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Etude des politiques de taux d'intérêt différentiels

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NATIONS UNIES

CONSEIL tfCONOMIQUE ET SOCIAL FRANCOIS

Orin : a:;-'LAIS

COMdlSSION ECONOMIQUE FOUR L'AFRIOUE On^i^m? reunion du Comity tsc-'n iqut?

iib/enr.e) Tripoli (Jamahiri/a ^

5 - 12 mat i?90

COMRISSJON ECONOfilCUt POu.' L "AFRTOUS

1-5 Commission Ion

Tripod. (J- lib/enne)

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INTRODUCTION

1. Soucieux de mettre fin aux nombreuses distorsions economiques et de retablir des conditions favorables a la croissance, de nombreux pays africains ont souvent eu recours a 1'utilisation de divers instruments de politique monetaire, y compris le taux

d* interet de controle de credit et les ajustements des taux de

change. Toutefois, dans nombre de cas, 1'utilisation d'une politique de taux d* interet unique dans un cadre competitif qui a

6te souvent recommande dans un certain nombre de programmes d'ajustement structurel, n*a pas donne les resultats escomptes sur

le volume et la productivity de 1 *investissement ainsi que le volume et 1'utilisation de 1'epargne. Des taux d*interet uniques ont provoque des activites spectaculaires au detriment des activites productives, et ont grandement contribue a alimenter

1'inflation. Ces taux n'ont eu que peu d'impact sur le secteur

rural du fait de la faiblesse et de 1 'etroitesse de sa base financiere.

2. L'un des facteurs les plus graves qui influent sur le role et

la portee de la politique des taux d'interets dans les pays en

deVeloppes, c'est le degre du d^veloppement de leur structure

financiere. Dans la plupart des pays au developpement le ratio de

la monnaie par rapport au stock d'argent est relativement eleve (plus de 50 %) ce qui, avec le nombre limite des banques, affecte la capacite du systeme bancaire de creer des credits supplementaires sur la base d'une augmentation des reserves des

banques coramerciales. La part non monetisee de l'economie n'est pas sujette a I1influence bancaire et, en raison de la

fragmentation ou 1'inexistence de marches de devises et capitaux, de nombreux instruments monetaires effectivement utilises dans les

pays industrialises, sont soumis a un certain nombre de contraintes dans les pays en developpement. En general, 1'efficacite d'une politique de taux d'interets dans les pays en developpement depend de facteurs tels que les habitudes d'epargne, le degr£ de monetisation et des services bancaires, la disponibilite de valeurs

financieres de rechange, 1'inflation, le volume de 1'emprunt de l'Etat et le role du capital etranger. Du fait que ces facteurs varient d'un pays a 1'autre, il est tout a fait logique qu'il y ait

des differences dans le degre de succes dans 1'utilisation de la politique de taux d'int£ret et de credit.

3. Dans un certain nombre de pays africains, les imperfections

des marches de la monnaie et des credits ne peuvent etre supprimees

ou reduites simplement en liberant les taux d'interet et le credit comrae dans le systeme financier bien integre des pays developpes.

Ceci pourrait peut etre s'expliquer par le fait que dans la

majorite des pays africains, les marches financiers sont tres

etroits en raison des faibles revenus de la majorite de la

population et du degre limite de monetisation. Dans beaucoup de

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ces pays, les inarches sont domines par une ou deux banques qui

peuvent exercer un contrcle monopolistique ou oligopolistique sur les taux d'interets. Ces caracteristiques institutionnelles^ et

structurelles peuvent empecher le systeme bancaire d'etre competitif meme s' il y a une soi disant * liberalisation

financiere'.

4. C'est a la lumiere de toutes ces questions pertinentes et ces

preuves empiriques que le Cadre africain de reference pour les programmes d'ajustement structurel (CARPAS) a recommande^ la possibilite d'utiliser une politique de taux d'interet

differentiels et de controle selectif de credits de telle sorte que

]es taux d'interet sur les prets pour les activites speculatives seraient plus sieves que les taux sur les prets pour les activites productives af in de canaliser les ressources vers les activites productives. Cette recommandation etait conforme aux principaies orientations du CARPAS qui concernent en gros : le renforcement de la production et 1'utilisation efficace des ressources, des capacity nationales plus grandes et plus efficaces en matiere de ressources, le renforcement de la base scientifique et technologique, la diversification verticale et horizontals

5. L'objectif de ce document est de presenter les questions theoriques et empiriques concernant le controle de credit selectif, la politique des taux d'interets differentiels, et de faire des

propositions pour la conception et 1'application de ces politiques

dans les pays africains. Ainsi, le chapitre I du document^examine les considerations theoriques concernant le taux d'interet differentiel et le credit selectif, en particulier en ce qui concerne leur faisabilite dans les pays en deveioppement; le chapitre II etudie les preuves empiriques dans la conception et 1'application des politiques dans les pays en deveioppement en general. Le chapitre III fait des propositions pour 1'application des strategies de base des taux d'interet differentiels et du credit selectif en Afrique; le chapitre IV examine les interactions et les complementarites entre un taux d'interet differentiel et une

politique de credit selectif et toutes autres politiques macro- economiques. Le chapitre V presente quelques remarques en conclusion.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LE TAl'X D'INTERET DIFFERENTIEL ET LA POLXTIQUE DE

CREDIT SELECTIF

La the"orie des taux d'interets et sa validite pour les pays—en

deveioppement

6. Au cours des dernieres annees, la persistance de taux

d'interet eleves dans les pays developpes aussi bien que dans les

pays en deveioppement, a remis a l'ordre du jour les theories de la

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determination du taux d'interet et la relation entre 1' inflation et ies taux. d'interet. Le taux d'interet, dans I1 analyse classique de ia pieine utilisation des reasources, est determine par Ies forces reelles de l'offre d'epargne et de la demande de l'investissement.

L'argent, n'a rien a voir avec la determination du taux d'interet.

L'offre d'argent entre dans le cadre en tant que determinant du seal niveau de prix absolu de production et n'influence pas le taux d'interet qui demeure une variable reelle. A son tour, la quantite d1argent exigee depend spulement des transactions et du revenu.

Dans ce cadre classique, Ies taux d'interet ont ete determines sur la base de I1interaction entre la preference de temps des individus et la productivity marginale du capital plutot que par Ies facteurs monetaires.

7. Avec 1'introduction de 1'argent dans 1'analyse, 1'approche des

fonds pretables et la preference pour Ies liquidites de 1'approche

de portefeuille ont ete developpees. Contrairement a l'ecole

classique, ia theorie de preference des liquidites suppose que Ies changeinents dans 1 'of fre d'argent peuvent inf luencer le taux d'interet qui, a son tour, affectera le volume des depenses d'investissement et, par consequent, le niveau total de la demande, de la production et de 1'emploi dans l'economie. Seion ce cadre, le taux d'interet est un phenomena purement monetaire determine par la demande est l'offre d'argent. On suppose que 1'equilibre entre 1' epar^ne et 1 ' investissement se fait par des changeinents des revenus et de la production et non par ie biais du taux d'interet qui est etroitement lie aux facteurs ironetaires.

8. Les periodes d'inflation qu*ont connu beaucoup de pays du monde ont oblige de faire la distinction entre le taux de 1'argent et le taux d'interet reel. Lorsque des personnes anticipent des taux d'inflation plus eleves, ils s'attendent a ce que les taux d'interet nominaux refletent cette augmentation. En fait, dans une economic a inarches financiers competitif, les forces de la demande et de l'offre de fonds etabliront des taux d'interet nominaux sur les depots (qui sont positifs en termes reels) du fait que les epargnants seront incites a detenir les valeurs financieres plutot que reeiles est, en moyenne, les valeurs reelles augmenteront en termes nominaux au taux de 1'inflation. Ainsi, le taux d'interet de depot nominal sera egai au taux attendu de 1'inflation plus un petit taux reel qui constitue le stimulant pour la detention de valeurs financieres plutot que des valeurs reelles. Le taux de pret est positif en tormes reels car il est base sur le cout de depots (c'est a-dire le taux paye aux deposants) et sur le cout de la mediation de la banque (necessites de reserve, impots, risque, frais administratifs, frais generaux et les dividendes). Ainsi, dans cette formulation, il a ete possible d'inferer que le taux reel d'interet attendu - determinant indispensable du comportement en matiere d'investissement et d'epargne, resterait constant. Les changements monetaires qui ont genere 1'inflation n'affecteraient

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que le taux d'interet nominal et n'auront pas d'effet direct sur le taux d' interet reel , 1 ' activite economique reelle ou les prix relatifs.

