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Evaluation des systèmes culturaux cotonniers dans la Commune de Kandi au Nord Bénin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

Centre Autonome de Perfectionnement (CAP)

Licence Professionnelle En Production Végétale

Présenté par :

AKPOVI C. Samuel

Superviseur :

Daniel C. CHOUGOUROU Professeur titulaire (CAMES) Enseignant chercheur l’EPAC/UAC

Année académique : 2017-2018

FAGBEDJI D. Pierre

Evaluation des systèmes culturaux cotonniers dans la Commune de

Kandi au Nord Bénin

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i

Certification

Nous certifions que ce mémoire a été réalisé sous notre supervision par l’étudiant, FAGBEDJI D. Pierre, au Département de Génie de l’Environnement (GEn) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), Université d’Abomey-Calavi (UAC).

Le superviseur

Prof Daniel C. CHOUGOUROU

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ii

Dédicace

Je dédie ce modeste travail à mon feu père FAGBEDJI G. Grégoire et à ma mère KPODAN Assiba.

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iii

Remerciements

A l’entame de ce travail, nous tenons à remercier certaines bonnes volontés qui nous ont appuyés pour produire ce rapport. Ainsi nous disons merci sincère :

- Au Directeur de l’EPAC, au Directeur du CAP et à tout le corps professoral pour la qualité de la formation qu’ils ont donné ;

- Au Professeur Daniel C. CHOUGOUROU, pour avoir accepté malgré toutes les multiples occupations scientifiques, encadrer ce travail ;

- Aux membres du jury pour avoir accepté évaluer la qualité scientifique du travail ;

- A mon épouse, ATTOLOU Léoncia pour les appuis de divers ordres ; - A mes enfants, Daniel, Grâce et Marie pour leurs prières constantes ; - A mes camarades de classe avec qui j’ai passé de bons moments d’étude ;

- A tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à l’aboutissement de ce travail.

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iv

Table des matières

Dédicace ____________________________________________________________ ii Remerciements _______________________________________________________ iii Table des matières _____________________________________________________ iv Liste des tableaux _____________________________________________________ vi Liste des figures _____________________________________________________ vii Résumé _____________________________________________________________ ix Abstract _____________________________________________________________ x Introduction __________________________________________________________ 1 I. Problématique et justification _______________________________________ 1 II.Objectifs et hypothèses de recherche ___________________________________ 3 III. Revue de littérature _________________________________________________ 5 3.1. Généralités sur le coton ___________________________________________ 5 3.2. Dynamique de la production de coton biologique au Bénin _______________ 7 3.2.1. Naissance de l’Organisation Béninoise pour la Promotion de l’Agriculture Biologique ___________________________________________________________ 7 3.2.2. Pratiques recommandées en production de coton biologique au Bénin _______ 8 3.3. Dynamique de la production du coton CmiA Au Bénin et dans le monde ___ 10 3.3.1. Paquet technologique du système de production du CmiA au Bénin ______ 10 3.5. Autres initiatives de production de coton comme alternatives au conventionnel _________________________________________________________________ 14 3.5.1. Better Cotton Initiative (BCI) ______________________________________ 15 3.5.2. Coton équitable _________________________________________________ 15 IV. Matériel et méthodes_______________________________________________ 16 4.1. Milieu d’étude _________________________________________________ 16 4.1.1. Présentation de la commune de Kandi _______________________________ 16 4.2. Matériel _______________________________________________________ 20 4.3. Méthode ______________________________________________________ 20

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v

4.3.1. Etude documentaire _____________________________________________ 22 4.3.2. Enquêtes réalisées _______________________________________________ 22 4.4. Analyse des données ______________________________________________ 23 V. Résultats et discussion ______________________________________________ 24 5.1. Caractéristiques des exploitations de production de coton biologique et du Cotton made in Africa _______________________________________________________ 24 5.2. Analyse des systèmes de production de Coton Biologique et CmiA _________ 27 5.2.1. Autres cultures produites par les exploitants de coton biologique et CmiA __ 27 5.2.2. Itinéraires techniques de production du coton biologique et du CmiA ______ 29 5.2.3. Quantités de main-d’œuvre utilisées par les différents systèmes de production 29 5.2.4. Gestion de la fertilité des sols au sein des exploitations SCBIO et de SCMIA 30 5.2.4.1. Perceptions paysannes de la notion de fertilité du sol __________________ 30 5.3. Pratiques et stratégies paysannes de gestion de la fertilisation organique _____ 32 5.3.1. Types de matière organique utilisés par les exploitants SCBIO et SCMIA ___ 32 Conclusion et suggestions ______________________________________________ 35 Références bibliographiques ____________________________________________ 37

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vi

Liste des tableaux

Tableau I Paquet technologique recommandé en production de coton biologique au Bénin _______________________________________________________________ 9 Tableau II Opérations culturales recommandées dans les systèmes SCONV, SCBIO et SCMIA au Bénin _____________________________________________________ 13 Tableau III Répartition de la population enquêtée ___________________________ 21 Tableau IV : Centres de documentation, nature des documents et types d’information recueilli. ___________________________________________________________ 22 Tableau V caractéristiques des exploitations agricoles _______________________ 24 Tableau VI : Importance et superficies des différentes spéculations au sein des exploitants SCBIO et SCMIA ___________________________________________ 28 Tableau VII Besoin en travail par activité et par système de production __________ 30 Tableau VIII critère de fertilité __________________________________________ 31

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vii

Liste des figures

Figure 1 : Approche systémique de la production du coton biologique ____________ 5 Figure 2 Carte du Bénin avec localisation de la zone d’étude __________________ 17 Figure 3 : Types de matière organique ____________________________________ 33 Figure 4 : Parcage des animaux sous contrat de parcage Bovin à gauche et ovin à droite) _____________________________________________________________ 33 Figure 5 : Culture coton en système conventionnel __________________________ 34 Figure 6 : Culture coton en système CmiA_________________________________ 34 Figure 7 : Culture coton en système biologique _____________________________ 34

Liste des sigles et abréviations

MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche ;

DDAEP : Direction Départementale de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche ; SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole ;

BCI : Better Cotton Initiative ; CmiA : Cotton made in Africa ;

SCONV : Système de production de coton conventionnel SCBIO : Système de production de coton biologique ; SCMIA : Système de production de coton CmiA ;

GIPD : Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs;

LEC : Lutte Etagée Ciblée ;

PADSE : Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’Exploitation ; WACIP/IFDC : West Africa Cotton Initiative Project de l’International Fertility Development Center ;

GIFS : Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols ; CompACI : Competitive Africa Cotton Initiative ; PCS : Produit Concentré de Synthèse;

PADIC : Projet d’Appui au Développement Institutionnel de la Circonscription urbaine ;

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viii

CBDD : Centre Béninois pour le Développement Durable ; RCF : Recherche Coton et Fibre ;

