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Dépendance extérieure et théorie économique

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Academic year: 2022

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DEPE}IDANCE EXTERIEURE ET THEORIE ECONOIHQUE

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Nécessité d'un~ perspective théorique plus générale.

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Le concept suivant lequel la théorie économique tradition- nelle est "insuffisant e" et "inapplicab'le", lorsque l 'on veut étu- dier les problèmes écqnomiques les plus importants pour les pays

sous~développés, a fait l'objet de longues mais peu fructueuses di§cussionsVD;puis le moment où Presbisch a dénoncé le "faux uni-

1 . " d 1 . . . .

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versa ~sme e a sc~ence ecoÎom~que e JUSqu a ce que u ey .~eers

. 3

ait formulé le "Cas Spécial"7 toute une littérature a été publiée à ce sujet, sans pourta:1+. que 1' on arrive à un accord. Entre ceux qui travaillent dans les limites de la théorie néo-classique et ceux qui . donnent la priori té aux aspects structuraux du sous-développe- ment, il existe de? différences épistémologiques qui entravent tou- te coopération mutuelle.

L 1 objectif de qette· étude est d 1 essayer de sortir de l ' iJ::- passe en reconsidérant le problème du sous-développement en tenan~

compte des réflexions les-pl.us· récentes, dans ce domaine, en Améri- g:ll.e

. Lat ine~

Nous essayerons de. montrer que la portée de la théori- sation peut être élargie si le concept ·d'"écono ie sous-dévelop::,Jée"

est remplacé par une approche qui montre clairement que les écono- mies sous développées auxquelles ·on se réfère sont en fait des sous-systèmes dont le comport.ement ,ne peut être compris si l 'on ne part pas d'hypothèses les liant à la str~cture et au fonctionnement du système glob~l, ou au moins des hyp.othèses sur les relations entre les s.ous-systèmes qui proq,uisent et ceux .qui importent la technologie ct les ~ouvelles ~tructures de comportement. En adoptant une telle approche, l e ~roblème de la rationalité de la répartition d.".ls ressources problème qui constitue la pierre de touche de la

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thé o-r-f~...;~o""·dic:rs :S"i'que ·- ~;~

r-6t ient··t:l'a"-···tignification et ne cesse d'être pertinent que loÏ'I>qu·• .. H·--éSt considéré strictement sous 1 'angle d'un sous-système qui importe la technologie et les structures de com- po:ctament, c'est-à-elire en ignorant les relations entre sous- systè-

-~-- -~!me·~-·:O. orni .narit s

· et ..

:·s·ou·s.;..s~ stèmes d"é pend ants~

_ Jl devient donc essen-

tiel d'avancer des hypoth~ses sur la structure du système dans son ënsè"mble (qui differe des "relations internationales" dans le sens

·de la theoriG tracfi ti.onnelle) si l'oh veut établir une base à par-

•' ..

~ir d~ laquell~ on'peut ~iscerner. le type de'rationalité qui déter- mine· la ·'ré,partï tien des res'~ourc'es .. au rlivcau des agents recpor:s8-

; >.i. bles des ~-éyisicins de producti~~-~ rJJutatis ·m~tandis, tant que nous

' 1

n'utilisons pas ~ne pcrspe~~ive qui nous permettrait d'établir la rationalité des agents qui, opérant simultanément dans plus d'uno

;,~co\r:rn ,B,~t;t?-r-t,JÎ--l·t \s~..Wme, 'c.ondi i i orme nt le comportement des autres egent s . - ~a~~ 1~ ~ous-syst~~~ porticuiier dont il est question, il nous fau-

d'ra nou·s limiter à trcii ter l~s décisions de ces agents (bien qu 1 ils agissent au sein du sous-système en ques~ion) comme des variables exogènes, comr:te la "demande extérieure" dans l'anàlyse traditionnelle des économies "nationales".

Dans cette optique, la théorie du sous-développement devient es~~ntiellement une' théorie de dépendance. Elle devrait expliquer, à

·partir d'hypdthèses sur la structure du système global qui créé cie

' 1

"nouvelles techniques et dê nouvelles structures de comportement li~es 2.u progrès technique, la mnnière dont fo~ctionnont les sous- ." èystèmes déperl:dnnts. Il ' est 'facile à comprendre que toute tentative

··,._d'expliquer le ·~orrlporte~ent des agents fo~cti'onnnnt dans une écono--

mie. sotis-dévcÎoppée 1 'qui iaisse de côté l_e ·phénomène de la dépond:u-.- ce, ne ·sera qu~ d'unè _sigiüfica:Üon limité~e·" -~1 ne s'agit do~c 'i<'.3 du féli t quo .l.&:f marchi~ ''damî los é-c~nomies. so·u~_:dévoloppées cori.

