• Aucun résultat trouvé

Modèles d'interactions fluide parois dans le conduit vocal. Applications aux voix et aux pathologies. ~ Association Francophone de la Communication Parlée

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Modèles d'interactions fluide parois dans le conduit vocal. Applications aux voix et aux pathologies. ~ Association Francophone de la Communication Parlée"

Copied!
189
0
0

Texte intégral

(1)

N o

:tttttttttt

THÈSE

pour obtenir legrade de

DOCTEUR de l'INPG

Spéialité: SIGNAL, IMAGE, PAROLE, TÉLÉCOMS

préparée aulaboratoire

Gipsa-Lab, Département Parole et Cognition, UMR CNRS 5216

dans le adre de l'Eole Dotorale

Életronique, Életrotehnique, Automatique et Traitement du

Signal

présentée etsoutenue publiquementpar

Niolas Ruty

le 30Novembre 2007

Titre:

Modèles d'interations uide parois

dans le onduit voal

Appliations aux voix et aux pathologies

Direteur de thèse:

XavierPelorson

JURY

M. Bernard Guérin, Président

Mme. Anna Barney, Rapporteur

M. JoëlGilbert, Rapporteur

M. Xavier Pelorson, Direteurde thèse

M. Avraham Hirshberg, Examinateur

Mme. Annemie VanHirtum, Examinateur

(2)
(3)

THÈSE

pour obtenir legrade de

DOCTEUR de l'INPG

Spéialité: SIGNAL, IMAGE, PAROLE, TÉLÉCOMS

préparée aulaboratoire

Gipsa-Lab, Département Parole et Cognition, UMR CNRS 5216

dans leadre de l'Eole Dotorale

Életronique, Életrotehnique, Automatique et Traitement du

Signal

présentée etsoutenue publiquementpar

Niolas Ruty

le30 novembre 2007

Titre:

Modèles d'interations uide parois

dans le onduit voal

Appliations aux voix et aux pathologies

Direteur de thèse:

XavierPelorson

JURY

M. Bernard Guérin, Président

Mme. Anna Barney, Rapporteur

M. JoëlGilbert, Rapporteur

M. Xavier Pelorson, Direteurde thèse

M. Avraham Hirshberg, Examinateur

Mme. Annemie VanHirtum, Examinateur

(4)
(5)

A.V.H.

(6)
(7)

A bien ommener, je vaisommener par le ommenement.La raison pour laquelle

j'aiatterri àl'ICP devenu Gipsa-LabDPC,est que j'ai suivi,durant madeuxièmeannée

à l'Ensieg, un ours de Pierre Esudier sur la musique, la parole, le violon de Savart...

Plustard,j'aidonherhé dansquellaboratoireonpouvaitbienétudiertout ça.Et'est

ainsi que lorsde mon PFE/stage de DEA, la porte de l'ICP m'a été ouverte (après que

j'ai monté les 5 étages à pied) par Xavier, je ite "en lair, vous avez le stage". Cette

porte ouverte se serait bien évidemment refermée si Jean-Lu Shwartz ne m'avait pas

aueillidans e laboratoiredontilétait ledireteur.Jeleremeriedon iipoursasym-

pathieetses enouragements. JeremerieégalementGérardBailly,nouveau direteur du

département Parole et Cognition, pour son aueil et son message de soutien peu avant

ma soutenane. Je dois bien sûr à Xavier la suite des évènements puisque il a obtenu le

nanement pour ma thèse qu'il a enadré ave, dirons nous, sa fore tranquille et ses

sympathiques bottages de ul relatifs à mes érits en anglais d'une qualité linguistique

prohe, dixit Xavier lui-même, du "yougoslave". Alors pour tout ça, je n'ai pas mieux

qu'un grand merisi e n'est,peut-être, un t-shirt du groupemythique La Vérue...

Je remerie bien évidemment les membres de mon jury de thèse: Bernard Guérin pour

l'avoirprésidé,AnnaBarneypour avoirluetrapportée manusritave attentionetpré-

ision,JoëlGilbertpour saletureattentive,son rapportetsonenthousiasme onernant

mes travaux, Mio Hirshberg pour ses questions plus que pertinentes lors de la soute-

nane mais aussi l'inuene et l'aide qu'il a pu apporter à es travaux, et Annemie Van

Hirtum, mais j'y reviendrai.

Je vais maintenant tenter de n'oublier personne parmi eux qui ont partiipéde près ou

deloinaubondéroulementdes travauxetdelarédationde ettethèse.Ceux quiauront

été oubliés par mégarde, pourrontrélamer un album de La Vérue, intitulé "RiezNoir",

àun tarifpréférentiel (laveruefree.frobjet: rélamation).

Je salue don ii l'équipe tehnique pour son soutien "tehnique" Monique, Christian,

Monsieur Medves (un jour mon vélo sera réglé "pile-poil", si si), et surtout le grand, le

magniqueSupport. Je remerie l'administratrieen hef, elle que personne ne tutoie à

part Annemie, j'ai nommé Mme Gaude, ça manque quand même les "Monsieur Medves

pourMadameGaude".JeremerieNadine,sagrandegueuleetsespoignéesdephalanges,

(8)

parfois letemps de disuter, quand ilsn'ontpas 2000 deadlines,projets,réunions: Pasal

Perrier et ses préieux onseils lors des répétitions de masoutenane, Pierre Badin pour

lesdisussionssurlebioetlereste,FrédériBerthommieretsonétrangeulturegénérale,

Hélène, ses 400m départ arrêté dans le ouloir, mais 'est pour labonne ause "l'avané

de la onnaissane", Nathalie et ses rises de hant (je prévois une étude de la orréla-

tion entre la périodiité de es rises et les onditions météorologiques dans la uvette

grenobloise), Laurent Girin et ses bêtisiers étudiants, Frédéri Elisei, en espérant qu'un

jour tu auras le temps de manger (peut être pendanttes vaanes?), Coriandre "Pipou"

Vilain le grumeau, Anne Vilain la post-hippie, et enn bordel mon o-bureau Matthieu

Chabanas. Je"Sphinxaglut"Annemie,quimalgréplusde troisans d'eortsne meom-

prend toujourspas quand je m'exprimedans salanguematernelle (le"amush").Meri

pour etteprésene presque permanente (entreoupée de ravitaillementen afé aulaitet

parfois pour le"tartine-time")danse bureautropial,oùil paraitqu'un atus aperdu

des bras à ause d'un ballon. Je pense que 'est peu dire que sans ton aide, ette thèse

n'auraitpas vraimenteu lemême sens. Jenote aussiqu'apprendre le"Annemie"(langue

rare quigagneàêtre onnue)est tout mêmeassez intéressant,onpeut y releverdes mots

omme "dubière", "yahu afédéjà", ouenore "taféjoligur?"...

Jeremerielesstagiairesquiontpartiipéàestravauxetapportédelajoieetdelagaieté

dansette"sallemanip"oùilfaitsihaudàpartird'avril:YvesGarnier(futurrésidentdu

Salvador),JulienCisonni(quiest devenuD'Joujou,maisj'y reviendraiaussi),Le"Grand

Esro" Philippe Plassard (et je te rappelle quetu medois une basse à 6 ordesdont tu

ne te sers plus...), SamuelPaumard (on se sert enore de ton iruitave la photodiode,

omme quoi les ingénieurs font parfois des hoses qui fontionnent!), Maggy Jumelin et

son(free)styledenitiond'unrapportdestage(onappelleçaL'ArtHahejerois),Julien

"MobMaup" Mauprivez etsapontualité àtoutesépreuves, etennl'horriblesquatteuse

de bureauJulieGroleau.

Je remerie les autres ignobles ompagnons de galère (omment ça 'est pas rédible?!)

qui ont eetué leur thèse ou post-do sur des segments temporels qui ont eu une inter-

setion non nulle ave ma présene à l'ICP, haun a amené sa louhe de siure à mes

toilettessèhes.Lesaniensd'abord: JulieFonteaveetsesgâteaux(très bons,mêmes'ils

sont pas bio!), l'Impitoyable Bertrand Rivet qui fait trembler tous les étudiants de l'En-

serg, JihèneSerkhane etses utopies,GrgBite aliasGuillaumeGibertete style si"pine

sans rire", la onierge Virginie Attina (omment ça t'es pas d'aord qu'on t'appelle la

onierge?), etbien sûr leseull'unique Antoine Serrurier etses luttesperpétuellesontre

l'administration, les banques, la télévision, et les légumes bio (oui je sais t'es d'aord

en fait, mais bon 'est ompliqué...). Mes ontemporains: le "petit" Nourredinne et ses

phrasesdu jourarrêtéessans doutetroptt, le"grand"Stephan etetteétrangeapaité

de pouvoirfairedeuxrepasdansunseulgrâeàunetehniquepartiulière(Commentfais

tupourmangerautant:"Beh'est simple,ilsut de nir e qu'ilya dansl'assiette", en

(9)

niPouf"aliasStéphanie pour saperpétuelle bonne humeur(sans ironie hein), Anahitaet

ses fantastiquesexpérienes Tapatapatapatapatapatapatapatapa,Viet-Anh àquionpeut

direbonjour10foisparjour,VoisinaliasMathieuFauvel(ux)etsaméthodedemesuredes

distanes un peu partiulière, Maman aliasAmélie (et ses ramiations Paul etFrançois

"je joue ave le feu") et ses névroses (mais si Maman, on y roit aux maisons éolos!),

Marpouf alias Marion pour son point nal et sa non-maîtrise du temps qui passe trop

vite mais que bientt il passera plus lentement un jour 'est sûr, D'Joujou alias Julien

pour son alme légendaire,ses boites de hewing-gum,son soutien àtous lesonerts de

la Vérue ou presque et ses remixs, Le Taré alias Xavier G. pour sa tehnique de sortie

d'unepièe(ah larotationinverse...)etsaméthodede montaged'unmurprovisoiredans

son bureau, Chpower aliasQuihe aliasLuie pour sa releture attentive de ette thèse,

toutesses disussions queseulslesmurs de lasallemanipretiendront,etpour tesdix ans

de ûte (pastraversière,et en plus'est pas dix mais quinzeans...) quiont partiipéàla

renommée de lahanson "C'est ça ouais", Maman aliasClaire, son Totor et son Kémar,

enespèrantquetune teasseras pas labouhe àtropjouerdelarinettebasse(pareque

les gens ils aiment bien la larinette basse...). Ah j'oubliais, meri à vous les maquettes

en aouthou naturel (bio?)...

