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Preprint submitted on 26 Apr 2007
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Diviseurs des nombres ellipséphiques
Sylvain Col
To cite this version:
Sylvain Col. Diviseurs des nombres ellipséphiques. 2006. �hal-00143713�
DIVISEURS DES NOMBRES ELLIPS´ EPHIQUES
SYLVAIN COL
R´esum´e. Les propri´et´es multiplicatives des nombres ellips´ephiques peuvent ˆetre obtenue `a l’aide des moments de la s´erie g´en´eratrice de cette suite. Nous donnons des estimations pr´ecises pour les grands moments de deux m´ethodes distinctes : l’une combinatoire fournit un r´esultat pr´ecis dans le cas r´eput´e le plus difficile des nombres n’utilisant que les 0 et les 1 ; la seconde purement analytique fournit un r´esultat sans condition sur les chiffres.
1. Enonc´ ´ e des r´ esultats
Soient r > 3 un entier et D un sous-ensemble strict de {0, . . . , r − 1} dont nous notons t := # D le cardinal. Nous supposons
2 6 t 6 r − 1 (1)
et nous posons
ρ := log t
log r ∈]0, 1[. (2)
Nous d´ esignons par W
Dl’ensemble des nombres ellips´ ephiques : W
D:= nX
d
jr
j/ ∀j, d
j∈ D o
(3) o` u toutes les sommes sur j sont finies. Nous noterons aussi
W
D(x) := {n ∈ W
D, n < x}, (4)
W
D(x, a, q) := {n ∈ W
D, n < x, n ≡ a mod q}. (5) Diff´ erentes propri´ et´ es multiplicatives de ces entiers ont d´ ej` a ´ et´ e ´ etudi´ ees par P. Erd˝ os, C. Mau- duit et A. S´ ark¨ ozy [4, 5], C. Dartyge et C. Mauduit [2, 3], S. Konyagin [7] et W. D. Banks et I. E. Shparlinkski [1]. En particulier, dans [2], C. Dartyge et C. Mauduit montrent que l’´ etude de certains probl` emes multiplicatifs se ram` ene ` a une majoration suffisamment fine de la norme L
1sur le cercle unit´ e de la fonction g´ en´ eratrice des entiers ellips´ ephiques. Nous notons comme eux
G
D,N(z) := 1 t
NX
n∈WD(rN)
e(nz) = Y
06k<N
U
D(r
kz), (6) o` u e(z) := e
2iπz, et
U
D(z) := 1 t
X
d∈D
e(dz). (7)
Grˆ ace ` a [4, th´ eor` eme 4], nous savons que, si k est un entier assez grand, il existe beau- coup d’entiers ellips´ ephiques non divisibles par la puissance k d’un nombre premier v´ erifiant (p, r(r − 1)) = 1 :
Date: 26 mai 2006.
1
Th´ eor` eme A. Si k > 1/ρ, il existe une constante c > 0 (ne d´ ependant que de r et de k) telle que
#{n ∈ W
D(x) / (p, r(r − 1)) = 1 ⇒ p
k- n}
= #W
D(x) Y
p-r(r−1)
1 − p
−k1 + O exp n
− c
ρ −
1klog
1/2x o . Un r´ esultat similaire avait d´ ej` a ´ et´ e montr´ e par M. Filaseta et S. Konyagin dans [6].
Inversement, en autorisant suffisamment de chiffres pour que ρ >
34(en base dix, nous devons prendre au moins 6 chiffres), [4, Th´ eor` eme 5] montre ´ egalement l’existence d’entiers ellips´ ephiques poss´ edant un grand facteur carr´ e :
Th´ eor` eme B. Si k < 1/(2(1 − ρ)), alors il existe des entiers n dans W
D(r
N) divisibles par la puissance k d’un nombre premier p avec
p
k,rN
ρ/2log N
(2k−1)1. Pour tout r´ eel m > 1, nous d´ efinissons K
mpar
K
m:= lim sup
N→∞
|G
D,N|
m1 1
N
. (8)
Majorer les r´ eels K
mest fondamental pour de nombreux probl` emes concernant les entiers ellips´ ephiques. Par exemple, le Th´ eor` eme 1 de [2] fournit un analogue du th´ eor` eme de Bombieri- Vinogradov si nous pouvons trouver un m tel que K
m< r
−12.
Dans un premier temps nous traitons le cas D = {0, 1} qui est r´ eput´ e le plus difficile, et peut-ˆ etre le plus int´ eressant. En effet, moins D comporte de chiffre, plus la famille W
Dest rare.
