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Développement de méthodes d'identification des propriétés thermo-physiques de matériaux semi-transparents

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: tel-02860060

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Submitted on 8 Jun 2020

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propriétés thermo-physiques de matériaux

semi-transparents

Yang Liu

To cite this version:

Yang Liu. Développement de méthodes d’identification des propriétés thermo-physiques de matériaux semi-transparents. Autre. ISAE-ENSMA Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aérotechique - Poitiers, 2019. Français. �NNT : 2019ESMA0019�. �tel-02860060�

(2)

THESE

Pour l’obtention du grade de

DOCTEUR DE L’ECOLE NATIONANLE SUPERIEURE DE

MECANIQUE ET D’AEROTECHNIQUE

(Diplˆome National - Arrˆet´e du 26 Mai 2016)

´

Ecole doctorale :

Sciences et ing´

enierie des mat´

eriaux, m´

ecanique, ´

energ´

etique

Secteur de Recherche : ´

Energie, Thermique, Combustion

Pr´esent´ee par

Yang LIU

***************************************************************************************

eveloppement de m´

ethodes d’identification des propri´

et´

es

thermo-physiques des mat´

eriaux semi-transparents

*************************************************************************************** Directeur de th`ese : Didier SAURY

Co-encadrant : Yann BILLAUD *****************************************

Soutenue le 11 d´ecembre 2019 devant la Commision d’Examen

*****************************************

JURY

Mme Agn`es DELMAS Maˆıtre de Conf´erences, INSA de Lyon M. Manuel GIRAULT Charg´e de recherche, CNRS-PPRIME

M. Philippe LE MASSON Professeur, Univ. Bretagne Sud Rapporteur M. Christophe LE NILIOT Professeur, Univ. Aix-Marseille Rapporteur M. Denis LEMONNIER Directeur de recherche, CNRS-PPRIME

M. Benoit ROUSSEAU Directeur de recherche, CNRS-LTEN Nantes M. Yann BILLAUD Maˆıtre de Conf´erences, IUT GTE Univ. Poitiers M. Didier SAURY Professeur, ISAE-ENSMA

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(4)

Remerciements

Je commencerai ce m´emoire par adresser un grand merci `a toutes les personnes sans qui ce travail de th`ese n’aurait pas pu aboutir. Je remercie tout d’abord MM Yves Gervais et Didier Saury de m’avoir accueilli au sein de l’´equipe de COST (Convection, Optimisation, Syst`emes Thermiques) de l’Institut Prime.

Un grand merci ´egalement `a MM Didier Saury et Yann Billaud, qui ont ´et´e tr`es savants et toujours tr`es responsables et sympathiques pendant ces trois ann´ees. Votre guide et votre encadrement pour ce travail m’ont fourni une grande passion et courage pour avancer et r´esoudre des probl`emes dans les moments difficiles. Je remercie grandement Denis Lemonnier pour les pr´ecieux conseils qu’il m’a prodigu´es concernant le rayonnement. Je veux aussi donner mes grands remerciements `a Manuel Girault pour ses conseils, soutiens et patience indispensables sur la r´eduction du mod`ele par la m´ethode modale d’identification.

J’adresse de chaleureux remerciements aux membres du jury, Mme Agnes Delmas et MM Christophe Le Niliot, Philippe Le Masson, Benoit Rousseau, Manuel Girault, Denis Lemonnier, Yann Billaud et Didier Saury, qui ont pris le temps de lire ce m´emoire ainsi que de venir ´evaluer la soutenance de cette th`ese. Vos remarques et votre expertise m’ont apport´e un ´eclairage ext´erieur tr`es pr´ecieux sur ces travaux ainsi que des id´ees int´eressantes sur de futures perspectives pour ce travail.

Je veux ´egalement remercier grandement Yann, Christophe, Cyril, Andr´e, Ca-therine pour leurs connaissances techniques et leur exp´erience dans la r´ealisation de l’´etude exp´erimentale. Merci `a Catherine Lavallade pour son soutien administratif sans pareil.

Je tiens `a remercier en particulier les chercheurs/enseignants thermiques de COST pour leur soutien professionnel, sans ordre de pr´ef´erence et de fa¸con sˆurement non-exhaustive, j’adresse ces mots `a Vincent Ayel, Adel Benselama, Yves Bertin, Yann Billaud, Dominique Couton, Eva Dorignac, Matthieu Fenot, Manuel Girault, Gildas Lalizel, Denis Lemonnier, Florian Moreau, Fr´ed´eric Plourde, Didier Saury, Etienne Videcoq.

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j’adresse ces mots `a Alexandre, Amal, Bach, Bo, Dimitri, Elissa, Romain, Mickael, Cl´ement, Fang, Filippo, Flavio, Ge, Hang, Louis, Nicolas, Paul, Ruiying, Shuiran, Stella, Soizic, Tandi, Thibault, Tung, Wei, Wen, Xiaodong, Xiaoyu, Xiaowen, Yanxuan, Ying, Yifei, Yu, Yujun, Yuyao, Ze, etc...

Je donne aussi mes grand remerciements `a Civil Aviation University of China (CAUC) et China Scolarship Council (CSC) pour leur soutien financier. Merci ´egalement `a mes coll`egues `a CAUC pour leur soutien administratif.

Enfin et surtout, j’adresse toute ma gratitude envers mes parents et toute ma famille sur qui j’ai toujours pu compter et qui ont toujours apport´e leur soutien dans ma vie.

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Table des mati`

eres

Table des mati`eres v

Nomenclature vii

Introduction g´en´erale 1

1 Mod´elisations directes du probl`eme ´etudi´e 11

1.1 Introduction . . . 13

1.2 Mod`ele direct 1D instationnaire conducto-radiatif . . . 13

1.3 R´esolution du mod`ele direct 1D . . . 18

1.4 Validation du mod`ele direct 1D . . . 30

1.5 Mod`ele direct 2D axisym´etrique . . . 37

1.6 R´esolution du mod`ele direct 2D axisym´etrique . . . 40

1.7 Validation du mod`ele direct 2D axisym´etrique . . . 55

1.8 Conclusion . . . 61

2 Dispositif exp´erimental et mod`ele d’identification bas´e sur PSO 63 2.1 Introduction . . . 64

2.2 Algorithme PSO . . . 77

2.3 Test de performance de l’algorithme PSO . . . 82

2.4 Test de robustesse de l’algorithme PSO . . . 84

2.5 Application . . . 85

2.6 Conclusion . . . 88

3 Mod`ele r´eduit d’identification bas´e sur un r´eseau de neurones 89 3.1 Introduction . . . 90

3.2 Histoire du r´eseau de neurones artificiels . . . 91

3.3 Etude de sensibilit´e´ . . . 94

3.4 Construction du mod`ele r´eduit d’identification bas´e sur un r´eseau de neurones . . . 98

3.5 Test de robustesse. . . 106

3.6 Etude statistique´ . . . 110

3.7 Application . . . 111

(7)

4 Mod`ele r´eduit bas´e sur la m´ethode d’identification modale (MIM) 117

4.1 Introduction . . . 118

4.2 M´ethode d’identification modale (MIM). . . 118

4.3 Mod`ele r´eduit non-lin´eaire . . . 120

4.4 Mod`ele r´eduit lin´eaire param´etrique . . . 128

4.5 Conclusion . . . 140 Conclusion g´en´erale et perspectives 143

Bibliographie 154

Liste des figures 155

Liste des tableaux 163

A Algorithme de r´etropropagation du gradient I A.1 Introduction . . . I A.2 Principe de fonctionnement . . . II A.3 Avantages et inconv´enients . . . IX

(8)

Nomenclature

Symboles latins

A param`etre r´eel dans la fonction objectif Rastrigin (-)

b(l)i valeur du biais li´e au ième neurone situ´e sur la lième couche (-)

Bir nombre de Biot suivant r (-)

Biz nombre de Biot suivant z (-)

c0 vitesse de la lumi`ere dans le vide m·s−1

c1 facteur de connaissance cognitive (-)

c2 facteur de connaissance sociale (-)

Cp capacit´e thermique massique J·kg−1·K−1

d raison de suite g´eom´etrique (-)

dp dimension de l’espace o`u les particules se situent (-)

dk(I) sortie attendue du vecteur d’entr´ee ~x(I) (ANN) (-)

D(x, Ω) terme de renforcement par le rayonnement suivant Ω W ·m−2·sr−1

e ´epaisseur du mur (1D) m

E erreur totale qudratique moyenne de tous les ensembles de don-n´ees d’entraˆınement

(-)

