J.P.
DULPHYJ.
ROUELINRA
Theix
Station
de Recherches
sur
la
Nutritiondes Herbivores
63122Ceyrat
* INRA Domaine
d’Orcival
63210Rochefort-Montagne
Note sur la capacité
d’ingestion des vaches
laitières en fin de lactation.
En début de lactation, les variations des quantités d’aliments ingérées
par la vache laitière sont surtout fonction de son stade de lactation.
En fin de lactation, l’évolution de la capacité d’ingestion est moins bien
connue. La cohérence avec le système des Unités d’Encombrement demande donc à être vérifiée.
La
capacité d’ingestion
des vaches laitières varie defaçon progressive
tout aulong
de leurcycle gestation-
lactation. Labibliographie
sur cepoint
est relativement claire : citons parexemple Journet
et Remond(1976)
et Forbes
(1977).
Lacapacité d’ingestion
des vaches est minimalejuste après
levêlage, augmente jusque
versla 12e semaine
après (Faverdin et al 1987) puis
dimi-nue très lentement
jusqu’au
tarissement.Cependant,
enfin de
lactation,
cettecapacité d’ingestion
n’est pas bienconnue car, à cette
époque,
les animaux sont engéné-
ral au
pâturage.
C’estpourquoi,
durant 2années,
nousavons mesuré les
quantités ingérées
par des vaches en fin de lactation. Ces mesures ont été faitesaprès
uneconduite normale au
pâturage,
cequi
n’estjamais pré-
senté dans la
littérature,
pour unvêlage
en février-mars.Elles concernent des
ensilages
d’herbe alors que les résultatsbibliographiques
concernent engénéral
desfoins ou des
ensilages
de maïs.Dans ces essais des animaux en début de
lactation, jusqu’à
la 12e semaineaprès
levêlage,
ont étépris
comme témoins. Ces animaux étaient différents des ani-
maux en fin de
lactation,
mais il est très difficile de com-parer un même
régime pendant
10 mois. Ceprotocole
a donc
permis
d’avoir en mêmetemps
des vaches endébut et en fin de lactation. En effet la
capacité d’inges-
tion des vaches au 3emois de lactation est bien connue et devait nous
permettre
d’estimer la valeur d’encom- brement dufourrage
utilisé.Conditions expérimentales
Chaque année,
durant 2 ans, 2 lots devaches,
l’unen
début,
l’autre en fin de lactation ont reçu, ensem-ble,
un mêmeensilage
dedactyle.
Les vaches en fin delactation étaient rentrées à l’étable en
septembre,
lesmesures étant effectuées
jusqu’à
findécembre, époque
du tarissement des animaux. Les vaches en début de lactation vêlaient en novembre et étaient suivies
jusque
finjanvier.
Lesprincipales
conditionsexpérimentales
sont résumées dans le tableau 1 et les
caractéristiques
desensilages
dans le tableau 2. Cescaractéristiques
nesont pas très
différentes,
le secondensilage
étant cepen- dantlégèrement
mieux conservé que lepremier.
Le pre- mier a été distribué en outre à des moutons pour mesu-rer sa valeur alimentaire
(ingestibilité
= 55 g deMS/kg P°
.
75 ;
valeurénergétique
= 0,85UFL/kg
de MS ;valeur azotée = 103 g de PDIN et 78 g de
PDIE/kg
deMS) .
Les animaux étaient en stabulation entravée sanspaille.
Lesquantités d’ensilage
offertes et refusées ontété
pesées
4jours
par semaine(10
% de refusenviron)
et la
production
de lait a été mesuréechaque jour.
Lelait a été
analysé
2jours
par semaines. Enfin les ani-maux ont été
pesés
tous lesmois,
ainsiqu’en
début et fin d’essai(double pesée).
Résultats
Les
principaux
résultatsfigurent,
pour lespériodes-
clés
(début
de lactation - semaines 1 à 8, milieu de lac- tation - semaines 9 à 12 et fin de lactation - semaines 35 à46)
dans le tableau 3 pourchaque
année et enmoyenne par
période
dans lafigure
1.Malgré
des diffé-Résumé
1 -Les
quantités ingérées
par des vaches laitières en fin de lactation ont été mesurées pourune ration à base
d’ensilage
d’herbe etcomparées
à celles mesurées en début de lactation(respectivement
semaines 34-46après
levêlage
et semaines 1 à12).
Au maximumd’inges-
tion
(5 e
semaineaprès
levêlage)
les vachesproduisant
33kg
de lait à 4 % de MG ontingéré
20,6
kg
de MS(ensilage
d’herbe +concentré) ;
en fin delactation,
pour uneproduction
de 11
kg
de lait(40 e
semaineaprès
levêlage),
elles ontingéré 14,1 kg
de MS. Cette der-nière valeur
correspond
à unecapacité d’ingestion
de15,6
UEL, cohérente avec lesystème
des unités d’encombrement. Il existe
cependant
des variations individuelles de lacapacité d’ingestion
en fin de lactationqui
nes’expliquent
pas par le format ni par laproduction
des animaux.
rences entre années le
potentiel
des animaux a été lemême pour ceux en début et ceux en fin de lactation
(34,5 kg
de laitbrut,
soit 33kg
de lait à 4 % deMG).