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ix

Résumé

Le coton est la principale culture de rente au Bénin. Plusieurs systèmes de productions sont essayés pour avoir des fibres de meilleure qualité et pour avoir des rendements meilleurs à travers de différents projets d’appui à la filière. La présente étude s’est intéressée à la comparaison des systèmes de production de coton graine dans la commune de Kandi à savoir le système CmiA, le système Biologique et le système conventionnel. Les travaux de terrain dans le cadre de cette étude se sont déroulés dans l’arrondissement de Donwari, dans lequel on rencontre tous les types de système. Elle a pris en compte 103 unités de production ayant permis de collecter les données relatives aux différents systèmes de production à savoir les caractéristiques sociodémographiques des exploitations, les caractéristiques biophysiques, les caractéristiques financières et managériales et enfin les données sur le système de production auquel l’exploitant a adhéré. Il ressort de l’étude que les femmes sont représentés (18%) dans les systèmes de production CmiA et biologique, ce qui n’est pas le cas pour le coton conventionnel. L’accès à la terre est principalement par mode d’héritage. 76% des producteurs SCBIO et 79% producteurs SCMIA ont affirmé avoir installé leurs cultures sur une terre héritée. L’étude a montré que les producteurs de coton CmiA (11%) et Biologique (15%) font également la production animale. Ces producteurs produisent également les légumineuses à graines, les tubercules et racines et les cultures maraîchères. Pour ce qui concerne la gestion de la fertilité des sol, l’étude a ressortir les indicateurs végétaux (chromolaena odorata ), la couleur du sol et la présence de terricoles pour caractériser un sol fertile, l’absence de végétation, la présence de chiendents (Imperata cylindrica) pour identifier les sols à faible fertilité.

Néanmoins, plusieurs producteurs utilisent des déjections d’animaux domestiques comme fertilisant dans les systèmes bio et CmiA. L’étude a révélé que tous les exploitants SCBIO ont recours à au moins une forme de matière organique pour la fertilisation de leur parcelle de coton. Par contre, plus de la moitié des producteurs SCMIA (55%) n’utilisent aucune forme de matière organique et ne se limitent qu’à l’utilisation exclusive des engrais minéraux bien que le label CmiA exige la fumure organo-minérale.

Mot clé : Production, Coton CmiA, Coton Biologique, Kandi, Bénin

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x

Abstract

Cotton is the main cash crop in Benin. Several production systems are being tested to obtain higher quality fibers and to obtain better yields through different projects supporting the sector. The present study focused on the comparison of two seed cotton production systems in Kandi commune, namely the CmiA system and the biological system. The fieldwork for this study took place in the district of Donwari, in which all types of system are encountered. It took into account 103 production units that made it possible to collect data relating to the various production systems, namely the socio-demographic characteristics of the farms, the biophysical characteristics, the financial and managerial characteristics and finally the data on the production system to which the farmer has joined. The study shows that women are represented (18%) in the CmiA and organic production systems, which is not the case for conventional cotton. Access to land is primarily inheritance. 76% of SCBIO producers and 79%

SCMIA producers claimed to have planted their crops on inherited land. The study showed that cotton producers CmiA (11%) and Organic (15%) also produce animals.

These growers also produce seed legumes, tubers and roots and vegetable crops. With regard to the management of soil fertility, the study highlighted the plant indicators (chromolaena odorata), the color of the soil and the presence of terricolous to characterize a fertile soil, the absence of vegetation, the presence of chindants (Imperata cylindrica) to identify soils with low fertility. Nevertheless, several producers use domestic animal waste (cattle, goats, sheep, poultry, rabbits, etc). as fertilizer in the organic and CmiA systems. The study revealed that all SCBIO farmers use at least one form of organic matter for the fertilization of their cotton plot. On the other hand, more than half of SCMIA producers (55%) do not use any form of organic matter and are limited to the exclusive use of mineral fertilizers although the CmiA label requires organo- mineral fertilization.

Keyword : Production, Cotton CmiA, Organic Cotton, Kandi, Benin

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Page 1 Introduction

I. Problématique et justification

La filière cotonnière béninoise est considérée comme un outil stratégique de lutte contre la pauvreté. Ce qui justifie les efforts déployés par les gouvernants depuis 1960, année d’accession du pays à la souveraineté internationale, pour rendre ce secteur performant. Principale culture de rente, le coton représente une importante source de devises pour l’Etat, les recettes publiques générées par le secteur rural provenant principalement de la filière coton (ASSOGBA, 2014). En dépit de la crise qu’elle traverse depuis quelques années, la filière cotonnière a contribué pour 35 et 45% aux recettes fiscales et, 70 et 80% aux recettes d’exportations respectivement en 2009 et 2010 (Gergely, 2009 ; Gassou & al., 2010). Elle participe pour environ 13% au Produit Intérieur Brut (PIB) et représente 60% du tissu industriel du pays. La production de coton profite directement à plus de 300000 personnes et les activités d’égrenage au cours d’une campagne génèrent plus de 3500 emplois directs au plan national. Le revenu issu du coton crée des emplois à travers ses effets multiplicateurs dans le transport, l’artisanat, le commerce et la construction. En outre, plus de 3 millions de personnes, soit environ 38% de la population du Bénin, vivent de la production du coton. La filière cotonnière a par ailleurs servi de tremplin au dynamisme du secteur privé et des organisations paysannes. En milieu rural, plusieurs infrastructures sociocommunautaires ont été réalisées grâce à cette culture. C’est donc à juste titre que pour plusieurs observateurs, toute l’économie béninoise prendrait un coup et le devenir des acteurs qui se sont structurés autour de cette spéculation deviendrait préoccupant si l’industrie cotonnière venait à se désintégrer.

En effet, depuis quelques années, la filière cotonnière béninoise souffre de plusieurs maux dont elle peine à sortir. Ces maux, qui ont pour conséquences, entre autres, l’augmentation du coût des intrants, la baisse drastique de la fertilité des sols, la chute des rendements et la faiblesse du prix au producteur, tirent leur origine notamment dans la tendance baissière des cours mondiaux du coton, les distorsions sur le marché mondial (du fait des subventions aux producteurs dans les pays du Nord), de la concurrence avec les fibres synthétiques, etc. (Baffes et Estur, 2008). Si ces causes

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Page 2 sont communes au pays du Sud producteurs de coton, force est de constater qu’au Bénin, les graves crises institutionnelles à répétition qui ne cessent de secouer la filière cotonnière depuis les années 2000 y occupent également une place importante. Ces facteurs ne prédisent pas un avenir radieux pour le coton béninois qui semble avoir amorcé son déclin depuis près d’une décennie. Ainsi, de 364.356 tonnes en 1999-2000, la production de coton-graine est passée à 158031 tonnes en 2009-2016 après avoir atteint un pic de 415000 tonnes en 2004-2005. Au cours de cette même période, les superficies emblavées ont connu une baisse remarquable de 313.083 à 194.044 hectares, bien que l’Etat béninois ait injecté entre 2006 et 2010, plus encore entre 2011 et 2015. Le secteur du coton bénéficie encore des chances de survie surtout avec les récentes politiques qui vont chercher à y faire mieux. Cette filière pose quand même des problèmes.

