UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)
OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (APE)
RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE
(LP)
Réalisé par :
Jean-Baptiste GNANCADJA
Année académique: 2016-2017 10ème Promotion
Superviseur
Dr. Sêdami ADJAHOSSOU
Enseignante-chercheur à l’EPAC/UAC
Maître de stage:
Prof. Julien Gaudence DJEGO Enseignant-chercheur à la FSA/UAC
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page i DEDICACE
Je dédie cette œuvre à vous mes parents GNANCADJA Célestin et HOUNDJO Marie pour les multiples peines que vous vous êtes données pour cette noble mission, celle d’assurer l’éducation de votre enfant. Puisse DIEU vous accorder une longue vie afin que vous jouissiez du fruit de vos efforts.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page ii REMERCIEMENTS
Nous tenons d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste travail.
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma reconnaissance. Très sincèrement, nous tenons à remercier :
Tous les Enseignants-chercheurs du Département de Génie de l’Environnement (GEn) en particulier le Chef du Département Docteur Jacques Boco ADJAKPA Maître de conférence;
Docteur Sêdami ADJAHOSSOU, Enseignante-chercheur à l’EPAC/UAC pour m’avoir permis de réaliser ce travail à travers son assistance personnelle, son ouverture d’esprit, ses soutiens, sa rigueur au travail et son soucis d’évolution de la recherche scientifique ;
Professeur Julien Gaudence DJEGO, Enseignant-chercheur en gestion des ressources naturelles, aménagement du territoire et politique à la FSA/UAC, mon maître de stage de ce rapport. L’encadrement du présent travail est à son actif. Recevez ici toutes nos gratitudes et marques de reconnaissance ;
M Bénédict HOUNSOU, qui m’a servi de guide, mais aussi d’interprète lors des entretiens. Recevez ici mes sincères reconnaissances ;
Toutes les vendeuses de plantes médicinales enquêtées, pour leurs accueils et informations ;
Tout le personnel du Laboratoire d’Ecologie Appliquée (LEA) pour leur chaleureux accueil ;
Mes tantes, mes oncles, mes frères, mes sœurs, cousines, cousins, neveux, nièces pour votre affection inconditionnelle ;
Mes aînés pour vos conseils, vos aides et les moments de joie passés ensemble ;
Tous mes camarades de la dixième promotion en particulier Gaël GBONSOU, Cédric SOUMAHO, pour la complicité et l’entraide qui ont toujours régnée entre nous durant toute la formation, que le tout puissant guide nos pas et nous comble de sa grâce.
Le Président et les honorables membres du jury, qui ont accepté juger et améliorer ce document malgré leurs multiples occupations.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page iii TABLE DES MATIERES
DEDICACE ... i
REMERCIEMENTS ... ii
TABLE DES MATIERES ... iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... v
LISTE DES TABLEAUX, DES FIGURES ET DES PHOTOS ... vi
LISTES DES TABLEAUX ... vi
LISTES DES FIGURES ... vi
LISTES DES PHOTOS ... vi
RESUME ... vii
ABSTRACT ... viii
CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE ... 3
1.1 Clarifications conceptuelles ... 3
1.2 Les types biologiques ... 6
1.2.1 Les plantes vivaces ... 6
1.2.2 Les plantes saisonnières ... 7
1.2.3 Les types biologiques particuliers ... 7
1.3 Les types phytogéographiques... 8
1.4 Modes d’administrations ... 8
CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODE ... 10
2.1 Cadre d’étude ... 10
2.1.1 Situation géographique ... 10
2.1.2 Caractéristiques physiques et climatiques ... 11
2.1.3 Caractéristiques socio-économiques... 12
2.2 Matériel ... 13
2.2.1 Ressource humaine ... 13
2.2.2 Matériel d’étude ... 13
2.2.3 Matériel de collecte des données ... 13
2.3 Méthodes ... 13
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page iv
2.3.1 Recherche documentaire ... 14
2.3.2 Collecte des données sur le terrain ... 15
2.3.3 Traitement des données ... 16
CHAPITRES III : RESULTATS ET DISCUSSION ... 17
3.1 Résultats ... 17
3.1.1 Liste des espèces inventoriées sur les étals de plantes médicinales de la vendeuse ... 17
3.1.2 Types biologiques ... 28
3.1.3 Types phytogéographiques ... 28
3.1.4 Espèces les plus fréquentes sur les étalages ... 29
3.1.5 Fréquence des types d’organes vendus, formes pharmaceutiques et modes d’administration ... 30
3.1.6 Conservation des plantes médicinales ... 33
3.1.7 Variations de la composition de quelques types de tisanes ... 34
3.1.8 Relations entre les plantes médicinales et les ethnies... 36
3.2 - Discussion ... 38
CONCLUSION ... 40
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 41 ANNEXES ... a
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page v LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Atl-lit : Atlantique littorale
CIFAL : Centre International de Formation des Acteurs Locaux CPU : Collège Polytechnique Universitaire
DGE : Direction Générale de l’Environnement EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines FSA : Facultés des Sciences Agronomiques
GEn : Génie de l’Environnement
LEA : Laboratoire d’Ecologie Appliquée MS : Ministère de la Santé
MT : Médicine traditionnelle
OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONG : Organisation Non Gouvernementale PM : Plante médicinale
RAE : Réseau Africain d’Ethnobotanique
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat UAC : Université d’Abomey-Calavi
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
0C : Degré Celsius
% : Pourcentage
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page vi LISTE DES TABLEAUX, DES FIGURES ET DES PHOTOS
LISTES DES TABLEAUX
Tableau 1: Liste des espèces recensées auprès d’une vendeuse (voir annexe). ... 18
Tableau 2: Renseignements généraux sur les plantes médicinales ... d Tableau 3: Maladies et traitements ... e LISTES DES FIGURES Figure 1: Carte géographique de la zone d’étude ... 11
Figure 2: Spectre biologique des espèces recensées ... 28
Figure 3: Spectre phytogéographiques des espèces recensées ... 29
Figure 4: Organes des plantes médicinales utilisées ... 31
LISTES DES PHOTOS Photo 1 : Etalage de la vendeuse de plantes médicinales ... 30
Photo 2 : lot de racines médicinales ...…...………...…. 34
Photo 3 : Heterotis rotundifolia ... 31
Photo 4 : Uvaria chamae ... 31
Photo 5 : Abrus precatorius ... 32
Photo 6 : Sarcocephalus latifolius ... 31
Photo 7 : Momordica charantia ... 32
Photo 8: Caesalpinia bonduc ... 36
Photo 9 : Remirea maritima ... 33
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page vii RESUME
La présente étude vise à évaluer les connaissances endogènes des populations de l’arrondissement de Godomey sur les plantes médicinales. Pour recueillir les données on a procédé à une enquête ethnobotanique. Elle a consisté en des entrevues faites sur la base d’un questionnaire structuré. Un stage de 90 jours auprès d’une vendeuse de plantes médicinales nous a permis de nous familiariser avec ces plantes médicinales et de vivre les réalités du terrain. L’étude de la flore médicinale a fait ressortir 136 espèces médicinales réparties en 60 familles et 130 genres avec une prédominance des familles suivantes : Leguminoseae (15%), Euphorbiaceae (6%) et Rubiaceae (5%). Les enquêtes effectuées ont permis de recueillir les informations telles que les données floristiques, la partie utilisée, la forme pharmaceutique, le mode d’administration, la conservation etc sur les plantes médicinales. Elles ont aussi favorisé l’établissement de la relation entre les plantes médicinales et les ethnies recensées. Les plantes médicinales sont souvent utilisées pour soigner les affections telles que : la dentition, le paludisme, la stérilité, faiblesse sexuelle, l’infections, la toux. Les plantes médicinales les plus rares sont souvent les plus demandées, on peut citer : Cucumis metuliferus, Monodora myristica, Xylopia aethiopica, Tetrapleura tetraptera, Acridocarpus smeathmannii, Entada gigas, Caesalpinia bonduc, Kigelia africana, Pavetta crassipes et Aerva lanata. La vente des plantes médicinales constitue non seulement une activité génératrice de revenus, mais contribue aussi aux soins de santé primaire, à la vulgarisation et la pérennisation du savoir endogène associé à l’utilisation des plantes médicinales.