Th´ eor` eme 1. Si D = {0, 1} et m = 2l est un entier pair, on a 1
r 6 K
2l6 1
r + 2
−2l2l
l
< 1 r + 1
√ πl . (9)
La d´ emonstration du Th´ eor` eme 1 est essentiellement combinatoire. Dans le cas g´ en´ eral, nous devrons mettre ` a profit un effet de p´ eriodicit´ e sur les fonctions G
D,Nd´ efinies par (6) pour majorer K
m:
Th´ eor` eme 2. Supposons que pgcd D = 1 et 0 ∈ D et qu’il existe une constante A > 0 telle que, pour tout x r´ eel, il existe d
1et d
2∈ D v´ erifiant
k(d
1− d
2)xk > Akxk. (10)
Alors, pour tout r´ eel m > 1, nous avons 1
r 6 K
m< 1 r +
√ π 2 √
2
√ t A √
m . (11)
Remarque 1. Si D = {0, 1}, la constante A := 1 est clairement admissible. La majoration (11) fournit K
m<
1r+ p
π4m
. Le second terme de (9), r´ esultat d’une ´ etude approfondie du cas particulier D = {0, 1}, est donc plus pr´ ecis que celui de (11) d’un facteur
√π8
.
Remarque 2. Les r´ esultats des Th´ eor` emes 1 et 2 sont int´ eressants lorsque m est tr` es grand : nous pouvons alors choisir K
maussi proche de
1rque l’on d´ esire.
Le Th´ eor` eme 2 n´ ecessite la d´ etermination d’une constante A ad´ equate. Le Lemme 1 de [4]
fournit la valeur admissible A :=
2(r−1)1 2. En reprenant la d´ emonstration de [4] et en proc´ edant
`
a quelques optimisations, nous am´ eliorons ce r´ esultat :
Th´ eor` eme 3. Soit D tel que pgcd D = 1. Notons δ (resp. ∆) le plus petit (resp. grand)
´
el´ ement strictement positif de D − D . Dans le Th´ eor` eme 2, nous pouvons choisir A := 2
δ + ∆ > 1
r − 1 . (12)
Sous les hypoth` eses du th´ eor` eme 2 ( i.e. pgcd D = 1 et 0 ∈ D ), nous avons 1
r 6 K
m< 1 r + 1
8
r π(r + 1)
3m . (13)
Dans [4, Probl` eme 2, p. 104] les auteurs demandent pour D = {0, 1} de trouver des nombres ellips´ ephiques divisibles par le carr´ e de grands nombres premiers : est-il vrai que si r > 3, il existe une constante c = c
r> 0 telle qu’une infinit´ e d’entiers n dont tous les chiffres sont 0 ou 1 en base r poss` edent au moins un facteur premier p v´ erifiant p > n
cet p
2| n ?
M.Filaseta et S. Konyagin dans [6] ont r´ epondu positivement ` a cette question si r 6 5.
C. Dartyge et C. Mauduit dans [2] ont ´ etendu le domaine de validit´ e ` a r 6 8. S. Konyagin dans [7, corollaire 6] fournit une r´ eponse sans condition sur r, mais sa m´ ethode ne permet pas d’obtenir une estimation du nombre d’entiers ellips´ ephiques poss´ edant un facteur premier de ce type. Le Th´ eor` eme 4 ci-dessous r´ epond positivement ` a cette question pour tout r > 3 et l’´ etend ` a tout ensemble D contenant 0. En outre, le Th´ eor` eme 4 montre que la proportion de ces entiers est de l’ordre de grandeur attendu.
Th´ eor` eme 4. On suppose que 0 ∈ D , r > 3 et k > 2. Il existe une constante c = c
k,r> 0 telle que, uniform´ ement pour 2 6 y 6 x
c,
#
n ∈ W
D(x) / ∃p ∈ [y, 2y[, p
k| n > k 2
k#W
D(x) y
k−1log x
1 + O
k( 1 log y ) . Une valeur admissible de la constante c
k,rest donn´ ee par la formule
c
k,r= 32 π
(r
1/2k− 1)
2k(r + 1)
5. (14)
Si D = {0, 1} et k = 2, nous pouvons prendre c = π
8 r
−321 − 2r
−14. (15)
La d´ emonstration du Th´ eor` eme 4 repose de mani` ere cruciale sur la majoration (9) dans le cas D = {0, 1}, et sur la majoration (11) combin´ ee avec (12) dans le cas g´ en´ eral.
2. Moyenne de la fonction G
D,N2.1. D´ efinition de la constante K
m.
Dans toute la suite nous ´ etendons la d´ efinition de la fonction G
D,Nen posant pour tout r´ eel µ > 0, G
D,µ= G
D,bµc. Ce prolongement permet d’exprimer K
mde la mani` ere suivante
Lemme 1. On a
K
m= lim sup
µ→∞
|G
D,µ|
m1 1
µ
. (16)
D´ emonstration. Nous ´ ecrivons pour µ > 1, |G
D,µ|
m1 1 µ
=
|G
D,bµc|
m1 1
bµc
bµc/µ,
et en passant ` a la limite sup´ erieure dans les deux membres, nous obtenons le r´ esultat en vertu
de la d´ efinition (8).