E(I) erreur totale correspondant au Iième ensemble de donn´ee

d’en-traˆınement

(-)

fc fr´equence du cam´era infrarouge Hz

G(x, t) rayonnement incident Ω W ·m−2

h coefficient de convection W ·m−2·K−1

he rayon-hauteur rapport (-)

hP constante de Planck J·s

h(l)i sortie de la fonction d’activation (-)

H hauteur du cylindre m

I intensit´e du bruit (ANN) K

IP SO intensit´e du bruit (PSO) %

J(β) fonction objectif (-)

kB constante de Boltzmann J·K−1

L(x, Ω) luminance au point x dans la direction Ω W ·m−2·sr−1

(9)

L0

η(T ) luminance spectrale (en fonction du nombre d’onde) de corps

noir `a la temp´erature locale

W ·m−2

luminance spectrale (en fonction de la fr´equence) W ·m−2

luminance spectrale (en fonction du nombre d’onde) W ·m−2

Ls

η(Ts) luminance spectrale du source (en fonction du nombre d’onde) W ·m−2

m ordre du mod`ele r´eduit (-)

mP SO nombre total des particules (-)

n indice de r´efraction (-)

~

n vecteur normal (-)

net(l)i entr´ee de la fonction d’activation (-)

Ncr nombre de Planck (-)

Nm nombre des mailles suivant l’axe x (1D) (-)

Nc nombre d’it´erations temporelle critique (-)

Ncp nombre des couples (λ, κ) utilis´es dans la construction des

mo-d`eles r´eduits lin´eaires (MIM)

(-)

nombre des vecteurs des quantit´es (param´etrant le mod`ele

r´e-duit) utilis´es dans la construction des mod`eles r´eduits (MIM)

(-)

NP SO nombre des it´erations dans l’algorithme PSO (-)

Nt nombre de pas de temps total (-)

Ntest nombre total des ensembles de donn´ees de test (-)

Ntrain nombre total des ensembles de donn´ees d’entraˆınement (-)

Nx nombre des nœuds suivant l’axe x (1D) (-)

Nr nombre des nœuds suivant l’axe r (2D-axisym´etrique) (-)

Nz nombre des nœuds suivant l’axe z (2D-axisym´etrique) (-)

pik(t) la meilleure position locale de la particule i dans la kème

dimen-sion `a l’instant t

(-)

pgk(t) la meilleure position globale de toutes particules dans la kème

dimension `a l’instant t

(-)

q

0 densit´e de chaleur impos´ee `a la face avant (2D-axisym´etrique) J·m−2

q

0c densit´e de chaleur cr´eneau impos´ee `a la face avant (quadripˆole) J·m−2

q

0d densit´e de chaleur Dirac impos´ee `a la face avant (quadripˆole) J·m−2

qdensit´e de flux W ·m−2

q

c densit´e de flux conductif W ·m−2

q

r densit´e de flux radiatif W ·m−2

rlaser rayon de flux impos´e m

r1 valeur al´eatoire uniforme (PSO) (-)

(10)

R rayon du cylindre m sl nombre des neurones situ´es sur lième couche cach´ee (-)

ss nombre des neurones situ´es sur la couche de sortie (-)

Sn surface nord du volume contrˆol´e m2

Ss surface sud du volume contrˆol´e m2

Se surface est volume contrˆol´e m2

Sw surface ouest du volume contrˆol´e m2

sensibilit´e des param`etres `a identifier K

tc temps de calcul s

tp dur´ee de flux impos´e s

tref temps de r´ef´erence s

ts temps de simulation s

t0.5 temps de demi-montr´ee s

T (x, t) temp´erature au point x `a l’instant t K

Tini temp´erature initiale K

Texp temp´erature obtenue par l’exp´erience K

Tnum temp´erature obtenue par la simulation num´erique K

T∞ temp´erature d’environnement K

Tp temp´erature `a la paroi du mur (1D) K

Tr r´eflectivit´e `a l’interface entre l’´echantillon et l’air (-)

Re transmittivit´e `a l’interface entre l’´echantillon et l’air (-)

xik(t) position de la particule i dans la kème dimension `a l’instant t (-)

(xk)min position inf´erieure pour toutes les particules (-)

(xk)max position sup´erieure pour toutes les particules (-)

Xi(t) position de la particule i `a l’instant t (-)

yk(I) sortie du kième neurone situ´e sur la couche de sortie du vecteur

d’entr´ee ~x(I) (ANN)

(-)

Y (t) vecteurs de sortie (MIM) (-)

Ydata(t) vecteurs de sortie `a la phase de g´en´eration (MIM) (-)

vik(t) vitesse de la particule i dans la kème dimension `a l’instant t (-)

(vk)min vitesse inf´erieure pour toutes les particules (-)

(vk)max vitesse sup´erieure pour toutes les particules (-)

Vi(t) vitesse de la particule i `a l’instant t (-)

Wij(l) poids de connexion reliant le jème neurone dans la (l − 1)ième

couche du r´eseau de neurones de type retropropagation du gra-dieint et le ième neurone dans la lième couche

(11)

Symboles grecs

α diffusivit´e thermique (1D, 2D-axisym´etrique) m2·s−1

α taux d’apprentissage pendant l’entraˆınement (ANN) m2·s−1

β param`etres `a identifier unit´e des β

βvaleurs r´eelles de β unit´e des β

ˆ

β valeurs identifi´ees de β unit´e des β

βdata param`etres `a identifier `a la phase de g´en´eration (MIM) unit´e des β

γβ la zone de valeurs la plus fr´equente des β unit´e des β

ǫβ erreur d’estimation moyenne des β unit´e des β

σ constante de Stefan-Boltzmann W ·m−2·K−4

σY(m) ´ecart quadratique moyen K

σβ ´ecart type des β unit´e des β

µβ valeur d’esp´erance (moyenne) des β unit´e des β

´ecart sur une grandeur (-)

t pas temporel s

ti pas temporel initial s

tf pas temporel final s

t1 pas temporel d’´echantillonnage de strat´egie 1 s

t2 pas temporel d’´echantillonnage de strat´egie 2 s

tadi pas temporel adimensionn´e (-)

x pas spatial suivant l’axe x (1D) m

r pas spatial suivant l’axe r (2D-axisym´etrique) m

z pas spatial suivant l’axe z (2D-axisym´etrique) m

V volume contrˆol´e (2D-axisym´etrique) m−3

λ conductivit´e thermique W ·m−1·K−1

λc longueur d’onde centr´e du cam´era infrarouge µm

κ coefficient d’absorption moyen/effectif m−1

κd coefficient de diffusion moyen/effectif m−1

κe coefficient d’extinction (att´enuation) moyen/effectif m−1

κη coefficient d’absorption spectral m−1

η nombre d’onde cm−1

ν fr´equence du rayonnement s−1 ou Hz

(12)

Θ vecteurs des param`etres fix´es du mod`ele r´eduit (-)

θ angle d’azimut dans les coordonn´ees cylindriques ➦

θi angle entre le rayonnement incident et la normale ➦

ψ colatitude dans les coordonn´ees sph´eriques ➦

φ longitude dans les coordonn´ees sph´eriques ➦

Φ fonction de phase (-)

φ(T /G)k fonctions propres spatiales (-)

ϕ(t) vecteurs des chargements thermiques (-)

ϕdata(t) vecteurs des chargements thermiques `a la phase de g´en´eration (-)

τ ´epaisseur optique (-)

τη transmittivit´e spectrale (-)

ω poids d’inertie (PSO) (-)

ωmin poids d’inertie minimal (PSO) (-)

ωmax poids d’inertie maximal (PSO) (-)

direction de propagation du rayonnement (-)

π constante d’Archim`ede (-) Indices n nord/north (2D-axisym´etrique) s sud/south (2D-axisym´etrique) w ouest/west (2D-axisym´etrique) e est/east (2D-axisym´etrique) c conductif (densit´e de flux) r radiatif (densit´e de flux) T conduction (MIM) G rayonnement (MIM) x axe x (1D)

r axe r (2D-axisym´etrique) z axe z (2D-axisym´etrique)

P nœud au central du volume contrˆol´e ´etudi´e N nœud au central du volume contrˆol´e nord S nœud au central du volume contrˆol´e sud W nœud au central du volume contrˆol´e ouest E nœud au central du volume contrˆol´e est train phase d’entraˆınement (ANN)

test phase de test (ANN)

(13)
(14)

n instant

grandeur physique adimension´e

T conduction (MIM) G rayonnement (MIM)

Sigles et abr´eviations

ANN Artificial Neural Network (r´eseau de neurones artificiels) CNN Convolutional Neural Network (r´eseau de neurones convolutif) cv volume contrˆol´e

EDP Equation aux D´eriv´ees Partielles ETR Equation de Transfert Radiatif MD Mod`ele Direct

MDF M´ethode des Diff´erences Finies MIM M´ethode d’Identification Modale MR Mod`ele R´eduit

MVF M´ethode des Volumes Finies

PMMA Poly Methyl Methacrylate (polym´ethacrylate de m´ethyle)

(15)
(16)

Introduction g´

en´

erale

Le but de cette th`ese consiste `a identifier simultan´ement les propri´et´es thermo-physiques relatives au transport et `a la diffusion de l’´energie thermique au sein de milieux semi-transparents solides. Dans ce contexte, la pr´esente introduction a pour objectif de d´efinir ce qu’est un milieu semi-transparent, de pr´esenter les m´ecanismes relatifs aux transferts de chaleur qui œuvrent au sein de ces milieux et enfin de discuter des diff´erentes m´ethodes d’identification des propri´et´es qui permettent de quantifier ces transferts.

