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politiques de credit selectives avec les politiques de controle des prix de fagon a maintenir un taux d'interet reel positif

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Cependant, dans la mesure ou Ies taux d'interet reels positifs favorisent la croissance economique et le developpement, la base des recettes publiques doit egalement etre proportionnellement elargie pour compenser 1 ' accroissement de la dette imblique consecutif a la pratique de 1'octroi de subventions aux secteurs productifs de 1'economic

84. Afin d'aider a surmonter les obstacles au developpement tels

que le manque de capital d'investlssement et d'eviter Ies

insuffisances des taux d'interet differentieis et de la poiitique de credit selectif, et apppliquer avec succes cette poiitique, des institutions financieres specialisees, notamment des banques de developpement, des institutions de credit sectoriel, etc., devraient etre creees, Ces institutions fournissent des credits pour les activites prioritaires a faibles taux d1Interet subventionnes, supervisent la realisation de ces activites en orientant l'epargne disponible vers les investissements productifs, creent des incitati ons aux activites productives prioritaires et fournissent aux projets des services consultatifs et utie assistance technique. Le finaneement de ces institutions peut provenir d'initiatives privees ainsi que d'ouvertures de credit annuelles ou d1 avarices du tresor.

c) Poiitique fiscale

85. Les emprunts du secteur public visant a financer le deficit budgetaire et les entreprises publ jques constituent egalement un facteur important dans les pays en developpement, II existe souvent des reglementations gui obligent le systeme a maintenir une dette publique a faible interet, soit directement grace aux intermediates ou portefeuilles, soit indirectement grace aux exigences du coefficient de couverture de la banque cent rale, reserves qui sont utilisees pour octroyer des credits a faibie interet de la banque centrale au secteur public, Tant les programmes de credit selectif que 1'emprunt du secteur public tendent a reduire la quantite de credit disponible pour les emprunteurs moins prioritaires. Une competition accrue pour le credit restant entraine une hausse des taux d'interet des credits non preferentiels. Le gouvernement devrait dedommager le secteur financier pour la perte de ses recettes sur les credits a faible interet avec des subventions au credit.

86. Etant donne que les politiques de taux d'interet differentiels sont une approche multidimensionnelle aux politiques du secteur financier, elles devraient egalement etre harmonisees avec Les politiques fiscales afin d'orienter les ressources vers un secteur ou un sous-secteur consideres par Ies auiorites et les planificateurs du developpement comme ayant les utilisations les plus productives sur le plan social, en vue d'accroitre le flux de revenus vers des groupes identifiables de la population, en

particulier la population niraie, et de fournir un environnement financier stable cjui favoriserait le de veloppement . Dans la niesure ou des t.aux d'interet reels positifs peuvent etre obtenus, avec en consequence un accroissement de J'epargne, des investissements et de ia croissauce economiquc, ia base fiscale du gouvernement

pourra.it egalement ^'etemdre afin d- paJlier le coiil accru de la

dette publique prcvoque par des taux d'-.-teret sabven tionnes. _ La

dette publique peat en outre etre financee £race a L'emission d'obligations d'Etat, et grace a d'autres moyens afin do maitriser

le deficit budgetaire et les pressions inflationnistes y relatives.

d) Politiguea commerciales et politiques de taux de change

87. Outre les questions aonetaires et .les questions de politiques fiscales, il importe egaieiiiont d'examiner l'incidence des

poiitjques de taux dS.nt.eret sur le seoteur exterieur, en particulier dans une econcmie ouverte. Les differences de taux

d'interet ajustey du taux de depreciation escompte de la monnaie

locale peuvent encourage: ]??; ressonissanUs d' un pays a conserver

leurs revenus en devisee, no t airmen t ies fends proven ant des

rapa.tr 1 ements de sa j o ires de t r?j vail leurs , fous forme de depot en devises, au lieu de ]e* corncrt i.r en irionriai^ locale. Oel.n pou^rait et;alement dissuader les detenL,eurs de comptes 1 ibres de vendre <»oa

jevises pour des activates comitie rci ales et autres transactions . ^ Le maintien de taux d'inu^vt ncx, concurrentiels sur ies depots interieurs en monnaie Locale pent e^al.f-ment encourager le placement

de depots en devises non wnulenifcnt dans des banques interieures mais egalemont dans des ty^i.nu^s pour non residents, 11 encourage en

part:, culiiv los t.rav^lileur;- ou les entreprises a garder leurs avoirs financiers h-;,.-s ^u }^ ^. cnt.ainant ainsi une fuite de capitaux. Far consequ?:-! ; les ivitorii.es devraicnt s'assurer que le taux d'intere- intef-ieur corriv;e en fonction de la depreciation