9. Toutefois, des etudes ulterieures ont demontre qu'une

augmentation de V inflation anticipee risque de faire baisser le

taux d1interet reel attendu, de sorte que 1'impact de 1'inflation

sur 1. ' interet nominal sera egal a mo ins de an. La logique est

qu'une augmentation de l'inflation anticipee diminuent les soldes en liquides reels d'equilibre, d'ou une augmentation de 1'epargne

pour compenser L'effet d'equilibre reel. L'equilibre est retabli au mo yen d'un taux d' interet reel plus f aible qui augmente le niveau des investissements jusqu'a ce qu'il soit egal au plus haut niveau de 1'epargne. Une augmentation de 1'inflation anticipee peut egalement induire les gens a se detourner des soldes mone laires en faveur du capital reel faisant ainsi baisser le produit marginal du capital et le taux reel.

10. Plus receroment, les economjstes dans les pays developpes se sent rendu compte que la relation entre des changements dans 1'inflation et les taux d'interet anlicipea doivent etre ajustes

pour 1'effet fiscal, en particulier le taux d'imposition effectif applique aux interets pergus et aux plus-values. C'est ainsi qu'un

certain nombre de tentative^ ont ete faites pour mettre au point des modeles plus globaux incorporant les effets macro-economiques ainsi que les effets fiscaux. Ces modeles ont montre que le taux

de changement du taux d'interet en ce qui concerne 1'inflation

anticipee a ete affecte par ie revenu, la liquidite et les interets

pergus et le revenu ae i'empioi, le revenu personnel, le revenu de societes et les taxes sur la plus value, et aboutiasent a la

conclusion que le taux d' riteret nominal augmenterait davantage que les taux d'inflation attendus.

11. La theorie la plus recente qui lie les taux d*interet aux taux de change souligne la substitution potentielle dans une economie

ouverte entre les valours libellees en monnaie locale et les valeurs libellees en devises, plutot que la substitution entre biens et valeurs qui constituent ie fondement d'une economie fermee. Cette theorie de la parite d'interet decouverte

laisse entrevoir que le taux d' irrceret nominal sur les valeurs

internes sera egal au taux d'interet 'mondial1 ajuste au taux de

devaluation attendu. Dans ie cas d'un importante devaluation par exemple, les sorties de capitaux qui s'ensuivront, feraient

augmenter les taux d'interet locaux jusqu'a ce que le differentiel

du taux d1interet ou ecart entre valeurs en monnaie ideale et en

devises couvre le taux de devaluation attendu. Si ce taux de

devaluation attendu depasse le taux de differentiel d'inflation,

qui peut se produire lorsqu'une monnaie est fortement surevaluee,

les taux d1interet reels locaux seront extremement eleves ce qui

refleterait tout simplement la volonte croissante du public

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d'emprunter en monnaie locale et de preter ou deposer en devises, en supposant qu'il y a un mouvement libre des capitaux

internationaux.

12. Toutefois, il a ete remarque que dans de nombreux pays les

consommateurs seraient generalement d'echapper aux effets de

1'impot sur 1'inflation et a epargne forcee implicites dans ces

theories, en se tournant vers les bins reels comme les objets d'art, 1'immobiliser les metaux precieux et les devises (ce qui en appelle les 'valeurs refuges' ). Le fait de payer un taux d*interet

sur 1'epargne en Je repercutant sur ie credit alloues est une

pratique admise dans tous les pays une fois qu'elle a ete concilee

a la theorie de la valeur en interpretant 1'interet comme une

compensation pour 1'utilisation du 'travau?; passe' de quelqu'un

d'autre, les decisions sur les taux d'interet sont toujours influencie par des considerations d!ideologic et de repartition.

Aussi, dans un certain nombre de cas, le cout eleve du credit

accorde aux secteurs de priorite secondaire a servi a financer la

subvention du taux d'interet effect if pour les secteurs prioritaires recevant des credits a faible cout. Ce financement est justifie si les autorites pensent que ia depense avant la peine mais depasse le revenu qu'il considere plus prudent de collecter par le biais de ia taxation conventionnelle. Le logique impiicite de ce credit et de ces politiques de taux d'interet repose sur la question de savoir si en taxant indirectement les detenteurs de

soldes, les autorites pourront eponger les revenus en exces de la

valeur qui serait obtenue en maintenant 1'equilibre financier.

13. En general, 1'analyse theorique ci-dessus des taux d'interet

n'a pas expliquer pleinement ou de maniere satisfaisante le comportement des taux d ' interet dans les pays en developpement.

C'est peut etre du a deux difficultes majeures. Premierement, les modeles economiques estiraes pour une periode test . . . ont en

tendance a ne ... que de maa.jeures resultats en dehors de la

periode test. Deuxiemement, du fait que 1'inflation envisagee et partant le taux reel d1interet prevu sont des variables non ...,

1Jattribution des mouvements des taux d'interet a l'une ou a 1'autre dependait en grande partie du cas de variables pour representer leur comportement. Troisiemeinent, dans une economie en developpement financierement reprimee, on ne s'attendrait pas que

les taux d'interet se comportent de la meme maniere que dans le

systeme f inancierement deveioppe d&s pays avarices.

14. Dans les pays en developpement, 1'accent est mis sur 1'examen

de la facon de determiner les taux d'interet afin de servir l'objectif de developpement economique. En fait, dans les pays ou les marches de la monnaie est de capitaux sont mais developpes est

imparfaits* les autorites ont besoin de tenir compte a six fois des

taux de revenu sociaux et economiques de differents investissementsd et le cout social des fonds utilises pour les

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financer. Ainsi, afin d'eliminer les effets des distortions du marche dans 1'investissement, la production, les prix, les transactions sur les devises et le commerce exterieur, la plupart des pays en developpement ont applique des mesures correctives sur les taux d'interet par le biaiw de mecanismes direct ou indirects.

15. En theorie toutefois, le-s pays en developpemsnt ont souvent ete conseilles de maintenir des taux d'interet reels relativement eleves (c'est-a-dire, des taux d'interet nominaux depassant 1'inflation), par le biais d'enregistrement des taux nominaux par la liberalisation ou une action discretionnaire plutot que par le controle de 1'inflation, Los taux nominaux relativement eleves qui en resultent ont en tendance a encourager les activites speculatives et a decourager le dcveloi^pement de la capacite productive de l'economie, Ainsi. les pays en developpement ont impose des plafonds admin 1st rat1fs aux taux nominaux de sorte que les variations des taux d'inflation ont souvent determine les variables dans les taux d'interet reels. Les pays a taux moyens d'inflation eleves ont enregi.stre des taux d* inter61 reels rnoyens relativement faibles, ou rneme dans certains cas des ttiux reels negatifs. On dit que des taux d'interet reels reiativement faibles ou negatifs ne constituant en general pas un probleme en eux memes, mais un symptome de 1'absence de coordination entre les politiques en matiere de monnaie, de fiscalite, de taux de change et de tarifs.

.16, Les arguments sous tendant cette approche consistant a plafonner les taux nominaux et a maintenir des taux d'interet relativement faibles, sont axes sur la stimulation du niveau d'investissement desire en maintenant les couts do financement bas, etant entendu que les fonds pour financer des invest issements supplementalres sent disponibles. En general, dans les economies de marche, les decisions d'investissement sont influencees dans une grande meaure par les taux de revenu prives. Mais, dans les cas ou ces decisions s'eloignent beaucoup du taux social de revenu, les autorites intervierineni souvent pour administrer les taux d'interet et les affectations de credit pour oompenser ia difference, en general par des taux d'interet bas accompagaes des dispositions selectives concernant le credit.

17. De meme, la theorie selon laquelie les taux d'interet sont determines a court terme par les flux de ca.pi.taux internal ionaux et lies aux taux d' in'oret des pay,'; industrialises ajustes a la devaluation (theorie de la parite des taux d'interet) n'est pas prisee par les pays en developpement en rai son d1inperfections structurelles et financieres, Le fait de lier ies taux d'interet locaux aux taux mondiaux ne garantit pas des taux reels positifs.

Cependant, la montee de 1'infla I ion mondiale dans les annees 70 ou 80 a aliment a les taux d' inf lac ion locnux dans les pays en developpement, donnant lieu a des taux d'interet reels negatifs.

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IS I n nouveLle perspective theorique pour les pays en

d^veloppenient soul ,?r^ la. necessity dr- s'appuyer davantage sur la politique des taux d'interet pour la mobilisation de 1 epargne, 1'affectation de resources aux acli-itei, productives ex la repartition du revenu. La necessite se fait sentir non seuiement de'wjpnt.enir les taux d'intr-ret reels positifs, mais aussi de les differencier afin de refleter Ies differences dans le risque, la maturite et les couts, avec pour seul objectif la promotion du developpement economique plutot que les activites speculatives.