·· '· "pl.;s "imparfaits." quo dùns ·les économi~s ~1.dé.;·eÏop;_Jées" - problèDc . qt.ii pour;ai t' ·:être triù é

·s_a~·s ab ~~d-onn.e r ' i' ~-ppr-~cho

théoriqu , tra-

ditïonnelle: '1e .problèm~ ~6sidc. d~ns le fait que le comportement ùo

\ cer_tai!l~_agen,.."ts ne saurait s 'expliquer si on sc limite à considérer

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ce sous-système dans lequel lesdits agents opèrent. M6me si nous disposions de tous les renseignements sur le sous-système en ques- tion, nous ne serions toujours pas en .mesure d'anticiper le compor- tement des agents concernés.

Dans les circonstances actuelles~ notre manque de connais- sance de la structure du système_global nous emp6che de définir ce qu'on pourrait appeler les "lois de la dépendance". D'autre part, notre ignorance de ces lois nous emp6che de comprendre comment fonc- tionnent les économies sous-développées. En d'autres termes, elle nous empêche de formuler une théorie du sous-développement.

Postulats structurels dans l'analyse de l'allocation des ressources.

Les . .r.essources que 1' économiste s'occupe de répartir peuvent être des ressources déjà incorporées dans le système de producticn (théorie du comportement du producteur) et également des ressources en train de se former (théorie .de ·:L '.?-ccumulation). La théorie néo- classique, s'occupant: .de l'"'optimum statique" se limi t2.i t plus ou moins à définir les condit.ion~_dans lesquelles l'affectation des ressources déjà inco!'porées daps ~c. ::système productif tend à maxi- miser la disponibilité des biens,_ étant donné le niveau des compé- tences de la demande, etc. Il est certain que, afin d'établir ces conditions, il fnut définir les frontières du système. Le système peut être un marché (équilibre partiel) ou la nation (équilibre général). Si l'on ne peut définir le système strictement, on avance des hypothèses quant au comportement des variables "exogènes'' per- tinentes.

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Il convient d'ajouter~ pourtant, quo la théorie de l'affec- tation des ressources ne se liMite pas à expliquer les:règlos de conduite de l'agent producteur. Selon ce point de vuè, .1es·criti- ques que l'on peut en faire ne sont que d'une valeur limitée et pourraient s'étendre à toute tentative de théorisation qui cherche à atteindre un très haut niveau d'abstraction. On peut aussi dire que, étant devenue quasi - axiomatique, la théorie néo classique de l'affectation d0s ressources constitue une acquisition défini- tive pour les sciences économiques. Comme toute théorie qui tente d'aller au;~.delà d'un système analogique .et .se rap:pràcb.er . .des -~hé~~·ies

axiomatiqües. Son application exige un effort considérable de

"réduire" les processus réels à des données compatibles avec le

_sy_~tème. r.IaJs la. théorie nép-gJ.,as(3ique de 1 'affe_Q.:t.~tJ.6.:n..J!~~~ ressour-

ces ne se limite pas à l'ensemble de normes auquel le comportement du producteur peut être réduit. Elle tente égalmnent-'-à expliquer comment sont coordonnées les décisions des différent·s' agents pro- ducteurs, comment cos derniors obtiennent leur renseigncmonts et comment ils créent eux-mêmes des renseignements pour d'autres agents.

Nous avons doncdevant nous une théorie sur los décisions de pro- duction. Puisque cos décisions sont prises en fonction dos horizons temporels qui varient selon les agents, il.davicnt extrêmement dif- ficile d'essayer de formuler une théorie en termes dynamiques. Pour- tant ce serait trop simplifier le problème que de limiter la criti- que au fait qu'elle est "statique".

La théorie néo-classique, tout en expliquant comment les décisions des agents producteurs sont coordonnées par les marchés, met également beaucoup d'accent sur l'existence d'un autre ensemble de décisions : celles des agents consommateurs, qui sont censés être "souver.:>ins". Cet accent mis sur la souverainet-é, poul'tant,

appartient plutôt à la rhétorique libérale qu'à la théorie économique.

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Le remplacement des décisions des nconsommatours souverains" per un "plan de consommation" imposé sur la collectivité ferait reaso:r'- tir que la rationalité de 1 '.agent producteur es,t purement formelle. En d'autr~s termes, la genèse des pr6férenccs du consommateur

(c'cst-à-dir~ ~on degré d'autonocie) ost d'une importance secon-

~aire. Ce qu{ caractérise l'économie de marché, c'est que ces pr6- férences et la disponibilité des biens et services sont coordonnés d'une façon décentralisée. Il est en effet fondamental à la théorie

1

·néo- classique que les "courbes" d'offre et de demande puissent ôt:;,"e établie indépendamment l'une de l'autre. Cpmme l'a dit Harshall, · il faut deux lames pour faire des ciseaux •. On admet que, dans les marchés "imparfaits", le producteur (ou les grou;pes de producteurs travaillant ensemble) est à même d'influencer "sa" courbe de deman- de. Cependant, même le monopole devra le faire dans des limites bien défi.nies ; ·il· aura à . choisir entre le eont'rôle des prix et

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celui de la quantité à vendre.

