B.
LECLERCQ,
H. de CARVILLE, G. GUY INRA Station de Recherches Avicoles 37380Nouzilly
Pertes de poids
du canard
de Barbarie mâle lors du jeûne avant abattage
Les pertes de poids des animaux entre leur mise à jeun et l’abattage
constituent
unélément des transactions commerciales entre l’éleveur
et l’abattoir. La connaissance de
cespertes et des facteurs susceptibles
de les modifier présente
unintérêt indéniable. Or
ondispose de très peu d’information
sur cesujet. Pour le poulet de chair
untravail réalisé
en
Hollande (Verkamp 1985)
aabouti à
uneéquation permettant d’estimer la baisse du poids vif
enfonction du sexe, de la présence
oude l’absence d’abreuvement et du temps. Chez le canard de Barbarie, production avicole
en
pleine expansion,
aucuneinformation n’a été publiée
sur cesujet.
Les deux expériences rapportées ci-après ont pour objet de combler
cette lacune. Les enseignements qu’on peut
entirer pourront servir de base
à des accords contractuels entre éleveurs et abattoir, et permettront également de corriger les performances enregistrées
endiverses
circonstances pour rendre leur comparaison plus exacte.
Au cours des deux
expériences,
on a distin-gué
lepoids
vif à la mise àjeun
et lepoids
vif àla mise en cages. Il s’écoule le
plus
souvent 8heures entre ces deux
opérations ;
duréequi correspond
au transit intestinal et à l’excrétion de lamajeure partie
de la fractionindigestible
de l’aliment. Ensuite les animaux en cages sont
transportés
vers l’abattoir. La durée du trans-port et l’attente avant
l’abattage
sont alors l’oc- casion de pertes depoids supplémentaires.
Expérience 1
Quarante-huit
canards de Barbarie(Gri-
maud
R51),
de sexemâle, âgés
de 83jours,
ontété
pesées
individuellement à 8h, puis
laisséssur
litière,
àjeun
et sans eau. Ils sont demeurésainsi
pendant
8 heurespuis
ont été à nouveaupesés
etplacés
en cages de transportplastique (dimensions
85 cm x 65 cm x 29cm)
à raisonde 4 canards par cage. Toutes les cages
(12)
ontété
pesées,
2, 4 et 12 heuresaprès
la mise encages des animaux, soit 10, 12 et 24 heures
après
la mise àjeun.
En outre les animaux de 5cages ont été
pesés
individuellement àchaque stade,
defaçon
à comparer la perte depoids
encages à la perte de
poids
réelle des animaux.L’ensemble de cet essai s’est déroulé à l’inté- rieur du bâtiment
d’élevage
à unetempérature
voisine de 18° C.
Expérience
2Quarante
canards de sexe mâle(Grimaud R41), âgés
de 91jours
ont étérépartis
en 2 lots de 20. Ils ont tous étépesés
individuellement à 7 h le matinpuis
mis àjeun
avec eau ou sans eau en cage sur fondgrillagé
de 1,3 m x 1 m.Résumé
-Au cours de deux essais on a mesuré la perte de
poids
vif de canards de Barba-rie en fonction de
plusieurs paramètres : présence
ou absenced’abreuvement, pesée
en cages de transport ouindividuelle, température
ambiante. Les animauxont été mis à
jeun pendant
8 heurespuis placés
en cages detransport.
La repro- ductibilité despertes
au cours des 8premières
heures dejeûne
est médiocre. En revanche les pertes depoids
en cages sont trèsreproductibles.
Elles peuvent être considérées comme linéaires en fonction dutemps;
la décroissance étant de 0,20 % par heure. Unetempérature
ambiante de l’ordre de 20° C accentue cespertes par rapport à celle de 10° C. L’abreuvement n’exerce aucune influence
significative.
Huit heures
plus
tard les canards ont de nou-veau été
pesés puis
mis en cages de transport.Celles-ci contenant les canards sont
pesées.
Elles sont
réparties
par moitié dans un local où latempérature
est de 11&dquo; C et pour l’autre moi- tié à 23&dquo; C ; cestempératures
n’ont pas étérégu-
lées maisenregistrées
tout aulong
del’expé-
rience. Les cages
pleines
et les oiseaux indivi-duellement sont
pesés
3, 6 et 16 heuresaprès
le début de la mise en cage, soit 11, 14 et 24 heuresaprès
le début dujeûne.
