C OMPOSITIO M ATHEMATICA
W OJCIECH C HOJNACKI
Fonctions cosinus hilbertiennes bornées dans les groupes commutatifs localement compacts
Compositio Mathematica, tome 57, n
o1 (1986), p. 15-60
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FONCTIONS COSINUS HILBERTIENNES
BORNÉES
DANS LES GROUPES COMMUTATIFS LOCALEMENT COMPACTSWojciech Chojnacki
© 1986 Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht. Printed in The Netherlands.
Dédié à mes Parents
Résumé
Etant donnés un groupe commutatif localement
compact
G et un espace de Hilbert,
on étudie les solutions faiblementcontinues,
bornées ennorme :
G ~ ()
del’équation
fonctionnelle de d’AlembertComme un des résultats de la théorie
développée,
on obtient des condi- tions nécessaires et suffisantes pour quechaque
élément d’une familled’opérateurs
de()
deux à deuxpermutables
soitsemblable,
par une mêmesimilitude,
à unopérateur
hermitien.Abstract
Given a commutative
locally compact
group G and a Hilbert space,
the
weakly
continuous norm bounded solutions :G ~ ()
of d’Alem-bert’s functional
equation
are studied. As one of the results of the
theory developed,
one obtainsnecessary and sufficient conditions for each element of a
family
ofcommuting operators
in()
to besimilar, by
one and the samesimilarity,
to a hermitianoperator.
0. Introduction
Soit G un groupe commutatif
(noté additivement), E
un espace deBanach, 2(E) l’algèbre
desopérateurs
linéaires bornés de’E dans lui-même.On
appelle
fonction cosinus définie dans G à valeurs dans2(E)
toutesolution dans
2(E)
del’équation
fonctionnelle de d’Alembertvérifiant en outre
où e est l’élément neutre de G et
id E
estl’application identique
de E surlui-même.
Récemment les fonctions cosinus définies dans R ont suscité
beaucoup d’intérêt, l’impulsion
étant venue de l’étude duproblème
deCauchy
abstrait pour les
équations
différentielles du second ordre(cf.
[1],[2],[6]-[8],[14]-[18],[20]-[24],[30]-[52],[54]-[58],[60],[62]-[70]).
Lamajorité
des résultatsportant
sur de telles fonctions cosinus s’établit par des méthodesempruntées
à la théorie dessemi-groupes d’opérateurs
etfait intervenir de
façon
essentielle la structureparticulièrement simple
dugroupe des réels
(il s’agit
avant tout depouvoir
introduire et d’utiliser la notion dugénérateur
d’une fonctioncosinus).
Par contraste, les résultats du
présent
article vont diminuer le rôleprépondérant
de R dans l’étude de certaines fonctions cosinus(hilbertiennes bornées).
Grâce à des méthodesd’analyse harmonique
ledéveloppement
ci-dessous va, entre autres, étendrequelques
résultatsbien connus sur les fonctions cosinus définies dans R à celles définies dans les groupes commutatifs localement
compacts.
Le travail se divise en
cinq parties.
Lapartie
1 fournit un théorème dedécomposition spectrale
pour les fonctions cosinus normales bornées. Lapartie
2 établit que toute fonction cosinus hilbertienne bornée est sembla- ble à une fonction cosinus hermitienne. Lapartie
3 traite leproblème
del’existence de
représentations exponentielles
bornées pour les fonctions cosinusbornées; exceptionnellement,
on seplace
ici hors du cadre des fonctions cosinus hilbertiennes en incluantquelques
résultats relatifs aucas non hilbertien. La
partie
4 concerne diverses relations entre la mesurabilité et la continuité des fonctions cosinus hilbertiennes bornées.Dans la
partie 5,
à titred’application
de la théoriedéveloppée,
oncaractérise d’une manière
intrinsèque
les famillescomposées
d’endomor-phismes
hilbertiens bornésqui
commutent etqui
sontsemblables,
parune même
similitude,
à desopérateurs
hermitiens.En terminant cette
introduction,
l’auteur aplaisir
à adresser ses vifs remerciements au Professeur J.Kisynski
pour l’avoir initié à l’étude des fonctionscosinus,
et au Professeur Cz.Ryll-Nardzewski
pour avoir suscité son intérêt pour les fonctions cosinus autres que celles définies dansR,
notamment pour celles définies dans Z. L’auteur tientégalement
à
exprimer
sagratitude
au Professeur E. Albrecht pour les fructueusesremarques sur ce travail faites lors de la Huitième Conférence sur la théorie des
Opérateurs
àTimisoara
et Herculane(Roumanie)
enjuin 1983,
remarques parlesquelles
la forme finale de lapartie
5 a étéfortement influencée.
1.
Décomposition spectrale
des fonctions cosinus normales bornées 1.1. Généralités et énoncé du résultatSoit G un groupe commutatif localement
compact.
On notera G le dual de G et À la mesure de Haar sur G. La dualité entre G etG
s’écrira( a, ~)
pour a E Get X e G.