Musi, ies recoramandations en matiere de politique insistent souvent pour que les taux de pret et de depot, soient positifs en termes reels et que les marges d'intermediation assurent un rapport suffisant aux .institutions financicies, du fait que les marches

financiers et ies taux d'interet ne puissenl pas etre envisages

separemen

w, .

o

Toutefois, en plus d^ Is. regulation du niveau global de credit regime moyen de controler 1'activate economique dans son ensemble, Ies decideurs monetaires des pays en aeveloppement ont tente d'influer sur la repartition des credits entre diverses activites par i'utilisation d'un controle selectif du crecbt. h hypothese essentielle a la base des politiques de credit selectives est qu^il est possible de reorienter les ressources reelles vers des activites productives particulieres par une reaffeetat ion des ressourcps financieres. Cette nypothese largement soutenue par les promoteurs des politiques d'octroi de credits est contestee surtout depuis la defense Kcente de la suprematie des forces du marche.

Certains anah'rites affirment que les taux d'interet determines par

le marche, conbines a des macro-politiques exterieures et interipi^-es appropriees, sont une condition necessaire a la canalisation de^ resources financiered a travers le systeme bancai-e : des epar^nants ve-s les invest!sseurs ce qui devrait aboutir a une augmentation de la croissance economique. Cependant, ies resirlarce:- L lu suppression da c.ntroie des taux d'interet sont toyjour;: fcrtes dans la plupart des pays en developpement.

Ain«*i , aucur. consensus clair n'est apparu dans les pays en developpement sur la question de savoir si le systeme financier a taux d'intevet de marche libre peu!. offrir un modele d' affectation de credits sooa.lf;:aent souhaitable. Neanmoins, tout le probleme reside dar.s le foit que la raise au point d' nno politique appropriee

de taux d'interet unique dans Je? pays en developperaent est une

tache extremement difficile et probnblement non souhaitable.

1 ■ 2 fUj^f^^^^j^ujx^dMnteret differentiels et du con_trQle__ailectql

dy__c.redji_t

a ) General! te_s

20. Plusieurs etudes ont montre que we me dans les economies de

marche, il y a raremont un taux d'interet unique. Le plus souvent

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i 1 existe different-; taux d'interet currespondar.it a la dasse des debitenrs, a la maturite des prets, aux periodes de grace et aux forme:-; <ie pr-.xeraent. du principal et :le .1' interet: et done a la structure du to rme des t.aux d'interet. En fait, le taux d'interet esl une variable cemp] e ■-. f? dort Le niveeu doit etre cxpliqi'.e par beaucoup de facteurs dont certains sont 'reels' comrae la preference de duree des clients et la productivity du capital et des invest!ssements nouveaux; d'autres sont lfinanciers' generalement influences par la politique de la Banque centraJe afin d'atteindre des objectifs tels que la stahilire des prix, la pleine utilisation des ressources, la realisation de 11equilibre de la balance des pa ie merits et le ma in ti en de la croissance economique . En outre , les taux d'interet nomin^ux sont influences par ies previsions de 1'inflation qui dffef tent egalement le taux d'ep&rgne ( revenu escompte}, et 1'efficacite des i nves tisseiiien ts par le biais des prix escomptes des inputs et outputs. 1'etat prevu des marches a l'interieur et a l'exterieur, etc., Les determinants reels du taux d'interet ?ont la prflfprence de duree des client? et j.a productivity du capital et des .investi ssements nouveaux. Les determinants iinancers sont represent.es pf.r la politique nionetairo c*e la Banque cent rale . A i.jjsi , i 1 n ' y a pas de fonderaent theorique pour la determination des taux d'interet diffsrentiels, et ia det ermi nation par If jnarche libre peut etre forte on f aible et ennduire a des taux d ' ij.iteret rec- Is positifs ou negat i f"s.

Lorsqu'ils sont, Li hre.Ji>er;t determines ou fixes, los necessites du develcppcment impl iquert .-jue la do; termination des taux d' interet d i f ferent iels par les forces du marc he pent etre inappropri.ee.

21. Le^ t&ux d'interet dIfferentieIk out ete extensivement utilises pour servir 1'objeoti.f da canalisation du credit vtrs les industries des et ies secteurs prioritaires au detriment d*autres sccteurs non priori t.t. ires. Les taux de pret institutionneis sont determines en tent cjue -.o^ii'lcients de marge, pourcf-ntages de i;arantie; ?te,., suj 1 *i orise d'iui-". serie de crlteres tels que le volume da prS t , ).a -h :uz it.e el ..a i-j:..vc.e de f inancement. Les instlUt ions do f inaricc.-.nien.t , influencees par une Banque nationaie d'Etnl; sent -plein^ment dedorjinagc.-s pour les prets a faj.bie taux d'inir^ret accorded iu.\ .-■■.ect^urs pr iori ta ires, par ie biais des systemes d^1 rei-s?omptc . ou des coefficients de reserve plus faibies, et dns Unites imposee^ a 1'expansion normale du cr^di t aux sectours non prioritaires afin de creer des stimulants indireots pour les banqaes afin qu'eiles accordent des credits subv'ent j onuee ai.x fit-cteurs priori taires, Les ccntroles seieotifs de credit, ont egalerient ete utilises pour contenir le flux des credits vers la retention de stocks specuiatxfs afin de restreindre l^s hausses clr s r-rix des produi ts sous tension, ct d1 augmenter le flux de credits vers la production. Le differentiel entre les taux ae depot et de pret est parf ois finance par des ai locations budge taires accordees par ies ins t i. cut ions de f inancement.

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22. L'utilisation plus active cies charges d'interet sur le credit concue pour moderer la demande en fonds et augmenter l'efficacite de leur utilisation a suivi deux approches. L'approche dominante a ete d' iinposer des taux d' interet dif f erents aux divers secteurs et/ou pour divers object if s af in d' ace order un sou t ion financier aux priorites specifiques et de r^streindre la demande pour les credits pour des objectifs non pricritaires, L'autre appvoche a consiste a imposer un taux uniforme afin d'introduire certaines normes generales d'efficacite dans 1'utilisation des fonds.

23. Le controle selectif du credit a ete utilise pour compenser les effets negatifs dans les valeurs speculatives inflationnistes telles que les stocks, les devises et le foncier. On affirme que le controle selectif du credit peut permettre au pays dJ atteindre des taux d'epargne et d'investissement plus eleves sans creer des distorsions dans 1 'affectation de ressources productives. De plus, les controles selectifs sont consideres comme 1 ' un des moyens d'empecher 1'inflation galopante. Par exemple, s' 11 n'est pas possible d'empecher un deficit budgetaire important ou un excedent de la balance des paiements, une expansion secondaire du credit baneaire pourrait etre cempensee par des mesure3 selectives. En outre, si 1'inflation risque de se concentrer dans certains secteurs ( les importations par exemple), alors les controles selectifs peuvent etre une bonne solution de rechange pour une restriction generale des credits.

24. L'autre question relative au soutien theorique a la demande d'investissement dans le cadre de la rationalisation du credit est de savoir si les decisions concernant les depenses d'investissement d'une entreprise depend de la di sportibiiite ou du cout du credit.

La premiere tentative de rationalisation du lien entre les depenses et le credit etait le developpement neo-classiqne de 1'hypothese de la 'depense de la dette ' selon laquelle 1'investissement est finance par 1'emprunt les soldes de tresorerie et la vente de valeurs financieres. En theorie, 1'investisseraent est une fonction decroissante du taux d'interet. Une fois ce dernier donne, la demande d1investissement et partant les flux financiers sont determines. Mais les changements des taux d'interet peuvent denoter une reduction ou une augmentation des finances selon la maniere dont les courbes de 1 * offre et de la demande changent.

Ainsi, a tout niveau donne des taux d'interet, s' il n'est pas permis d'emprunter autant qu* on veut, et si les tentatives d'offrir un taux d'interet plus eleve que le taux fixe, sont vaines, alors le niveau d*investissement sera non seulement fonction des taux de revenu et du cout de finaneement, mais aussi du volume de credit disponible. Selon 1 * analyse convent ionnelle, dans le cadre de la rationalisation, 1' ent reprise e nip runt erai t jusqu 'a concurrence du niveau de credit impose, sans tenir oompte du taux d'interet, aussi longtemps que ce dernier clemeure en decD du niveau ou la courbe de

l'offre contenue et la courbe de la demande de credits se

renoontrcnt.

