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Théorème de Fermat sur un trinôme ; démonstration de M. Lamé, projet de souscription

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

O. T ERQUEM

Théorème de Fermat sur un trinôme

; démonstration de M. Lamé, projet de souscription

Nouvelles annales de mathématiques 1

re

série, tome 6 (1847), p. 132-134

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1847_1_6__132_0>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1847, tous droits réservés.

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THÉORÈME DE FERMAT

sur un trinôme; démonstration de M. Lamé, projet de souscription.

L'équation trinôme zn — xn — yn = 0 , lorsque n est un nombre entier supérieur à 2 , ne peut être résolue en nombres rationnels,- en d'autres termes, la surface représentée par cette équation et sous la condition énoncée, n'a aucun point ayant ses trois coordonnées simultanément rationnelles; pro- priété de l'espace que la géométrie est incapable de démon- trer par ses propres moyens, et à laquelle les Grecs auraient attaché une immense importance, à en juger par l'interven- tion divine qu'ils réclamaient pour le problème subalterne de la Duplication du cube. Près de deux siècles se sont écoulés depuis que le théorème a été publié (*). Les têtes mathéma- tiques les plus fortement organisées, et on les rencontre d'or- dinaire dans le champ des nombres, ont médité ce théorème;

leurs efforts n'ont abouti qu'à le démontrer assez péniblement pour le ternaire (Euler) ; le quaternaire (Fermât et Euler);

le quinaire (Dirichlet et Legendre) ; le septénaire (Dirichlet et Lamé) ; une démonstration générale semblait désespérée.

Les Euîer, les Lagrange, les Legendre, les Abel, parmi les absents; Gauss, hors rang, lesCauchy, les Jacobi, les Poin- sot, les Lesbcgue, y avaient presque renoncé ; lorsqu'à la séance de l'Académie des sciences de Paris, du 1er mars de cette année, un de ses membres est venu exposer une dé-

(*) Arithmorum libri sex, de numeris multangulis liber unus, cum inter- pretatione et commentariis Claudii Bachetii, et observationibus Pauli de Fermât. Accessit Doctrine analytica? inventum novum ejusdem de Fermât.

Tolosae, 1670, fol.

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monstration générale, d'une simplicité presque élémen- taire O ; elle est fondée sur la théorie si importante des ra- cines complexes des équations, sur laquelle les Nouvelles Annales ont appelé depuis longtemps l'attention des pro- fesseurs (t. I I , p. 527, et t. I I I , p. 41 et 145). L'illustre arithmologue démontre rigoureusement que la somme des

n%ème puissances de deux nombres complexes d'une certaine forme, est décomposable en n facteurs complexes de la même forme (p. 313); mais cette décomposition n'est-elle possible que de cette manière? voilà ce qui reste à éclaircir. Mais déjà dans l'état actuel, c'est une admirable invention qui ajou- tera à la gloire du pays, si le pays sait la reconnaître. Mal- heureusement les vérités abstraites ne frappent pas l'imagi- nation de la multitude, et leur découverte, quelle qu'en soit la grandeur, n?a point de retentissement. C'est un motif de plus pour que les grands géomètres, l'honneur de notre Aca- démie, et justes appréciateurs de tout mérite transcendant, s'empressent de voter un monument à leur illustre con- frère; une médaille d'or, offerte à l'auteur, transmettrait à la postérité un témoignage de la reconnaissance contem- poraine. C'est le sujet de la lettre suivante que j'ai adressée au célèbre rédacteur du Journal des Mathématiques.

Monsieur le Rédacteur,

M. Lamé vient de présenter à l'Académie la démonstra- tion du théorème de Fermât. C'est la plus grande découverte du siècle, dans le monde mathématique. Car le vrai dyna- momètre du génie est placé dans la théorie des nombres.

C'est l'opinion d'Euler, homme qui s'y connaissait.

La gloire d'une découverte ne devient nationale que pour la

O C. Rendu», n° 9 , ( t " mars 1847), p. 310; publiés le 6 mars.

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— 1 » -

nation qui sait l'apprécier. Ne aous laissons pas devancer.

Votre journal et son Rédacteur occupent une haute place dans la science. Ouvrez une souscription qui permette aux géomètres de tons pays d'offrir à votre illustre confrère nn hommage d'admiration et de reconnaissance. Il TOUS appar- tient de fixer le mode et remploi de la souscription. Veuillez accepter mon obole, et m'inscrire pour quinze francs.

Agréez les salutations de votre très-dévoué ,

0. TERQUEM.

3 mars 1847.

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