622 Communications orales
Fig. 1 Buccal mucosa vs blandy urethoroplasty.
Objectifs La réalisation d’un lambeau de Martius (lm) est une technique chirurgicale consistant à interposer un lambeau graisseux pédiculé afin de limiter, par exemple, le risque de fistule urétro- vaginale entre l’urètre et la paroi vaginale antérieure. L’objectif de cette étude était d’évaluer les indications, les bénéfices et les complications postopératoires des patientes ayant eu un lm.
Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective de toutes les patientes ayant bénéficié d’une intervention comprenant un lm par voie transvaginale dans notre service. Le recueil a été effectué sur dossiers informatisés, à partir des données démographiques, cli- niques et postopératoires. Le bilan préopératoire comprenait une cystoscopie, une urétrocystographie ou les deux examens.
Résultats Dix-sept patientes ont été opérées d’un lb entre 2010 et avril 2018. Les indications étaient : diverticule urétral (11), fermeture du col vésical (post stomie-continente) (2), éro- sion de bandelette (tvt ou tot) (2) et fistule vésicovaginale (2).
La durée opératoire moyenne était de 186 minutes. En postopéra- toire, un cathéter sus-pubien était mis en place avec cystographie à j15 avant l’ablation. La cystographie a décelé une fistule urinaire chez 3 (17,6 %) patientes et le cathéter a été maintenu en place pendant une durée moyenne de 35 (27—47) jours supplémentaires.
Les complication observées étaient : hématome labial, cicatrice rétractile et douleurs vulvaires. Aucune reprise chirurgicale n’a été rapportée. Les patientes étaient revues à 3 mois postopératoire et 100 % d’entre elles rapportaient une disparition des symptômes initiaux (Tableau 1).
Conclusion Les indications du lm sont peu fréquentes, cepen- dant, cette intervention, dont l’apprentissage semble facilement accessible pour l’urologue, permet d’obtenir un lambeau de recou- vrement de bonne qualité, associé à un taux de succès élevé.
Tableau 1 Résultats et complications des LM.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.purol.2018.07.029
CO-23
Gestion des sténoses urétérales : les alternatives à la sonde jj au long cours
C. Pettenati1,∗, S. Roux1, C. Dariane1, M. Sbizerra2, I. Dominique2, X. Matillon3, T. Toinet4, Y. Neuzillet4,
T. Bessède5, S. Drouin6, A. Nouaille7, C. Champy8, M.O. Timsit1, A. Méjean1
1Hôpital européen Georges-Pompidou, AP—HP, université Paris-Descartes, Paris, France
2Centre hospitalier Lyon-Sud, Hcl, Lyon, France
3Hôpital Édouard-Herriot, Hcl, Lyon, France
4Hôpital Foch, Suresnes, France
5Hôpital Bicêtre, AP—HP, université Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre, France
6Hôpital Tenon, Paris, France
7Hôpital Saint-Louis, AP—HP, université Paris-Diderot, AP—HP, France
8Hôpital Henri-Mondor, AP—HP, Université Paris-Est-Créteil, Créteil, France
∗Auteur correspondant.
Adresse e-mail :pettenati.c@gmail.com (C. Pettenati)
Objectifs La sonde jj devient souvent fatalité pour traiter les sténoses urétérales (su) longues. Il existe pourtant des alternatives telles autotransplantation rénale (atr) et urétéro-iléoplastie (uip).
Le but de cette étude était d’évaluer leur pratique dans des centres universitaires franc¸ais.
Méthodes Notre étude multicentrique intéressait tous les patients pris en charge pour su par atr ou uip dans 7 centres urologiques universitaires franc¸ais entre 2010 et 2018. Les su sur carcinome urothélial ou transplant rénal ont été exclues. Le recueil de données de patients, périopératoires et de suivi était rétrospec- tif. Le critère de jugement principal était la préservation du rein homolatéral à la su et de la fonction rénale, sans dérivation urinaire.
Résultats Vingt-deux patients ont été pris en charge par atr (n= 8, 36,4 %) et uip (n= 14, 63,6 %). La longueur moyenne de su était de 4,6 et 6 cm (p= 0,52) dans les groupes atr et uip respec- tivement. Les su étaient postlithiasiques (n= 3, 37,5 % etn= 5, 35,7 % respectivement), iatrogènes (n= 4, 50 % et n= 7, 50 %) ou sur compression extrinsèque (n= 1, 12,5 % et n= 2, 14,3 %).
Les durées moyennes d’intervention et d’hospitalisation étaient de 336 et 346 min (p= 0,87) et de 8,3 et 15 jours respectivement (p= 0,001). Les complications postopératoires étaient majoritaire- ment clavien≤2 (n= 20, 91 %). Trois reprises chirurgicales (37,5 %) ont été nécessaires dans le groupe atr, aucune dans le groupe uip.
La durée moyenne de suivi était de 15,7 mois. Tous les reins, sauf un dans le groupe atr, ont été préservés, avec une fonction rénale restant stable (p= 0,67).
Conclusion La sonde jj à demeure pour su doit rester un dernier recours. Atr et uip sont des alternatives reconnues, d’indication dépendante de l’expertise du chirurgien. Notre étude dénote la rareté de leur pratique et l’intérêt de référer les patients vers des centres experts.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.purol.2018.07.030