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Que se passerait~il si l'offre et 12 demande venait a être établies ou "programmées" par les mêmês organismes clo décision ? .~u lie~ de se passer sur un nombre de marchés, la doordination de

décisions aurait lieu"au.niveau d'un nombré -restreint d'organismco de décision. travaillant ensemble, ct . d.evraitJ-êtx·e étabLi:e à 1' avan- ce ettcPune . cel;'taine"façon imposée sur les consommateurs et les producteurs, bion qu 1 une certaine· marge de manoeuvre serait laissée à t ous los .. dcu,x. C'·cst à .pou près ce qui se passe dans les soi-eli- sant économies. pl&nifiées· du centre. Dans --une économie de marché dans l.~cruelle _les prix sont largement "admi~trés" l<1 quanti té do ressources destinées à l' a.·acumulation est décidée par les agents producteurs. En fixant des prix indic.:~tifs, le -producteur qui pré- domine sur lo march6-~lais..se une marge (de x

%

sur les ventes) pour fin<"ncer la "rech_erche ·ct le développement" ct une autre pour assu- rer le finanpcmont minimum. de ·1 ''expansi on de :11 entreprise. Toutefois, dans la réparti ti on des ressources, "1 1 opt imu.'m statique" d6coulc d'une série d'événements et de 'bî rconstances ct ainsi d'une courbe de demande à pourt-te:rme qui est l argement indépendant du producteur.

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.., ·. ·-~ .. Nous verrons .. qué cc ·phérf<funè'ne·

cle

dépendance - ùomina ti on

· .. _:prend 1a ·.fiorma d'une -irrîposi ti6n:ï<§'u iriütation d"cs structures de con-

'sommation 'qui;, .ne· c·o'r.re>Spondarit: pàs~au <niv-w ù -d 1 accumulation atteint par un sous-système dQnrté fend à'· accroître

ie

manque de coorclina- _ti.on existant clé.jà claris :la. ·struc'tilr-e de· ae clGrn'ier. De plus, puisque

l 'i·mposi ti on dGs strü·ct.üres de ·consommation -est lG fait même des group-es qu.i. s'ùnt cha-rg'é's .dJo :prendre de·s dôciSio.ns en matière de

· procluct;i.on; Le p:r-obl.:ème de!: la· ·rêpartït-ïon des ·:ressources tend à

êtrr:l préscmté .. c e'n ·t-ermes· différents de ceù.x· qui correspondent à J.a théorie c·lnssique ·de ·11.-l'' optimum"-;· indépendainmont des nuances av0:·1·- _ céos . erc ce qui c·once:t.nG le. carac·tère· -statïquc

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non de cette cler-

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Le sous- -6veloppcment était à l'origine, une caractéristi~u,

des 6cqnom~~s dan~_ lcsquelles l'accroissement de ln producti -~,

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ré sul tait ~n,grancle _p~rt:j.e .. de .. l'avantage. comparatif créé par l'ac-

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_ croiss~mG:t:l;t .. de_ la é).cmc?-nde internat~onale do ccr~ains produits o Au- trement dit, los variations de la demande au,niveau global, entraî-

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:r.eraio!ft ,un accroi~E;~rrgmt çonstdérp.ble C).e ela productivité au t;Jcycn

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. d '.u~e ~p~ci~l_isat~çm_:gé?~:rapl!i~up~~ qe,-.~~~311d ' .. a~croissement de la

produc:~i_vi ~~ pouyait s 1 obtenir a,vec q11e~,ques légers changements dans lGs t_~_chniqu~s de pr:o~uctior;_ -~le cas ~e l ' ~gricul turc tropi- cale) ou avec des changements c,qnsidé_rabl'::s ll)<l,i~. localisés sous la .forme d' u_ne "onç~ave" (le cas de la production_l!linière) o Ainsi lors-

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quJ la clivis,ic~n internationale _du t.ravail <:t.· été créée, certains pnys (coux qui étaie~t . en voie cl 1 industrin~~i-~ation) se cl8voloppaient en sc spécia~isa~t dan~ ~~s secteurs ~le progrès .technique pénétrait

. rapicler.ent 1 Gt d'autres en so spéci;alis,ant. dans dGs activités qui

profi toraient de ).a concentration .part:iculiè.re des ressources à leur

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~isposi t_~on •.. 1~~ '.'l_oi de ;L '.avan:t:.age, .c,ompn;ratif" fournissait uno ox-

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pl~cation .Y.?)-ab~? pour;.lcsr.r.loll!; -cas,·,,; mai .. s .masq_ua~ t la différcnc0

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ID~~~R~~~ODUC~ION/272 Page

7.

fondamentale qui existait entre los deux lorsqu'une dimension tcm- porello.ost.introduite.

..

Les relations entre pays ndu centre" et de la "périphérie!!

ôtaient toutefois bea

.

ucoup plus co. m. plexes qu'e. lle~ no semblaient, selon ce type ~'nn2lyce. On néglige souvent un aspect fondamental à savoir que 1,9rsquiils se sont spécialisés, les pays do la "péri- phérie" se sônt transformés en pays importat.curs de nouvc.:::ux biens da consomm~tion, r~sultats du progrèi technologique ~ans lee pays

... ,.