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25. L'autre explication systematique de la contrainte de financement dans le cadre de taux d'interet differentiels apparait sous la forme de la 'doctrine de la disponibilite' . La pnncipale proposition de cette doctrine est que de faibles variations du taux d'interet sur les titres d'Etat resultant des operations du marche ouvert, pourraient etre efficaces en influen^ant les depenses reelles meme si elles sont relativement r.on elastiques en termes d'interets. Cest parce que l'effet d'une augmentation des taux d'interet peut etre transrais par une reduction de la disponibilite des fonds par les intermediates financiers, platot que airectement par 1'augmentation du cout de l'emprunt, comme c'est le cas dans la theorie orthodoxe. Cette reduction de la disponibilite des credits reduirait alors les depenses reelles. Une grande partie de la litterature dur la 'doctrine de la disponibilite' s'est concentree sur le mecanisme par lequel les changements dans la disponibilite des fonds provenant des intermediates financiers influencent les depenses d'investissement et le credit est le resultat de la

rationalisation du credit sur la demande pour les prets.

b) Le cas des pays en developpement

26. Les pays en developpement repugnent en general a permettre un taux d'interet unique determine uniquement dans le marche. Ceia est du au fait que dans ces pays, les taux d'interet sont destines a servir divers objectifs autres que l'equilibre de la demande et de I1offre de fonds. C'est ainsi qu'ils ont tendance a appliquer

des taux d'interet differentiels. II existe diverses raisons

d'accorder des taux d'interet preferentiels, dont les defalliances du marche, les economies d'echelle, les economies et deseconomies externes et les bescins des industries naissantes. bes autres raisons peuvent etre d'ordre politique et social, comme les besoins particuliers des industries d'interet national, d'habitat et des groupes a faibles revenus. Cependant, le selection des secteurs et activites prioritaires pour des interets preferentxels doit etre specifique aux conditions specifiques et aux buts pohtiques de chaque pays. Ainsi, la selection peut varier d un pays a 1 autre et d'une periods a I1autre selon Involution des conditions structurelles du pays et des objectifs de la politique

gouvernementale.

27. Le controle selectif du credit dans les pays en developpement

peut etre utilise pour le controle de 1'inflaticn et en tant que

politique du developpement. En consequence, le controle du credit

sert a egaliser la profitabilite privee et sociale en tant que plan

de subvention a 1'impot, et a la realisation des effets externes

des secteurs hautement prioritaires. Le controle selectif du

credit est souvent sanctionne pour des raisons de distribution,

d'emploi et de changements structurels omis par 1 impact de la

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mnnetaire slobale. Mais les politiques monetaires et

l politique tiscale p

p du

:r^H peavent etr, assooiees avec la politique tiscale poui

promouvoir ie developpement.

"» m ,-,-. -,-,i concerne la determination des taux d'interet

2if^nti»M il ■la;ir":u,r.?r .jue lc f- : ' etc les fixer a ur, niveau

"on^ant'peut'produire des taux uegaliis surtout sur les depots ba^aire*; ce aui risquo d'affaiblir 1linter^dxation tinancxere et porter prejudice au developpe^nt. Comme mU ique plu» haut. des taux d'intiret reels tr.es las peuvent egalement etre inefficaces P ur 1'eparone et la production, enoourager une demande excessive

les "credits et aggraver le deficit, deU balance des paj«en s en raiaon du transfer! de 1' epargne vers i etranger. far -^1^^;

arnirpL^r-'™cnopo^:(.; c,. ii i8opol istiqu- ; les taux

cb^eant- influent sar , e*£, -0,.^^ ^ sor.;

efl .a,;: ,t de8 ta.xno.inau:: tres eieves; er: ce

j dtt; euen,ureS ces taux

qui cL/i,cc.-rne ^.e--_ ,iC... -- - ■• t ,, ;rprjf i «• gouvernement a

■ """ ' fK-ri necossaires en ce qui eoncerne la detue.

I-i —-ule c'r-s^ fp.sabJc consiste en la coabmaison ae taux 4t"fV,r r.^!« nju^xabl^s (system? rfe parites mobiles) et de ''■•nt^^V'^— 1^;> t.-^-x fixes ne doivcnt pas etre nombreux

^ -re-pr-e-^ d'- " at i i i r,rtt i cms iimitees. Les risques de taux ictif- '^b~Vs Wt" qu'i'.ls peu.-ont etre trop eieves et prcvoquer une i r- ~n.po-Tiui:- —'-r- ■--■* tnus p^ssifs et les taux actifs, ce

^VT.":^V.^f. ;;-.-,.>, :i,anci>re non rentable. La solution cie

^Z;;; Va;:^a^n6rcV^i-ffercntiels libres peut egaiement cons^st^ en W trcaii-,n d ' obi i.gat i ona privies _ avec ^ maturates spec'1 r ic-a^s . Da-is U-k L-ays en devoloppement, 1' utilisation de taux d; intf;rk~'"'.iifeerGntiels pour realiser les obiectifs de

Sc^H-^ aprVc-'-JW/ ana leaner a la Banque monaiale {IDA).

H-— -■- ^ -tv= dc'"' ■! o-jpe1-, j-ss autorites monetaires

2r9; ^L.|"i"LOj^i,""e ;p,"y!tni--Vt '\ui^ rVle ' de ccntrole ft du suspension J°r"^t«- ^UH ■--• " r'.V-^oiftie, dars les pays en deveioppemenf. les mO^'^\t7"- ^L'j-f.rcr't un'rolr- relatif plus important f-n taut

^iV!i;^';'?/.ii\*i---*".-ri^re'*.eR epargnants et les investisseurs, ainsi aV " "rf:-:--"tr--\--'J.--:f dans I ' affectation de credits. En raison de fa frasW.ation c^e l'economie, U systeme bancaire monopol iste ou Vhf!r^'.st>aac -e-t J e« emprunteurs urbains oien etabiis. -e*

h_; ;^;!"%i^^^^ .-., r^ ou^rateiir^ urbain? a petite echelie et la ' "u:Ji" . "V't ^'/-..'Ir^ rl.r;,,es .-o.-it nesl L^es ou satisfaits par les

!^rUit rr?t--u-:'- '^-";"e^r'"l"a'baling centrals, gardienne du systeme

?T^::i«r"Vut sVbv^tionn«r Jes taux d'interet, di iferentieis,

1-s'bapnues coTumerciaies et aur.res institutions fmancieres afin ae

M;nte,ir deK taux d'interet differentieis pour les nchtb

enorunuurs urbains ot le. emprunt eurs pauvres des zones males.

(14)

E/ECVCM ■ 16/9 Page 12

(V> uualisme financier d'uue economic sous-developpee dicte '

j -.,,; , jsa,:,-, d-'^r^t. differeutie.ls dans des situations

■--■'--'- -ul Lrres \i_r-i , des consiue: ,-.r..ony particulieres doivent

,-■1 iwr'i des* "situations ou une Grande partie de la population

pauvres d*»s zones urbain.es et la population rurale ) n ont pas acces aux services ou facilit.es de credit ou aux institutions

d'epargne ou de c red it.

30. Les objectifs de deveioppemerit et la necessite dJune transformation de .1 'economic imposent esaiement 1 utilisation de taux d* interet dif ferentiel . Le role fundamental des taux d jnteret consistent a assurer un equUibre entre la demande et 1 offre e ionds devrait etre eubordonnft a la necessite a'une transformation de 1'economie. Une strat.^ie de developperaent qui s appin e sur les -pannes financiers comme source majeure de fmancement des

■nve% ; SL.Plll,rts ,-o^acres ^ la t. ransformat i on neoossite des in-1 t^t:ion-V- --'^ cuf^^renti-ls ou ,los limitations autres que les pvVv "afin d^. ' stimulor i'enar^ne tons fonr.e de -essources firVvur^res ^r 1^ ("^ pcheant, d'afflux de cspitaix. La necessuo iP^in^i'-e- ■-- di^'^'enr- entro i'allocation <*# resources baser s-jr i^'^rrhe iibrc eL i ' ailocat J on basee sur i es priori tes ^n mMtif-'-e de d^vplmpepeni ct d'urie :.Eportance part icuI j e-e . 11 est,

",'"--" inr-s' r-s^^'^ i»'ie dans le^. oays en deveioppemerit, des L""'^'l^-Z, r ^-nv VrtV't,-.-"J"i /--=. u--'- :-Oi-ce-i dw march^ libre entrainent une

°V?' --'^^n ^Vi'V^o^- •"*■ ionnep ov itne "me sal Location" des f omii?

di'—o^b^- lpp'''f»!-^i] ' dc -: ioTK-Tir-f'-•. de "f&iblc priorite1' et au d-itr'r-^^ae- Vorr^fn-s ae haute priorite" , a cause des imperfections"rt£' marol-e, des ri^idites structurelles et autres 1-3 1/ u t: i .i.iJ'Sj: i to. ie.J^cJ._LtiilH^^- ^itiJiaux_ilLijvLerel^et^i

t • on

Pan.

l

roa'c-; Les etudes relatives aux taux d'interet, ce qyi

'^-,r ;,.w. qveiquc so it J a nature de 1 economie en 1-3'taux d"'interet sont genera] ement pergues, d.tii3

dev-lopyenent, comme devant assumer, tout au moms

\y ioi^eip.ent, "Lc/s* functions fondamentalea ci-apres :

"> ^s t^iix d' interet sont jonsideres comme une recompense

^,jr""voi« -cc"--mules d^s avoirs financiers et comme une 'incUraiori \ renvover a plus tard la consolidation courante. A cet egard, 1-* taux d'interet favorisent la

mobilisation d'epargn-s interieure?.

ill i,es taux d'lDteret sont considered comme la mesure du

' coat, du capital pour Iss cinprunteurs. En tant que telle,

It- 'aux d'Miteret peuvsnt. :M.re utilises pour\afteeter le

(15)

niveau de ia demande de capitaux et peuvent egalement

etre utilises comme dispositifs regulateurs pour l'allocation rationnelle des fonds empruntes entre differents investissements.

iii) Lorsqu'il s'agit du taux de rendement sur les avoirs financiers exterieurs et des previsions en ce qui concerne les taux de change, les taux d'interet peuvent influencer l'allocation do la richesse nationale entre les avoirs financiers interieurs et les avoirs financiers

exterieurs.

iv) Dans une situation inflationists les taux d;interet^

percus comme un instrument de po]ique qui peut, etant donne certains taux d1inflation escomptes, influencer l'allocation de la richesse publique entre les avoirs financiers libelles en monnaie nationale et les tendances inflationiste libellees en biens non productifs ^autres que monetaires. Dans cette situation specifique, c'est le taux d'interet reel qui est considers comme pertinent.

