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L’enseignement vétérinaire, un progrès pour le monde agricole (1761-1848). L’exemple Lorrain
Fabien Knittel, . Société d’Histoire Et d’Archéologie de la Lorraine
To cite this version:
Fabien Knittel, . Société d’Histoire Et d’Archéologie de la Lorraine. L’enseignement vétérinaire, un progrès pour le monde agricole (1761-1848). L’exemple Lorrain. Les cahiers lorrains : organe des sociétés littéraires et scientifiques de Metz et de la Moselle, Le Messin, 2004, pp.27-47. �hal-02670695�
Les réalisations de la seconde moitié du XVI I Ie siècle en matière d'enseignement agricole sont généralement éphémères (1). Cependant, l'enseignement vétérinaire, né en 1 76 1 , s'inscrit dans la durée. Les maladies du cheptel et la mortalité qui en découle sont un grave préjudice pour les éleveurs. Les moyens efficaces de lutte contre les maladies animales sont inexistants et les troupeaux sont souvent décimés. Aussi la formation de « médecin des bêtes » (2) concerne en premier lieu les paysans. C'est de ce besoin de soins aux animaux qu'est né l'enseignement vétérinaire :
« partout était apparue l' urgente nécessité de protéger les animaux contre la maladie et la mort. » (3) Le souci de protection des animaux et de sauvegarde du cheptel découle des doctrines agronomique et physiocratique, c'est- à-dire p réserver et multiplier le cheptel, seul « pro ducteur » de fumure pour fertiliser les terres. La préoccupation essentielle en matière d'élevage à l'époque est la lutte contre les épizooties (4). L'enseignement vétérinaire a donc pour but de former des hommes compétents pour lutter contre ce fléau et d'endiguer les pratiques « empiriques » utilisées jusqu'à lors par les paysans.
L'ouvrage, paru récemment, de R. Hubscher ( 5) est une première synthèse consacrée à l'histoire de la médecine vétérinaire française. Cependant de nombreux aspects restent encore dans l'ombre, notamment la connaissance des écoles vétérinaires et de leurs élèves. C'est pourquoi, nous proposons ici une
« monographie » consacrée aux élèves vétérinaires lorrains depuis 1 7 6 1 jusqu'en 1 848 (6). Aussi est-ce le lieu d'étudier p récisément la scolarité d'élèves issus du même espace géographique, la Lorraine (dans ses limites actuelles) . Quels sont les caractéristiques communes à toutes ces scolarités et, par opposition, leurs spécificités ? Finalement, la scolarité des élèves vétérinaires lorrains, de 1 76 1 à 1 848, est-elle conforme ou non à la scolarité moyenne, c'est-à-dire celle décrite par les règlements de l'époque, croisée avec ce que les études déjà publiées nous apprennent.
Tout d'abord, les écoles vétérinaires sont rapidement présentées, puis les élèves vétérinaires plus particulièrement étudiés.
NO 1 J A N V I E R 2 0 0 4 . L' E N S E I G N E M E N T V ÉT É R I N A I R E: UN P R O G R È S P O U R LE M O N D E A G R I CO L E
(1)- M . BENOÎT, F . K N ITTEL, M. CUSSE NOT,
« R O V I L LE-DEVANT-BAYON, 1 8 2 2 - 1 842, B E RCEAU D E L ' E N S E I G N E M E N T AG R I C O LE EN FRANCE ",
MUStE MATHIEU DE DOMBASLE ET DE L 'ENSEIGNEMENT AGRICOLE, LYCÉE A G R I C O L E D E NANCy- P I X É R ÉCOURT, 1 999, P. 1 5-1 9 F. K NITTEL, M. BENOÎT, M. CUSSENOT,
« R O V I L L E, 1 8 2 2 - 1 84 2 , NAISSANCE DE L ' E N S E I G N E M E N T AG R I CO L E FRANÇAIS »,
M. B O U L ET (DI R.), LES ENJEUX DE LA FORMATION DES ACTEURS DE L 'AGRICULTURE, 1 760- 1945, ACTES D U COLLOQUE ENESAD, 1 9 - 2 1 JANV I E R 1 999, D I J ON, E D U CAG R I , 2000, P. 9 1 -99 ; M. B E N OÎT, F. K N ITTEL, M. CUSSE NOT,
« T R O I S MOMENTS-CLÉS D E L'AGRONOM I E E N L O R R A I N E A U XIX' S I ÈCLE », J.F. CLÉMENT, F. L E TACON (D I R.), SCIENCES ET TECHNIQUES EN LORRAINE À L 'tpOQUE DE L'ECOLE DE NANCY, ACTES DES CONFtRENCES OONNtES OU 4 MARS AU 28 AVRIL 1999 À LA M.J. C. PICHON DE NANCY, NANCY, M.J.e. P I C H O N É D . , 2001, P. 2 2 5-239 (2) - M. VIL LE M I N, LES VtTtRINAIRES FRANÇAIS AU XIX' SIÈCLE, MAI S O N-ALFORT, 1 982 (J)- E. LECLAINCHE, HISTOIRE DE LA MtOECINE VtTtRINAIRE, P. 2 3 1 , C I T É PAR H. H O U R S , LA LUTTE CONTRE LES tPIZOOTlES ET L 'tCOLE
vtTtRINAIRE DE LYON AU XVIII' SIÈCLE, PAR I S , 1 9 5 7, P. 4
(4) - « MALAD I E CONTAG I E U S E QU I R È G N E S U R BEAUCOUP D'ANIMAUX À L A F O I S , ET S U R U N E G R A N D E R É G I O N », M. LAC H I V E R, DICTIONNAIRE OU MONDE RURAL, LES MOTS OU PASSt, PARIS , 1 997, P. 7 1 5
(5)- R . HUBSCHER, LES MAÎTRES DE BiTES.
