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Submitted on 1 Jan 1953
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Sur le mécanisme de l’électroluminescence
Daniel Curie
To cite this version:
135
TABLEAU II.
trouve alors que
pest ,la
pression
maximum de la vapeurcorres-pondant
à latempérature
T. Les valeursnumériques
calculées sont données par le tableau II.
La courbe II obtenue en
portant
loglo Log -1-
enY, fonction de
logla p,
est encore voisine d’une droite. Enprenant
pourpente
celle de la droitejoignant
lespoints
273 et363,
on obtientN. S. OSBORNE, STIMSON, SLIGH et CRAGOE. - Sc.
Pap. Bur.
Stand, I925, 20, 65.
WE KOCH. 2014 Tables de la vapeur d’eau, Berlin,
I94I.
I. PRIGOGINE et R. DEFAY. 2014 Thermodynamique chimique,
Paris, Dunod, I946.
Manuscrit reçu le 2 janvier 1953.
SPIN ET MOMENTS
NUCLÉAIRES
DU PALLADIUM 105 Par Jean BLAISE etHenri CHANTREL,
Laboratoire Aimé Cotton, C. N. R. S., Bellevue.Nous avons étudié la structure
hyperfine
de six raies violettes duspectre
d’arc dupalladium
naturel à l’aidedu;
dispositif
interférentiel décrit récemment[1].
Lalampe
à cathode creuse était refroidie à l’azote ou àl’hydrogène liquide,
l’intensité du courant était de 3 o mA.Au cours de ce
travail,
nous avons eu connaissancedes résultats de P. Brix et A. Steudel
[2].
L’enre-gistrement
directpermet
des mesures d’intensité trèsprécises grâce auxquelles
onpeut
confirmer la valeur duspin
de ’°;;Pd indiquée
par ces auteurs comme« la
plus probable
», à savoir I =5/2
et excluredéfini-tivement les
valeurs 3
et7.
Ce résultat est en accord2 2
avec le modèle nucléaire en couches
[3]
qui prévoit
unétat
d:;
pour N =59.
On a pu confirmer de même la2
valeur
du
momentmagnétique Il.
= - 0,57
mn.Ayant
observé des écarts à larègle
d’intervalle,
nous allons
entreprendre
de nouvelles mesures sur unéchantillon enrichi de 1 0 .) Pd en vue de déterminer le
moment
quadrupolaire électrique.
Un article détaillé sur ce travail
paraîtra
prochai-nement au Journal de
Physique.
L’un des auteurs tient à remercier le Dr Steudel pour les utilesconver-sations
qu’il
a eues avec lui àGôttingen.
[1] BROCHARD J., CHABBAL R., CHANTREL H. et JACQUINOT P.
2014 J.
Physique
Rad., I952, 13, 29.[2] BRIX P. et STEUDEL A. -
Naturwiss, I952, 38, 43I.
-STEUDEL A. - Z.
Physik, I952, 132, 429. [3] HAXEL O., JENSEN J. H. D. et SUESS H. E. - Z.
Physik, I950, 295, I28. 2014 GÖPPERT-MAYER M. 2014
Phys. Rev., I949, 75, I969.
Manuscrit reçu le 9 janvier 1953.
SUR LE
MÉCANISME
DEL’ÉLECTROLUMINESCENCE
Par Daniel
CURIE,
Laboratoire de Luminescence
(P. C. B. Faculté des Sciences, Paris).
La théorie usuelle de l’électroluminescence
[1]
admet l’accélération par lechamp
des électrons de la bande deconductibilité, l’énergie
ainsiacquise
parces électrons leur
permettant
de vider lespièges
(effet Gudden-Pohl)
ou d’exciter les centres(effet
Destriau).
Deux
questions
seposent
alors :10 Comment s’effectue cette accélération ?
2° D’où
proviennent
les électronsinvoqués ?
1. Ausujet
de lapremière,
j’ai
fait remarquer[2]
l’analogie
entre le processus d’accélérationpostulé
enélectroluminescence et celui admis pour
expliquer
larupture
diélectrique.
Leschamps
utilisés en électro-luminescence(quelques 104 V/cm)
sontcependant
dix fois
plus
faibles que ceux derupture :
aussi lèprocessus d’accélération est instable
(c’est-à-dire
qu’un
électronpeut perdre,
à toutmoment,
toute sonénergie,
parexemple
par choc sur unpiège
oucentre)
et n’intéresse
qu’une
faibleproportion
des électrons de la bande deconductibilité,
laplupart
restantd’énergies
thermiques
et ne subissantqu’un
lentdéplacement
d’ensemble dans la direction duchamp.
