DEMANDE D’AUTORISATION DE CAPTURE A DES FINS SCIENTIFIQUES DE SPECIMENS D’ESPECES ANIMALES PROTEGEES
Vipère d’Orsini Vipera ursinii (Bonaparte, 1835)
Dans le cadre du PNA Vipère d’Orsini coordonné et mis en œuvre entre autre par le CEN PACA, plusieurs travaux sur le terrain sont prévus pour les années 2018 à 2020 :
1 Recherche de nouvelles populations.
2 Evaluation du statut de conservation de populations peu connues.
3 Suivi démographique de la population de l’Orgeas et du Pas d’Archail.
Orgeas :
Un suivi démographique a été engagé en 2007 lors du programme LIFE06 NAT/F/000143 et est poursuivi dans le cadre de l’action 3.D.3. du PNA. Ainsi, depuis 2007, ce suivi est reconduit annuellement.
Ce suivi permet d’une part une connaissance fine de la population (estimation des effectifs / taux de survie / taux de mortalité / taux de recrutement / croissance) et d’autre part sert de référence au suivi régional de l’ensemble des populations de PACA (estimation des effectifs).
Ce suivi concerne une population située au col de l’Orgeas, sur la commune de Thorame-Haute. La zone d’intervention est de 4 hectares (cf. carte ci-après).
Le protocole d’étude est basé sur une méthode de CMR (Capture-Marquage-Recapture) et nécessite donc la capture des animaux :
- Les vipères sont capturées à l’aide de gants fins afin de conserver une sensibilité minimum de façon à les manipuler avec précaution.
- Le « stockage » des individus se fait dans un lieu calme (cabane pastorale située à un maximum de 200 du lieu de capture), frais et sombre afin de limiter le stress. Les animaux sont séparés individuellement dans des sacs en cotons prévus à cet effet. La détention dure entre 1 à 5 heures.
Jusqu’alors, aucune mortalité due à la capture n’a été observée.
- Les individus sont marqués sur place par coupure d’écailles ventrales selon un code individualisé (les écailles repoussent l’année suivante plus sombre qu’à l’origine). Il doit également être précisé que les morceaux d’écailles ventrales issus du marquage des individus sont transportés et stockés au CEN PACA – appartement n°5 – 96 rue Droite – 04200 Sisteron, en vue d’analyses génétiques ultérieures.
- Les relâchés se font au lieu exact de la capture de chaque individu. Les animaux sont relâchés le jour même de leur capture.
En plus du marquage, les animaux sont :
- Photographiés (pattern, comptage du nombre d’écailles ventrales et identification individuelle par l’agencement des écaillures céphaliques).
- Pesés - Mesurés
- Marqués de façon temporaire afin de ne pas réaliser plusieurs captures dans la même journée ou semaine afin de limiter le dérangement induit.
Trois sessions d’une semaine sont programmées chaque année les premières semaines de juillet, août et septembre.
Carte de distribution de la Vipère d’Orsini & localisation du site de Capture-Marquage-Recapture
Pesouelas :
Un suivi démographique a été réalisé de 2000 à 2005 dans le cadre de la thèse d’Arnaud Lyet. La poursuite de ce suivi est justifiée par l’action 3.C.3. du PNA. La reprise de ce suivi a débutée en 2017, conformément aux décisions du comité de pilotage annuel du PNA du 17/02/2017.
Ce suivi permet d’une part une connaissance fine de la population (estimation des effectifs / taux de survie / taux de mortalité / taux de recrutement / croissance) et d’autre part permettra d’évaluer l’état de la population suite à un brûlage dirigé d’automne mené en automne 2003 sur le site de suivi.
Ce suivi est mené sur le site de Pesouelas (commune de Tartonne) qui fait partie de population de la montagne du Cheval Blanc. La zone d’intervention est de 8,8 hectares (cf. carte ci-après).
Le protocole d’étude est basé sur une méthode de CMR (Capture-Marquage-Recapture) et nécessite donc la capture des animaux :
- Les vipères sont capturées à l’aide de gants fins afin de conserver une sensibilité minimum de façon à les manipuler avec précaution.
- Le « stockage » des individus se fait dans un lieu calme (cabane pastorale située environ 1km du lieu de capture), frais et sombre afin de limiter le stress. Les animaux sont séparés individuellement dans des sacs en cotons prévus à cet effet. La détention dure entre 1 à 5 heures. Jusqu’alors, aucune mortalité due à la capture n’a été observée.
- Les individus sont marqués sur place par coupure d’écailles ventrales selon un code individualisé (les écailles repoussent l’année suivante plus sombre qu’à l’origine). Il doit également être précisé que les morceaux d’écailles ventrales issus du marquage des individus sont transportés et stockés au CEN PACA – appartement n°5 – 96 rue Droite – 04200 Sisteron, en vue d’analyses génétiques ultérieures.
- Les relâchés se font au lieu exact de la capture de chaque individu. Les animaux sont relâchés le jour même de leur capture.
En plus du marquage, les animaux sont :
- Photographiés (pattern, comptage du nombre d’écailles ventrales et identification individuelle par l’agencement des écaillures céphaliques).
- Pesés - Mesurés
- Marqués de façon temporaire afin de ne pas réaliser plusieurs captures dans la même journée ou semaine afin de limiter le dérangement induit.
Trois sessions d’une semaine sont programmées chaque année les deuxièmes semaines de juillet, août et septembre.
Carte de distribution de la Vipère d’Orsini & localisation du site de Capture-Marquage-Recapture
Orgeas et Pesouelas :
Les suivis sont ciblés sur la période estivale de façon à capturer l’ensemble des classes d’âges, au printemps uniquement les adultes reproducteurs sont actifs. Il est à noter que la période de reproduction (mai) est ainsi évitée.
Les mandataires de la demande sont Marc-Antoine MARCHAND et Julien RENET.
Pour ces deux personnes, cette demande concerne également les captures occasionnelles pouvant être réalisées lors d’autres suivis ou inventaires menés ou non dans le cadre du PNA Vipère d’Orsini.
Les probabilités de capture individuelles sont comprises entre 0,32% et 0,66% selon les sites d’études.
Ainsi, lors des rares observations fortuites d’individus, il est extrêmement intéressant de pouvoir réaliser des mesures biométriques et des prélèvements d’écailles ventrales (cf. manipulations réalisées lors du suivi CMR) sur ces derniers. Cela pourrait permettre à terme d’obtenir des informations comparatives d’une population à l’autre pouvant traduire des processus évolutif et des adaptations locales permettant d’optimiser et de cibler au mieux les actions de conservations à mener.
Les stagiaires, services-civiques et bénévoles susceptibles d’assister Julien RENET et Marc-Antoine MARCHAND seront amenés à capturer des individus sous la responsabilité et en présence des mandataires sus-cités.