HAL Id: hal-00446025
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Preprint submitted on 12 Jan 2010
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Presque réductibilité des cocycles quasi-périodiques de
classe Gevrey 2
Claire Chavaudret
To cite this version:
Claire Chavaudret. Presque réductibilité des cocycles quasi-périodiques de classe Gevrey 2. 2010.
�hal-00446025�
de lasse Gevrey 2
Claire Chavaudret
Institut deMathématiques de Jussieu
1 Introdu tion
1.1 Présentation du résultat Soit
n ≥ 1
,d ≥ 1, ω ∈ R
d
et
0 < κ < 1, τ > max(1, d − 1)
. Supposons queω
est diophantien de onstanteκ
etd'exposantτ
, 'est-à-dire que∀ m ∈ Z
d
\ {0}, |hm, ωi| ≥
κ
|m|
τ
(1)On peut aussi supposer sans perte de généralité que
sup |ω
i
| ≤ 1
. On noteT
d
:= R
d
/Z
d
letore et
2T
d
:= R
d
/(2Z
d
)
ledouble tore.
Dénition: Soit
G
une algèbre de Lie,G
le groupe de Lie asso ié àG
etA : 2T
d
→ G
. Le o y le quasi-périodique asso iéàA
est la fon tionX : 2T
d
× R → G
telle que pour tous(θ, t) ∈ 2T
d
× R
,d
dt
X
t
(θ) = A(θ + tω)X
t
(θ); X
0
(θ) = Id
(2)On ditque 'est un o y le onstantsi
A
est onstante.Remarque: Le termequasi-périodique vient du fait que
A
est lafon tion enveloppe d'une fon tion quasi-périodique. En eet, pour toutθ ∈ 2T
d
,
t 7→ A(θ + tω)
est une fon tionquasi-périodique.Un o y le onstant est toujours de la forme
t 7→ e
tA
.
Dénition: Soit
r > 0
.SoitE
un sous-ensemble degl(n, C)
.NotonsC
G,2
r
(2T
d
, E)
(resp.C
G,2
r
(T
d
, E)
) les fon tions de lasse Gevrey deux de paramètrer
sur2T
d
(resp.
T
d
) à valeurs dans
E
, 'est-à-dire les fon tionsf ∈ C
∞
(2T
d
, E)
(resp.
C
∞
(T
d
, E)
) telles qu'il existe
C > 0
telque pour toutα = (α
1
, . . . , α
d
) ∈ N
d
,sup
θ
∈2T
d
|∂
α
f (θ)| ≤ Cr
−2|α|
(α!)
2
(3)oùona noté
α! = α
1
! . . . α
d
!
. Notons||f||
r
lanorme Gevrey def
, 'est-à-dire||f||
r
= sup
α
∈N
d
r
2
|α|
1
(α!)
2
sup
θ
∈2T
d
||∂
α
f (θ)||
(4)Notation :Pour toutefon tion
f ∈ C
1
(2T
d
, C)
, onnotera pour tout
θ ∈ 2T
d
∂
ω
f (θ) =
d
dt
f (θ + tω)
|t=0
(5)ladérivée de
f
dans la dire tionω
.Dénition: Soit
G
une algèbre de LieetG
le groupede Lieasso iéàG
. Soientr, r
′
> 0
et
A, B ∈ C
G,2
r
(2T
d
, G)
. On dit queA
etB
sont onjugués dansC
G,2
r
′
(2T
d
, G)
s'il existeZ ∈ C
r
G,2
′
(2T
d
, G)
tel que pour tout
θ ∈ 2T
d
,
∂
ω
Z(θ) = A(θ)Z(θ) − Z(θ)B(θ)
Si
B
est onstanteenθ
, ondit queA
est rédu tible dansC
G,2
r
′
(2T
d
, G)
, ou rédu tible parZ
àB
.Remarque: Soit
X
le o y le quasi-périodique asso iéàA
. Lafon tionA
est rédu tible parΦ
àA
0
si etseulement si∀(t, θ), X
t
(θ) = Φ(θ + tω)
−1
e
tA
0
Φ(θ)
(6)Larédu tibilité équivaut aussi aufait que l'appli ationde
2T
d
× R
n
dans lui-même:θ
v
7→
θ + ω
X
1
(θ)v
(7)soit onjuguée à une appli ation
χ
telle quedχ
dθ
θ
v
≡
¯1
0
(8)Lebut de et arti le est de montrer que pour
G = GL(n, C), GL(n, R), SL(n, R), Sp(n, R), O(n), U(n)
au voisinage d'un o y le onstant, tout o y le de lasse Gevrey 2 de paramètre
r
à valeurs dansG
est presque-rédu tible dans∪
r
′
>0
C
G,2
r
′
(2T
d
, G)
.
Nousallons prouverle théorème suivant,pour
G
parmiles groupes mentionnés i-dessus etG
l'algèbrede Lie asso iée àG
:Théorème 1.1 Soit
0 < r ≤ 1
,A ∈ G
,F ∈ C
G,2
r
(T
d
, G)
. Il existeǫ
0
< 1
ne dépendant queden, d, κ, τ, A, r
tel que si||F ||
r
≤ ǫ
0
alors pour tout
ǫ > 0
, il exister
ǫ
> 0, ¯
A
ǫ
, ¯
F
ǫ
∈ C
G,2
r
ǫ
(2T
d
, G)
,Z
ǫ
∈ C
G,2
r
ǫ
(2T
d
, G)
tels que pour toutθ ∈ 2T
d
,∂
ω
Z
ǫ
(θ) = (A + F (θ))Z
ǫ
(θ) − Z
ǫ
(θ)( ¯
A
ǫ
(θ) + ¯
F
ǫ
(θ))
où
A
¯
ǫ
est rédu tible dansC
G,2
r
ǫ
(2T
d
, G)
,|| ¯
F
ǫ
||
r
ǫ
≤ ǫ
, et||Z
ǫ
− Id||
r
ǫ
≤ 2ǫ
1
2
0
.De plus, en dimension 2 ou si
G = GL(n, C)
ouU(n)
,Z
ǫ
, ¯
A
ǫ
, ¯
F
ǫ
sont ontinus surT
d
.
1.2 Généralisations et onséquen es
Lethéorème1.1ditqu'au voisinaged'un o y le onstant,tousles o y les sont presque-rédu tibles au sens où ils sont arbitrairement pro hes d'un o y le rédu tible, e qui signie que la rédu tibilité est un phénomène prédominant. Cependant, si la rédu tibi-lité implique la presque-rédu tibilité, l'inverse n'est pas vrai : il existe des o y les non rédu tiblesmême pro hes d'un o y le onstant.
L'intérêtde lanotion de presque-rédu tibilité est qu'un o y le presque rédu tible aune dynamique onnue sur un temps très long.