Soient
un espace deHilbert, f
une fonction définie dans G à valeurs dans2( Sj ).
Dire que la fonction
f
est bornéesignifie
quedans la
suite,
la bornesupérieure ci-dessus,
norme def,
seranotée ~f~.
Dire que la fonction
f
est normale(hermitienne)
veut dire que chacun desopérateurs f(a) ( a E G)
est normal(hermitien).
La fonction
f
est dite fortement(faiblement)
continuelorsqu’elle
estcontinue pour la
topologie
forte(faible)
desopérateurs
sur().
Le théorème suivant est
analogue
à celui de Stone-Neumark-Ambrose-Godement,
donnant une formecanonique
desreprésentations
unitaires des groupes commutatifs localement
compact (cf. [3],
Th.6.2.1).
THÉORÈME 1.1: Soient G un groupe
commutatif
localementcompact,
unespace de
Hilbert, W
unefonction
cosinusdéfinie
dans G à valeurs dans(), normale,
bornée etfaiblement
continue. Alors il existe une mesurespectrale
borélienne E surG
à valeurs dans unealgèbre
booléienne deprojecteurs orthogonaux
dans,
telle que, pour tout a EG,
on ait1.2. Démonstration du Théorème 1.1
Supposons
leshypothèses
du Théorème 1.1 vérifiées.En
premier lieu,
de(0.1)
et(0.2),
on déduit que la fonction cosinus W estpaire.
Ensuite on s’assure que lesopérateurs W(a) ( a E G)
com-mutent. Chacun
des W(a)
étantnormal,
le théorème deFuglede-
Putnam-Rosenblum
(cf. [19],[59],[61]) implique
quel’algèbre
stellaireengendrée
dans()
parles (a)
est commutative. Parsuite,
il en estde même de
l’algèbre
de von Neumann Aengendrée
dans2( Sj)
par les(a).
Enparticulier, chaque
élément de A est normal.Soit F la transformée de Fourier de
,
considérée commepseudo-
mesure sur
G
à valeurs dansA;
ceci veut direqu’à
toutf ~ A (), A ( G )
étant
l’espace
transformé de Fourier deLBG),
muni de la norme~ f ~
A() =~Ff ~
1(f
s’écrivantf (X) = F~(~) = G~(a)(a, -~)d03BB(a) (~ ~ )
pour un seul ~ ~L1(G),
onprend
pourF f
la(classe
dela) fonction a ~ ~(-a)
dansL1(G)),
on faitcorrespondre
élément de
A, l’intégrale
étantprise
au sensfaible;
or, commel’applica-
tion
A() ~ f ~ F(f) ~ A
est unopérateur
linéaireborné,
par analo-gie
auxpseudomesures
usuelles surG (qui
constituentl’espace
dual deA()),
Fpeut s’interpréter
comme unepseudomesure
surG
à valeurs dans A.La fonction cosinus W étant
paire,
sa transformée de Fourier F s’annule sur les fonctionsimpaires
deA(G).
Notons Fp l’espace
des élémentspairs
d’un espace fonctionnel F défini sur un groupe.Pour tout
couple f,
g EA()p,
on aEn
effet,
si x, y e, alors, compte
tenu de(0.1),
on aOn
notera fp
lapartie paire
d’une fonctionf
définie dans un groupe.Par
r(T )
ondésignera
le rayonspectral
d’unopérateur
linéaire T.Quels
que soientf ~ A() et n ~ N,
on aCompte
tenu du fait queil vient
Soit
Co ( G ) l’espace
des fonctionscomplexes
continues dansG
nulles à l’infini.Puisque A()
est dense dansC0()
pour la normeuniforme,
ladernière
majoration
montreque F peut
seprolonger
par continuité enun
opérateur
linéaire continu deC0()
dansA,
de norme 1. Enraison de
(1.2)
et comme les fonctions deCo(G)p peuvent s’approcher
uniformément par des fonctions de
A()p,
la restriction de F àl’algèbre C0()p
est unhomomorphisme d’algèbres.
Il est clair que F s’annule sur les fonctionsimpaires
deC0().
Soient
() l’espace
des fonctions boréliennescomplexes
bornéesdans
G, M(G) l’espace
des mesures boréliennesrégulières complexes
bornées sur
G.
Si l’on introduit dans
()
latopologie 03C3((), M())
et dans Ala
topologie
faible desopérateurs,
F seprolonge
par continuité en unopérateur
linéaire continude ()
dans A. Eneffet, quels
que soient x,y e
il existe une et une seule mesure03BDx, y
dansM(),
de norme~ x~ ~y~,
telle que, pour toutf E C0(),
on aitPour tout T
~ (),
la formesesquilinéaire
s’écrit
pour un
opérateur
linéaire bornéF(~)
~ A déterminé defaçon unique.
On voit aisément que
l’application () ~ ~ ~ F (~) ~ A
est le pro-longement
cherché.La restriction de F à
l’algèbre !Jd( G) p "est
encore un homomor-phisme d’algèbres.
