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Application de la théorie cinématique à l'interaction Triplet-Doublet dans les cristaux moléculaires

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00210657

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Application de la théorie cinématique à l’interaction Triplet-Doublet dans les cristaux moléculaires

F. Hénia, J.L. Monge, H. Bouchriha

To cite this version:

F. Hénia, J.L. Monge, H. Bouchriha. Application de la théorie cinématique à l’interaction Triplet-Doublet dans les cristaux moléculaires. Journal de Physique, 1987, 48 (12), pp.2097-2102.

�10.1051/jphys:0198700480120209700�. �jpa-00210657�

(2)

Application de la théorie cinématique à l’interaction Triplet-Doublet

dans les cristaux moléculaires

F. Hénia, J. L. Monge (*) et H. Bouchriha

Laboratoire de Physique de la Matière Condensée, Faculté des Sciences de Tunis, Campus Universitaire, 1060 Tunis, Tunisie

(*) Groupe de Physique des Solides de l’Ecole Normale Supérieure, Université Paris VII, Tour 23, 2 place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05, France

(Requ le 23 juillet 1986, révisé le 19 mai 1987, accepté le 3 juin 1987)

Résumé.

2014

Nous avons adapté la théorie cinématique de Suna à l’étude de l’interaction Triplet-Doublet dans

les cristaux moléculaires. L’application de cette théorie à l’anthracène où le mouvement des excitons triplets

est quasi bidimensionnel a permis de rendre compte convenablement de l’effet observé sur la modulation de cette interaction par un champ magnétique extérieur. En particulier la forme de la raie de résonance est mieux

reproduite par cette théorie que par la théorie cinétique de Johnson-Merrifield. La recherche du meilleur accord avec l’expérience nous a permis d’atteindre la constante d’interaction Triplet-Doublet (Rp ~

4 x 10-12 cm3 s-1) ainsi que la durée de vie de la paire corrélée Triplet-Doublet (03B2-1 ~ 1,4 x 10-9 s).

Abstract.

2014

Suna’s kinematic theory is adapted to study Triplet-Doublet interaction in molecular crystals. The applicability of this theory to crystalline anthracene where the triplet exciton motion is nearly two-dimensional

permits us to describe correctly the static magnetic field effect on this interaction. In particular the resonance

line shape is better reproduced with this theory than with the kinetic theory of Johnson-Merrifield. Agreement

of the best fit between experiment and theory gives reasonable values of the Triplet-Doublet interaction rate

(Rp ~ 4 x 10-12 cm3 s-1) and of the Triplet-Doublet pair life-time (03B2-1 ~ 1.4 x 10-9 s).

Classification

Physics Abstracts

71.35

-

72.20

-

72.90

1. Introduction.

Nous avons etudie dans un travail antdrieur [1]

l’interaction Triplet-Doublet dans les cristaux mold- culaires et avons pu rendre compte a 1’aide de la thdorie de Johnson-Merrifield [2] des effets observes

sur la modulation par un champ magnetique statique

de la photoconductivite induite par les excitons

triplets dans I’anthrac6ne.

Cette th6orie qui est purement cinetique introduit

un concept d’6tats de paires Triplet-Doublet (TD) qui se forment et s’annihilent pour donner un doublet excite suivant le schema simple

ou les ki sont des constantes de vitesse li6es a la

cin6tique de formation-dissociation-réaction de la

paire.

Toutefois cette theorie ne s’int6resse qu’au destin

de la paire et peu aux mouvements qui president a sa formation, notamment les proprietes de transport des excitons sont completement ignores et l’influence de l’interaction sur leur distribution spatiale n’est

pas prise en consideration. De plus, bien que les variations de 1’effet en fonction de l’intensit6 et de l’orientation du champ magn6tique sont assez bien reproduites, il n’en demeure pas moins que les formes de raies pr6dites ne sont pas tout a fait conformes aux observations expdrimentales et que les constantes ki qu’on determine ne s’apparentent

pas r6ellement A des constantes physiques fondamen-

tales qui rendent compte explicitement de la physi-

que de l’interaction.

Ces insuffisances, ddja observ6es dans 1’etude de l’interaction Triplet-Triplet, peuvent 6tre comblees grdce A la th6orie cin6matique de Suna [3] ou le

mouvement de 1’exciton est explicitement pris en

consideration et ou l’on tient compte de la dynami-

que de la diffusion-r6action qui module le mouve-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0198700480120209700

(3)

2098

ment des spins et donc la reaction dissociation- association de la paire (TD).