LES VtTtRINAIRES DANS LA SOCltTt FRANÇAISE (XVIII'-XX' SIÈCLE), PAR I S , O D I LE JACOB, 1999 C O M PT E - R E N D U PAR F. CHAUVAUD, RURAL/A, NO 6, 2000
(6) - CET A R T I C L E EST LA SYNTHÈSE D E DEUX CHAPITRES I S S U D E F. KNITTEL, LA NAISSANCE DE L 'ENSEIGNEMENT DE L 'AGRICULTURE EN LORRAINE, 1 750-1848, MAÎT R I S E D ' H I STO I R E, S O U S LA D I R ECTION D E M. B E N OÎT ET G. VIARD, U N I V E R S ITÉ NANCY II/I N RA-SAD MIR EC O U R T, DACTYLOG R A P H I É E , 2000, P. 47-60 ET 1 27-1 36
27 (
L E S É C O L E S V ÉT É R I N A I R E S L Y O N E T A L F O R T
Cl. Bourgelat ( 1 7 1 2- 1 779 ) , avocat, mousquetaire du roi, passionné d'hippiatrique (7) devient
« écuyer tenant l'Académie d'équitation de Lyon en 1 740 » (8). Il entretient de bons rapports avec l'intendant de la généralité de Lyon, H.L. Bertin. Les deux hommes sont proches de la « secte » physiocrate et des philosophes des Lumières. Cl. Bourgelat collabore à l'Encyclopédie en écrivant des articles sur la médecine des animaux et la maréchalerie (9). H.L. Bertin au Contrôle Général accueille avec faveur le projet d'école vétérinaire que lui soumet Cl. Bourgelat (10). Ainsi, grâce à cet appui, l'écuyer lyonnais peut fonder une « école vétérinaire libre subventionnée » en 1 76 1 - 1 762. La société d'agriculture de Lyon est créée la même année (11). Les cours de la première école vétérinaire du monde débutent en février 1 762 (12). L'école de Lyon devient école royale le 3 juin 1 764 (13). La première année 37 élèves étudient à l'école tandis que « 52 nouveaux se présentèrent à l'école pendant le cour de 1 763. » (14) « Le succès de l'école prouvait à l'évidence l'utilité et l'opportunité de sa fondation. » (15) Ce succès décide Cl. Bourgelat à demander le transfert de son école à Paris.
Bertin s'y oppose et insiste pour qu'elle soit maintenue à Lyon. En revanche, il accepte la création d'une seconde école prés de Paris, à Alfort ( Charenton) , en 1 766. Il en informe chaque intendant pour les inciter à y envoyer des élèves.
(7) - « M É D EC I N E DES C H EVAUX, ART D E C O N NAÎT R E ET D E T RAITER L E U R S MALAD I E S ", M. LAC H IVER, OP. CIT., P. 9 5 5
(8) - R . H U BSCHER, « L' INVENTION D ' U N E PROFESSIO N : LES VÉTÉRINAIRES AU XIX' SIÈ C L E » , R.H.M.C., 43-4, OCTO B R E - D É C E M B R E 1 996, P. 686-708
(9)-A. SEN ET, HISTOIRE DE LA MtoECINE VtTtRINAIRE, P.U.F., 1 9 5 3 (10) -A. S E N ET, OP. CIT. , P. 7 1 (11) - H . H O U RS, OP. CIT., P. 2 4 (12) - J.M. M O R I C EAU, L'tLEVAGE SOUS L 'ANCIEN RtGIME (XVI'-XVIII' SIÈCLES), PAR I S , 1999, P. 4 1 (13)- A. S E N ET, OP. CIT. , P. 7 5 (14) - H . H O U R S , OP. ClT. , P_ 2 6 (15) - IBID. (16) - ARCH IVES D É PARTE MENTALES DE M E U R T H E-ET-Mo S E LLE (A.D.M.M.) , e 3 2 3 , LETTRE D E B E R T I N À L ' I N T E N DANT LA GALA I Z I È R E, 1 4 J U I LLET 1 76 7 (17) - H. H O U R S , OP. CIT., P. 2 8
(18)-IBID., P. 32
28
« C'est dans la vue de secourir les campagnes ( . . . ) que je crus devoir proposer au Roy il y a sept ans de former sous les yeux de personnes éclairées et qui s'occupent uniquement et depuis longtemps de la connoissance de cet objet, des Ecoles de Médecine vétérinaire où l'on instruiroit des élèves dans l'art de connoitre les bestiaux, leurs maladies, et les moyens de les guérir. La première fut établie à Lyon par arrêt du Conseil du 4 août 1 76 1 et ouverte le 1 cr janvier 1 762. Les succès en furent publiés par les secours que les élèves ont porté en différents temps dans plusieurs provinces où les bestiaux ont été attaqués d'épidémies particulières ( . . . ) Mais l'école de Lyon ne pouvant suffire à l'instruction d'un plus grand nombre de sujets, j 'ai pensé qu'il étoit nécessaire de multiplier ces secours et former un établissement pareil près de la capitale. Le château d'Alfort près Charenton a été préparé à cet effet par ordre de Roy et toutes choses y étant disposées, l'Ecole vétérinaire a été ouverte le huit de ce mois ( . . . ) je ne puis, Monsieur que vous inciter de faire profiter votre province des secours qui sont offerts pour l'instruction gratuite dans un art aussi indispensable pour la conservation des bestiaux . . . » (16) La même année, Turgot, intendant du Limousin, décide d'implanter une école à Limoges. Celle-ci ferme deux années plus tard, en 1 768 faute d'élèves. En revanche l'ouverture d'Alfort est un succès. Cl. Bourgelat en prend la direction et délaisse Lyon . C e dernier établissement souffre d e l'ouverture d'Alfort. Ses effectifs diminuent dés 1 766 (17)' Jusqu'à la fin du XVIII' siècle, l'école de Lyon accueille 30 élèves par an en moyenne contre 1 2 0 à Alfort.