Eneffet,
pour cp,03C8 ~ (G),
onpeut
choisir deux familles filtrantes(f03B1)03B1 ~ A
et(g03B2)03B2 ~ B
dansC0()p convergeant,
pour latopologie
induite de(),
suivant les filtres des sections de A et Brespectivement
vers T et03C8,
de sorte que, pour toutcouple x, y E Sj
ettout a
~ A,
on aet ensuite
On voit aussitôt que F s’annule sur les fonctions
impaires
de(),
ce
qui équivaut
à ce que chacune des mesuresvx, y (x, y ~ )
soitsymétrique.
Soit
B()
la tribu desparties
boréliennes deG.
On note
lA
la fonctioncaractéristique
d’unepartie
A d’un ensemble.On pose pour tout w E
B()
Il est clair que pour x,
y E Sj
et w EB(),
on aLa
symétrie
des mesuresvx,y (x, y ~ )
entraînequ’on
a pour toutw E
B(G)
- w
désignant
l’ensemble des - x pour x e w. Le fait que F soit unhomomorphisme
del’algèbre ()p
dans A combiné avec(1.4)
sereflète dans la
propriété
pour w, ú)’ E
B().
Soit U un
système
fondamental devoisinages
ouvertssymétriques
del’élément neutre e de G. Pour tout
U E 0//,
soit (pu une fonctionpaire positive À-intégrable
dansG,
àsupport
dansU,
telle queOn voit que pour toute mesure v dans
M(),
on aCela montre que
(F~U)U ~ U
est une famille filtrante dansA(),
con-vergeant
suivant le filtre des sections de 0// vers la fonctionidentique-
ment
égale
à 1 dansG,
pour latopologie 03C3((), M()).
D’autre
part,
en raison de(0.2)
et de la continuité faible de, quels
que soient x,
y ~ ,
on aAutrement
dit,
la famille filtrantee
dans A convergesuivant le filtre des sections de * vers
l’automorphisme identique de
pour la
topologie
faible desopérateurs.
Tenant
compte
de cequi précède
et du fait que F est continuecomme
application
de()
dansA,
il vientNotons
Bs()
la sous-tribu desparties symétriques
deB().
Il résulte de
(1.5)
que pour tout03C9 ~ Bs(), l’opérateur N(03C9)
estidempotent. Or, puisque
un telN(03C9)
estégalement normal,
c’est en faitun
projecteur hermitien,
doncorthogonal.
Deplus, d’après (1.5),
pour w, w’ EBs(G),
on aCela
posé, peut
s’écrire comme somme hilbertienne de sous-espacesfermés Sj a
dont chacun est stable par lesopérateurs N(03C9) lorsque 03C9 parcourt Bs(), chaque Sj a
contenant en outre un vecteur(totalisateur)
za tel que les éléments
N(03C9)z03B1 (03C9 ~ Bs()) engendrent
un sous-espacevectoriel
partout
densedans 03B1;
ladécomposition
ci-dessus s’établit enemployant
unargument d’épuisement, analogue -
parexemple -
à celuiutilisé dans la preuve du Théorème 21.13 de
[28].
Il s’avère que pour tout
03B1, 03BDz03B1, z03B1
est une mesurepositive
etbasique
pour les
mesures ix@ y
avecx, y ~ H03B1.
Eneffet,
considérons unepartie
borélienne
quelconque
w deG.
Par lasymétrie de vz03B1, z03B1,
on aEn
raison
de(1.3)
et commeN(03C9 ~ (-03C9))
etN(03C9 ~ (-03C9))
sont desprojecteurs orthogonaux,
on aet
Il s’ensuit que la
mesure Pz z
estpositive.
Pour prouver la seconde
assertion,
supposonsque 03BDz03B1, z03B1(03C9) =
0. Il estclair
qu’on
aQuels
que soient x,y e
et e >0,
onpeut
choisir03BE1, ~J
dansBs()
etdes nombres
complexes al, bj (1
i n, 1j n )
de telle sorte que l’onait
et
Or
d’après (1.3)
Des relations
(1.3)
et(1.6), compte
tenu du fait que chacun desopérateurs
N(~j) (1 j n)
est hermitien et que la mesure03BDz03B1, z03B1
estpositive,
ildécoule que
Les deux autres termes au second membre de
(1.8)
nedépassant
pasrespectivement f Il x~~ y Il ~
et(1 + ) ~x Il Il y 11,
il estclair,
vu l’arbitraire de E,qu’on
aDe même on a
Donc, d’après (1.7),
ona 03BDx, y(03C9) = 0,
d’où l’assertion.Pour tout n e
N,
on notera(n)
et(n) l’image
et le noyau del’homomorphisme a -
na de dans lui-même.Pour tout a, on va déterminer une
partie
borélienneAa
de telle que lesparties A a et - A a
soientdisjointes
et que lecomplémentaire
deA03B1
U(-A03B1)
dansB(2)
soit03BDz03B1,z03B1-négligeable.