La
perte
depoids
en début de lactation a été relative- ment faible(14 kg
depoids
vif en 1 mois et, autotal,
6
kg
en 3mois,
soit enpoids
vifcorrigé respectivement
26 et 22
kg).
En fin de lactation lepoids
vifcorrigé
aaugmenté
de 25kg.
-Les
quantités d’ensilage ingérées
sontpassées
de 11,6kg
de MS en 12e semaine à 12,7kg
en 34esemaine(pour
des
quantités
de concentréégales
à 8,6 et 1,5kg).
Ellesse sont ensuite maintenues autour de 13
kg
pour chu-ter lors des 3 semaines avant le tarissement. Les quan- tités
ingérées
totales sontpassées
par un maximum de 20,6kg
de MS au cours de la 5esemaineaprès
levêlage.
Pour un
ensilage
dedactyle
au 1ercycle (digestibilité
mesurée de la MO = 72
%)
les tables(INRA 1988)
don-nent, par
interpolation,
une valeur d’encombrement de 1,11 pour unensilage parfaitement
conservé et 1,20 pour unensilage
sans conservateur.Compte
tenu desteneurs élevées en acide
acétique
desensilages
utilisésnous retiendrons 1,15 - valeur très
proche
de celle esti- mée en 1986 àpartir
desquantités ingérées
lors dessemaines 9 à 12
(1,17)
selon lespropositions
de Faver- din et al(1987)
pour lacapacité d’ingestion
des vaches.En 1985 par contre
l’appétit
des animaux n’était pas à son maximum et il n’est paspossible
de vérifier la valeurproposée.
On se basera doncsimplement
sur lefait que les
caractéristiques
desensilages
étaient peu différentes entre les 2 années.Dans ces
conditions,
et enregroupant
les effectifs des 2 années on trouve unecapacité
moyenned’ingestion
de 15,6 UEL en fin de
lactation,
contre 15,45, valeurproposée
par Faverdin et al(1987)
pour uneproduc-
tion de lait à 4 % de MG
égale
à 11kg.
Discussion - Conclusion
Bien
qu’ayant pris
des animaux différents en débutet en fm de lactation nous obtenons des résultats cohé-
rents à la fois avec ceux de la
bibliographie
et ceux deFàverdin etal
(1987).
Les vaches en fin de lactation quenous avons observées ont bien une
capacité d’ingestion
élevée
qui
leurpermet
d’êtrelargement
suralimentées(+2,3
UFL dans les 2essais)
et dereprendre
dupoids.
Cette
capacité d’ingestion
est trèsstable,
sauf lors des3
dernières semaines avant letarissement,
alors que levêlage approche.
Par contre, les résultats obtenus encomparant
les 2 années ne sont passatisfaisants,
car;.très
différents, peut-être
à cause d’un étatd’engraisse-
ment différent des animaux d’une année à l’autre
(Bines
et Morant
1983),
facteur connu de modification desquantités ingérées
en dehors dupoids
vif et de la pro- duction laitière.En début de lactation les vaches ont
ingéré
les mêmesquantités, malgré
despotentiels
très différents. Par con-tre, il semble bien que les vaches fortes
productrices
aient tmis
plus
detemps
à atteindre leurcapacité d’ingestion maximale,
cequi
n’est passurprenant (Jarrige
1986)puisque
en semaines 9 à 12 les vaches de 1985 étaient encore en bilanénergétique négatif
alors que celles de 1986 étaient en bilanlargement positif.
Dans ces con-ditions,
lacapacité d’ingestion
réelle estplus
faible que celleprévue
àpartir
de laproduction
laitière et la valeurd’encombrement déduite par le
fourrage
est surévaluée(on
trouverait 1,38!).
Notons enfin que la baisse des
quantités
totalesingé-
rées a été en moyenne de 800 g de MS par mois pen- dant 8 mois. Faverdin et al
(1987)
donnent une valeurde 1000
g/mois
pour des rations à based’ensilage
demaïs, les valeurs de la
bibliographie
étant en moyenne de 500-700g/mois
etpouvant
descendre à 100 g pour certaines rations(Mohrenweiser
et Donker 1968, Mur- dock etHodgson
1969, Monteiro 1972, Brown et al 1977, Donker et Mac Clure 1982, Holter et al 1982, Donkeret al 1983, Bywater
1984, Oldenbroek1984) .