L'essor d'Alfort nuit à l'école de Lyon, moribonde et menacée de fermeture (18). Les deux écoles sont maintenues et deviennent les centres de formation des vétérinaires du royaume.
L ' E N S E I G N E M ENT V É T É R INA I R E : UN P R O G R È S P O U R L E M O N D E AG R I C O L E . NO 1 -J A N V I E R 2004
Ces écoles sont nées d'un besoin de prophylaxie en matière d'élevage. La médecine vétérinaire est donc « placée à mi-distance de la médecine et de l'agriculture ... » (19) Dans les théories agronomiques le cheptel prend une importance de plus en plus grande, d'où le besoin de sauvegarde.
C'est surtout le cheval qui préoccupe les premiers vétérinaires. L'influence de Bourgelat est déterminante et oriente les études vers la connaissance approfondie de l'espèce chevaline, d'une importance sociale rare (20), au détriment des autres animaux. Il est d'ailleurs l'auteur d'Elémens (sic.) d'hippiatrique (21) lu par tous les élèves tant à Lyon qu'à Alfort. H.L. Bertin rappel à l'ordre le directeur des écoles vétérinaires en insistant sur la nécessaire prise en compte de toutes les espèces animales (22).
Bien que les fondements de l'enseignement vétérinaire soient inspirés de la médecine humaine (23), un débat est né au tournant du siècle afin de délimiter les compétences du vétérinaire : médecin des bêtes ou spécialiste d'économie rurale ? A partir de 1 780 débute la période dite « Académique » de l'école d'Alfort (24). Les enseignements sont moins pratiques. Une chaire d'économie rurale est créée en 1 78 3 et confiée au savant Daubenton. Les écoles de Lyon et Alfort sont fermées en 1 794 et, en 1 795 deviennent des écoles d'économie rurale. La chaire d'économie rurale et pratique, enseignement devenu fondamental, est occupée, à Alfort, par V. Yvart de 1 806 à 1 824.
Jusqu'au premier quart du XIX" siècle c'est l'orientation vers l'économie rurale qui l'emporte. Les écoles vétérinaires ne forment pas essentiellement, à cette époque des soignants, mais des spécialistes de l'élevage et du monde rural, appelés zootechniciens (25) à partir de la seconde moitié du XIX" siècle.
Lors de la période Académique à la fin du XVII I" siècle plusieurs chaires sont crées à côté de l'économie rurale : une chaire d'anatomie comparée, une autre de physiologie générale et une de chimie. Après cette période les aspects pratiques de l'enseignement prennent le dessus. L'économie rurale reste essentielle sans éclipser les « enseignements traditionnels » (26) que sont l'anatomie, l'extérieur des animaux, la pathologie, la matière médicale, la pharmacie, la botanique et la maréchalerie.
N O 1 A N V E R 2 0 U 4 . L ' E N S E I G N E M E N T V ÉT É R I N A I R E : UN P R O G R È S P O U R LE M O N D E A G R I C O L E
(19)- CL. B R E S S O N . HISTOIRE D E
L A MtDECINE vtTtRINAIRE. P.U.F . • 1 970, P. 5 (20) - LE C H EVAL, AVEC LES BOVINS ATTELÉS, EST LA FORCE DE TRACTION ESSENTI E L L E P O U R LES TRAVAUX D E S CHAMPS M A I S AUSSI P O U R L E TRANSPORT DE MATÉR IAUX D I V E R S E T L E T R A N S P O R T M I L ITAIRE.
(21)-A. SEN ET, OP. CIT ..
(22) - R . H U BSCHER, « L' E N S E I G N E M E N T AGRICOLE D A N S LES ÉCOLES VÉT É R I N A I R ES ATOUT OU HAN D I CAP PROFES S I O N N E L ? » ,
M. B O U L E T (DIR.), LES ENJEUX DE L A FORMATION DES ACTEURS DE L 'AGRICULTURE, 1 760-1945, ACTES DU COLLOQU E E N ESAD, 1 9 - 2 1 JANVI E R 1 999, D I J O N , 2000, P. 3 6 1 - 366, P. 364
(23) - CL. B R ESSON, OP. CIT., P. 68 (24) - R. H U B S C H E R, « L' E N S E I G N EM E N T ... »,
OP. CIT. ; M.B o U LET, A.M. L E L O R R A I N , N. VIVI ER, 1 848, LE PRINTEMPS DE L 'ENSEIGNEMENT AGRICOLE, D I J O N , E D U CAG R I , 1 998
(25) - C'EST L'AG R O N O M E GASPA R I N Q U I LE P R E M I E R E M P L OIE C E T E R M E
E N FRANÇAIS MAIS I L E N ATTR I B U E L A PAT E R N ITÉ À L'AG R O N O M E P R U S S I E N A. T H A Ë R ; R . H U B SCH E R,
« L' E N S E I G N E M E N T ... », OP. CIT.