Avant de nous concentrer sur la majoration de K
m, ´ etape clef de notre ´ etude, nous allons,
pour illustrer la qualit´ e des estimations que nous obtiendrons, donner une minoration simple
et utile de K
m:
Lemme 2. Pour tout r´ eel m > 1, nous avons K
m> 1
r . D´ emonstration. Nous ´ ecrivons
U
D(x) − 1 = 1 t
X
d∈D
(e(dx) − 1).
En utilisant l’in´ egalit´ e |e(x) − 1| 6 2π |x| nous obtenons
| U
D(x) − 1| 6 1 t
X
d∈D
2πd |x| 6 2πr |x| . Ainsi pour |x| 6
N1,
U
D(x)
> 1 − 2πr N . Si 0 < x <
N1r
−N, alors 0 < r
kx <
N1pour 0 6 k < N , donc
G
D,N(x)
= Y
06k<N
U
D(r
kx)
> 1 − 2πr N
N. Nous en d´ eduisons la minoration
Z
10
G
D,N(x)
m
dx
N1> Z
r−N/N 0G
D,N(x)
m
dx
N1> r
−NN 1 − 2πr N
mNN1> 1
r 1 − 2πr N
m1 N
N1et par passage ` a la limite sup´ erieure nous avons finalement K
m= lim sup
N→+∞
Z
10
G
D,N(x)
m
dx
N1> 1 r .
Le lemme suivant, dont la d´ emonstration fera l’objet du paragraphe 2.3, montre que si nous sommes capables de majorer la constante K
mpour un certain entier m, nous pourrons alors obtenir une majoration des moyennes de G
D,N. Un ensemble R est dit δ bien espac´ e si r − r
0> δ d` es que r et r
0sont deux points distincts de R.
Lemme 3. Soit > 0 fix´ e. Soit δ > 0 et R une famille δ bien espac´ ee de points de [
δ2, 1 −
δ2], globalement invariante modulo 1 par la multiplication par r. Pour tout entier m, tel que
1 6 m 6 log r
log
1δN, (17)
nous avons
X
x∈R
G
D,N(x)
,m,r
1 δ
1+loglogKmr +. (18)
la constante implicite d´ ependant au plus de , m et r.
2.2. Moyenne de la d´ eriv´ ee de (G
D,N)
m.
La constante K
mpermet aussi de majorer les moyennes de la d´ eriv´ ee de G
N. C’est l’objectif de ce lemme :
Lemme 4. Soit > 0 fix´ e. Uniform´ ement sur µ, nous avons la majoration
G
D,µm01
,m,rr
µK
m+
µ. (19)
D´ emonstration. Nous calculons la d´ eriv´ ee de (G
N)
mcomme un produit :
|(G
D,µm)
0(x)| = m |(G
D,µ)
0(x)|
G
D,µm−1(x)
6 m X
k<µ
r
kU
D0(r
kx)
Y
j<µ j6=k
U
D(r
jx)
G
D,µm−1(x)
6 m X
k<µ
r
kU
D0(r
kx)
|G
D,km(x)|
puisque nous retirons des nombres de module inf´ erieur ` a 1 du produit int´ erieur. Nous majorons trivialement la d´ eriv´ ee de U
Dpar une constante ne d´ ependant que de D :
| U
D0(y)| 6 2π
X
d∈D
d e(dy)
6 2π X
d∈D
d.
Donc
|(G
D,µm)
0(x)|
rm X
k<µ
r
k|G
D,km(x)| . (20) Nous utilisons cette majoration pour obtenir
G
D,µm01
rm X
k<µ
r
kG
D,km1
r,m,X
k<µ
r
kK
m+
ket comme, d’apr` es le Lemme 2, r(K
m+ ) > 1, on en d´ eduit
G
D,µm0 1 r,m,r
dµe(K
m+ )
dµer(K
m+ ) − 1
r,m,r
µK
m+
µ,
ce qui termine la preuve.
2.3. Preuve du lemme 3.
Lemme 5. Soit R un ensemble de points qui est globalement invariant modulo 1 par la mul- tiplication par r. Pour tout m > 1 entier,
X
x∈R
|G
D,N(x)| 6 X
x∈R
G
D,N/m(x)
m
.
D´ emonstration. Nous pouvons ´ evidemment supposer que m > 2. Commen¸cons par ´ etudier le cas o` u
Nmest un entier. On ´ ecrit
R (N ) := X
x∈R
|G
D,N(x)| = X
x∈R
Y
06k<N
U
D(r
kx)
6 X
x∈R
Y
06j6m−1
Y
j
mN6k<j+1m N
U
D(r
kx) .