Meri à La Vérue, 'est à dire Antoine, Brie, Polo, Marpouf, Nio,Maskelsme, qui font

ouontfait qu'on va devenir un supergroupesuperfort supergénialqui va révolutionner

lemonde de la musique pas arrée.

Meri à vous les Stapmoles Rud et Poy, pour m'avoir permis de faire des études si

looooooooooonnnnnnnnnnguuuuuuuueeeeeeeeeee,maisattendez'estpasenoreterminé.

Meri à Mole etMeuto, et 'est pas grave sivous avez raté lasoutenane, j'ai la vidéo!!!

Vous pourrezlapasser en boule. Meri àBuf, Alex etlamini-Marion,etje rappelleque

je rois quevotre hangar en botte de paille n'attend que moipour être onstruit...

Enn et pour terminer, meri à toi ma Boulette pour ton "soutien logistique" et mo-

ral durant toute ette drle de période (surtout la n de la rédation ave mes horaires

7H/20H), meri d'avoir aepté d'avoirsouvent tort, etde pas trop avoir foutule bordel

quand j'ai servià rien! Meri d'avoirtoujours été "toute gentille".

(10)
(11)

Tout au long de e manusrit, diérents termes font référene à une dénition xe.

Ainsi,lorsquenous parlonsde réalité,ils'agitde laréalitéphysiologiquede l'êtrehumain.

Demême,lestermes modèle/modélisation sontemployésuniquementpour faireréférene

à des desriptions théoriques (modèle de ordes voales, modèle d'éoulement, modélisa-

tion aoustique, ...).Le dispositif expérimentaln'est don pas onsidéré ommelaréalité

physiologiquemais omme un ensemblede maquettes des diérentes parties de l'appareil

phonatoire humain (maquettes de "ordes voales", réservoir de pression ("poumons"),

résonateurs aoustiques ("trahée" et "onduit voal")). Lorsque nous érivons "ordes

voales",les guillemetssignient qu'ilest question de lamaquette.

Une listede symboles utilisés dans lesdiérentshapitresest donnée en annexe A.

(12)
(13)

1 Introdution 19

1.1 Contexte général . . . 19

1.1.1 Desriptionde l'appareilphonatoire . . . 19

1.1.2 Enjeuxde e travailde reherhe . . . 21

1.2 Des modèles de ordes voaleset des degrés de libertés . . . 22

1.2.1 Modèles ontinus . . . 22

1.2.2 Modèles distribués . . . 23

1.2.3 Lesinterations ave l'éoulement etles résonateurs aoustique. . . 24

1.2.4 Modèles paramétriques . . . 25

1.3 Des dispositifs expérimentaux . . . 26

1.3.1 Des mesures sur l'humain . . . 26

1.3.2 Des maquettes . . . 27

1.3.3 Pour validerles desriptionsthéoriques . . . 27

1.4 Objetif etplan de lathèse. . . 28

2 Théorie 29 2.1 Desription théorique . . . 29

2.1.1 Desriptionde l'éoulement . . . 30

(14)

2.1.1.3 Equationsonstitutivesduomportementd'unuidenew-

tonien inompressible. . . 34

2.1.1.4 Desriptionsdel'éoulementutiliséesdansleadredenos travaux . . . 34

2.1.2 Modélisationaoustique du onduit voalet de latrahée . . . 38

2.1.2.1 Hypothèses . . . 38

2.1.2.2 Propagation des ondes . . . 39

2.1.2.3 Impédaned'entrée du onduitvoal,as d'un résonateur de setionuniforme . . . 40

2.1.2.4 Rayonnement en sortie du résonateur . . . 40

2.1.3 Modèles méaniques de ordes voales . . . 41

2.1.3.1 Modèlesdistribués, généralités . . . 42

2.1.3.2 Modèle àdeux masses . . . 42

2.1.3.3 Les dérivées/simpliationsdu modèle àdeux masses . . . 46

2.2 Traitements,Outils . . . 47

2.2.1 Analyse dynamique . . . 47

2.2.1.1 Disrétisation du système d'équations, résolution pas à pas 48 2.2.1.2 Propagation aoustique dans un modèle de onduitvoal disrétisé et onditions aux limitesdes résonateurs . . . . 49

2.2.2 Analyse de stabilité . . . 53

2.2.2.1 Calul des positions d'équilibre . . . 54

2.2.2.2 Linéarisation des équations du système . . . 55

2.2.2.3 Représentation d'état du système . . . 58

2.2.2.4 Analyse de valeurs propres du système . . . 59

2.2.2.5 Pression de seuil et fréquene fondamentale des osillations 60

(15)

3 Validation Expérimentale 63

3.1 Historique, maquettes utiliséeslorsdes travaux préédents . . . 64

3.1.1 Maquettes rigides,éoulementonstant . . . 64

3.1.2 Maquettes rigides,éoulementosillant . . . 65

3.1.3 Maquettes rigidesmobiles, éoulement onstant . . . 65

3.1.4 Maquette déformable, appliationsaux lèvres de tromboniste . . . . 66

3.2 Desription générale du dispositif expérimental. . . 67

3.2.1 Maquette de l'appareilphonatoire . . . 67

3.2.1.1 Leréservoirde pression . . . 67

3.2.1.2 Lesmaquettes de ordes voales. . . 68

3.2.1.3 Lesrésonateurs aoustiques . . . 72

3.2.1.4 Comparaisondesordresdegrandeursentrehumainetma- quette de l'appareilphonatoire . . . 73

3.2.2 Dispositif de mesures . . . 74

3.2.2.1 Mesures de lapression . . . 75

3.2.2.2 Mesures optiquesdu déplaement . . . 76

3.2.2.3 Aquisition des signaux provenant des apteurs . . . 77

3.2.2.4 Aquisition d'imagesprovenant de laaméra. . . 77

3.2.3 Protoole expérimental . . . 78

3.2.3.1 Amorçagedes osillations . . . 78

3.2.3.2 Régimeétabli . . . 80

3.3 Validationdes modèles théoriques . . . 81

3.3.1 Liensentrelesmaquettes etlesdesriptionsthéoriques del'appareil phonatoire . . . 82

(16)

voales. . . 83

3.3.1.3 Tableau Réapitulatif . . . 85

3.3.2 Eet du ouplage aoustique . . . 86

3.3.2.1 Mesure expérimentale de l'inuene de la harge aoustique 86

3.3.2.2 Préditionthéoriquedel'eetduouplageaoustique aval

et omparaisonmesures/théorie, modèle à deux masses . . 89

3.3.2.3 Préditionthéoriquedel'eetduouplageaoustique aval

et omparaisonmesures/théorie, modèle à une masse . . . 93

3.3.2.4 Conlusion sur l'eet du ouplage aoustique . . . 94

3.3.3 Inuene de la variationdes aratéristiquesméaniques . . . 95

3.3.3.1 Mesuresexpérimentalesdel'eetdelavariationdelapres-

sion interneP

. . . 96

3.3.3.2 Prédition théorique de l'inuene de la variation des a-

ratéristiques méaniques . . . 99

3.3.3.3 Inuenedu modèled'éoulementsurlespréditionsthéo-

riques . . . 101

3.3.3.4 Prise en ompted'une formeplus réaliste de la géométrie . 103

3.3.3.5 Conlusion sur l'eet de la variation des aratéristiques

méaniques . . . 105

3.3.4 Inuene de l'ouverture initiale . . . 106

3.3.4.1 Mesures de l'ouvertureinitiale aurepos . . . 107

3.3.4.2 Mesures des pressions de seuil et fréquene d'osillation . . 107

3.3.4.3 Préditions théoriquesdes pressions de seuil etfréquenes

fondamentales d'osillations . . . 109

3.4 Résumé de la partie. . . 110

4 Appliations: synthèse de voix et pathologies 113

(17)