(26) - R. HUBSC H E R, « L' E N S E I G N E M E N T ... » ,
OP. CIT., P . 3 9 5
2 9
LA R É F O R M E D E 1 8 1 3
La durée normale des études est de 4 ans j usqu'au 1 5 janvier 1 8 1 3. A cette date, le décret de Moscou modifie totalement l'organisation des écoles.
Trois écoles sont crées : Aix-la-Chapelle, Zutphen et Turin. Ce sont des écoles de seconde classe, avec Lyon, où la scolarité ne dure que 3 ans. En revanche, à Alfort, seule école de première classe, la scolarité dure 5 années.
Les élèves des écoles de seconde classe deviennent maréchaux-vétérinaires tandis que seuls ceux qui ont reçu une formation de deux années supplémentaires à Alfort sont médecins
vétérinaires (27). Les maréchaux-vétérinaires, en plus des enseignements cités ci-dessus assistent à des cours de grammaire, de j urisprudence vétérinaire et de traitement des animaux malades (28). A Alfort où sont formés les médecins
vétérinaires des enseignements supplémentaires sont proposés : économie rurale, haras, éducation des animaux domestiques, zoologie, physique et chimie appliquée aux maladies des animaux (29). Toutefois, depuis 1 762, tous les élèves sont formés à la maréchalerie. « La ferrure est l'objet d'un enseignement poussé, elle devient une véritable orthopédie du cheval. » (30) Une des épreuves de l'examen d'admission consiste en l'exécution d'une ferrure en deux chaudes, ce qui demande une grande dextérité.
En 1 8 1 3 , un certificat d'apprentissage de la maréchalerie est demandé avec les autres pièces nécessaires à l'inscription (31).
NOTICE S U R LES FORMA L ITÉS À R E M P L I R P O U R Ê T R E ADMIS À U N E É C O L E VÉTÉRINAIRE ET TROUSSEAU À FOURNIR PAR L'ÉL ÈVE (AD 57, 2 4 5 M).
Toutes les compétences requises sont vérifiées lors de l'examen d'admission qui a souvent lieu en automne. En 1 8 1 3, par exemple, la rentrée est fixée au 1 er novembre (32). Les épreuves se déroulent peu avant. La date de rentrée a parfois été fixée en mai.
1
3 0
P I ECES N EC ESSAI R E S P O U R L' I N S C R I P T I O N DANS U N E E C O L E VETE R I NA I R E
SOURCE : ARCHIVES D É PARTEM ENTALES D E MOSELLE (A. D . Mo.) , 2 4 5 M , E C O L E S VÉTÉRINAI R ES , 1802·1870, DÉCRET I M P É R I A L D U 1 5 JANVIER 1 8 1 3 - ACTE D E NAISSANCE
- C E R T I F I CAT D E BONNE V I E ET MŒURS
- CERTI F I CAT D E CONSCRIPTION P O U R C E U X QU I ONT ATTEINT VINGT ANS - C E R TI F I CAT D E LECT U R E ET D'ÉCRITURE
- ECHANT I L LON D ' É C R I T U R E
- C E R T I F I CAT D'APPRENTI SSAGE D E LA MAR ÉCHA L E R I E - U N E CAUT I O N D E 600 FRANCS
- O B L I GATION D E R É S I D ENCE DANS L E D É PARTEMENT D'O R I G I N E P E N DANT SIX ANS A P R ÈS L'OBTENTION D U B REVET.
L' E NSEIG N E M E N T VÉTÉRINAIR E : UN P R O G R ÈS P O U R LE M O N D E AGRIC OLE . N° 1 - J A N V I E R 2 0 0 4
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LA L U T T E C O N T R E L E S É P I Z O O T I E S
L a désolation devant les ravages des épizooties a motivé la création d e centres d'enseignement vétérinaires. La fin de la formation des premiers vétérinaires n'est pas attendue et les premiers élèves participent dés les années 1 760 à la lutte contre les épizooties (33). Ainsi, à la demande des autorités locales, des élèves sont envoyés en mission pour limiter les conséquences des maladies épidémiques du cheptel. Cette mise en pratique est un aspect essentiel dans la formation des premiers élèves.
Kamerler, élève lorrain, est dépêché avec quelques camarades à Meysieu, en Dauphiné, de juin à septembre 1 762 (34). En août 1 770, c'est à Morhanges qu'il se rend pour 9 j ours ; déplacement pour lequel il perçoit « 48 livres au cours de France. » (35)
Les élèves qui suivent ces enseignements sont issus des campagnes de toute la France. En effet, chaque intendant puis administrateur ou préfet, est chargé d'envoyer quelques élèves chaque année et c'est le cas en Lorraine depuis 1 768.
LA R É F O R M E D E 1 8 2 5
Un autre moment de rupture dans l'enseignement vétérinaire se situe en 1 82 5 . En effet, depuis 1 8 1 3 et le décret de Moscou, la formation des élèves vétérinaires est scindée en deux : d'un côté les maréchaux-vétérinaires, diplômés dans une école de seconde classe après trois années d'étude et, de l'autre, les médecins
vétérinaires, reçus à Alfort pour deux années d'études supplémentaires. Les écoles vétérinaires sont réorganisées et la formation unifiée par l'ordonnance du 6 juillet 1 825. Tous les vétérinaires sont formés de la même manière au sein de trois écoles de rang équivalent. Les écoles de Lyon et Alfort sont conservées, et celle de Toulouse créée. Tous les élèves étudient dorénavant pendant quatre années et obtiennent le même diplôme : celui de vétérinaire (36). Cette organisation prévaut jusqu'en 1 846 où une nouvelle réorganisation est opérée et affirme plus encore la spécialisation médicale du métier de vétérinaire (37).