Le secteur cotonnier, accusé de contribuer grandement à la dégradation des ressources naturelles, constitue l’un des principaux secteurs où la présence de ces acteurs, aussi bien nationaux qu’internationaux, est remarquable. Des systèmes alternatifs de production de coton, qualifiés de « durables » et donc jugés plus respectueux pour l’environnement et de la santé humaine que le système conventionnel, sont ainsi promus au profit des producteurs. Au nombre de ces systèmes durables, figurent ceux de production du coton biologique, du Cotton made in Africa (CmiA), de Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD). Cependant, les efforts déployés et les ressources mises en œuvre par ces différents acteurs semblent ne pas encore garantir une véritable appropriation de ces pratiques par les producteurs. Bien que ces derniers continuent de se plaindre des effets négatifs découlant de la production du coton conventionnel, le taux d’adoption de ces systèmes reste très bas. Par exemple, depuis l’introduction du coton biologique en 1996, un effectif d’environ 3000 producteurs a été enregistré (soit à peine 1% de l’effectif des cotonculteurs béninois).

La production de coton graine, tous projets confondus, n’a pas dépassé 800 tonnes de coton-graine (soit à peine 0,23% de la production nationale de coton-graine). Il en est de même avec le CmiA où la lutte étagée ciblée (LEC) peine à se développer malgré les interventions de plusieurs projets comme le Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’Exploitation (PADSE), le CmiA, le West Africa Cotton

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Page 3 Initiative Project de l’International Fertility Development Center (WACIP/IFDC). Au cours de la campagne agricole 2006-2007, la LEC( Lutte Etagée Ciblée) ne concernerait que 12500 ha dans l’Atacora/Donga, 6000 ha dans le Borgou-Alibori et 1000 ha dans le Zou-Collines soit respectivement 5%, 2% et 0,4% de la superficie totale emblavée en coton (ASSOGBA, 2014). Ceci pose la question de l’adoption des innovations pro-environnementales dans le domaine agricole au Bénin.

La présente étude intitulée «Evaluation des systèmes culturaux cotonniers dans la Commune de Kandi au Nord Bénin » tentera de répondre aux questions suivantes :

- Quelles sont les pratiques de production de coton actuellement mises en œuvre au Bénin ?

- Quelles sont les représentations sociales que les producteurs de coton et les acteurs en charge de la promotion de ces pratiques ont de l’environnement ? - Quelles logiques et stratégies les producteurs développent-ils dans

l’appropriation des pratiques durables de production de coton au Bénin ?

- Comment les producteurs concilient-ils leurs objectifs de production et les exigences des systèmes durables de production de coton ? Quelles sont les logiques qu’ils développent ?

II. Objectifs et hypothèses de recherche 2.1. Objectif global

L’objectif général de l’étude est de comparer les différents systèmes culturaux de la production cotonnière dans la Commune de Kandi au Nord Bénin.

2.2. Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agit de

- Caractériser les systèmes conventionnels, CmiA et Biologique ;

- Recenser les raisons du choix des différents systèmes par les producteurs;

- Identifier les limites des systèmes conventionnels, CmiA et Biologique à Kandi

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Page 4 2.3. Hypothèses

Les hypothèses qui sous-tendent les recherches dans le cadre de cette étude sont : - Il existe au moins trois système de production du coton dans la commune de

Kandi ;

- Les producteurs ont des raisons concrètes pour choisir un système de production ou une autre ;

- Il existe certaines contraintes liées à l’adoption des systèmes alternatifs de production cotonnière dans la commune de Kandi

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Page 5 III. Revue de littérature

3.1. Généralités sur le coton

La production et la commercialisation du coton biologique, considérées comme une alternative plus viable et durable à la production du coton conventionnel, remontent au début des années 90 lorsque, des pionniers aux États-Unis et en Turquie ont commencé à créer des marchés pour le coton cultivé en assolement traditionnel dans des exploitations certifiées biologiques.

Le principe de la production biologique est de créer un écosystème agricole équilibré et diversifié qui intègre toutes les cultures et les activités de l’exploitation agricole.

Elle s’inscrit donc dans une perspective systémique en ce sens qu’il ne s’agit pas de remplacer simplement les produits chimiques de synthèse par des produits organiques, mais plutôt d’adopter un système de production diversifié et équilibré qui, dans l’idéal, intègre toutes les activités de l’exploitation familiale (figure 1).

Figure 1 : Approche systémique de la production du coton biologique Source : Adapté de Ouedraogo et al. (2008)

Le système de production biologique prône une gestion de la fertilité des sols qui repose sur la diversification des cultures et l’apport d’intrants organiques tels que le compost, le paillis et le fumier. Quant aux mesures de protection phytosanitaire, elles

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Page 6 se concentrent à la fois sur la prévention des insectes nuisibles et sur l’encouragement d’agro-écosystèmes équilibrés, grâce à la rotation des cultures, aux méthodes de cultures mixtes, aux cultures pièges et à l’utilisation de pesticides naturels dans le cas d’une infestation de ravageurs au-dessus du seuil économique. Bien que la matière organique ne représente que 5% des constituants du sol, elle constitue un composant très important de par sa contribution à la fertilité du sol et à la capacité de rétention en eau. En plus de garantir de bonnes caractéristiques physiques au sol, elle héberge de nombreux organismes bénéfiques qui améliorent la fertilité des sols. Ainsi, le grand défi pour l’agriculture biologique, notamment pour le petit producteur, est de réaliser un bon apport de matière organique. Les principales sources de matière organique généralement recommandées sont les résidus des végétaux cultivés sur place (feuilles, tiges et les racines) appliqués aux sols sous la forme d’engrais vert, de paillis ou de compost, la fumure organique, les tourteaux et les engrais liquides, tels que l’urine, etc. Le compostage permet de transformer la matière organique en provenance de l’exploitation (résidus de récolte et de fourrage, mauvaises herbes, feuilles, fumier ou déchets ménager). Le compost est apporté au champ, en tant que fumure de fond ou fumure en surface. L’intégration de l’élevage au système de production du coton, est également recommandée en ce sens qu’elle permet à l’exploitation agricole d’obtenir du fumier de haute qualité si les conditions idoines sont réunies. Enfin, la rotation culturale et l’introduction de cultures mixtes sont des pratiques agricoles essentielles pour la production du coton biologique car elles maintiennent la fertilité des sols et leur assurent des teneurs équilibrées en éléments nutritifs. De plus, la rotation des cultures prévient le processus de lessivage des sols, le développement des populations de ravageurs ainsi que la propagation des maladies et des mauvaises herbes. Etant donné qu’en agriculture biologique l’utilisation de la fumure azotée minérale est interdite, il est essentiel, pour la croissance des cotonniers, d’intégrer dans la rotation des cultures des plantes légumineuses comme les haricots, les pois ou le soja.