Le théorème 1.1 est en fait vrai si l'on suppose
F
dans une lasse plus grande queC
G,2
r
(T
d
, G)
, à savoir les fon tions deC
G,2
r
(2T
d
, G)
vériant ertaines "bonnes propriétés de périodi ité" par rapport àla matri eA
.Endimension 2 ousi
G
est omplexe, e résultat peut se reformuler omme un théorème de densité des o y les rédu tibles au voisinage des o y les onstants:Théorème 1.2 Soit
G = gl(n, C), u(n), gl(2, R), sl(2, R)
ouo(2)
. Soit0 < r ≤ 1
etA ∈ G, F ∈ C
G,2
r
(T
d
, G)
. Il existeǫ
0
ne dépendantque der, n, d, κ, τ, A
tel que si||F ||
r
≤ ǫ
0
alorspour tout
ǫ > 0
il exister
ǫ
> 0, H ∈ C
ω
r
ǫ
(T
d
, G)
rédu tible dansC
G,2
r
ǫ
(T
d
, G)
ettel que||A + F − H||
r
ǫ
≤ ǫ
Unrésultat omparablepourles o y les lissesà valeursdans lesgroupes ompa tsavait été obtenu par R. Krikoriandans [9℄ (th.5.1.1). Dansle as d'un o y le au-dessus d'une rotationdu er le, le ontrle de l'analyti itéest bien meilleur(voir par exemple [1℄) ar ilest alors possibled'utiliserdes méthodes globales.Nous onsidéronsi ile as d'untore dedimensionquel onque. Laméthode KAMquenous allonsutiliseri iavaitdéjàproduit des résultats de rédu tibilité en mesuretotale pour des o y les à valeurs dans
SL(2, R)
([6℄, [7℄).Unrésultatanalogueauthéorème1.1dansle adredes o y lesanalytiquesàvaleursdans
GL(n, R)
avaitdéjàétédémontrédans[4℄parL.H.Eliasson;onsereporteraégalementàsa généralisationdans[3℄.Notonsbien, ependant,ladistin tionsuivante:lethéorème1.1est un résultat de presque rédu tibilité faible, 'est-à-dire que le paramètre peut tendrevers 0;ilenestdemêmepourlethéorèmed'Eliassondansle as desfon tionsanalytiques([4℄) oùlerayond'analyti itépeuttendrevers0.Dansle asdes fon tionsanalytiques,onpeut obtenirunrésultatdepresquerédu tibilitéforte([3℄), 'est-à-direoùlerayond'analyti ité restestri tementpositifàlalimite.Maislaquestionde lapresquerédu tibilitéfortedans le as des fon tionsGevrey reste ouverte.Notons que, ommedans [4℄ et[3℄,la perte de périodi itédans le théorème 1.1est inévi-tabledansungrouperéeldedimensionplusgrandeque2.Lanotionde"bonnespropriétés de périodi ité"a pour but de s'assurer qu'un seul doublement de période sut. Le adre symple tiqueintroduit de nouvelles ontraintes pour éliminerlesrésonan es, par rapport au adre réel, mais es ontraintes n'ont pas de onséquen es sur la onstru tion de la fon tionderenormalisation, e quiexpliquequel'on n'aitpasplus depertede périodi ité quedans le adre
GL(n, R)
. Ainsi, omme dans [2℄, un seul doublement de période sut dans le as d'ungroupe symple tiqueréel.1.4 Plan de l'arti le
Lapreuvedes théorèmes1.1et1.2reprendàpeu prèslemêmes héma de démonstra-tionquedans[4℄;ils'agitd'unepreuveparitérationdetypeKAM.Envoi ilesprin ipales étapes :
Constru tiond'unerenormalisation
Φ
d'ordreN
(proposition4.2)pourN ∈ N\{0}
bien hoisi.Notons qu'en dimension 2,
Φ
est telle que pour toute fon tionH
ontinue surT
d
,
ΦHΦ
−1
est ontinue surT
d
.
Résolutionde l'équationhomologique (proposition5.2) : si
A
˜
a un spe tre vériant ertaines onditionsdiophantiennesetqueF
˜
estunefon tionquia ertainesbonnes propriétésde périodi ité relativesàA
˜
, alors ilexiste une solutionX
˜
de l'équationquialesmêmespropriétésde périodi itéque
F
˜
;elleprendsesvaleursdanslamême algèbrede LiequeF
˜
. De plus, ellevérie une bonne estimation quitte à perdre un peu de régularité.Lemme indu tif (proposition 6.6) : Si
F ∈ C
˜
G,2
r
(2T
d
, G)
a ertaines propriétés de périodi ité(relativesàA
˜
), si∂
ω
Ψ = ¯
AΨ − Ψ ˜
A
etF = Ψ ˜
¯
F Ψ
−1
, alors il existeZ ∈ C
G,2
r
′
(2T
d
, G)
telle que∂
ω
Z = ( ¯
A + ¯
F )Z − Z( ¯
A
′
+ ¯
F
′
)
(9) oùA
¯
′
est rédu tible,F
¯
′
est beau oup plus petit que
F
¯
,Z
est pro he de l'identité etΨ
′−1
F
¯
′
Ψ
′
a des propriétés de périodi itérelatives àA
′
analogues à elles deF
˜
. L'estimation deF
¯
′
dépend deF − ˜
˜
F
N
, de la fon tion de renormalisationΦ
, et de lasolutionX
˜
de l'équationhomologique.Itération du lemme indu tif (théorème 7.2) : On itèrera le lemme 6.6 grâ e à un lemmenumérique (lemme7.1), pour réduirearbitrairement laperturbation.
Remarque:Lafon tionde renormalisationse onstruit selonlemêmeprin ipeque dans [4℄.
1.5 Notations
On notera
h., .i
le produit s alaire eu lidien omplexe, ave la onvention qu'il est an-tilinéaire en la deuxième variable. Pour tout opérateur linéaireM
, on noteraM
∗
son adjoint, égal à la transposée de
M
dans le as oùM
est réel. On notera aussiM
N
la partienilpotentedeM
, 'est-à-dire :siM = P AP
−1
ave
A
en formenormalede Jordan, et siA
D
représente la partie diagonale deA
, alorsM
N
= P (A − A
D
)P
−1
. Pour simpli-er l'é riture, siA : 2T
d
→ GL(n, C)
, on noteraA
−1
la fon tionθ 7→ A(θ)
−1
. Pour toutm = (m
1
, . . . , m
d
) ∈
1
2
Z
d
, on notera| m |=| m
1
| + · · · + | m
d
|
. On désignera parJ
la matri eJ =
0
−Id
Id
0
.2 Bonnes propriétés de périodi ité
Commençonsparintroduirequelquesdénitions.Lanotionde trivialitéparrapportàune dé omposition permettra d'expli iter plus fa ilement les fon tions de renormalisation; les bonnes propriétés de périodi ité ont déjà été introduites dans [4℄ et permettent de s'assurer, dans le as réel, qu'un seul doublement de période est né essaire à l'itération du lemme indu tif.