La maréchalerie n'est pas abandonnée et reste une épreuve importante de l'examen d'admission. Cependant, l'ordonnance de 1 825, renforcée en 1 846, est caractéristique de la plus grande spécialisation médicale des études. Le vétérinaire devient réellement le « médecin des bêtes » et, de moins en moins, un spécialiste polyvalent du monde rural. Les élèves restent formés aux techniques d'élevage mais ce n'est plus l'essentiel.
La clinique, en revanche, est devenue fondamentale. Ainsi, la chaire d'économie rurale est supprimée en 1 824 (38). Dés 1 822, le programme des enseignements de l'école de Lyon reflète cette nouvelle orientation. En effet, sont enseignées les matières suivantes :
« Matière médicale et chimie pharmaceutique Maréchalerie
Dessin
Pathologie, �natomie pathologique, Pathologie clinique. » (39)
NO 1 - J A N V I E R 2 0 0 4 . L ' E N S E I G N E M E N T VÉTÉRINAIR E : UN P R O G R È S POUR LE M O N D E AGRICOLE
(27) - LE B R EVET D E MARÉCHAL VÉTÉRIN A I R E , OBTE N U D A N S L ' U N E D E S A U T R E S ÉCOLES, EST N ÉCESSA I R E P O U R SUIVRE LES C O U R S À ALFORT ; A.D.M.M., 7 M 4 0
(28)-A.D.M.M., 7 M 40 (29)-ISID.
(30) - M. V I L L E M I N , OP. CIT.
( 1) - ARCHIVES D É PARTEMENTALES D E MOSELLE (A.D.Mo.), 2 4 5 M, ECOLES V É T É R I N A I R E S , 1 80 2 - 1870 VOIR ENCAD R É CI-DESSOUS. (32) - A.D.M.M., 7 M 40 (33) - A. D .M.M., C 3 2 1 (34)-A.D.M.M., C 3 2 3 (3 5) - ISID.
(36) - R. HUBSCHER,
« L' I NVENTION D ' U N E PROFESSION ... »,
R.H.M.C, OP. CIT.
(37) - ISID.
(38) - R. HUBSCHER, « L' E N S E I G N EM E N T A G R I C O L E DANS LES ÉCOLES VÉT É R I N A I R ES . . . »,
OP. CIT.
(39) -ARCHIVES DÉPARTEME NTALES D E MEUSE (A.D.ME.), 6 1 T 2
3 1 <
(40) - R. H U B S C H E R , « L'E N S E I G N E M E NT... " , OP. CIT., P. 3 9 7 (41) - A.D.Mo. , 2 4 5 M (42) -A.D.Mo., 2 4 5 M, LETT R E DU M I N I S T È R E ADRESSÉE AU P R É FET D E LA MOSELLE, 3 1 OCTO B R E 1 8 2 3 (43) - A.D.Mo, 2 4 5 M ; V O I R ENCAD R É C I-DESSOUS.
(44) - F. K NITTEL, OP. CIT.
S O U R C E : A.D.Mo., 2 4 5 M
La spécialisation médicale est encore plus nette dans les années 1 830- 1 840 sous l'impulsion d'E. Renault, professeur de clinique et directeur d'Alfort en 1 839 (40).
Paradoxalement les tests d'admission ne reflètent guère cette spécialisation des études. Néanmoins, ils deviennent plus exigeants. Pour être admis dans une école vétérinaire, entre 1 825 et 1 845, il suffit d' « écrire lisiblement », de posséder « la langue française par principe, de manière à pouvoir écrire sous la dictée » et, surtout, d'être « en état de forger, en deux chaudes, un fer de cheval ou de bœuf. » (41) Ainsi le préfet de la Moselle est chargé par le ministère d'informer les futurs élèves, notamment l'élève Ch. D. Soury ( o u Souri ) , de la difficulté des épreuves :
« Je vous serai également obligé de prévenir le sieur Soury que tous les jeunes gens admis aux écoles vétérinaires, subissent, en y arrivant, un examen sévère, et que ceux qui font plus de 8 fautes dans une dictée de 1 5 lignes, ou qui ne se montrent pas en état de forger un fer en deux chaudes, sont immédiatement renvoyés par le j ury d'examen. » (42) La ferrure est encore le savoir-faire fondamental que tout futur vétérinaire doit maîtriser parfaitement. Les futurs candidats suivent parfois un stage de ferrure auprès d'un maréchal-ferrant, avant de se présenter aux examens d'admission. En 1 845, l' « examen préparatoire » devient encore plus exigeant. L'élève doit, maintenant, outre sa capacité à forger un fer en deux chaudes, « faire preuve de connaissances sur la langue française, l'arithmétique, la géométrie et la géographie. » (43)
EXAM E N P R E PARATO I R E A PARTI R D E 1 8 4 5
LANGUE FRANÇAISE 1 - U N PASSAGE ÉCRIT S O U S LA D I CTÉE
ARITHMtTIQUE
GtOMtTRIE
GtOGRAPHIE
3 2
2 - L'ANALYSE RAI S O N N É E D'U N E PARTIE DE CETTE D I CT É E .
1 - NOTIONS É L É MENTA I R E S D'A R I T H M ÉTI QU E ; 2 - SYSTÈME D É C I MALE ;
3 - P R O P O R TIONS ARITH MÉTIQU E S ET G ÉOMÉTR IQUES.