En somme, le système de production du coton biologique véhicule diverses pratiques qui peuvent être regroupées en cinq (5) types à savoir :

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 Les pratiques liées à la gestion de la fertilité du sol : amélioration et maintien de la fertilité du sol, rotation et diversification des cultures, apport régulier de fumure organique, aménagement antiérosif ;

 Les pratiques liées à la gestion de ravageurs : lutte contre les ravageurs par la prévention et le traitement aux biopesticides, suivi permanent des ravageurs ;

 Les autres pratiques culturales : opérations culturales et désherbage au bon moment, bonne récolte au moment opportun ;

 Les pratiques liées à la certification : documentation suffisante et inspection ; et

 Les pratiques liées au développement des capacités techniques des producteurs : formation permanente pour l’amélioration des techniques.

3.2. Dynamique de la production de coton biologique au Bénin

3.2.1. Naissance de l’Organisation Béninoise pour la Promotion de l’Agriculture Biologique

L’initiative de la production du coton biologique au Bénin est partie du constat des externalités négatives de la production du coton conventionnel, notamment en ce qui concerne son impact sur l’environnement et la santé humaine. Il s’agit entre autres de la forte colonisation agricole avec un recul du couvert arboré, de la surexploitation des sols et de la baisse continue de leur fertilité, de l’usage abusif et non contrôlé des pesticides chimiques de synthèse sur le coton et pour le stockage, des brûlures corporelles, des intoxications, des pollutions du sol, de l’eau, de l’air, de la destruction de la pédofaune utile, du recul de la biodiversité, etc. (Badarou et Coppieters, 2009 ; Glin et al., 2006 ; Daran, 2004 ; Ton, 2002 ; Adanhoumè, 2000 ; Biaou, 2000).

Par ailleurs, l’imbroglio dans lequel la filière cotonnière ne cesse de s’embourber depuis plus d’une dizaine d’années, du fait des dysfonctionnements institutionnels à répétition, a constitué un facteur de désaffection des producteurs à la culture du coton conventionnel. A la suite de del Villar Mendez et al. (2006) et de Estur (2008), Fok (2010) constate que la performance des secteurs cotonniers dans les pays de l’Afrique de la zone franc de même que l’adhésion des paysans ont fortement régressé ; leur compétitivité se réduit face aux pays concurrents et les progrès en qualité sont plus

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Page 8 lents. Même si la chute du prix mondial du coton et la dépréciation du dollar américain ont leur part de responsabilité dans la déconfiture que connaissent ces secteurs, Fok (2010) affirme que ce sont les changements des arrangements institutionnels liés au processus de privatisation/libéralisation qui en sont les premiers responsables, par une moindre prise en compte des contraintes et préoccupations des paysans.

La production de coton biologique a fait suite à une étude de faisabilité, réalisée en 1994, et qui a permis d’explorer les possibilités d’établir des liens commerciaux autour du coton durable entre le Bénin et les Pays-Bas. Une rencontre tenue en 1995 à Kandi sur le coton et l’environnement, avec les représentants de l’OBEPAB, du Projet d’Appui au Développement Institutionnel de la Circonscription Urbaine de Kandi (PADIC) et des services de recherche-développement a permis de lancer la phase pilote du projet coton biologique au Bénin.

Démarré en 1996, le projet de production de coton biologique a été exécuté par le PADIC à Kandi et l’OBEPAB à Aklampa et Dan. Cette première campagne agricole du coton biologique a impliqué 17 producteurs du réseau OBEPAB pour une superficie de 10 ha et une production totale de 5 tonnes de coton fibre. L’OBEPAB a bénéficié au cours de ses deux premières années, de l’appui financier de Pesticides Action Network de l’United Kingdown (PAN-UK) puis du Centre Béninois pour le Développement Durable (CBDD) les quatre années qui ont suivi. Quant à PADIC- Kandi, il a bénéficié du soutien financier de la SNV, organisme néerlandais de développement.

3.2.2. Pratiques recommandées en production de coton biologique au Bénin

Le paquet technologique vulgarisé au Bénin pour la production du coton biologique intègre un ensemble de pratiques relatives à la fertilisation organique et au traitement phytosanitaire. La gestion de la fertilité des sols en production cotonnière béninoise se base sur les pratiques culturales (associations et rotations culturales intégrant des légumineuses, préservation des arbres lors du défrichement, etc.) et la valorisation de la matière organique. En ce qui concerne la préservation des arbres, la pratique préconisée consiste à disposer sur la parcelle de culture environ 10 arbres par hectare

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Page 9 pour maintenir un microclimat favorable au développement des insectes et des microorganismes indispensables pour la minéralisation de la matière organique.

Pour ce qui est de la gestion des résidus de récoltes, il est conseillé au producteur d’enfouir les résidus au moins un mois et demi (1,5) avant le semis. L’intégration agriculture-élevage est également recommandée dans le souci de valoriser les déjections animales comme fertilisants organiques. En ce qui concerne la valorisation de la matière organique, elle passe notamment par l’utilisation de la bouse de vache au Nord et les tourteaux de palmiste au Centre. Quant à la protection phytosanitaire, elle se base sur l’utilisation d’extraits aqueux de graines de neem (Azadirachta indica), de feuilles de papayer (Carica papaya), d’urine de vache fermentée, de savon local (koto) et de piment « pilipili » (tableau I). En dehors des extraits botaniques, la lutte contre les ravageurs fait également appel aux ennemis naturels des ravageurs, à l’utilisation de plantes pièges, de phéromones, etc. En ce qui concerne plus particulièrement le ravageur Dysdercus völkeri qui déprécie la valeur germinative des semences et la fibre en la colorant avec ses déjections, il est préconisé une lutte mécanique par les producteurs individuellement ou organisés en groupe d’entraide.

Tableau I Paquet technologique recommandé en production de coton biologique au Bénin

Technique Ingrédients Méthodes d’application

Lutte phytosanitaire

Lutte biochimique

Mélange d’extraits aqueux de 2kg/ha de graines de neem + 20 feuilles de papayer + 20g savon koto malaxé + 5 gousses d’ail + 1L d’urée de vache

7 à 8 applications à 6-7 jours d’intervalle à partir des 35- 42ème jours après levée (Jal)

Dès apparition des 1ers boutons floraux

Lutte mécanique

Plantes

pièges et plantes à phéromones

Destruction manuelle de Dysdercus Tournesol, rosier d’inde, gombo, maïs, niébé

Dès l’apparition des ravageurs

Fertilisation

Bouse de vache ou compost

tourteau de palmiste, cendre de bois

10 à 12 tonnes de bouse de vache 5 à 6 tonnes de compost bien décomposé et de bonne qualité 250kg/ha de tourteau de

palmistes + 50kg/ha de cendre de bois

Application en fumure de fond au moment du labour

Application à partir du 14-21ème Jal Résidus de récolte, intégration de légumineuses

Source : Kouevi et al. (2007)

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Page 10 3.3. Dynamique de la production du coton CmiA Au Bénin et dans le monde La conception et la mise en œuvre du programme de production de coton sous le label

« Cotton made in Africa (CmiA) » est une initiative de la fondation Aid by Trade Foundation (AbTF) fondée en 2005 par un entrepreneur allemand, Michael Otto. Son objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie socio-économiques et environnementales des petits producteurs de coton d’Afrique sub-saharienne en activant les forces sur les marchés de distribution, notamment en Europe et aux Etats- Unis d’Amérique (Bertenbreiter et al, 2010).