L’objet de ce travail est donc d’adapter la thdorie cindmatique a l’interaction Triplet-Doublet et de reproduire les resultats experimentaux [1] relatifs à la modulation par un champ magn6tique de la photoconductivite dans un cristal typique

«

l’anthra-

cene

».

La recherche du meilleur accord entre 1’expd-

rience et la th6orie nous permettra d’atteindre les

parametres physiques qui ddcrivent cette interaction et d’avoir une vue ddtaill6e sur le mdcanisme micros-

copique de la reaction de formation de la paire et de

sa dissociation,

2. Th6orie cin6matique de l’interaction T-D.

2.1 MTCANISME D’INTERACTION ET DUREE DE VIE DE LA PAIRE.

-

On considere les especes en

interaction comme des particules avec spin et on

decrit 1’esp6ce mobile (1’exciton) par un tenseur de diffusion Dij. Le mouvement de 1’exciton sera consi-

dere a la temperature ordinaire comme celui d’une excitation localisee sur une molecule et qui saute de proche en proche [4] avec un libre parcours moyen de l’ordre de grandeur de la distance intermol6cu- laire.

On considere 6galement que l’interaction se fera

uniquement lorsque le triplet est a une distance

minimale d’approche R du doublet et qu’elle s’effec-

tue avec une probability A (R). Cette interaction est en outre gouvern6e par deux processus successifs : le

premier concerne la migration du triplet vers un

doublet qui est dans notre cas un trou piege sur une molecule, le deuxieme consiste, une fois que les conditions de proximite sont r6unies en 1’annihilation de la paire pour donner un doublet excite ; c’est ce

dernier processus qui est sensible au champ magn6ti-

que.

On caract6rise la paire par une durde de vie

f3 - 1 qui correspond au temps pendant lequel les

deux especes en interaction restent en dtat de correlation spatiale. Cette duree de vie est limitee à la fois par la duree de vie naturelle /3 0 1 du triplet,

par la frequence de ses sauts et par la relaxation de

spin [3, 5, 6] qui r6sulte du changement de 1’etat de

spin du triplet ou du doublet ou des deux a la fois.

Cette relaxation peut faire disparaitre la paire tandis qu’une autre se cree simultanement sur le meme site mais dans un dtat de spin different. On se contentera de ddcrire cette relaxation par un temps ç-l qu’on

suppose independant de l’intensit6 et de la direction du champ magn6tique ext6rieur.

Dans le cas d’un transport bidimensionnel ou la diffusion des triplets se fait beaucoup plus dans un plan du cristal que perpendiculairement a ce plan,

on peut considdrer que les excitons sautent a l’intd- rieur du plan de diffusion avec une frequence de saut qii et sautent d’un plan de diffusion a 1’autre avec une

frequence t/J c plus petite, les deux frequences 6tant

li6es directement aux valeurs principales du tenseur

de diffusion [4]. Dans ce cas, et lorsque le terme de

d6clin monomol6culaire 60 est negligeable devant

ces fr6quences, la duree de vie 8 -1 de la paire va

etre limitee essentiellement par la relaxation de spin

et par les sauts de 1’exciton hors du plan de diffusion

qui mettent fin a la correlation spatiale du triplet et

du doublet. On aura alors simplement :

2.2 EVOLUTION DE LA PAIRE ET CONSTANTE D’INTE- RACTION. - Pour ddcrire revolution de la paire on

suivra une d6marche analogue a celle introduite par Suna [3] pour la description de l’interaction Triplet- Triplet. On utilisera un formalisme de matrice densite dont on decrit la cindtique dans 1’approxima-

tion du modele de saut. Comme 1’exciton est suffi- samment localise on se restreindra a une matrice

spatialement diagonale qui depend uniquement de la

distance R entre le triplet et le doublet.

L’dquation d’evolution s’dcrira donc :

. Le commutateur decrit 1’evolution de la matrice densite sous 1’effet du hamiltonien total H(R) de la paire, H(R) s’6crit sous la forme : H(R)

=

Ho + V (R) ou H est 1’hamiltonien de spin [1] et V (R) repr6sente l’interaction dipolaire entre le moment magn6tique du triplet et celui du doublet. Pour des sites 6loign6s V (R ) est n6gligeable devant Ho [3].

