HAL Id: tel-00011802
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00011802
Submitted on 8 Mar 2006
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of
sci-entific research documents, whether they are
pub-lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destinée au dépôt et à la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
émanant des établissements d’enseignement et de
recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
alcaline soumise au pompage optique
Francis Hartmann
To cite this version:
Francis Hartmann. Etude générale de l’amplification maser par une vapeur alcaline soumise au
pom-page optique. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI,
1968. Français. �tel-00011802�
LABORATOIRE
DE
PHYSIQUE
DE
L’ÉCOLE
NORMALE
SUPÉRIEURE
THESE DE DOCTORAT D’ETAT ES SCIENCES
PHYSIQUES
présentée
A LA FACULTE DES SCIENCES DE PARIS par
Francis
H A R T M A N N
pour obtenir le
grade
de Docteurès
SciencesSujet
de laThèse :
"ETUDE GENERALE DEL’AMPLIFICATION
MASER PAR UNE VAPEUR ALCALINE SOUMISE AU POMPAGEOPTIQUE.
APPLICATION AU CAS DuRUBIDIUM
85".soutenue le 1968 devant la Commission d’Examen
MM. A.
KASTLER, Président
P. GRIVET
P.
JACQUINOT
Examinateurs
A.0.2007
THESE DE DOCTORAT D’ETAT ES SCIENCES
PHYSIQUES
présentée
A LA FACULTE DES SCIENCES DE PARIS
par
Francis H A R T M A N N
pour obtenir
le
grade
de Docteur ès SciencesSujet
de la Thèse : "ETUDE GENERALE DE L’AMPLIFICATION MASER PAR UNE VAPEUR ALCALINE SOUMISE AU POMPAGEOPTIQUE.
APPLICATION AU CAS DU RUBIDIUM 85".soutenue le 1968 devant la Commission d’Examen
MM. A. KASTLER Président P. GRIVET } P.
JACQUINOT
}
Examinateurs M. ARDITI)
1968 - 02que
je
remercieprofondément
d’avoir bien voulu m’accueillir dans sonéquipe,
àmon retour du service
militaire,
en Mars 1961.Dès le début de ces recherches,
commencées
en Juillet1962,
Monsieur le Professeur BROSSEL en a suivi l’avancement deprès
et s’est lui-mêmechargé
del’exécution de certaines
opérations particulièrement
délicates,
telles que lerem-plissage
des cellules. Je lui en suis très reconnaissant.J’ai
bénéficié
de l’excellente ambiance du groupe deSpectroscopie
Hertzienne et
je
suis heureux d’avoir ici l’occasion de remercier tous mescama-rades pour les discussions que nous avons eues. Je remercie
également
lesingé-nieurs et techniciens du groupe et de l’atelier
général
du Laboratoirequi
m’ontapporté
une aideindispensable,
notamment MonsieurLEVY,
qui
a réalisé unepartie
de la chaîne
multiplicatrice
defréquence
et MonsieurTHOMMÉ,
qui
ausiné
denom-breuses
pièces
mécaniques. Après
avoir assumé la lourdecharge
administrative des nombreuses commandespassées
auxfournisseurs,
Mademoiselle BRODSCHI a effectué lafrappe
du manuscrit avec sagentillesse,
sarapidité
et sacompétence
habituelles;
je
luiexprime
ici toute magratitude.
Je suis
profondément
reconnaissant à ma femme de son aide matérielleet morale
qui
m’a été fortprécieuse
pendant
cesannées
de travailparfois
diffi-cile.
Lors de la construction du
montage
expérimental, j’ai
eu à résoudrede nombreux
problèmes technologiques.
Ceci m’a conduit à rechercher des conseilsou une
participation
matérielle
auprès
deplusieurs
établissements et firmesspé-cialisés en
électronique
ou entechnique
du vide, oùj’ai
toujours
trouvé unexcel-lent accueil. Je remercie vivement en
particulier
MessieursBECQUEMONT
etGRILLOT,
du Laboratoire Central des
Télécommunications,
pour l’aiderépétée
qu’ils
m’ontapportée
lors de la mise aupoint
descavités,
et Messieurs COMBET etDELIGNE,
duCentre National d’Etudes des
Télécommunications, qui
m’ont très aimablementprêté
un
amplificateur
à diode tunnel.Pendant toute cette
période,
j’ai
bénéficié d’une allocation d’attachéde recherche au Centre National de la Recherche
Scientifique,
lemontage
expérimen-tal étant réalisé
grâce
au concours financier de la Direction des Recherches etMoyens
d’Essais.J’adresse enfin à Monsieur le Professeur ROCARD, Directeur du
Pages
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : LE SYSTEME
ATOMIQUE
5CHAPITRE II : METHODES
D’OBSERVATION
DU SYSTEMEATOMIQUE
13A)
ETUDE DE L’ABSORPTION LUMINEUSE EN L’ABSENCE DERADIOFREQUENCE
14B)
DETECTIONOPTIQUE
DE LA RESONANCE 0-0 23C)
MODULATIONS LUMINEUSES AUXFREQUENCES
HYPERFINES 24D)
DETECTIONRADIOELECTRIQUE
DE LA RESONANCE 0-0 25CHAPITRE III : AMPLIFICATION MASER PAR LA TRANSITION 0-0 27
A)
DEFINITIONS ET FORMULES GENERALES 27B)
APPLICATIONS 341)
Condition d’oscillation 342) Cavité très désaccordée 35
3)
Cavité accordée 364)
Amplitude
duchamp
oscillant H 385)