L’initiative CmiA répond à deux impératifs. Il s’agit de produire et de commercialiser du coton à partir d’un système durable de production qui tient compte des aspects économiques, environnementaux et sociaux mais qui soit plus accessible aux consommateurs d’un point de vue prix.

En effet, selon les promoteurs de CmiA, bien que le coton biologique soit issu d’un système durable de production, notamment d’un point de vue environnemental, sa consommation n’est confinée qu’à un marché de niche du fait de sa cherté. Le coton biologique n’est donc pas en mesure de répondre aux exigences de prix du marché de masse.

L’initiative CmiA, tout en permettant de produire du coton durable, cherche donc à élargir le cercle des consommateurs qui, bien que désirant consommer des textiles à base de coton produit durablement, ne sont pas souvent prêts à y mettre le prix. Aussi, l’initiative s’appuie-t-elle sur une alliance d’entreprises textiles partenaires. Ces dernières achètent le coton CmiA au prix du marché mondial contre des droits de licence qui varient entre 1,5 et 2,5% en fonction du prix de revient de la marchandise.

Ces droits de licence sont reversés à la fondation ABTF qui en prélève une partie pour son fonctionnement et en utilise le reste pour le financement des projets au profit des communautés de producteurs CmiA

3.3.1. Paquet technologique du système de production du CmiA au Bénin

L’initiative CmiA cherche à promouvoir la production du coton durable en se focalisant sur la suppression du travail des enfants et leur scolarisation, la gestion

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Page 11 judicieuse des ressources en eau, des engrais et des pesticides chimiques de synthèse.

Le recours au travail des enfants est banni de même que l’utilisation des semences génétiquement modifiées. Aussi, le paquet technologique proposé aux producteurs englobe-t-il un ensemble de pratiques relatives à la gestion des ravageurs, de la fertilité des sols, à l’installation des cultures loin des cours d’eau, à la préservation d’au moins 20 essences forestières à l’hectare lors du défrichement.

A l’opposé du système de production de coton biologique qui fait abstraction de l’utilisation des engrais chimiques, le système CmiA prône une gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) qui combine les engrais minéraux de synthèse et organiques (fumier, résidus de récolte, compost, etc.). La fertilisation minérale consiste en un apport de NPKSB à une dose de 150 kg à l’hectare et d’urée à une dose de 50 kg à l’hectare.

En ce qui concerne la gestion des ravageurs, l’application de la lutte étagée ciblée (LEC) reste un des principaux traits caractéristiques du système CmiA au Bénin. De manière simplifiée, la dénomination « lutte étagée ciblée » signifie que la LEC est une technique de lutte contre les ravageurs du cotonnier qui peut distinguer deux niveaux ou étages de protection (réduite et renforcée) et dont les produits sont choisis en fonction des ravageurs observés pour mieux cibler ceux-ci.

Bien que le paquet technologique promu à travers l’initiative CompACI soit constitué de plusieurs innovations, la LEC reste celui qui, selon les exploitants de coton CmiA, caractérise le mieux ce système de production. En effet, 100% des exploitants SCMIA rencontrés au cours de l’étude ont cité en premier lieu la LEC comme étant la principale caractéristique de ce système de production.

La LEC se présente comme une technique raisonnée et intégrée de protection phytosanitaire du cotonnier. Elle se base sur l’utilisation de doses réduites de PCS (Produit Chimique Synthèse) spécifiques pour la protection phytosanitaire du coton conventionnel suivant un traitement calendaire et des interventions complémentaires décidées en fonction de seuils d’attaque des insectes nuisibles (Matthess et al., 2006).

(23)

Page 12 Le seuil d’intervention est le niveau où les ravageurs créent des dégâts du fait de leur nombre sur la parcelle de culture. Ainsi, dès que le seuil est atteint, la parcelle de coton subit des traitements avec des produits spécifiques. Dès lors, son application implique une observation rigoureuse de la parcelle de cultures. Théoriquement, les observations sont réalisées sur 40 plants distincts choisis au hasard à raison d’une vingtaine par diagonale. Aussi le succès de la LEC est-il conditionné par la maîtrise par les exploitants SCMIA de la reconnaissance des ravageurs, de l’observation des seuils d’intervention et l’application correcte des insecticides adéquats.

Au Bénin, les premiers travaux sur la LEC datent de 1988 et ont été conduits par la Recherche Coton et Fibres (RCF). Ces travaux font suite aux préoccupations des acteurs de la filière en ce qui concerne les conséquences de l’utilisation des PCS sur la santé et l’environnement d’une part et la tendance des producteurs à la réduction des quantités d’insecticides recommandées (du fait de leur cherté) qui a entraîné l’apparition de résistance de Helicoverpa armigera d’autre part.

La promotion de la LEC a connu cinq (5) phases en fonction des sources de financement. Il s’agit de la période de :

o 1988-1992 et 1996-1998 par la Recherche Coton et Fibres sur financement du budget national ;

o 1993-1995 sur financement de la Banque Mondiale ;

o 1999-2005 par le Projet d’Appui à la Diversification des Systèmes d’Exploitations (PADSE) sur financement de l’Agence Française de Développement (AFD) ; et

o 2006-2012 par le projet Cotton made in Africa (CmiA) puis le projet Competitive Africa Cotton Initiative (CompACI)

Au Bénin, de manière pratique, l’utilisation de la LEC consiste à combiner un traitement de base, appliqué tous les 14 jours à partir du 45ème jour après levée (jal) et un traitement éventuel sur seuil, décidé en fonction de l’ampleur de la pression des parasites les plus dangereux pour la culture du coton. A partir du 3ème traitement de base, une dose réduite de matières actives est appliquée jusqu’à la fin des traitements de base.

(24)

Page 13 3.4. Normes et système de vérification du processus de production des types de coton cultivés

Les producteurs ne sont pas tenus de respecter à 100% les critères de durabilité au début de leur adhésion à un programme, mais ils doivent, avec l’appui des sociétés cotonnières, élaborer des plans d’amélioration et prouver qu’ils répondent de mieux en mieux à ces directives.

Le tableau II présente une synthèse comparative des opérations culturales recommandées en production de coton biologique, CmiA et conventionnel.