Dénition:
L = {L
1
, . . . , L
R
}
est une dé omposition deC
n
siC
n
=
L
j
L
j
. Dénition: SoientL, L
′
des dé ompositions deC
n
. On ditque
L
est plus ne queL
′
si pour tout
L ∈ L
, il existeL
′
∈ L
′
tel que
L ⊂ L
′
; on dit que
L
est stri tement plus ne queL
′
si
L
est plus ne queL
′
et
L 6= L
′
.
Dénition: Soit
A ∈ gl(n, C)
; onditqueL = {L
1
, . . . , L
s
}
est uneA
-dé omposition,ou dé ompositionA
-invariante,si 'estunedé ompositiondeC
n
etquepourtout
i
,AL
i
⊂ L
i
. LesL
i
sont lessous-espa es deL
.Remarque: Une
A
-dé ompositionest toujours moinsne que ladé ompositionen sous-espa es propres généralisés. Ainsi, si deux matri esA
etA
′
ont la même dé omposition ensous-espa espropresgénéralisés,alors une
A
-dé ompositionest uneA
′
-dé omposition.
Notation :Soit
L
uneA
-dé omposition. Pour toutL ∈ L
, onnoteσ(A
|L
)
le spe tre deA
restreintau sous-espa eL
.Dénition: Soit
κ
′
≥ 0
.On notera
L
A,κ
′
l'uniqueA
-dé ompositionL
telle quepour tousL 6= L
′
∈ L
,α ∈ σ(A
|L
)
etβ ∈ σ(A
|L
′
) ⇒ |α − β| > κ
′
et qu'au uneA
-dé omposition stri tement plus ne queL
n'a ette propriété.Dénition:Soit
A ∈ gl(n, C)
.On noteL
A
ladé ompositiondeC
n
quiestl'ensembledes sous-espa es propresgénéralisés de
A
.Remarque: On fera attention au fait que
L
A
n'est pas for ément identique àL
A,0
. En généralL
A
est plus ne.Dénition: Soit
L
une dé omposition deC
n
. Pour tout
u ∈ C
n
, il existe une unique dé omposition
u =
P
L
∈L
u
L
aveu
L
∈ L
pour toutL ∈ L
. Pour toutL ∈ L
, onappelle proje tion surL
relative àL
,et onnoteP
L
L
,l'appli ation dénieparP
L
L
u = u
L
.Remarque: Soit
A ∈ gl(n, C)
etκ
′
> 0
. Si
L
est uneA
-dé omposition moins ne queL
A,κ
′
, alors ona lelemme suivant,tiré de [4℄, appendi e, lemmeA 1:
Lemme 2.1 Il existe une onstante
C
0
≥ 1
ne dépendant que den
telle que tout sous-espa eL ∈ L
vérie|| P
L
L
||≤ C
0
1+ || A
N
||
κ
′
n(n+1)
(10) 1Le lemme A de[4℄ donne enfait une estimation en fon tion de
|| A ||
, mais il apparaît lairement danssadémonstrationquel'estimationnedépendenfaitquedeA
N
.Par lasuite, onnotera toujours
C
0
ette onstante xée dans le lemme 2.1. Dénition: Une(A, κ
′
, γ)
-dé omposition est une
A
-dé ompositionL
telle que pour toutL ∈ L
, laproje tion surL
relativeàL
vérie l'estimation|| P
L
L
||≤ C
0
1+ || A
N
||
κ
′
γ
(11)Remarque: Pour
A ∈ gl(n, C)
, ona toujoursA =
P
L,L
′
∈L
P
L
L
AP
L
L
′
. En parti ulier,siL
est uneA
-dé omposition, alorsA =
P
L
∈L
P
L
L
AP
L
L
. Dénitions: SoitL
une dé omposition.On ditque
L
est une dé omposition réelle si pour toutL ∈ L
,L ∈ L
¯
;On ditque
L
est une dé omposition symple tique si 'est une dé omposition deC
n
ave
n
pair etquepour toutL ∈ L
,il existe un uniqueL
′
∈ L
telque
hL, JL
′
i 6= 0
. On ditque
L
est une dé omposition unitaire sipour toutL 6= L
′
∈ L
,
hL, L
′
i = 0
. Remarque:
Si
A
est une matri e réelle, alors pour toutκ
′
≥ 0
,
L
A,κ
′
est une dé omposition réelle.Pour tout
L
, il existe au moins unL
′
tel que
hL, JL
′
i 6= 0
. Cela vient de la non-dégénéres en e de laforme symple tique
h., J.i
.Si
A ∈ sp(n, R)
,alors touteA
-dé ompositionL
moinsne queL
A,0
est une dé om-positionsymple tique réelle.En eet, soientL, L
′
∈ L
tels que
hL, JL
′
i 6= 0
; soient
v ∈ L, v
′
∈ L
′
des ve teurs propres de
A
tels quehv, Jv
′
i 6= 0
et
λ, λ
′
leurs valeurs propresasso iées. Alors
λhv, Jv
′
i = hAv, Jv
′
i = hv, A
∗
Jv
′
i = −hv, JAv
′
i = −¯λ
′
hv, Jv
′
i
(12) et ommehv, Jv
′
i 6= 0
, alorsλ = −¯λ
′
.Si
A ∈ U(n)
, alors toute dé omposition moins ne queL
A,0
est une dé omposition unitaire.2.2 Trivialité et bonnes propriétés de périodi ité par rapport à une dé omposition
Dénition: Soit
L
une dé omposition deC
n
. On dit qu'une fon tion
Ψ
est triviale par rapport àL
s'ilexiste{m
L
, L ∈ L} ⊂
1
2
Z
d
,tels quepour tout
θ ∈ 2T
d
,Ψ(θ) =
X
L
∈L
e
2iπhm
L
,θ
i
P
L
L
(13)Dénition:On ditquelafon tion
Ψ
est triviale s'ilexiste unedé ompositionL
tellequeΨ
est triviale par rapport àL
. Remarque:Si
Ψ
est trivialepar rapport àL
etqueL
′
est plus ne que
L
,alors elleest triviale par rapport àL
′
. Si
Φ, Ψ : 2T
d
→ GL(n, C)
sont triviales par rapport à
L
, alors le produitΦΨ
est trivialpar rapport àL
.Si
Φ
est triviale par rapport à uneA
-dé ompositionL
, alors pour toutθ ∈ 2T
d
,
[A, Φ(θ)] = 0
.Lemme 2.2 Soit
L
unedé ompositionréelledeC
n
,{m
L
, L ∈ L} ⊂
1
2
Z
d
etΨ
dénieparΨ(θ) =
X
L
∈L
e
2iπ
hm
L
,θ
i
P
L
L
(14)Alors
Ψ
est réelle si et seulement si pour toutL
,m
L
= −m
¯
L
. De plus, siΨ
est réelle, alorsΨ
est à valeurs dansSL(n, R)
.Pour la démonstration, sereporter à [3℄, lemme 1.2.