Retour sur la détectionoptique
40CHAPITRE IV : ETUDE DE L’OSCILLATION 42
CHAPITRE V : APPLICATION AU CAS DU RUBIDIUM 85 :
TECHNIQUES
EXPERIMENTALES 47A)
POMPAGEOPTIQUE
DU RUBIDIUM 85 47B)
DESCRIPTION DU MONTAGE EXPERIMENTAL 511)
Ensemble cellule-cavité 512)
Partieoptique
523)
Générateurhyperfréquence
554)
Récepteur
hyperfréquence
565)
Oscillateur à réactionextérieure
58C)
STRUCTURE DE L’ENSEMBLE CELLULE-CAVITE 581)
Choix du mode de résonance de la cavité 592)
Configurations
étudiées 603)
Technique
deremplissage
65CHAPITRE VI : RESULTATS DES MESURES ET INTERPRETATION 66
avec
d’illumination 70
2)
Variation dutemps
de pompageTp
avec
latempérature
de la cellule 723) Variation du
temps
de relaxationT
1H
avec latempérature
de lacellule 73
4)
Variation del’amplitude
del’exponentielle
de pompageL
A
-L
A
avecl’intensité d’illumination
745)
Variation del’amplitude
del’exponentielle
de pompageL
A
-L
A
et dela lumière
absorbée
A
avec latempérature
de la cellule 74C)
DETECTIONOPTIQUE
DE LA RESONANCE 0-0 751)
Déplacement
de la résonance 0-0 sous l’effet d’un gazétranger
762)
Largeur
de la résonance 0-0 77D)
ESSAI D’OBSERVATION DES MODULATIONS LUMINEUSES AUXFREQUENCES
HYPERFINES 78E)
AMPLIFICATION MASER PAR LA TRANSITION 0-0 781) Influence du
champ
magnétique statique
79 2)Déplacement
de la résonance 0-0 sous l’effet de la lumière 803)
Rétrécissement de raie par réaction 814)
Variation del’amplification
avecl’intensité
d’illumination 825)
Variation del’amplification
avec lapression
de gazétranger
dansla cellule 82
6)
Variation del’amplification
avec latempérature
de la cellule 837)
Variation del’amplification
avec lescaractéristiques
du filtre 838)
Régimes
transitoires 86F)
ETUDE DE L’OSCILLATION AVEC REACTION EXTERIEURE 87CONCLUSION 89
APPENDICE I : CARTE DU MODE TE 011 91 APPENDICE II : MOUVEMENT DES ATOMES ET COEFFICIENT DE REMPLISSAGE 94
A)
FORME GENERALE DES SIGNAUX DE RESONANCE 95B)
CELLULE SANS GAZ ETRANGER 98C)
CELLULE AVEC GAZ ETRANGER 102APPENDICE III : TECHNOLOGIE DE CONSTRUCTION DE L’ENSEMBLE CELLULE-CAVITE 106
A)
CONFIGURATIONS AVEC CELLULE INTERIEURE 107B)
CONFIGURATIONS SANS CELLULE INTERIEURE 109Dans leur état fondamental
2
S
1/2
,
les atomes alcalins despin
nucléaire
demi-entier
présentent
une résonance dite "0-0" dont lafréquence
03BD
a
s’étage
de 254 MHzpour
41
K
à 91,93
MHz pour133
Cs.
La finesseexceptionnelle
de cette résonance(039403BD
a
/03BD
a
~
10
-8
),
liée à sa relative insensibilité auxchamps
magnétiques,
estdéjà
mise àprofit
dansplusieurs
standards defréquence :
étalons àjet
decésium,
horloges
à vapeur derubidium
(
1
).
Leproblème
est dans tous les cas de construire un oscillateur dont lafréquence
soit contrôlée par celle de la transitionatomique.
Uneméthode
particulière-ment intéressante pour arriver à ce résultat consiste à essayer d’obtenir
l’autooscil-lation maser du
système atomique
sur la raiecorrespondante.
On sait eneffet,
depuis
longtemps,
que certains modes de pompageoptique
(en
particulier
celuiqui
est utilisé dans leshorloges
àrubidium)
produisent,
dans une vapeuralcaline,
une inversion depopulations
entre lessous-niveaux
|
F
+
,
0 >et
|
F_,
0 > bordant la transition 0-0.Une onde
électromagnétique
defréquence
03BD
a
,
interagissant
avec lesatomes,
est alorssusceptible
d’êtreamplifiée :
si la vapeur ainsipompée
est enfermée dans une cavité résonnante accordée à cettefréquence
et depertes
radioélectriques
suffisammentfaibles,
l’effet
deréaction
pourra conduire à une autooscillation entretenue. Comme nous lever-rons, le calcul laisse
prévoir
pour cet oscillateur un niveau de sortietrès
faible(P
~ 10-
10
watt),
une dérive defréquence
àlong
termecomparable
à celle deshorloges
à rubidium
(039403BD/03BD
~ 3.10-
11
sur unmois),
mais une excellentestabilité
defréquence
àcourt terme
(039403BD/03BD
<10-
12
sur0,1 seconde).
Cette dernière
caractéristique
donne àl’appareil
tout sonintérêt.
En
effet,
sil’on
dispose
actuellement de nombreux standards dont lasatis-faisante en ce
qui
concerne la stabilité à court terme(sur
une seconde oumoins);
parmi
les
étalons
atomiques
notamment,
les masers à ammoniac et àhydrogène
sont actuellementles seuls à
présenter
sur cepoint
desperformances
intéressantes. Le caractère"actif"
d’un autooscillateur maser lui confère en effet des
avantages
particuliers
à cetégard,
et le maser à vapeur
alcaline,
dont le domaine de stabilité maximum sesitue,
comme nousle verrons, entre ceux des masers à ammoniac et à
hydrogène,
devraitcompléter
lespro-priétés
des deuxappareils
précédents.