Mots-clés : Ethnobotanique, diversité floristique, conservation, plantes médicinales, Godomey, Bénin.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page viii ABSTRACT
The present study aims at estimating the endogenous knowledge of the populations of the district of Godomey on healing plants. To collect the data we proceeded to an ethnobotanic survey. She consisted of interviews made on the basis of a structured questionnaire. An internship (training course) of 90 days with a seller of healing plants allowed us to familiarize us with the latter and to live the realities of the ground. The study of the medicinal flora highlighted 136 medicinal sorts distributed in 60 families and 130 kinds with an ascendancy of the following families: Leguminoseae (15 %), Euphorbiaceae (6 %) and Rubiaceae (5 %). The made inquiries allowed to collect the information such as the floral data, the used part, the pharmaceutical form, the mode of administration, the preservation, etc. on medicinal plants. They also favored the establishment of the relation between medicinal plants and listed ethnic groups. Medicinal plants are often used to look after the affections such as: the set of teeth, the malaria, the infertility, the sexual weakness, infections, the cough. The rarest healing plants are often the most asked or sold, we can quote. : Cucumis metuliferus, Monodora myristica, Xylopia aethiopica, Tetrapleura tetraptera, Acridocarpus smeathmannii, Entada gigas, Caesalpinia bonduc, Kigelia africana, Pavetta crassipes and Aerva lanata. The sale of healing plants establishes not only a generative activity of income, but also contributes to the care of primary health, to the popularization and the sustainability of the endogenous knowledge associated with the use of healing plants.
Keywords: Ethnobotanics, floral diversity, preservation, healing plants, Godomey, Benin.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 1 INTRODUCTION
Dans sa quête de nourriture, l'homme primitif a fait l'essai de toutes sortes de plantes (Benlamdini et al., 2014). Certaines l'ont nourri, d'autres l'ont guéri de ses maux, quelques- unes ont entraîné sa mort (Evans Schultes, 1982). Après avoir combattu la médecine traditionnelle pendant longtemps, médecins et organismes de santé reconnaissent désormais la valeur et l’efficacité des traitements par les plantes (Adomou et al., 2012).
Les industries pharmaceutiques sont de plus en plus intéressées par l’étude ethnobotanique des plantes (Dibong et al., 2011). Les médicaments à base de plantes sont considérés comme peu toxiques et doux par rapport aux médicaments pharmaceutiques (Dibong et al., 2011). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé en 2000, plus de 80% des populations africaines ont recours à la médecine et à la pharmacopée traditionnelle pour faire face aux problèmes de santé (OMS 2000).
L’Afrique dispose d’une diversité importante de plantes médicinales. En effet, sur les 300 000 espèces végétales recensées sur la planète plus de 200 000 espèces se trouvent dans les pays tropicaux d’Afrique et ont des propriétés médicinales (Souad et al., 2010).
Au Bénin, sur les 3 000 espèces de plantes inventoriées dans les écosystèmes forestiers (MEHU, 2002), 172 sont consommées par les populations locales comme plantes alimentaires (Codjia et al., 2003) et 814 comme plantes médicinales (Sinsin et Owolabi, 2001). Au Bénin, comme dans la plupart des pays d’Afrique ou en voie de développement, les populations se soignent avec les plantes médicinales (Deleke Koko et al., 2009). Encore aujourd’hui, plus de 80% de la population ouest-africaine dépend de la médecine traditionnelle en cas de maladie (Akerele, 1991, 1993 ; Sofowora, 1996 ; Ahyi, 1997). Il s’en suit donc que la phytothérapie reste incontournable pour les populations aussi bien rurales qu’urbaines (Codjia et al., 2015). L'exploitation durable des plantes médicinales commercialisées pourrait contribuer, non seulement à la préservation d'une part importante de la diversité biologique des forêts tropicales, mais également à l'amélioration des conditions de vie des communautés locales, grâce à la création de revenus et au traitement des maladies (Adomou et al., 2012). Le secteur du commerce local des plantes médicinales au Bénin suscite de plus en plus d'intérêt, tant pour sa contribution au bien-être (revenus, soins de santé) de la population que pour son potentiel commercial dans le développement de nouveaux produits médicaux (Adomou et al., 2012).
De même, le savoir populaire est détenu actuellement par peu de personnes parmi lesquelles on trouve un taux d’analphabétisme élevé (Hseini et Kahouadji, 2007). Ainsi, il est devenu nécessaire de sauvegarder et de traduire ce savoir-faire populaire en savoir
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 2 scientifique afin de l’utiliser d’une manière rationnelle (Benlamdini et al., 2014). C’est dans cette optique que la présente étude dont le thème est : « Ethnobotanique, diversité floristique et état de conservation des plantes médicinales vendues dans l’arrondissement de Godomey » a été conduite avec comme objectif, d’évaluer les connaissances endogènes des populations de l’arrondissement de Godomey sur les plantes médicinales.
Plus spécifiquement, il s’est agi :
d’identifier les formes d’utilisation de ces plantes ainsi que les divers usages que les ethnies recensés en font ;
de déterminer la diversité floristique des plantes médicinales vendues dans l’arrondissement de Godomey ;
de recenser les modes de conservation des diverses plantes médicinales rencontrées dans l’arrondissement de Godomey.
Les hypothèses qui soutiennent les objectifs de la recherche sont les suivantes :
Les plantes médicinales utilisées par la population sont sous diverses formes et leur usage diffère d’une ethnie à une autre parfois ;
Une diversité floristique importante est caractéristique des plantes médicinales de l’arrondissement de Godomey ;
La conservation des plantes médicinales est sujette aux caractéristiques de la plante.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 3 CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE
1.1 Clarifications conceptuelles
Ethnobotanique
C’est l’étude des relations entre les plantes et l’homme. C’est une convergence des sciences naturelles, sociales et anthropologique pour répondre à des questions relatives aux relations passées, présentes et futures entre les sociétés humaines et les plantes se trouvent dans leur environnement. Entre nous sous-disciplines, elle comprend l’ethnopharmacologie (Fleurentin, 1990).
Herboriste
C’est une personne ayant une connaissance approfondie des propriétés curatives des plantes qui vit de la vente de celles-ci et qui est généralement installée dans un marché urbain où il aménage son étalage à la manière des rayons d’une officine de pharmacie (https://www.aquaportail.com/definition-42-plante-medicinale.html#comments-thread).
Médicine Traditionnelle (MT)
Selon l’OMS (2001) la Médicine Traditionnelle est « l’ensemble de toutes les connaissances et de toutes les pratiques, explicables ou non, transmises de génération en génération, oralement ou par écrit, utilisée dans une société humaine pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre du bien-être physique, mental, social, moral et spirituel».
Plante Médicinale (PM)
C’est un végétal, généralement une herbacée, qui fabrique de nombreux composés chimiques pour des fonctions biologiques. Ces produits chimiques agissent sur le corps humain exactement de la même manière que les médicaments (https://www.aquaportail.com/definition-42-plante-medicinale.html#comments-thread).
Phytothérapie
La phytothérapie est la prévention et le traitement des maladies par l’utilisation des plantes (Nouhoum S. 2010).
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 4
Tisanes
Les tisanes de plantes médicinales sont des préparations aqueuses des végétaux entiers ou fragmentés, obtenues par infusion, décoction, macération ou digestion (https://www.aquaportail.com/definition-42-plante-medicinale.html#comments-thread).
Conservation
Toutes les actions vivants à préserver et à réhabiliter les forêts tropicales, et particulièrement celles qui sont conçues pour protéger ou restaurer la diversité biologique, y compris les fonctions écologiques, de l’écosystèmes forestier en question et pour préserver en même temps, autant possible, sa valeur utilitaire actuelle et future pour l’humanité, et en particulier pour les populations forestières (Plan Directeur d’Aménagement et de gestion NC_ONAB, 2010)
Drogue Végétale
Le groupe consultatif de l’OMS a recommandé d’employer l’expression « drogue végétale » en référence à une partie de la plante médicinale (feuille, racine, écorce, etc…) utilisée à des fins thérapeutiques (Sofowora, 1996). Pour retirer les principes actifs d’une drogue végétale, on utilise le plus souvent un liquide qui pourra les dissoudre (Sofowora, 1996 ; Adjanohoun et al., 1996).
