultiplicateur
témoin
Pl,
l’autre sur lephotomultiplicateur
demesure
P2,
l’ensemble étantplacé
dans le vide(fig. 1).
Les courants de sortie de ces deuxphoto-multiplicateurs
sontenregistrés simultanément,
après
amplification,
à l’aide d’unpotentiomètre
MECI à deuxplumes ;
lacomparaison
des deux courbespermet
d’éliminer,
le caséchéant,
les fluc-tuations de la source.Nous avons
comparé
diverses couchesSl,
ayant
commesupport
desdisques
de pyrex de 25 mm de diamètre et 2 mmd’épaisseur,
disposés
toutprès
de
l’enveloppe
duphotomultiplicateur.
Cesdisques
présentent
une bonne transmission(supérieure
à 92%)
dans la bande de fluorescence dusalicylate.
Nous avonsenregistré,
de la mêmefaçon,
lesignal
(1) Cet appareil sera décrit ultérieurement avec plus de détails.80 A
FIG. 1.
photoélectrique
obtenu par «réflexion »,
soit sur unecouche
épaisse S2
desalicylate,
soit sur une coucheépaisse
deterphényl
inclinée à450,
etdisposée
à lamême distance de la
photocathode
duphotomul-tiplicateur
que les couches par transmission. A. Recherche del’épaisseur optimum
dusali-cylate
de sodium en transmission. - Les couchesde
salicylate
de sodium ont été réalisées parévapo-ration d’une solution de
salicylate
de sodium dans l’acétone ou dans unmélange
équimoléculaire
FIG. 2,
d’alcool
éthylique
et d’éthersulfurique.
Les couchesétudiées,
dont les masses étaientcomprises
entre0,3
mg/cm 2
et2,5
mg/cm2,
étaientpesées
à l’aide d’une balance au1/1 000
de mg.Les courbes des
figures
2 et 3représentent
l’in-tensité dusignal
en fonction de la masse desali-cylate
par unité desurface,
pour diverseslongueurs
d’ondecomprises
entre 1 216 et 2 500Â.
Fm. 3.
Pour 2 500
A,
nos résultatsapparaissent
en bonaccord avec ceux obtenus par Masuda et
Seya [7]
pour riz = 2 537
A
(courbe 1, fig. 2).
Toutes lescourbes ont un maximum d’intensité pour une
épaisseur
voisine de0,85
mg/cm 2
pour toute l’éten-duespectrale
de nos mesures.B )
Essai de fixation des couches desalicylate
sur le
support.-
Les couches desalicylate
adhèrentassez mal à la surface du verre
après
évaporation
du
solvant ;
nous avonsessayé
d’améliorer l’adhé-rence enajoutant
enpetites
quantités
diverses substances à lasolution ;
de bons résultats s’ob-tiennent avec leparlodion,
qui
présente,
en couchesminces,
une bonnetransparence
à l’U. V. loin-tain[12].
Il suffitd’ajouter
une trèspetite
quantité
aug-A menter considérablement son
adhérence,
sansabaisser notablement son rendement
(moins
de 10%
dans les cas lesplus défavorables).
La-
figure
2permet
de comparer les résultats obtenusavec et sans
parlodion
pour x
= 2 500Á
etX =
1 608
À.
La masse deparlodion
était del’ordre
de1/5
à3/5
de celle dusalicylate ;
nousavons
vérifié,
qu’entre
ceslimites,
la variation de_ masse du
parlodion
n’intervient pas.C.
Comparaison
des couchesd’épaisseur
opti-mum en transmission à la couche
épaisse
en «ré-flexion » pour le
salicylate.
- Les résultats sontreprésentés
(fin.
4),
pour diverseslongueurs d’onde,
de 2 700A
à1216 :
lalongueur
des traitsverti-FIG. 4.
caux est
proportionnelle
ausignal
obtenu avec lacouche mince
d’épaisseur optimum
et la coucheépaisse
à distanceégale
de laphotocathode.
La coucheépaisse
apparaît
toujours plus
avantageuse
que la couche minced’épaisseur optimum :
lerapport
est voisin de1,5.