Sa stabilité et le volume réduit souslequel
ondoit
pouvoir
leréaliser
lui ouvriraitd’importantes applications
ennavigation Doppler
et en
télémétrie.
Dans le domaine de laphysique
fondamentale,
ilpermettrait
une étudesystématique
et très fine desdéplacements
defréquence
associés
aux différentespertur-bations affectant les atomes alcalins en
phase
vapeur : collisions contre lesparois
oucontre les molécules d’un gaz
étranger,
phénomènes
d’échange,
action d’unchamp
électri-que,
etc.,
ainsipeut-être
que la vérification de certains effets relativistes.Les
caractéristiques précédentes
ont attiré l’attention trèstôt,
dès lespremières
observations de larésonance
0-0 par pompage et détectionoptiques.
Desconsi-dérations
relatives à l’efficacité du pompage des différentsalcalins,
surlesquelles
nous aurons l’occasion derevenir,
ont conduitplusieurs
laboratoires à tenter d’abordl’expérience
sur le rubidium 87. Les travaux sur cetisotope
(03BD
a
~6 834,7
MHz),
com-mencés
en 1956(
2
),
ontpermis
d’obtenir
l’oscillation en 1964(
3
)(
4
).
Les trèsgrandes
difficultés rencontrées ontjusqu’à présent
empêché
une étude détaillée de cetoscilla-teur, en
particulier
de sa stabilité enfréquence.
Nos propres
recherches,
commencéesindépendamment
en Juillet1962,
ontporté
surl’isotope
85 du rubidium(03BD
a
~ 3035,7 MHz),
ce choix étant essentiellement motivé par lapossibilité
d’un pompageoptique
dontl’efficacité
semblaitcomparable
à celle du pompage de
87
Rb.
La mise aupoint
d’enduitsparaffinés
réduisant d’unefaçon
considérable la relaxation par collisions sur lesparois
(
5
)(
6
)
paraissait
également
fa-vorable à la réussite de
l’expérience.
Le pompageoptique
s’estcependant
révélé
moinsefficace que
prévu.
Nous avons par suite été contraintsd’opérer
avec des tensions deva-peur de rubidium
élevées;
la relaxation par collisionsd’échange
devient alorsdominante,
et fait
perdre
aux enduitsparaffinés
unepartie
de leur intérêt. Lesperformances
moinsbonnes du
système atomique
ontaugmenté
lesexigences
concernant la réalisation de lacavité,
et lesproblèmes technologiques
en sont devenus d’unecomplexité
telle que nousn’avons pas encore pu les maîtriser entièrement. Nous avons
observé
l’amplification
maserd’une
onde à 3035,7
MHz pour lapremière
fois en Janvier1966;
devant lesdifficultés
rencontrées pour atteindre les conditions
d’oscillation,
nous avons été amenés à faire une étudesystématique
del’amplification,
tant sur leplan
théorique
que sur leplan
expérimental
(
7
).
Les résultats ainsi obtenuspermettent
d’optimiser
successivement lesdiverses
parties
dumontage;
le meilleurréglage
actuel nous situe à 88% du seuild’oscil-lation,
valeur que latechnique
de mesureemployée
faitapparaître
comme un minimum etqui
est encoresusceptible
d’être améliorée. A cestade,
il a été facile de réaliser unoscillateur en insérant la cavité dans une boucle de réaction
comprenant
unamplificateur
destiné à compenser
partiellement
lespertes
(
8
) :
l’appareil
ainsi obtenuprésente
égale-ment une stabilité de
fréquence
remarquable.
Dans le
premier chapitre
de cemémoire,
nous définirons lesystème
atomi-que
envisagé
etpréciserons
les observablesqui
nous intéresseront par lasuite,
parmi
les-quelles
la cohérencehyperfine
joue
un rôle essentiel. Les méthodespermettant
d’étu-dier ces observables seront
passées
en revue dans ledeuxième
chapitre.
L’amplification
maser par la transition
0-0,
l’approche
à l’oscillation et lapossibilité
d’obtenir celle-ci avec un circuit de réaction extérieur ferontl’objet
des troisième etquatrième
chapi-tres.
Les deuxderniers
chapitres exposeront
enfinl’application
del’étude
générale
pré-cédente
au cas du rubidium 85 et lesrésultats
expérimentaux
correspondants.
Ledévelop-pement
de certainspoints
seradétaillé
enappendice.
C H A P I T R E I
LE SYSTEME
ATOMIQUE
Nous nous proposons d’étudier le
système
constitué par la vapeurmonoato-mique
d’un métalalcalin, enfermé
dans une cellule à unetempérature
voisine de l’ambiante. Lesatomes,
dans leur étatfondamental,
sedéplacent
d’unpoint
à l’autre de la cellule.Au cours de ce
mouvement,
ils subissent des collisions entre eux, contre lesparois
de lacellule et
éventuellement
contre les molécules d’un gazétranger,
collisionsqui
modifientprofondément
leurstrajectoires
etpeuvent,
d’autrepart,
être àl’origine
de divers phé-nomènes de relaxation. Nous les supposerons deplus
soumis à différentesperturbations
extérieures :
-
Présence d’un
champ
magnétique statique.
-
Action d’une onde
lumineuse,
produisant
un pompageoptique.
-
Application
d’unchamp
magnétique
deradiofréquence,
susceptible
de créer des cohérenceshyperfines.
L’état fondamental des atomes alcalins est un état
2
S
1/2
(L
=0,
J = S =1/2).