Bain
Action de prolonger le corps ou une partie du corps dans l’eau ou un autre liquide, pendant un temps plus ou moins long, pour la toilette, les soins ou le plaisir ; p.ext. L’eau, le liquide dans lequel on se plonge. (http://www.cnrtl.fr/definition/bain)
Huile médicinale
Médicament obtenu en dissolvant diverses substances médicamenteuses dans une huile (huile d’olive, d’amandes douces, d’arachide ou d’oeillette) (d'apr. Méd. Biol. t. 2, 1971).
(http://www.cnrtl.fr/definition/huile)
Conditionnement
Le conditionnement est une forme de traitement, après récolte du matériel végétal brut en vue de conserver ses propriétés thérapeutiques pour une utilisation ultérieure. Ce traitement consiste à sécher le matériel végétal à une température donnée pour faciliter le stockage ou le transport (Sofowora, 1996).
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 5
Pilât
Le pilât est la poudre obtenue après pulvérisation de feuilles sèches, d’écorces ou de toute autre drogue dans un mortier à l’aide d’un petit broyeur manuel, opération suivi d’un tamisage qui permet de séparer la portion la plus fine de la poudre (Adjanohoun et al., 1999).
Trituration
Cette opération est la division de la drogue par pression continue. Elle peut se faire dans un mortier ou en écrasant la drogue entre les doigts de la main (Adjanohoun et al., 1994).
Alcoolature
La teinture obtenue par action dissolvante de l'alcool sur des plantes sèches, résulte de l'action dissolvante de l'alcool sur des plantes fraîches (teinture mère). Préparation médicamenteuse liquide obtenue par macération dans l'alcool de plantes fraîches, sans distillation (https://www.aquaportail.com/definition-42-plante-medicinale.html#comments- thread).
Calcinât
Le calcinât est le produit issu de la transformation en charbon du matériel (drogue végétal ou tout autre associé) tout en évitant son incinération (Adjanohoun et al., 1999).
Cataplasme
C’est un médicament ayant la consistance de bouillie épaisse que l’on applique à la surface du corps. Il est soit constitué de pulpes de plantes fraîches, soit à base de farines ou de fécules (Adjanohoun et al., 1999).
Macération
Elle consiste à laisser la drogue en contact avec un solvant à froid (eau de mer, eau potable, vin de palme, etc.) pendant un temps déterminé (Adjanohoun et al., 1999).
Infusion
Elle consiste à verser un liquide bouillant sur la drogue et à laisser le tout en contact jusqu’à refroidissement. La drogue peut être aussi jetée dans l’eau bouillante (Adjanohoun et al., 1999).
Décoction
L’opération consiste à maintenir la drogue en contact avec le solvant porté à la température d’ébullition pendant un temps déterminé (Adjanohoun et al., 1999).
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 6 1.2 Les types biologiques
Types biologiques ou formes de vie désignent les diverses silhouettes végétales reconnues par Raunkiaer (1934), mettant en parallèle, l’aspect de chaque plante à la bonne saison et durant la mauvaise saison. Pour cette étude, la base documentaire est : Djenontin (2005).
Les types biologiques adoptés ici sont les suivants : 1.2.1 Les plantes vivaces
Elles offrent quatre types biologiques qui sont :
Les Phanérophytes (Ph)
Ce sont des plantes ligneuses (donnant du bois ou phanérophytes ligneux érigés) dont la hauteur du bourgeon végétatif est supérieure à 0,50m en fonction des hauteurs atteintes, on distingue :
Les Mégaphanérophytes (MP ou MgPh) : hauteur supérieur à 30m
Les Mésophanérophytes (Mp ou MsPh) : hauteur comprise entre 15 et 30m
Les Microphanérophytes (mp ou McPh) : hauteur comprise entre 8 et 15m
Les Nanophanérophytes (np ou NPh) : hauteur comprise entre 0,5 et 8m
Les Chaméphytes (Ch)
Ce sont des plantes dont le bourgeon végétatif se situe entre 0 et 0,5m. Leur symbole est Ch :
Chd = chaméphytes dressés : l’axe aérien généralement ramifié est le plus ou moins couché au sol ;
Chgr = chaméphytes grimpants : la tige ou l’axe aérien est grimpant ;
Chpr = chaméphytes prostrés ou rampants : l’axe aérien généralement ramifié est plus ou moins couché au sol.
Les Hémicryptophytes (He)
Ce sont des plantes herbacées dont le bourgeon pérenne est à moitié caché dans le sol, mais qui peuvent développer des parties aériennes plus ou moins importantes. Leur symbole est He. Ils sont subdivisés en :
- Hémicryptophytes cespiteux (Hec) - Hémicryptophytes rhizomateux (Her) - Hémicryptophytes bulbeux (Heb)
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 7
Les Cryptophytes
Ce sont des plantes dont le bourgeon végétatif est enterré. On distingue :
- Géophytes (Ge) à bourgeon végétatif enterré dans le sol. Ce sont les plantes à : bulbe (géophytes bulbeux ; Geb) ; à rhizome (géophytes rhizomateux ; Ger) ou à tubercule (géophytes tubéreux ou tubérisés ; Get) - Hydrophytes (Hyd) à bourgeon végétatif immergé dans l’eau (on parle
d’hélophytes quand les bourgeons sont dans la vase) 1.2.2 Les plantes saisonnières
Ce sont des plantes dont le bourgeon végétatif n’est pas pérenne. Elles accomplissent leur cycle végétatif dans l’année ou dans la saison et meurent après avoir formé des semences qui vont assurer leur pérennité. Dans le système de Raunkiaer, ces plantes ont reçu le nom de Thérophytes.
Thérophytes (Th)
Thérophytes annuelle : Passage de la mauvaise saison (qui pour les plantes peut être soit une saison chaude, soit une saison froide) sous forme de graine ;
Thérophytes bisannuelle : Hémicryptophyte (ou géophyte) la première année, puis Thérophytes la seconde (cas particulier de la carotte : Daucus carotta, famille des Apiaceae)
On distingue parmi elles :
- Les thérophytes dressés ou érigés (Thd) : l’appareil végétatif aérien est formé par une tige dressée ;
- Les thérophytes prostrés (Thp) : herbes formant des touffes radicales ou axiales très denses rappelant les hémicryptophytes cespiteux.
1.2.3 Les types biologiques particuliers
Il s’agit des lianes, des épiphytes et des parasites.
Les lianes (L)
Ce sont des plantes à tiges grêles, herbacées ou sous ligneuses, parfois ligneuses qui dans tous les cas ne peuvent pas se maintenir dressées. Ces plantes s’étalent et rampent au sol où s’attachent à des arbres qui leur servent de supports, leurs hôtes. En s’appuyant sur leurs hôtes, elles peuvent porter leur bourgeon végétatif très haut.
Pour les lianes grimpantes, selon les hauteurs atteintes, on distingue :
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 8 - Les lianes mégaphanérophytes (LMgPh ou LMPh) qui arrivent à la hauteur
de mégaphanérophytes ;
- Les lianes mésophanérophytes (LMsPh ou LmPh) qui arrivent à la hauteur de mésophanérophytes ;
- Les lianes microphanérophytes (LMcPh ou Lmph) qui arrivent à la hauteur de microphanérophytes ;
- Les lianes nanophanérophytes (LNPh ou LnPh) qui arrivent à la hauteur de nanophanérophytes.
Les épiphytes (Ep)
Les épiphytes sont des plantes de petite taille qui vivent sur les grands arbres des forêts denses humides qui sont leurs hôtes. Les épiphytes ne causent aucun dommage à leurs hôtes. Ils développent des structures d’attache et de fixation et diverses adaptations pour assurer leur survie dans les conditions épiphytisme.
Les parasites (Par)
Les parasites vivent sur d’autres plantes de tous les milieux ; mais contrairement aux épiphytes, les parasites se nourrissent aux dépens de leurs hôtes auxquels ils peuvent causer de graves préjudices.