Résultats
Le
poids
vif moyen des canards décroît avec le temps(figure 1). Exprimés
en valeurs relatives par rapport aupoids
vif à la mise àjeun
ou parrapport à la mise en cage
(tableau 1)
lespoids
vifs
présentent
des valeurs dont on peutanaly-
ser la forme de la courbe de décroissance.
Quand
les animaux sontpesés
individuelle-ment, cette décroissance est
significativement
différente d’une droite dont la pente est
légère-
ment inférieure à celle des animaux
pesés
indi- viduellement(figure 1).
Les résultats de la seconde
expérience
sontrapportés
dans le tableau 2. La forme des courbes de décroissance despoids
vifs(figure 2) exprimés
en valeur relative par rapport aupoids
initial(à
la mise àjeun
ou à la mise encage)
ne s’écarte passignificativement
de lalinéarité,
sauf à 23&dquo; C pour des canards mis àjeun
avec eau. Dans nos conditions le fait de laisser de l’eau à ladisposition
des animauxpendant
les 8premières
heures dejeûne
n’in-fluence pas la forme ni la vitesse de la décrois-
sance des
poids
vifs. En revanche latempéra-
ture du local dans
lequel
sontplacées
les cagesexerce un effet
qui
est à la limite de lasignifica-
tion
statistique ;
on remarquequ’à
23&dquo; C les pertes depoids
sont un peuplus prononcées
qu’à
11&dquo; C.Pour faciliter les
comparaisons
entre traite-ments et entre
expériences,
les résultats ont aussi été calculés en valeur relative en prenantcomme référence soit le
poids
vif à la mise àjeun,
soit lepoids
à la mise en cage. Les pre- mières fontl’objet
du tableau 3. Si l’on neconsidère que les
régressions linéaires,
élimi-nant le terme
quadratique lorsqu’il
existe, onremarque une forte différence de valeurs du coefficient de
régression
entre les deuxexpé-
riences. On remarque aussi
qu’au
cours de la secondeexpérience
ce coefficient estplus
élevéà 23&dquo; C
qu’à
11&dquo; C.Lorsqu’on prend
pour réfé-rence
(100)
lepoids
à la mise en cage, c’est-à- direaprès
8 heures dejeûne (tableau 4),
lesdroites de
régression
sont nettementplus reproductibles.
En effet le coefficient linéaire del’expérience
1qui
s’est déroulée à 18&dquo; C est trèsproche
de ceux del’expérience
2 réalisée à23&dquo; C. Dans cette
expérience
latempérature
de11&dquo; C réduit la pente de décroissance du
poids
vif.
Discussion et conclusion
Ces deux
expériences
fournissent une esti- mation de la décroissance dupoids
vif entre lamise à
jeun
etl’abattage
des animaux. La repro- ductibilité n’est pas très bonnequand
onprend
en considération les 8
premières
heures dejeûne ;
cecipeut
être dû aux conditions diffé-rentes de mise à
jeun (âge
des animaux,élevage
sur litière ou
grillage),
àl’exception
de l’abreu-vement
qui
ne semble pas avoir d’effetd’après
la seconde
expérience.
En
revanche, après
la mise en cage, les pertes depoids
vif sont trèsreproductibles
d’un essaià l’autre. Elles sont un peu influencées par la
température ambiante ;
latempérature
laplus
élevée
produisant
les pertes lesplus impor-
tantes. Cet effet de la
température
mériterait d’êtreanalysé
en comparantplusieurs tempéra-
tures de
façon
à définir la fonctionqui
lie cesdeux
paramètres.
Le fait d’estimer le
poids
des animauxd’après
lepoids
des cages en début de mise en cage sous-estime un peu laperte
depoids ;
cecis’explique
par le fait que les excreta que les oiseauxproduisent
encoreaprès
8 heures dejeûne
sontcomptabilisés
avec les animaux. Cet effet est toutefois très faible.Quoi qu’il
en soit on peut estimer laperte
depoids
au cours duséjour
en cage de transport à 0,20 % dupoids
à la mise en cage par heure dejeûne.