Pour toute fonction
f
définie dansG,
notonsIf l’image
def
parl’isomorphisme a ~ -a
de sur lui-même.Remarquons
enpremier
lieuqu’en
raison de lasymétrie de Pz z’
l’application f - If
induit uneapplication, qu’on
va noter de mêmeI, de l’espace L~R(, 03BDz03B1, z03B1) des classes
de fonctionsréelles 03BDz03B1, z03B1-mesurables
etbornées en mesure dans
G,
dans lui-même. SoitE étant un
sous-espace
fermé deL~R(G, 03BDz03B1,z03B1)
pour latopologie 03C3(L~R(G, 03BDz03B1,z03B1), L1R(, 03BDz03B1,z03B1)),
la boule unitéBE
dans E estcompacte
pour cette
topologie.
En vertu du théorème deKrein-Milman,
il existe aumoins un élément extrémal dans
BE. Or,
on vérifie facilement quequelle
que soit la fonction g dont la classe dans
L~R(, 03BDz03B1,z03B1)
coïncide avec unélément extrémal de
BE,
la restriction de g àB(2)
neprend
que lesvaleurs
±1,
à unefonction Pz z -négligeable près;
il est clair queparmi
les
parties
boréliennes deG qui ne
diffèrentde g- 1({1})~(B(2))
quepar un
ensemble .-négligeable
il y en a unequi répond
à laquestion.
On note
fiA
la restriction d’une fonctionf
à unepartie
A dudomaine de
f.
Pour tout a et tout
03C9 ~ B(),
on définit unopérateur
hermitienE03B1(03C9)
de(03B1)
enposant
En faisant usage de
(1.4)
et(1.5),
on vérifie aussitôt que pour toutes les deuxparties
boréliennes w et w’ deG,
on aEn outre,
quels
que soient x,y E Sj a
et w EB(),
la relation(1.3), compte
tenu de lasymétrie de vx, y,
entraînePuisque
lecomplémentaire
de w n((2) U A a
U(-A03B1))
dans west vz03B1,z03B1- négligeable,
et parsuite vx, y-négligeable,
on aL’opérateur N( w )
laissantstable 03B1,
onpeut
finalement écrireSi l’on
prend
maintenant pourE(03C9),
où co décritB(),
la sommehilbertienne des
E03B1(03C9),
on voit que la fonction d’ensemble E vérifie les conditions suivantes:(i)
pour x,y e
est une mesure dans
M(),
somme des mesures(ii) quel
que soit w eB(), l’opérateur E(03C9)
esthermitien;
(iii) E()=id;
(iv) quels
que soient w, w’ eB(),
on aE est donc une mesure
spectrale
borélienne surG
à valeurs dans unealgèbre
booléienne deprojecteurs orthogonaux dans
En outre, en raison de
(1.9),
pour tout w EB(),
on aIl en résulte que
quels
quesoient x, y E S)
et a EG,
on aOr comme, pour tout
f ~ A(),
on aalors on a
Cela, compte
tenu de(1.10),
montre qued’où
(1.1).
La démonstration est achevée.
1.3. Corollaires et commentaire
D’après (1.1), quels
que soient a, b e G etx e
on aCette dernière
égalité
conduit immédiatement au corollaire suivant:COROLLAIRE 1.1: Soient G un groupe
commutatif
localement compact,un espace de
Hilbert, W
unefonction
cosinusdéfinie
dans G à valeurs dans(), normale,
bornée etfaiblement
continue. Alors lafonction
cosinusest
fortement
continue.Un autre corollaire
simple
est le suivant:COROLLAIRE 1.2: Soient G un groupe
commutatif discret,
un espace deHilbert, %’
unefonction
cosinus normale bornéedéfinie
dans G à valeurs dans().
Alors lafonction
cosinus W est hermitienne et sa norme estégale
à 1.En se
restreignant
au cas du groupe desréels,
le Théorème 1.1peut
être considéré comme un casparticulier
d’un théorème deKurepa [37]
donnant la forme
générale
des fonctions cosinus normales faiblementcontinues,
non nécessairementbornées,
définies dans R.Dans le cadre des groupes commutatifs localement
compacts
le Théorème 1.1apparaît
comme unegénéralisation
d’un résultat de Maltese[51]
selonlequel
une fonction cosinus normale bornée faiblement con-tinue définie dans un groupe commutatif localement
compact
Gs’écrit,
en un
point quelconque
deG,
commel’intégrale
de la fonction d’éva- luation associée à cepoint,
définie dans l’ensemble 039E des fonctions cosinuscomplexes
bornées continues dans G - ensemblequi,
muni de latopologie
de la convergence localementuniforme,
constitue un espace localementcompact -
parrapport
à une mesurespectrale
borélienneportée
par 039E. Ladécomposition spectrale
obtenue dans le théorème de Maltese se subordonne à celle donnée par le Théorème 1.1 sous la forme suivante: la mesurespectrale figurant
dans lapremière
de cesdécomposi-
tions s’écrit comme
l’image
de la mesurespectrale correspondante fig-
urant dans la seconde par
l’application
faisantcorrespondre
à toutcaractère x
du groupesous-jacent
la fonction cosinusa ~ 1 2[(a, ~) + (a, -~)].