4.1.1.1 Modèle soure-ltre . . . 114

4.1.1.2 Modèle ouplé aoustiquement . . . 115

4.1.2 Variation dynamiquedu onduitvoal:transitionentre voyelles . . 116

4.1.2.1 Transition "ontinue" entre deux ongurations géomé- triques . . . 117

4.1.2.2 Rééhantillonnagedes signaux . . . 118

4.2 Pathologiesvoales . . . 120

4.2.1 Généralitéssur lespathologies de la voix . . . 120

4.2.2 Asymétrie anatomique . . . 120

4.2.2.1 Protoole expérimental. . . 121

4.2.2.2 Pressionsde seuil etfréquenes fondamentales d'osillation 121 4.2.2.3 Analyse dynamique des eets de l'asymétrie . . . 123

4.2.2.4 Conlusion . . . 124

4.3 Perspetives pour lasynthèse de voix etl'étude de pathologies . . . 125

5 Conlusion 127 Bibliographie 129 A Grandeurs et notations utilisées 137 A.1 Paramètres géométriques . . . 137

A.1.1 Dénitionde plans de oupes . . . 137

A.1.2 Grandeurs géométriques dans lesplans de oupe . . . 137

A.2 Paramètres aérodynamiques . . . 138

A.3 Paramètres méaniques . . . 138

(18)

Modèle à deux masses 139

B.1 Considérations préliminaires . . . 140

B.1.1 Calul des oeients aratérisant lagéométrie . . . 140

B.1.2 Position du point de séparation de l'éoulement en fontion de la pente de la plaque 1 . . . 140

B.2 Cas d'un éoulementlaminaire,quasi-stationnaire, et sans visosité . . . . 141

B.2.1 Calul du débit . . . 141

B.2.2 Calul des fores de pression . . . 141

B.2.2.1 Calul de Fl h1 . . . 142

B.2.2.2 Calul de Fr h1 . . . 143

B.2.2.3 Calul de Fl h2 . . . 144

B.2.2.4 Calul de Fr h2 . . . 145

B.2.2.5 Calul des intégrales X v i+1 etW v i+1 . . . 146

B.3 Prise en omptedes eets visqueux . . . 148

B.3.1 Calul du débit . . . 148

B.3.2 Calul des fores de pression . . . 149

B.3.2.1 Calul de Fl h1 pois . . . 150

B.3.2.2 Calul de Fr h1 pois . . . 150

B.3.2.3 Calul de Fl h2 pois . . . 154

B.3.2.4 Calul de Fr h2 pois . . . 156

B.4 Prise en omptedes eets de l'inertie . . . 156

B.4.1 Calul du débit . . . 157

B.4.2 Calul des fores de pression . . . 158

B.4.2.1 Calul de Fl h1 inst . . . 159

B.4.2.2 Calul de Fr h1 inst . . . 160

B.4.2.3 Calul de Fl . . . 162

(19)

v

i+1

i j v

i+1 i j

C Fores de pression et débit glottique:

Modèle à une masse 167

C.1 Calul du débit . . . 168

C.2 Calul des fores de pression . . . 169

D Complément pour l'analyse de stabilité 171 D.1 Prise en omptede plusieurs modes aoustique du résonateuraval,etd'un mode du résonateur amont . . . 171

D.1.1 Modes supérieur du résonateur aval . . . 171

D.1.2 Modes aoustiques du résonateur amont . . . 172

D.2 Modèle àdeux masses . . . 173

D.3 Modèle àune masse. . . 175

E Calibration des systèmes de mesures 179 E.1 Capteurs de pression . . . 179

E.2 Calibration du système diode laser etphotodiode . . . 180

E.3 Calibration de la améra . . . 182

(20)
(21)

Introdution

1.1 Contexte général

La ompréhension des phénomènes omplexes quiinterviennent lors de la prodution

de sons voisés est néessaire pour pouvoir les reproduire dans le adre de la synthèse

de parole par exemple, mais surtout pour pouvoir intervenir (diagnosti, réparation, ré-

éduation, ...) dans le as de pathologies voales. Cette ompréhension peut passer par

diérentes approhes tellesquelesmesures sur l'humain,surl'animal,sur des maquettes,

etla modélisationdes phénomènesobservés. Les travaux présentés dans ette thèse sont

entrés sur l'étude de la phonation au moyen de modèles physiques. De tels modèles

visent à dérire les interations physiques, qui interviennent lors de la phonation, et qui

sont à l'origine de la prodution des sons voisés. Plus préisément, nous nous foalisons

sur la modélisationphysique des interations entre les ordes voales, l'éoulement d'air

provenantdes poumons,etlesrésonateurs aoustiques (trahée, onduitvoal). Nousdé-

rivons brièvement dans ette setion l'appareil phonatoire, et nous donnons les enjeux

de es travauxde reherhe dans le adreque nous avons déni.

1.1.1 Desription de l'appareil phonatoire

L'appareilphonatoire humain peut être vu omme trois entités interagissant les unes

ave les autres,voir gure1.1. Lapremière partie de l'appareilphonatoireest onstituée

par lespoumons.Il s'agit de deux organesthoraiques qui, outrele rle d'éhange d'oxy-

gène et de dioxyde de arbone entre le milieu extérieur (l'air) et le sang, onstituent un

réservoir de pression qui permet la réation d'un éoulement à travers la trahée et les

(22)

séquenes d'inspiration et d'expiration. C'est au ours de la phase d'expiration que les

sons voisés sont produits.

Fig. 1.1 Desriptionshématiquedu systèmephonatoirehumain. Imageextraitedu site

internet du National Caner Institute, http://visualsonline.aner.gov/

La deuxième partie de l'appareil phonatoire est onstituée par le larynx. C'est un

organe onstitué de artilages et de musles. Il joue un triple rle puisqu'il fait partie

des voies aériennes supérieures et partiipe don à la respiration. Il ferme aussi l'aès

à la trahée lorsque nous avalons des aliments, 'est la déglutition. Enn, 'est l'organe

de prodution des sons voisés. Il ontient en eet les ordes voales, qui sont un repli

des membranes muqueuses du larynx. Les ordes voales, représentées sur la gure 1.2,

sont struturées en ouhes d'épaisseur et de aratéristiques diérentes. La tension ou

le relâhement des diérents musles, auxquels les ordes voales sont reliées, provoque

le rapprohement ainsi que l'allongement de elles-i. Les aratéristiques méaniques

varient en fontion de la tension imposéeaux ordes voales. Sous l'eet de l'éoulement

d'airprovenantdespoumons,lesordesvoalessontdéformées,ettedéformationmodie

la hute de pression, les fores de pression s'en trouvent alors hangées. La variation de

es fores de pression ouplés à la déformation des ordes voales entraîne l'osillation

(23)

voales) onstitue lasoure aoustique du voisement. L'onde aoustique ainsi générée se

propage dans la troisième partie du système phonatoire: les résonateurs. Il s'agit plus

préisément du pharynx, de la avité buale et de la avité nasale, mais aussi de la

trahée. En eet, la trahée fait la jontion entre le larynx et les poumons. Les ondes

aoustiques peuvent s'y propager, ainsi que dans les poumons. Plusieurs modélisations

pour prendre en omptela trahée etles poumonsont été proposées ([60, 47,112℄).

Fig.1.2 Vuesen oupes des voiesaériennes supérieures.A gauhe,oupe globale(dans

leplan médio-sagittal)del'ensemble larynx,onduit voal,onduit nasal.Enbasà droite,

oupe des ordes voales (dans le plan axial). En haut à droite, zoom sur la oupe d'une

orde voale (dans le plan oronal). Image extraite de Satalo [82℄.

Les ondesqui se propagent dans lepharynx, la bouhe et laavité nasalesont rayon-

nées au niveau des lèvres et du nez. Le mouvement des artiulateurs que sont lalangue,

l'épiglotte,levélum,leslèvresetlamâhoire,modielaformedesrésonateursaoustiques

etdon letypede son émis. Ainsiest engendrél'ensembledes voyelles que peut produire

l'être humain.

1.1.2 Enjeux de e travail de reherhe

Les méanismes onduisant à la prodution des sons voisés sont dans leur ensemble

bienompris.Cependant,nous sommesenoreloinde pouvoiraratériseromplètement

haundes phénomènes, intervenant lorsde laphonation, etleurs interationsmutuelles.

De plus, la modélisation physique ne permet pas d'expliquer ou de prédire l'eet de

ertaines pathologies ou même de phonations partiulières. Ce travail de reherhe en-

tend don apporter des éléments pour améliorerlamodélisationetla ompréhensiondes

(24)

d'air provenant des poumonset lesrésonateurs aoustiques.

1.2 Des modèles de ordes voales et des degrés de li-

bertés

Lalittératureregorgede modèlespourdérireleomportementdesordesvoaleslors

de leur osillation.Dansette setion,noustentons d'enreenser quelques uns.Parordre

deomplexitédéroissante,'estàdireave unnombrededegrésdelibertéde plusenplus

faible, nous trouvons les modèles ontinus (type éléments nis, membranes, tuyaux ol-

labables, ...), lesmodèles distribués (type masse-ressort-amortissement). Lesinterations

ave l'éoulement d'air et les résonateurs aoustiques peuvent aussi être traitées de ma-

nièreplusoumoinsomplexes,dépendantdunombred'hypothèsessimpliatries.Enn,

nousmentionnonsl'existenedemodèlead-ho permettantladesriptiond'unphénomène

partiulier à partirde formules ad-ho obtenues par des observations expérimentales.