Un milieu semi-transparent, g´en´eralement abr´eg´e par l’acronyme MST est suscep-tible, en plus de potentiellement r´efl´echir une partie du rayonnement incident `a sa surface, d’absorber, de diffuser ou de transmettre une partie du rayonnement qui p´e-n`etre dans le milieu, ainsi que d’´emettre du rayonnement en fonction de la temp´erature locale. Selon la p´en´etration des photons au sein du milieu avant d’ˆetre absorb´es ou diffus´es, les milieux peuvent se caract´eriser en trois cat´egories, les milieux opaques, les milieux transparents et les milieux semi-transparents. Si la p´en´etration est nulle (ou n´egligeable) devant les dimensions du milieu ´etudi´e, le milieu est dit opaque et le mode de transfert de chaleur dominant est la conduction. Inversement, dans le cas o`u les photons peuvent traverser le milieu sans ˆetre absorb´es, le milieu est consid´er´e comme transparent. Entre ces deux cas particuliers se situe la probl´ematique des mi-lieux semi-transparents. De plus, la distance `a laquelle se produit la majeure partie de l’interaction onde-mati`ere (i.e. absorption, diffusion) permet de qualifier le milieu d’optiquement ´epais en cas d’absorption/diffusion sur de faibles ´epaisseurs par rapport `a celle de l’´echantillon ou d’optiquement mince en cas de plus faibles interactions sur le chemin optique. Une ´etude de la propagation du rayonnement `a l’int´erieur de la ma-ti`ere, inutile pour les mat´eriaux opaques ou transparents, est donc indispensable dans le cas d’un MST.

Les milieux semi-transparents solides sont donc caract´eris´es par leur m´ecanisme de transfert de chaleur interne coupl´e. D’une part, la chaleur est transf´er´ee par conduc-tion, dont le principe repose sur la transmission de proche en proche de la vibration des atomes ou mol´ecules qui constituent le r´eseau de la mati`ere solide. Dans ce cas, le param`etre caract´eristique li´e `a ce ph´enom`ene est la conductivit´e thermique λ qui s’exprime en W ·m−1·K−1. Les milieux caract´eris´es par une conductivit´e thermique

(17)

faible sont consid´er´es comme des milieux thermiquement isolants, tandis que les mi-lieux caract´eris´es par une conductivit´e thermique ´elev´ee sont consid´er´es comme des milieux conducteurs. Il est `a noter que cette grandeur macroscopique d´epend forte-ment de l’homog´en´eit´e du milieu, de la temp´erature et d’autres facteurs (Yang and Tao [2006]). D’autre part, la chaleur est ´egalement transf´er´ee par rayonnement dont le principe repose sur la propagation d’ondes ´electromagn´etiques. Cette fois-ci, le para-m`etre caract´eristique est le coefficient d’extinction κe qui s’exprime en m−1. En effet,

le rayonnement interagit avec le milieu qu’il traverse, qui plus est en fonction de la lon-gueur d’onde du rayonnement. En plus de la r´eflexion qui peut survenir `a l’interface, le rayonnement incident peut ˆetre absorb´e et diffus´e (i.e. d´evi´e dans une autre direction). Le coefficient d’extinction est donc d´efini comme la somme du coefficient d’absorption et du coefficient de diffusion (Lemonnier [2015-2016]). Dans le contexte de cette th`ese, le milieu semi-transparent ´etudi´e est consid´er´e comme absorbant, ´emettant et non diffu-sant. Ainsi, le coefficient d’extinction se r´eduit seul au coefficient d’absorption. Compte tenu de la nature ondulatoire du rayonnement, le coefficient d’absorption est une fonc-tion de la longueur d’onde. Une distribufonc-tion spectrale est donc souvent utilis´ee pour d´ecrire l’absorption du rayonnement par les milieux semi-transparents. Pour des raisons de simplicit´e, cette caract´erisation spectrale du coefficient d’absorption n’est pas prise en compte dans le pr´esent travail. Par cons´equent, un coefficient d’absorption moyen, qualifi´e ´egalement d’effectif, κ, est utilis´e pour repr´esenter le comportement spectral du coefficient d’absorption. Les propri´et´es thermo-physiques `a identifier, relatives au transfert de chaleur au sein des milieux semi-transparents, sont donc la conductivit´e thermique λ et le coefficient d’absorption effectif κ. Les mat´eriaux semi-transparents sont largement utilis´es dans tous les secteurs de l’industrie ainsi que celui des trans-ports (cf. Fig. 1). Ainsi la c´eramique est souvent utilis´ee comme revˆetement isolant thermique autour de certaines pi`eces m´etalliques dans les moteurs d’avions (aubes par exemple, Wang et al. [2000], Wang et al. [2002]), le PMMA ou le verre sont quant `a eux utilis´es comme pare-brise et/ou fenˆetre.

(18)

L’´etude de la propagation du rayonnement dans un MST est un probl`eme rela-tivement complexe, que ce soit d’un point de vue physique ou math´ematique. Les techniques exp´erimentales utilis´ees `a l’heure actuelle pour d´eterminer les propri´et´es de tels milieux sont difficiles `a mettre en oeuvre et les techniques d’inversion encore dif-ficiles `a appliquer car la r´esolution num´erique des ´equations reste accessible, i.e. dans des temps raisonnables, pour des configurations g´eom´etriques particuli`eres et avec des hypoth`eses simplificatrices difficiles `a reproduire exp´erimentalement. Ce travail de d´e-veloppement d’outils de caract´erisation de propri´et´es de mat´eriaux semi-transparents repose sur la m´ethode Flash propos´ee par J. Parker en 1961 (Parker et al. [1961]). Initialement, la m´ethode flash permet de mesurer la diffusivit´e thermique d’un mat´e-riau opaque, homog`ene et isotrope. Son principe est de mesurer l’´evolution temporelle de la temp´erature en face arri`ere d’un ´echantillon isol´e dont la face avant est soumise `a une excitation thermique de type impulsionnel. L’´echantillon ´etant isol´e de l’envi-ronnement, et selon le principe de conservation de l’´energie, la temp´erature de la face arri`ere converge vers une valeur limite. La diffusivit´e thermique de l’´echantillon peut ˆetre d´etermin´ee `a partir de l’´epaisseur de l’´echantillon et du temps de demi-mont´ee (i.e. instant o`u la temp´erature de la face arri`ere atteint la moiti´e de la temp´erature limite, Milosoevic [2008]). Une fois la diffusivit´e thermique α obtenue, la conductivit´e thermique λ peut ˆetre calcul´ee facilement en connaissant la capacit´e thermique volu-mique (ρ·Cp). En plus de la m´ethode flash, il existe ´egalement de nombreuses autres

m´ethodes pour estimer la conductivit´e thermique telles que la m´ethode de la plaque chaude gard´ee (NF X 10-021) utilis´ee en r´egime permanent, les m´ethodes utilis´ees en r´egime transitoire comme la m´ethode de hot disk (Gustafsson [1991]), la m´ethode du fil chaud (Nagazaka and Nagashima [1981]), la m´ethode des sondes thermique (ou plan chaud, Zhang and Degiovanni [1993]), la m´ethode de ruban chaud (Hammerschmidt [2003]), etc. Les conseils concernant le choix de ces m´ethodes pour estimer la conduc-tivit´e thermique λ en fonction de la gamme de λ sont propos´es par Yves JANNOT (Jannot [2011]). Cependant, pour des mat´eriaux semi-transparents, la relation temp´e-rature/diffusion thermique n’est plus vraie `a cause des effets radiatifs. La conductivit´e thermique d’un milieu semi-transparent peut ˆetre consid´er´ee en premi`ere approxima-tion comme la contribuapproxima-tion coupl´ee des transferts dˆus `a la conduction, et aux effets radiatifs. Cela rend la d´etermination exp´erimentale de la conductivit´e thermique d’un milieu semi-transparent plus difficile.