Le noyau
possède
unspin
nucléaire I; lamultiplicité
dusystème
est donc2(2I+1).
Le
champ
magnétique
statique H
0
serasupposé
uniforme,
et nousprendrons
sadirection comme axe 0z. Ce cas mis à
part,
lesperturbations
"vues" à un instant donné pardeux atomes différents ne sont en
général
pas les mêmes : ellesdépendent
de leurposition,
de leur vitesse et de leur histoire antérieure, La
description
dusystème
atomique apparaît
ainsi comme très
compliquée :
nous lasimplifierons
considérablement en faisant les deuxhypothèses
fondamentales suivantes :a)
L’ensemble des atomespeut
êtrereprésenté
par une matrice densité moyenne 03C3.b)
Lorsqu’un
champ
deradiofréquence
H
estappliqué
à lacellule,
les atomes"voient"
celui-ci,
quel
que soit leurmouvement,
comme un"champ
moyen"
uniforme,
linéaire etparallèle
à0z,
de la formeH
1z
cos 03C9 t.La
première
hypothèse
estinspirée
par les résultats de l’étude du pompageoptique
et de la relaxation dans lessystèmes
tels que le nôtre(
9
);
nousreviendrons,
auchapitre
VI,
sur sa validité. La secondepeut
semblerplus surprenante.
Nous nous intéres-sons en effet à deschamps
H
dont lafréquence
est dequelques gigahertz.
Dans le cas d’unatome
libre,
l’élargissement
Doppler
dû àl’agitation thermique
atteint alorsplusieurs
kilohertz,
et semblerait devoir constituer laprincipale
contribution à lalargeur
desrésonances
hyperfines;
orl’hypothèse
ci-dessus revient à lenégliger,
puisque
l’expres-sion du
champ
"vu" par les atomes ne contient aucun terme dedéphasage
lié au mouvement.Nous
justifierons plus
loin(Appendice
II)
sa validité dans le cas de nosexpériences,
etcalculerons alors la relation liant
H
1z
àH;
pourl’instant,
il nous suffit de considérerH
1z
comme unparamètre
proportionnel
àl’amplitude
duchamp
appliqué
H.Dans ces conditions, la matrice densité 03C3 évolue suivant
l’équation :
représentent respectivement
les effets du pompageoptique
et de la relaxation.Sous l’influence du
couplage
hyperfin
A.S.I,
l’état fondamental sesépare
en deux niveaux de nombres
quantiques
F
+
= I
±1/2,
distants de03BDa
= 03C9
a
/203C0
= (E
F+
-E
F-
) /
het les
sépare
en sous-niveauxZeeman
|
F,03BC
F
> distants de03BD
Z
=g
F
03BC
B
H
0
/
h. Nous nousintéressons
auxisotopes
possédant
unspin
nucléaire Idemi-entier;
il existe alors deuxsous-niveaux
|
F
+
,
0 >et
|F_,
0 > dontl’écart,
ou"fréquence
0-0" reste aupremier
ordre
indépendant
duchamp
etégal
à 03BDa
(fig.
1).
Les processus de relaxation(au
senslarge) agissant
sur les atomesconfèrent
aux sous-niveaux une certainelargeur;
noussupposerons que
H
0
,
quoique
faible,
a une valeur suffisante pour que ceux-ci soientré-solus,
cequi
ne nécessite enpratique
que deschamps
trèsinférieurs
auchamp
terrestre.Toutes les observables relatives au
système
étudiépeuvent
être calculéesune fois connus les
éléments
de matrice03C3
03BC03BC’
.
L’interprétation
desexpériences
effectuéesen l’absence de
radiofréquence
ne nécessitera que la connaissance deséléments
diagonaux
ou
populations
03C3
03BC03BC
.
Nous supposeronsréalisée,
dans toute lasuite,
la condition w~ 03C9
a
;
l’hypothèse
faite ci-dessus sur laséparation
des sous-niveaux entraîne alors que lesseuls
éléments
nondiagonaux
(cohérences)
à considérer enprésence
deradiofréquence
sont<
F
+
,
0 | 03C3 |
F_,
O >= 03C3
+-
et soncomplexe
conjugué
03C3
-+
.
Nous poserons<
F
+
,
0 | 03C3 |
F
+
,
0 >= 03C3
++
et <F_,
0 | 03C3 |
F
-
,
0 > =03C3__.
Un calculsimple
àpartir
del’équation
d’évolution(1)
nousdonne,
sachant que(S
z
)
+-
=(S
z
)
-+
=
-1/2(
10
) :
Il nous faut maintenant
préciser
un peuplus
la formede P
etR.
Nousallons supposer que le pompage
optique n’agit
que sur lespopulations
et n’introduit doncaucune
cohérence
dans lesystème :
c’est le cas du"pompage hyperfin"
que nous étudierons endétail
plus
loin. La relaxation liée aux collisions contre desparois
recouvertes deparaffine
et la relaxation liée aux collisions contre les molécules d’un gazétranger
sontdes
interactions aléatoires
faiblesmoyennées
par le mouvement(
9
),
qui
necouplent
pasles
éléments
diagonaux
auxéléments
nondiagonaux
de 03C3. Sous l’action des seules causesprécédentes
et en l’absence deradiofréquence,
les éléments nondiagonaux
03C3
+-
et03C3
-+
s’amortiraient
doncexponentiellement
avec une seule constante detemps.
L’action des collisions
d’échange
entre les atomes del’alcalin,
phénomène
très
important
comme nous le verrons, est par contreplus complexe.