32. D'apres les quatre roles, il devrait. etre evident, pour la plupart des pays en developpement, qu * une politique de taux d'interet a une" multitude d'aspets, dont chacun pourrait etre pertinent ou predominant compte tenu de la phase de developpement

et des questions particulieres qui doivent etre traitees au cours

de cette phase. Une politique de taux d'interet devrait par exemple

s'adapter a ties besoins contradictoires pour atteindre un certain

niveau et un certain mode d'investissement et attirer par la meme occasion suffisament d'epargne. C'est dans une telle situation contradictoire que, tres souvent, on a enregistre des difficultes pour justifier une methode de formulation d'une politique de taux d'interet, au lieu d'une autre, ainsi que 1'illustre amplement la

preuve empiriquo dans la prochaine rubrique.

b) La formulation de politiques de taux d'interet

33. Contrairement a la croyance traditiotinelle, la question de^la

determination de taux d'interet est teliement complexe^ qu'on

apprecie pas a sa juste valeur le fait que tres souvent il n'existe

pas de base economique appropriee pour determiner quoIs devraient

etre le niveau ou la structure. Meme avec la determination

pretendue efficace de taux d'interet pratiquee sur le marche libre,

on comprend tres rarement la raison pour laquelle le marche libre

peut deboucher quelque fois a des taux plus eleves ou plus faibles

que le taux d'equilibre. II est certes vrai que d'une maniere

generale, le taux d'interet reel determine par le marche libre

implique inevitablement que le taux. d'interet reel d'equilibre doit

etre positif car il doit etre egal au taux de rendement du capital,

neanmoins, ainsi que 1'indique le tableau 1 ci-apres, le taux

(16)

E/iiGA/CM. i.6/9

d'iviteret lr.eme aux Stats l%nis a, an cours d'une periode de dix annees, ete si imprevibible que dans certains cas il etait Kautement negat i f alurs gue dans d'autres il etait hautement PO3 it i f.

Tableau 1

stux.._d_Linteret no minal et reel aax Etats-Unis , 1974-1984 Annees Taux principal Taux d ' inflation Taux d' i rite ret reel

19 7-1 7.9 8.9 -1.0

1975 5,3 10,2 -4.4

19 76 5 .0 3J 1 . 3

i 9 7 7 5 . 3 10.7 - 5 . ■*

1978 7.2 6.7

19 79 12.7 9 -i

iy;;o 15.3 a.G

19S1 18.y 9.^

1 982 :4.9 6,0

1933 10.d 3.4

198-i J 2.0 4.-1

0 - 3.

9.

8.

7.

7 '.i

'I 6

FMI , Intp.iTt^ t:i ona.l Financi al St.at i sties ( Piusieurs

. Par .".illeiirf., or' -:o- rend rarernenl: corapLe egaiement

; e-rapi :.-iQuor.ont, an certain nombre cl' economies devt; ioppees de ot-e -M-ivc]::} cnt cv fail" c\ ':V?s t ^".ix d'inte.ret determines par le ip'errorie.-il. 1J ev ": hi en. st«l-.l i qu' un certain nombre de pays de wCOF oni i":.-:e ]e'jr;- aux i' \ ':tt' ret so it a travers le plafond -.i"-"^r:*i-i?-en:::-: ~.l ou par ?/:f:oa'd m^tu^'J O'Vtre bantjues et etabl :.sseinent.&

35. l-a Urn quo mend L ale a isene une etude sur ies politiques de taux d'iiiter-ct dans curtains pays en developpement et a constate qi' ' eaipi r;, queifienL . tous ley pays couverts par 1'etude mai ntenaienl un coiilroie financier directe considerable avec trois types d' itis I ruiiien ts, a savoir 1} reglementat ion relative a la compcsition dey po r ■. ^ Teu \ I1 os , o'es'-a--dire obligation de consacrer un certain pourcepis1'? des credits i 'Jes acti"-ites specifiques; 2}

reescompto d;-js credits de la Ban que cent rale au:; secteurs prior I ta.i res, g'eneralement a Jcs taux subvent ionnes; et 3) controls des i nternsedi aires firianciers, Amsi, il a ete constate

quo : _ ■

tous Ies pays selectionnes inaintcnai ent etSalement uwe ccrtair.e forme tie re£ in^c de taux d' ii it eret s,'ere; Ies differences

(17)

principales etant dans la taille relative des programmes de credit et dans les differentiels de taux d'interet entre credits preferentiels et non prefrentiels.

tous les pays exercaient un controle sur 1'affectation de credit avec la fraction de credit affectee par allocation directe aslant de 100 p.100 au Nigeria a pratiquement 55 p.

100 au Perou.

les differences entre les taux sur depot, les taux d*emprunt

general et d'emprunt preferentiel etaient faibles dans les

pays a faible inflation et assez importantes dans les pays a

inflation elevee.

36. La preuve empirique en Afrique indique egalement que dans la

plupart des pays africains, la structure des taux d'interet a ete

modulee par les mesures de controle et de regulation des autorites monetaires. La plupart des pays s'occupaienf non seulement de la

fourniture de directives generales concernant la determination de taux d'interet mais egalement des structures de taux d'interet

detallies egalement.

37. Dans la plupart des pays en developpement, en particulier dans les pays africains, les taux d'interet sont determines administrativement, typiquement a travers des plafonds imposes legalement sur les taux d'emprunt et de depot. Dans ncmbre de ces

pays, le controle officiel est exerce sur les taux d'interet tout

simplement en vertu du fait que toutes les banques, ou les plus

grandes banques sont nationalises et. que 1' influence du gouvernement sur leurs activites est souvent tres puissante. Dans certains pays, cependant, les taux d'interet sont geres d'une maniere flexible en vue de maintenir des taux d'interet lies au

marche qui suivent plus ou moins etroitement le mouvement des taux d'interet qu'engendreraient les forces de l'offre et de la demande.

Dans d'autres pays toutefois, I'administration des politiques de taux d'interet est depourvue de cette flexibiiite et tres souvent de grandes divergences eiomergent entre les taux geres et les taux

du marche,

38. D'une maniere generale, les raisons ci-apres pour le credit selectif en general et les taux d'interet differentiels en

particulier ont ete avarices comme des raisons valides dans le cas des economies en developpement :

i) les graves imperfections dans les marches financiers des

pays en developpement;

ii) la minceur des structures financiers en raison de la faiblesse des revenue, du degre limite de monetisation de 1'economie et de la grande taJlle du secteur non

structure;

(18)

E/ECA/CM.16/9 Pa^e 16

iii) la predominance de quelques institutions financieres qui peuvent exercer un controle monopolistique ou oligopolistique sur les niveaux de taux d'interet el 1'allocation de credit;

iv) la necessite de palier d'autres distortions graves dans 1'economie (par exemple dans les modes d'investissement):

v) ies preoccupations concernant la possibility que des taux d'interet provoquent une inflation soit a travers leur incidence directe sur les couts ou a travers 1 *effet indirect des previsions,

c) Les effets des politiques de taux d1interet

39. Afin d'evaluer adequatement les politiques de taux d'interet differentiels en tant qiAe instrument de politique de substitution, il importe en premier lieu d'evaluer les effets que d'autres structures de taux d'interet - taux determine par le gouvernement ou taux des marches libres - ont su dans les pays <=n developpement.

A cet egard, une preuve empirique est examinee en ce qui concerne les effets des politiques de taux d'interet sur i) l'epargne, ii) 1'investissement, iii ) 1'inflation et iv} la repartition des

revenus.

i ) Po.litiques des taux d ' interet et epargne

40. II est paradoxal que les resultats empiriques n'aient pu, dans la plupart des cas, etablir un relation positive claire entre le niveau d'epargne et les taux d'interet. On soutient en theorie que 1' elimination des restrictions financiered ou ie controle- des taux d'interet augmenterait le taux de rendement moyen de l'epargne et, par consequent, entrainerait une augmentation reguliere de l'epargne en tant que proportion du revenu. II est surprenant que les resultats empi ri ques aient rarement confirme cette hypothese.