NOTIONS É LÉMENTAI RES DE G É OMÉTR I E,
CO M P R ENANT L'ÉTU D E DES L I G N ES ET CELLES DES S U R FACES P LANES.
1 - G ÉOGRAPH I E ÉLÉME NTAI R E ;
2 - NOTIONS G É N É RALES S U R LA G ÉOGRAP H I E DE L'EU R O P E 3 - ETU D E PARTIC U L I È R E D E LA G ÉOGRAP H I E D E L A FRANCE.
L'agriculture et l'économie rurale ne sont plus enseignées au sein des écoles vétérinaires. La fondation des premiers instituts d'enseignement agricole, comme à Roville-devant-Bayon (département de la Meurthe) ou à Grignon (prés de Paris) (44), peut, en partie, expliquer ce recentrage des enseignements.
L' E N S E I G N EM E N T V É T É R I N A I R E : UN P R O G R ÈS POUR LE M O N D E A G R I C O L E . N O 1 - A N V I E R 2 004
LES É L ÈVES VÉTÉ R I NA I R ES LO R RA I N S
Le premier élève lorrain, B . Vosgien est admis à Alfort en novembre 1 768.
(45) - b : BOURSE.
(46) - B : BREVET.
(47) - A : ALFORT.
(48)- 0 : O U I . (49) - N : N O N
La liste des 83 élèves lorrains recensés entre 1 76 1 et 1 848 a été dressée dans les tableaux ci-dessous.
(50) - ( ? ) : MANQUE D E P R É C I SIO N.
(51)- ? : ABSENCE D ' I N FO R MAT I O N.
(52) - L : LYO N.
E LEVES VETER I NA I R ES LORRA I N S (1 761-1 848) - M E U R TH E ET VOSGES
SOURCES : A.D.M.M., C 321-324, L 1 5 5 8 1-2, L 1868, L 2 169 A.D.V., L 448 BIS
NOM LIEU D'ORIGINE
B. VOSGIEN RAMBERVILLER PEAN MEURTHE ( ? ) (50) j.CH. MAYEUR BLÉNOT
**********
E. RICOEUR DOMMARTIN/ VRAINE A. ROZIERES MEUTHE ( ? ) KAMERLER MEURTHE ( ? ) LAMER LET MEUTHE ( ? ) Cl. GIME PONT-À-MOUSSON j.N. OUlON MEURTHE ( ? )
j. FRIED DISTRICT DE SARREBOURG MAYEUR (filS) MEURTHE ( ? )
AUBRIOT VOSGES ( ? ) EVRARD VOSGES ( ? ) COTIN VOSGES ( ? )
ENTREE NOV 1 768
? (51) MAI 1769 1 773 J UILLET 1769
1784 ( ? )
? (AVANT 1 789)
AN I I I AN III AN VIII ( ? ) THERMIDOR AN IX THERMIDOR AN IX VENDÉMIAIRE AN XII
SORTIE MARS 1775 AVANT 1769 1773 1775 AVR I L 1771
20 NOV 1 789 ( ? )
ORIGINE SOCIALE FILS DE NÉGOCIANT
FILS MARÉCHAL- EXPERT
FILS DE MARÉCHAL- FERRANT
FILS DE MARÉCHAL- EXPERT FILS DE j.CH. MAYEUR
ECOLE A (47) L ( ? ) L (52) A A
A A ( ? ) A ( ? ) A A A A
E L E V E S V E T E R I N A I R E S L O R R A I N S ( 1 7 6 1 - 1 8 4 8) - M O S E L L E
SOURCES : A.D.MO, 245 M
NOM j. RISSE j. GODRON N. MANGIN j.N. MANGIN SALLERIN j . BAUDOIN M. MANGIN S. CAVE
B. HERVIEU N.F. HUGUENIN j. GEIB
j.l. CASSET j.B.l. WATRIN CH.D. SOURI N. MANGIN H ERVIER SOURI C. ROGER LEIDINGER ROBIN M. PEIFFER
F. NASSAY WALDMANN CH. PERIN
LIEU D'ORIGINE ENTREE
SAINT·AVOLD NOVEMBRE 1779
THIONVILLE OCTOBRE 1807
MOSELLE ( ? )
MOSELLE ( ? ) 1808 ( ? )
COLLIGNY 1811
HAGONDANGE 1811
MOSELLE ( ? )
ARRONDISSEMENT DE METZ JANVIER 1813
MOSELLE ( ? ) OCTOBRE 1816
METZ OCTOBRE 1819
METZ 1820
SAINT-AVOLD OCTOBRE 1821
METZ NOV. 1821
METZ OCTOBRE 1824
THIONVILLE 1828
MOSELLE ( ? ) AVANT 1831 ( ? )
METZ 1831
CHAMBLEY 1835
HOLLING 1836
THIONVILLE 1836-1837 ( ? )
METZ 1836-1837 ( ? )
SAINT-AVOLD 1838
METZ 1844
METZ 1846
SORTIE JUIN 1780 MAI 1 8 1 2 MAI 1808 1 8 1 4 OCTOBRE 1812
ORIGINE SOCIALE MARÉCHAL- FERRANT FILS DE MARÉCHAL- EXPERT
FILS DE MARÉCHAL- EXPERT FILS DE MARÉCHAL- FERRANT FILS DE « CULTIVATEUR »
FILS DE « PROPRIÉTAIRE CULTIVATEUR »
FILS DE MARÉCHAL- FERRANT
ECOLE A A A ( ? ) A ( ? ) A
A ( ? ) A
A DÉCEMBRE 1828 ( ? ) FILS DE LIBRAIRE A 1821 FILS DU « MAÎTRE DE LA
PORTE AUX CHEVAUX »
A
1 6 NOV. 1 8 2 1 1828 14-AVR 1831 1838 1841 JUIN 1839
FILS DE VÉTÉRINAIRE A
« AGRICULTEUR » A
FILS DE MARÉCHAL- FERRANT A FILS DE MARÉCHAL- FERRANT A FILS DE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE A
A FILS DU MAIRE DE HOLLING FILS DE VÉTÉRINAIRE MILITAIRE A
FILS DE BIJOUTIER A
FILS DE MAÎTRE DE POSTE A A A
N O 1 - J A � V I E R 2 0 0 4 L'E N S E I G N E M E N T VÉT É R I N A I R E: U N P R O G R ÈS P O U R L E M O N D E A G R I C O L E