Remarque:Toutefon tiontrivialeparrapportàunedé ompositionunitaireestunitaire. Eneet, soit
L
une dé ompositionunitaire,Φ
trivialeparrapportàL
etL, L
′
∈ L
.Alors pour tout
u ∈ L, v ∈ L
′
,
hΦ(θ)u, Φ(θ)vi = he
2iπ
hm
L
,θ
i
u, e
2iπ
hm
L′
,θ
i
vi = hu, vi
(15) Lemme 2.3 Soit
L
une dé omposition symple tique réelle et{m
L
, L ∈ L}
une famille d'éléments de1
2
Z
d
. SoitΨ =
P
L
∈L
e
2iπhm
L
,.
i
P
L
L
. AlorsΨ
est à valeursdansSp(n, R)
si et seulement si pour toutL
,m
L
= −m
¯
L
et sihL, JL
′
i 6= 0
, alorsm
L
= m
L
′
. Démonstration: Se référer à[3℄, lemme1.3. Dénissonsles propriétés de périodi ité. Dénition: SoitL
une dé omposition deC
n
. On dit que
F ∈ C
0
(2T
d
, gl(n, R))
a de bonnes propriétés de périodi itépar rapport à
L
s'ilexisteΦ
trivialepar rapportàL
telle queΦ
−1
F Φ
soit ontinue sur
T
d
.
Pour pré iser la famille
(m
L
)
qui dénitΦ
, on dira queF
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
et(m
L
)
.Remarque: Si
F ∈ C
0
(2T
d
, gl(n, R))
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport à une dé omposition
L
et queΦ
est triviale par rapport àL
, alorsΦF Φ
−1
a de bonnes propriétésde périodi ité par rapportà
L
.Si
L
′
est unedé ompositionde
C
n
quiest plus neque
L
etqueF
ade bonnes pro-priétésdepériodi itépar rapportàL
,alorsF
ade bonnespropriétés de périodi ité par rapport àL
′
.
Soit
L
une dé omposition deC
n
et
(m
L
)
L
∈L
une famille d'éléments de1
2
Z
d
. Si
F
1
, F
2
∈ C
0
(2T
d
, gl(n, R))
ont de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
et(m
L
)
, alors le produitF
1
F
2
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àRemarque: Pourtous
0 < r
′
< r
,onal'in lusionC
G,2
r
(2T
d
, G) ⊂ C
G,2
r
′
(2T
d
, G)
et|| f ||
r
′
≤|| f ||
r
. Pourf, g ∈ C
G,2
r
(2T
d
, G)
,ona||fg||
r
≤ ||f||
r
||g||
r
(voirparexemple[11℄,appendi e). Lemme 3.1 Pour toutm ∈ Z
d
et toutr
′
> 0
, la fon tionθ 7→ e
2iπhm,θi
vérie|| e
2iπ
hm,.i
||
r
′
≤ e
2π
|m|r
′2
(16)Démonstration: Pour tout
α ∈ N
d
ettoutθ ∈ T
d
,r
′2|α|
(α!)
2
| ∂
α
(e
2iπ
hm,θi
) | ≤
r
′2|α|
(α!)
2
Y
j
| 2πm
j
|
α
j
≤
Y
j
(r
′2
| 2πm
j
|)
α
j
(α
j
!)
2
≤
Y
j
e
|2πm
j
|r
′2
= e
2π
|m|r
′2
(17)Remarque:Ce i impliquequelesfon tionsanalytiquessur un
r
-voisinagedu toreoudu doubletore sont Gevreydeux de paramètrer
;4 Fon tion de renormalisation
Rappelons un lemme de [3℄ permettant de onstruire une fon tion de renormalisation à l'ordre
N
:Proposition 4.1 Soit
A ∈ G
etN ∈ N
. Soitκ
′′
=
κ
n(8N)
τ
(18)Il existe une fon tion
Φ
triviale par rapport àL
A,κ
′′
et à valeurs dansG
telle que 1. pour toutr
′
≥ 0
,|Φ|
r
′
≤ nC
0
1 + ||A
N
||
κ
′′
n(n+1)
e
4πN r
′
, |Φ
−1
|
r
′
≤ nC
0
1 + ||A
N
||
κ
′′
n(n+1)
e
4πN r
′
(19)2. Si
A
˜
est dénie par|| ˜
A − A|| ≤ 4πN
(21) etA
˜
a un spe treDC
N
ω
(κ
′′
, τ )
.3. Si
G = gl(n, C)
ouu(n)
,Φ
est dénie surT
d
.
Dénition: On appellera lafon tion
Φ
onstruite dans la proposition 4.1une renor-malisationdeA
d'ordreN
.Cettefon tionvérieune bonneestimation en normeGevrey, ommelemontrela propo-sitionsuivante :
Lemme 4.2 Soit
N ≥ 2, A ∈ gl(n, C)
etΦ
une renormalisation deA
d'ordreN
. AlorsΦ
vérie, pour toutr
′
, l'estimation en norme Gevrey
||Φ||
r
′
≤ nC.C
0
1 + ||A
N
||
κ
′′
n(n+1)
e
4πr
′2
N
(22)où
C
ne dépend que ded
, et de même pourΦ
−1
. De plus, si
G = o(n)
ouu(n)
, alors||Φ||
r
′
≤ nCe
4πr
′2
N
(23) et de même pourΦ
−1
.Démonstration: Pour tout
m ∈ Z
d
et tout
r
′
> 0
,d'après le lemme3.1,
||e
2iπ
hm,.i
||
r
′
≤ Ce
2πr
′2
|m|
(24) où
C
ne dépend que ded
. Don||Φ||
r
′
≤
X
L
∈L
A,κ′′
|| P
L
A,κ′′
L
|| || e
2iπhm
L
,.