9 f3 0 p (R) decrit la desactivation naturelle de la

paire par declin monomoldculaire.

9 Le troisieme terme tient compte des sauts qui

amenent un exciton en R et de ceux qui d6peuplent

ce site.

9 Le quatrieme terme rend compte de 1’annihila- tion de la paire pour donner un doublet excite, AD 6tant un projecteur de spin sur 1’etat doublet [1] :

. Enfin G est la matrice source et vaut :

n et N sont respectivement les densitds de triplets et

de doublets et v est selon la dimensionnalitd du mouvement de 1’exciton un volume, une surface ou

une longueur correspondant a la region du cristal ou

est localisee l’interaction.

(4)

On deduit a partir de I’dquation d’evolution une constante d’interaction Triplet-Doublet Rp qui est

telle que :

Rp a une forme voisine de celle obtenue par le modele cindtique de J.M. [1] mais a 1’avantage de s’exprimer en fonction de param6tres physiques

decrivant rdellement l’interaction.

Pour rdsoudre I’dquation d’evolution on peut remarquer que la base propre de Ho decouple les equations v6rifi6es par les differents elements de matrice de p, ceci nous conduit a ddfinir une fonction de Green complexe g (R, {3 + i E ) qui facilite la resolution. Cette fonction doit verifier 1’equation de

diffusion suivante :

Pour simplifier les calculs on se placera dans le

cadre de 1’ approximation dite « reguliere » ou g (R) et p (R) varient peu avec R puisque 1’annihila- tion et les sauts ont lieu uniquement entre plus proches voisins. On utilisera alors les valeurs moyen-

nes de ces grandeurs (p (R), g(R, f3 + i E)) et on

considdrera comme constante la probabilite totale

d’annihilation, de meme on prendra pour frequence

totale de saut la frequence moyenne de saut

wi a l’intdrieur du plan de diffusion (41i > 4’e) [4, 7],

de sorte qu’on peut écrire :

Cette approximation nous permet alors de calculer

9 (0, (3) à partir de 1’equation de diffusion (4) : on

obtient :

E p et EQ, 6tant les energies propres de la paire (T, D)

dans les 6tats I f ) et I f ’) .

Les elements de matrice p ff, s’ecrivent alors :

Dans le cas d’un transport bi ou quasi bidimension- nel et pour R non nul on peut montrer [3] que les fonctions de Green g (R, ff’) peuvent 6tre appro-

chdes par des fonctions de Bessel de troisieme

espece Ko(z) :

vab 6tant une surface de site dans le plan de diffusion

et Di le coefficient de diffusion moyen de 1’exciton dans le plan de diffusion (Di

=

Daa

=

Dbb) [7].

Pour exploiter facilement 1’equation (6) on va

6tablir une analogie formelle avec le formalisme J.M. en se plagant loin de la resonance et en

On posera :

et on approximera la fonction de Green par :

ou k_ 1 reprdsente la largeur a mi-hauteur de la

partie imaginaire de G(13ef,)-

L’6quation (6) prend alors la forme :

qui est similaire a I’dquation d’evolution dans le formalisme de J.M. (Eq. (16) et [1]).

La constante d’interaction (3) prend alors une

forme plus simple

ou les At sont tels que :

L’expression de Rp se simplifie davantage lorsqu’on

se place tres loin de la resonance [1] et que l’on

n6glige les interferences entre les niveaux de la

(5)

2100

paire, dans ce cas la matrice p devient diagonale et

Rp s’ecrit simplement :

En definitive, connaissant la nature du mouvement

excitonique et ses principaux parametres de trans- port on calcule d’abord les energies des dtats de la

paire et leurs poids doublet [1]. On calcule ensuite le

rapport R (H)/ R (0) en résolvant la matrice densité à

1’6quilibre et en cherchant le meilleur couple (À, 8) qui donne le meilleur accord avec 1’exp6rience.

3. Application a l’anthracène.

3.1 MOUVEMENT DE L’EXCITON.

-

On se place

dans le cadre de l’approximation r6guli6re et on

considere que le mouvement des excitons est quasi

bidimensionnel et qu’il s’effectue dans le plan ab

comme l’ont confirm6 les mesures du tenseur de diffusion [7].