1.3 Les types phytogéographiques
Quant aux types phytogéographiques, il s’agit de ceux définis par White (1983). Les types de distribution sont:
Les espèces à large distribution comprenant les cosmopolites (Cos) ; pantropicales (Pan) ; paléotropicales (Pal) ;
Les espèces à distribution continentale comprenant : les afro-tropicales (AT), afro-malgaches (AM); afro-américaines (AA), les plurirégionales africaines (PA) et les espèces distribués dans la zone de transition soudano-guinéenne (SG) et les soudano-zambéziennes (SZ) ;
L’élément-base: guinéo- congolaise (GC): espèces distribuées dans la zone guinéo- congolaise (GC).
1.4 Modes d’administrations
Les différents modes d’administration recensés au près des enquêtés sont :
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 9
Voie orale (Boisson, mastication)
Il s’agit de l'ingestion, de décoction, d'infusion ou de macération et de la mastication des feuilles ou des racines.
Exemple : la boisson de la décoction de la citronnelle + citron pour le traitement de l’obésité.
Bain
Une fois sous forme d’infusion, de décoction, de macération et de trituration, le ou la patient(e) peut se laver avec les plantes médicinales.
Exemple : le bain du yinsikin trituré traite la rougeole.
Massage
Certaines plantes médicinales sont directement utilisées en guise de pommade pour soigner des maux.
Exemple : pour masser une entorse, on utilise amantrouzou (poudre) + du beurre de karité.
Inhalation
Peuvent être inhalé les vapeurs de décoction et les plantes médicinales transformées sous de poudre.
Exemple : le jus du tchiayo est inhalé pour soigner la sinusite.
Voie anale
Le traitement de certaines maladies nécessite l’insertion des plantes médicinales dans l’anus ou leur l’absorption dans ce dernier.
Exemple : l’absorption de la vapeur de la décoction de tchiayo + hlatchiayo par l’anus calme l’hémorroïde et guérit les maux de ventre.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 10 CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE, MATERIEL ET METHODE
2.1 Cadre d’étude
2.1.1 Situation géographique
La Commune d’Abomey-Calavi compte neuf (09) arrondissements au nombre desquels Godomey, dirigé par un chef d’arrondissement. L’arrondissement de Godomey est limité au Nord par les arrondissements de Calavi, de Togba, de Ouèdo et de Hêvié, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par la commune de Cotonou et le lac Nokoué et à l’Ouest par la commune de Ouidah. Les coordonnées géographiques sont 6022’60’’N et 2021’0’’E en DMS (degrés, minutes, secondes) ou 6.38333 et 235 (en degrés décimaux). Godomey est composé de neuf (09) quartiers à savoir : Cococodji, Cocotomey, Dèkoungbé, N’Ghèho, Houalacomey, Salamey, Togbin, Togoudo, Ylomahouto. La connaissance du milieu Physique implique de porter un regard sur le milieu humain, ainsi que sur les activités économiques qui s’y mènent. (Fonds topographique, IGN, 1992 et dernier découpage territorial).
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 11 Figure 1: Carte géographique de la zone d’étude
Source : Fond topographique IGN (1992) ; Image Google Map (2017) 2.1.2 Caractéristiques physiques et climatiques
Climat
Le climat est de type subéquatorial marqué par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches réparties approximativement de la façon suivante :
une grande saison des pluies de mi-mars à mi-juillet ;
une petite saison sèche mi-août à mi-septembre ;
une petite saison des pluies de mi-septembre à mi-décembre ;
une grande saison sèche de mi-décembre à mi-mars.
La pluviométrie de la localité est de 1200 mm et se décompose comme suit :
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 12 - 700 à 800 mm pour la grande saison ;
- 400 à 500 mm pour la petite saison. (PDC Abomey-Calavi, 2012-2016)
Relief
L’arrondissement de Godomey a un relief peu accidenté. Ses principaux traits caractéristiques sont : une bande sablonneuse avec des cordons littoraux, un plateau de terre de barre et des dépressions. (PDC Abomey-Calavi, 2012-2016)
Sol
La plus grande partie du territoire de l’arrondissement de Godomey est occupée par des sols sablonneux. Les sols hydromorphes très inondables n'occupent qu'une petite partie au nord du territoire. Les terres cultivables sont estimées à 464,5 Km2, mais subissent une forte pression du faite des implantations des habitations. (PDC Abomey-Calavi, 2012- 2016)
Hydrographie
Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de deux plans d'eau que sont le lac
`'Nokoué'' et la lagune côtière. Par ailleurs, la commune dispose d'une façade maritime juxtaposée à la lagune côtière, des marais, des ruisseaux dont le lac DJONOU et des marécages. (PDC Abomey-Calavi, 2012-2016)
Végétation
Le couvert végétal de l’arrondissement varie selon les zones traversées. Ainsi, on y rencontre la mangrove à palétuviers et les cocoteraies dans la zone côtière, une savane dégradée sur le plateau, des cultures maraîchères le long des marais et un groupement herbeux dans les marécages. (PDC Abomey-Calavi, 2012-2016)
2.1.3 Caractéristiques socio-économiques
La population de l’arrondissement est estimée à environ 253262 habitants d’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH4, 2013). Les groupes socio- culturels en présence sont : les Mina, les Fon, les Adja, les Yoruba, les Goun, les Nagot et autres. La diversité culturelle de Godomey est marquée par une population qui évolue et qui est mobile. Par ailleurs, en ce qui concerne les religions pratiquées, il y a les religions traditionnelles et les religions dites «révélées». Ces religions révélées sont le christianisme et l’islam. Dans leur quotidien, les habitants de Godomey exercent plusieurs activités économiques se rapportant essentiellement au petit commerce, mais également à d’autres activités telles que l’agriculture de subsistance, le petit artisanat et l’élevage.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 13 L’arrondissement de Godomey dispose de plusieurs marchés principaux et d’autres petits marchés qui s’animent périodiquement. Parmi les habitants, il y a aussi des fonctionnaires du secteur publique et privé et ceux qui travaillent simplement à leur propre compte.
2.2 Matériel
2.2.1 Ressource humaine Il s’agit :
D’un guide qui est chargé de conduire les visites sur le terrain ;
D’un interprète qui a facilité la discussion entre la population.
2.2.2 Matériel d’étude
L’étude est portée sur les plantes médicinales.
2.2.3 Matériel de collecte des données
Plusieurs matériels ont été utilisés au cours des différentes phases de la recherche. Ces matériels ainsi que leur utilité sont consignés ci-après :
Un appareil photo numérique pour la prise des vues ;
Un GPS pour prendre les coordonnées géographiques ;
Un papier journal, scotch, colle, paire de ciseaux pour la réalisation des herbiers ;
Des fiches d’enquête, fiche d’inventaire, carnet de note, écritoire pour réaliser les enquêtes, les interviews, les entretiens pour la collecte des données ;
Un porte document pour garder les fiches ;
La Flore analytique du Bénin pour l’identification des espèces rencontrées ;
Un dictaphone pour enregistrer les interviews.
2.3 Méthodes
La collecte et le traitement des données ont été réalisés par le biais de différentes activités liées à chaque objectif spécifique.
La vendeuse sélectionnée est soumise à un questionnaire afin de collecter les informations utiles à notre thème d’étude. Les travaux de recherche ont permis : la détermination de la diversité floristique des plantes médicinales vendues; l’identification des divers usages et formes d’utilisation de ces plantes par la population; le renseignement sur les modes de conservation des diverses plantes médicinales.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 14 Les résultats issus des questionnaires et ceux recueillis lors du stage ont été analysés, comparés et synthétisés.
Objectif n°1 : déterminer la diversité floristique des plantes médicinales dans l’arrondissement de Godomey ;
Notre étude s’est effectuée auprès des vendeurs ou vendeuses de plantes médicinales.
Un recensement des diverses espèces disponibles sur les marchandises sera fait au niveau de chaque vendeuse, afin d’établir un répertoire des plantes médicinales retrouvées dans l’arrondissement. Un échantillon de femmes a été soumis au questionnaire d’enquête.