1.2.1 Modèles ontinus

Despubliationsréentes dénotentdes travauxoùlestissus onstituantlesordesvo-

ales sont déritspar laméthode des éléments nis. Ainsi,Hunter etol. ont déritdans

[48℄ unemodélisationen trois dimensionslesmouvementsd'abdutionetd'addutiondes

ordes voales. Cette modélisationprenait en ompte àla fois lesmusles, mais aussi les

artilagesentourant lesordesvoales.Latension des muslesmodélisés permettaitalors

la simulation des mouvements d'abdution et d'addution des ordes voales. L'objetif

d'unetelleétudeétaitde,parexemple,pouvoirexpliquerl'eetd'unetropfortetensiondes

ordesvoales,dufaitd'unepathologie,etparveniràdéterminerquefairepourremédierà

ettetension,dansleadred'unerééduationoud'uneinterventionhirurgiale.Demême,

les travauxde Oliveira Rosa etol. ([71℄) ontmontré la possibilitéde dérire l'osillation

des ordesvoales par une modélisationélémentsnis inluantledéplaement des ordes

voales[reprsentespartroisouhes("body";"ligament";"over")℄;lapriseenomptedelaollisionentrelesordesvoales;ainsiqueladesriptiondel 0

oulement:Lesrsultatsobtenusmontraientqu 0

unetellemodlisationreproduisaitorretementlesylesd 0

osillationsetnotammentledphasagevertialethorizonta lentrelesdiffrentespartiesdesordesvoales:Cependant ;lesli mit ationsi nhrente slamodlisa tionparlm entsfini speuventtrenotes:

lestempsdealul;quinessitentdefairedeshypothsessurletypedeomportementdeslments;maisaussilearatrenonlinairedesdonnesrelles;quidemeurentdliate sprdire:

Enamontdeesmodlisationsdetypelmentsfinis;nouspouvonstrouverd 0

autresmodlesontinus;telsquelesmodlesdetypesmembranes;utilissnotammentparPedleyetLuo([73℄)poursimulerleomportementdetuyauxollabablesavedesappliationsdessystmesauto

0 0 0

(25)

Depart leuromplexitéetleur oûtenterme detempsde alul,lesmodèles ontinus

sontenorepeuutilisés,laissantainsiunelargeplaeàl'utilisationdesmodèlesdistribués,

detypemasse-ressort-amortissement.Lenombrede degrésde libertépeut êtrelimitéren-

dant laaratérisationdes paramètres de ontrleplus aisée. Ave e type de modèle, les

ordes voales sont représentées par un ensemble de masses reliées au reste du "orps"

etentre elles par des ressorts de raideurlinéaireou non, etdes amortissements.Le mou-

vement de es masses peut être libre (trois dimensions de translations, et trois axes de

rotation), mais généralement, elui-i est limité à une ou deux diretions en translation,

ettout au plus une possibilité de rotation.

Ainsi,si nous souhaitions fairela transitionentre l'approhe éléments nis et l'approhe

modèlesdistribués, lemodèleàseizemasses telque déritparTitze ([97,98℄),puis repris

par Kob ([53℄) serait idéal. Ce nombre de masse permet une desription en trois dimen-

sionsdesosillationsdes ordesvoales.Plusieursmodesd'osillationstranversespeuvent

être simulés (dans le plan axial), ainsi que deux modes longitudinaux (dans le plan o-

ronal). L'avantage de ette omplexité est aussi son inonvénient, la détermination des

paramètresde masses,raideurs, etamortissementsn'est pas aisée.Nouspouvons ensuite

trouverdiérentsmodèlesave un nombre de massesréduites(inférieuràquatremasses).

Leplus utilisé de es modèles est le modèle à deux masses d'Ishizaka etFlanagan ([49℄),

dontl'objetifétaitlasynthèse deparole.L'avantage dee modèleétaitdepouvoirrepro-

duireledéphasageentrelespartieshautesetbassesdesordesvoaleslorsdel'osillation,

ettearatéristiqueétant typiqueduméanisme"M1". Denombreuses études, sebasant

sur ette modélisation, ont été réalisées, à la fois pour aratériser la voix normale et

ses diérentsregistres ouaratéristiques, mais aussi aratériser des pathologies voales

([91,66, 61,62,65,69, 55℄).Denombreuxdérivésde emodèleexistentousontomparés

àlui.Lemodèleàunemasseretardéeou"muosalwave"([5,92℄)permetlasimulationdu

déphasage vertial par un retard xe t

O

entre lesdeux masses, la dynamique du mouve-

mentétantaluléesuruneseulemasse.Lemodèleàunemasse"translatingandrotating"

de Liljenrants ([58℄)simulee déphasage en permettant àlamasse un mouvement selon

y et une rotation d'axe z. D'autres variations ont été proposées pour le modèle à deux

masses ([60, 74℄), dans le but notamment de prendre en ompte la position du point de

séparation de l'éoulement, puisque elle-i varie au ours du temps. Un des modèles les

plus simples est sans doute elui dérit par Flanagan et Langdraf ([34℄). Il s'agit d'un

modèle àune masse,ne pouvant osillerqu'en présene d'un résonateur aoustique, mais

qui fut utilisé par Flanagan et Langdrafpour étudier de manière simple l'inuene de la

valeur des paramètres méaniques (tension, amortissement) etaéroaoustiques (hute de

pressiontransglottique, impedane d'entrée du onduit voal) sur l'osillationdes ordes

voales etsur lesignal de parole ainsi synthétisé.

Entre les modèles à deux masses d'Ishizaka et Flanagan et à seize masses de Titze puis

(26)

reliée au reste du orps par deux ressorts et amortissements ayant deux diretions dif-

férentes, formant un angle de 90 o

en position initiale. Le mouvement de la masse peut

suivre deux diretions, elle de l'éoulement et elle perpendiulaire à l'éoulement, e

qui rend aessible la desription de plusieurs modes d'osillations. Nous pouvons par

ailleurs noter le modèle dérit par Horaek et ol. ([45℄), améliorant elui dérit préé-

demment par Horaeket Sve ([46℄), etdont une variationa été utiliséepar Sidlof([90℄).

Il onsiste en un modèle à trois masses d'une moitié de larynx (hémilarynx). Deux des

trois masses, dont l'alignement est imposé, sont reliées au reste du orps par un ouple

ressort-amortissement.L'ensembleestinlusdans unvolumedéformablequipermetd'in-

lure un modèle de Hertz pour la ollision de la orde voale ave l'axe de symétrie lors

de l'osillation. Enn, nous notons le modèle dérit par Boersma ([15℄). L'ensemble du

systèmephonatoireyestmodéliséparunensembledemassesreliéesentre ellesetaureste

du "orps"par des ressorts.

En terme de degré de liberté, nous noterons don que lamajoritédes modèles distribués

aun nombre de degréde libertéégal àdeux, e qui sutpour prédireledéphasage entre

les parties haute et basse des ordes voales. Les modèles plus omplexes permettent de

rendreomptedemodesd'osillationsplusomplexesommeparexemplelesmodesd'os-

illations transverses. Le modèle à une masse néessite quant à lui un ouplage ave les

résonateurs aoustiques pour produire des osillations. Nous retiendrons don que parmi

les modèles distribués, 'est le modèle à deux masses d'Ishizaka et Flanagan, et ses dé-

rivées, qui est le plus utilisé pour dérire l'osillation des ordes voales, à la fois pour

des raisons de omplexité réduite, ainsi que pour ses apaités à dérire de nombreux

phénomènes.

1.2.3 Les interations ave l'éoulement et les résonateurs aous-

tique

Conjointement aux desriptions théoriques des ordes voales, des modèles d'éoule-

mentglottiqueetdesmodèlesdepropagationaoustiqueontétémisen oeuvre.Defait,ils

ontpermisde mieuxdérirelesinterationsentre l'éoulement,lesstruturesdéformables

et lesrésonateurs aoustiques.

Laplupart des modèlesdistribués quenous avons déritsi-dessus sont ouplésàun mo-

dèle d'éoulement simple du type Bernoulli stationnaire, ave ou sans reouvrement de

pressionaprès lepointdeséparation de l'éoulement.Néammoins,des modélisationsplus

omplexes, basées sur la résolution des équations de Navier Stokes ave moins d'hypo-

thèses simpliatries, ont été proposées. L'appliation de la théorie des ouhes limites

à la desription de l'éoulement glottique ([41, 110℄) est sans doute l'un des apports les

plus importants. De même, la prise en ompte d'un point de séparation de l'éoulement

(27)

numériques des équations de Navier Stokes ([90, 71℄, permettent de pousser plus loinla

modélisationde l'éoulement, avant etaprès le point de séparation, en tenant ompte de

ladissipation par turbulene.