Cetteperte
est un peusupérieure
pourune
température
voisine de 20&dquo; C et un peu inférieure aux environs de 10° C. L’intensité deces
pertes
en fonction dutemps
est du même ordre que celle observée chez lepoulet:
de0,20 à 0,24 % par heure
(Veerkamp 1985).
D’au-tres facteurs mériteraient
probablement
d’êtrepris
en considération.Cependant
les résultatsprésentés
ci-dessus fournissent un ordre degrandeur
des pertes dues aujeûne
chez lecanard et
suggèrent qu’elles
sont assez sembla-bles à celles du
poulet
en valeur relative.Référence bibliographique
VEERKAMP C.H., 1985. Weight losses and yield after feed or feed and water withdrawal of broilers. In : Yrocee-
dings of the Vllth European Symposium on Meat quality, VEIJLE, Denmark.
J.P.
BIDANEL, G. MATHERON, A.XANDÉ, Dairy
cattleproduction
in humidtropical
areas. Variations of milkyield
and repro- ductiveperformance
in adairy
cattle herd inGuadeloupe (French
WestIndies).
Milk yield and reproductive performance of a dairy cattle herd located in
Guadeloupe (French
WestIndies)
have beenanalysed
over the 1971-1983
period.
Average milk yields of Friesian females reach 3 425 kg over a 302 days lactation length. The conception rate is 39 %, the calvinginterval 393
days
and the number of services per conception 1.96. Seasonal effects are important, especially forferlility.
The conception rate isnearly
20 percentage points lower for theseptember-october period
as compared with thedry
season(from
january toapril).
Milkyield
and lac-tation
peaks
are alsohigher
during the dry season, which is the most favourablecalving
period. Annual variations are also important difficult tocontrol. Improvements can be obtained through a better management of feed resources and the use of
techniques
which limit the heat stress of females.J.P. BIDANEL, G. NIATHERON, A. XANDÉ, 1989. Production laitière et performances de
reproduction
d’un troupeau buvin laitier en Guade-loupe. INRA Prod. Anim., 2 (5), 335-342.
B. SAUVEUR.
Phytic phosphorus
andphytases
inpoultry
nutrition.Phytic
acid and its salts are the most commonphosphoric carbohydrate compounds
present in seeds. Theirdigestibility depends
on both theirwater
solubility
and activity of phytase enzymes contained in the grain itself. This activity is high in wheat, rye andbarley,
whichexplains
whyphosphorus
availability for chicken hone mineraliziltion is above 50 % in these three grains,white
it is less than 20 % in corn or soyameal. Whenthese true
availability
coefficients are used(instead
of the former average 30 %figure),
inorganic phosphate addition to poultry diets can be greatly decreased or even eliminated(from
laying hendiets).
However it remainspossible
that phyticphosphorus
isslightly
less available for bone accretion than forbody weight
gain.Exogenous phytase
(mainly
fromfungus)
added to chicken diets, allow inlestinalphytate
hydrolysis. Grein fermentation also increasesphytic phosphorus availability
while the exact effect of steam pelleting is not still clearly demonstrated.B. SAUVEUR, 1989. Phosphore phytique et phytases dans l’alimentation des votaries. INRA Prod. Anim., 2 (5), 343-351.
B.
LECLERCQ,
H. DE CARVILLE, G. GUY. Liveweight
loss of male muscovyduckling during
theslaughtering
fast.Live weight loss in male muscovy ducklings was measured during the
fasting
period before slaughtering. A poorreproducibilily
was observedfor
weight
loss whenexpressed
using liveweight
at the beginning of the fast as a reference. On the contrary, reproductibility was better when liveweight
after an 8 h fast(when
birds areplaced
in transportation boxes) was used as a reference. Rate of weight loss was about 0,20 % per hour and could be considered as linear with respect to time. Live weight decrease wasslightly
morepronounced
when ambient temperature was about 20"C asopposed
to 10"C.Offering
water during fast had no influence on the intensity of live weight loss.B. LEGLERCQ. H. DE CARVILLE, G. GUY. 1989. Pertos de poids du canard de Barbarie mâle lors du jeûne avant abattage. INRA Prod., Anim., 2 (5), 353-356.