Le pr´esent travail pr´esente et compare plusieurs strat´egies permettant l’identifica-tion simultan´ee des propri´et´es de transport de chaleur par conducl’identifica-tion et rayonnement au sein de mat´eriaux semi-transparents en combinant la m´ethode flash et la simulation num´erique directe du probl`eme conducto-radiatif coupl´e. Quelle que soit la strat´egie, le principe consiste `a ajuster les valeurs des param`etres `a identifier de sorte `a compenser les diff´erences entre la simulation num´erique directe et les donn´ees exp´erimentales (Ruf-fio [2004]). Par rapport aux mesures exp´erimentales mentionn´ees pr´ec´edemment, cette

(19)

strat´egie permet de choisir librement le type et le nombre de param`etres `a identifier. Les param`etres `a identifier sont souvent une partie des propri´et´es thermo-physiques mais peuvent ´egalement concerner des param`etres relatifs `a l’excitation (probl`eme inverse de type conditions aux limites) ou autres. De plus, hormis les cas o`u les param`etres sont fortement corr´el´es entre eux ou bien les cas pour lesquels la temp´erature est faiblement sensible aux param`etres, l’identification simultan´ee de plusieurs param`etres est possible.

Dans un premier temps, il s’agit donc de r´esoudre ici un probl`eme conducto-radiatif coupl´e. Pour la r´esolution des ´equations coupl´ees, une m´ethode purement analytique n’existe pas `a cause de la complexit´e du probl`eme ´etudi´e. Cependant, une m´ethode semi-analytique est peut-ˆetre disponible, comme la m´ethode quadripˆole thermique (Maillet et al. [2000]). Outre les m´ethodes semi-analytiques, les m´ethodes num´eriques aussi jouent un rˆole important. Dans un premier temps, les m´ethodes num´eriques ba-s´ees sur les formulations math´ematiques, comme la m´ethode zonale (Tan and Lalle-mand [1989]), la m´ethode des multi-flux (Heinemann et al. [1996]), la m´ethode des diff´erences finies (Andr´e and Degiovanni [1995]), etc., ont ´et´e propos´ees. Ensuite, avec le d´eveloppement des calculs num´eriques, des m´ethodes num´eriques comme la m´ethode des ordonn´ees discr`etes (Liu and Tan [2001]) et la m´ethode de Monte Carlo ont ´et´e utilis´ees (Le Foll et al. [2013]). Parmi ces m´ethodes, la m´ethode zonale, la m´ethode des ordonn´ees discr`etes et la m´ethode de Monte Carlo sont bas´ees sur le principe du “lancer du rayon” (ray-tracing) et conviennent `a la r´esolution de probl`emes des confi-gurations complexes. Cependant, `a cause du nombre important de rayons requis, le temps de calcul est tr`es ´elev´e et ces m´ethodes ne sont donc pas adapt´ees `a la r´esolution rapide de probl`emes coupl´es (Tan et al. [2009]). Pour r´esoudre ce probl`eme de temps de calcul, Ghannam [2012] a utilis´e la technique de calcul parall`ele (GPU) pour la r´eso-lution rapide des facteurs de transferts radiatifs en milieu semi-transparent 3D non gris. Dans le cas pr´esent, le syst`eme ´etudi´e correspond `a un mod`ele direct conducto-radiatif 2D axisym´etrique soumis `a un flux impos´e localis´e en espace et en temps et sujet `a un refroidissement convectif (cf. Chapitre 1). La sortie du mod`ele utilis´e pour r´esoudre le probl`eme inverse correspond `a l’´evolution de la temp´erature `a la face avant, i.e. la face o`u le flux est impos´e. Cette ´evolution de la temp´erature est enregistr´ee par une cam´era infrarouge dont la fr´equence d’acquisition est r´egl´ee `a 50 Hz. On notera que d’un point de vue exp´erimental un grand soin est apport´e pour conserver le plus possible le caract`ere axisym´etrique, et ce afin de simplifier la complexit´e math´ematique et num´erique du mod`ele et ainsi r´eduire le temps de r´esolution du probl`eme direct. Ce temps de calcul est crucial car il conditionne la vitesse du processus d’identifica-tion. Le syst`eme de coordonn´ees axisym´etriques est compatible avec des ´echantillons de formes cylindriques, l’enjeu r´eside dans la fa¸con d’exciter l’´echantillon. Pour r´esoudre

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aux milieux optiquement ´epais correspondant au cas ´etudi´e ici. Par la suite, les ´equa-tions coupl´ees continues sont discr´etis´ees par la m´ethode des volumes finis (Li [2005]) puis adimensionn´ees. Finalement, les ´equations coupl´ees discr`etes adimensionn´ees sont r´esolues par l’algorithme de Thomas (Datta [2010]) : une proc´edure it´erative par ba-layages successifs, efficace et classique pour ce type de probl`emes coupl´es, permettant ainsi d’atteindre un bon ´equilibre entre la pr´ecision et le temps de calcul.

Au dela de la construction du mod`ele direct, l’objectif de cette th`ese est de cher-cher et d’explorer de nouvelles strat´egies pour am´eliorer l’identification des propri´et´es thermo-physiques de milieux semi-transparents. Nous rappelons qu’un aspect impor-tant des m´ethodes inverses ´evoqu´ees ci-dessus est la proc´edure qui consiste `a ajuster les param`etres, ce qui peut ˆetre r´ealis´e par des m´ethodes d´eterministes parmis lesquelles les m´ethodes de type descente de gradient (d´eriv´ee premi`ere) et de type Newton (d´e-riv´ee seconde) sont les plus utilis´ees. Les m´ethodes de type Newton adapt´ees aux pro-bl`emes thermiques incluent la m´ethode de Gauss-Newton, la m´ethode de Levenberg Marquardt, la m´ethode du gradient conjugu´e, etc. Par exemple, Li [1999] a utilis´e la m´ethode du gradient conjugu´e pour estimer simultan´ement l’´epaisseur optique, l’alb´edo de diffusion, le nombre de Planck et la phase de diffusion pour un probl`eme inverse conducto-radiatif 1D en r´egime stationnaire. Park and Yoon [2000] ont utilis´e la m´e-thode du gradient conjugu´e pour estimer simultan´ement le coefficient d’absorption et le coefficient de diffusion pour un probl`eme inverse conducto-radiatif 3D en r´egime sta-tionnaire. Daouas et al. [2008] ont r´ealis´e l’estimation simultan´ee la conductivit´e ther-mique, la capacit´e therther-mique, le coefficient d’absorption et le coefficient de transfert de chaleur d’une cellule cylindrique `a fil chaud par la m´ethode de Levenberg Marquardt. Dans un premier temps, nous avons remplac´e ces m´ethodes classiquement utilis´ees par une m´ethode de type ´evolutionnaire (cf. Chapitre 2), l’algorithme d’optimisation par essaims particulaires (ou Particle Swarm Optimization, PSO). L’algorithme PSO, pro-pos´e en 1995 (Eberhart [1995]), repose sur l’id´ee d’une recherche de r´egion optimale dans un espace complexe au moyen de l’interaction et la collaboration entre les par-ticules repr´esentant chacune une solution potentielle dans l’espace des solutions. Par rapport aux m´ethodes de type descente de gradient traditionnelles pour lesquelles la performance d´epend largement de la position initiale (convergence tr`es rapide pour une position initiale bien choisie et convergence tr`es lente ou blocage dans les minimums locaux pour une position initiale mal choisie), l’algorithme PSO pr´esente des avantages comme une vitesse de convergence plus rapide mais surtout une capacit´e de recherche globale l’emp´echant de tomber dans un minimum local (Divband [2010]). Compte tenu de ces avantages, l’algorithme PSO ainsi que sa version optimis´ee ont ´et´e appliqu´es pour r´esoudre des probl`emes inverses, par exemple, Chopade et al. [2011] ont utilis´e l’algo-rithme PSO pour l’estimation du coeffiicent d’extinction et de l’alb´edo de diffusion dans un probl`eme de transfert de chaleur conducto-radiatif transitoire 1D. Zhang et al. [2015] ont d´evelopp´e un algorithme am´elior´e d’optimisation quantique par essaims