De même, la propagation dans les résonateurs aoustiques ainsi que le rayonnement au

niveau des lèvresetdu nez ontété largement étudiésave desmodélisationsde omplexi-

tés diverses. Pour les appliations de synthèse, l'utilisation d'une équivalene életrique

de type ligne de transmission est très répandue ([10, 28℄). L'utilisationde lois de propa-

gation linéaire à une dimension ([51, 72℄) est aussi ourante. Par ailleurs, des modèles

plus omplexes(propagation en trois dimensions, prise en ompte d'unmodèleomplexe

de rayonnement au niveau des lèvres, ...) ont été dérits, par exemple dans le adre de

pathologies ([104℄).

La desription de l'éoulement et de la propagation aoustique est primordiale puisque

de part leurs interations ave les strutures déformables (ordes voales), ils générent

l'auto-osillationde elles-i.

1.2.4 Modèles paramétriques

Par ailleurs nous pouvons noter l'existene d'un ertainnombre de modélisations ad-

ho basées sur l'établissement de loi de omportementen fontion d'observations expéri-

mentales. AinsiTitze([99℄)adérit uneparamétrisationde l'aired'unesetionglottique,

de la surfae de ontat entre les ordes voales ainsi que de l'onde de débit lorsde l'os-

illationdes ordesvoales. Unetelle paramétrisationaensuite été utiliséepar Shroeter

etCranen([88℄) ave unobjetifd'appliationàlasynthèseartiulatoire.Unmodèlema-

thématique de débitglottique etsadérivée est ouramment utiliséen synthèse de parole,

ils'agit du modèle de Fant etol. ([30℄), dont une variationa été expliitée par Veldhuis

([109℄). Les relations entre la distribution de pression et le débit ont été étudiées aux

moyens demultiplesmaquettes parShereretol.([85,86,83,84℄).Desloispolynomiales

variantenfontion del'anglede divergene de lagéométrieglottiqueontpu être établies.

D'autres types de modèlesparamétriques peuvent être mentionnés,telqueelui de Titze

et ol. ([100℄) qui permet la prédition des pressions sous-glottiques d'amorçage des os-

illationsen fontion de paramètres tels que laonguration géométrique préphonatoire

des ordes voales. Une extension à ette modélisation, reliant la pression de seuil à la

fréquene d'osillation,a été présentée par Luero etKoenig ([67℄).

Ces modèles paramètriques permettent de dérire ertains phénomènes dans des situa-

tions préises. Ils montrent ependant rapidement leurs limitesen as de fortevariabilité

(28)

Parallèlement aux modéles théoriques, des dispositifs expérimentaux ont été mis en

plae, donnant la possibilité d'avoir aès à des grandeurs pertinentes. De nombreux

moyens de mesures sur l'humain existent, de même que de nombreuses maquettes re-

produisant ertaines aratéristiques de l'appareilphonatoirehumain.L'objetif de l'uti-

lisation de données expérimentales est double. Elles permettent d'une part d'aquérir

des onnaissanes sur lefontionnementde l'appareilphonatoire et plus préisément des

ordes voales, etd'autre part de validerles desriptions théoriques.

1.3.1 Des mesures sur l'humain

Laonnaissanequenouspossédonsaujourd'huisurlesordesvoalesetleurfontion-

nement est en grande partieliéeaudéveloppement d'outilsde mesures sur l'humain.Ces

données expérimentalessontaussi labasedes raisonnementsonduisant àl'établissement

des modèles théoriques. Les données expérimentales peuvent être obtenues soit par des

mesures in-vivo,soit par des mesures in-vitro (sur des larynxexisés par exemple).

Les mesures in-vivo peuvent être de deux types. Le premier type est onstitué par les

mesures non invasives. La mesure ne perturbe pas la prodution des sons par le sujet.

Danse adre,lesmesures peuventportéessur lapressionaoustique rayonnéeauniveau

des lèvres,etdonsur l'étudedesignal deparole.Ceipeutonduire aussiàl'estimation,

par ltrage inverse, de la fontion de transfert aoustique du onduit voal ou du débit

glottique([22℄).D'autres mesures noninvasivessontpossibles,ommepar exemplel'éle-

troglottographie(EGG),quionsisteenlamesuredelaondutivitédularynx.Lors dela

fermeturedesordesvoales,laondutivitéaugmente,etellediminuelorsdel'ouverture.

Lesylesglottiquespeuventainsiêtrereonstitués.Desétudesontainsipuêtreréalisées,

notamment pour aratériser la soure glottique lors de la prodution de voix hantées

([38℄). Nous pouvons aussi mentionner l'utilisationdu masque de Rothenberg, plaé sur

la faedu sujet, pour mesurer lesparamètres de l'éoulement ([44℄.

Lesmesures invasivesonsistent enl'introdutiondedivers apteursen despointslés du

sujet. Ainsi, des apteurs de pressions peuvent être plaés dans les voies aériennes supé-

rieuresdes sujets ([21, 20℄).Cela donneaèsà des grandeursnon mesurablesde manière

non invasive, mais perturbe quelque peu la prodution de parole. La visualisation des

ordes voalesaquantàelleété rendue possiblepar l'utilisationde l'endosopierigideou

delabrosopie,oupléeàundispositifd'aquisitiond'imageparaméraultrarapide,ky-

mographique([94,95℄),oubienune aquisitionstrobosopique([93,81℄).D'autres études

ont par exemple permis de déterminer in-vivo lesaratéristiques méaniques des ordes

voales ([50,93℄).

(29)

toire,ave l'inonvénientquelestissusutilisésnesontpasvivants.L'éoulementglottique

a ainsi pu être étudié ([2℄) en fontion de la tension méanique exerée sur les ordes

voales exisées.D'autres travauxont permis de mieux onnaîtreles aratéristiquesmé-

aniquesdes ordes voales ([4, 17℄).

Lesmesures surlestissushumains(ouanins),qu'ellessoientréaliséesin-vivo ouin-vitro,

ont don permis d'aroitre la onnaissane sur le fontionnement des ordes voales et

leursinterationsave l'éoulementetlesrésonanteurs aoustiques.Cependantlemanque

dereprodutibilitéetde ontrle,notammentpour lesmesures réaliséesin-vivo,peut être

un problèmequi aonduitàune utilisationroissantede maquettes simplesmais ontr-

lables etreprodutibles.

1.3.2 Des maquettes

Nous pouvons trouver dans la littérature de nombreux dispositifs expérimentaux in-

vitrobaséssurdesrépliquesméaniques.Ainsi,desmaquettesrigidesontétéutiliséespour

étudierl'éoulementd'air, Van den Berg etol. [106℄,Sherer et ol. [86℄, Gaunet ol.

[35℄, Gaunet Liljenrants[36℄, Sherer et Guo [83℄, Sherer et ol. [84℄, Pelorson et ol

[74,75℄.Lamesurepréiseetreprodutibleeetuéesur esdiérentsdispositifsapermis

de aratériser l'éoulement dans un grand nombre de ongurations géométriques que

l'on retrouve dans la réalité lors de l'osillationdes ordes voales. De même, l'inuene

du déplaement des parois et de la déformation des strutures sur l'éoulement a été

étudiée grâe à des maquettes de larynx rigides et mobiles (Kiritani et ol. [52℄, Barney

et ol. [12℄, Alipour et Sherer [3℄, Deverge et ol. [26℄) ouauto-osillantes ([90℄). Enn,

le phénomène d'osillations auto-entretenues a pu être étudié au moyen de maquettes

déformables (Titze etol. [101℄, Chan etol. [18℄, Thomson etol. [96℄).

1.3.3 Pour valider les desriptions théoriques

Les dispositifs expérimentaux ont un rle double. Ils peuvent notamment servir à

quantier les phénomènes intervenant lors de la prodution de parole. Mais ils peuvent

aussi servir à déterminer les paramètres de ontrle des modèles théoriques, puis à vali-

der expérimentalement les préditions théoriques obtenues ave les modèles. Le shéma

sientique qui devrait être suivi est don le suivant: observations expérimentales don-

nant lieu à une modélisation, quantiation et paramétrisation des modèles théoriques,

validation expérimentale des omportements prédits par le modèle, le tout amenant à

uneompréhension globaledes phénomènes.Nousonstatons quedans unegrandepartie

de la littérature, les diérents points de e shéma sont disjoints. C'est pourquoi nous

(30)

par le modèle, pour en proposer des appliations.

1.4 Objetif et plan de la thèse

Lestravauxeetuéstoutaulongdeettethèseontpourobjetifdetesterexpérimen-

talement lavalidité d'undes modèlesméaniques de ordes voalesle plus utilisédans la

littérature: le modèle à deux masses. Ce modèle est testé, dans le adre de ses intera-

tionsavedesdesriptionsthéoriquesdel'éoulementd'airetdesrésonateursaoustiques,

grâe à plusieurs maquettes et un dispositif de mesures. Ce hapitre d'introdutionnous

a permis de nous situer en terme de omplexité parmi les desriptions des phénomènes

intervenantlorsde laphonation.Lesdesriptionsthéoriques, quenousherhons àtester,

sont à la base de ette pyramide de la omplexité. Il s'agira don de savoir si elle est

malgrétout susante pour être valide.Dans leseond hapitre,nous nous emploieronsà

détaillerladesriptionthéoriquede l'intération uideparois,quia lieulorsde laphona-

tion, parlesmodèlesàuneetdeux massesde ordesvoalesouplésàdes desriptionsde

l'éoulement d'air et des résonateurs aoustiques. Des outils d'analyse de la desription

théorique, donnant aès àdes paramètres pertinents en parole seront également dérits

dans e hapitre. Letroisièmehapitredonnera lieud'unepart àla desriptiondu dispo-

sitif de mesures et des maquettes de ordes voales. D'autre part, nous omparerons les

données expérimentaleset lespréditionsthéoriques, en fontion de plusieursparamètres

(inuene du ouplage aoustique, des variations de aratéristiques méaniques et géo-

métriques). Enn le quatrième hapitre présentera deux appliations de l'utilisation de

la desriptionthéoriqueprésentée etdu protoole de validationexpérimentale de elle-i:

appliations à lasynthèse de parole età l'étudede pathologiesde lavoix.