En
définitive,
nos essaispermettent
depréciser,
dansle cadre d’une conduite
classique
et pour desensilages
de
qualité
moyenne, comment évoluel’appétit
des vacheslaitières en fin de lactation. Globalement les résultats sont
compatibles
avec les calculs decapacité d’inges-
tion et de valeur d’encombrement
proposés
dans lesystème
des UE(Dulphy
etal 1987) . Cependant
des différences sont
toujours possibles,
telles quel’appétit
nonencore maximal de vaches en bilan
énergétique négatif
et des variabilités individuelles de la
capacité d’inges-
tion en fin de lactation ne
s’expliquant
pas seulement par le format et laproduction
des animaux.Références bibliographiques
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in first lactation. Livest. Prod. Sci., 11, l , 401-415.Y.
COGNIÉ.
Newtechnologies for manipulating reproductive efficiency of sheep.
The
reproductive efficiency
ofsheep
is limitedby periods
of seasonal andpost-partum
anœstrous andby
the low ov&jadnr;lation rateof most breeds. This paper reviews recent research directed towards the control of
reproduction
in differentsystems
of flockmanagement.
Several methods are available for the
synchronisation
of œstrus and the methodemployed
willdepend mainly
of mat ng method used andprolificacy
level needed.Advantages
offeredby
the use of theprogestagen-PMSG
method arepresented.
This method issatisfactory
but further reduction in thevariability
of ovulation is desirableusing
cervical insemination. To overcome poortransport
ofspermatozoa through
thecervix,
intra-uterine insemination isproposed chiefly
when frozen semen is used. The induction of fertile ovulationduring
seasonal anœstrus can be achievedby
the use of the "ram effect" associated with aprogestagen
andphotoperiodic (or melatonin)
treatment.Prolificacy
can beimproved by
different hormonal methodsincluding
the useof gonadotrophins (PMSG
andpFSH)
and immunizationagainst
steroids. Immunizationagainst
androstenedione has beenextensively
tested in a widevariety
ofgenotypes
and nanagement systems
and has been shown toimprove lambing performance by
between 18 and 40 %. Asignificant improvement
of overall pro- duction of lambs weaned(+ 31 %)
was obtained in Charmoise ewesrepeatedly
immunized in the autumn over 4 yearsRecent research has been directed to
progestagen
treatments and to the useof gonadotrophic
hormones to stimulate luteal functionin order to reduce the level of
non-genetic embryonic wastage. Early
lambsmortality
is also animportant
determinant of reproductive efficiency
and can be reducedusing scanning diagnosis
of litter size toimprove
themanagement
of mothers at the end of pregnancy.COGNIÉ
Y., 1988. Nouvelles méthodes utilisées pour améliorer lesperformances
dereproduction
chez les ovins. INRA Prod. Anim., 1(2),
83-92.J.P. DULPHY, J.
ROUEL.Ingestive capacity of dairy
cows atthe end of their lactation.
The
dry
matter intake ofdairy
cows at the end of their lactation was measured for agrass-silage
based ration andcompared
tointake a the
beginning
of lactation(respectively
weeks 34-46 aftercalving
and weeks1-12).
Maximum intake was 20,6kg
DM(silage
+
concentrates)
for a fat-corrected milkproduction
of 33kg,
at the 5th week aftercalving.
At the end of lactation total intake was14,1
kg
DM for a milkproduction
of 11kg (40th
week aftercalving).
This intake of 14,1kg give
aningestive capacity
of 15,6UEL
(fill
unit fordairy cattle),
in line with the french fill unitsystem.
In these conditionsrequirements
of cows arelargely
met.Nervertheless some individual variations of the
ingestive capacity
at the end of lactation are not related toliveweight and
to milkproduction.
DULPHY J.P.,
ROUELJ.,
1988. Note sur lacapacité d’ingestion
des vaches laitières en fin de lactation. INRA Prod. Anim., 1(2), 93-96.
M.
LHERM,
D.BEBIN,
G. LIENARD. Structuresof beef production from suckler herds
inFrench Charolais
area.The suckler herds can
produce
severaltypes
of animals forsale,
with or without afinishing period.
Selection of atype
ofproduction
has to take into account both the
moving
market and thepossibilities
offorage productions
on the farm.In
grass-land
areas, as in central Charolais area, alltypes
ofproduction
are notequally adapted.
This is illustratedby
thecomparative analysis
of threesamples
of "suckler farms" from a group of beefproducers
in the North East of Creuse that were selected for their differenttypes
ofproduction
of male calves afterweaning.
Born inwinter,
animals can be sold as weaned calves(8
to 12m),
oras beef bulls for
slaughter
at 16-18 m after indoorfattening right
fromweaning,
or at 20 or 24 m after indoorfattening following
a
growth period
on grass.Up
to now, the best net income was obtained with thelatters,
becausethey
make the most of grassland
and of the
potentialities
of the Charolais breed(sufficient
intakecapacity
withroughage
and grass, andhigh capacity
for musclegrowth).
But thistype
ofproduction requires high
technical and economical abilities from farmers.Will the
changing
economical conditions allows thefattening
of young bulls to be maintained in "sucklerregions"
with thecompeti-
tion from more favourable areas ?
LHERM M., BEBIN D., LIENARD G., 1988. Orientation des