Le Théorème
1.1,
en dehors de l’intérêtqu’il présente
pour lui-même - il aboutit à une caractérisation satisfaisante desobjets
considérés - occupe laposition
centrale dans la théorie des fonctions cosinushilbertiennes bornées. Ceci est d’autant
plus remarquable
que, par con- traste avec ladécomposition provenant
du théorème deMaltese,
ladécomposition spectrale
donnée par la formule(1.1)
n’est pascanonique:
lorsque 6 =1= 6(2)
ou, cequi
revient aumême, lorsque
G ~G(2),
onpeut
associer
plusieurs
mesuresspectrales
à la fonction cosinus donnée.2. Similitude des fonctions cosinus hilbertiennes bornées à des fonctions cosinus hermitiennes
2.1. Généralisation d’un théorème de
Fattorini-Kurepa
Fattorini
[16]
avaitprouvé
que toute fonction cosinus hilbertienne bornée définie dans R est semblable à une fonction cosinus hermitienne.Kurepa [40]
a observé que le résultat de Fattorini s’étendait au cas d’une fonction cosinus définie dans un groupe G vérifiant G =G (2)
ou,plus générale-
ment, admettant ce
qu’on appelait
une moyenne invariante d’ordre 2.Dans ce
paragraphe
nous montronsqu’en
fait les restrictions sur le groupeG,
saufcommutativité, peuvent
être toutes abandonnées. Ainsi l’étude des fonctions cosinus hilbertiennes bornées pourra s’inscrire dans celle des fonctions cosinus hermitiennes bornées.THÉORÈME 2.1: Soient G un groupe
commutatif discret,
unespace de Hilbert
unefonction
cosinus bornéesdéfinie
dans G à valeurs dans().
Alors on peutmunir
d’unproduit
scalaireéquivalent
auproduit
scalaire initial tel que la
fonction
cosinus W devienne hermitienne.DÉMONSTRATION: Pour tout a E G et tout
x ~ ,
on ad’après (0.1)
et(0.2)
donc
et ensuite
Soit m une moyenne invariante sur
1’(G),
c’est-à-dire une forme linéaire continue sur1’(G),
vérifiantainsi que, pour tout a E G et tout
f ~ l~(G),
Ta f
étant la translatée def
par a(Taf(b)=f(a
+b), a, b ~ G);
l’exi-stence d’une telle moyenne invariante est assurée par un théorème de
Day ([9];
cf. aussi[27]). Compte
tenu de(2.1),
il vientoù a mis en indice
indique
que l’action de m serapporte
à la variable a.Pour
tout x G §
ettout y ~ ,
on poseCompte
tenu de(2.2),
il est clair que(·, ·)1
1 introduitdans
unestructure hilbertienne
équivalente
à la structure initiale.Montrons que la fonction cosinus a -
W(2a)
est hermitienne parrapport
à(·, ·)1.
Pour a E G et x,y (E
on ad’après (0.1)
Comme la fonction
b ~ ((2b)x, (2(b-a))y)
est la translatée deb ~ ((2(b+a))x, (2b)y)
p ar - a et comme la fonction b ~((2)x, (2(b
+a))y)
est la translatée de b -(W(2(b - a))x, (2b)y)
par a,
compte
tenu de(0.1)
et de l’invariance par translation de m, il découle de l’identitéprécédente
queDe même on a
d’où la conclusion.
D’après
le Théorème1.1,
il existe une mesurespectrale
borélienne Esur
G
à valeurs dans unealgèbre
booléienne deprojecteurs orthogonaux
dans
(, (·, ·)1),
telle que, endésignant par ’1Jx, y (x, y ~)
la mesuredans
M( G )
donnée paron
ait, quels
que soient a e G et x,y ~ ,
Or,
selon un résultat d’Eberlein[13],
la valeur moyenne parrapport
à unemoyenne invariante
quelconque
de la transformée de Fourier d’unemesure sur un groupe commutatif localement
compact
estégale
à lamasse
placée
en l’élément neutre. Parconséquent,
pour tout x e, on
aoù ê est le caractère trivial de G. Par
ailleurs,
en raison de(0.1),
on asi bien que la relation
(2.4)
entraîneOr par
(2.2)
et(2.3)
Compte
tenu de(2.5),
on a doncet finalement
De même on a
Les relations
(2.6)
et(2.7)
montrentqu’en posant
pourtout x ~
et touty ~
on définit un
produit
scalairesur équivalent
à(·, ·)1,
doncéquivalent
au
produit
scalaire initial. Procédant commeci-dessus,
on voit sanspeine
que la fonction cosinus W est hermitienne par
rapport
à(·, ·)2.
Cela achève la démonstration.
2.2.