b (45) B (46) 0(48) N (49)
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3 3
E L E V E S V E T E R I N A I R E S L O R R A I N S ( 1 7 6 1 - 1 8 48) M E U S E
SOURCES : A.D.ME., 6 1 T l , 6 1 T 2
NOM LIEU D'ORIGINE ENTREE SORTIE ORIGINE SOCIALE ECOLE b B
J.CL. BONARD MEUSE ( ? ) VENDÉMIAIRE A N XI A ( ? ) 0
J.N. GI LLON MEUSE ( ? ) GERMINAL A N XI A 0
J.F. BARBIER MEUSE ( ? ) OCTOBRE 1812 NOVEMBRE 1815 ANCIEN MILITAIRE A 0
J .N. ROBERT MEUSE ( ? ) NOVEMBRE 1816 A ( ? ) 0
F. ZELLER COMMERCY SEPTEMBRE 1 8 1 7 F I L S DE VÉTÉRINAIRE A
J.J ZELLER COMMERCY 1820 ( ? ) FILS DE VÉTÉRINAIRE A
H.H. GUI LLEMOT ALBY ( ? ) 1822 AIL 0
V. DAGET PIERREFITTE OCT. 1822 FILS D'UN « MARÉCHAL A 0
DI PLÔMÉ D'ALFORT »
J.P. DUVAL SAINT·LAURENT OCT. 1822 A 0
MERCIER ARRONDISSEMENT OCT. 1823 FILS DE MARÉCHAL A
DE BAR· LE-DUC ( ? ) VÉTÉRINAIRE
COLLIGNON VI LLOTTE DEVANT OCT. 1823 FILS DE MARÉCHAL· FERRANT A
SOUPPY
HERBU LOT MEUSE ( ? ) 1824 ( ? ) A 0
L.P. COLSON SAINT·AU BIN OCT. 1829 OCT. 1833 A 0 0
PETIT CLERC FRESNE·EN-WOËVRE 1832 FILS DE MENUISIER ÉBÉNISTE A 0
D. PERIN VERDUN 1833 FILS DE MILITAIRE A 0
CH. GODARD CONTRISSON 1834 A
CH.D. GAND BULAINVILLE JUI LLET 1834 A
J .B.A. BONARD BAR·LE·DUC JUI LLET 1834 A
J.CL. DAMMARIE AOOT 1834 A
LELABOUREUR
CORDONNIER BRIEULLES-SUR- MEUSE 1835 A 0
N. GUILLEMARD VERDUN 1836 ( ? ) A N
LALLEMENT SAMPIGNY ( ? ) 1836 A 0
J.TH. BOULAINVILLE 1836 A N
CORVOISIER
A. SIMON BELLERAYE 1836 A N
J.B. TOUSSAINT NETTANCOURT 1836 A N
D.J.A. SERGENT BRABANT·SUR- MEUSE JUI LLET 1836 FILS DE MILITAIRE A
F. BERNARD MANHEULLES 1837 A 0
ROBINET BETHELAINVILLE 1837 FILS D U MAIRE DE A
BETH ELAI NVI LLE
P. LAHAYE SAINT-MIHI EL AOÛT 1837 A
J.B. TOUSSAINT R ETTANCOURT ( ? ) SEPT. 1837 A
B. QUENTIN SENANCOURT 1838 A N
J. ROBERT BAR·LE·DUC 1838 A N
P. HENN BAR· LE-DUC 1839 FILS DE MARÉCHAL· FERRANT A 0
L.E. REMY LlNI·DEVANT·DUN ( ? ) 1839 A 0
S. PIERRE LAHAYVILLE 1840 ( ? ) FILS DE CU LTIVATEUR A N
1842 ( ? )
J . GEORGE VAREMER 1840 1846 A 0
LAMOUR MEUSE ( ? ) 1842 ( ? ) A N
GUILLEMARD CHEPPY 1843 T
FEUI LLETTE MONTBLAINVILLE 1844 A 0
WARNIER ROUVOIR 1844 A
P. LEGENDRE LAIMONT 1845 A 0
TROUVILLE ARRANCY 1845 A
HUON 1846 ( ? ) A
F.E. THIRION VI LLOTTE DEVANT SOUPPY MARS 1847 A
V. CAUCHOT SOUPPY LE CHÂTEAU AOÛT 1847 A
34 L'E N S EI GNE M E N T V ÉT É R I N A I R E : U N P R O G R ÈS P O U R LE M O N D E A G R ICO L E . NO 1 - J A N V I E R 2 0 0 4
Des élèves, chaque année, sont envoyés par les autorités départementales lorraines afin de s'assurer un nombre de praticiens vétérinaires suffisant. Les « quotas » d'élèves pour chaque année varient fréquemment. Toutefois, un département lorrain entretient deux élèves en moyenne dans l'une ou l'autre école vétérinaire. En ce qui concerne la répartition départementale des élèves, l'échantillon sur lequel l'étude s'appuie est totalement déséquilibré. Les Vosges et la Meurthe sont globalement sous représentées. Il n'a pas été retrouvé d'élève vétérinaire pour les départements de la Meurthe et des Vosges à partir de 1 820. Il semble bien improbable, cependant, que ces deux départements n'aient envoyé aucun élève étudier l'art vétérinaire après cette date ; d'autant plus que de nombreux élèves vétérinaires de la période antérieure sont issus de ces deux départements. Il s'agit donc là probablement d'un « effet de source ». L'étude est donc fondée sur un corpus fortement déséquilibré puisque l'échantillon est composé d'élèves mosellans (29 % environ) et, surtout, d'élèves meusiens ( 54,2 % environ ) qui représentent, réunis, 83 % de l'effectif total. Les conclusions sont donc fragiles mais l'esquisse que l'on peut dresser apporte quelques éclairages intéressants bien qu'insuffisants.