On prend comme distance minimale d’approche la

valeur moyenne R des longueurs des six vecteurs du reseau ( ± b, :t--1(a+ b )) qui vaut R = 5,5 x

2 q

10-8 cm [8] et comme surface de site la surface

qu’occupe une molecule dans le plan ab (vab

=

25,8 x 10-16 CM2) [8].

On prend pour coefficient de diffusion a l’intdrieur du plan de diffusion la valeur Di = 1,5 x 10- 4 cm2/s

obtenue par Ern [7] ce qui nous fixe la frequence de saut qf i a 2 x 1011 s-1.

3.2 CONDITIONS EXPERIMENTALES. - Dans les

experiences que nous avions rdalis6es [1] le cristal

est place entre deux electrodes liquides dont l’une

est injectrice de trous [9] et est dclair6e dans sa

bande d’absorption triplet par la raie 6 328 A d’un laser helium-neon. Pour un 6clairement homog6ne

les densit6s de triplets (n) et de trous libres (NT ) sont donnees par :

ou a est Ie coefficient d’absorption triplet

(-10-3 CM- 1) [10], 0 Ie nombre de photons inci-

dents par cm 2 et par seconde, f30 l’inverse de la dur6e de vie du triplet (- 100 s- 1). TPp, Rt yz-r,

/?s les constantes d’interaction triplet-trou pi6g6, triplet-trous libre, triplet-triplet et singulet-trou pidg6 ; 10- 12 CMI S- elles valent [11], Rt t-- 2 x respectivement : 10-9 cm3 s- R = 5 [111, x

yTT

=

5 x 10- 12 CMI s- 1 [3] et Rs =:::::: 10-8 CM3 s-1 1

[12]. Np et ns sont les densitds de trous pieges et de

singulets, a est la section efficace de d6pi6geage des

trous par les photons (0, t._z 10 - 11 cm-2) [11] et

Tp le temps de pi6geage des porteurs.

Nous avons travaiII6 en regime monomol6culaire

(o _ 1017 CM2 s-1, n - 1012 cm-3) de sorte que le terme yTT n2 est faible devant {3o n et donne au plus

une densite de singulets de l’ordre de 105 cm- 3. On a

alors RS n, -- Rp n et o’cP Rp n, le depiegeage des

trous par les singulets et les photons est donc n6gligeable devant le d6pi6geage par les triplets.

De meme, pour les tensions de polarisation utili-

sees (V 10 volts) la densite des trous libres est inferieure a celle des trous pieges (NfINp - 10- 4)

et on vdrifie aussi que Re NQ Rp Np.

La photoconductivit6 est donc essentiellement induite par le d6pi6geage des trous par les triplets et

sa modulation par un champ magn6tique reflete la modulation de l’interaction triplet-porteur piege.

3.3 RESULTATS ET DISCUSSION.

-

Apres avoir

calcule les energies et les dtats propres de la paire en

utilisant les valeurs caractdristiques du tenseur de

structure fine de 1’exciton [3] on a cherche le meilleur accord entre 1’experience et le modele th6orique en ajustant la valeur de la probabilite d’interaction A

(par l’interm6diaire du parametre k) et la valeur de la duree de vie effective 13 - de la paire.

En fait A (ou k) sont relies par (9) et il s’agit de

determiner le meilleur couple (k, (3) ou (A, (3) qui

rende compte de fagon satisfaisante des observations

experimentales.

Les figures 1 et 2 montrent 1’anisotropie de 1’effet

observe sur la modulation de la constante d’interac- tion Triplet-Doublet par un champ magn6tique ainsi

que la variation de cet effet en fonction de l’intensit6 du champ : le meilleur accord avec 1’exp6rience est

obtenu pour :

Ces valeurs nous permettent de determiner à

partir du calcul de la fonction de Green (G(/3)

=

-

5,9 x 10-12 s) la probabilitd moyenne d’interaction d’un triplet avec un doublet piege qu’on trouve 6gale

a:

En utilisant la relation (14) et en l’appliquant à champ nul ( I Dp 12 + I Dp 12 = 1 3 on trouve pour

la constante d’interaction Triplet-Doublet

Cette valeur est tres voisine de celle mesuree directe- ment (5 x 10-12 cm’ s-1) [11] pour l’interaction tri-

plet-trou piege. Dans le cas de I’anthrac6ne le declin

(6)

Fig. 1.