i
||
r
′
≤ C
X
L
∈L
A,κ′′
|| P
L
A,κ′′
L
|| e
2πr
′2
|m
L
|
≤ C
X
L
∈L
A,κ′′
|| P
L
A,κ′′
L
|| e
4πr
′2
N
(25) ord'après lelemme 2.1,|| P
L
A,κ′′
L
||≤ C
0
1+ || A
N
||
κ
′′
n(n+1)
(26)d'où(22).Si
G
esto(n)
ouu(n)
,alorsL
A,κ
′′
est unedé ompositionunitaireetdonP
L
A,κ′′
L
Lemme 5.1 Soit
0 < r
′
< r ≤ 1
,f ∈ C
G,2
r
(2T
d
, G)
etg ∈ C
G,2
r
′
(2T
d
, G)
. SoientC > 0, D ≥ 0
. Supposons que pour toutm ∈
1
2
Z
d
,||ˆg(m)|| ≤ C|m|
D
|| ˆ
f(m)||
(27) Alors||g||
r
′
≤ C
′
C||f||
r
1
r − r
′
3(D+2)
(28) oùC
′
ne dépend que ded, D
.Démonstration: On apour tout
θ ∈ NT
d
ettoutα ∈ N
d
,||∂
α
g(θ)|| ≤
X
m
∈
1
2
Z
d
|| ˆg(m) || | ∂
α
e
2iπhm,θi
|
≤
X
m
∈
1
2
Z
d
|| ˆg(m) ||
Y
j
| 2πm
j
|
α
j
(29)don par hypothèse,
||∂
α
g(θ)|| ≤ C
X
m
∈
1
2
Z
d
|m|
D
|| ˆ
f(m)||
Y
j
| 2πm
j
|
α
j
≤ C
′
C
X
m
6=0
1
| 2πm |
2d
Y
i
| 2πm
i
|
α
i
+(D+2)e
i
|| ˆ
f(m)||
(30) etdon en notant¯1 = (1, . . . , 1)
,||∂
α
g(θ)|| ≤ C
′
C
X
m
6=0
1
| 2πm |
2d
||
\
∂
α+(D+2)¯
1
f (m)||
≤ C
′
C sup
θ
||∂
α+(D+2)¯
1
f (θ)||
(31) oùC
′
||g||
r
′
= sup
α
∈N
d
(r
′
)
2
|α|
1
(α!)
2
sup
θ
||∂
α
g(θ)||
≤ C
′
C sup
α
(r
′
)
2
|α|
1
(α!)
2
sup
θ
||∂
α+(D+2)¯
1
f (θ)||
≤ C
′
C sup
α
r
2|α+(D+2)¯1|
((α + (D + 2)¯1)!)
2
sup
θ
||∂
α+(D+2)¯
1
f (θ)||
r
′2|α|
r
2
|α+(D+2)¯1|
(α + (D + 2)¯1)!
α!
2
≤ C
′
C || f ||
r
sup
α
r
′2|α|
r
2(|α|+(D+2)d)
Y
i
(α
i
+ D + 2)!
α
i
!
2
≤ C
′
C || f ||
r
sup
α
r
′2|α|
r
2(|α|+(D+2)d)
(| α | +D + 2)!
| α |!
2d
≤ C
′
C || f ||
r
sup
α
r
′2|α|
r
2(
|α|+(D+2)d)
(| α | +D + 2)
2(D+2)d
(32) Orla fon tionφ : [0, +∞[→ [0, +∞[, t 7→
r
′
r
t
t
2(D+2)d
atteint son maximum en
t =
2(D+2)d
ln
r
r′
où ellevaut
e
−2(D+2)d
2(D+2)d
ln
r
r′
2(D+2)d
. D'où||g||
r
′
≤ C
′
C||f||
r
e
−2(D+2)d
2(D + 2)d
r
′
ln
r
r
′
2(D+2)d
≤ C
′
C||f||
r
e
−2(D+2)d
(2(D + 2)d)
2(D+2)d
(r − r
′
)
3(D+2)d
(33) Proposition 5.2 SoientN ∈ N
,κ
′
∈]0, κ]
,γ ≥ n(n + 1)
,0 < r
′
< r
.Soit
A ∈ G
˜
ave un spe treDC
N
ω
(κ
′
, τ )
. SoitF ∈ C
˜
ω
r
(2T
d
, G)
ave de bonnes propriétés de périodi ité par rapport à une( ˜
A, κ
′
, γ)
-dé omposition
L
. Alors il existe une solution˜
X ∈ C
ω
r
′
(2T
d
, G)
de l'équation∀θ ∈ 2T
d
, ∂
ω
X(θ) = [ ˜
˜
A, ˜
X(θ)] + ˜
F
N
(θ) −
F (0); ˆ˜
ˆ˜
X(0) = 0
(34) telle quesi
F
˜
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
et(m
L
)
, alorsX
˜
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
et(m
L
)
; en parti ulier, siF
˜
est dénie surT
d
Il existe
C
′
, D
′
ne dépendant quede
n, d, τ
tels que,|| ˜
X ||
r
′
≤ C
′
1 + || ˜
A
N
||
(r − r
′
)κ
′
!
D
′
γ
|| ˜
F ||
r
(35)De plus, la tron ation de
X
˜
à l'ordreN
est unique.Démonstration:
•
L'existen e deX
˜
, son uni ité jusqu'à l'ordreN
, le fait qu'elle prend ses valeurs dansG
et ses bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
se démontrent omme dans [3℄, proposition3.2.•
Pour obtenir l'estimation (35), on démontre d'abord que pour toutm ∈
1
2
Z
d
et tousL, L
′
∈ L
′
,||P
L
L
X(m)P
ˆ˜
L
L
′
|| ≤ C
′
(1 + || ˜
A
N
||)
n
2
−1
|m|
(n
2
−1)τ
κ
′(n
2
−1)
||P
L
L
F (m)P
ˆ˜
L
L
′
||(||P
L
L
|| ||P
L
L
′
||)
n
2
−1
(36)Pour ela, nous allons faireun raisonnementanalogue à elui de [4℄, lemme 2. Soit
A
L,L
′
l'opérateurlinéaireallant degl(n, C)
dans lui-mêmetelque pour toutM ∈ gl(n, C)
,A
L,L
′
M = ˜
AP
L
L
M − MP
L
L
′
A
˜
(37) Endé omposant (34) en blo s, on obtient pour tousL, L
′
∈ L
∂
ω
(P
L
L
XP
˜
L
L
′
) = A
L,L
′
P
L
L
XP
˜
L
L
′
+ P
L
L
( ˜
F
N
−
F (0))P
ˆ˜
L
L
′
(38) Don pour toutm ∈
1
2
Z
d
telque0 <| m |≤ N
,2iπhm, ωi(P
L
L
X(m)P
ˆ˜
L
L
′
) = A
L,L
′
(P