Le corpus est déséquilibré mais son exploitation n'est pas impossible.
P R O S P ECTUS S U R LES ÉCOLES V ÉT É R I N A I R ES DE 1845 ET DE 1 8 5 2 (AD 5 7 , 2 4 5 M)
DE L'INT E L'AGRICULTURE
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pu·t,!imut.tc el d· .... oeo. de .. ptnlion pend,nl loul" le tèmpj'''de ton k!j�r A r�le. S'if ù�t de bouneJ fooMet pU1du'départe.- \ menu. de. IOCléth .".ntes ou det plrlieulien. 1'obl,ipÛOD' de p'-ytmeDI doit lt.re souarri.te pu lu (ond.tetu'lj elle doit ltro iidî-
I�e aia.si qu'il .uil i . \ • l '
.Je IOUIsip' �_. pr/MIfU tt do m'eogap 1 payer, per ItJmultc et d.'atloce. 1. penaÎoo de (lit,.. J, p4U,nli t& jtrut. MW.
su "Cl'". PriAo/7U et dotrÙciJ.) l l'tcole otlliooalo véLirioaite d. �"'*
J. ,TEcoJ,)\.l raiaoo deCJ.u&lre Cutl rrapel parap.pmcÙ.nt Je templi
qu'il �ta ljcel éiabliaeœe.nt. .' ' . 1
, Cella pièce doit d&ignèr UII COrrt,poD�ot deme�aot ;'�r
l'Écolo d'Alto,t. lOit 1 Alrort, JOit A Pu'ÎJ, et pour les aqtres itÔles
d'Q�J�JOCIli��,qà elle. 1fO} .ilné ••• 1 • • .. j 'w�': , • .'
{-: �J'U·", 1-20j �p, .) .. u.�"V'.d�ir'9.t, c�'1Q\'l',j.l!'k' qu Ils DOt .. tisf'l� a la 01 IUt e rtÇt_qt'tr?�OI. , , •
,. Sur 1 .. � J�e.Y1l l�t� d�d lc�pi�êe,. putDoaer le p�litjonDlire 'ddlrH'lt( 1l3Gti.slt��·1. pr'seKllt:� l.J'Wl'l'DtO 1e, Mill�� .e��ptiDe
prépuplp'!,! t\'�Jpliuion. qui le 'a;, l ':Ë�.le. dev.nt un jl.\ty côin
posé d�, f:D,mp� dl;l t�I!\s1't4_f!t. �i l'autorisati�p elt ,cf.or.
clée, il en est doDM �,ia lU poatulaDl. ou il J. �nonn. qui . r.illa demlll,d. en 100 Dom. •
CONDITIONS DE L'ADM1SSION.
Un jeune boinmè "epeulétte admÏJ dao, uoe Éeole ,ltûlnairo 1 • . Et,. l :Et d'autt;: -.Q dOlt talto .eD''''td�,I!tre que celai d'�lIYe PIy.nl fension. '.Ire preuve d. 19' d. l? aD' f.rrr uQ. fer coa.nauMn.ca aa. en tnGÎn.I deu1ch.ud�; .ur ou la lugue de 2� a'Q rrlplUI; oçaiK, l'a.ri111. ,
mWque. la g�méttie 'el 1. pogr.pbie..
En coDNquen'ce • .j'esamen J>fIparatoiro com�(end. iod�pudanr
mto� de r u;ciee d. la rdr,., .. ,oir : •
• LANGUR PUItÇ.&lIB •
,., 1- Uo posaage écHI'iOu. la' did:40; . , r LI,�n"",,-tOiso�D�'d'uDe partie,de éeUe dictée.'
�-annmIQUL
, .
l' Notions éUm,olairea d'arithmétique, 2-Sl'l�me d.éc:imaJ i '
3-Proportiool .ritbm�tiques et , pm�lriqutt., •
ciOMinllt.
Notion' ilémenuires de séom'Iric . c:om"pfta;nttl'''ude du lipa
et celle du' turficet pllnas. , , '
GiQCMPIOE. -!' , 1- Géognphie él�meoteire; " " , '
2-��tioos gfnétal� sur la géographie d� l'Europe ; 3-Êtude 'pUlicuHèro de la 8k1graphie �e I�' �ance.
A N V I E R 2 0 0 4 . L ' E N S E I G N E M E N T V É T É R I NA I R E U N P R O G R È S P O U R LE M O N D E A G R ICOLE 3 5