L’in´ egalit´ e arithm´ etico-g´ eom´ etrique
(a
0· · · a
m−1)
1/m6
m1(a
0+ · · · + a
m−1),
appliqu´ ee avec
a
j= Y
j
mN6k<j+1m N
U
D(r
kx)
m, permet d’obtenir
R (N ) 6 X
x∈R
1 m
X
06j6m−1
Y
j
mN6k<j+1m N
U
D(r
kx)
m. Ainsi
R (N ) 6 1 m
X
06j6m−1
X
x∈R
Y
j
mN6k<j+1m N
U
D(r
kx)
m.
Comme l’ensemble R est stable modulo 1 par la multiplication par r, nous avons donc la majoration cherch´ ee :
R (N ) 6 1 m
X
j6m−1
X
x∈R
Y
k<Nm
U
D(x)
m.
Pour le cas g´ en´ eral, si ˆ N d´ esigne le plus grand multiple de m inf´ erieur ` a N , alors nous pouvons ´ ecrire bN/mc = ˆ N /m et
R (N ) 6 R ( ˆ N ) 6 X
x∈R
G
D,N /mˆ(x)
m
= X
x∈R
G
D,N/m(x)
m
ce qui termine la preuve du lemme.
D´ emonstration du lemme 3. Comme G
D,N(r) est le produit de fonctions de module inf´ erieur
`
a 1, l’application
µ 7→ |G
D,µ(r)|
est pour chaque r´ eel r d´ ecroissante. Si µ 6
Nm, nous avons donc grˆ ace au lemme 5 X
r∈R
G
D,N(r) 6 X
r∈R
G
D,N/m(r)
m
6 X
r∈R
G
D,µ(r)
m
. (21)
Nous majorons cette somme en utilisant le lemme de Sobolev-Gallagher ´ enonc´ e dans [8, lemme 1.2] que nous rappelons ici
Lemme 6 (Sobolev-Gallagher). Soient δ > 0, R un ensemble δ-bien espac´ e de points de [
δ2, 1 −
2δ] et f une fonction admettant une d´ eriv´ ee continue sur [0, 1]. Alors
X
x∈R
|f (x)| 6 δ
−1f
1
+ 1 2
f
01
. Alors, (21) devient
X
r∈R
G
D,N(r) 6 1
δ
G
D,µm1
+
G
D,µm01
. Le lemme 4 fournit donc pour tout µ 6
Nm,
X
r∈R
G
D,N(r)
,r
1
δ K
m+
µ+ m r(K
m+ )
µ ,rm 1 δ + r
µK
m+
µ. Nous optimisons le param` etre µ en choisissant
µ := − log δ
log r .
L’hypoth` ese du lemme implique µ 6
Nm, donc X
r∈R
G
D,N(r)
,m,r
1
δ K
m+
µ ,m,r1 δ
1+log(Km+)logr.
La majoration du lemme s’en d´ eduit imm´ ediatement puisque ce r´ esultat est vrai pour tout
> 0.
2.4. Cardinal de W
D(x) et de W
D(x, a, q).
Nous commen¸cons par ´ enoncer un r´ esultat qui permet de limiter notre ´ etude au cas o` u x est une puissance de r, i.e. lorsqu’il existe N tel que x = r
N. Des versions similaires ont d´ ej` a
´
et´ e exploit´ ees par exemple par [2]. L’´ etude de ce cas particulier est naturelle car la moyenne des exponentielles
1 t
NX
n∈WD(rN)
e(nz) = G
D,N(z) se factorise alors compl` etement.
Lemme 7. Soit x = P
N <M
x
Nr
Nd´ ecompos´ e dans la base r. Notons K := max{N < M, x
N6∈ D }
en convenant que K = 0 si l’ensemble est vide ( i.e. si x est ellips´ ephique). Alors
#W
D(x) = X
K6N <M
D (x
N)t
N, (22) et pour tout ensemble d’entiers Q ,
X
q∈Q
max
a∈Z#W
D(x, a, q) − #W
D(x) q
6 X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q ) (23) avec les notations
D (y) := #{d ∈ D , d < y}, (24)
R
N( Q ) := X
q∈Q
1 q
X
0<l<q
G
D,Nl q
. (25) D´ emonstration. Nous pouvons s´ eparer W
D(x) en deux classes : les entiers dont le premier chiffre est strictement inf´ erieur ` a x
M−1et ceux dont le premier chiffre est ´ egal ` a x
M−1. Si x
M−16∈ D , alors
W
D(x) = W
D(x
M−1r
M−1) Si x
M−1∈ D , alors nous avons l’union disjointe
W
D(x) = W
D(x
M−1r
M−1) t x
M−1r
M−1+ W
D(x − x
M−1r
M−1)
et nous pouvons appliquer de nouveau ce d´ ecoupage ` a x − x
M−1r
M−1(qui est le nombre x “priv´ e” de son premier chiffre). ` A l’´ etape M − K, en notant X
N:= P
N <j<M
x
jr
j, nous obtenons l’´ egalit´ e
W
D(x) = G
K6N <M
X
N+ W
D(x
Nr
N) .
