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Universit´e Bordeaux1, 2008-2009. MHT 412, Topologie des espaces m´etriques.
M. Zarrabi.
Corrig´e du devoir surveill´e du 20 Avril.
Question de cours : Soit (E, d) un espace m´etrique et A⊂E. Donnez la d´efinition d’un point adh´erent `a A et la d´efinition d’un point int´erieur `a A.
voir le cours.
Exercice 1 : Soit (E, d) un espace m´etrique et soitA⊂E.
1) Montrer que
◦
A⊂A.
On a
◦
A⊂A, ce qui entraine que
◦
A⊂(A). CommeAest un ferm´e, on a (A) =A. D’o`u l’inclusion
◦
A⊂A.
2) IciA= [0,1]∪{2}etE=Rmuni de la distance usuelled(x, y) =|x−y|, (x, y)∈R2. A-t-on
◦
A=A? On a A=A,
◦
A=]0,2[ et
◦
A= [0,2]. Donc
◦
A6=A.
3) Montrer que si A est un ouvert deE alors
◦
A=A.
D’apr`es la question 1), il suffit de montrer l’inclusionA⊂
◦
A. On a A⊂A. Comme A est un ouvert on a A⊂
◦
A. D’o`u l’inclusion A⊂
◦
A.
Exercice 2 : Soient (E, d) un espace m´etrique eta, b∈E, a6=b.
1) Soit 0< r≤R. Montrer que si d(a, b)≤R−r alorsB(a, r)⊂B(b, R).
On suppose que d(a, b) ≤ R−r. Soit x ∈ B(a, r). On a d(b, x) ≤ d(b, a) +d(a, x) <
R−r+r=R. D’o`u x∈B(b, R), ce qui entraine que B(a, r)⊂B(b, R).
2) On suppose que d est la distance discr`ete : d(x, y) = 0 si x = y et d(x, y) = 1 si x6=y.
a) D´eterminer les boules ouvertes, les ouverts et les ferm´es de E.
Soit x ∈ E et r > 0. La boule ouverte de centre x et de rayon r est B(x, r) = {y ∈ E, d(x, y)< r}. Sir ≤1, on a d(x, y)< r⇐⇒x=y et doncB(x, r) ={x}. Sir >1, on a d(x, y)< rpour touty∈E et donc B(x, r) =E.
Pour toutx∈E, le singleton{x}=B(x,12) est un ouvert deE. Si A⊂E, en ´ecrivant A=∪x∈A{x}, on voit queA est un ouvert comme r´eunion d’ouverts. Ainsi tout sous- ensemble deEest un ouvert. De mˆeme tout sous-ensembleA⊂Eest un ferm´e puisque E\Aest un ouvert.
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b) Soit r >0. Trouvez un R, R≥r, tel que B(a, r)⊂B(b, R) et d(a, b)> R−r.
Notons que puisque a 6= b, d(a, b) = 1. Prenons par exemple R = r si r > 1 et R= 1 +r2 sir≤1. On a toujoursB(b, R) =E et doncB(a, r)⊂B(b, R). D’autre part R−r ≤1−r2 <1 =d(a, b).
Exercice 3 :SoitE =C1([0,1],R) l’espace des fonctions r´eelles de classesC1 sur [0,1].
On consid`ere surE les deux normes : kfk∞= sup
t∈[0,1]
|f(t)| et kfkC1 =kfk∞+kf0k∞.
1) Pour n∈N, soit fn(t) =tn, t∈[0,1]. Calculer kfnk∞ et kfnkC1. Les normes k.k∞ etk.kC1 sont-elles ´equivalentes ?
On akfnk∞= 1 et kfnkC1 = 1 +n. Donc kfkfnkC1
nk∞ = 1 +n→ +∞, quand n→+∞, ce qui entraine que les normesk.k∞ etk.kC1 ne sont pas ´equivalentes.
2) SoitT :E7→R, f 7→f0(1).
a) Montrer que T est lin´eaire.
Soientf, g∈E etλ∈R. On a
T(λf+g) = (λf+g)0(1) = (λf0+g0)(1) =λf0(1) +g0(1) =λT(f) +T(g).
DoncT est lin´eaire.
b) L’applicationT est-elle continue de(E,k.k∞)dansR? (on pourra calculerT(fn)).
On a |Tkf(fn)|
nk∞ =n→+∞, quand n→+∞, ce qui entraine queT n’est pas continue.
c) Montrer queT est continue de(E,k.kC1)dansR. Que vaut dans ce caskTkL(E,R), E ´etant muni de la norme k.kC1?
On a d’une part |T(f)| = |f0(1)| ≤ kfkC1, ce qui entraine que T est continue et que kTkL(E,R)≤1.
D’autre part |Tkf(fn)|
nkC1 = 1+nn →1, quand n→+∞. Par cons´equent kTkL(E,R)≥supn≥0 |Tkf(fn)|
nkC1 ≥1.
3) Pour f ∈E, on pose, kfklip=|f(0)|+N(f), o`u
N(f) = sup
|f(s)−f(t)|
|s−t| ; s, t∈[0,1], s6=t
.
Montrer quek.klip est une norme sur E et qu’elle est ´equivalente `a la norme k.kC1. Soitf ∈E. Par le th´eor`eme des accroissements finis on a ∀t, s∈[0,1], |f(s)−f(t)| ≤ kf0k∞|s−t|. DoncN(f) est finie et kfklip ∈R+. Montrons que k.kC1 est une norme.
On a
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(i) ∀f ∈E,
kfklip= 0⇔ |f(0)|= 0 etN(f) = 0
⇔f(0) = 0 et ∀s, t∈[0,1], f(s) =f(t)
⇔ ∀t∈[0,1], f(t) = 0
⇔f = 0.
(ii)∀λ∈R,∀f ∈E,
kλfklip=|λf(0)|+N(λf) =|λ||f(0)|+|λ|N(f) =|λ|kfklip. (iii) Soient f, g∈E. Pour touts, t∈[0,1], s6=t,
|(f+g)(s)−(f +g)(t)|
|s−t| ≤ |f(s)−f(t)|
|s−t| + |g(s)−g(t)|
|s−t| ,
doncN(f+g)≤N(f) +N(g). D’o`u
kf+gklip=|f(0) +g(0)|+N(f+g)≤ |f(0)|+|g(0)|+N(f) +N(g)≤ kfklip+kgklip. Donc k.klipest bien une norme.
Montrons maintenant que les normes k.kC1 et k.klip sont ´equivalentes. Soit f ∈E. On a |f(0)| ≤ kfk∞ et par le th´eor`eme des accroissements finis, N(f) ≤ kf0k∞. D’o`u kfklip≤ kfkC1.
Par d´efinition de N(f), on a ∀t ∈ [0,1],|f(t)−f(0)| ≤ N(f)|t−0| ≤ N(f). Donc
∀t ∈ [0,1],|f(t)| ≤ |f(0)|+N(f), ce qui entraine que kfk∞ ≤ kfklip. D’autre part, pour tout t∈[0,1], f0(t) = lims→t,s6=t|f(s)−f(t)|
|s−t| et donc |f0(t)| ≤N(f). D’o`ukf0k∞≤ N(f)≤ kfklip. On obtient finalement,kfkC1 ≤2kfklip.