"centr~ux". L'accroissement de ln productivité moyenne dans les pays de ·lé! "périphérie" n'a pas , d.' une mnnièrc générale entraîné un accroissement du taux de salaire, comme nous le savons bien.

r.!ais cet accroissem€mt de la prcductivi té devait entraîner une é1u- vatTo"n du ni venu de vi-e et ·un changerr.ent qualitatif dans lG moclc

de vie de 1a minorité possé-dant de-s terres et des groupes urbo.in;::

· pr~:fessio-nnols et buronuc~~tiques. De cette mflnière, te dGvolop:Jo·-

. mont ( Ol.f. piutôt~ le progrè:~ t~l qu'il ôtait conçu) se confonclé1i t

avec l'ïmportation de structures culturelles.

' La:, formation d~un groupe social (dont l'importance rela- . tive vnrie, mais qui dép.asse rarem:mt un cUxième do la populé.!tion)

ayant des structures ·do la consomma-tion semblables à celles clos pays ayant des niveaux de productivité supérieurs devenait, le fac- ,. teu_r déterminant la forme que lo développt!lment revêtirait dans les

pays dôpond~nts. L'importance de cc-facteur apparaît lorsqu'on sc rappelle qu'il existe une étroite corrélation ~ntre le niveau moyen des dépense.s dos m<::Jmbres cle la collec-tivité d'une po.:t>t ot lo monti:!.nt du capital~accumul6 par l~s salari6~ et le progrès dans les techni- ques de production d'autre part. Cette corrélation n'est pas tcu-

·jou:r:-s év;i.dontc si nous limitons n<vtro étude à un pt:tys sous-cl6velop- pé_pour la simple raison que d~ns,de pays les biens consommés par _-la minorité riche sont, presque toujours, importés. Qu'est-ce qui

arrivera. quancl ces bi.ens devront. être proclui ts à l'intérieur du pays ? "La su1;>stitution à l 'importatiC.n" élurn tendance à prendre

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la forme de la fabrication locale ·d'articles identiques à ceux qui étaient .aupar.av:-an.i; importés pour la consommation des groupes dirigeants et des groupes possédant des terres. Or, la qualité du produit détermine, à l'intérie~ de marges relativement étroi-

tes, la technique à adopter, c'est-à-dire, le coefficient <ie ca- pital. De cette manière le "dualisme" qui se créé sur le plan culturel (structures de consorruüation importees et en perpétuel changement cc!1tre structures traditionnelles. de consommation) aura tendance à être projeté dans la structure du système produc- tif.

. Le manque d 1 homogenéïté structurelle à laquelle nous avons

fait alJ.usion9 ou plutôt, le déséquilibre au niveau des facteurs (persi~tance d'un surplus structurel de main-d'oeuvre), tend, comme on le constate souvent, à conditionner la :répartition du revenu. Si les taux de salaire

né. su .

.iv~nt pas les accroissements

de la productivité (il y a une offre très élastique de main-d'oeu- vre au niveau d'un certain taux de salaire) et si le coefficient de capital par ouvrier est fonction du niveau de revenu d'unE minorité qui produit les structures du comportement des autres économies avec un niveau supérieur de productivité, i l convient de reconnaîtra que le concept d1"optimù.m" tel qu'il est étudié dans l'analyse néo-classique perd son importance. Le processus de dependance yui résulte d'une hétérogéneité structurelle per- sistante, détermine le mode de distribution du revenu à pdrtir duquel on obtient "l'optimum11de la repartition des ressources.

Dans les économies auxquelles nous faisons allusion, le pro- cessus habituel semble être le suivant ~ une productivité accrue résultant de l'expansion du secteur des exportations ou de celui de la substitution à l'importation, entraîne une augmentation (autre variation) de la consommation de la minorité intégrée dans

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IDEP/REPRODUCTION/272 Page

le ·.;...secteur . "moderne" et c~ci se fa.i t par, l'adoption de nouveaux

produit et/ ou de structur~s -de comportement· ~mpruntées à l'étranger,

o~ plutôt à économies développées. A un stade plus avancé, au niveau

çluqu~l. les exportatio!fs ne .jouent plus· le rôle dynamique dans l'éco- nomie et où le processus de "substitution" tend à atteindre le point de saturation, une nouvelle séquence prend forme et qui dans une si- tua-:t;io_n extrême se dérou-le de la façon suivante : pour qu'il y ait

u~c pleine utilisation des réserves destinées à l'amortissement, entrqÎnant un,accroisscment de la production, il doit y avoir une certaine variation de la demande, qui tend à se produire grâce à l'importation par les groupes où revenu élevé, de nouvelles struc- tures de consommation, ce qui équivaut à l'élevation continuelle du coefficient de cnpita:).., l'adoption de structures productives plus

"modernes", l'accroissement de la productivité, P accroissem~nt du-re- v-enu disponi.hl~po).U'-la-consomm:ation=--de.s groupes au ~e:v€n'U élO\V'é, qui complète .ainsi-lq. cercle •. Il est clair que si les nouvelles ressour- ces obtenues par les ~ntrepr~ses ou mises à leur disposition par .l.'Etat sont .aj.outées aux réserves destinée·s à 11 amortissement 1 le

processus d.e.vient plus intense, sans. toutefois modifier ses caracté- ristiques de base.