41 . Le point de vue reconnu par le FM1 , selon lequel les taux d'interet ne jouent qu'un role mineur en matiere d'epargne, est souvent etaye par des experiences qui ne montrent qu'une iaible reaction de l'epargne aux taux d'interet. II ressort d'une etude des pays africains que les taux d'interet reels produisent des resultats mitiges. Si dans certains pays il existe une correlation positive entre 1'epargne et le taux d'interet reel, dans d'autres, cette relation est negative. La raison en est que dans plusieurs pays en developpement» une grande partie de 1'epurgne eat detenue sous forme d1iramobii isations (proprietes immobilieres, biens de consommation durables} metaux precieux, avoirs a l'etranger, etc.) et non sous forme d'avoirs financiers comme dans les pays

(19)

developpes. 11. importe, etant doi.ne 1'ambiguite empirique de 1'effei. de*. t-?ux J'interet reels sur i'epargne, que les decideurs no so.Lent pas dogmatiquos 1orsqu'i1s iormulent des politiques de taux d'intprct. Us devraient pJutdt faire preuve c'assez de souplesse en i-ranr. ccrviptc tic-s reri i i t e ~ :r.-s scoiicraies,

i i ) Politiques de iaux d ' Lnteref, eb invest is semen t

42. LTune des principales raisons pour lesquelles une politique de taux d'interet differentieis esl proposee, comme dans le CAHPA3, est la preoccupation concernant la productivity de 1' investissement . 11 est done f ondainental de 3avoir claireraent dans que lie me sure les taux d' i rite ret, qu ' 2 Is so lent cont roles ou determines par le marche, ont inf iuem:-"- en pratique le volume et la product ivite des invest issements, 1.1 convlent, dans ce contexte , de rappeler d'abord qu'en theorie, lea explications concernant le eomportement en matiere d ' J.nvos t j ssement font etat d ' une relation inverse entre 1«j-s taux d'interet et Id de'ir-rade er, roatiere d ' i nves cis«f?rnont *

43. £n pratique, ies etudes olfectuees clans les pays en developpt:nicnt ont montre les tendmces ^f5nerales ci-apres, en ce qui concern* la relation entre ies polltiquoB de taux d'interet et

1' i nvesLisse.fier: t :

Les taux d ' inter-'t ont tendance a au.L'menter pour reduire le iii veau de& in vest i s semen t s du f ai t de I ' augmentation du cout ,:ii,= : i/i-snue.^.nt dc certains investissemenls a un nivi^i. yiip^ricu-1 a lours Laux de rendement c-ventuels;

Du fait r5u recours k d'autres mecanismes pour reunir des 1Vj":" = . il r?; •;:. souvenv. difficile fi'etablir 1 ' importance eiuririqi'^ dr^s taux d ' interet en tant que jfacteur

Les •■'.■!■ -craer-onts ont ^ei>craier:.snt profice de l'adoption ue tiuiv d' rfirertV.. fa~.bJ ,:s ci pref erentiels car ils sont habii uirl.Verren t les plus gros emprunteurs . Llorsque les cr::d.i.tn , ub! ices servont a 11 nancer des services sociaux ..-om;nt. j o^uo^tion, la sante, etc,. 1 * applicat ion de taux preferent.i eis s ' est generalement just if iee;

La plur-^ . des poUti'H;'->y ;e rau;c d'interet, notamment dan? ier pr:y,< afr tcains, n;oat convent pas pu valablement.

etablir nn" distinction entre des possibilites d' invest i^seirs^rit oius ou .no : r,s produclives .

iii) Pol 1 tiqiifs ae taux d \inl -?r-^i, et iiifj_&tlo_n

44, Dans le CARP-XS, ij est propose cle ii^intenir des taux d'interet

(20)

K/iXA/CM,1G/D Page 18

reeJ s f ies taux d' int-ret nominaux corriges du taux d' inflation ..-scompte ) posit 3 f s -u'in d' accrtj'itre la productivity de i ' in ve;=. t i Sc.emeat , dtajji. donne qu<_- le deveioppement e-conomique n'est pas seL!iO-::c;it fonctior: du volume de^: i nvesti ssemertts ma.i s auss.i de ieur r-roduc 11 vit:-:, c!os!;-a-diro --!<-;-■ ; .\; s. do rendement social.

Lorsque Ies taux d'inflation sont superieurs aux taux d'interet nominaux, le taux d'interet- reel de\i?nt negatif, ce qui tend a favoriser les activites de speculation a faibies taux marginaux de rendonient social teiles que 1'accumulation des stocks pour couvri r J es risques d' inf lat ior. et. left oper>;t ions de speculation sur Ies produits de base cu 1Jimmobilier» ce '../..it reduit Ja productivity de 1 ' i rives tissement,. Lf?s transferts de ressources f inancieres a des fin ft de protect ion con!: re I' inflation accentueront da vantage la rarete des ionds destines a des in\ --s t i s so men Ls product Lfs et de transformation, aggravant ainsi ies press ions .i nf.lat ionnis tes .

i v} Politiques dc taux d' Interet et repartition du revenu 45 . A ce joi.ii', aucune etude orop '•■ J'i -'j«-ie valable ?i ' a dementre i 'Incidence des taux -i' ir;iere t svrr lo rrpf;rt it i or, Ju T'ev?nu.

Ce: taines etudes orrt bouten'.r que ies tauy ri'' interet, bas - pour Lous 1 c '■:■ t y i- ■ e s d e c r e cl m. o \ x c e r t a. i n s t;." p fs d u n n e ?-, d e credit - n e produis^ii! x?3 1 'ei'Cet de r*d is tr i'oux.ion souvent e^compte. Par exempli:. , en sou.ti^ivl aue dans le c;\s du credit a^ricojc, des taux

■^" interet control*;'-:? ov prefer en tie 1 ■-; peuvent avoir des effets pev-vers j-^r Les pl.r:T; -r--m,j€~ e.v-v'l ci ■; j.t i ons ont tendance a recevoii*

la pa;.-1 Uu Li or: en ce qui cone-me les credits pre .'erent iel 3.

D' au "rr-> etue'e-s sc .-.: j .-;naer : :..oui of ois quo si les taux d ' interet pre iC- ri-'r,1. i o I - roiil; l:o!:.)^t dnu*'.,e bonne gest.iori, ies paysans pauvres. 1 (-■■.-. per. i ;.??. c;. lr»pr ises et les secteurs fels que le Icgeiren'. . qui repond:-i:t ;ru.\ b«Eoins des menaces a faiblc revenu, en t". i re;:: t c* ?' ^^-e- ■ voii'e "■": v. ;■ o l i t.

Chapii re i 1 . :i;-.fT^iM-.i^-!l-.^fc_^^rJ-.^^i'iaU de politiqaes de credit

^jii^cjLL:-SA''itJ-^i-o U'i^t^iet ni;f.-T':j:.i.-ieis : Etude des ex^e

46, I.?s )}. -A it L-m. "s de credit selectif ont ete formulees et app.l iijuee j dai:?, :er t ai ns pstys, en atxv eloppemerit comme un moyen d'ac'ior. \'isan:. ?. resnudre en part i culler ie probleme de 1 ' Hi'f ectat ion dc ■-^.^sources d ' invest issomeriL rares a do? doinaines pi1 icr 11 :ii res , a ■!"■ ■ troupes particul '^.^ de la population telt: que 1 e s pays an s o u j. e'- c h e f s c1 c- pe':.Lte:. •-:■ n * r c p r j =? e s 1 nd u s t r 1 e 11 e s , o u a de-r> regions donref-s: ^v; pays. I)i?,-i=; ;.p fliene esprit d'une politique gouveraenentalc dc Uberee dans ie 33cteur f i nanr Ler. les taux d ' i nteret di f f erertt ieis ont c'. e concus soil:, sur la. base des d I ."x c rentes categories de dep6:L, pour faire ressortir ie-f..;

cl i f f e r e n c c s exi.s t an t e n t r e les a e ).• o & a n t s q ua n t a tenr preference tempo re 1J e, boil sur La base des different?? u> yes dc- prets (se.lon

(21)

le secteur d'activite ou le type d'investissement) aocordes aux differents types d *emprunteurs.