antlcipee de la monnaie locate est egai ou super ieur aux taux

d' ivteret pr^vil?-,.it. - ur i^s Parches mondiaux afin d'encourager les entrees nett^ii; de c-;pit a ;.x vr' Lvee . Ceci pourrait se f aire er>

conserva.'it d?.?. *. .o-ix <-; ' ." rite ret reels posit if r. ainsi que des

ae

S8. Li a roduct ion ;.'e la der^an-rie pour les avoirs f inane i ers

interieurs en repova^ a une chute des taux d'interet reels pourrait

egalemer-t avoir -:>s ofCets considerables sur la balance de

paiementF d'un p^;v-. avec une economic ouverte et un mouvement de

capitaux libre. La chute do la dernande pour les avoirs financiers

interieurs c-r> trainers auasi un accroissement de la demande pour les

avoi rs exlerieurs * ■-'- tra^luisan1 par acs fuites de capitaux vers les pays ou il exisie un taux d ' Ir: ter et plus eleve sur les depots que le tsux d'interet interieur, cv,. particulier lorsque le taux de

change est surevalue. Pour mettre un from a ces fuites de

capitaux, le gouvernement clevrait prendre d'autres mesures telles

que i'emprunt officiei. accru, en puisant dans les reserves

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internal icicles ou en introduisant des restrictions severes aux mouvements de capitaux, dc raaniere a rt iidre etanche le systeme

financier interieur, Par ailleurs, le maintien de taux d1interet reels posit ifs peut considerablement reduire les sorties de capitaux, dans la mesure ou amsi qu'il est affirme dans la theorie

de la parite des taux d1 interet, le- taux d' interet interieur

corrige en fonction de la depreciation anticipee de la monnaie locale depasse les taux. d' interet en viguenr sur les marches

mondiaux..

89. Mais, en pratique, i' ajustement des taux d1interet sur ceux

des pays developpes corriges en fonction du taux de devaluation

anticipe et des Liouveroents da devises Iibres pourrait etre prejudiciable aux marches monotaires ot de capitaux naissants et

fra^iles des pays africains c-n developpement, ag'gravant amsi le?

vrobieiyes de stabi 1 ite raonetai re et de formation de capital . La rechtrchc de prof i t& decouiant des to.ux d; interei di ff e-reutiels pourrait etre defavorable a la croissance financiers et a la

balance de pa iejiK'nt s, Par consequent, tan* que des mesures oorrec t i v^2 e t des \neyures de po 1 i t iques ne sont pas pr i 3es pour

transformer 1' economic en goner til e i. lss syst ernes ri' echange et de p;iieir.ent des pays africains, Its desequi1ibres budgetaires, le

■iviaj. i sine f inane i&r et J.os ri -+ i ■"? i t.-5s structure! les en part ieulier ,

ia liberalisation des x sux t!'interet, a eile seu.b. pourrait

tntrainer une r-eT-s.; ,!.ar.ce d<^s di.-.t j-s ions ae marches financiers de ia impnrf aits, doinines par i.m petit noaibre d' institutions

financiered uniquem^nt.

:hi-.p.< :.rf. V. CONCLUSION

9C - Dans la t* ■.■^■^ ■': "e^ r;ays o.' H^v^loppement , la base de product" icr. ?st f'tr^iU-, :.as?i hien on co qui conccrne la iaiile que la ganinu- a-s b: ,»r;« prod^ts, L^: sec ,:,eur des services qui comprend ] es" servi ces f ' nar.cie -"t. -j. benrf ,cj e >.1 'uae stimulation an tours des

decennies passers \ur\diA:. quc les secteurs des produits de base ont

6t.f let h:ir^ique . ui" ."■: pro^res, dans la plupart des pays africains on deveioppenent, ont cte compromis par 1'absence ou 1 'insuffisance de divers elements Jndlsp^asabies au developpement. Le premier element est is capital esE-f.ntiel pour ios investissements. La seconde raison e^L J.e cia:-que «. u 1* in^uf i*.i '-ance des marches monotaires et financier ot d' un mecanisme eff ic-tce pour invest ir une bonne par11e de I;6par6a^ dans i e secteur productif. Pour

stimuier la production interleurc de biens echangeables et non

echangeables, il importe d'araoliorcr ie systeme des incitations et 1'allocation des res sources en ce qui concerne la production interieure, II faut. t cet effet, one politiqii^ adequate de taux

d' interet qui permette de disposer de dftvantage de ressources tant.

interieures qu'-ixterieure^ pour ie developpement, d* ' amelicrer

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