Le dévcloppe!J1_en~ devient, par conséquent, la variation (et l'expansion) de la consommation d'une minorité dont le mode de . v-~5l ___ êst_ dicté .. pa;r l ' é~olution cul turell,e des pays ayant une plus

..1.. .... .• • •

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grande productivité. Plus précisément 1 le principal facteur qui en- traîne l'accroissement.de la productivité dans une économie dépen- dante déjà industriali!?é_~ semble être la variation des structures çle comportement, empruntée.~ aux minorité-s_ au· revenu élevé, processus .qui n'affç;cte pas nécess~iremcnt les conditipns de vic de la grande majorité de-la .population. Cee serait une erreur toutefois de mécon- naître l'act~on .de l'Etat. Ce dernier.peut, à la fois grâce à la répartition des ressources qu'il obtient et à la manière dont il les obtient, introduire d'importantes modifications dans la demande

(11)

IDEP/RSPRODUCTION/272 Pag3 10.

et dans lu structure du système de production lui~même. Dans cer- tains pays sous-développés l 'Etat a réussi à modifi er considérabl0- ment les tendances que nous avons indiquées. Toutefois, il sor~~t

difficile de méconnaître le fait que lu si tua tien ost 1 en ~C:r.(: ·1~,

du moins en Jmérique Latine, le r6sultat de l 'action da l 'Et&~ q~~

ne ré::üise pnr les tendances de base mentionnées plus hnut , et epi

' y

ùuns certains cas a tendance a les aggraver.

En résumé : le processus de transplcntation ùes structu- res de comportement des sous-systèmes dominants aux sous-systèmes dépendants détermine le mode de répartition des ressources dans les sous-systèmes dépendant s. Plus grande est la variation des structures de consommation des centres

do minnnt sl~u

plus grande

est la différence entre les structures de consommation de ces der- niers et celles des sous-systèmes dépendants, plus grandes sont , tous autres facteurs restant égaux, les possibilités d'accélérer le 11développement" des sous-systèmes dépendants et plus grande également la probabilité que le "dualisme" structurel sera accen- tué dans l es sous-systèmes dépendants. En fait, la nécessité d'un accroissement perpétuel du coefficient de capital du secteur pro- duisant pour la minorité qui emprunte les structures de comporte- ment des centres dominants, empêche une plus vaste diffusion du progrès technologique (innovation dans le processus da produoticll) dans les secteurs marginaux de l 'économie dépendante.

Du "dualisme cul turcl" au "dualisme" dans le s.ystÈ'.me de I:rod~Ç,~.:i:o:~.

L'analyse qui précède montre la nature particulière des relations entre les sous-systèmes à l ' intérieur du système écono- mique international créé après la révolution industrielle. LG con- trôle du progrès technique et la possibilité d'imposer des struc- tures do consommation, de la part d'un ou de plusieurs sous-systè- mes devient un facteur conditionnant la structuration de l 'appareil

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\ ·ID,EP/REPRODUCTION/272 Page 11.

de .production dans les 2utres sous-systèmes, qui deviennent

"dépendants". En fai~, cette structure est conçue do tolle sarto que la minorité se trouvant à l 'intérieur du sous-système soit en :mesure de r<;;produire lo niveau de vie s.upérieur ayant son origine dans lE sous-système dominant. Ainsi, dans l'éccnomie dépendante, il y. aura, sous la forme-d'une 11enclavo" sociale, un groupe qui est cultur~~lement intégrée au-sous-système domi- nant. Par conséquent, le dualisme est, à l 'origine, un phéno- mène social ou culturel apparaic8ant, d~ point de vue Gconcmique, comme une discor.tinuité dans la "surface" de la demande. C'e.3t l'industrialisation· sous lo. forme d 1 une ''substitution à l'in_·,.;:·- tatien", _qui, comme nous l'avons vu, le trans~è:.~e c~ans la st .'UC-·

ture .de.1'appareil de production. Pour_·1'économiste qui a ten- dance ~ considérer l'économie sous-développée. comme un système fermé, ce phénomène apparaît com_mo un déséquilibre au niveau des facteurs, déséquilibre résultant du caractère "inac~équat"

de la technologie_o Il ne se rend pns compte que le phénomène

m~ntionné ci-dessus est, à l 'origine, le résultat des s+ru0~uru:

de_ comportement. Cet aspect ne peut &tre saisi que si l'on examine 1a structure du système global ct les relations non systématique existant entre certaines.de ses parties •

. ... . . :

L'appareil de production lié à la minorité riche du sous-système dépendant, loin.de constituer un prolongement de

l~appareil. de producti6n traditionnel ou alors un modèle dérivé, est créé pour satisfaire los besoins d'un merché auparavant ap- provisionné par les importations. En ce qui- concerne l'ensemble du système, il s1ngit d'une transplantation du "centre" à la