Tableau II Opérations culturales recommandées dans les systèmes SCONV, SCBIO et SCMIA au Bénin

Opérations Coton conventionnel Coton biologique CmiA

Choix de la parcelle

Parcelle fertile Zone non inondable

Parcelle fertile Loin des parcelles conventionnelles En haut de pente Ne doit pas avoir reçu de produits chimiques de synthèse au moins les trois dernières années Présence d’au moins 10 arbres/ha

Parcelle fertile Loin des cours d’eau Présence d’au moins 20 arbres/ha

Préparation de la parcelle

Défrichement

Nettoyage par feu (brûlis) ou herbicides

Défrichement Nettoyage manuel Herbes enfouies pendant le labour

Défrichement Nettoyage manuel, par feu ou herbicide Herbes enfouies pendant le labour

Labour Dépend su sol Labour à la charrue ou manuel

Labour de profondeur Apport de déjections (bouse de vache) en fumure de fond Labour à la charrue ou manuel

Labour de profondeur Apport de déjections (bouse de vache) en fumure de fond Labour à la charrue ou manuel

Semis Semences OGM admises Semis par poquet avec écartement 0,80m*0,40m

Semences OGM bannies Semis par poquet avec écartement de

Semences OGM bannies Semis par poquet avec écartement de

(25)

Page 14

1er Juin au 20 juin 0,80m*0,40m 1er Juin au 20 juin

0,80m*0,40m 1er Juin au 20 juin

Démariage

15à 20 jours après semis à 2 plants par poquet

15à 20 jours après semis à 2 plants par poquet

15 à 20 jours après semis à 2 plants par poquet

Sarclage + sarclo-buttage

Manuel 2 à 3 fois ou Herbicides entre les lignes de coton

Manuel 2 à fois

Manuel 2 à 3 fois ou Herbicides entre les lignes de coton

Fertilisation

Fumure minérale : NPKSB + Urée

Gestion intégrée : Matière organique (déjections animales, résidus récoltes, etc.) Intégration des légumineuses dans la rotation culturale Associations culturales judicieuse

Gestion intégrée : Fumure organo-minérale (matière organique et NPKSB + Urée) Intégration des légumineuses dans la rotation culturale Associations culturales judicieuses

Traitement phytosanitaire

Utilisation exclusive de PCS pour 6 traitements calendaires

PCS non admis Extraits aqueux neem et papayer simultanément avec food spray 7 à 8 applications

Utilisation exclusive de PCS

6 traitements calendaires de base

6 traitements sur seuil (LEC)

Récolte

Récolte manuelle Triage du coton 2 à 3 passages

Récolte manuelle Triage du coton 2 à 3 passages

Récolte manuelle Triage du coton 2 à 3 passages

Gestion des résidus

Coupure et brûlis des tiges en saison sèche

Arrachage des tiges juste après récolte

Coupure et brûlis des tiges en saison sèche

Source : (Assogba, 2014)

Il est à mentionner qu’il existe néanmoins des gaps entre les recommandations rigoureuses et les pratiques paysannes.

3.5. Autres initiatives de production de coton comme alternatives au conventionnel

Le coton biologique et le Cotton made in Africa (CmiA) ne sont pas les seules alternatives à la production de coton conventionnel. D’autres systèmes de production de coton, mettant à des degrés divers, l’accent sur telle ou telle dimension du

(26)

Page 15 développement durable, sont proposés aux producteurs de coton. Les plus en vue sont le Better Cotton (BC) promu par la Better Cotton Initiative (BCI) et le coton équitable appuyé par Fair Trade Labelization Organization (FLO) (Plastina, 2012).

3.5.1. Better Cotton Initiative (BCI)

Les tenants de la Better Cotton Initiative (BCI) présentent l’initiative comme une réponse aux impacts sociaux et environnementaux liés à la production de coton conventionnel et qui nuisent à sa durabilité partout dans le monde (BCI, 2011). Selon la BCI (2011), les techniques d’irrigation inefficaces, les pratiques de culture médiocres, l’utilisation abusive de pesticides et d’engrais chimiques de synthèse menacent l’eau propre, la fertilité des sols, la santé humaine et la biodiversité. Si la production d’un kilo de coton peut nécessiter 11.000 litres d’eau, à peine la moitié est effectivement absorbée par les plantes, le reste s'évaporant ou s’infiltrant dans le sol, rapporte la Better Cotton Initiative (BCI, 2011). D’autre part, les conditions de travail dangereuses, le recours à la main-d’œuvre infantile, l’endettement des producteurs du fait des prix exorbitants des intrants, de la perte de récoltes, des retards de paiements et des taux d’intérêt prohibitifs sont autant de facteurs qui justifient le recours à d’autres modes de production du coton, dont le Better Cotton (BCI, 2011).

3.5.2. Coton équitable

Le coton équitable est celui produit selon les standards du commerce équitable. Ce commerce, né dans la deuxième moitié du vingtième siècle, a été porté par les mouvements humanistes et religieux puis par les tiers-mondistes avant d’être intégré dans le mouvement plus large du développement durable (Dembélé, 2012). Pouchain (2012) le définit comme « un échange marchand, entre pays du Sud et pays du Nord, ayant pour objectif l’amélioration des conditions de vie des producteurs les plus pauvres à travers le paiement d’un prix considéré comme juste par les échangistes »

(27)

Page 16 IV. Matériel et méthodes

4.1. Milieu d’étude

4.1.1. Présentation de la commune de Kandi - Localisation administrative

La commune de Kandi est située au centre du département de l’Alibori dans la zone agro écologique du bassin cotonnier. Elle est limitée par les communes de Malanville (Nord), Gogounou (Sud), de Ségbana (Est) et de Banikoara (Ouest). Elle s’étend sur une superficie de 3421 km², soit environ 13% de l’ensemble du département (Assogba, 2014) (figure 2).

(28)

Page 17 Source :(Assogba, 2014)

Figure 2 Carte du Bénin avec localisation de la zone d’étude

(29)

Page 18 Les travaux de terrain dans le cadre de cette étude se sont déroulés dans l’arrondissement de Donwari, dans lequel on rencontre tous les types de système.

- Relief et géologie

Le relief est très peu accidenté avec la prédominance d’un plateau. Ce dernier s’étend de Kandi à Gogounou. D’une altitude de 200 à 300 m, il est découpé par des vallées encaissées, à l’Est la vallée de la Sota et à l’Ouest celle de l’Alibori. L’ensemble s’incline légèrement vers la vallée du Niger. La morphologie du relief comprend une série de cuesta aux sommets plats formée de cuirasses ou de grès ferrugineux. Les sols sont de type ferrugineux tropicaux et la végétation est constituée de savane arborée et arbustive avec quelques forêts galerie qui abritent une faune variée constituée d’éléphants, de buffles, de céphalopes de bubal etc.

- Structure administrative

La commune de Kandi compte 10 arrondissements dont 3 urbains (Kandi I, II, III) et 7 ruraux (Angaradébou, Kassakou, Sam, Sonsoro, Saah, Donwari, Bensékou). Elle est subdivisée en 39 villages et 9 quartiers de ville.

- Organisation socio-culturelle

Les groupes socioculturels les plus représentés à Kandi sont les Baatombu (32%), les Peulhs (30%), les Dendi (17%), les Boo (6%), les Monkolé (5%) et les Fon et Adja (2%). La population comptait en 2010 (INSAE, 2011), 113.256 habitants dont 49,86%

d’hommes. En 1992, les habitants de Kandi étaient répartis dans 8.624 ménages dont 6.962 ménages ruraux (soit 81%) avec une moyenne de 8,5 personnes par ménage. La structure sociale "traditionnelle" est caractérisée par la présence de trois autorités que sont le Saka (chef supérieur), le Kandissounon (chef de terre) et le Baparapé. Cette société est de type féodal, avec une organisation bien stratifiée de type patrilinéaire et patriarcale ce qui engendre des inégalités sexuelles prononcées en ce qui concerne l’accès et le contrôle des ressources productives et ceci au détriment des femmes. La population de Kandi est en majorité musulmane (72,5%). Les chrétiens catholiques et protestants représentent respectivement 12,2% et 1,3%. Quant aux adeptes des religions endogènes, ils représentent 4,6% et les autres religions 10%.