(31)

Théorie

Commenousavonspulevoirdanslapartieintrodutive,lesinterationsomplexesdes

ordesvoales avel'éoulementd'airprovenantdes poumonsetlesdiérentsrésonateurs

peuvent être modélisées de multiples manières, faisant intervenir un ou plusieurs, voire

une innité, de degrés de liberté. L'objetif de ette thèse est de tester la validité de

quelques-unes des inombrables desriptions théoriques des interations intervenant lors

de la produtionde sons voisés. Nous allons don expliiter des modèles qui permettent

une bonne desription de la réalitéave leminimum de degrés de liberté.

2.1 Desription théorique

Shématiquement, les interations qui ont lieu lors de la prodution de sons voisés

peuvent être shématisées omme sur la gure2.1.

Fig. 2.1 Desription shématique des interations uides parois dans le onduit voal

(32)

mènesréels. Lesparoisdéformablesonstituées par lesordesvoales subissentdes fores

de pression liées à l'éoulement d'air provenant des poumons. Sous l'eet de es fores

les ordes voales sont déformées, e qui modie l'éoulement d'air. Les fores de pres-

sion s'en trouvent modiées et ainsi, sous ertaines onditions d'ouverture initiale et de

tension des ordes voales, elles-ientrenten osillation([100℄).L'onde aoustique ainsi

générée se propage dans les onduits voal et nasal pour être rayonnée au niveau des

lèvres etdunez. Elleestaussi rééhie, etvientparonséquentmodierlahute depres-

sion au niveau de la glotte et don les fores de pression. Cette desription shématique

permet notamment de déoupler le traitement du problème. Ainsi, nous allons détailler

des desriptions théoriques de haune des parties de latriple interation des modèles de

diérentes omplexités.

2.1.1 Desription de l'éoulement

Nousdérivons,dansettesetion,l'éoulementd'airàtraversun modèlegéométrique

des ordes voales. Après une desription et une justiation du hoix du type de géo-

métrie pour modéliser la glotte, nous dénirons les nombres aratéristiques assoiés à

l'éoulementquipermettentde hoisirlesdesriptionsadaptées ànotredomained'étude.

Nous détaillerons enn les desriptions théoriques de l'éoulement que nous utiliserons

tout au long de ette thèse.

2.1.1.1 Géométrie du modèle théorique de ordes voales

Nousavons hoisi de travailleren deux dimensions dans le plan "oronal". La glotte,

analentrelesdeuxordesvoales,estainsi onsidéréeommeuneonstritiondontnous

dérivons la géométrie dans un plan.

Fig. 2.2 Exemple de yle glottique dérit à l'aide du modèle d'Ishizaka et Flanagan.

[a℄ ouverture de la glotte ave une onguration onvergente. [b℄ ouverture maximale. [℄

fermeture de la glotte ave une onguration divergente. [d℄ ouverture minimale ave ou

(33)

ordes voales (selon un veteur normal au plan). Cette hypothèse est souvent utilisée

dans la littérature et notamment par tous eux qui utilisent le modèle à deux masses

d'IshizakaetFlanagan[49℄,telqu'ilest déritsurlagure2.2, etplusgénéralement pour

lesmodèlesdistribuésdeordesvoales.Lesdeuxmassesretangulairesquionstituente

modèlepermettentde reproduirelesdiérentes géométriesdelaglottelorsdel'osillation

des ordes voales: mouvement d'ouverture de la glotte ave une onguration onver-

gente, ouverture maximale,mouvement de fermeturede la glotte ave une onguration

divergente, ouverture minimaleave ousans ontat, démarrage d'un nouveau yle.

De même que Lous et ol. [60℄, Vilain [110℄, et Pelorson et ol. [74℄, nous avons préféré

utiliserunegéométrieontinueplusprohedelaréalitémaispermettantaussil'utilisation

demodèlesd'éoulementdontlarésolutionpeutêtreanalytique.Cettegéométrieestdon

onstituée de trois "plaques" omme lemontre la gure 2.3. Cela permet notamment de

prendre en ompte un point de séparation de l'éoulement mobile sur la géométrie au

ours de l'osillation des ordes voales. La néessité de dérire un point de séparation

mobileetnon xesur lagéométrie, ommedans leas de lamodélisationdes lèvres d'un

tromboniste([24, 1℄), aété expliité par Vilain ([110℄).

Fig.2.3 Modèle géométriquede laonstritionglottique. Constitué de trois plaques par

orde voale

Nousdénissonslesgrandeursassoiéesàettegéométrie.Nousutilisonsquatrepoints

d'absisse pour laposition sur l'axeX des plaques: x

0

orrespond àl'entrée de laglotte,

x

1

à la n de la première plaque, x

2

à la n de la seonde plaque, et x

3

à la n de la

glotte.Demême,àhaune dees absisses orrespondentdeux ordonnéesy

ri ouy

l i (une

pour haque ordevoale,rpourelle de droite,etl pour ellede gauhe) etune hauteur

d'ouverture: h ,y ety orrespondentà l'entrée de laglotte,h , y ety àlan de la

(34)

2 r2 l 2 3 r3 l 3

glotte. Cela ajoute ainsi une ontinuité dans la desription d'un yle glottique, omme

le montre lagure 2.4.

Fig. 2.4 Exemple de yle glottique dérit à l'aide d'une géométrie à base de plaques.

[a℄ ouverture de la glotte ave une onguration onvergente. [b℄ ouverture maximale.

[℄ mouvement de fermeture de la glotte ave une onguration divergente. [d℄ ouverture

minimale ave ou sans ontat

Nous envisagerons aussi une extension à une desription en trois dimensions. Nous

disrétisons pour elalessetionsde glottedansleplan axialommeindiquésur lagure

2.5. Nous pouvons alors envisager diérentes formes de la onstrition glottique dans le

plan axial:retangulaire(forme de base), elliptique,ou elliptiqueinversée (l'inversionou

non de l'ellipsedépend desouverturesdéniessur lesbords). Chaunedes tranhes obte-

nues (dans le plan oronal) peut alors être traitée omme préédemment. Le traitement

théorique de ette extension est détaillée à la setion 2.2.3. L'eet de l'extension à trois

dimensions sera analysé au hapitre 3.

Fig. 2.5 Exemple de disrétisation d'une géométrie de base (setions retangulaires) de

la glotte dans leplan axial. Exemple ave géométrie elliptique et elliptique retournée.

2.1.1.2 Hypothèses et nombres aratéristiques

Compressibilité de l'éoulement

La ompressibilitéd'un éoulement d'air peut être déterminée par le arré du nombre

de Mah,M ,déni par:

(35)

M

a

=

(2.1)

oùv est lavitesse de l'éoulement d'air, est la vitesse de propagation du son.

Les vitesses aratéristiquesde l'éoulement d'air, dans laglotte, nous permettent de

supposer son inompressibilitéave M

a

'o(10 2

).

Laminarité ou turbulene de l'éoulement

Pour un éoulement d'air dans un ylindre, nous pouvons déterminer approximative-

ment le aratère laminaireouturbulent en alulant lenombre de Reynolds,R

e ,

R

e

= vd

(2.2)

où est la masse volumique du uide, v est la vitesse de l'éoulement, d le diamètre du

ylindre onsidéré, etle oeient de visosité inématique du uide,ii l'air.

Pour des valeurs faibles du nombre de Reynolds, l'éoulement peut être onsidéré

ommelaminaire.Latransitionentreunéoulementlaminaireetunéoulementturbulent

sesitue entre R

e

=2000 et R

e

=3000, mais ette limiten'est en réalité pas bien dénie.

Eneetdes éoulementsont pu être observés ommelaminairesmais ave un nombre de

Reynolds plus élevé. Il s'agit don d'uneindiationsur letype d'éoulement.

Instationnarité de l'éoulement

Le nombre de Strouhalpermetde hirer les eets de l'inertiede l'éoulement.

S

r

= fL

v

(2.3)

où f est la fréquene d'osillation des ordes voales, v est la vitesse de l'éoulement, L

est une longueur aratéristique du système.