Parcontre,
pour deslongueurs
d’ondesupérieures
à 2 700A,
la couche mince semble devenir laplus
avantageuse
proba-blement parce
qu’une partie
de la lumière incidentetraverse la couche et
l’enveloppe
duphotomulti-plicateur,
et contribue àlaréponse
de celui-ci. Cettecomparaison
ne reste valable que si les couchesminces et
épaisses
sontdisposées
à la mêmedis-tance de la
photocathode :
les résultatspeuvent
être
modifiés,
si la couche mincepeut
êtreplacée
plus près
de laphotocathode
que la coucheépaisse ;
ce serait le cas avec un
photomultiplicateur
dont laphotocathode
se trouve sur la face interne d’uneportion plane
del’enveloppe. Toutefois,
même dansce cas, on
peut
envisager
d’utiliser des couchesépaisses,
faisant unangle
d’autantplus
petit
avecla
photocathode
que le faisceaulumineux
à étudierest
plus
étroit. Un autreavantage
des couchesépaisses
réside dans labeaucoup
plus grande
faci-lité,
aveclaquelle
onpeut
réaliser des couchesre-productibles
et depropriétés
homogènes
sur touteleur surface.
D.
Comparaison
dusalicylate
et duterphényl
encouche
épaisse.
-Nous avons étudié des couches
épaisses
deterphényl,
disposées
de la mêmefaçon
que les couches de
salicylate.
Les résultats obtenussont meilleurs
(fig.
4).
Sur lafigure
5 nous avonsporté
lerapport R
dusignal
obtenu avec uneFic. 5.
couche
épaisse
deterphényl
ausignal
correspon-dant avec une couche
épaisse
desalicylate
exacte-ment dans les mêmesconditions ;
on voit que cerapport
varie de1,4
à2,
de 1 200 à 3 000À,
cequi
confirme les résultats
déjà
obtenus avec les couchesminces
[3].
Notons
cependant
que les couches deterphényl
semblent subir un effet devieillissement,
etqu’il
peut
être utiJe de les rénover assezfréquemment.
Nous avons pu constater notamment
qu’une
coucheépaisse
ayant
servipendant
quatre
mois,
donne,
dans les mêmesconditions,
unsignal 2,5
foisplus
faible
qu’une
couche fraîchementpréparée.
On
pourrait
penser utiliserl’avantage
duter-phényl
sur lesalicylate
pour la sensibilisation desplaques
photographiques ;
nous avons fait des essais avec diverssolvants ; mais,
bien que son utilisationsoit
possible,
nous n’avons pas pu obtenir d’aussibons résultats
qu’avec
une solution desalicylate
dans l’alcool
méthylique.
Cette étude nous a
permis
d’établir les conditionsles meilleures pour l’utilisation du
salicylate
de sodium comme substance fluorescente pour laspec-trophotométrie
dans l’U. V.lointain ;
ce dernierprésente l’avantage
d’avoir un rendement considérécomme
constant,
mais d’autressubstances,
et notamment leterphényl,
peuvent
lui êtrepréférées
lorsqu’on
désire surtout unsignal
d’intensitémaxi-mum.
82 A
BIBLIOGRAPHIE
[1] ROMAND
(J.),
Ann. Physique, 1949, 4, 529.[2] JOHNSON (F. S.), WATANABE
(K.)
et TOUSEY(R.),
J. Opt. Soc. Amer., 1951, 41, 702.[3] BRUNET
(M.),
CANTIN (M.), JULLIOT (C.) et VASSEUR(J.), J. Physique, 1963, 24, 53 A.
[4] WILLIAMS (F. E.) et PARKINSON (W.
W.),
J. Opt.Soc. Amer., 1949, 39, 705.
[5] HAMMOND (V. J.) et PRICE
(W.
C.), J. Sc. Instr., 1954, 31, 104.[6] NORTHROP (J. A.), Rev. Sc. Instr., 1958, 29, 437.
[7] MASUDA (F.) et SEYA
(M.),
Sc.of
Light, 1960, 3, 99.[8] ROBIN
(Mme
S.), Revue d’Optique, 1954, 33, 193, 377. [9] JAMES (J. F.), J. Sc. Instr., 1959, 4, 188.[10] ROMAND (J.) et VODAR (B.), Revue d’Optique, 1960, 39,167.
(11]
ROBIN (Mme S.), ROBIN (S.), PRIOL (M.) et RUPIN(J. M.), J. Physique, 1963, 24, 167.
[12] HUNTER (W. R.) et TOUSEY (R.), Colloque sur
l’optique des couches minces solides, Marseille,