"périphérien, des activités cle p:roduction reliées à un marché parfai toment condi tio:mé et contrôlé. Tout se produit comme si l'~~fluence constrictive de certains f~cteurs dont l'idontific~­

tion néce~site une étudo do la dynamique de l 'ensemble du sys- tème ·(.pa;r exemple .: le déclin .relatif_ de la demande de produits

)

' 1 -

(13)

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primaires, produits auparavant pour l'ensemble du système p2r un sous-système dépendant)·, provoquerait des changements struc.-·

turels tels que la décentralisation géaographiquo das activit6s industrielles. f,1ais cette décentralisation n1 équivaut pas à nne indus.trieation clans le sens d 1 une fabrication autonome de pro- duits industriels cela signifie localiser, en partie ou en- tièrement ·dans le sous-système dépendant, la production p~ysi­

que d'articles continuant à· avoir leur origine dans le centro dominant.

Il est important d'ailleurs de soulign0r qu'en raison de la naturedu marché qu'elles approvisionnent, los activités industrielles décentralisées suivent cértaines normes d'organi- sation et de fonctionnement qui sont toujours los mêmes, quel- que soit l'emplacement géographique de l'activité considérée. La première et la plus importante de cos rtormes7 comme nous l'avons déjà dit , est un accroissement du coefficient de capi- tal . ne ccr.2,7spondant null~ment à 1~ d~_sponib~l~ re~ativo des ressources. En contropart1e de cec1, ll-s 1avere prat1quemont impossible ·de réaliser des investisseme-nts de ln pc..rt cl() l ' u.ppa-

rc.il de production _,d.:;stiné _à_ satisfaire __ les besoins -d.e la ra.a.sse cl.·:

::...:..la..._p.opul..at.i.ou._c.ommc ct-e-st ~en.::augm.entant l e. c-t~Gffi-c.e.rrt de -capi-tal que le progrès t echnologique pénètre los méthodes de production, il ne sera pas surprenant dG voir qu'à un processus intensifié de transplantation d'activités industri.en e·s e~ relation avec la minorité riche, correspond une lente diffusion des techni- ques modernes dans les autres secteurs du s~rstème de product:!.n!:..

llinsi, s'explique commen t l 'accélération du "dévelou- pemont" a provoqué, dans certains endroits, une baisse, en ter- mes absolus, du niveau de vie do la grande massé de la popula- tion, comme cela s'est produit au M6xiquc dans les 2nnécs qua- rante et cinquante, et au Nord-Est du Brésil au cours de la

d e~n1er. e ed' cenn1e. .~ 101

(14)

.. ·,

IDEP/REPRODDCTION/272 Page 13.

Nature du processus de "développement".

/:

Le tableau que nous venons d·e brosser nous permet de sai sir.· la nature du .. processus de "dévelo-ppement" dans les ré- gions clépond.nnte:s r;c us. les différ;:mt~..-s fcrr.10s qu 1 il -o.. rcvôt.u. Dans le cadre.des formes traditionnelles de dépendance (le sys- tème classique de division internationale du travail), certains

sous~systèm9s pouvaient accroître leur productivité sans provo- quer de changements dans les fonctions de production. L'cxpan- .. sion de l.'ensomble ·du système ·a entraîné la transformation ( j s

sous-systèmes dépendants. Parfois le progrès tcchnologiquG y

pénétrait à la su~te de l'accroissement de la productivité 6co- nomique. Cette pénétration était e~sentieliement liée à la crG~­ tion d'infr~structures et à l 'organisation de la vie urbaine. Ce qui accompagnait ·toujours l 'accroissement de la productivité c'était·la "modernisation" des structures de consommation de la minorité locale dominante. ~u cours de la période d'industria- lisation de "substitution", le flux réel entre le "centre" ct la "périphérie" ne· joue plus le même rôle dynamique. Ce rôle est joué maintenant par la forte pénétration des t echniques qui entraîne la décentralisation géog~nphique do l'activité

industrielle.Contxai.rement à ce qui s.t.-:es.t pâssé au cours de 'la_pé·- riode de maximi·sation iles avantages comparatifs, les investis- sements dnns io .secteur industriel nécéssi tent des changements dnn~ les fonctibns do producti~n ainsi qu'une élévation rapide

du n-l.. venu de . t h ec nologl. é dans. l 'ensemble 'du systeme. .

111

Le domo.ine industriel une fois déterminé, le tnbleau

~ ; ~ 1

subit encore un ·, autre changement. Le facteur dyn<1mique devient

la d~ff~si~n de nouvelles structure:::; de consommation Lnpc.:i.··t:§o::::. Contrairement aux économies développée~ dans lesquelles 10 f2c- teur dynamique est un prÇJce~sus coordonné ~e nc·uv::::llcs structu- res de consommation (~rivées o~·publiques) et d'innovatio~~

technologiques, ces deux facteurs primaires agissant l'un sur 11 ,:J.Utrc à_ l-' égard des èo'ndi tians-du sy·st-ème _dans son

(15)

1····

·~ ' ~ .: '.~:

r .