Objectif n°2 : Identifier les formes d’utilisation de ces plantes ainsi que les divers usages que les ethnies recensés en font;
Cette étape a consisté en des séances d’échanges avec la vendeuse. Au cours desquelles des discussions libres seront faites sur la base d’un questionnaire structuré pré établi. Pour faciliter la communication, la compréhension et l’accessibilité intégrale à l’information, la présence d’un guide-interprète sera nécessaire pour les traductions.
L’achat de certains spécimens sera utile pour une identification botanique et des études approfondies. Le dépouillement des fiches d’enquête sera manuel. Les informations recueillies seront codifiées et saisies en utilisant le logiciel Excel.
Un tableau Excel qui présentera les espèces de plantes recensées, leurs noms locaux suivant les divers groupes sociolinguistiques, leurs noms scientifiques, leurs familles, les types biologique et phytogéographiques, ainsi que les parties utilisées et leurs usages.
Objectif n°3 : Recenser sur les modes de conservation des diverses plantes médicinales rencontrées dans l’arrondissement de Godomey.
Il s’agit de compléter les informations ci-dessus collectées par les divers modes de conservations des plantes médicinales de Godomey.
2.3.1 Recherche documentaire
La recherche documentaire nous a permis de faire le point sur le niveau de connaissance de la médicine traditionnelle au Bénin plus précisément dans l’arrondissement de Godomey.
Précédemment à nos expérimentations, une revue de littérature a été effectué afin de trouver des documents et auteurs qui ont abordé la question avant nous. A cet effet les recherches ont été effectuées dans des centres de documentations et sur internet. Sur le net nous avons utilisés des moteurs de recherches et outils tels que Googlescholar et bing. Les rapports, mémoires, monographies, thèses et autres documents sous format PDF ont été
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 15 privilégiés au détriment de sites internet dont les informations sont difficilement authentifiables. Néanmoins des sites spécialisés sur les questions études ethnobotaniques, diversités floristiques et état de conservation ont été visités. Les foras de discussion de thématiques se rapprochant de notre thème de recherche ont également été visités sauf que les informations disponibles ont été peu utilisés en raison de leur authenticité à la limite douteuse.
2.3.2 Collecte des données sur le terrain
La collecte des données ethnobotaniques a duré 30 jours au cours desquels le flux des acheteurs et la fréquence de vente des plantes médicinales ont été appréciés et les diverses maladies traitées par la vendeuse phytothérapeute recensées. Les enquêtes basées sur des interrogations directes ou des observations ont aussi porté sur les localités de collecte des organes végétaux et la rareté des plantes.
a. Population d’étude et échantillonnage
La population d’étude est constituée de vendeuses et vendeurs de plantes médicinales de l’arrodissement de Godomey.
L’échantillonnage est fait à base des critères suivant :
Nombre de vendeuses par quartier ciblé
Les vendeuses de plantes médicinales ne couvrent pas tous les quatiers de Godomey. Pas conséquent nous avons d’abord répertorier les quartiers qui abrite au moins une vendeuse.
Si le nombre de vendeurs par quartier est supérieur à deux (02), alors nous procédons à une élimination par ancienneté et taille de l’étalage.
Ancienneté
Les enquêtés doivent avoir une expérience minimun de 10 ans. Ce critère est observé dans le but d’avoir des réponses pratiques et plus ou moins fiables.
Taille de l’étalage
Elle est fonction des variétés des plantes médicinales et de leurs formes (feuilles, racines, écorces, tige, fruit, etc) disponibles sur l’étalage.
b. Procédure d’enquête
Pour recueillir les données on a procédé à une enquête ethnobotanique. Elle a consisté en des entrevues avec les vendeuses au cours desquelles des discussions libres ont été faite sur la base d’un questionnaire structuré. Afin de nous familiariser avec les plantes médicinales
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 16 et de vivre les réalités du terrain, un stage de 90jours nous a été accordé par une vendeuse située à Godomey Salamey juste à côté de la petite mosquée du carrefour du marché. Une des anciennes de la région avec plus de deux décennies d’activités dans le domaine. Les informations recueillies lors des enquêtes et du stage tourne autour des points suivant :
identité des plantes médicinales;
formes pharmaceutiques ;
mode d’administration ;
usage ;
composition des tisanes ;
mode conservation ; 2.3.3 Traitement des données
Le dépouillement des fiches d’enquêtes a été manuel. Les données collectées sont codifiées et saisies en utilisant le logiciel Excel. La matrice établie nous a permis de faire des analyses fréquentielles, des tris et d’établis des graphes.
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 17 CHAPITRES III : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 Résultats
3.1.1 Liste des espèces inventoriées sur les étals de plantes médicinales de la vendeuse Au total, 136 espèces réparties en 130 Genres et 60 Familles ont été recensées dans l’arrondissement de Godomey (tableau 2). Les familles les mieux représentées sont : Leguminoseae (21 espèces, soit 15 %), Euphorbiaceae (8 espèces, soit 6%), Rubiaceae (7 espèces, soit 5%), Asteraceae (5 espèces, soit 4%) et Apocynaceae (4 espèces, soit 3%).
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 18 Tableau 1: Liste des espèces recensées auprès d’une vendeuse (voir annexe).
NOMS SCIENTIFIQUES NOMS LOCAUX FAMILLES TB TP Org Mal Fph Mad
Abrus precatorius L., Viviman Leg.papilionoideae LNPh Pan Tfe Toux, Hépatite Déc,
Inf
Or
Acanthospermum hispidum DC., Awanglon/ kponomi Asteraceae Th Pan Tfe Céphalées Déc Or
Acmella uliginosa (Sw.) Cass., Wlélékpékpé Asteraceae Th Pan Tfe Magie Savon Bain
Acridocarpus smeathmanii (DC.) Guill.& Perr.,
Gbanguinado Malpighiaceae LMcPh GC Ra Anémie, Asthénie,
Faiblesse sexuelle
Déc Or
Adansonia digitata L. Kpassa Malvaceae MsPh SZ Ec Kyste, Fibrome,
Myome, Toux
Déc Or
Aerva lanata (L.) Juss. ex Schult., Ewe ajè/
Akoèman
Amaranthaceae Th Pan Tfe Magie Déc Or
Aframomum melegueta (Roscoe) K.Schum.,
Atakoun Zingiberaceae Gr GC Fr Maux de ventre Déc Or
Amaranthus viridis L., Amandjin Amaranthaceae Th Pan Tfe Bronchite Savon Bain
Anacardium occidentale L., Akadjougoto Anacardiaceae NPh Pan Ec Stérilité Déc Or
Annona senegalensis Pers. ssp.