Complément
En conservant les notations du
paragraphe précédent,
il est clair que les relations(2.2), (2.3), (2.6), (2.7)
et(2.8)
entraînentquel
que soit xe
Soit Tl’opérateur
strictementpositif
de()
telque, pour tout x
~
ettout y E &j,
on aitNotant
T1/2
la racine carréepositive
deT,
on vérifie aisément quel’application S - TI/2ST-I/2 ( S
E( ))
est une similitudeenvoyant
la fonction cosinus %’ en une fonction cosinus hermitienne etqu’on
aIl est à noter que la
majoration
ci-dessus ne fait intervenir que la normede la fonction cosinus W.
3. Problème de l’existence de
représentations exponentielles
bornées pour les f onctions cosinus bornées.3.1. Cas des
fonctions
cosinus hilbertiennesSoient G un groupe commutatif localement
compact,
E un espace deBanach
une fonction cosinus fortement continue définie dans G à valeurs dans2(E).
Par
représentation exponentielle (bornée)
de la fonction cosinus W onentend toute
représentation
de W sous la formeoù W est une
représentation (bornée)
fortement continue de e dans E.On a le théorème fondamental suivant.
THÉORÈME 3.1: Soient G un groupe
commutatif
localementcompact,
unespace de
Hilbert, W
unefonction
cosinus bornéefortement
continuedéfinie
dans G à valeurs dans
().
Alors lafonction
cosinus W admet unereprésentation exponentielle
bornée.DÉMONSTRATION: Grâce au Théorème
1.1,
onpeut
supposer que la fonction cosinus %’ est hermitienne. Comme telle s’écrit sous la forme(1.1). Or, d’après
le théorème deStone-Neumark-Ambrose-Godement, l’application
de G dans2( &j )
donnée parest une
représentation
unitaire fortement continue de Gdans
Onaboutit au théorème en
remarquant
que la relation(3.1)
subsiste mani- festement.Signalons qu’en général
une fonction cosinus hilbertienne bornée admetplusieurs représentations exponentielles
bornées. Ceci tient au fait que d’ordinaireplusieurs
mesuresspectrales peuvent s’associer,
defaçon
à réaliser
l’égalité (1.1),
à une fonction cosinushermitienne, image
parune similitude de la fonction cosinus initiale.
3.2. Cas des
fonctions
cosinus non hilbertiennesLes résultats de ce
paragraphe
nepouvant s’incorporer
à la théoriequ’on
développe
dans leprésent
travailqu’assez artificiellement,
ilspermettront
de voirplus
clairement cequi
estspécial
à l’étude des fonctions cosinus bornées dans le cas hilbertien.Grâce au Théorème 3.1 la théorie des fonctions cosinus hilbertiennes bornées se laisse ramener à celle des
représentations
bornées dans les espaces de Hilbert des groupes commutatifs localementcompacts.
Pour les fonctions cosinus bornées nonhilbertiennes,
la réductionanalogue
estimpossible
engénéral,
ainsiqu’on
va le voir. Il s’avère que pour tout groupe commutatif localementcompact,
il existe une fonction cosinus bornée fortement continue définie dans ce groupe, n’admettant unereprésentation exponentielle
bornée quemoyenant
une conditionsupplémentaire
sur le groupe enquestion. Ainsi,
dès que cette conditionn’est pas
vérifiée,
on arrive à une fonction cosinusn’ayant
pas dereprésentations exponentielles
bornées.Les
premiers exemples
de fonctions cosinus bornéesn’ayant
pas dereprésentations exponentielles
bornées ont été donnés parKisynski
en[32]
et[33].
Les fonctions cosinusapparaissant
dans cesexemples,
fonctions n’admettant de fait aucunes
représentations exponentielles, partent
du tore à une dimensionT,
ducompactifié
de Bohr bR du groupe des réels et du groupe des réels Rlui-même,
etopèrent
surcertains espaces de fonctions et de mesures
impaires
sur les groupessous-jacents.
Lestechniques employées
à établir la non existence dereprésentations exponentielles
de ces fonctions cosinus font intervenir d’unefaçon
essentielle des structuresparticulières
aux groupesT,
bR etR. Notamment on traite
séparement
le cas des groupescompacts T
etbR,
et celui du groupe noncompact R.
C’est dans un cadre
général
que le théorème établi ci-dessous conduit à toute une série de fonctions cosinus bornées n’admettant pas dereprésentations exponentielles
bornées.Cependant,
en contraste avec ladiscussion effectuée par
Kisynski,
yignore-t-on
laquestion
de l’existence d’unereprésentation exponentielle
non bornée de chacune des fonctions cosinus considérées.THÉORÈME 3.2: Soient G un groupe
commutatif
localementcompacts
lafonction
cosinusdéfinie
dans G à valeurs dans(L~(G)p),
ayant pourexpression
On suppose que la
fonction
cosinus W admet unereprésentation
ex-ponentielle
bornée. Alors le groupeG(2)
estfini.
DÉMONSTRATION:
Supposons
que la fonction cosinus %’ s’écrive sous la forme(3.1)
pour unereprésentation
bornée de G dansL~(G)p.
Nous montrerons en
premier
lieu queCu(G)p, Cu(G)
étantl’espace
des fonctions
complexes
uniformément continues dansG,
est stable par lesopérateurs 9(a) ( a E G). D’après (3.1), les W(a) (a E G) permutent
aux 9 (b) ( b E G).