(30)

Page 19 - Occupations de la population de Kandi

L’agriculture, de type extensif, constitue la principale activité économique génératrice de revenu de la commune de Kandi. Les principales cultures produites sont le coton, les céréales (avec le maïs en tête), l’arachide, etc. Le coton, principale culture de rente, fait hisser la commune au rang de la 3ème commune productrice de coton au Bénin.

En dehors de la production végétale, l’élevage de type extensif constitue également une activité non négligeable génératrice de revenus. Le secteur secondaire est très peu développé dans la commune. Il n’est représenté que par deux usines d'égrenage de coton d’une capacité nominale de 30.000 tonnes chacune.

- Contraintes environnementaux

La commune de Kandi fait face à de multiples problèmes environnementaux. La baisse de fertilité des sols, déjà fragiles, prend de l’ampleur du fait des pratiques agricoles peu recommandables. Ces sols sont dénudés par les feux de brousse mal contrôlés et qui entraînent une minéralisation accélérée de la matière organique. La faune et la flore subissent l’influence négative de l’extension des terres cultivées, des feux de brousse en période d’harmattan, de la destruction du couvert végétal du fait du pâturage, de la pollution des eaux par les pesticides chimiques de synthèse, de la chimiorésistance de certains parasites du cotonnier, etc. C’est pour relever ces défis environnementaux que des systèmes alternatifs de production de coton dont le coton biologique sont proposés aux producteurs du milieu.

(31)

Page 20 4.2. Matériel

Le matériel de travail est regroupé en deux catégories à savoir : le matériel de terrain et le matériel informatique.

Le premier groupe de matériel est constitué principalement de :

- Une moto qui a servi à parcourir les champs et villages pour observer et enquêter les producteurs du coton ;

- Un questionnaire d’enquête qui a permis d’organiser le travail individuel avec chaque producteur ;

- Un appareil photo numérique qui a servi à prendre des photos au cours des entretiens ou dans les champs de production du coton. Ces images serviront plus tard à illustrer le document.

Dans le deuxième groupe de matériel, on retrouvera :

- Un ordinateur portatif de marque TOSHIBA sur lequel a été installés les logiciels de travail ;

- Les logiciels Microsoft (Word, Excel, Powerpoint) pour le traitement des données, l’élaboration des résultats de l’étude et pour leur présentation.

4.3. Méthode

La méthode de travail a consisté à subdiviser le travail en trois étapes présentées de la manière suivante :

 La phase de recherche documentaire ;

 La phase de travail de terrain qui a consisté en une enquête proprement dite ;

 Enfin la phase de visite des champs des producteurs du coton.

Dans ce cadre, un échantillon de 103 unités de production répartis par village (tableau III) a été constitué. Cet échantillon a permis de collecter les données relatives aux différents systèmes de production du coton à savoir :

Les caractéristiques sociodémographiques des exploitations, les caractéristiques biophysiques, les caractéristiques financières et managériales et les données sur le

(32)

Page 21 système de production auquel l’exploitant a adhéré. Le tableau suivant présente la structure de l’enquête suivant les villages à parcourir.

Tableau III : Répartition de la population enquêtée

Arrondissements Villages

Nombre d’unités (familles de cotonculteurs)

Effectif échantillonné

DONWARI

Dinnin 46 7

Dinnin-Peulh 65 10

Donwari 50 8

Donwari Peulh 60 9

Gambanin 55 9

Gambanin Peulh 60 9

Kpéssarou 27 4

Mongo 38 6

Mongo Peulh 64 10

Sidérou 34 5

Tissarou 62 10

Tissarou Peulh 43 7

Touko 56 9

Total 660 103

(33)

Page 22 4.3.1. Etude documentaire

Les études documentaires ont été faites dans les bibliothèques, centre de recherche et institutions réparties comme suit dans le tableau IV.

Tableau IV : Centres de documentation, nature des documents et types d’information recueilli.

Centre de documentation

Type de documents consultés

Types d’informations recueillies Bibliothèque de

l’EPAC

Livres, thèses, mémoires, rapports et articles

Informations générales et à caractère méthodologique

DDAEP Kandi Rapports et autres documents

Informations sur les statistiques agricoles de la

Commune de Kandi

SCDA de Kandi Rapports et autres documents

Informations sur les statistiques agricoles de la

Commune

Mairie de Kandi Données sur la population humaine de secteur d’étude

Informations sur les statistiques démographiques

du secteur d’étude Sites web Rapports, articles, revues Informations scientifiques.

4.3.2. Enquêtes réalisées

Une enquête exploratoire ou pré-enquête a été effectuée dans le milieu d’étude. Elle s’est basée surtout sur nos connaissances du milieu au cours des différentes interventions professionnelles. Elle a permis de choisir convenablement les lieux de travail afin de recueillir les informations indispensables. Après cette enquête exploratoire il a été procédé à une phase d’enquête proprement dite où un questionnaire élaboré a été soumis à la population cible de l’étude (voir annexe).

- Choix des lieux

Le choix des villages d’étude se repose sur les critères suivants :

(34)

Page 23 - Village de grande production cotonnière (plus de cinq unités de production) ;

- Présence des producteurs pratiquant le système conventionnel et les systèmes alternatifs.

- Visite de terrain et observations

Pendant la phase de visite de terrain, nous avons parcouru les champs des cotonculteurs qui ont de l’expérience sur les deux systèmes des cultures pendant la période. Sous leur conduite, les visites ont été effectuées pour observer les caractéristiques que présente la culture du coton dans l’arrondissement de Kandi, principalement les systèmes de production pratiqués, la main d’œuvre utilisée, etc. des photographies ont été prises pendant cette phase pour illustrer les résultats formulés dans la suite du travail.

4.4. Analyse des données

Les données obtenues sont saisies dans le logiciel Excel 2007. Elles ont permis de réaliser des graphiques. Les résultats qui sont obtenus sont analysés et discutés avec les résultats d’autres études déjà effectuées pour évaluer la pertinence de la conduite du thème choisi. Suite à l’identification des différents problèmes par les acteurs considérés, nous avons recueilli, les ordres de priorité des problèmes suivie de la note accordée à chaque problème par chaque acteur considéré. Le logiciel Microsoft EXCEL 2007 a été ensuite utilisé pour la saisie, le traitement de ces différentes informations et l’établissement des histogrammes.

(35)

Page 24 V. Résultats et discussion

5.1. Caractéristiques des exploitations de production de coton biologique et du Cotton made in Africa

Le tableau V présente la synthèse des caractéristiques des exploitations agricoles productrices de coton biologique (SCBIO) et de CmiA (SCMIA) de notre échantillon de recherche. Sont prises en compte par l’analyse les caractéristiques suivantes : sexe, âge, niveau d’instruction, modes d’accès à la terre et principales sources de revenus des exploitants, taille, et nombre d’actifs des exploitations.