-

Anisotropie de 1’effet d’un champ magnetique

sur la constante d’interaction T-D dans le plan ab (trait plein: experience, points: thdorie cindmatique) a) H = 5 000 G, b) H = 900 G, c) H

=

250 G.

[Anisotropy of the magnetic field effect on the rate

constant of T-D interaction in the ab plane (full line : experiment, dotted line : kinematic theory) a) H = 5 000 G, b) H = 900 G, c) H

=

250 G.]

monomoléculaire de 1’exciton est negligeable

(130 - 100 S-1) devant sa frequence de saut en

Fig. 2.

-

Variation de 1’effet en fonction de l’intensitd du

champ magndtique (trait plein : experience, points : th6o- rie cindmatique) a) H // axe a, b) H // direction de rdso-

nance.

[Dependence of the effect on the applied magnetic field intensity (full line : experiment, dotted line : kinematic

theory) a) H // a axis, b) H // resonance direction.] ]

dehors du plan de diffusion (.pI - 2 x 108 s-1) [3], la

durde de vie de la paire prend alors la forme (1) : j3 = .p c + g. On en deduit une relaxation de spin

valant :

Cette relaxation est, comme la durde de vie elle-

m6me, sup6rieure a ce que trouve Suna (Tab. I)

pour l’interaction Triplet-Triplet. Le mouvement de

1’exciton dtant le meme, la difference ne peut provenir que de la nature meme de l’interaction. En effet l’interaction T-T implique deux especes para-

magndtiques neutres alors que dans l’interaction T- D on a affaire a une espece neutre et a une espece chargde, il est donc vraisemblable que dans ce cas,

qu’a l’interaction magndtique s’ajoute une interac-

tion dlectrique du type charge-dipole induit qui

correle davantage la paire Triplet-Doublet.

Tableau I.

-

Paramètres caracteristiques des interactions Triplet-Triplet et Triplet-Doublet dans l’anthracène

cristallin.

,

[Characteristic parameters of the Triplet-Triplet and Triplet-Doublet interactions in crystalline anthracene.]

(7)

2102

L’analyse ddtaillde de la forme de la raie a haut

champ (Fig. 3) montre que la thdorie cindmatique de

Suna reproduit beaucoup mieux 1’experience que la th6orie cindtique de J.M. qui prddit une forme

lorentzienne.

Dans la theorie de Suna et dans le cas d’un transport bidimensionnel des excitons, la largeur r

Fig. 3.

-

Vue ddtaillde de la forme de raie a haut champ

dans le plan ab (trait plein : experience, points : thdorie cin6matique, ronds : thdorie cin6tique).

[Detailed view of the high field resonance shape in the ab plane (full line : experiment, dotted line : kinematic

theory, circles : kinetic theory).]

de la raie est relide directement a la durde de vie f3

de la paire et au coefficient de diffusion Di par [3] :

En utilisant les valeurs de 13, Diet R definis plus

haut on obtient une largeur de raie T

=

1,3 x 101° s-1. r peut etre formellement identifide au

parametre k_ 1 de la thdorie de J.M., toutefois la

valeur trouv6e dans le cadre de cette th6orie [1] est beaucoup plus faible (k- 1 ~ 2,2 x 109 s-1) ce qui

pose le probleme du vrai « Sens physique

»

des parametres phenomenologiques de la thdorie de Johnson Merrifield.

4. Conclusion.

L’adaptation de la th6orie cin6matique de Suna à

l’interaction Triplet-Doublet nous a permis de rendre

compte de fagon convenable de 1’effet observe sur la modulation de la photoconductivite par un champ magn6tique exterieur.

Malgr6 les approximations utilisdes nous avons pu avoir une vue detaillee du m6canisme microscopique

de l’interaction et atteindre les valeurs des constantes

physiques qui la caract6risent en tenant compte explicitement de la nature du mouvement de 1’exci-

ton et de sa dimensionnalit6.

Cette th6orie constitue le point de depart pour un

d6veloppement de theories plus 61abor6es et plus completes incluant par exemple la prise en consid6ra-

tion du potentiel d’interaction et la dependance de la

relaxation de spin en fonction de l’intensit6 et de l’orientation du champ magn6tique.

Remerciements.

Nous remercions M. le Professeur M. Schott pour

son encouragement lors de la realisation de ce

travail.

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Références

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