L’important
est que c’est bien pour les seuils observés d’électroluminescence que cetteproportion
devient notable(de
l’ordre ducentième).
D’après
ceci,
l’électroluminescence serasystéma-tiquement
favorisée pour des corps à cristaux bien formés et à défauts peu nombreux :ainsi,
l’effet136
Destriau sera, en
général,
favorisé pour des «phos-phores
» àpièges
peunombreux,
c’est-à-dire de faiblepersistance.
L’ionisation,
soit descentres,
soit de la bande devalence,
par les électrons accélérés se traduit par uneaugmentation
en chaîne du nombre des électrons de conductibilité.Malgré
la faiblesse de laproportion
d’électronsaccélérés,
l’effet de cette chaîne estd’amener dans la bande de conductibilité un nombre d’électrons
beaucoup plus grand ( 10
à 1 oefois)
quecelui des électrons « têtes de chaîne »
qui s’y
trou-vaient initialement.
2. Ces électrons « têtes de chaîne. » semblent être
amenés d’ordinaire dans la bande par le
champ
lui-même et non y avoir étéportés
dès avantl’appli-cation du
champ
par une excitationthermique.
Cela-
résulte
principalement
du faible effet detempérature
généralement
observé surl’électroluminescence,
indi-quant
l’absence d’uneénergie
d’activationthermique.
On est donc conduit à
l’hypothèse
de niveaux donneurs(1)
dans leZnS,
vidés par lechamp
[3],
[4].
A
l’appui
de cettehypothèse :
l’adjonction
au ZnSde
ZnO,
connu comme detype
n, semblefavoriser
l’électroluminescence.
Comme le
champ
est considérablementplus
élevé dans la barrièrecathodique
(106 V/cm
sur10-4 cm)
que sa valeur moyenne dans le
cristal,
l’alimentationse fait surtout à
partir
de niveaux donneurssuper-ficiels,
assezprofonds
(plusieurs
dizièmesd’électron-volts)
pour ne pas être vidésthermiquement.
Ainsipourraient s’expliquer
les « effets de surface » surl’électroluminescence
signalés
aux U. S. A. par de nombreux auteurs.(1) CdS est connu comme de type n
[5],
mais pour ZnS lesexpériences semblent n’avoir pas été effectuées, probablement
parce que l’on ne sait l’ohtenir que sous forme
pulvérulente.
Remarquons
que ce modèle conduit àprévoir
cependant
l’existence d’un effet d’activationther-mique
auxtempératures
élevées -si, toutefois,
cet
effet n’est pas
compensé
et au delà par l’extinctionhabituelle de la luminescence. Au
Laboratoire,
J. Mattlerpoursuit
actuellement desexpériences
sur cepoint.
L’expérience
montre,
qu’aux champs légèrement
au-dessus du seuil
d’électroluminescence,
la lumièreapparaît
à la cathodepuisque
c’est de là que vie l’alimentation des chaîneset,
deplus,
là que l’ lération s’effectue lemieux,
lechamp
y étant intense que dans le restant du cristal. Aux chaplus
élevés,
toute la substance tend à devei/" 1"....-.. neuse; l’alimentation en électrons s’effectuecependant
toujours
par lasurface,
mais la zone d’accélératipeut
s’étendre à travers toute la substance. Les for brillances alors observées-parfois
de l’ordre de ceobtenues sous irradiation ultraviolette -
suggèrent
bien d’ailleurs que l’émission lumineuse intéresse la totalité des centres et ne saurait
provenir
seulement d’une mincepellicule superficielle.
Précisons que ce mécanisme n’est valable
qu’en
tensionsalternatives;
le mécanisme de la luminescenceen tension continue est tout différent et semble lié
au passage d’un courant d’électrons à travers le
«
phosphore
», l’intenSité de luminescence étantpro-portionnelle
à ce courant.Ces considérations seront
développées
dans uaarticle ultérieur au Journal de
Physique.
[1] DESTRIAU G. - Phil.Mag., I947, 38, 72I. [2] CURIE D. 2014 J.
Phys. Rad., I952, 13, 3I7. [3] CURIE D. - Comm.
Congrès de Mosbach, 9 juillet I95I.
[4]
PIPER W. W. et WILLIAMS F. E. - Phys. Rev., I952,87, I5I.
[5] FRERICHS R. 2014