G ERGONNE
Hydrostatique. Note sur la stabilité de l’équilibre des corps flottans
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 15 (1824-1825), p. 263-264
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263
HYDROSTATIQUE.
Note sur la stabilité de l’équilibre des corps flottans ;
Par M. G E R G O N N E.
CORPS FLOTTÂNS.
DANS
sesApplications de géométrie (*),
M.Dupin
aprésenté
la théorie de
l’équilibre
des corps flottans sous une forme nouvelle ,remarquable
par sasimplicité
et sonélégance.
En réfléchissant de nouveau sur cette
théorie,
il nous a paruqu’elle pouvait
êtresirnplifiée davantage
encore , etqu’au
lieu desdeux surfaces considérées par M.
Dupin y
il suffisait d’en considérerune seule.
Soit un corps
homogène
onhétérogène,
terminé par une surfacequelconque,
continue oudiscontinue ;
et soientreprésentés par
tant le corps. lui-même que la surface
qui
le termine. Pour quece corps
puisse
flotter sur unliquide,
il est nécessaire et il suffit, que sonpoids
soit inférieur à celui d’unpareil
volume de ce li-quide ;
et , enquelque
situationqu’il y flotte,
il,s’y enfonce
detelle sorte
qu’un
volume deliquide égal
à celui de lapartie
sub-mergée pèse
autant que le corps entier. C’est cettepartie
sub-mergée qu’on appelle
la carène.(*) In-4.° ; Bachelier, Paris, I823.
264
CORPSFLOTTANS.
Concevons une suite de
plans coupant,
détachant du corps dont ils’agit
desportions
d’un volume constant,égal
à celui d’une massede
liquide qui pèserait
autant que lui. Cesplans , qu’on appelle plans de flottaison,
seront toustangens
à une mêmesurface,
que M.Dupin appelle l’enveloppe
desflottaisons. Représentons
par Stant cette surface que la
portion
du corpsqu’elle termine.
Il estaisé de voir que ,
physiquement parlant , quelle
que soit la sur-face 03A3,
la surface S seratoujours continue
en ce sens quepartout
ses
plans tangens
consécutifs varieront de direction pardegrés
insen-sibles. Il résulte aussi de la nature de la surface S que , dans
quel-
que situation que le
corps 03A3
flotte sur leliquide ,
la surfacesupérieure
de ce
liquide
seratoujours
tangente à cette surface S.Supposons
pour fixer lesidées,
que le centre degravité
ducorps 03A3
soit intérieur au corpsS,
ainsiqu’il
arrivera leplus
souvent ;
et Imaginons
que , sans que lecorps change
de vo-lume ,
toute lapartie
de sa massequi
excède S seréfugie
dansl’intérieur de ce dernier corps et
s’y
distribue de manière que la situation du centre degravité
n’enéprouve
aucunchangement.
Alors l’excès de 03A3 sur S deviendra une
simple
étendueimpéné-
trable et sans masse, ou 1 si l’on veut, une sorte
d’appareil destiné uniquement
àobliger
le corps S àtoucher,
dans toutes ses situa-tiens,
la surfacesupérieure
duliquide.
Tout se passera doncexactement de la même manière que
si,
lecorps 2
étant réduitau corps
S ,
leliquide
surlequel
il flotte s’étaittout-à-coup
Solidifié.
La théorie de
l’équilibre
d’un corpssolide ,
dont lafigure ,
lepoids
et le centre degravité
sont connus, flottant sur unliquide
dont la densité est
également
connue , se trouve doncréduite,
par ce
qui précède,
à la théorie del’équilibre
d’un autrecorps
dont on peut
assigner
la surface et le centre degravité, posé
surun
plan horizontal ; c’est-à-dire,
à une théorie fortsimple ,
dontnous avons
posé
lesprincipes
dans le VIII.e volume duprésent
recueil