L’´ egalit´ e (22) s’en d´ eduit puisque la r´ eunion est disjointe. Nous obtenons aussi pour tout z ∈ C ,
X
n∈WD(x)
e(zn) = X
K6N <M
e(zX
N) X
n∈WD(xNrN)
e(zn). (26)
La premi` ere ´ etape pour montrer (23) est de se ramener ` a des sommes trigonom´ etriques grˆ ace ` a l’´ egalit´ e
#W
D(x, a, q) = X
n∈WD(x)
1 q
X
06l<q
e l(n − a) q
En isolant le terme l = 0 :
#W
D(x, a, q) = #W
D(x)
q + 1
q X
0<l<q
e
− la q
X
n∈WD(x)
e ln q
.
Nous obtenons successivement, en utilisant (26) avec z :=
qlpour la seconde majoration,
#W
D(x, a, q) − #W
D(x) q
6 1
q X
0<l<q
X
n∈WD(x)
e ln q
6 1 q
X
0<l<q
X
K6N <M
X
n∈WD(xNrN)
e ln q
6 X
K6N <M
1 q
X
0<l<q
X
n0,...,nN∈D nN<xN
Y
j6N
e ln
jr
jq
o` u n = P
j
n
jr
jest la d´ ecomposition de n en base r. Ainsi, X
q∈Q
#W
D(x, a, q) − #W
D(x) q
6 X
q∈Q
X
K6N <M
1 q
X
0<l<q
Y
j6N
X
nj∈D nN<xN
e ln
jr
jq
, donc en isolant le terme j = N que l’on majore trivialement par D (x
N),
X
q∈Q
#W
D(x, a, q) − #W
D(x) q
6 X
q∈Q
X
K6N <M
D (x
N)t
N1 q
X
0<l<q
G
D,Nl q
6 X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q ).
Remarque 3. En r´ eunissant les informations de (22) et de (23), nous obtenons la majoration moins pr´ ecise mais plus “explicite” : pour tout > 0,
X
q∈Q
max
a∈Z#W
D(x, a, q) − #W
D(x) q
6 #W
D(x) sup
(1−)M6N <M
R
N( Q ) + t
3t − 1
# Q x
ρ!
(27) D´ emonstration de (27). Majorons le membre de droite de (23) :
X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q )
6 X
max{K,(1−)M}6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q ) + X
N <(1−)M
D (x
N)t
NR
N( Q )
6 #W
D(x) sup
(1−)M6N <M
R
N( Q ) + t
t − 1 (# Q ) t
M−M+1en rempla¸cant R
N( Q ) par sa borne sup´ erieure dans le premier terme et par # Q dans le second. Comme r
M−16 x < r
M, nous avons t
M−16 #W
D(x) et t
−M< x
−ρ, ce qui permet
de terminer la preuve de (27).
2.5. R´ eduction de la preuve du Th´ eor` eme 4.
Nous montrons comment une bonne majoration de K
met le lemme 3 permet de d´ emontrer le Th´ eor` eme 4.
Lemme 8. Soient r > 3, k > 2 et m un entier pair tel que
r
2k−1K
m2k< 1. (28)
Soit c > 0 un r´ eel v´ erifiant
c >
2k−1ρsi tK
mm16 1 ;
c > 2km − 1 ρ
1 − 2k − 2k log K
mlog r
sinon.
Alors uniform´ ement pour 2 6 y 6 x
1c, on a
#
n ∈ W
D(x), ∃p
k| n, y 6 p < 2y > k 2
k#W
D(x) y
k−1log x
1 + O( 1 log y )
.
D´ emonstration. Soit 2 6 y 6 x
1c. En notant ν
p(n) la valuation p-adique de n, on a pour tout entier n :
n > Y
p|n p>y νp(n)>k
p
νp(n)> Y
p|n p>y νp(n)>k
y
k= Y
pk|n p>y
y
k= y
k#{p>y, pk|n}.