Une étude détaillée(
11
)(
12
)
montre que, dans notre cas, :-
Les
populations
<F
+
,
±1
| 03C3
| F
+
,
±1 >, <,
-
F
±1
| 03C3|
| F
-
,
±1 >,03C3
++
et03C3
--
sontper-turbées par un terme
proportionnel
à|03C3
+-
|
2
;
-
La cohérence
03C3
+-
évolue,
sous l’effet des collisionsd’échange,
suivantl’équation :
Ce processus
couple
donc leséléments
diagonaux
avec l’élément nondiagonal.
Suivant une méthode
classique
(
13
),
nous allons résoudre l’ensemble deséquations
d’évolution (2)
parapproximations
successives, en lesdéveloppant
suivant lespuissances
croissantes deH
1z
supposé
petit.
Cette méthode va nouspermettre
d’aller assezloin dans
l’étude
dusystème atomique
avec les seuleshypothèses
trèslarges
que nous avonssaturation en
présence
d’unchamp
deradiofréquence
d’intensité élevée.Nous obtenons les résultats ci-dessous.
Ordre 0. Nous posons
H
=0,
et donc03C3
(0)
+-
= 03C3
(0)
-+
= 0. Leséquations
(2-1), (2-2)
et(2-3)
se réduisent à :Leur résolution nous
permet
de calculer l’évolution despopulations
sousl’effet du pompage
optique
et de la relaxation : nous en verrons unexemple
dans lecha-pitre
suivant. Nous supposerons icil’état
stationnaireatteint,
etappellerons
03C3
(0)
03BC03BC
,
03C3
(0)
++
et 03C3
(0)
--
les valeurs despopulations
àl’équilibre.
Ordre 1. Nous
remplaçons,
dans(2-4), (2-5)
et(3),
lespopulations
par leur valeurd’équilibre
à l’ordre 0.L’équation
(3)
devient à coefficientsconstants;
l’évolution deséléments
03C3
+-
et03C3
-+
sous l’action simultanée du pompageoptique
et de toutes les causesL’équation
(2-4)
prend
la forme :dont la résolution nous donne :
L’hypothèse
w~03C9
a
entraîne que le terme en w +03C9
a
est
négligeable
parrap-port
au terme en w -03C9
a
.
Nous avonsdonc,
enrégime
permanent :
et de même :
Ordre 2. Nous
remplaçons
demême,
dans(2-1),
(2-2)
et(2-3),
les éléments nonNous n’avons besoin de connaître pour la suite que la
valeur,
enrégime
permanent,
despopulations
modifiées par l’action de laradiofréquence.
Nous avons vuplus
haut que le termeperturbateur
lié aux collisionsd’échange,
intervenant dans leséléments
diagonaux
deR,
estproportionnel
à|03C3
+-
|
2
, soit
ici à03BC
2
B
H
2
lz
/
[(1/T
2
)
2
+(03C9-03C9
a
)
2
].
Lesystème
(7)
nous montre alors sans calculs que lava-riation des
populations
de tous les niveaux sous l’influence de laradiofréquence
estproportionnelle
à cette mêmequantité :
Ordres
supérieurs.
Le calcul
pourrait
être continué de la mêmefaçon,
apportant
alterna-tivement une correction aux éléments non
diagonaux
et aux élémentsdiagonaux
de 03C3,mais il devient
rapidement
inextricable,
surtout à cause des termesd’échange.
Commenous l’avions laissé
prévoir,
nous devons donc renoncer à traiter correctement lasaturation. Nous pouvons toutefois en tenir
compte
defaçon
phénoménologique;
parexemple,
nousprévoyons qu’une
itération
répétée
nous conduirait à undéveloppement
en série suivant lespuissances
deH
lz
dont la somme feraitapparaître
un termeC étant une constante. Nous
emploierons
un telprocédé
auchapitre
IV.Les
expressions
desdifférents éléments
de matrice ainsi obtenues serontMETHODES D’OBSERVATION DU SYSTEME
ATOMIQUE
Nous nous proposons, dans ce
chapitre,
de décrire les méthodespermettant
l’étude des diverses observables liées ausystème
atomique
envisagé,
etplus
particuliè-rement de celles
qui
font intervenir l’élément nondiagonal
03C3
+-
.
Cette étude
peut
être menée dans le cadre dumontage
expérimental
deprincipe
schématisé
sur lafigure
2(nous
reviendronsplus
tard sur la constitutiondétaillée du
montage
réel).
Le centre dudispositif
est constitué par la cellule àva-peur alcaline soumise au
champ
magnétique
statique
H
0
.
La raie de résonance de l’alcalinproduite
par lalampe
traverse un filtrequi
permet
de donner à la lumière de pompageles
caractéristiques
désirées;
onpeut
également
insérer à cet endroit des écransatté-nuant le flux lumineux dans un
rapport
connu. Un obturateurplacé
derrière le filtrenous donne la
possibilité
de couper la lumière ou de la rétablir en untemps
très court.Le faisceau atteint ensuite la
cellule,
et le flux lumineux transmis est recueilli parun
photodétecteur
suivi d’unoscilloscope,
dont la déviation verticale est ainsipropor-tionnelle à
chaque
instant à laquantité
de lumièreayant
traversé la cellule.Celle-ci est contenue dans une cavité
hyperfréquence
accordée à unefré-quence
03C9
c
voisine de lafréquence
atomique
03C9
a
.