Si, lorsde l'osillationdes ordes voales, laglotte est susamment fermée, leseets

de l'inertiene pourrontpas être négligés.Danslesautres as, l'éoulementsera onsidéré

(36)

ompressible

Nous faisons l'hypothèse, omme ela avait été fait par Vilain ([110℄), que l'éoule-

ment d'air à travers la glotte est dérit par les équations de Navier-Stokes (2.4) et de

onservation de lamasse (2.5):

~v

t

=

~

rp+

~

r 2

~

v

~v

~

r

~v (2.4)

p

t

+

2

rv =0 (2.5)

où est la masse volumique du uide, v est la vitesse de l'éoulement, p est la pression

de l'éoulement, d le diamètre du ylindre onsidéré, et le oeient de visosité iné-

matique du uide.

Il s'agit d'équations aux dérivées partielles non-linéaires. Pour la résolution, des hy-

pothèses doivent être formulées.

2.1.1.4 Desriptions de l'éoulement utilisées dans le adre de nos travaux

Ilesttoutd'abordsupposé l'existened'unpointde séparationdel'éoulementmobile

sur ladeuxième plaque de lagéométrie que nous avons dérite (voir gure2.6). A partir

de e point d'absisse x

s

l'énergie inétique de l'éoulement est diusée par turbulene.

La position x

s

de e pointde séparation peut être déterminée dans ertains as analyti-

quement ([74℄), expérimentalement (méthode de Thwaites dans [87℄), ou par un ritère

ad-ho([111℄).

Résolution de l'équation de Von Karman par la méthode de Thwaites

Dans le as où il est onsidéré quasi-stationnaire et isentropique (en fontion des

nombres adimensionnelsdénisi-dessus), l'éoulement peut être séparé en deux parties.

Dans la partie entrale de l'éoulement, elui-i est supposé parfait et unidimensionnel.

Ladeuxièmepartieestlaouhe limite,prohe desparoisde laglotte.L'éoulementyest

visqueux etbidimensionnel.Il y aontinuité de lavitesse etde l'aélérationtangentielle

entre lesdeux partiesde l'éoulement.

Dans la partie parfaite de l'éoulement, la résolution du système amène à l'équation de

Bernoullistationnaire.Danslaouhelimite,sousleshypothèsesd'égalitéentrelestermes

onvetifs et visqueux, e sont les équations de Prandtl qui sont obtenues ([87℄). L'inté-

(37)

Nous utilisons le ode érit par Vilain ([110℄), qui utilise la méthode de Thwaites pour

résoudre ette équation.D'après Vilain,ette méthode est équivalenteà une méthode de

Pohlhausen d'ordre 3([74℄, [41℄).

Equation de Bernoulli Stationnaire

Sous l'hypothèse d'unéoulementoùlaouhe limiteaune épaisseur négligeable,nous

pouvons dérire la relation entre vitesse de l'éoulement en un point de la onstrition

glottiquepour t donnéet pressionpar l'équation de Bernoulli stationnaire:

V(x;t) 2

2

+P(x;t)==te (2.6)

ave V(x,t) la vitesse de l'éoulement d'air en un point d'absisse x, au temps t, P(x,t),

lapression de l'éoulement, lamasse volumique de l'air.

Fig. 2.6 Position du point de séparation en fontion de la géométrie du modèle. [a℄

glotte onvergente,le point deséparation se situe àlan de ladeuxièmeplaque. [b℄ glotte

divergente, ave 1:2h

1

>h

2

, lepoint de séparationse situe à lande la deuxièmeplaque.

[℄glottedivergenteave1:2h

1

<h

2

, lepointdeséparationse situesurladeuxièmeplaque

ave h

s

=1:2h

1

CommedéritparVilainetol.[111℄,leritèredeséparation estiiun ritèread-ho.

(38)

de l'éoulementest situéà lan de ladeuxièmeplaque. Enongurationdivergenteave

1:2:h

1

>h

2

,lepointdeséparation estaussisitué àlande ladeuxièmeplaque.Enn,en

ongurationdivergenteave 1:2:h

1

<h

2

,lepointde séparationest situésur ladeuxième

plaque ave h

s

=1:2:h

1 .

L'équation 2.6 est alors valable entre l'origine de la onstrition glottique (x

0

;h

0 ), où

l'éoulementaunepressionégaleàlapressionsous-glottiqueP

sub

,etlepointdeséparation

de l'éoulement (x

s

;h

s

). Du point de séparation jusqu'à lan de la géométrie (x

3

;h

3 ), la

pression est égale à la pression supra-glottique P

supra

. Sous l'hypothèse d'un éoulement

laminaire, le débit glottique peut être onsidéré omme onstant à t donné lelong de la

géométrie glottique, de x

0

jusqu'au pointde séparation.Nous avons alors:

1

2 U

g (t)

2

L 2

g

H(x;t) 2

+P(x;t)=te (2.7)

Nous pouvons alors aluler le débit U

g

en fontion de la géométrie et de la hute

de pression P = P

sub P

supra

entre l'entrée de la onstrition glottique et le point de

séparation:

1

2 U

g (t)

2

L 2

g H(x

0

;t) 2

+P

sub

= 1

2 U

g (t)

2

L 2

g H(x

s

;t) 2

+P

supra

(2.8)

ainsi:

U

g

(t)=sign(P)L

g v

u

u

t

2P

1

H(xs;t) 2

1

H(x0;t) 2

(2.9)

Unefois e débitalulé, nous pouvons alors en déduire ladistribution de pression le

long de lagéométrie de laonstrition glottique2.10:

P(x;t) = P

sub +

1

2 U

g (t)

2

L 2

g

1

H(x;t) 2

1

H(x

0

;t) 2

si x<x

s

P(x;t) = P

supra

si x>x

s

(2.10)

Prise en ompte des pertes par visosité

Lors du mouvement des ordes voales, les dimensions de la onstrition peuvent être

tellesquenousnepouvonsplusnégligerlespertesduesàlavisositédel'éoulement.C'est

notamment le as lorsque la onstrition glottique est presque fermée, tel que dérit par

Vilain [110℄. Nous avons hoisi de prendre en ompte les eets visqueux de l'éoulement

(39)

unesetiondelagéométrieglottique.Letermeorretifobtenutendàmodierl'équation

2.10 de la façon suivante:

P(x;t) = P

sub +

1

2 U

g (t)

2

L 2

g

1

H(x;t) 2

1

H(x

0

;t) 2

+ 12U

g (t)

L

g Z

x

x

0 1

H(x;t) 3

dx si x<x

s

P(x;t) = P

supra

si x>x

s

(2.11)

où est le oeientde visosité inématique.

Nous ontinuons de onsidérer que la pression est onstante et égale à P

supra après

le point de séparation de l'éoulement. L'équation 2.11 appliquée en x = x

s

permet de

alulerledébit à l'instantt en fontion de lagéométrie et de lahute de pression. Nous

avons en eetune équation du seond degré. Son disriminantvaut:

=

12

L

g Z

x

s

x

0 1

H(x;t) 3

dx

2

+ 2

L 2

g

( 1

H(x

s

;t) 2

1

H(x

0

;t) 2

)(P

sub P

supra )

(2.12)

Pour un disriminant positif,nous obtenons la valeur du débit glottique suivante:

U

g (t) =

12

L

g R

xs

x

0 1

H(x;t) 3

dx

1

H(x

0

;t) 2

1

H(x

s

;t) 2

+ s

12

L

g R

x

s

x

0 1

H(x;t) 3

dx

2

+ 2

L 2

g

1

H(x

s

;t) 2

1

H(x

0

;t) 2

(P

sub P

supra )

1

H(x

0

;t) 2

1

H(x

s

;t) 2

(2.13)

Prise en ompte des eets de l'inertie de l'éoulement d'air

(40)

tion de Bernoulliinstationnaireave letermeorretifde Poiseuille ajoutéauparagraphe

préédent. Ainsil'équation 2.11 devient:

P(x;t) =P

sub +

1

2 U

g (x

0

;t) 2

L 2

g

1

H(x;t) 2

1

H(x

0

;t) 2

+ 12U

g (t)

L

g Z

x

x

0 1

H(x;t) 3

dx

+

L

g

t

U

g (t)

Z

x

x

0 1

H(x;t)

;dx

si x<x

s

P(x;t) =P

supra

si x>x

s

(2.14)

Le alul du débit à partir de la hute de pression P = P

sub P

supra

n'est ii plus

trivial,puisqu'ilfaitinterveniruneéquationdiérentiellenonlinéaire.Cependant,diverses

hypothèsesnous permettrontd'obtenirune valeur approhéedu termed'inertie, de façon

àaéderàune valeurdudébitetsadérivée.Ledétaildees alulsestdonnéenannexe.

2.1.2 Modélisation aoustique du onduit voal et de la trahée

Nousnousfoalisonssurlaprodutiondesonsvoisésetpluspréisémentsurlaprodu-

tiondes voyellesorales.Lesdeux résonateursaoustiques dontnousallonstenirompteet

proposer une modélisationsont leonduit voaletlatrahée. Leouplage entre la glotte

et les résonateurs aoustiques sera lui aussi envisagé, puisqu'il a été montré que elui-i

pouvait avoir une inuene forte [60, 102℄, notamment sur les pressions de seuil d'osil-

lation, et don que la modélisation soure ltre lassiquement utilisée pour la synthèse

de parole par modèle physique [27℄ est insusante. Après avoir détaillé les hypothèses

permettant lamodélisationaoustique des résonateurs, nous dérirons l'impédane d'en-

trée des résonateursdans leas de résonateurde setionuniforme,quiserontnotamment

utilisés dans la partie 2.2.2. Nous dérirons ensuite le phénomène de propagation dans

un onduit voal disrétisé (utilisation dans la partie 2.2.1), puis les onditions limites

(rayonnementen sortie des résonateurs).