Etant donnésf E Cu ( G ) p
et e >0,
il existe unvoisinage
ouvert
symétrique V,
de l’élément neutre e deG,
tel que, pour toutb ~ V, on ait
Quels
que soienta ~ G et b ~ V, on a
doncPar
suite,
si ~ est une fonctionpaire positive
continue dansG,
àsupport
dansV,
telle quealors on a
où *
signifie
leproduit
de convolution. Or((a)f)*~ ~ Cu(G)p.
Vul’arbitraire de E, il est clair que la classe
9(a)f
contient une(seule)
fonction uniformément continue
paire.
Identifiant celle-ci àcgC a )f,
ilvient (a) f ~ Cu(G)p,
d’où notre assertion.On prouve ensuite que
C0(G)p
est stable par lesopérateurs (a) ( a E G). Quel
que soit a eG,
la forme linéaire continue surC0(G)p
s’écrit
pour une mesure
symétrique unique va
dansM(G).
Sif ~ C0(G)p
eta, b E G, alors,
en raison de laparité
de(a)f,
on aIl est aisé de voir que
quel
que soit a EG, l’application f - f
* va envoiel’espace C0(G)p dans
lui-même.Cela
posé, d’après (3.3),
pourf E C0(G)p
eta, b e G,
il vientAinsi,
pour toutcouple a, b E G,
on aPar
ailleurs, d’après (3.3),
Il est donc clair que
quel
quesoit X E G, l’application a ~ F 03BDa(~)
est unhomomorphisme
deGd, Gd désignant
le groupe G muni de latopologie discrète,
sur un sous-groupe borné du groupemultiplicatif
descomplexes
non
nuls;
autrementdit, a ~ F va(~)
est un caractère deGd.
D’après (3.2),
pour tout a EG,
on aoù 8a signifie
la mesure de Dirac aupoint
a. Parsuite, quels
que soienta E G et X E
G,
il vientPar l’unicité du
développement trigonométrique
surGd,
pourtout X E G,
le
caractère a ~ F03BDa(~)
s’écritoù E est une fonction définie dans
G,
neprenant
que les valeurs ±1. Onnote
qu’en
raison de lasymétrie
des mesures va(a E G),
pour tout~ ~ B(2),
on aPar la
suite,
on supposera queG =1= (2),
dans le cas contraire le groupeG(2)
se réduisant à l’élément neutre et la thèse du théorème étant évidente.Soit ~ une fonction définie dans
G
parEn tenant
compte
de(3.4)
et(3.6),
on vérifie directement que, pour tout a E G et tout x EG,
on aL’expression figurant
aupremier
membre de cette dernièreégalité
est latransformée de Fourier de la mesure
Il est clair que les mesures 03BC03B1
( a E G)
sont bornées dans leur ensemble.Soient bG le
compactifé
de Bohr deG, AP(G) l’espace
des fonctions presquepériodiques
dansG,
espace s’identifiantcanoniquement
à celuides fonctions
complexes
continues dansbG,
ce dernier se notantC(bG).
Soit m une moyenne invariante sur
l~(Gd).
Par abus denotation,
laforme linéaire continue sur
AP(G)
s’écrit
pour une mesure
unique
jn dansM(bG).
Il est immédiat que la trans- formée de Fourier de jn, fonction définie dans(G)d,
a pourexpression
On va voir
qu’en
réalitépour tout
X E G.
Eneffet,
siX E GB G(2)’ alors,
vu(3.4), l’application a ~ Fv-2a(~)
est un caractère non trivial deGd,
la valeur moyenne en est donc nulle et l’identité(3.8)
dans ce cas est claire.Si X e G(2)’ alors,
pour tout
a ~ G,
on aF03BD-2a(~)=1,
d’oùF03BC(~)=0; cela, compte
tenu de
(3.6),
établit l’identité(3.8)
dans le second cas.Dans l’ouvert
GB G(2)’
lafonction ~
est continue. Eneffet, quel
quesoit X E GB G(2)’
il existe a E G tel queTenant
compte
de(3.7),
on en déduit aussitôt que dans unvoisinage
ouvert
de ~
suffisammentpetit,
la fonction ~peut
s’écrire commequotient
de deux fonctions continues.Montrons que l’ensemble
B(2)
est fermé. Par un théorème de Doss([11];
cf. aussi[25],
Th.1.8.4),
la transformée de Fourier d’une mesure deM(bG),
continue dans un ouvert deG,
coïncide dans celui-ci avec la transformée de Fourier d’une mesure deM(G).
Enparticulier,
onconstate
qu’il
existe une mesure q dansM(G),
dont la transformée de Fourier coïncide avec p dansB(2).
Si ~ ~(2)
était adhérent à unefamille filtrante
(X03BC)
dansB (2),
alors X seraitégalement
adhérent à lafamille filtrante
( - x,)
dansGB (2). Or,
par(3.5)
et(3.6),
on auraitdonc F~
serait discontinue en X, cequi
serait absurde.(2)
étant un sous-groupe ouvert deG,
la fonction T est continue dans G. Par le théorème deDoss, (p
est la transformée de Fourier d’unemesure de
M(G).
