• Aucun résultat trouvé

Appendice à l'article d'Eduardo Corel : Calcul des réseaux de Levelt

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Appendice à l'article d'Eduardo Corel : Calcul des réseaux de Levelt"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Bull. Soc. math. France 129(2), 2001, p. 211–213

APPENDICE ` A L’ARTICLE D’EDUARDO COREL : CALCUL DES R´ ESEAUX DE LEVELT

par A.H.M. Levelt

A la m´` emoire de Raymond G´erard esum´e. — Un algorithme est pr´esent´e pour calculer en toute g´en´eralit´e le«eseau de Levelt»ΛLpour un r´eseau Λ donn´e.

Abstract(Computation of Levelt lattices). — An algorithm is presented which com- putes in all generality “Levelt’s lattice” ΛLfor a given lattice Λ.

Avec les notations de l’article de Corel, nous allons ´etudier la situation sui- vante :

M, r´eseau∇θ-stable deV (rappelons que lar´egularit´e de la connexion∇ est d´efinie dans l’article de Corel par l’existence d’un r´eseau stable par∇θ) ;

N, l’ensemble des sous-r´eseaux dex1M contenantM;

Nstable, le sous-ensemble des r´eseaux stables deN;

M, leC-espace vectorielx1M/M;

δ, leC-endomorphisme deM induit par∇θ;

φ:x−1M →M, l’application canonique ;

F, l’ensemble des sous-espaces vectoriels deM;

Fstable, l’ensemble des ´el´ementsδ-stables deF.

Texte re¸cu le 31 aoˆut 2000

A.H.M. Levelt, Universit´e de Nim`egue, Pays-Bas E-mail :ahml@sci.kun.nl Classification math´ematique par sujets (2000). — 34A30, 34C20, 34M15, 34M35.

Mots clefs. — Syst`eme diff´erentiel, point singulier r´egulier, r´eseau, exposants, relation de Fuchs.

BULLETIN DE LA SOCI´ET´E MATH ´EMATIQUE DE FRANCE 0037-9484/2001/211/$ 5.00

!c Soci´et´e Math´ematique de France

(2)

212 LEVELT (A.H.M.)

Proposition 1. — L’application Φ : N #→(N+M)/M induit une bijection de N surF dontF #→φ1(F)est l’application inverse. La restriction de Φ`a Nstableest une bijection sur Fstable.

La d´emonstration ´el´ementaire est laiss´ee au lecteur.

Proposition 2. — SoitW unC-espace vectoriel de dimension finie,δun en- domorphismeC-lin´eaire deW etF un sous-espace vectoriel deW. D´efinissons

FL =!

w∈F |δi(w)∈F pouri= 0,1,2, . . ."=#

i=0

i)−1(F).

AlorsFL est le plus grand sous-espace δ-stable de F.

Remarque 1. — On voit facilement$

i=0i)−1(F) =$dim(F)

i=0i)−1(F).

D´emonstration. — Prouvons d’abord l’inclusionδ(FL)⊂FL. Pourw∈FL, on a δi(w) ∈F pour touti. D’o`u δi(δ(w))∈ F pour touti, c’est-`a-dire δ(w) ∈ FL. Ensuite, soit G un sous-espaceδ-stable de F. Alors pour tout w ∈G et tout i, on a δi(w)∈G, donc∈F. Ceci montre que w∈FL et on conclut que G⊂FL.

Th´eor`eme 1. — (Avec les notations et d´efinitions pr´ec´edentes et W =M).

Soit ∇ une connexion r´eguli`ere sur V et Λ un r´eseau de V. Alors il existe un sous-r´eseau stable M de Λ tel que x1M &⊂Λ. Pour chaqueM ayant ces propri´et´es on d´efinit

F =φ(x−1M∩Λ)etN =φ−1(FL).

AlorsN est un sous-r´eseau stable deΛ v´erifiantM ⊂N ⊂x1M∩Λ. De plus les ´enonc´es suivants sont ´equivalents :

(i) N =M;

(ii) M est le plus grand sous-r´eseau stable deΛ.

Remarque 2. — Le plus grand sous-r´eseau stable de Λ est appel´er´eseau de Leveltdans [1] et dans l’article de Corel. Notation : ΛL.