2.1.2.1 Hypothèses

Du fait de ses dimensions etde la gammedes fréquenes étudiées, la glotte peut être

onsidéréeommeunesoureaoustique ompate.Conernantlapropagationdes ondes,

(41)

utuationsde pressionest négligeabledevant la pressionatmosphérique.

2.1.2.2 Propagation des ondes

Sous es hypothèses, nous pouvons érire les équations reliantla pression aoustique

p(x;y;z;t) et la vitesse aoustique v(x;y;z;t) de l'air dans lequel les ondes se propagent.

Ainsi,nousérivonsl'équationde onservationdelamasse2.15etl'équationd'Euler2.16:

p

t

+

2

rv =0 (2.15)

rp+ v

t

=0 (2.16)

En ombinantes deux équations, nous obtenons l'équation d'onde suivante:

r 2

p 1

2

2

p

t 2

=0 (2.17)

Noussupposons queles ondessont planes,que lesfrontsd'ondes sedéplaent dansla

diretionx, telqu'indiqué sur la gure 2.7.

Fig. 2.7 Propagation retiligne d'une onde dans un onduit de setion uniforme A et

de longueur L, ave pour diretion de propagation l'axe des x.

A l'intérieur d'un tube de longueur L et de setion A, pour 0 < x < L l'équation

d'ondeadmet alors pour solution:

p(x;t)=p +

t x

+p

t+ x

(2.18)

(42)

où p (resp. p ) est l'onde de pression progressive (resp. régressive).

De même, puisque nous onsidèrons un onduit de setion uniforme, on obtient une

équation analoguepour ledébit aoustique u(x;t):

u(x;t)= A

p

+

t x

A

p

t+ x

(2.19)

2.1.2.3 Impédane d'entrée du onduit voal, as d'un résonateur de setion

uniforme

Nous nous plaçons dans le as d'un résonateur de setion uniforme S et de longueur

L, qui peut être en quelque sorte onsidéré omme le onduit voal disrétisé le plus

simple possible. A l'origine du résonateur (en x = 0), se trouve la soure aoustique, la

onstrition étant onsidérée omme une paroi d'impédane innie. A l'autre extrémité,

en x=L,l'onde aoustique est rayonnée, ave une impédane de rayonnement Z(L) qui

varieraselon que l'on modélise leonduit voaloula trahée.

Nousalulons alors l'impédane d'entrée du résonateur.

Z(x=0)= p(0)

v(0)

=

Z(L) 1+e 2ikL

+ 1 e

2ikL

Z(L)( 1 e 2ikL

)+(1+e 2ikL

)

(2.20)

ave la vitesse du son, k =

!

ave ! lapulsation

Cettedesriptiondansledomainefréquenieldel'impédaned'entréeserautiliséedans

lapartie2.2.2,oùnous séletionneronsuniquementunnombrerestreintde résonanesde

ette impédane, e qui équivaut à ne prendre en ompte queles n premières résonanes

aoustiques. Si nous n'en séletionons qu'une seule, nous sommes dans le as dérit par

[59, 24℄.

2.1.2.4 Rayonnement en sortie du résonateur

Le modèle de rayonnement en sortie du résonateur que nous avons hoisi dépend

de la nature du résonateur (trahée ou onduit voal). Dans le as du onduit voal,

elle orrespond à elle d'un piston rayonnant dans un plan [70℄. Nous utiliserons soit

l'expression exate 2.21 soitl'approximation basse fréquene 2.22.

Z(L)= p(L)

=

1 J

1 (2ka)

+S

1 (2ka)

(2.21)

(43)

1 1

d'ordre1, k=

!

ave ! lapulsation.

Z(L)= p(L)

v(L)

=

1

2 (ka)

2

+i 8ka

3

(2.22)

L'impédane de rayonnement en sortie du résonateur amont(trahée) est donnée par

2.23. Cette expression est déterminée à partir de la desription basse fréquene d'un

résonateur de setion uniforme, faite par Piere dans [77℄. L'impédane de rayonnement

est alors

Z(L

t )=

R e 2ikLt

+1

R e 2ikLt

1

(2.23)

où R =

0:91+

0:1!:a

1:841:

+11

!:a

1:841:

1:2

est le oeient de réexion, L

t

la longueur du

résonateur aval ("trahée").

2.1.3 Modèles méaniques de ordes voales

Malgréd'importantesavanéesdansedomaine,lessimulationsnumériquesde lapho-

nation,basées sur lamodélisationpar éléments nis (Hunter etol. [48℄, Vampolaet ol.

[104℄),sontenoresous-utilisées.Cei est prinipalementdû,nous l'avonsvu dansleha-

pitre introdutif, àlaomplexiténumériquede ette approhe, quiimplique notamment,

desheuresde simulationsur mahine. Deplus,nousonstatonsqu'unedesriptionappro-

priéed'unertainnombredephénomènesphysiquesommelaollisiondes ordesvoales,

la prise en ompte des onditions limites ou enore la présene d'un éoulement turbu-

lent, est bien au-delà des apaités d'un quelonque logiiel de simulation numérique.

C'est pourquoi les modèles à faibles degrés de liberté, les modèles distribués (masse-

ressort-amortissement),sont toujours très utilisés du fait de leur simpliité. Ces modèles

lesont notamment à des ns de synthèse de parole [33, 92, 53℄, mais aussi dans le adre

d'études sur lespathologies voales [113,39,60℄. Un des aspets majeursde tels modèles

est la simpliité de la physique qu'ils ontiennent. Cela inlut, omme nous l'avons vu

préédemment, lamodélisationdel'éoulementd'airàtraverslaglotteetlamodélisation

aoustique des résonateurs, mais aussi l'aspet bioméanique des tissus onstituant les

(44)

Nousqualions de modèles distribués les modèles onstitués par un ensemble disret

de masses,reliéesentreellesetaurestedu "orps"pardesressortsetdesamortissements.

Leur liberté de mouvement peut être xée dans une diretion [49℄. Le mouvement peut

avoirlieuselon deux axesommedérit par Cronjaeger[23℄ puis par Awrejewiz [8℄,ou

même en rotation par rapport à l'axe entralde la masse telque dérit par Liljenrants

[58℄. Nousprésentons iides modèles dont nous herhons àvalider leomportementpar

onfrontationave desdonnées expérimentales.Il s'agitd'unevariationdu modèleàdeux

masses d'Ishizaka et Flanagan [49℄, utilisée par Lous et ol. [60℄. Nous présentons une

simpliation de e modèle équivalent au modèle à une masse de Flanagan et Langdraf

[34℄,pouvantêtrevuommeunmodèleàdeuxmassesaveuneraideurdeouplageinnie

entre lesdeux masses.

2.1.3.2 Modèle à deux masses

Généralités

Dans ette modélisation, haque orde voale est représentée par deux masses m

1 et

m

2

disposées surlagéométrie présentée dans lapartie2.1.1.1.Ces massessontliées entre

elles par un ressort de onstante de raideurk

etau reste du "orps" par des ressorts de

raideurk

1 ,k

2

etdes amortissementsdeonstanter

1 etr

2

.Lemodèleest shématisésurla

gure2.8.Noussupposeronsquelesmassessontégalesdonm

1

=m

2

= m

2

oùmestdon

la masse vibrante d'une orde voale. De même,nous aurons k

1

=k

2

=k et r

1

=r

2

=r.

Fig. 2.8 Représentation des ordes voales par un modèle à deux masses disposées sur

lagéométrie déritedanslapartie2.1.1.1.Les massessontliéesau restedu orpsetentre

elles par des ressorts k

r

;k

l

;k

et amortissements r

l

;r

r

, indie r pour la orde de droite et

Références

Documents relatifs

Finalement, alors qu’il ne fait intervenir que peu de variables et que ses formes paramétriques sont définies à partir d’objets mathématiques usuels, le modèle COSMO-S procure

Je propose dans le chapitre 9 d’étudier l’apport du couplage à l’aide d’un modèle à géométrie forcée inspiré du modèle source-filtre étudié dans la partie

Discriminative training is used to train the weights of a phoneme confusion model that introduces alternative pronunciations in the system, thus counterbalancing the

Une série d’annexes donne d’avantage d’information sur les points techniques du manus- crit ou des applications de notre travail. Les points techniques sont les équations

119 A.10 Matrice de confusion du système à trois rôles obtenue avec les paramètres temporels et prosodiques classés dans l’espace initial par des SVM à noyau polynomial.119

Cette fenêtre est déplacée pas à pas, c'est-à-dire déplacée d’un vecteur au suivant (Figure 1.2). Dans cette méthode, lorsque les éléments audio à comparer sont courts

This article addresses synchronous acquisition of high-speed multimodal speech data, composed of ultrasound and optical images of the vocal tract together with

L’intégration d’une contrainte temporelle provenant d’un flux externe, au sein du système acoustique présenté dans les chapitres 7 et 8 est motivée, d’une part, par la