L
L
X(m)P
ˆ˜
L
L
′
) + P
L
L
F (m)P
ˆ˜
L
L
′
(39) don(P
L
L
X(m)P
ˆ˜
L
L
′
) = (2iπhm, ωi − A
L,L
′
)
−1
P
L
L
F (m)P
ˆ˜
L
L
′
(40) ReprésentonsA
L,L
′
omme une matri e de dimensionn
2
. SoientA
D
∈ gl(n
2
, C)
dia-gonaleetA
N
∈ gl(n
2
, C)
nilpotentetelles que
(2iπhm, ωi − A
L,L
′
) = A
D
− A
N
(41) AlorsA
N
est l'opérateurA
N
: B 7→ ( ˜
AP
L
L
)
N
B − B(P
L
L
′
A)
˜
N
De plus,(2iπhm, ωi − A
L,L
′
)
−1
= A
−1
D
(I + A
N
A
−1
D
+ · · · + (A
N
A
−1
D
)
n
2
−1
)
(42) Nous allons estimer(2iπhm, ωi − A
L,L
′
)
−1
, pourm ∈ Z
d
siL = ¯
L
′
etm ∈
1
2
Z
d
siL 6= ¯
L
′
. Chaque oe ient deA
−1
D
(A
N
A
−1
D
)
j
−1
est de la formep
q
ave| p |≤|| A
N
||
j
−1
etq = β
1
. . . β
j
oùlesβ
i
sont des valeurs propres de2iπhm, ωi − A
L,L
′
. Orσ(A
L,L
′
) = {α − α
′
| α ∈ σ( ˜
A
|L
), α
′
∈ σ( ˜
A
|L
′
)}
(43) etde plus,pour tousα ∈ σ( ˜
A
|L
), α
′
∈ σ( ˜
A
|L
′
)
,| α − α
′
− 2iπhm, ωi |≥
κ
′
| m |
τ
(44) pour toutm ∈ Z
d
siL = ¯
L
′
et toutm ∈
1
2
Z
d
siL 6= ¯
L
′
Ainsi,|| (2iπhm, ωi − A
L,L
′
)
−1
|| ≤ c
n
(1+ || ˜
A
N
|| (|| P
L
L
|| + || P
L
L
′
||))
n
2
−1
| m |
τ
κ
′
n
2
−1
(45) oùc
n
ne dépend que den
, et(40) implique (36).L'estimation(36) et lelemme 5.1impliquentalors que
||P
L
L
′
XP
˜
L
′
L
′
||
r
′
≤ C
′′
1 + || ˜
A
N
||
(r − r
′
)κ
′
!
Dγ
||P
L
L
′
F P
˜
L
′
L
′
||
r
(46) oùC
′′
, D
ne dépendentque de
n, d, τ
.Ainsi,|| ˜
X
||
r
′
≤
X
L,L
′
||P
L
L
′
XP
˜
L
′
L
′
||
r
≤ C
′′
1 + || ˜
A
N
||
(r − r
′
)κ
′
!
Dγ
X
L,L
′
||P
L
L
′
F P
˜
L
′
L
′
||
r
(47) d'où|| ˜
X||
r
′
≤ C
3
1 + || ˜
A||
(r − r
′
)κ
′
!
D
′
γ
|| ˜
F ||
r
(48) oùD
′
, C
3
ne dépendent que den, d, τ
.6.1 Lemmes auxiliaires
Rappelons un lemme démontré dans [3℄ qui sera utilisé pour itérer le lemme indu tif sansfaireintervenirune fon tionde renormalisationà haque étape, e qui améliorerade beau oup lesestimations.
Lemme 6.1 Soient
κ
′
∈]0, 1[
,C > 0
,F ∈ G
˜
,˜ǫ = || ˜
F ||
,N ∈ N
˜
,A ∈ G
˜
ave un spe treDC
˜
N
ω
(κ
′
, τ )
.Il existe une onstante
c
ne dépendant quedenτ
telle que si˜ǫ
est assezpetit pour que˜ǫ ≤ c
C
τ
κ
′
1 + || ˜
A||
2n
(49) et˜
N ≤
| log ˜ǫ|
4
C
(50) alorsA + ˜
˜
F
a un spe treDC
˜
N
ω
(
3κ
′
4
, τ )
.Remarque: Commedans[3℄,si
G
est un groupe ompa t, alorslelemme6.1est vrai en remplaçant(49) par une ondition de petitesse qui ne dépend pas deA
˜
.Lelemme qui suit sera utilisé pour garantir qu'un seul doublementde période est né es-saire.
Lemme 6.2 Soit
A, A
′
∈ gl(n, R)
et
H : 2T
d
→ gl(n, R)
. Supposons que
H
a de bonnes propriétés de périodi itépar rapport à uneA
-dé ompositionL
et que∀L, L
′
∈ L, P
L
L
(A
′
− A)P
L
L
′
6= 0 ⇒ P
L
L
HP
L
L
′
∈ C
0
(T
d
)
(51) Alors
H
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport à uneA
′
-dé omposition moins ne que
L
.Ladémonstration setrouve dans [3℄(lemme 4.2).
Sous-lemme 6.3 Soit
f ∈ C
G,2
r
(2T
d
, gl(n, C))
. Alors pour toutN ≥
e
2
d
2
X
|m|>N
|| ˆ
f (m) ||≤ C
d
|| f ||
r
N
D
e
−
4
√
N
(53)où
C
d
ne dépend que ded
.Démonstration: Pardénition de
|| f ||
r
, ona pour toutα ∈ N
d
:|| d
∂
α
f (m) ||≤ sup
θ
|| ∂
α
f (θ) ||≤
α!
2
r
2
|α|
|| f ||
r
(54) Or∂
α
f (θ) ∼
X
m
ˆ
f (m)∂
α
(e
2iπ
hm,θi
) ∼
X
m
ˆ
f (m)
Y
j
(2iπm
j
)
α
j
.(e
2iπ
hm,θi
)
(55)don
d
∂
α
f (m) =
Y
j
(2iπm
j
)
α
j
f (m)
ˆ
(56) etdon|| ˆ
f(m) ||≤
α!
2
Q
j
| 2iπm
j
|
α
j
r
2|α|
|| f ||
r
(57)Il existe for ément
1 ≤ j ≤ d
tel que| m
j
|≥
|m|
d
. NotonsM =| m |
et supposons queM ≥ 1
. Réé rivons (57) aveα = (α
1
, . . . , α
d
)
oùα
l
= E(
4
√
M)
sil = j
etα
l
= 0
sinon. Alors|| ˆ
f (m) ||≤
(
4
√
M )!