IDEP/R8PRODUCTION/272 Page 11'1-~-·.:

ensemble, dans l 'économi e sous développée, c'est l'imposition des structures· de: consoinrriàt-i'Ûh ;empruntées à 11 étranger, qui cons.ti tue. le prinCipal fâc·t.eurdynamique• · Ii est bien con."'lu que, dans l os économies développées, la diffusion de nouveo.ux proces.,..

sus cle produc'tion cl'e 'biens; cféjà incorpor6·s d2ns le système, cons- t,;i'tue' U:h moyen important

d _ '

accroh r'ê l a productivité. Ce proces- sus

· va

de pair

' a vec

une é'iévatid:r.

ci:U

ni•iéau de vic de l ' ensem-

ble de la population," soi~ a~ m6yen d'un accroissement des tatu

··de sEüal.res 8ri maintenant la' productivité moyenne, soit en bai s- ' sant les pri:ic rel<' tifs des bi.ens destinés à l a consomm:'t icu g(3l"F;~.

rale. Dans l ' ~tat do sous,..,ch§v.e.loppomènt, ce proces::n.:..;~ ne prm ~ être ontiè~rem€nt- monê· qu1' égard du groupG do lo p')]..ul~.:.:. ·_. E

i ntégrée

· tlans:

l o' secteur 11niod<:irne11 L~ reste dG J.a · P0IJULtic ···t

ost touché de façon atté:iniée selon son -dogr8 c~' i:rl;égrntio.·'i r:' :nr.·

l" écc:mo'r:riîè monétaire: et ·lB marché·: do p .. rodui

ts

m<mufacturés. f'oT'

l es raisonsque nous a'Vons déôvà~uées; la ponétro.tion d& la t echnologi e d:ms le'è··:activi t éè' en rapport e.vec l 1 ensemble de la

·population:.entrfl.îneune augmentat ion plus-quo proportionnel le du revan:u·d.es groupes riches. 'CeCi étant, la diffusion de nou- velles ·t çchniques de production n' émra ·lieu que si les groupes au ·reve élevé font varier leur propre -consommation. Il convient donc dé conclure que l'introduction de nouvelles structures de consommation dans les mili euX riches constitue le véritable fac- t 8ur primairo ·(en dehors de l'action de liEtat) dans le "déve- loppement" des prét endues ·éconoinies sous-développéeso

Los trois moyens de transformation dos économies npéri- priques" (avan~age comparati~, substitution à l'importation et conditionnement dos structures du Qomportement des groupes aux . r~vcnu_s é_l evés). ont en c<;>rnmun .l e :fait qu'ils cons ti tuent cies

procédés . d . 1 adapt. : . ' : . C~,.. tion . .~ f' ace ~- l' évolutiqn _st.ru.cturel le de~· cen-

tr. e: ~ .. domtDants. Il

~. . . - . s 1 é~gi t ' clO!lC 7 d'une évolution du procascus

r;- ·•,. ~ . -. ~.

(16)

• IDEP/REPRODUCTION/272 Page

15.

de dépendance lui-même. Sans une étude; plus ccmplèto des r:::la- tions particulières qui reflètent la structure do dépend~nce,

il sera difficile,de procéder à la formulation è..'une théori8 économique qui puisse expliquor dans un ccntexte glob~l le cc~-­

portement des sous-systèmes à la fois domin2nts ~t dépe1~ ·~t~ .

La nouvelle économie internationale.

C'est un fait bien connu que l'éccnomiu internationale qui était liée à la spécialisation géogra~hique et à l'avantage comparatif tendait à ôtre ~emplae par une autrG d~ns laquelle les marchés faisaient place à des transactions internes entre les grandes cntroprises~~e 121 trait caractéristique de cette nou-

velle économie internationale est le contrSle exercé par les groupes originatres1 des sous-systèmes dominants, sur la dif- fusion de nouvelles tGchniquos c'est-à-dire do nouveaux produits et de nouveaux prÇJ_cédés de production. Etant donné la structure actuelle de l' e.nsemble du système ct par conséquent c.~e ch:.q~ï.e sous-système dépendant, l'accès~ ces nouvelles techniques cons- titue une condition nécessaire au "développement", par lequel il faut entendre la réalisation des objectifs des groupes par- ticipant au pouvoir è.ans chaque sous-système. On pou donc c~iro

que dans les économies sous-déve::lcppées, lo "dévoloppGmont" a toujours un caractère "internationo.l" en ce sons quo le plus souvent, il 0st lié à l'expansion dos activités d'une .::::::J.trnp--i-·

se dont le centre de décision se trouve en dehors du sous-sys- tème en question. Le "développement" impliquant l'ndoption ou la diffusion d'une nouvelle structure do consommation et ces nouvelles structures faisaient apparaître des liens do typo