Ainsi
#{p > y, p
k| n} 6 log n k log y , et donc
#
n ∈W
D(x) / ∃p
k| n, y 6 p < 2y
> k log y log x
X
n∈WD(x)
X
y6p<2y pk|n
1 = k log y log x
X
y6p<2y
#W
D(x, 0, p
k)
> k log y log x
X
y6p<2y
#W
D(x)
p
k− X
y6p<2y
#W
D(x)
p
k− #W
D(x, 0, p
k)
> k log y log x
X
y6p<2y
#W
D(x)
p
k− X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q
y) (29) en appliquant le Lemme 7 ´ enonc´ e et prouv´ e dans le paragraphe pr´ ec´ edant, avec le choix de Q
y:= {p
k, y 6 p < 2y}. En utilisant le th´ eor` eme des nombres premiers, nous v´ erifions que le terme principal dans (29) est sup´ erieur ` a
k 2
k#W
D(x) y
k−1log x
1 + 0 1 log y
Une meilleure constante peut ˆ etre obtenue en ´ evaluant cette somme plus pr´ ecis´ ement. La preuve sera donc termin´ ee d` es que nous aurons montr´ e
X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q
y) #W
D(x)
y
k−1log
2x , (30)
la constante implicite pouvant d´ ependre des param` etres r, t, k, m ou c.
Nos appliquons le lemme 3 ` a l’ensemble y
−2kbien espac´ e R :=
lpk
, 0 < l < p
k, y 6 p < 2y . (31)
Si y est assez grand, par exemple y > r, tout nombre premier p ∈ [y, 2y[ est premier avec r donc le lemme de Gauß assure que R est bien globalement invariant modulo 1 par la multiplication par r. D` es que
m 6 log r
2k log y N, (32)
nous avons d’apr` es (18)
R
N( Q
y) 6 1 y
kX
y6p<2y
X
0<l<pk
G
D,Nl p
ky
−km y
2k1+log(Km+ε)logr ,my
k1+2log(Km+ε)logr. (33)
Ainsi, X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q
y)
,mX
K6N <M
D (x
N)t
Ny
k(1+2log(Km+ε)logr )+ X
N <2kmloglogyr
t
N+1y
k(K
m+ ε)
mN, la seconde majoration ´ etant obtenue en appliquant le lemme 3 avec le choix de
m := log r 2k log y N pour que notre hypoth` ese sur m soit v´ erifi´ ee.
La premi` ere somme s’´ evalue grˆ ace ` a (22), tandis que la seconde se calcule comme somme d’une s´ erie g´ eom´ etrique de raison t(K
m+ ε)
m1. Traitons en d´ etail le cas le plus compliqu´ e o` u tK
m1 m
> 1 :
X
K6N <M
D (x
N)t
NR
N( Q
y) 6
#W
D(x) + t
2(K
m+ ε)
m1t(K
m+ ε)
m1− 1
y
2kmρy
k(1+2log(Km+ε)logr ). Comme y 6 x
1c, la condition (30) est vraie d` es que (quitte ` a choisir ε assez petit) :
2kmρ + k(1 + 2 log K
mlog r ) < cρ + 1 − k, k(1 + 2 log K
mlog r ) < 1 − k.
Ces conditions sur c et sur K
msont exactement celles impos´ ees dans l’´ enonc´ e du Lemme 8.
Remarque 4. Nous ne parviendrons pas ` a obtenir de majoration de K
msuffisamment pr´ ecise pour ˆ etre dans le cas tK
mm16 1. Il est d’ailleurs probable que cette condition soit impossible.
Si tK
mm1> 1, l’hypoth` ese (28) montre que le choix de c = 2km est acceptable.
Remarque 5. Notre m´ ethode permet aussi d’obtenir une majoration du nombre d’entiers el- lips´ ephiques divisibles par une puissance d’un grand nombre premier en partant de la majo- ration
#{n ∈ W
D(x), ∃p
k| n, y 6 p 6 2y} 6 X
n∈WD(x)
X
y6p62y pk|n
1.
2.6. Encadrement de K
mpour D = {0, 1}.
Nous prouvons dans cette partie le Th´ eor` eme 1 par une m´ ethode essentiellement combina- toire : nous interpr´ etons K
mcomme le nombre de solutions d’une ´ equation et nous d´ enombrons par r´ ecurrence ces solutions.
Lemme 9. Pour β ∈ Z , notons X
N(β) le nombre de solutions dans W
D(r
N) de l’´ equation n
1+ · · · + n
l= m
1+ · · · + m
l+ βr
N. (34) Pour N = 0, nous convenons que X
0(β) = 1 si β = 0 et 0 sinon. Alors
G
D,N2l1
= t
−2lNX
N(0) (35)
et X
N(β) se calcule grˆ ace ` a la relation de r´ ecurrence X
N+1(β) = X
|j|<r−1l
2l l + j − βr
X
N(j), (36)
D´ emonstration. Pour prouver (35), il suffit de remarquer qu’en d´ eveloppant le produit, nous avons
t
2lNG
D,N2l1
=
Z
10
X
n∈WD(rN)
e(nu)
lX
m∈WD(rN)
e(−mu)
ldu
= Z
10
X
n1,...,nl∈WD(rN) m1,...,ml∈WD(rN)
e((n
1+ · · · + n
l− m
1− · · · + m
l)u)du
= X
n1,...,nl∈WD(rN) m1,...,ml∈WD(rN)
Z
10
e((n
1+ · · · + n
l− m
1− · · · + m
l)u)du
et l’int´ egrale vaut 1 ou 0 suivant que n
1+ · · · + n
l= m
1+ · · · + m
lou pas. Nous comptons donc exactement le nombre de solutions dans W
D(r
N) de l’´ equation
n
1+ · · · + n
l= m
1+ · · · + m
l, ce qui est la d´ efinition de X
N(0).