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particu-laires (IQPSO) afin d’augmenter l’efficacit´e et la pr´ecision de l’algorithme QPSO. Pour montrer la performance de l’algorithme IQPSO propos´e, le nombre de Planck du milieu de changement de phase semi-transparent unidimensionnel est estim´e en mesurant les temp´eratures transitoires. Wei et al. [2018] ont propos´e un algorithme hybride d’optimi-sation par essaims particulaires stochastique (SPSO) et de programmation quadratique s´equentielle (SQP) pour estimer simultan´ement le coefficient d’absorption d´ependant de l’espace et le coefficient de diffusion d’un milieu semi-transparent 1D. Qi et al. [2015] ont d´evelopp´e un algorithme d’optimisation par essaims particulaires de type simplex Bare-Bones bas´e sur le clustering K-means (KSM-BBPSO) et un algorithme optimis´e hybride simplex d’optimisation par essaims particulaires bas´e sur le clustering K-means (KSM-PSO). Ensuite, le nombre de Planck, l’alb´edo de diffusion et l’´emis-sivit´e d’un milieu semi-transparent 1D homog`ene sont estim´es simultan´ement pour la performance de ces algorithmes d´evelopp´es. De plus, Udayraj et al. [2015] ont compar´e l’algorithme de colonies de fourmis (ACO), l’algorithme “coucous” (CS) et l’algorithme PSO pour les probl`emes inverses de l’estimation des flux de chaleur. Parmi les autres m´ethodes d’optimisation, on citera Das et al. [2008] qui ont utilis´e la m´ethode de Lat-tice Boltzmann et la m´ethode des volumes finis coupl´ees avec l’algorithme g´en´etique pour l’estimation de plusieurs param`etres dans un probl`eme de transfert de chaleur conducto-radiatif transitoire 1D. Chopade et al. [2013] ont appliqu´e l’algorithme `a ´evo-lution diff´erentielle (Rahnamayan et al. [2008]) pour l’analyse inverse d’un probl`eme de transfert de chaleur conducto-radiatif transitoire 1D. La plupart des probl`emes inverses conducto-radiatifs ´etudi´es ci-dessus sont unidimensionnels et il exsite peu d’´etude sur la configuration 2D-axisym´etrique. Les r´esultats finaux montrent que le couplage entre la simulation directe et l’algorithme PSO pr´esente une grande robustesse et une bonne efficacit´e pour la r´esolution du pr´esent probl`eme.

La strat´egie qui consiste `a ajuster les param`etres recherch´es `a l’aide d’un algo-rithme ´evolutionnaire de type PSO pour minimiser l’´ecart entre les r´esultats issus de simulations et les donn´ees exp´erimentales a port´e ses fruits mais occasionne des temps de calculs cons´equents, pas toujours compatibles avec une utilisation dans un concept de contrˆole de fabrication, par exemple. C’est pourquoi, il a ´et´e envisag´e une nou-velle strat´egie permettant une identification au moins aussi pr´ecise que les m´ethodes d´evelopp´ees jusqu’`a pr´esent, pour des temps de calcul moindres. La nouvelle strat´e-gie propos´ee ici s’appuie sur un mod`ele r´eduit d’identification bas´e sur un r´eseau de neurones artificiels multi-couches. Un r´eseau de neurones peut ˆetre consid´er´e comme une boˆıte noire, qui, pour un jeu de donn´ees d’entr´ee, renvoie un jeu de donn´ees de sortie correspondant, en fonction de la relation apprise au pr´ealable entre les donn´ees d’entr´ee et de sortie. En raison de leur forte capacit´e d’auto-apprentissage, d’imitation et de pr´ediction, les r´eseaux de neurones artificiels ont le potentiel de rivaliser avec les m´ethodes inverses traditionnelles et devenir une m´ethode alternative de r´esolution

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conditions aux limites a ´et´e ´etudi´ee. Deng et al. [2005] ont d´evelopp´e une m´ethode d’es-timation du flux de chaleur transmis `a une pi`ece bas´ee sur des mesures de temp´erature interne et un r´eseau de neurones multicouches. Deng and Hwang [2006] ont utilis´e un r´eseau de neurones analogique Hopfield en temps continu pour calculer la distribution de la temp´erature de mani`ere directe dans le but d’identifier les conditions aux limites inconnues. Ponce [2016] a d´evelopp´e un algorithme de r´eseau de neurones am´elior´e et l’a appliqu´e `a un probl`eme radiatif inverse pour estimer simultan´ement la fonction de distribution granulom´etrique et la constante optique de milieux particulaires. De fa¸con plus g´en´erale, les probl`emes inverses en thermique incluent la conception d’exp´erience (B´elanger and Gosselin [2009]) ainsi que l’identification des propri´et´es thermophysiques des mat´eriaux, qui font ´egalement l’objet d’´etudes. Grieu et al. [2011] ont propos´e un outil bas´e sur l’intelligence artificielle pour estimer la diffusivit´e thermique de mat´e-riaux de construction `a partir des r´eponses `a une excitation al´eatoire. Maneesh and Pradeep [2014] ont utilis´e un r´eseau de neurones artificiels pour estimer simultan´e-ment les conductivit´es thermiques d’un composite constitu´e d’une feuille d’aluminium et d’une couche adh´esive. Yilmaz et al. [2014] ont pr´esent´e un mod`ele de r´eseau de neurones artificiels permettant de pr´edire les propri´et´es thermodynamiques et thermo-physiques du CO2. Cependant, l’utilisation de r´eseaux de neurones artificiels destin´es `a l’identification de propri´et´es thermo-physiques de mat´eriaux semi-transparents n’a pas encore ´et´e ´etudi´ee.

Dans ce contexte, un mod`ele d’identification bas´e sur un r´eseau de neurones arti-ficiels multicouches (cf. Chapitre 3) entraˆın´e par un mod`ele direct de r´esolution des transferts conducto-radiatifs 2D axisym´etrique est d´evelopp´e pour identifier simulta-n´ement la conductivit´e thermique λ et le coefficient d’absorption effectif κ de milieux semi-transparents. Une distribution Gaussienne des param`etres `a identifier, param´e-tr´ee selon les attendus a priori du mat´eriau `a caract´eriser, est utilis´ee pour g´en´erer des donn´ees simul´ees qui sont utilis´ees comme donn´ees d’entraˆınement. Cette strat´e-gie a permis, comparativement `a un entrainement avec des donn´ees g´en´er´ees via une distribution purement al´eatoire des param`etres, d’am´eliorer les performances d’identi-fication du r´eseau. Les r´eseaux de neurones utilis´es `a des fins d’identid’identi-fication souffrent des mˆemes limitations que les m´ethodes traditionnelles, `a savoir qu’ils sont capables d’identifier des param`etres tant que la sensibilit´e des param`etres est suffisante et que les sensibilit´es ne sont pas corr´el´ees. L’identification des param`etres par un r´eseau de neurones pr´ealablement entrain´e est quasi instantan´ee et constitue une approche origi-nale qui int`egre la phase d’identification (mod`ele r´eduit d’identification). Un r´eseau de neurones entrain´e sur une gamme suffisamment ´etendue est r´eutilisable pour un grand nombre de mat´eriaux, ce qui peut largement r´eduire le temps d’identification par rap-port aux m´ethodes inverses traditionnelles. De plus, la rapidit´e de calculs qu’offre cette approche a permis d’identifier les configurations, en termes de conductivit´e et de coef-ficient d’absorption (via le nombre de Planck), pour lesquelles les effets conductifs et

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radiatifs sont indiscernables.

Cette m´ethode est appliqu´ee sur un ´echantillon de PMMA `a l’aide du banc d’es-sais d´evelopp´e au sein de l’´equipe. Les r´esultats de l’identification sont compar´es `a des valeurs de la litt´erature ainsi qu’`a des mesures effectu´ees `a l’aide d’un spectrom`etre r´ecemment acquis par l’´equipe (cf. Chapitre 2). L’estimation du coefficient d’absorp-tion moyen de plusieurs ´echantillons semi-transparents de PMMA est ainsi r´ealis´ee au moyen d’un spectrom`etre `a transform´ee de Fourier (BRUKER VERTEX V70v). Les distributions spectrales de la transmissivit´e et de la r´eflectivit´e de l’´echantillon sont tout d’abord mesur´ees. En se basant sur ces r´esultats, la distribution spectrale du coefficient d’absorption est ensuite obtenue en fonction du mod`ele de r´eflexions internes utilis´e. Finalement, le coefficient d’absorption moyen est calcul´e en consid´erant la moyenne des r´esultats obtenus par l’approximation de Planck (adapt´ee aux milieux optiquement minces, Collin-Zahn [2010]) et par l’approximation de Rosseland (adapt´ee aux milieux optiquement ´epais, Collin-Zahn [2010]). Les r´esultats obtenus sont en bon accord avec les r´esultats issus de l’estimation par r´eseaux de neurones.