oulotrieha Le Thomas ex Le Thomas,
Nyigloé Annonaceae NPh SZ Ra Hernie, Maux de
ventre
Déc Or
Anthocleista vogelii Planch., Gotoundo Loganiaceae MsPh Pan Ra Maux de ventre Déc Or
Argemone mexicana L., Hwetcheyon/ hondja Papaveraceae Th Pan Tfe Ictère Déc Or
Azadirachta indica A.Juss., Neem/kininutin Meliaceae McPh Pan Fe Stomatites, Ictères, Asthénie
Poudre Or
Baphia nitida Lodd., Sokpakpè Leg.papilionoideae McPh Pan Gr Myomes, Anémie Déc Or
Blighia sapida Konig, Lissè Sapindaceae MsPh Pan Tfe Ulcère, Fièvre
typhoïde
Savon Bain
Borassus aethiopum Mart., Agontéglé Arecaceae MsPh SZ FrH Faiblesse sexuelles Alc Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 19
Brideliaferruginea Benth., Honsoukoékoédo Euphorbiaceae NPh SG Ra Kyste, Fibrome,
Myome
Déc Or
Caesalpinia bonduc (L.) Roxb., Adjikouindo Leg.Caesalpinioideae LNPh Pan Tfe, Gr, Ra
Diabète, Prostatite, Infections,
Faiblesse sexuelle
Déc, alc
Or
Caesalpinia pulcherrima (L.) Sw., Orgueil de Chine Leg.Caesalpinioideae NPh Pan Tfe, Fr
Infections, Angine Déc Or Cajanus cajan (L.) Millsp., Klwekun/
pois d’angole
Leg.papilionoideae NPh Pan Tfe Ocytocique Déc Or
Cardiospermum halicacabum L., Togba Sapindaceae LMcPh Pan Tfe Fragilité de la tête chez le nouveau-né
Déc Or
Carissa spinarum L., Ahanzodo Apocynaceae NPh Pan Ec Faiblesse sexuelle,
Maux de ventre
Déc Or
Carpolobia lutea G.Don, Aviado Polygalaceae NPh GC Ra Faiblesse sexuelle Déc Or
Cassia rotundifolia (Pers.) Greene,
Aziman Leg.Caesalpinioideae Th Pan Tfe Paludisme Déc Or
Cassytha filiformis L., Agbégbékan Lauraceae Par Pan Tfe Dystocies Déc Or
Casuarina equisetifolia L., Filaogoto Casuarinaceae MPh AT Ec Kyste, Myomes,
Fibromes, Infection
Déc Or
Catharanthus roseus (L.) G.Don, Bonjour Bonsoir / flawe
Apocynaceae NPh Pan Ra Hypertension Déc Or
Chassalia kolly (Schumach.) Hepper,
Djètin/Atinjè Rubiaceae NPh SG Tfe,
Ra
Stérilité féminine, Kystes, Fibromes, Myomes
Déc Or
Chenopodium ambrosioides L., Amantrouzu/ Gogo Chenopodiaceae Th Pan Tfe Infections, Vomissement
Déc Or
Cissampelos owariensis P.Beauv. ex DC.,
Djokodjè Menispermaceae LNPh AT Tfe Folie, Magie Déc,
Savon
Or, Bain
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 20 Cissus populnea Guill. & Perr., Dedo/Assakan Vitaceae LHe S Ra Faiblesse sexuelles Macéra
tion
Or Citrus aurantifolia (Christm. &
Panzer) Swingle,
Klé Rutaceae NPh Pan Fr, Ra Infections Déc Or
Clausena anisata (WilId.) Hook.f.
ex Benth.,
Gbozohouin Rutaceae NPh SG Ra Maux de ventre,
Infections, Diabète
Déc Or
Cnestisferruginea Vahl ex DC., Gboviahoun Connaraceae NPh SG Tfe Diarrhée Savon Bain
Cocos nucifera L., Agonkêdo Arecaceae MsPh Pan Ra Anémie, Ictère Déc Or
Cola acuminata (P.Beauv.) Sehott &
EndI.,
Vi Sterculiaceae MsPh GC Gr,
Ra
Rougeole, Hypertension, Stérilité féminine
Déc Or
Cola milfenii K.Sebum., Aloviaton Sterculiaceae MsPh GC Tfe Paludisme Déc Or
Combretum micranthum G.Don, Kinkéliba Combretaceae McPh AT Tfe Paludisme Déc Or
Commiphora africana (A.Rich.) Engl.var. africana,
Lidjiman Burseraceae McPh S Tfe Conjonctivite,
Magie
Savon Bain Crateva adansonii DC. ssp.
adansonii,
Hontonzuzin Capparidaceae McPh Pan Tfe Infections cutanées Déc Or
Croton lobatus L., Gbodudjogo/
alovi aton
Euphorbiaceae Th Pal Tfe Rougeole, Mauvais esprits
Déc Or
Croton gratissimus Bureh., Djéléléman Euphorbiaceae Th Pan Tfe,
Ra
Infections cutanées, Magie
Déc Or
Cucumis metuliferus E.Mey. ex Naudin,
Gbohunon Cucurbitaceae LTh AT Fr Rougeole Déc Or
Curculigo pi/osa (Schumach. &
Thonn.) Engl.;
Ayoté Hypoxidaceae Gt AT Rh Infections Déc Or
Cymbopogon citratus (DC.) Stapf, Tchaman/citronnelle Poaceae NPh Pan Tfe Ictère, Oedèmes, Plaie de césarienne,
Déc Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 21 Paludisme
Cynometra megalophylla Harms, Botin Leg.Caesalpinioideae MsPh GC Ec Anémie Déc Or
Desmodium ramosissimum G.Don, Zènali Leg.Papilionoideae Th GC Tfe Dystocies Déc Or
Dialium guineense WiIld., Assouinssouinman Leg.Caesalpinioideae MsPh SG Tfe Paludisme Déc Or Dichapetalum madagascariense
Poir.,
Gbaglo Dichapetalaceae McPh SG Tfe Paludisme Déc Or
Dichrostachys cinerea (L.) Wight &
Arn.,
Badawin Leg.Mimosoideae NPh SG Tfe,
Ra
Rougeole, Hernie, Ulcère
Déc Or
Dicoma tomentosa Cass., Ahéhé Asteraceae Th Pan Tfe Magie Savon Bain
Eucalyptus camaldulensis Dehn., Kpinmanssin Myrtaceae MsPh Pal Tfe Toux Déc Or
Ehretia cymosa Thonn. ex Sehum.
var. cymosa Brenan,
Zozoman/
Mignonman
Boraginaceae McPh SG Tfe Fièvre Déc Or
Entada gigas (L.) Fawcett & Rendle, Gbagbala Leg.Mimosoideae LMsPh GC Gr Infection Déc Or Erythrina senegalensis DC., Kpakléssigoto Leg.papilionoideae MsPh Pal Ec Rougeole, Fièvre
typhoïde
Déc Or
Eugenia sp L., Plèplè Myrtaceae NPh Pan Gr Faiblesse sexuelle Déc Or
Evolvulus alsinoides (L.) L., Droman Convolvulaceae Ch Pan Tfe Convulsions
(enfants)
Déc Or
Flacourtia indica (Burm.f.) Merr., Gbohounkadjê Flacourtiaceae McPh At Tfe,R a
Paludisme, Anémie Déc Or Flueggea virosa (Roxb. ex Willd.)
Voigt.
Tchêkê Tchêkê Euphorbiaceae NPh Pan Tfe Paludisme Déc Or
Garcinia kola Heckel, Ahowétin Clusiaceae MsPh Gc Ra,
Gr, Ec
Toux, Faiblesse sexuelle
Déc Or
Gardenia erubescens Stapf &
Hutch.,
Dakpla Rubiaceae NPh S Ra Hypertension Déc Or
Gossypium hirsutum L., Cotoman Malvaceae NPh Pan Tfe Paludisme Déc Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 22 Heliotropium indicum L., Koklossou Dinkpadja Boraginaceae Th SG Tfe Infection,
Hypertension
Déc Or
Heterotis rotundifolia (Sm.) Jacq.- Fél.,
Hèhèman Melastomataceae Th At Tfe Trouble de miction
chez la femme enceinte
Déc Or
Hybanthus enneaspermus (L.) F.Muell.var. enneaspermus,
Abiwêrè Violaceae Th Pan Tfe Accouchement
difficile
Déc Or
Imperata cylindrica (L.) P.Beauv., Sè/chiendent Poaceae Gr Pan Tfe Abcès, Rhumatisme, Fièvre typhoïde
Déc Or
Jatropha gossypiifolia L., Nyinkpotin vovo Euphorbiaceae NPh Pan Tfe Anémie, Asthénie sexuelle
Déc Or
Justicia secunda Vahl, Houmanssi Acanthaceae Th Pan Tfe Anémie Déc Or
Kalanchoe crenata (Andrews) Haw., Afaman djomanku Crassulaceae NPh SG Tfe Toux Déc Or
Kedrostisjoetidissima (Jacq.) Cogn., Tchioman Cucurbitaceae LNPh At Tfe Magie Savon Or
Khaya senegalensis (Desr.) A.Juss., Zunzatin/Caïlcédrat Meliaceae McPh S Tfe Infections, Hémorroïde
Déc Or
Kigelia africana (Lam.) Benth., Nyablipko Bignoniaceae McPh SG Fr, Ec Kystes, Fibrome, Myome, Infections
Déc Or
Lagenaria siceraria (Molina) Standl.,
Ka Cucurbitaceae Th Pan Fr Infections Déc Or
Lannea barteri (Olïv.) Engl., Zounzoungoto Anacardiaceae NPh S Ec Anémie Déc Or
Lantana camara L., Hlachiayo Verbenaceae LNPh SG Tfe Infections, Ulcère Déc Or
Launaea taraxacifolia (Willd.) Amin ex C.Jeffrey,
Gnantoto Asteraceae Th S Tfe Magie Savon Or
Lippia multiflora Moldenke, Agalala/Yinya Verbenaceae Ch SG Tfe Infections cutanées, Hypertension, Ulcère
Déc Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 23 Lycopodiella cernua (L.) Pic.Serm., Hingblé/ Zintiti Lycopodiaceae LNPh AT Tfe Magie Savon Bain
Mangifera indica L., Mangagoto Anacardiaceae MgPh Pan Ra Anémie, Toux Déc Or
Manihot esculenta Crantz, Finyinman Euphorbiaceae NPh Pan Ra Métrorragies de la
grossesse,
hémorragies de la délivrance
Mac Or
Melaleuca leucadendron L., Kpinmanssi Sèminton Myrtaceae MsPh Pan Tfe Toux Déc Or
Momordica charantia L., Yinssikin Cucurbitaceae LNPh GC Tfe Rougeole, Maux de
ventre
Déc Or
Mondia whitei (Hook.f.) Skeels, Tchilligoun Asclepiadaceae MsPh AT Ra Faiblesse sexuelle Déc Or Monodora myristica (Gaertn.)