2
(
2πr
2
M
d
)
4
√
M
|| f ||
r
≤ c
(
√
4
M + 1)
2(
√
4
M
+1)
e
−2
√
4
M
(
2πr
2
M
d
)
4
√
M
|| f ||
r
≤ c
(2
√
M )
√
4
M+1
e
−2
√
4
M
(
2πr
2
M
d
)
4
√
M
|| f ||
r
(58) oùc
est une onstante numérique.Ce i impliqueque
X
|m|>N
|| ˆ
f (m) ||≤ C
d
X
M >N
M
d+
1
2
e
−2
4
√
M
(
√
M πr
d
2
)
√
4
M
|| f ||
r
(59)X
|m|>N
|| ˆ
f (m) ||≤ C
d
|| f ||
r
Z
+∞
N
t
d+
1
2
(
√
t
d
r
2
)
4
√
t
e
−2
√
4
t
dt
(60)eten ee tuantle hangement de variable
T = t
1
4
,X
|m|>N
|| ˆ
f(m) || ≤ C
d
′
|| f ||
r
Z
+
∞
4
√
N
T
4d+2
(
T
2
d
r
2
)
T
e
−2T
T
3
dT
(61) pourC
′
d
ne dépendantque ded
; nalement,pour ertainsC
′′
d
, D
ne dépendant queded
,X
|m|>N
|| ˆ
f(m) || ≤ C
d
′′
|| f ||
r
N
D
| log
d
N
1
2
r
2
|
D
d
N
1
2
r
2
√
4
N
(62)et omme,par hypothèse,
d
N
1
2
r
2
≤ e
−1
, alorsX
|m|>N
|| ˆ
f(m) || ≤ C
d
′′
|| f ||
r
N
D
e
−
4
√
N
(63) Lemme 6.4 Soient0 < r ≤ 1
,f ∈ C
G,2
r
(2T
d
, gl(n, C))
,N ∈ N
etf
N
la tron ation def
à l'ordreN
. Supposons queN ≥
16e
2
d
2
r
4
(64) Alors||f − f
N
||
r
2
≤ C
d
|| f ||
r
N
D
e
−
4
√
N
(65)où
C
d
etD
ne dépendent que ded
.Démonstration: Pardénition,
||f − f
N
||
r
2
= sup
α,θ
(
r
2
)
2|α|
α!
2
| ∂
α
(f − f
N
)(θ) |
(66) don||f − f
N
||
r
2
= sup
α,θ
(
r
2
)
2|α|
α!
2
|
X
m>N
ˆ
f(m)∂
α
(e
2iπ
hm,θi
) |
= sup
α,θ
(
r
2
)
2
|α|
α!
2
|
X
m>N
ˆ
f(m)m
α
e
2iπ
hm,θi
|
= sup
α,θ
(
r
2
)
2
|α|
α!
2
|
X
m>N
d
∂
α
f (m)e
2iπ
hm,θi
|
(67)
etpar le sous-lemme 6.3, ilexiste
C
d
, D
ne dépendant queded
tels que||f − f
N
||
r
2
≤ C
d
sup
α
(
r
2
)
2
|α|
α!
2
|| ∂
α
f ||
r
2
N
D
e
−
√
4
N
(68)Or, d'après[11℄,lemme A.2,pour tout
α
,(
r
2
)
2
|α|
α!
2
|| ∂
α
f ||
r
2
≤|| f ||
r
(69) d'où||f − f
N
||
r
2
≤ C
d
|| f ||
r
N
D
e
−
√
4
N
(70)6.2 Premier lemme indu tif Proposition 6.5 Soient
˜ǫ > 0, ˜
r ≤ 1
,κ
′
> 0, ˜
N ∈ N, γ ≥ n(n + 1)
;F ∈ C
˜
ω
˜
r
(2T
d
, G), ˜
A ∈ G
,L
une( ˜
A, κ
′
, γ)
-dé omposition. Il existe une onstanteC
′′
> 0
ne dépendant que de
τ, n
telleque si 1.A
˜
a un spe treDC
˜
N
ω
(κ
′
, τ )
; 2.||
F (0)|| ≤ ˜ǫ ≤ C
ˆ˜
′′
κ
′
1 + || ˜
A||
2n
(71) et(
4ed
˜
r
2
)
2
≤ ˜
N ≤ (4ed)
2
| log ˜ǫ|
4
(72) 3.F
˜
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
C
′
∈ R
ne dépendant que den, d, κ, τ
,D ∈ N
ne dépendant que den, d, τ
,X ∈ C
ω
˜
r
2
(2T
d
, G)
,A
′
∈ G
une(A
′
,
3κ
′
4
, γ)
-dé ompositionL
′
vériantles propriétés suivantes : 1.
A
′
a un spe treDC
˜
N
ω
(
3κ
′
4
, τ )
, 2.||A
′
− ˜
A|| ≤ ˜ǫ
; 3. lafon tionF
′
∈ C
ω
˜
r
2
(2T
d
, G)
dénie par∀θ ∈ 2T
d
, ∂
ω
e
X(θ)
= ( ˜
A + ˜
F (θ))e
X
(θ)
− e
X(θ)
(A
′
+ F
′
(θ))
(73) a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
′
4. pour touts ≤ ˜r
,||X||
s
≤ C
′
1 + || ˜
A
N
||
κ
′
(˜
r − s)
!
Dγ
|| ˜
F ||
˜
r
(74) 5. et pour touts ≤
˜
r
2
,||F
′
||
s
≤ C
′
e
||X||
s
|| ˜
F ||
r
˜
( ˜
N
d
e
−
4
√
˜
N
+
(1 + || ˜
A
N
||)
Dγ
(κ
′
(˜
r − s))
Dγ
|| ˜
F ||
˜
r
(1 + e
||X||
s
))
(75)De plus, si
F
˜
est ontinue surT
d
, alors
X
etF
′
le sont également.
Démonstration:
•
Parhypothèse,F
˜
adebonnespropriétésdepériodi itéparrapport àL
et une ertaine famille(m
L
)
etA
˜
a un spe treDC
˜
N
ω
(κ
′
, τ )
, don on peut appliquer laproposition5.2. SoitX ∈ C
ω
r
′
(2T
d
, G)
une solution de∀θ ∈ 2T
d
, ∂
ω
X(θ) = [ ˜
A, X(θ)] + ˜
F
˜
N
(θ) −
F (0)
ˆ˜
(76) vériantla on lusion de la proposition 5.2.Posons
A
′
:= ˜
A + ˆ˜
F (0)
.•
On a bien|| ˜
A − A
′
|| = ||
F (0)||
ˆ˜
, d'où lapropriété 2.•
De plus, soitc
la onstante donnée par le lemme 6.1, et supposons queC
′′
≤ c
. Les hypothèses(71) et(72)permettentd'appliquer lelemme 6.1ave
C =
1
(4ed)
2
pour déduire queA
′
a un spe treDC
˜
N
ω
(
3κ
′
4
, τ )
d'où lapropriété 1.•
SoitF
′
∈ C
ω
F
′
= e
−X
( ˜
F − ˜
F
N
˜
) + e
−X
F (e
˜
X
− Id) + (e
−X
− Id)
F (0) − e
ˆ˜
−X
X
k
≥2
1
k!