Finalement, l’exploration d’une identification des propri´et´es thermo-physiques `a l’aide d’un mod`ele d’ordre faible s’appuyant sur des consid´erations physiques est par-tiellement r´ealis´ee (cf. Chapitre4). Ce mod`ele r´eduit permet de pr´edire, pour une condi-tion aux limites de type flux impos´e, l’´evolucondi-tion de la temp´erature au point central de la face avant, sortie qui est choisie comme observable dans les travaux d’identification pr´e-sent´es pr´ec´edemment. D’une part, le d´eveloppement d’un mod`ele d’ordre faible permet de r´eduire le temps de calcul et donc, quelle que soit la m´ethode d’identification (i.e. d´eterministe ou stochastique), d’acc´el´erer l’identification (Park and Cho [1996], Park et al. [1999], Scott Larson and Jones [2008]). D’autre part, un mod`ele d’ordre faible peut ˆetre plus facile `a d´eriver, rendant le calcul des d´eriv´ees partielles, op´erations es-sentielles dans le cadre d’une m´ethode bas´ee sur la descente de gradient, analytique et donc bien plus rapide. Dans un premier temps, un mod`ele d’ordre faible non-lin´eaire relatif `a un mat´eriau donn´e (λ, κ fix´es) est construit par la m´ethode d’identification modale (MIM, Girault et al. [2011]) et test´e. Dans ce cas, les effets non-lin´eaires dus au rayonnement sont pris en compte pour la construction des ´equations du mod`ele d’ordre faible. Cependant, les donn´ees num´eriques utilis´ees dans la phase de construc-tion pr´esentant peu d’effets non-lin´eaires (en raison des faibles niveaux et ´ecarts de temp´erature consid´er´es) l’identification des param`etres du mod`ele r´eduit relatifs aux non-lin´earit´es s’est aver´e ne pas ˆetre pertinente, occasionnant une d´erive des pr´edic-tions du mod`ele non lin´eaire. Ce constat nous a conduit `a d´evelopper un mod`ele lin´eaire d’ordre faible param´etrique. Dans un second temps donc, la construction et les tests de validation d’un mod`ele lin´eaire d’ordre faible sont pr´esent´es. Contrairement au mod`ele

(24)

r´eduit peut reproduire le comportement du mod`ele direct pour diff´erents signaux de flux impos´e et pour une large gamme de couples [λ, κ]. Un tel mod`ele peut donc ˆetre utilis´e pour la r´esolution du probl`eme inverse visant `a l’estimation de λ et κ `a partir de la connaissance de l’´evolution de la temp´erature au centre de la face avant.

(25)
(26)

Chapitre 1

Mod´

elisations directes du probl`

eme

´

etudi´

e

Sommaire

1.1 Introduction . . . 13 1.2 Mod`ele direct 1D instationnaire conducto-radiatif. . . 13 1.2.1 L’approximation P1 . . . 14 1.2.2 Syst`eme coupl´e conducto-radiatif instationnaire . . . 17 1.3 R´esolution du mod`ele direct 1D. . . 18 1.3.1 Adimensionnement . . . 18 1.3.2 M´ethode des diff´erences finies . . . 19 1.3.3 M´ethode des volumes finis . . . 22 1.3.4 M´ethode de quadripˆole thermique . . . 23 1.4 Validation du mod`ele direct 1D . . . 30 1.4.1 Cas 1 : Ncr = 10, τ = 1 . . . 32

1.4.2 Cas 2 : Ncr = 1, τ = 1 . . . 33

1.4.3 Cas 3 : Ncr = 0.1, τ = 1 . . . 34

1.4.4 Cas 4 : Ncr = 0.01, τ = 1 . . . 35

1.5 Mod`ele direct 2D axisym´etrique . . . 37 1.5.1 Equations conducto-radiatives coupl´ees . . . 37 1.5.2 Conditions initiales . . . 38 1.5.3 Conditions aux limites . . . 38 1.5.4 Distribution des maillages . . . 39 1.6 R´esolution du mod`ele direct 2D axisym´etrique . . . 40 1.6.1 M´ethode des volumes finis . . . 40 1.6.2 Application au probl`eme ´etudi´e . . . 40 1.6.3 R´esolution de la partie conductive . . . 43 1.6.4 R´esolution de la partie radiative . . . 51 1.7 Validation du mod`ele direct 2D axisym´etrique . . . 55 1.7.1 Densit´e de chaleur impos´ee de type cr´eneau . . . 56 1.7.2 Densit´e de chaleur impos´ee de type Dirac . . . 57

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1.7.3 Maillage temporel variable. . . 58 1.8 Conclusion . . . 61

(28)

1.1. INTRODUCTION

1.1

Introduction

Dans ce chapitre, un mod`ele direct 1D instationnaire d´ecrivant le transfert de cha-leur au sein du milieu semi-transparent avec conditions aux limites de type temp´erature impos´ee est tout d’abord d´evelopp´e et valid´e. En se basant sur ce mod`ele direct 1D, un mod`ele direct de simulation prenant en compte le couplage des transferts conducto-radiatifs dans une configuration 2D axisym´etrique et de conditions aux limites de type flux impos´e avec refroidissement convectif, est alors pr´esent´e et valid´e. Ensuite, la m´e-thode de quadripˆole thermique est appliqu´ee `a 3 mod`eles diff´erents dans une configu-ration 1D. Parmi ces 3 mod`eles, le 2ème mod`ele absorbant, ´emettant, non diffusant est

utilis´e comme une r´ef´erence de validation du mod`ele direct conducto-radiatif 2D axi-sym´etrique. Finalement, une am´elioration du mod`ele direct (dans le cas o`u l’on impose une densit´e de chaleur de type Dirac) est r´ealis´ee en utilisant un maillage temporel variable pour reduire le temps de calcul.

1.2

Mod`

ele direct 1D instationnaire conducto-radiatif

Nous savons que le transfert de chaleur au sein des mat´eriaux opaques n’est r´ealis´e que par la conduction alors que pour les mat´eriaux semi-transparents, deux modes de transfert de la chaleur existent en mˆeme temps : la conduction et le rayonnement. Donc il est n´ecessaire de prendre en compte le couplage entre ces deux modes de transfert de chaleur pour mod´eliser ou d´eterminer correctement le comportement ou les propri´et´es de mat´eriaux semi-transparents. La difficult´e de la prise en compte du couplage tient au fait que l’´equation de la chaleur est tr`es fortement coupl´ee `a l’´equation du transfert radiatif. De plus, il n’existe pas de solution analytique `a ce probl`eme thermique. Dans ce chapitre, nous verrons une r´esolution num´erique des ´equations coupl´ees conduction-rayonnement par la m´ethode P1 et par la m´ethode des volumes finis.

Tout d’abord, nous pr´esenterons ici un mod`ele pouvant d´ecrire le transfert de cha-leur par conduction et rayonnement au sein d’un milieu semi-transparent homog`ene, isotrope, absorbant, ´emettant, non diffusant et gris. L’approximation P1 est utilis´ee pour simplifier l’´equation de transfert radiatif. Le mod`ele complet est d´ecrit sous forme adimensionnelle et fait intervenir deux param`etres : l’´epaisseur optique τ du mur et un nombre caract´eristique de l’importance relative du rayonnement et de la conduction (nombre de Planck : Ncr). En outre, des ´equations coupl´ees sont discr´etis´ees

respective-ment par la m´ethode des diff´erences finies et la m´ethode des volumes finis puis r´esolues par l’algorithme de Thomas (Datta [2010], Ford [2015]) selon un processus it´eratif.

Hypoth`eses et param`etres principaux

La mise en œuvre des hypoth`eses ci-dessous nous permet de simplifier le probl`eme ´etudi´e :

— L’objet ´etudi´e ici est un mur fini dont le milieu interne est fait d’un mat´eriau semi-transparent solide, homog`ene, isotrope, absorbant, ´emettant, non diffusant

(29)

et gris (ses propri´et´es radiatives sont suppos´ees constantes sur tout le spectre). La paroi avant et la paroi arri`ere du mur sont suppos´ees comme noires.

— Deux temp´eratures diff´erentes sont impos´ees respectivement `a la paroi avant et `a la paroi arri`ere du mur. En effet, les grandeurs physiques adimensionn´es sont utilis´ees ici pour simplifier les ´equations.

— La convection entre les parois du mur et l’air ambiant est n´eglig´ee.

— A l’instant initial, le mur est isotherme et en ´equilibre thermique avec l’environ-nement.

— Le transfert de chaleur au sein du mur est unidimensionnel.