Pour prouver (36), d´ ecomposons les nombres ellips´ ephiques de W
D(r
N+1) en isolant leur chiffre d’indice N :
n
k= d
kr
N+ ˆ n
kavec d
k∈ D et ˆ n
k∈ W
D(r
N) ; m
k= e
kr
N+ ˆ m
kavec e
k∈ D et ˆ m
k∈ W
D(r
N).
Alors n
1+ · · · + n
l= m
1+ · · · + m
l+ βr
N+1si et seulement si X
k
d
kr
N+ X
k
ˆ
n
k= X
k
e
kr
N+ X
k
ˆ
m
k+ βr
N+1si et seulement s’il existe j ∈ Z tel que
X
k
ˆ
n
k= X
k
ˆ
m
k+ jr
N(37)
et
X
k
d
k= X
k
e
k+ βr − j. (38)
Pour chaque j, nous avons donc X
N(j) choix possibles pour les ˆ n
ket ˆ m
jet nous avons
l+βr−j2lchoix pour les d
ket e
k. Comme D = {0, 1}, le nombre de solutions de l’´ equation (38) est en
effet
X
i∈Z
l i
l l + βr − j
=
2l l + βr − j
.
Cette relation se d´ emontre par exemple en identifiant les coefficients de x
l+βr−jdu polynˆ ome (1 + x)
l(1 + x)
l= (1 + x)
2ld´ evelopp´ e par la formule du binˆ ome de Newton.
Remarquons aussi que l’´ egalit´ e (37) impose |j| <
r−1lpuisque nous avons les encadrements 0 6 X
k
ˆ
n
k6 l r
N− 1
r − 1 , 0 6 X
k
ˆ
m
k6 l r
N− 1 r − 1 . Ainsi,
X
N+1(β) = X
|j|<r−1l
2l l + j − βr
X
N(j), (39)
ce qui termine la preuve du lemme.
Lemme 10. Pour tout N > 0, l > 1 et r > 3 des entiers, K
2l6 1
r X
06n<r
cos
2lπ n
r
< 1
r + 2
−2l2l
l
. (40)
D´ emonstration. Posons k :=
lr−1
. Notons
X
N:=
XN(1−k)
.. .
XN(k−1)
!
∈ R
2k−1et M la matrice d´ efinie par
M = h
2l l − ir + j
i
−k<i,j<k
de sorte que X
N+1= M X
N.
Munissons R
2k−1de la norme 1 et M
2k−1( R ) de la norme qui lui est subordonn´ ee, kM k := max
|j|<k
n X
|i|<k
|m
i,j| o .
Ainsi
|X
N(0)| 6 kX
Nk = kM
NX
0k 6 kM k
NkX
0k = kM k
N. En utilisant l’´ equation (35), nous trouvons la premi` ere majoration
K
2l6 2
−2lmax
|j|<r−1l
n X
|i|<r−1l
2l l − ir
o
. (41)
Fixons maintenant j et notons ξ := e(
1r). Alors X
k≡j[r]
2l l − k
= X
k
1 r
X
06n<r
ξ
(k−j)n2l
l − k
= 1 r
X
06n<r
ξ
−n(j+l)1 + ξ
n2l= 1 r
X
06n<r
ξ
−njξ
n2+ ξ
−n22l6 2
2lr
X
06n<r
cos
2lπ n r
.
En prenant le maximum sur j dans (41), nous avons d´ emontr´ e la premi` ere majoration du lemme. Nous majorons la somme par l’int´ egrale correspondante pour en d´ eduire
K
2l6 1 r + 1
r X
0<n<r
cos
2lπ n r
< 1 r + 2
Z
π20
cos
2l(πs) ds
ce qui prouve le lemme 10 apr` es le calcul de l’int´ egrale de Wallis.
2.7. Encadrement de K
mpour D quelconque.
Le lemme 1 de [4] ´ enonce que si D est un sous-ensemble de {0, ..., r − 1} de cardinal au moins 2 et telle que pgcd D = 1, alors pour tout x ∈ R , il existe d ∈ D tel que
kdxk > 1
2(r − 1)
2kxk.