Parsuite,
onpeut
supposer que la mesure jn elle-même estportée
par G.D’après (3.6),
il est clair que c’est une mesureimpaire.
D’autre
part,
le groupeG (2) ,
adhérence deG(2) ,
a pour dual le groupequotient
discretG /G(2LPonc
il est clair queG(2)
estcompact,
que lamesure de Haar a sur
G(2) appartient
àM(G),
etqu’on
aPar ailleurs
d’après (3.6)
et(3.8),
la transformée de Fourier de jn * jn,~2,
est la fonction
caractéristique
deB(2).
On a doncSi le groupe
G(2)
étaitinfini,
il en serait de même du groupeG(2)
et lamesure Q serait diffuse. Notant J.Latom la
partie atomique
de tt, on auraitD’autre
part,
la mesure jn étantimpaire,
la mesure J.Latom l’est aussi. Alorcontrairement à
(3.9).
Ainsi on aboutit au théorème.
Notons
qu’au
cours de la démonstrationqu’on
vient d’achever on n’a fait usage d’aucunehypothèse
de continuité sur lareprésentation
.Signalons
enfin quequoiqu’il
soit vraisemblablequ’en général,
pourun groupe commutatif localement
compact G,
la finitude du groupeG(2)
n’assure pas l’existence d’une
représentation exponentielle
bornée de la fonction cosinusfigurant
dans l’énoncé du Théorème3.2,
c’est le con-traire
qui
est vrailorsque G(2)
est un facteur fini de G.Pour le
voir,
supposonsqu’un
groupe commutatif localementcompact
G soit somme directe du groupeG(2)
et d’un groupeH,
ce dernier s’identifiant à un sous-groupe deG(2);
supposons en outre que le groupeG(2)
soit fini. Soit e une fonctionimpaire
dans(G(2))^ ne prenant
que lesvaleurs ± 1 hors l’élément neutre. Pour tout a e
G(2), notons Pl,
la mesuresur
G(2),
dont la transformée de Fourier a pourexpression
Visiblement, quel
que soit a EG(2),
la mesure va estsymétrique
etl’identité suivante a lieu
De
plus,
pour toutcouple a, b E G(2),
on aQuel
que soit(a, b ) E G(2) ~ H,
on poseIl est clair que pour tout a E
G(2)
et toutb ~ H,
la mesure03BC(a, b)
estsymétrique
etqu’on
aDe
même,
pour a, c EG(2) et b, d E H,
on aEn outre
En
posant
pour tout a e G et toutf E L~(G)p
on obtient une
représentation
bornée fortement continue de G dansL~(G)p,
déterminant unereprésentation exponentielle
bornée de la fonction cosinus :G ~ (L~(G)p)
donnée par(3.2).
Nous concluons cette
partie
enposant
leproblème
suivant:PROBLÈME: Soit E un espace de Banach tel que
quel
que soit le groupe commutatif localementcompact G, chaque
fonction cosinus bornée fortement continue définie dans G à valeurs dans2( E)
admette unreprésentation exponentielle
bornée. Est-ce que E est nécessairementisomorphe
à un espace de Hilbert?4. Mesurabilité et continuité des fonctions cosinus hilbertiennes bornées 4.1. Fonctions cosinus
faiblement
À-mesurablesLe
point
dedépart
de ceparagraphe
est le résultat suivantqui généralise
dans une direction un théorème de
Kurepa [42] :
THÉORÈME 4.1: Soient G un groupe
commutatif
localement compact, YC un espace deHilbert, %’
unefonction
cosinus bornéedéfinie
dans G à valeurs dans(). Alors
s’écrit comme somme directe de deux sous-espaces linéairesfermés
1et 2
tels que:10
1et 2
sont stables par lesopérateurs W(a) (a E G); 2°
lafonction
cosinusa ~ (a) |
1 estforte-
ment continue;
3°
pour toutcouple
x, y~ 2,
si la restriction de lafonction
a -
((a)x, y)
à unepartie
À-mesurable de G estÀ-mesurable,
alorscette restriction est localement
À-négligeable.
En outre, si lafonction
cosinus W est
hermitienne,
alors la somme directe ci-dessus peut êtresupposée orthogonale.
DÉMONSTRATION: Considérons %’ comme fonction cosinus définie dans
Gd.
Grâce au Théorème2.1,
onpeut
supposer d’emblée que la fonction cosinus %’ est hermitienne.D’après
le Théorème1.1,
il existe une mesurespectrale
borélienne E sur(Gd)^= bG
à valeurs dans unealgèbre
booléienne de
projecteurs orthogonaux dans
telle que la fonction cosinus %’ s’écriveComme l’ont montré Graham et
Ramsey [26], l’image canonique
d’ungroupe commutatif localement
compact
dans soncompactifié
de Bohr estun sous-groupe borélien. Identifiant
G
à sonimage canonique
dansbG,
on