47. Certes, etant donne le fait inevitable, qu'il existe des

differences entre les caracteristiques et ies objectifs des differents pays, il existe souvent des differences prononcees en matiere de formulation et d'application des controles selectifs du credit et de taux d'interet differentiels. be present chapitre passe en revue les experiences conoernant les differentes formes de conception et d'application des politiques de fngon a elucider les questions relatives a 1'efficacite des politiques formulees et a la faisabilite de leur application,

48. Ces derniers temps, on a eu tendance, dan? la plupart des pays

en developpement qui ont adopte des programmes d1ajustement

structure!, a appliquer des politiques de restriction du credit a cause de la necessite de 1uniter la capacite des autorites a augmenter la demande monetaire en appiiquant des politiques interventionistes d'expansion, Cependant, la position de nombreux pays en developpement continue d'etre celle d'accepter, aux fins du developpement, la necessite d'influencer les uperateurs economiques et d'accroitre les investIssements additionnels et leur efficacite en appiiquant certaines formes de controle sciectif du credit et de taux d'interet differentials.

49. Etant donne qu'en periode d'ajustement un plafond effectif est impose a I1ensemble du credit ou qu'il existe un taux preteur maximum qui est inferieur au taux qui serait autrement pratique dans certains secteurs, et que le marche financier fonctionne librement, ie montant total du credit disponibie est generaJement inferieur au montant demande dans des conditions noriaales. Cela signifie qu'il faut normalement introduire une certaine forme de rationnement du credit pour pouvoir repartir le montant disponible entre les differents secteurs, II ressort des elements d'appreciation disponibles que les banques pratiquent une certaine forme de rationnement du credit qui n'est pas base sur le prix meme en 1'absence d'une reglementation gouvernementale. Dans ces conditions» il est probable que le credit accorde a certains secteurs juges plus risques soit reduit considerablement par

comparaison a d'autres secteurs juges iuoins risques. En d'autres

terniea, lorsque les autorites monetaires pratiquent sous une forme ou une autre la restriction du credit, il est probable que certains secteurs n'aient pas acces au marche du credit. Cependant, les gouvernements adoptent generalement des moyens d'intervention particuliers afin de ve.iller a ce que Ie credit soit canalise vers les domaines hautement prioritaires souhaites (voir b) ci-dessous) et que la structure du taux d'interet soit conforme aux objectifs souhaites.

(22)

E/ECA/CM.16/9 Page 20

b) Ajj]3roches en matiere de controle

50. En matiere de formulation et d'application de politiques du

credit, les approchea ci-apres represented, Its principaux moyens

d1intervention qui ont ete eprouves dans les pays en developpement:

i) institutions speciales;

ii) mecanismes regulateurs des banques centrales;

iii) approache de la creation de fonds;

iv) participation du secteur informel,

51. II faut toutefois noter que dans de nombreux cas, ces quatre grandes categories d*intervention se chevauchent considerablement.

En effet, dans de nombreuses experiences pratiques, ces

interventions ont ete appliquees avec effet reciproque. Cependant, pour plus de clarte, on trouvera ci-apres l'experience des pays en

developpement concernant 1'application de chaque categoric

d'approches en matiere de controle seiectif du credit :

i ) Institutions speci.al.es

52. Nombre de pays en developpement, dont la quayi-totalite des pays africains, ont cree des institutions speciales pour canaliser specialement et selectivement les ressources vers les domames

'hautement prioritaires'. Ces institutions ont souvent pris

differentes formes ma is comprennent generalement les types

suivanta:

banques nationales de developpement;

propriety de banques commerciales d'Etat, de caisses de

pension et de compagnies d1assurance;

societes finaneicres nationales;

banques cooperatives;

institutions speciales de credits sectoriels (uotamment dans les secteurs de 1'agriculture, de l'industrie et du

logement).

53. Le modus operartdi des diverses institutions a eu tendance a

varier sur le plan pratique selon les circonstances particulieres -

dans le temps et dans 1'espace - du pays et les objectifs

recherches. Au Chili par exemple, une approche novatrice etait

appliquee, qui consistait a adapter la forme des prets aux besoins

(23)

de 1 ' uti 1 isateur de te Lie sorte que ces prets sont consentis rii rectemt-iit sous forme dp far tears d<~- production tei.s que les engrais ec ie betail de reproduction, Par ailleurs, d'autres institutions de credit so poscnt en a<:;quereurs de la production de

Leurs debiteurs afin d'assurer des revenus plus stables.

ii ) Mecanlsmes regulateurs des bangues centrales

54. Dans ies pays en developpement, ies banqjos centrales jouent le role le plus nature! et le plus crucial pour ce qui concerne la conception et la :nise en application des poiitiques selectives de credit et de taux d ' interet di f f erentiels. Ce n'est pas du uniquemeni: ru f aj t qu' en general , ia Dai: que cent rale a la prerogative et Je pouvcir de decider de Ja constitution du portefev.i lie des i ?iterrand i aj res financiers., ma is aussi. parce qu'eile sst on pcut etre habilitoo a avoir Lout un eventaii a' instrument s qu ' el le ^ov.t util a ser de d i r«?rses inanieres pour assurer ia bonne marcho de la polii'que souhoL tee en mati ere de credit. Nous examinerons ci-npros tiois des prircipaux rooyens que ies banque? c1,em:rales ut i Lisent on vue d ' un controle selectif du credit. .•

P_rJlis d-Lr^.dJTJr».-7:r---. a(:cordoB par la, banque centrale

So, ;..e r?courir: a I--- coiViue ;c ~r» t, c-t'i ::- pour cana'Mser directement Ies resscuriic-s a ger^;/ wienie >it ^^suie u.-L pcurcentage assez el eve des prets accorJe pa a. lo ■".ystewe bane a ire. Kn Af rique, au cours des annees ^C , J ps pre t -; de ia banque centrale repreraentaient plus de 50% :iev. creaits acco'.-dex dans 10 pav p. , entre 40 et 50 % dans trois pays f-c e. fit re 25 e': n U '«> riaiib ueux p^ys sur un echantillon de 19

pays .

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5 6

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qi-e cenLrales des pays en developpement se lent de eouverture pour effectuer le controle hi en qus divers pays aient d'autres moyens d'action, Au Bangladesh > pop exem^lf- , ie coefficient do couverture etait un ponroenL ■:,/-: (5 % au cebu.i des armees 30} du montant total des depots des t^aio-ies rommerf.7 *3 e -: . C ' o-:,t la methode la plus couranu. Toutei'oi'-.. le mc-de de calcui du coefficient de couvertare tente au Mexique eiaii; tres peu orthodoxe. Les obligations des bamjue --.-omine^ rci ales - sans tenir compte des operations que l^ banque centrals pourrait exclure devaient etre conservees en tant. oii'acti f , si: i ■■■■ ,%• n i; i.a structure complexe ci-

apre?:

(24)

E/ECA/CM.16/9

Jiisqu"'ci 50 % course, depots aupres de la banque f:entral?,hiqMpJlc pouvail. les utiLiser dans des secteurs

"de haul'1' priori te'1 ;

Jutqu'a 25 % son.?, i'orn^ d' act if determine par la banque central*' saivani sa. pol it j.-'juo ue credi t selective ;

2 5 % scus forme d'autres act ifs def inis par le credit hancaire.

Directivea et/ou princip^s dir°cteurs specifigues

57. Cette inethode a. ete utilisee, souvent a. une grande echelle, daris ban rioiabro de pay:^ africams coc.me le Nigeria. El le pouvait a ' appl iquer aus;-, i. bien aux princj.pt; a quant i tn t j f s que qua Li tat if s en mat. i ere de credit. A mi moment donne, le Nigeria a largeinent utilise ce ruoyen ( en part ic aiier des prl no j pes direct curs ) pour controler directcaient u.ie grande partis des lessourccs financiered du pay:-: el dos transactions :?ff octuees . Cett.e mecnode pent s^ppii.quer o'e diverges in-?,ni.eres et p-nr -:oi)3E;q\i?nt , el.le a souvent e>. i ::;e be^a.coup do mi null o a-.i niveau do sa concept i or, e: de sa mise e a o e u v r e . I) a n s c e r t a :i. r\ s p a;/ .s , 1 e t. p 1 ^ f o r; d s o u ':j v ~> \ a s en in a tier e de crc-di t so;*t c-tahlis pour di\ et-ses ins Li tut ions , Pour assurer le respect cie^ regies - ies it; f;: act ions peuvent etre sane 13 onnees par deu augmentatioris ae;j. reser";^ J,- ± igu idites on par une suppression di: di-oit a C'f-rLa iiis r.ypes de f Lnancem^n?; accordes par la banque-:

ct:^ri t rale . 1>jps d.' a..-', i •;= c :J s , upc banque on un groupe de banque s pou\ Hi^.nt arrcte'1 im\ accord sper; [iqu.1, at in de fourtur a certaiaes en tret-i i se,-: tous l^ur^ erecliL^. r-.;ni-'ant des normes fixee.s par ur>

contrat. D' dulres \o.riah'.es oixt oonsi ste a fixer des principes di rcbct '.?ur:- pour re I j rer aux bantiues 1 o droit de f inaneer certains ty]. ^ d't,\tx\ i-i^s ,M.^e^:: syici11 a t ive^ par les autorites et qu L de ..v.L.i*i.u-;st .» c e t'onJc >ie~ c:.,,;^{ : j--'s uf devcioppment f ondainentaux du

'i-'■ i - '. uy p::;:c.'e .le creation a?, i or.:^;;

58. !'.n Ci-_ri lei-- ce ecu: f6'o ^vf.L-iii' .^u credit, une methods ciui a ete 1 a :■ cement ut i _; i see dans les pays d'Amerique 1 at ine tout en etant re J.a livfirwjy. .-jet-11 gee. en Af rique , est ceile qui consiste a c ret- c des fends RTiec iaux pour allcuer des credi t s speci f iques.