D´emonstration. — Par d´efinition,V contient un r´eseau stableP. Pour unr∈Z convenable, on axrP ⊂Λ. Prenonsrle plus petit possible ; alorsM =xrP a les propri´et´es d´esir´ees. En vertu de la proposition 1,N contientM etN est un sous-r´eseau stable de x1M, mˆeme dex1M ∩Λ.

Nous allons d´emontrer (i) ⇒ (ii) par l’absurde. Supposons que N =M et que Γ soit un sous-r´eseau stable de Λ qui n’est pas contenu dansM. Rempla¸cant si besoin Γ par Γ +M, on peut supposer queM ⊂ Γ. Il existeg ∈Γ\M tel quexg∈M, doncg∈x−1M∩Γ. Grˆace aux propositions 1 et 2, le sous-r´eseau stable x−1M∩Γ dex−1M∩Λ est contenu dansN, donc contenu dansM et nous avons la contradictiong∈x−1M ∩Γ⊂M.

tome 129 – 2001 – no2

(3)

APPENDICE : CALCUL DES R ´ESEAUX DE LEVELT 213

L’implication (ii)⇒(i) est triviale.

Le th´eor`eme 1 donne naissance `a un algorithme, nomm´e LSSL (largest stable sub-lattice), calculant ΛLsi la matrice de∇θpar rapport `a uneO-base de Λ est donn´ee. On calcule d’abordM par l’algorithmeminimal pole de [3] et ensuite une O-base dex1M∩Λ, une base du C-sous-espace

F = (x1M∩Λ)/M

deM et une base deFL. Ainsi on obtient unO-base deN. SiN =M, on sait que ΛL =M. Dans le cas contraire on remplaceM parM1 =N et on r´ep`ete la construction pr´ec´edente. Notons qu’alors dimC(Λ/M1) < dimC(Λ/M). Si M1 est le plus grand sous-r´eseau stable de Λ, on a fini. Sinon, on trouve un sous-r´eseau stable M2 ⊂ x1M1 ∩Λ contenant strictement M1. Donc dimC(Λ/M2) < dimC(Λ/M1). ´Evidemment cette proc´edure s’arrˆete apr`es un nombre fini d’´etapes.

L’algorithme LSSL a ´et´e implant´e enMapleet appliqu´e aux exemples de la th`ese de Corel (logiciels disponibles, message ´electronique `a ahml@sci.kun.nl).

BIBLIOGRAPHIE

[1] Corel (E)–Exposants, r´eseaux de Levelt et relations de Fuchs pour les syst`emes diff´erentiels r´eguliers, th`ese, Universit´e Louis Pasteur, Stras- bourg, 28 juin 1999.

[2] G´erard (R.), Levelt (A.H.M.) – Invariants mesurant l’irr´egularit´e en un point singulier d’un syst`eme d’´equations diff´erentielles lin´eaires, Ann. Inst. Fourier, Grenoble,23(1973), 157–195.

[3] Levelt (A.H.M.) – Stabilizing Differential Operators, in Differen- tial Equations and Computer Algebra, M. Singer (´ed.), Academic Press (1991), 181–228.

BULLETIN DE LA SOCI´ET´E MATH ´EMATIQUE DE FRANCE

Références

Documents relatifs

Pour conserver l’approche fr´equentielle, nous avons utilis´e la th´eorie dite des champs tournants (Winding Field Theorie) qui consiste ` a mod´eliser les diff´erents

D´ eterminer les valeurs ´ eventuelles des constantes c i pour lesquelles la trajectoire est rectiligne ; tracer pr´ ecis´ ement ces trajectoires, en indiquant et en justifiant

– Il ne peut y avoir plus d’un processus dans sa section critique en mˆeme temps – Un processus en dehors de sa section critique ne peut bloquer un autre

but it is not sure all the social network is small... R´ eseaux homog` enes R´ eseaux petit monde R´ eseaux sans ´ echelle caract´ eristique. The small world

Lorsqu’une personne se rend compte qu’elle n’est pas de la mˆ eme opinion qu’une personne voisine, elle peut d´ ecider soit de changer d’opinion et donc adopter l’opinion de

Lorsqu’une personne se rend compte qu’elle n’est pas de la mˆ eme opinion qu’une personne voisine, elle peut d´ ecider soit de changer d’opinion et donc adopter l’opinion de

[r]

[r]