"international" (importation-do biens intermédiaires, paiement de redevances, brevets etc ••• ), on pout ég2lcmcnt dire que cc développement est une transformation structurelle de l 'ensemble

(17)

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du système qui tend à r-esserrer l os liens de dépcmdnnco. Si noUR

examinons le même problème sous un angle différent nous pourriono dire que le développement des sous-systèmes dépendants se tra- duit par la participation accruo.à -l'éccnomie.internationale ac grandes entreprises qui contrôlent la diffusion des nouvelles techniques. Etant en mesure de contrôler la diffusion dos nou- velles techniques, cos entreprises ont la possibilité de p~rti­

ciper de plus en plus dans les ~ctivités économiques des scus-·

systèmes dépendants. En fait, dans les économies sous-dévelop- pées industrialisées, les grandes firmes internationales jouent un rôle dynamique parce que fabriquant los nouveaux produits

sans lesquels la consommation des groupes dominants ne varierait pas. Les grandes firmes internationales sont capables de créer

et de contrôler le "besoin" de certains biens. "hnsi on peut décrire la General r.Iotor comme étant un organisme capable do créer le "besoin" de voitures, cc:s dernières étant définies _ comme un bion de consommation dans un ét~t de perpétuel change- ment. Son rôle international consiste essentiellement à être en mesure de satisfaire ces besoins croissants qu'elle cré3.

Dans la mesure où il consiste à ~voir accès à une certaine c~-·

tégorie de produits, "le c~éveloppement" signifie également la création de biens avec les grandes entreprises qui créent le

"besoin" pour ces produits et qui exercent un contrôle sur les techniques nécessaires pour Les produire.Nous uvons vu que le

"développement" dans le sous-système dépende.nt a pris ln forme d'une internationalisation de son économie et de la pQrticipa- tion croissante des grandes entreprises basées dnns los c~ntres

dominants, dans cotte économi e. A première vue, il sGmblorait quo cotte analyse nécessite que l'on progresse on disant que

le "développement" signifie également une homogénéïsa.tion crois-

sante de la structure globale du système pQr l'expansion rela- tive de l'enclave culturelle qui existe -à l 'intérieur de chaque

sous-système dépendant. Toutefois-,-i111 'expérience montre que c'est

la situation cont~aire qui a tendance à se produire. En fait , plus une économie dépend de la diffusion des nouveaux produits dans le but de m2intenir un certaln rythme de transformation,

(18)

.L

~ ·. _ ...

IDE~ /~:PROD,pC TION /2.7'2

Page 17.

plus forte est la tan ance à 8lever le coefficient de c~pital

,•

· · ·dàhs le secteur qui proaui t pour les groupes au revonu t':lt.-vé;.

,

I:L~ -·tèbaa.~~e

à

la concentra tic~- du revenu est alors in.avi téi.blo.

Cctt~ t(;;ndance pouvant cr&er de graves problèmes de désécono-

·mies d'acnelle (un~appareil de production très diversifié

prÔ'd.~ i s ait

potirun.

m~~h ê r e str ~int)

7 l 'Etat a éte amené à entrêprendre une action dans

l e

sens de l'elargissement des

, ...

sac teurs 11Ùioyen .:.. supc:irièur Il '·ci'e ces economies 9 par le finan-

. . . . .. T··c ") ::- _

cement ~e l'achat de biens de consommation durables et

. -' . ·'· ~ 13 '

cert<iines formes de poli tiqu~~ fisca~e. Toutefois, dans par le but de n10<.!.ifier entièrement ces tendances, l'Etat devrait ment:r

Unv :plus grande action pour modifier la re-parti t_ion du revenu

et ·pour orienter la tran~plantation du progrès technique.

Si nous examinons le probl ème sous un autre angle., nous

1

pouvons dire que ld manque ' croi.. ssant d'équilibre dans la struJ- ture du système global semble r-esulter du processus a.cc;uel ::e

·. "-evelo'ppement-'' dans les ~conomies c...epenJ.ante.s. En_ L.i t nous avons u.•u.ne pJ.rt, une di linutio-n relative c:.es flu"!. r.!iels (.:.ii- clin c...u système traditionnel de division internationale du

travail) et d'autre part un nombre croissant d'exemplp~ où les sbèietés basées dans les secteurs dominants profite~~- de la pro- ductivité accrue des sous-systèmes dépendants. Le second pro- ces'Ems necessitant L ... créa.-tion d'un flux rée-l dans le sens pé-

riphGrie - ·cantrr;:;, il sera a.ifficile de l'adopter au rythme l ent d.e croissance ou à la diminution r~iativ~ de l'aptit\,\de dos pays sous-dt:Jvelopvbs à effectuer des paiements interna.:fï.io- nauxW'ant que l'on pratique la substitution à l ' importation, ce désè~uilibre potentiel peut être absorbe, bien qu'cntraînan~

une forte pression sur la balance des paiements des sous-systè- mes ~épen~ants. Une fois ces possibilités ~puisées , il semblo s'dnsuivre une per~oue do dette exter1eure lourde dans l~s pays

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