Tableau V : caractéristiques des exploitations agricoles

Variables Modalités SCBIO (N = 90) SCMIA (N = 100) Total (N = 190)

Sexe de l’exploitant Féminin

Masculin

22%

78%

15%

85%

18%

82%

Âge de l’exploitant

25-35 35-45 45-65

43%

39%

18%

61%

22%

17%

53%

30%

17%

Ancienneté dans la culture du coton

moins de 5 ans entre 5-10 Plus de 10

2%

9%

89%

2%

3%

95%

5%

7%

88%

Nombre de femmes par exploitant

0 1 2 3 4 et plus

3%

4%

13%

52%

4%

4%

7%

21%

45%

8%

4%

6%

17%

48%

6%

Niveau d’instruction

Non lettré Alphabétisé Primaire Secondaire

78%

16%

6%

1%

81%

8%

8%

3%

79%

12%

7%

2%

Tailles des ménages 0-5

entre 5-10 plus de 10

21%

54%

24%

35%

38%

27%

28%

46%

26%

Superficies disponibles

Pauvres Moins riches Riches

1,52 3,07 6,03

2,62 7,89 18,05

2,07 5,48 12,04

Nombre d’actifs agricoles

0-5 entre 5-10 plus de 10

62%

33%

4%

70%

21%

9%

66%

27%

7%

(36)

Page 25 Mode de faire-valoir Héritage

Achat Don Prêt

76%

9%

8%

8%

79%

1%

13%

7%

77%

5%

11%

7%

Sources de revenus Production végétale Production animale Activités extra agricoles

86%

11%

3%

80%

15%

5%

157 25 8

Source : Nos résultats d’enquêtes, 2018

- Sexe des exploitants

La production du coton biologique et CmiA n’est pas que l’apanage des hommes comme c’est le cas dans le système de production de coton conventionnel (SCONV).

Les femmes représentent 18% des producteurs de notre échantillon de recherche. A Kandi, elles sont près de 22% à s’adonner directement à la production du coton. Bien que globalement la représentativité des femmes soit plus faible que celle des hommes, cette représentativité n’est pas négligeable en comparaison au système de production du coton conventionnel. En effet, depuis toujours, les femmes ont été écartées de la production de coton conventionnel du fait notamment de la toxicité des produits chimiques de synthèse d’une part et de leur accès plus difficile aux facteurs de production (terre, engrais, etc.) d’autre part. Les pratiques culturales qu’intègrent les systèmes de coton biologique et CmiA d’une part et la réduction, voire la suppression de l’utilisation des produits chimiques de synthèse d’autre part constituent des atouts importants qui militeraient en faveur de l’adoption du système de production biologique et CmiA par les femmes.

- Age des exploitants

L’âge moyen des producteurs est de 38 ans dans le système biologique et de 40 ans dans le système CmiA. Les producteurs étudiés sont pour la plupart relativement jeunes, âgés entre 25 et 45 ans. Près de 82% et 83% des producteurs respectivement de coton biologique (exploitants SCBIO) et de CmiA (exploitants SCMIA) ont un âge compris dans cet intervalle. La mise en œuvre des systèmes alternatifs de production de coton implique donc des producteurs se trouvant en début ou au milieu du cycle de

(37)

Page 26 vie de leur ménage. Ces exploitants sont d’anciens producteurs de coton conventionnel avec pour la plupart plus de 10 ans voire même 20 ans d’expérience.

- Taille des ménages

Les exploitants agricoles de coton biologique et de CmiA de Kandi sont pour la plupart des polygames, chaque exploitant ayant en moyenne trois (3) femmes dans les deux (2) localités. 52% des exploitants hommes de Kandi ont trois (3) femmes. Près de 69% des exploitants hommes de coton biologique et 74% de ceux de CmiA en ont au moins deux (2). Ces chiffres suggèrent que la polygamie reste marquée dans la localité d’étude.

- Niveau d’instruction des exploitants

Les producteurs de coton biologique et de CmiA de la zone de recherche sont très peu instruits. Ils sont près de 79% à ne pas avoir mis pied une fois à l’école et très peu d’entre eux sont alphabétisés en langue locale (16% à SCBIO et 8% SCMIA) ou ont fait l’enseignement primaire (6% SCBIO et 8% SCMIA) ou secondaire (1% SCBIO et 3% SCMIA). Cette situation pourrait ne pas permettre aux producteurs de saisir les opportunités économiques s’offrant à eux en vue d’améliorer leur niveau de vie. En effet, de manière générale, la pauvreté diminue avec le niveau d’instruction car ce dernier permet la constitution d’un capital humain indispensable à l’individu dans la valorisation des opportunités.

- Modes d’accès des exploitants à la terre

L’héritage constitue le principal mode d’accès à la terre aussi bien pour les producteurs SCBIO (76%) qu’aux producteurs SCMIA (79%). Ceci constitue un atout pour l’adoption des pratiques durables de gestion de la fertilité des sols dans la mesure où il est démontré que la motivation des producteurs à investir dans de telles pratiques s’accroît avec leur degré de sécurisation foncière. Par ailleurs, l’importance de ce mode d’accès à la terre est favorisée par la succession patrilinéaire qui caractérise ces deux localités et qui fait que seuls les hommes ont droit à l’héritage. Les femmes exploitantes accèdent donc à la terre grâce au don fait par leurs maris, à l’achat et au

(38)

Page 27 prêt. Ce qui met cette couche sociale dans une situation de sécurité sociale moindre que les hommes.

- Principales activités des exploitants

L’agriculture est la principale activité économique à laquelle s’adonnent les exploitants SCBIO et SCMIA enquêtés. De manière spécifique, la production végétale constitue la principale source de revenu pour la plupart des exploitants (86% SCBIO et 80% SCMIA). Quant à la production animale, elle constitue la principale activité génératrice de revenu pour 11% et 15% respectivement des exploitants SCBIO et SCMIA. L’élevage bovin a pris de l’importance avec l’introduction de la culture attelée. Cependant, les exploitants ne s’adonnent pas exclusivement à la production végétale ou animale. Bien que la production végétale soit la principale activité de la plupart des exploitants (aussi bien de coton biologique que de CmiA), ceux-ci disposent pour la plupart d’animaux (ovins, caprins, volaille, bovins, etc.). L’élevage est conduit suivant le système traditionnel extensif.

5.2. Analyse des systèmes de production de Coton Biologique et CmiA

5.2.1. Autres cultures produites par les exploitants de coton biologique et CmiA Les principales spéculations produites par les exploitants SCBIO et SCMIA concernent les cultures de rente (vivrières et non vivrières), les légumineuses à graines, les tubercules et racines et les cultures maraîchères (tableau VI). Le choix des spéculations dépend en premier lieu des objectifs de production, de la superficie et de l’état perçu de la fertilité du sol par le producteur et des recommandations des structures d’appui technique.

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