Dunal,
Sassalikun Annonaceae MgPh GC Ec Fatigue Déc Or
Morinda lucida Benth., Houinssin Rubiaceae MsPh GC Ra,
Tfe
Envoûtement, Troubles menstruels,
Stérilité, Diabète, Anémie, Maux de ventre et Paludisme
Déc Or
Moringa oleifera Lam., Yovo kpatin Moringaceae McPh Pan Tfe Céphalées,
convulsions, coliques,
céphalalgies, crises de péritonite
Déc, Inf
Or
Newbouldia laevis (P.Beauv.) Seemann ex Bureau,
Desréguéman/
houman
Bignoniaceae McPh GC TFe Accouchement
difficile, Magie
Déc Or
Ocimum basilicum L., Akorhoun Lamiaceae NPh Cos Tfe Céphalées,
Hypotrophies
Inf Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 24 fœtal, dystocies,
drépanocytose
Ocimum americanum L., Késsou-késsou Lamiaceae Ch Pan Tfe Infections Déc Or
Ocimum gratissimum L., Tchiayo Lamiaceae Ch AT Tfe Infections Déc Or
Olax subscorpioidea Oliv., Mitindo Olacaceae McPh GC Ra Kyste, Fibrome,
Myome
Déc Or
Parkia biglobosa (Jacq.) R.Br. ex Benth.,
Ahwa Leg.Mimosoideae McPh S Tfe,
Ra, Ec
Hypertension, Hémorroïde
Déc Or
Passiflora foetida L., Avounyemitru Passifloraceae LNPh Pan Tfe Dermatoses Déc Or
Paullinia pinnata L., Hèdulifin Sapindaceae LNPh AT Tfe Troubles de la
dentition, Stérilité
Déc Or
Pavetta corymbosa (DC.) F.N.Williams var. corymbosa,
Lohou Rubiaceae NPh SZ Tfe Paludisme Déc Or
Pavetta crassipes K.Schum., Parakouman Rubiaceae NPh AT Tfe Paludisme Déc Or
Pennisetum purpureum Sehumaeh., Fan vovo Poaceae Th AT Tfe Anémie Déc Or
Peperomia pellucida (L.) Kunth, Fifaman Piperaceae Th Pan Tfe Stérilités, Magie Déc,
Savon
Or, Bain Phyllanthus amarus Schumach. &
Thonn.,
Hlinwé Euphorbiaceae Th Pan Tfe Paludisme Déc Or
Picralima nitida (Stapf.) T. &
H.Durand,
Ayokpè Apocynaceae MgPh GC Fr Toux, Angine Sucer la graine
Piper guineense Schumach. &
Thonn.,
Linlinkoun Piperaceae LMcPh GC Gr Kyste, Myome,
Fibrome
Déc Or
Polycarpaea linearifolia (DC.) DC., Aduko Caryophyllaceae Th SZ Tfe Troubles de
dentition
Déc Or
Prosopis africana (GuilI. & Perr.) Taub.,
Kakè Leg.Mimosoideae McPh S Tr Retard saturo-
pondéral
Déc Bain
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 25 Pseudocedrela kotschyi (Schweinf.)
Harms.
Atindodokpo Meliaceae McPh S Ra Maux de ventre,
Paludisme,
Infections, Diabète
Déc Or
Psidium guajava L., Kinkounma Myrtaceae McPh Pan Tfe Diarrhée Déc Or
Pteleopsis suberosa Engl. & Diels, Klouiklouigoto Combretaceae McPh SZ Ec Infections cutanées, Marche de l’enfant
Déc Or
Pterocarpus erinaceus Poir., Kossogoto Leg.Papilionoideae MsPh S Ec Anémie Déc Or
Pterocarpus santalinoides L'Hér. ex DC.,
Gbègbè Leg.Papilionoideae McPh SG Tfe Diarrhée Déc Or
Pupalia lappacea (L.) JUSS., Trèdoagboko Amaranthaceae Ch Pan Tfe Ictère, paludisme, Déc Or
Remirea maritima AubI., Xuso / Xuhin Cyperaceae Gr Pan Tfe Trouble de
dentition
Déc Or
Raphiostylis beninensis (Hook.f. ex Planch.) Planch. ex Benth.,
Kplakplakan Icacinaceae LNPh GC Tige Hépatites, Maux de
ventre, Infections
Déc Or
Rourea coccinea (Thonn. ex Schumach.) Benth.,
Vikplonba Connaraceae LNPh SG Tfe Stérilité féminine Déc Or
Rytigynia umbellulata (Hiern) Robyns,
Gbadéman Rubiaceae McPh SG Tfe Paludisme Déc Or
Sansevieria liberica hort. ex Gerome
& Labroy,
Kpoyan Dracacenaceae Gr SG Ra Paludisme, Fièvre
thypoïde
Déc Or
Sarcocephalus latifolius (Sm.) E.A.Bruce,
Kodo Rubiaceae McPh At Ra Paludisme, Ictère,
Provoque avortement
Déc Or
Schrankia leptocarpa DC., Ahossiboassa Leg.Mimosoideae LNPh Pan Tfe Dystocie Déc Or
Schwenckia americana L., Amankouinkouin Solanaceae Th Pan Tfe Manque de vitalité du fœtus
Déc Or
Seoparia dulcis L., Viviman téton Scrophulariaceae Ch Pan Tfe Magie Savon Bain
Secamone afzelii (SchuU.) Zoukoudjouman/ Asclepiadaceae LMcPh GC Tfe Consitpation Déc Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 26
K.Schum., Anonssiman
Senna occidentalis (L.) Link, Faux kinkéliba Leg.Caesalpinioideae Ch Pal Ra Facilite
l’accouchement
Déc Or
Senna siamea (Lam.) H.S.Irwin
&Barneby,
Cassia Leg.Caesalpinioideae McPh Pan Tfe,
Ra, Ec
Paludisme, Fièvre typhoïde, Ictère
Déc Or
Sorghum bicolor (L.) Moench, Kpokpo Poaceae Th SZ Ra Anémie Déc Or
Spondias mombin L., Akikonman Anacardiaceae MsPh AA Tfe Infections Déc Or
Tetrapleura tetraptera (Schumach.