Les param`etres principaux intervenants dans probl`eme ´etudi´e ainsi que leurs unit´es et symboles correspondants sont rappel´es dans le Tableau 1.1 ci-dessous :

Param`etre D´efinition et unit´e

e ´epaisseur du mur [m]

Nx nombre de nœuds suivant l’axe principal du mur

Nm nombre de mailles suivant l’axe principal du mur

Nt nombre de pas de temps total

ts temps de simulation [s]

x pas spatial [m]

t pas temporel [s]

τ ´epaisseur optique

Ncr nombre de Planck : λ·κ/(4n2·σ·Tini3 )

T1′ temp´erature adimensionn´ee impos´ee en face avant du mur

T2′ temp´erature adimensionn´ee impos´ee en face arri`ere du mur

σ constante de Stefan-Boltzmann [W ·m−2·K−4]

Tableau1.1 – Param`etres importants intervenant dans le mod`ele direct 1D

Ensuite, nous verrons tout d’abord la simplification de l’´equation de transfert ra-diatif par l’approximation P1. Apr`es, nous pr´esenterons la discr´etisation des ´equations conducto-radiatives par la m´ethode des diff´erences finies et la m´ethode des volumes finis. Finalement, nous parlerons de la r´esolution it´erative de syst`eme d’´equation par l’algorithme de Thomas.

1.2.1

L’approximation P1

Nous prenons un exemple de milieu absorbant, ´emettant mais non diffusant pour expliquer la mise en œuvre de la m´ethode P1 (Lemonnier [2015-2016]). Nous rappelons tout d’abord l’expression g´en´erale de l’´equation de transfert radiatif (ETR) :

(30)

1.2. MOD`ELE DIRECT 1D INSTATIONNAIRE CONDUCTO-RADIATIF

Avec

— L(x, Ω) est la luminance au point x dans la direction Ω.

— L0(T ) est la luminance de corps noir `a la temp´erature locale T (x).

— κ et κd sont respectivement le coefficient d’absorption moyen et le coefficient de

diffusion moyen du milieu, κe = κ+κdest le coefficient d’extinction (att´enuation)

moyen.

— D est le terme de renforcement par diffusion du rayonnement suivant Ω. Il int`egre la contribution de toutes les autres directions, pond´er´ees par la fonction de phase Φ : D(x, Ω) = 1 Z 0 L(x, Ω ′ )·Φ(Ω′, Ω) dΩ′ (1.2) Nous supposons que toutes ces grandeurs sont consid´er´ees comme des grandeurs monochromatiques. Pour un milieu non diffusant, l’´equation de transfert radiatif se r´eduit alors `a :

div(Ω·L) + κ·L = κ·L0(T ) (1.3) Pour r´esoudre cette ´equation, la m´ethode des harmoniques sph´eriques sera tout d’abord appliqu´ee. L’id´ee consiste `a d´ecomposer la luminance sur une base de fonctions orthogonales (d´eveloppement en s´erie de Fourier g´en´eralis´e) en posant :

L(x, Ω) = ∞ X l=0 l X m=−l Lml (x)·Ylm(Ω) (1.4) O`u Ym

l (Ω) sont les harmoniques sph´eriques d´efinies par :

Ylm(Ω) = (−1)m+|m|2 · " (l − |m|)! (l + |m|)! #1 2

·eimφ·Pl|m|(cosψ) (1.5)

Nous remarquons que ψ et φ sont les angles polaires caract´erisant Ω dans le rep`ere local attach´e au point courant et Pl|m| les polynˆomes de Legendre associ´es. L’int´erˆet de cette d´ecomposition est de remplacer la luminance inconnue L(x, Ω) par les coefficients

Lm

l (x) qui ne d´ependent pas de la direction.

Pour la suite, il suffit de remplacer L par son d´eveloppement dans l’´equation de transfert radiatif r´eduit, et puis multiplier l’´equation r´esultante successivement par chacune des fonctions Ym

l , et ensuite int´egrer le r´esultat sur toutes les directions.

L’or-thogonalit´e des harmoniques sph´eriques nous permet d’obtenir autant d’´equations aux d´eriv´ees partielles que d’inconnues Lm

l , c’est-`a-dire un nombre infini. Ainsi, en pratique,

le d´eveloppement est tronqu´e en supprimant les termes dont l’ordre est sup´erieur `a 1 et nous avons :

(31)

Puisque P0

0(cosψ)=1, P10(cosψ) = cosψ et P11(cosψ) = sinψ, la luminance peut

encore s’´ecrire : L(x, Ω)≈L00(x) + L−11 (x) √ 2 ·e −iφ ·sinψ + L01(x)·cosψ − L1 1(x) √ 2 ·e ·sinψ (1.7) Cette approximation pr´esent´ee ci-dessus s’appelle l’approximation P1. Il existe quatre fonctions inconnues dans cette approximation qui sont respectivement L0

0, L01, L−11

et L1

1. Puisque eiφ = cosφ + i·sinφ, ce d´eveloppement peut ˆetre ´egalement exprim´e sous

forme suivante :

L(x, Ω)≈a(x) + b(x)·Ω (1.8) Nous remarquons que a(x) est un scalaire qui est ´egale `a L0

0(x), b(x) et Ω sont deux

vecteurs qui sont d´efinis comme :

b(x) =     b1(x) b2(x) b3(x)    =         L−11 (x) − L 11(x) 2 −i·L −1 1 (x) + L 11(x) 2 L0 1(x)         (1.9) Ω=     µ η ζ    =     sinψ·cosφ sinψ·sinφ cosψ     (1.10)

En int´egrant L, puis Ω·L, sur toutes les directions de l’espace, nous obtenons :

a(x) = 1 Z 0 L(x, Ω) dΩ = G(x) (1.11) b(x) = 3 Z 0 L(x, Ω)·Ω dΩ = 3 4π·q ′′ r(x) (1.12) AvecR0 dΩ = 4π,R0dΩ = 0 et R 0 Ω·Ω dΩ =

3 δ, o`u δ est le tenseur unit´e :

δij = 0 si i 6= j, δij = 1 si i = j. Nous savons que G est le rayonnement incident et q

′′

r

est la densit´e de flux radiatif, si nous int´egrons l’´equation de transfert radiatif pr´esent´ee au d´ebut (1.3) sur toutes les directions en multipliant par Ω, nous avons alors :

Z 0 Ω·div(Ω·L) dΩ + Z 0 Ω·κ·L dΩ = Z 0 Ω·κ·L0(T ) dΩ (1.13)

Puisque L0(T ) est ind´ependant de la direction, l’int´egration est ainsi ´egale `a 0.

Pour un milieu homog`ene et isotrope, κ est constant et on rappelle que qr′′(x) =

R

(32)

1.2. MOD`ELE DIRECT 1D INSTATIONNAIRE CONDUCTO-RADIATIF

De plus, comme la luminance L est approch´ee par 1

4π·(G + 3Ω·q

′′

r), il vient :

div(Ω·L) = 1 ·div(Ω·G) + 3 ·div[Ω·(Ω·qr′′)] (1.15)

Et puis, une int´egration de l’´equation ci-dessus sur toutes les directions en multi-pliant par Ω nous donne :

Z 0 Ω·div(Ω·L) dΩ = 1 3· −−→ grad(G) (1.16) Donc qr′′ = − 1 · −−→ grad(G) (1.17)

Nous savons que le transfert radiatif au sein d’un milieu semi-transparent se caract´e-rise par un champ de densit´e de flux radiatif q′′r, la relation suivante exprime l’´equilibre entre les flux radiatifs re¸cus et ´emis :

− div(q′′r) = κ·[G − 4π · L0(T )] (1.18)

En rempla¸cant qr′′ par − 1

−−→

grad(G), nous obtenons alors :

div  − 1 −−→ grad(G)  = κ·[4π · L0(T ) − G] (1.19) Lorsque κ est ind´ependant de x (milieu homog`ene), l’´equation au-dessus devient :

divh−−→grad(G)i− 3κ2·G = −12π·κ2·L0(T ) (1.20) C’est une ´equation dont la r´esolution nous fournit le champ de rayonnement incident dans tout le domaine. Une fois G connu, nous pouvons calculer la densit´e de flux radiatif

qr′′ ainsi que le champ de sources radiatives −div(qr′′). Cette ´equation peut ´egalement s’´ecrire comme : 0 = ∂ 2Gx2 − 3κ 2 ·(G − 4n2·σ·T4) (1.21)

1.2.2

Syst`

eme coupl´

e conducto-radiatif instationnaire

Apr`es la simplification de l’´equation de transfert radiatif par la m´ethode P1, la propagation de la chaleur `a travers le mur (1D) peut ˆetre d´ecrite par les deux ´equations aux d´eriv´ees partielles coupl´ees suivantes :

Tt = α· ∂2Tx2 + κ ρ·Cp·(G − 4n 2 ·σ·T4) (1.22) 0 = ∂ 2Gx2 − 3κ 2 ·(G − 4n2·σ·T4) (1.23)

(33)

On rappelle que T est la temp´erature, G est le rayonnement incident, σ est la constante de Stefan-Boltzmann et n est l’indice de r´efraction du milieu.