k
−1
X
l=0
X
l
( ˜
F
N
˜
−
F (0))X
ˆ˜
k
−1−l
(77)Nousallons appliquerlelemme6.2ave
A = ˜
A
etG = F
′
,pourobtenirlapropriété3.La fon tion
F
′
a de bonnes propriétés de périodi itépar rapport à
L
et une ertaine famille(m
L
)
arX
etF
˜
les ont. De plus, ommeF
˜
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport àL
,P
L
L
F (0)P
ˆ˜
L
L
′
6= 0 ⇒ P
L
L
F P
˜
L
L
′
∈ C
0
(T
d
)
(78) orP
L
L
F P
˜
L
L
′
∈ C
0
(T
d
) ⇒ m
L
− m
L
′
∈ Z
d
⇒ P
L
L
F
′
P
L
L
′
∈ C
0
(T
d
)
(79)don l'hypothèse(51)dulemme6.2estvériée.D'aprèslelemme6.2,
F
′
adon debonnes propriétés de périodi ité par rapport à une
A
′
-dé omposition
L
′
qui est moins ne que
L
, donL
′
est une
( ˜
A, κ
′
, γ)
-dé omposition. Comme 'est une
( ˜
A, κ
′
, γ)
-dé omposition, haque sous-espa eL ∈ L
′
vérie|| P
L
L
′
||≤ C
0
1+ || ˜
A
N
||
κ
′
!
γ
(80) don|| P
L
L
′
||≤ C
0
1+ || A
′
N
|| +2˜ǫ
κ
′
γ
≤ C
0
1+ || A
′
N
||
3κ
′
4
!
γ
(81) donL
′
est une(A
′
,
3κ
′
4
, γ)
-dé omposition,d'où la propriété 3.•
La propriété 4 est donnée par laproposition 5.2.•
L'estimationde||F
′
||
s
vientdel'expression(77)etdulemme6.4,quel'onpeutappliquer aver = ˜
r, f = ˜
F , N = ˜
N
,grâ e à l'hypothèse (72) et lapropriété 4.6.3 Deuxième lemme indu tif
Onpeut obtenirdire tementl'étapeindu tiveen itérantdeux foisle lemmeindu tifsans renormalisation.Posons
N(ǫ) = (4ed)
2
| log ǫ|
4
(82)
et
κ
′′
(ǫ) =
κ
(9nN(ǫ))
τ
(83)Faisons une hypothèse supplémentaire sur
γ
. Soit¯
γ ≥ n(n + 1)
ne dépendant que den
telqueC
1
2¯
γ
0
≤ 2
. Proposition 6.6 SoientA ∈ G
,r ≤ 1, γ ≥ ¯γ
,A, ¯
¯
F ∈ C
ω
r
(2T
d
, G)
,Ψ ∈ C
ω
r
(2T
d
, G)
,| ¯
F |
r
= ǫ
, Il existeC
˜
′
> 0
ne dépendant que de
n, d, κ, τ
etD
1
∈ N
ne dépendant que den, d, τ
tels quesi en notantr
′
=
1
|log ǫ|
2
, 1.ǫ ≤ ˜
C
′
κ
′′
(ǫ)r
′
2(||A|| + 1)
D
1
γ
(84) et4
| log ǫ |
2
≤ r
(85)2.
A
¯
est rédu tible àA
parΨ
, 3.Ψ
−1
F Ψ
¯
adebonnespropriétésdepériodi itéparrapportàune(A, κ
′′
(ǫ), γ)
-dé ompositionL
, 4. pour touts ≤ r
,|Ψ|
s
≤ (
1
ǫ
)
1
96
et|Ψ
−1
|
s
≤ (
1
ǫ
)
1
96
, alors il existeZ
′
∈ C
ω
r
′
(2T
d
, G)
,A
¯
′
, ¯
F
′
∈ C
ω
r
′
(2T
d
, G)
,Ψ
′
∈ C
ω
r
′
(2T
d
, G)
,A
′
∈ G
vériantles propriétés suivantes : 1.
A
¯
′
est rédu tible par
Ψ
′
àA
′
, 2. la fon tion(Ψ
′
)
−1
F
¯
′
Ψ
′
a de bonnes propriétés de périodi ité par rapport à une
(A
′
, κ
′′
(ǫ
5
2
), 2γ)
-dé omposition
L
3. pour tout
s ≤ r
′
,|Ψ
′
|
s
≤ (
1
ǫ
5
2
)
1
96
et|(Ψ
′
)
−1
|
s
≤ (
1
ǫ
5
2
)
1
96
, 4.∂
ω
Z
′
= ( ¯
A + ¯
F )Z
′
− Z
′
( ¯
A
′
+ ¯
F
′
)
(86) 5.||A
′
|| ≤ ||A|| + ǫ
11
12
+ 8πN
; 6.|Z
′
− Id|
r
′
≤
1
˜
C
′
2(1 + ||A||)| log ǫ|
r − r
′
D
1
γ
ǫ
5
6
(87) et|(Z
′
)
−1
− Id|
r
′
≤
1
˜
C
′
2(1 + ||A||)| log ǫ|
r − r
′
D
1
γ
ǫ
5
6
(88) 7.| ¯
F
′
|
r
′
≤ ǫ
5
2
, 8. lafon tionΨ
′−1
Ψ
est triviale par rapport à
L
A,κ
′′
. De plus, en dimension 2, siA, ¯
¯
F
sont ontinus surT
d
, que l'hypothèse 3 est rempla ée par
3' pour toute fon tion
H
ontinue surT
d
,
ΨHΨ
−1
est ontinue sur
T
d
alors
Z
′
, ¯
A
′
, ¯
F
′
sont ontinus sur
T
d
et lapropriété 2 est rempla ée par 2' pour toute fon tion
H
ontinue surT
d
,
Ψ
′
H(Ψ
′
)
−1
est ontinue sur
T
d
.
Enn,si
G = gl(n, C)
ouu(n)
et siA, ¯
¯
F , Ψ
sont ontinussurT
d
, alorsZ
′
, ¯
A
′
, ¯
F
′
, Ψ
′
sont ontinussurT
d
.Démonstration:
•
Vérions d'abord quel'on peut appliquerlaproposition 6.5ave˜ǫ = ǫ; ˜
r = r; κ
′
= κ
′′
; ˜
N = N;
(89)Soit
Φ
une renormalisationdeA
d'ordreN
etA ∈ G
˜
telle que∀θ ∈ 2T
d
, ∂
ω
Φ(θ) = AΦ(θ) − Φ(θ) ˜
A
(90) PosonsΨ
′
= ΨΦ
etsoit˜
F := (Ψ
′
)
−1
F Ψ
¯
′
•
Lamatri eA
˜
adon un spe treDC
N
ω
(κ
′′
, τ )
etlapremière hypothèsede 6.5estvériée.•
Parhypothèse,Ψ
−1
F Ψ
¯
adebonnespropriétésdepériodi itéparrapportàune(A, κ
′′
, γ)
-dé omposition