Ungénérateur
hyperfréquence
fournit unepuissance
P
i
à
lafréquence 03C9;
unepartie
de cettepuissance
pénètre
dans la cavité parun
premier
dispositif
decouplage,
créant ainsi unchamp
oscillantH
au niveau de lacellule. Le circulateur
permet
deséparer
et d’étudier lapuissance
réfléchieP
r
;
onpeut
aussi mesurer lapuissance
P
s
transmise
par la cavité à travers un secondNous passerons en revue
quatre types
d’expériences
que l’onpeut
effectuer :étude de
l’absorption
lumineuse en l’absence deradiofréquence,
détectionoptique
de laré-sonance
0-0,
modulations lumineuseshyperfines,
détectionradioélectrique
de la résonance 0-0.A) ETUDE DE L’ABSORPTION LUMINEUSE EN L’ABSENCE DE
RADIOFREQUENCE
Les méthodes n’utilisant pas de
radiofréquence
ne nous donnent pasd’in-formations directes sur la cohérence
hyperfine,
puisque
celle-ci n’est pas excitée. Nousallons
cependant
voir que l’étude de la variation de la lumière absorbée au cours dutemps,
à la suite d’une modification
brusque
de l’intensitéd’illumination,
nousapporte
sur lesystème atomique
desrenseignements
particulièrement
intéressants.Le
problème
du pompageoptique
et de la relaxation dans un telsystème
est assezcompliqué,
enparticulier lorsque
l’intensité lumineuse n’est pas uniforme danstoute la cellule
(
14
).
Il a faitl’objet
d’une étude détaillée dansl’hypothèse
oùl’absorption
optique
par la vapeur alcaline est faible et l’intensité lumineuseuni-forme
(
9
).
Nous allons en utiliser les résultats et pousserons les calculs dans un cassimple
en nous attachant à mettre en évidence les variations depopulations, quantités
qui
nous intéressentparticulièrement
ici.Nous
simplifierons
leproblème
difficile de larépartition
de la lumièredans la cellule en
supposant
que cette dernière est uncylindre
d’axe Oz,illuminé
parun faisceau
parallèle
à Oz couvrant totalement et uniformément la face d’entrée(fig.
2).
Dans le cas
général,
l’intensité et lacomposition spectrale
de la lumière de pompagevarient le
long
de Oz par suite del’absorption,
et il est très difficile dans cescon-ditions de relier les observables
qui
nous intéressent auxsignaux
mesurés. Noussup-poserons donc que
l’absorption optique
par la vapeur alcaline est faible; lesIl nous faut maintenant
préciser
lacomposition
de la lumièreutilisée.
Nous effectuerons le calcul dans
l’hypothèse
du"pompage hyperfin". Rappelons
que laraie de résonance
optique comporte
les deuxcomposantes
de structure fineD
1
(
2
S
1/2
~
2
P
1/2
etD
2
(
2
S
1/2
~
2
P
3/2
).
Les structureshyperfines
de l’état2
P
sont engénéral
inférieuresà la
largeur Doppler,
tandis que celle de l’état2
S
1/2
lui est engénéral supérieure.
Chacune des raies
D
1
etD
2
sesépare
donc en deuxcomposantes
hyperfines
dues à lastruc-ture de l’état fondamental. La raie de résonance
comprend
ainsi au totalquatre
composan-tes dont l’intensité
(en
photons
parseconde)
au niveau de la cellule sera notée parA,
B, C,
D(fig.
1).
Le pompagehyperfin
que nous allonsenvisager
consiste à illuminer lavapeur par les raies
D
1
etD
2
nonpolarisées
danslesquelles
on a rendu B » A et D » C;nous verrons
plus
loincomment,
dans un casparticulier,
unfiltrage
de la lumière émisepar la
lampe permet
d’arriver à ce résultat. Tous les atomes situés dans le niveauF
+
ont
alors une même
probabilité
d’excitation1/T
p+
et ceux situés dans le niveauF
-
ont uneprobabilité
d’excitation trèssupérieure,
1/T
p-.
Les atomesportés
dans l’état excité2
P
y restent
pendant
untemps
moyenégal
à la durée de vie de cet état(quelques
10-
8
se-condes)
puis
retombent dans l’état fondamental en separtageant
entre les deux niveauxF
+
etF
-
;
le résultatglobal
ducycle
est donc un transfert depopulations
vers le niveaupour
lequel l’absorption optique
est laplus
faible,
c’est-à-dire deF
-
versF
+
.
Avec le pompage
optique
ainsidéfini,
la lumière absorbée par la vapeurLA
est une fonction linéaire de l’observable <S.I
>(
15
).
Dans le cas d’une cellulene contenant pas de gaz
étranger,
cette observable relaxe avec unc soule constante detemps;
parcontre,
enprésence
d’un gazétranger,
< S.I > relaxe avec une infinitédé-nombrable de constantes de
temps
associées chacune à un mode de diffusion dans le gazvers la
paroi
(
9
).
Uneapproximation qui
nous suffira consiste à ne tenircompte
que dupremier
d’entre eux,largement
prépondérant.
Nousconsidérerons
donc que <S.I
>relaxe dans tous les cas avec une seule constante de
temps
T
1H
sous la forme :
où
T
H
représente
l’effet de laparoi
et du gaz s’ilexiste,
tandis queT
eH
représente
la contribution due aux collisions
d’échange
entre les atomes de l’alcalin.L’évolution de <
S.I
> sous l’actionsimultanée
du pompageoptique
etde la relaxation reste
cependant compliquée
et fait engénéral
intervenirplusieurs
constantes de
temps.
Cette évolution étant différente en l’absence ou enprésence
d’ungaz
étranger
dans lacellule,
nous allons considérer ces deux cas successivement.a) Cellule sans gaz
étranger :
Pendant sonséjour
dans l’étatexcité,
l’atome ne subit alors aucune
collision;
porté
dans un sous-niveau donné de l’état excité à la suite du processusd’absorption,
il y restejusqu’à
la retombée vers l’étatfondamental par émission
spontanée.