Conditions initiales

La condition initiale du mod`ele est :

∀x, T (x, t = 0) = Tini (1.24)

Conditions aux limites

Les conditions aux limites du mod`ele sont : ∀t, x = 0 : T = Tp1, − 2 3· ∂Gx + κ·G = 4κ·n 2 ·σ·Tp14 (1.25) ∀t, x = e : T = Tp2, 2 3· ∂Gx + κ·G = 4κ·n 2 ·σ·Tp24 (1.26)

1.3

esolution du mod`

ele direct 1D

1.3.1

Adimensionnement

Avant la r´esolution des ´equations conducto-radiatives coupl´ees, un adimensionne-ment des param`etres est mis en œuvre pour simplifier la r´esolution.

La densit´e de flux thermique locale q′′ traversant le mur est exprim´ee comme la somme de la densit´e de flux conductif qc′′ et la densit´e de flux radiatif qr′′ :

q′′(x, t) = qc′′(x, t) + qr′′(x, t) = −λ·Tx − 1 · ∂Gx (1.27)

Les grandeurs adimensionnelles suivantes sont introduites pour simplifier les ´equa-tions aux d´eriv´ees partielles ainsi que les condi´equa-tions aux limites et la condition initiale :

x′ = x e, t ′ = α·t e2 , T ′ = T Tini , G′ = G 4n2·σ·T4 ini (1.28) La temp´erature initiale Tini pilotant l’´emission radiative peut ˆetre choisie entre Tp1

et Tp2 ou comme l’une ou l’autre de ces deux temp´eratures. Les deux ´equations aux

d´eriv´ees partielles s’´ecrivent ainsi : ∂T′ ∂t′ = ∂2T′ ∂x2 + 4κ·e2·n2·σ·T3 ini λ ·(G− T′4) (1.29)

(34)

1.3. R´ESOLUTION DU MOD`ELE DIRECT 1D Soit encore : ∂T′ ∂t′ = ∂2T′ ∂x2 + τ2 Ncr·(G− T′4) (1.31) 0 = ∂ 2G′ ∂x2 − 3τ 2 ·(G− T′4) (1.32) avec Ncr = λ·κ 4n2·σ·T3 ini , τ = κ·e (1.33) Les conditions aux limites et la condition initiale deviennent :

∀t, x′ = 0 : T= Tp1, 2 · ∂G′ ∂x+ G= Tp1′4 (1.34) ∀t, x′ = 1 : T= Tp2, 2 · ∂G′ ∂x+ G= T′4 p2 (1.35) ∀(x, t), t′ = 0 : T(x, t) = Tp1′ (1.36) La densit´e de flux thermique locale adimensionn´ee s’exprime ainsi :

(q′′)′(x, t′) = q ′′(x, t) λ·Tinie = (q′′)′c(x, t) + (q′′)′r(x, t) = −λ·T ′ ∂x′ − 1 3Ncr· ∂G′ ∂x′ (1.37)

Rappelons que Ncr repr´esente l’importance relative de la conduction et du

rayon-nement dans le transfert de chaleur. Si Ncr tend vers infini, le transfert de chaleur

dans le mur est purement conductif. Inversement, si Ncr tend vers z´ero, le transfert est

purement radiatif. Ceci peut ˆetre exprim´e d’une fa¸con plus g´en´erale : — Si Ncr ≫ 1 : la conduction domine.

— Si Ncr ≪ 1 : le rayonnement domine.

— Si Ncr ≈ 1 : la conduction et le rayonnement sont ´equivalents.

1.3.2

ethode des diff´

erences finies

Tout d’abord, nous utilisons la m´ethode des diff´erences finies pour r´esoudre le pro-bl`eme coupl´e d´ecrit plus haut. Pour cela, un sch´ema temporel implicite d’ordre 1 et un sch´ema spatial centr´e d’ordre 2 sont choisis. L’´equation de la chaleur adimensionnelle (1.68) se discr´etise en : Ti,n−Ti,n−1′ = ∆t(∆x′ )2·(Ti+1,n−2Ti,n+Ti−1,n)+ τ2·∆tNcr · 

Gi,n− 4Ti,n3 ·Ti,n+ 3Ti,n4



(1.38) Ce qui peut encore s’´ecrire :

−r·Ti+1,n′ +  1 + 2r + 4s·Ti,n3  ·Ti,n− r·Ti−1,n = Ti,n−1+ s·(3T4 i,n+ Gi,n) (1.39)

(35)

avec r =t(∆x′ )2, s = τ2·∆tNcr (1.40) Ici, Gi,n et Ti,n repr´esentent une estimation des quantit´es G et T au temps n en se basant sur leurs valeurs aux temps pr´ec´edents. Ce qui peut ˆetre exprim´e `a l’ordre 1 :

Gi,n= Gi,n−1, Ti,n= Ti,n−1′ (1.41) Ou `a l’ordre 2 :

Gi,n= 2Gi,n−1− Gi,n−2, Ti,n = 2Ti,n−1− Ti,n−2′ (1.42) Les conditions aux limites et la condition initiale sont :

∀t, x′ = 0 : T1,n= Tp1′ (1.43) ∀t, x′ = 1 : TNx,n = Tp2′ (1.44)

∀x, t′ = 0 : Ti,0= T

p1 (1.45)

Le probl`eme se ram`ene ainsi, `a chaque pas de temps, `a la r´esolution d’un syst`eme tri-diagonal de la forme suivante :

Ai·Ti+1,n+ Bi·Ti,n+ Ci·Ti−1,n = Di (1.46) Pour 2≤i≤Nx− 1 : Ai = Ci = −r, Bi = 1 + 2r + 4s·T3 i,n, Di = Ti,n−1+ s·(3T4 i,n+ Gi,n) (1.47) Pour i = 1 et i = Nx : A1 = 0, B1 = 1, C1 = 0, D1 = Tp1 (1.48) ANx = 0, BNx = 1, CNx = 0, DNx = Tp2 (1.49)

Au sein du mˆeme pas de temps, une fois la temp´erature obtenue, nous pouvons calculer le rayonnement incident par l’´equation discr´etis´ee suivante :

0 = 1

(∆x

)2·



2Gi+1,n− 2Gi,n+ Gi−1,n− 3τ2·hGi,n− Ti,n′4i (1.50) Ce qui peut encore s’´ecrire :

(36)

1.3. R´ESOLUTION DU MOD`ELE DIRECT 1D

avec

χ = τ ·∆x′ = Ncr·s

r (1.52)

Les conditions aux limites discr´etis´ees sont : ∀t, x′ = 0 : G1,n− G2,n+ 2 ·G1,n = 2 ·T4 p1 (1.53) ∀t, x′ = 1 : GNx,n− GNx−1,n+ 2 ·GNx,n = 2 ·T4 p2 (1.54) ou encore : (1 + 2 )·G1,n− G2,n = 2 ·T4 p1 (1.55) − GNx−1,n+ (1 + 2 )·GNx,n = 2 ·T4 p2 (1.56)

Comme pr´ec´edemment, nous retrouvons un syst`eme tridiagonal de la forme :

ai·Gi+1,n+ bi·Gi,n+ ci·Gi−1,n= di (1.57) Pour 2≤i≤Nx− 1 : ai = ci = −1, bi = 2 + 3β2, di = 3χ2·T4 i,n (1.58) Pour i = 1 et i = Nx : a1 = −1, b1 = 1 + 2 , c1 = 0, d1 = 2 ·T4 p1 (1.59) aNx = 0, bNx = 1 + 2 , cNx = −1, dNx = 2 ·T4 p2 (1.60)

La r´esolution des syst`emes tri-diagonaux peut ˆetre r´ealis´ee par un algorithme de Thomas (Datta [2010], Ford [2015] : 171-174). Consid´erons un syst`eme tri-diagonal contenant n variables inconnues :

ai·xi+1+ bi·xi+ ci·xi−1= di (1.61)

avec an = c1 = 0, ce syst`eme tri-diagonal peut ˆetre ´egalement ´ecrit sous forme

matricielle :           b1 a1 c2 b2 a2 . .. ... ... cn−1 bn−1 an−1 cn bn            ·            x1 x2 ... xn−1 xn            =            d1 d2 ... dn−1 dn            (1.62)

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