Cette minoration est ensuite utilis´ ee pour majorer U
Dpoint par point :
U
D(x)
6 1 − 1
(r − 1)
5kxk
2,
majoration qui peut ˆ etre utilis´ ee ` a son tour pour estimer K
m. Nous commen¸cons en reprenant la preuve de la majoration de U
Ddans le but d’am´ eliorer la constante obtenue : elle pr´ esentera l’avantage d’ˆ etre du bon ordre de grandeur en r.
Lemme 11. Soit D tel que pgcd D = 1. Notons δ le plus petit ´ el´ ement non nul de D et ∆ le plus grand. Alors pour tout x ∈ R , il existe d ∈ D tel que
kdxk > 2
δ + ∆ kxk. (42)
D´ emonstration. Notons K :=
δ+∆2et consid´ erons x ∈ R tel que
kδxk < K kxk. (43)
Nous allons montrer l’existence d’un d ∈ D v´ erifiant (42).
Ecrivons ´ δx = m + θ avec m ∈ Z , et |θ| = kδxk 6
12. Supposons que δ | md pour tout d ∈ D . On aurait alors
δ | pgcd(m D ) = m pgcd D = m.
Donc
mδest un entier et l’hypoth` ese (43) permet de calculer kxk =
m δ + θ
δ
= |θ|
δ = kδxk
δ < K δ kxk.
Comme K 6 1 et δ > 1, nous aboutissons ` a une absurdit´ e. Par cons´ equent, il existe un d ∈ D
tel que δ - md. Pour un tel d ∈ D , montrons que kdxk > Kkxk.
On ´ ecrit dx = d
mδ+ d
θδ, donc
kdxk >
dm δ
− d
δ θ
. Or
dm δ
> 1
δ > 2kxk δ et, ` a l’aide de l’hypoth` ese (43),
d δ
θ = d
δ kδxk 6 d
δ Kkxk 6 ∆ δ Kkxk puisque ∆ est le plus grand ´ el´ ement de D . Ainsi
kdxk > 2
δ kxk − ∆
δ K kxk.
ce qui termine la preuve puisque 2/δ − K∆/δ = K.
Remarque 6. Montrons que la constante de (42) est du bon ordre de grandeur :
Si D = {0, 1}, nous trouvons que K = 1, et nous ne pouvons ´ evidemment pas faire mieux.
Si D = {0, d
1, d
2} avec d
2> 3 impair et d
1:= d
2− 2. Notons aussi k :=
d22−1et l := d
1qui sont des entiers tels que
k(d
1+ d
2) = ld
2+ 1.
Pour le choix de x :=
d l1+d2
, nous avons donc d
1x
=
d
1d
2d
2l d
1+ d
2=
l − k + 1 d
2− d
1d
21 d
1+ d
2=
1 d
1+ d
2= 1 d
1+ d
2, d
2x
=
d
2l d
1+ d
2=
k − 1 d
1+ d
2= 1 d
1+ d
2.
Comme 1
d
1+ d
2= kxk
d
1, nous avons pour tout d de D , kdxk = 1
d
1kxk. En choisissant d
1= r− 3 ou r −4 suivant la parit´ e de r, nous avons bien trouv´ e un ensemble D pour laquelle la constante de (42) est presque optimale (du bon ordre de grandeur en r).
Lemme 12. Pour tout r´ eel y, nous avons la majoration
|1 + e(y)| 6 2(1 − 4kyk
2). (44) D´ emonstration. Sans perte de g´ en´ eralit´ e, nous pouvons supposer que 0 6 y 6
12en utilisant la parit´ e et la p´ eriodicit´ e de la fonction ´ etudi´ ee. Alors
|1 + e(y)| = 2 cos(πy) = 2 − 4 sin
2(πy/2).
La concavit´ e de z 7→ sin(πz/2) entre 0 et
12permet de la minorer cette fonction par sa corde, donc
sin(πy/2) > √ 2 y
d’o` u l’on d´ eduit la majoration du lemme.
Lemme 13. Soit D une sous-ensemble de {0, ..., r − 1} de cardinal t > 2. Soit A > 0 tel que pour tout x ∈ R , il existe d
1et d
2∈ D avec k(d
1− d
2)xk > Akxk. Pour tout x ∈ R , nous avons
U
D(x)
6 1 − 8A
2t kxk
2. (45)
D´ emonstration. Soit x ∈ R . Par hypoth` ese, il existe deux ´ el´ ements d
1et d
2∈ D tels que
k(d
1− d
2)xk > Akxk. (46)
Ainsi,
| U
D(x)| = 1 t
X
d∈D
e(dx)
6 1
t |e(d
1x) + e(d
2x)| + t − 2 t 6 1 − 2
t + 1 t
1 + e (d
1− d
2)x
en isolant les ´ el´ ements de D correspondant ` a d
1et d
2. La majoration (44) donne
| U
D(x)| 6 1 − 2 t + 2
t
1 − 4
(d
1− d
2)x
2
6 1 − 8A
2t
x
2