& Thonn.) Taub.,
Lindja Leg.Mimosoideae MsPh GC Fr Infections Déc Or
Thonningia sanguinea Vahl, Atinmawudo Balanophoraceae Par GC Ra Angine, Toux,
Asthme
Déc Or
Tragia senegalensis Müll.Arg., Azoman Euphorbiaceae Ch At Tfe Magie Savon Bain
Trilepisium madagascariensis DC., Houndi houndi Moraceae McPh At Ec Troubles menstruels, Anémie
Déc Or
Tylophora cameroonica N.E.Br., Tegbessouman Asclepiadaceae LMsPh GC Tfe Protection contre les mauvais sorts
Savon Bain Uraria picta (Jacq.) DC., Gnonoussiman/
Assissihanhu
Leg.Papilionoideae Th Pan Tfe Dystocie Déc Or
Uvaria chamae P.Beauv., Ayalladado Annonaceae LNPh SG Tfe,
Ra
Paludisme, Anémie, Fatigue
Déc Or
Vernonia cinerea (L.) Less., Hounssikoussè/
Hounssi konou
Asteraceae Th Pan Tfe Magie Savon Bain
Vitellaria paradoxa C.F.Gaertn. ssp.
paradoxa,
Limougoto Sapotaceae MsPh S Ec Ulcère, Maux de
ventre
Déc Or
Voacanga ajricana Stapf, Agbossou nyingla Apocynaceae McPh At Ra Faiblesse sexuelle Déc, Alc
Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 27 Ec : Ecorce ; Fe : Feuille ; FrH : Fruit (Hypocotyle) ; Fr : Fruit ; Tfe : Tige feuillée ; Gr : Graine, Ra : Racine ; Ec : Ecorce ; Tr : Tronc ; Fe : Feuille ; FrH : Fruit (Hypocotyle) ; Rh : Rhizome ; Tg : Tige ; Tu : Tubercule ; Fph (et Mad) : Formes pharmaceutiques (et mode d’administration ; Par : parasite ; L : Liane ; Ep : Epiphyte ; Ch : Chaméphyte ; Gb : Géophyte bulbeux, Gr : Géophyte rhyzomateux, Gt : Géophyte tubéreux, He : Hémicryptophyte ; NPh : nanophanérophyte ; McPh : microphanérophyte ; MsPh : mésophanérophyte ; MgPh : mégaphanérophyte ; Th : Thérophyte ; Leg. : Leguminoseae ; TB : Types biologiques ; TP : Types phytogéographiques ; Org : Organes végétaux ; Déc : Décoction ; Alc : Alcoolature ; Inf : Infusion ; Or : Voie orale ; At : Afro-tropicales ; GC : Guinéo-Congolaises ; Pt : Pantropicales ; S : Soudaniennes ; SG : Soudano-guinéennes ; SZ : Soudano-zambéziennes ; Cos : Cosmopolites ; Pal : Paléotropicales La nomenclature botanique des noms scientifiques est celle de la Flore Analytique du Bénin.
Waltheria indica L., adassoussouman sterculiaceae Chd Pan Tfe Infections Déc Or
Zanthoxylum zanthoxyloides (Lam.) Zepernick & Timler,
Hêtin Rutaceae McPh SG Ra Caries dentaires,
Infections
Déc Or
Xylopia rubescens Oliv., Kpedjélékoun Annonaceae MsPh SG Fr Infections,
Antibiotiques
Déc Or
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 28 3.1.2 Types biologiques
Le spectre biologique des espèces recensées (figure 2) montre que les phanérophytes sont dominant avec un taux de 53%, suivies des thérophytes avec 18%, des chaméphytes (6%), des géophytes (4%) et autres (4%). Les lianes représentent 15% de l’ensemble des espèces recensées.
Figure 2: Spectre biologique des espèces recensées
L : Liane ; Ch : Chaméphyte ; G : Géophyte ; Th : Thérophyte ; Ph : Phanérophyte.
3.1.3 Types phytogéographiques
Le spectre biogéographique des espèces recensées montre une dominance des espèces pantropicales (39%), guinéo-congolaises (16%), soudano-guinéennes (15%), afro-tropicales (13%), soudaniennes (8%) et soudano-zambéziennes (5%).
53%
15%
4%
18%
6%
4%
Ph L G Th Ch Autres
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 29 Figure 3: Spectre phytogéographiques des espèces recensées
At : Afro-tropicales ; GC : Guinéo-Congolaises ; Pan : Pantropicales ; S : Soudaniennes ; SG : Soudano-guinéennes ; SZ : Soudano-zambéziennes ; Cos : Cosmopolites ; Pal : Paléotropicales ; AA : Afro-américaines
3.1.4 Espèces les plus fréquentes sur les étalages
Les espèces telles que, Cucumis metuliferus, Monodora myristica, Xylopia aethiopica, Tetrapleura tetraptera, Acridocarpus smeathmannii, Entada gigas, Caesalpinia bonduc, Kigelia africana, Pavetta crassipes, Remirea maritima, Aerva lanata, Ocimum canum se font de plus en plus rares selon les enquêtés du fait que la pression anthropique sur ces espèces est très forte. Ces espèces interviennent dans le traitement des maladies courantes telles que les infections et le paludisme. Les espèces telles que Catharanthus roseus, Lagenaria siceraria, Argemone mexicana et Cola acuminata sont plantées. Au nombre des espèces les plus sollicitées, certaines comme Cucumis metuliferus, Lagenaria siceraria, Kigelia africana, Securidaca et Acridocarpus smeathmannii interviennent dans des formulations réalisées par la vendeuse. Celles-ci sont particulièrement très demandées par la population pour le traitement d’affections spécifiques telles que les kystes, sinusites, infections intestinales infantiles, etc.
La notion de rareté selon les vendeuses, serait liée à la difficulté de trouver la plante qui peut être fonction de la distance parcourue. Les espèces telles que Tylophora cameroonica et Argemone mexicana sont plantées dans les maisons et sont difficiles à trouver ; Argemone mexicana est une plante annuelle et n’est disponible que pendant la saison pluvieuse.
Certaines espèces telles que Caesalpinia bonduc, Acridocarpus smeathmannii, Carissa
39%
16%
5% 15% 13%
8%
2%
1% 1%
4%
Pan GC SZ SG AT S Pal Cos AA
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 30 spinarum, Pavetta crassipes sont difficiles à trouver et correspondent généralement à celles qui sont vendues chères sur les marchés.
Le prix de la botte varie entre 300 et 500 FCFA pour ces espèces. Cependant, le prix des organes végétaux vendus est fonction aussi de l’efficacité de la plante. Les collecteurs de plantes ont indiqué que le prélèvement des racines de Caesalpinia bonduc est préjudiciable pour la plante ; l’efficacité de ses racines dans le traitement des faiblesses sexuelles, infections et prostatites est aussi reconnue par les acheteurs. C’est aussi le cas des racines de Gardenia erubescens dont l’efficacité contre l’hypertension est constamment indiquée par la vendeuse phytothérapeute et les acheteurs.
Source : (jean-baptiste G. 2017)
3.1.5 Fréquence des types d’organes vendus, formes pharmaceutiques et modes d’administration
La figure 4 présente les pourcentages des organes végétaux recensés sur l’étal. Les tiges feuillées sont les plus représentées (52%), suivies des racines (22%), écorces (11%), fruits (6%) et graines (4%).
Photo 1 : Etalage de la vendeuse de plantes médicinales
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 31 Figure 4: Organes des plantes médicinales utilisées
Rh : Rhizome ; Tg : Tige ; Tu : Tubercule ; Fr : Fruit ; Tfe : Tige feuillée ; Gr : Graine, Ra : Racine ; Ec : Ecorce ; Tr : Tronc ; Fe : Feuille ; FrH : Fruit (Hypocotyle)
Les 136 espèces recensées interviennent dans le traitement de 55 maladies et symptômes dont les plus fréquemment citées sont: paludisme, toux, diarrhées, faiblesse sexuelle, anémie, stérilité féminine, troubles menstruels, troubles de la dentition, ictère, maux de ventre, céphalées, accouchements difficiles, kyste, fibromes, myomes et infections. La décoction, l’alcoolature, la macération et les infusions représentent 87% des formes pharmaceutiques identifiées, le savon 12% et les autres 1%. L’administration par voie orale est la plus utilisée suivie du bain.
Photo 2 : lot de racines médicinales Photo 3 : Heterotis rotundifolia
Source : (jean-baptiste G. 2017) Source : (jean-baptiste G. 2017)
22 53
11 6
1 4
1
1
1
1 4
Ra Tfe Ec Fr Fe Gr FrH Rh Tr Tg
Réalisé par Jean-Baptiste GNANCADJA Page 32
Photo 4 : Uvaria chamae Photo 5 : Abrus precatorius Source : (Jean-baptiste G. 2017) Source : (Jean-baptiste G. 2017)
Photo 6 : Sarcocephalus latifolius Photo 7 : Momordica charantia Source : (Jean-baptiste G. 2017) Source : (Jean-baptiste G. 2017)