Bien sur . d'une :■?>■' o ine maniere. cette methode est etroitement liee a 1<\ creation ti: institution? speciales de financement et elie pourraii. peui.-otj ^ ; e concovoir plu;s of f icacement avRc 1 a mise en place de ceci ins ti r.ut. ions speciale .

59, Toutcfois, il fan;, insister jur le fait que des fonds speciaux.

or:t eie trees pour1 ell miner des gouiets d ' el rang 1 erne nt constates dans certains secteurs ou dans certaines regions. Ces fonds ont egaiement servi a leurnir une assistance techniques des cautions et

(25)

d'autres services speciaux tels que i'integration regionale. Le systeme des fonds judicialres permet de faire une evaluation des projets, en examinant non seulement leurs aspects economiques, mais aussi leurs aspects sociaux et techniques. En cutre, ies fonds peuvent combiner des contributions budgetaires aux ressources externes et internes, en Ies adaptant a leurs conditions de financement (montants, taux d'interet, echeance des prets, etc. ) et aux besoins du projet. En pareil cas, Ies fonds speciaux peuvent egalement fournir une assistance technique en vue de 1'elaboration et de I1evaluation des projets a financer. Lea fonds judiciaires peuvent operer a des taux d'interet differentiels determines par le ministere des finances et la banque centrale.

iv) Participation du secteur financier informel

60. 11 est bien connu qu'il existe en Afrique une quantite importante de ressources financieres qui ne font pas partie du marche financier conventionnel (banques, assurances, etc ) . Si un gouvernement souhaite exploiter ces ressources et les orienter vers des activites speciales, il lud faut alors elaborer des politiques specifiques adaptees au secteur financier informel. Ce qui est indispensable dans ce cas, c'est premierement de fournir une definition plus compete des marches monetaires i nformels.

Deuxiemement, il faudrait determiner une legislation relative au fonctionnement de ces marches. Troisiemement. des poiitiques de credits seiectifs visant particulierement a la mobilisation et a la repartition des ressources dans le secteur informel, devraient etre elaborees en les enviaageant surtout sous un angle de vie communautaire et de participation populai.re.

c) Approches concernant des taux d'interet differentiels

61. II est bien connu que les banques de tous les pays pratiquent des taux d'interet differents pour les depots r.ompte tenu de leurs echeances. Cependant on neglige souvent le fait que de nombreux pays ont aussi des taux d'interet differents concernant divers types de prets, compte tenu de leur cadre priori tai re et des objectifs de developpement. Pour iilustier la conception et 1'application de ces taux d'interet ou prets differentials, des etudes de cas par pays sont resumes dans les tableaux ci-apres :

(26)

E/E'CA/CM. ie/y Page 24

Taux 12%

14, 13%

12%

1 1 , 13%

nominal 5%

5%

Tableau 2

Exemule de taux de prat dift'erentiels pratiques dans des pays en de\-e.loppe-r;■~*nt ,"".in de 1982

A. Bangladesh

Production agr3 cole Industrie

Industries specifiques situees dans des regions acins devcloppees

Credit d'exportati on

pour des articles traditionnels pour des articles non traditionnels P1 ■ ets r?j ;iti f s a des object i f s

s o c i o ~ e c o n o m i. q u e ?;

Pi-^ts ace or des aux zones montagr-euses 13%

d^^ Chltta^ong

Pro ts d ' ordre general 1.6%

£. Nigeria

Miniraura general 10 , 5%

Ma:, imum genera 1 1 4%

Mctxisnum v.uv.i ique au o«--u u:v "■ -i\': legie 12,5%

Maximuin ap>.11 que a;; sec Lour inuins privilegie 14%

T^u>: de ft c r-rt r\t. i e du c:i-v?;.lit aericole 7 - 8%

lo.ux api-'lictve a L'ach^t de ] elements S%

coOtant. :■■-.;:rv- r:V- 1 0'; 000 Niirn

Tan>: applique a ^ a. .-mductiori at'r.icole 8%

Bangue Ccntra.l.e

Thux de re^s.VjP'.pte des bons du Tresor 13,48%

AvancGa ccrit±^ bons du Iresor 14,50%

Ef f ets et bo;ir an tit re du v;_:.an de credit rtit**i'* A f.;c 1 e

Reescon'^L v- et avance

CSFS <'t ArC 14,00%

F i n anc f-ine nt de t r a i te k a

1'exportation 14,00%

Autres effets et obligations

Reesccmpte 14,50%

Avances" 15,00%

(27)

Avances contre effets publics Bangues coromerciales du Kenya

Prets et avarices (minimum) (maximum) Autres institutions financiers

Societe de credit agricole

Prets a l'accession a la propriety fonciere

Credit de canipagne Tous les autres prets

Societes de vente-location et banques pour le commerce international

Prets

Societes de construction Prets

14,50%

Libres 16,00%

.12,00%

14,00%

13,00%

16,00%

16,00%

£• Thailande Prets et avances

Taux d'escompte {effets precedemment escomptes

par la Banque centraLe de Thailande) Traites pour X'exportation

Xraites d'entreprises Industrielles Traites relatives a l'achat de

Produits agricoles Traites agricoles

Nominal 19,00%

7,00%

7,00%

7,00%

10,00%

Source A : Banque centrale du Bangladesh, "Economic Trends".

Source B : Banque mondia.le, "Financial Intermediation in

Nigeria*' .

Source jC : Banque centrale du Kenya, ''Economic and Financial

Review".

Source D : Banque centrale de Thailande, Bulletin trimestriel.

(28)

E/ECA/CM.16/9 Page 26

Section III MESURES PROPOSEES POUR L'APPLICATION DE TAUX

D'INTERET DIFFERENTIELS ET P'UN CONTROLE St.Lfc.Llit DU CREDIT

a) Introduction

62. 4pres cette analyse des fondeinents Lheoriques et empiriques des taux d'interet differentiels et du controle selectn du credit considered comme moyens d'intervention, il convient d examiner les problemes fondamentaux de strategic et de formuler des propositions precises en vue de 1'application de ces options dans les

africains. II faut noter des le depart que si certains analysts

client envers et contre tout a la superiority du msrche libre

I'experience montre que, pour plusieurs raisons, les pays t.n developpement n'ont d'autre choix que d'appjiquer des tau^

d'interet differentiels et un controle selectif du credit, imports tout particulierement de differencier une aftecta

resources suivant les principes du marche libr. d une affectation des ressources tenant compte des priorites du developpenient . II existe toujours un risque que, par un jeu incontrole des forces du marche, les fonds soient aiioues dans des pourcentages disproportionnes ou de facon irrationnelle a des secteurs non prioritaires au detriment des sectors prioritaires, a cause= des imperfections di. marche, de rigidit^s structurelles ou d auttes

facteurs socio-cuiturels.

63 II a ete amplement demontre que l'on peut utiliser avec succes des taux d'interet differentiels ou un controle selects du credit dans la recherche legitime du developpe.ent et de la transformation si on opte pour des poiitiques qui dissocient les activit.es speculative* des activites productives hautement prloritaires.

Certes, le maintien par 1'Etat de taux d interet different, pour les activites economiques productives et les autres peut faire baisser les taux en-dessoua des niveaux determines par le lib e jeu de l'offr^ et de la demande dans les marches financier:-- officials mai«? U n'en va Das necessaircment ainsi dans tons les cas. ^e plus, on a montre 'que, dans les pays en dfiveloppement, meme lorsquc

les taux d'interet se trouvent en-dessous des niveaux u -arch , general ils augmentent, en particulier si a court et a mo>en terme

Lnifestentdes tendances qui les elevent a longue echeance Au contraire, les taux d'interet fixes a des niveaux p3-U e e res (aux niveaux determines par le marche) inontrent une tenaance « baisser.

64. Dans de nombreux pays en developpement, on ohverve *ue les entreprises evitent en general d'utiliser les prets pour leur.

fonds de roulement lorsque les taux d'interet nonunaux sont eleven

En outre, il arrive souvent qu'une poUUque de t^f^ terme 1

d'interet ne reussisse que si les credits a long terme a

l'inveatissement en capital fixe destines a des installations et a

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