Le résultatglobal
du pompageoptique
dans cescon-ditions
("pompage
Kastler")
peut
être calculé connaissant le tableau des éléments dematrice ou des
probabilités
de transitionoptiques.
On trouve, comme il estnormal,
quele niveau
F
+
s’enrichit auxdépens
du niveauF
-
,
mais que laprésence
descomposantes
hyperfines
de la raieD
2
produit
en outre unalignement,
c’est-à-dire unerépartition
de
populations
entre lesous-niveau
| F
+
,
03BC
F+
> telle que lesous-niveau
|
F
+
,
0 > soitle moins
peuplé
et lessous-niveaux |
F
+
,
03BC
F+
= ±F
+
> lesplus
peuplés.
b)
Cellule avec gazétranger ;
Si la cellule contient un gazétranger
sous une
pression
dequelques
torrs, un atome alcalin subit en moyenneplusieurs
col-lisions contre les molécules de gaz
étranger pendant
la durée de sonséjour
dans l’étatexcité. Ces collisions
peuvent
être àl’origine
de divers transferts depopulations :
2
P
½
versl’état
2
P
3/2
etréciproquement,
etc. Si lapression
de gazétranger
estsuf-fisante,
il seproduit
uneégalisation
despopulations
de tous les sous-niveaux Zeeman de l’état excité2
P
("pompage
Dehmelt")
(
16
);
les atomes ont alors uneprobabilité
égale
de retomber, radiativement ou non, dans
chaque
sous-niveau
| F,
03BC
F
> de l’étatfondamen-tal. Le résultat
global
est ici encore un enrichissement du niveauF
+
aux
dépens
du niveauF_,
lespopulations
dessous-niveaux | F,
03BC
F
> restant cette foiségales
à l’intérieur dechaque
niveau F.Que
la cellule contienne ou non un gazétranger,
il est ainsipossible
d’établir une inversion de
populations
entre lessous-niveaux
|
,
+
F
0 >et
| F
-
,
0 >et nous avons pu l’observer
expérimentalement
dans les deux cas. Comme nous le verronsdans
l’appendice
II,
l’obtention d’une forteamplification
maser par la transition 0-0nécessite
cependant
laprésence
d’un gazétranger,
et nous allonspoursuivre
le calculdans
l’hypothèse
d’un"pompage
Dehmelt"(qui
est d’ailleurs un peuplus
efficace que le"pompage
Kastler",
puisque
dans ce dernier cas lesous-niveau
|
F
+
,
0 > est moinspeu-plé
que les autres sous-niveaux deF
+
).
Appelons
n le nombre d’atomes alcalins par unité de volume de lacellule,
N = n
03C3
(0)
03BC03BC
lapopulation
du niveauF
par unité devolume,
N
= n03C3
(0)
03BC03BC
celledu niveau
F .
On a :En
appelant
N lapopulation
totale de l’étatexcité,
la conservation du nombred’ato-mes s’écrit :
Nous supposerons par ailleurs le facteur de Boltzmann
égal
à1,
c’est-à-dire que lerapport Ñ
+
/Ñ
-
despopulations
des niveauxF
+
etF
-
àl’équilibre
thermique
estégal
au
rapport
(2I+2)/(2I)
de leurspoids statistiques.
Endésignant
par 03C4 la durée de vie de l’étatexcité,
l’évolution despopulations
sous l’action du pompageoptique
etde la relaxation obéit aux
équations
suivantes :La durée de vie 03C4
(~
10
-8
s) est courte parrapport
àT
p+
et
T
p-(>
10
-3
s),
cequi
entraîne
N « n. La résolution deséquations
(9)
nousdonne,
en affectantd’un ^
les valeursd’équilibre
et ennégligeant
03C4 et N dans le résultat final :en introduisant un
temps
de pompage effectifT ,
inversementproportionnel
àl’inten-sité d’illumination. La variation au cours du
temps
de la lumière absorbée est doncexponentielle;
si le faisceaupompant
estdémasqué brusquement
à l’instant 0 et tombesur un
système
enéquilibre
thermique,
la lumière absorbéeA
au début du pompage estdonnée par :
Un cas
particulier
très intéressant de ceséquations,
danslequel
il est engénéral possible expérimentalement
de seplacer,
est celui où letemps
de pompageT
p
estbeaucoup
plus
court que tous lestemps
de relaxation relatifs aux différentes observables dusystème
atomique
("saturation lumineuse").
Enappelant
n
=n03C3
(0)
++
lapopulation
dusous-niveau |
F
+
,
0 > etn
-
=n03C3
(0)
--
celle dusous-niveau
|
F
-
,
0 >, onpeut
alorsécrire :
Les
équations
(10),
ou leur casparticulier
(11),
déterminententièrement
l’évolutiondu
système
atomique.
Comme nous le verrons dans uninstant, (10-4)
et(10-5)
nousper-mettent,
par l’étude de la lumière absorbée et de sa variation, de connaître lesquan-tités très intéressantes
T
p
etT
1H
.
Lespopulations,
parcontre,
sont données par(10-1),
(10-2)
et(11-1)
en fonction desparamètres
T
etT .
Pour achever lecal-cul,
deux méthodes sontpossibles.
a)
T
p+
et
T
p-
peuvent
enprincipe
être déterminés.Désignons
parQ
lasection efficace
d’absorption
desphotons
pour l’ensemble de la raie de résonanceoptique;
compte
tenu despoids statistiques
respectifs
des différents niveaux, onpeut
écrire :A,
B,
C, D étant les intensités desquatre
composantes
hyperfines,
comme il a étéexpliqué
plus
haut. La connaissance deQ
et la mesure de A,B,
C, D nouspermettent
donc de connaître
T
b)
Une méthode bienpréférable
consiste à seplacer
dans le cas de lasatu-ration lumineuse
envisagé
ci-dessus. T et T n’interviennent alorsplus
que parleur
rapport
T
p+
/
T
= ,qui
peut
être considéré comme unparamètre
définissant laqualité
de la lumière de pompage. Formons alors laquantité
m =(
A
-
A
)
/A
,
quo-tient del’amplitude
del’exponentielle
de pompage(fig.
13)
par la lumièreabsorbée
en fin de pompage. Les deux
quantités
x et03B1
m
=(
+
-
-)
/npeuvent s’exprimer
en fonction de m; on obtient :Dans le cas où la "relaxation
optique"
estdominante,
nous avons ainsila
possibilité
trèsintéressante
de déterminer laqualité
de la lumière et l’inversionde
populations
entre les sous-niveaux bordant la transition 0-0 en fonction descarac-téristiques
del’absorption
lumineuse. Lafigure
3représente
la variation de x et(2I+2)
03B1
m
en fonction de m, dans le cas de85
Rb
(I
=5/2);
avec lepompage
optique
employé,
ne créant aucune différence depopulations
entre les sous-niveaux Zeemand’un
même
niveau F, on nepeut
évidemmentdépasser
la valeur03B1
m
= 1/(2I+2)
obtenuelorsque
le niveauF
-
estcomplètement
vidé auprofit
du niveauF
+
.
L’étude du
système
atomique
par cette méthodes’opèrera
de la manièresuivante.
a)
Après
avoir laissé lesystème atomique
assezlongtemps
dans lenoir,
on établit
brusquement
le faisceau de pompage. La lumière absorbée évolueexponentiel-lement suivant
l’équation
(10-4);
on mesure la constante detemps
03C4
répète l’expérience
pour des valeurs croissantes dutemps
de pompageT ,
obtenues enatténuant le flux lumineux incident dans des
rapports
connus.D’après
(10-5),
lava-riation de
1/03C4
p
avec
le flux lumineux estreprésentée
par une droite(fig.
14)
dont lapente
nousrenseigne
sur le flux lumineux effectifprésent
dans lacellule,
pro-portionnel
à1/T
p
,
et dont l’ordonnée àl’origine
estégale
à1/T
1H
= 1/T
H
+1/T
eH
.
Or on sait par ailleurs
(
11
)(
12
)
que letemps
de relaxationd’échange
T
eH
estrelié
à la densité n d’atomes dans la cellule par
l’équation
1/T
eH
= v03C003C3
2
éch
n, où vdési-gne la vitesse relative moyenne
d’agitation thermique
et03C003C3
2
èch
la
section efficaced’échange.
La mesure de1/T
1H
pour unetempérature
de la cellule(c’est-à-dire
unevaleur de
n)
suffisamment basse, ou mieuxl’extrapolation
des mesures à ndécrois-sant
(fig.
16)
nous fournit la contribution1/T
H
à la relaxation de < S.I > due auxcollisions sur les
parois
et contre le gazétranger;
on en déduit la valeur deT
eH
à
chaque
température,
cequi
permet
de connaître lagrandeur
trèsimportante qu’est
la densité moyenne n des atomes alcalins dans la cellule. Nous verrons en effet
plus
loin que la tension de vapeur existant dans nos cellules est en
général
trèsinfé-rieure à la tension de vapeur saturante, et
dépend
enparticulier
de l’histoirean-térieure de la cellule considérée : il est donc
précieux
depouvoir
la déterminerexpérimentalement.
b)
On seplace
dans les conditions de saturation lumineuse(forte
il-lumination);
on mesureLA
etA
,
et on forme laquantité
(
A
-
A
)
/
A
= m.L’équation
(12-1)
nousrenseigne
alors sur l’efficacité dufiltrage
hyperfin,
tandis quel’équation
(12-2)
nous fournit03B1
m
,
c’est-à-dire la différence relative depopu-lations maximum
qu’il
estpossible
de maintenir entre lessous-niveaux
|
F
+
,
0 > etEn
résumé,
cette étude nouspermet
de connaître :-
Le flux lumineux effectif
présent
dans lacellule,
proportionnel
à1/T p .
-
Le
temps
de relaxationT
H
de l’observable < S.I > , dû aux collisionscontre les
parois
et le gazétranger.
-
Le
temps
de relaxationd’échange
T
eH
,
d’où l’on déduit la densité desatomes alcalins n.
-
La
qualité
x de la lumière de pompage.-
Une limite
supérieure
03B1
m
de
la différence depopulations
entre lessous-niveaux bordant la transition
0-0,
intervenant enparticulier
dans
l’expression
del’élément
non-diagonal
03C3
+-
.
Nous en verrons des
exemples
d’application
dans lapartie
expérimentale.
B)
DETECTIONOPTIQUE
DE LA RESONANCE 0-0Nous supposons maintenant l’intensité d’illumination constante et
sou-mettons la cellule à un
champ
H defréquence
03C9.
Nous
nous intéressons à la variationde la
transparence
de la vapeurlorsque,l’amplitude
deH
(et
doncH
1z
)
ayant
uneva-leur
donnée,
03C9 varie lentement auvoisinage
de lafréquence
de résonance03C9
a
.
Nous avons vu au
paragraphe
précédent
que, avec le pompageoptique
em-ployé,
la lumière absorbée était donnée par :Par
ailleurs,
nous avons établi auchapitre
I que la variation despopulations
(à
l’ordre