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1 Formule de Taylor pour les polynˆ omes

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Lyc´ee Benjamin Franklin PT−2013-2014

D. Blotti`ere Math´ematiques

TP n˚8

Polynˆ omes et espaces vectoriels euclidiens

1 Formule de Taylor pour les polynˆ omes

La formule de Taylor pour les polynˆomes s’´enonce comme suit.

Th´eor`eme 1 (formule de Taylor pour les polynˆomes) : Soit P un polynˆome non nul `a coefficients complexes. On posen:= deg(P). Pour tout α∈C, on a :

P= Xn

k=0

P(k)(α)

k! (X−α)k o`uP(k) d´esigne le polynˆome d´eriv´ek-i`eme deP avec k∈J0, nK.

Remarque : Il existe d’autres formules de Taylor, e.g. la formule de Taylor-Young, la formule de Taylor- Lagrange et la formule de Taylor avec reste int´egral. Ces autres formules de Taylor comportent un reste et sont valables pour une classe de fonctions plus larges que celle form´ee par les polynˆomes. Elles sont model´ees sur la formule de Taylor pour les polynˆomes qui, elle, est exacte.

On se propose tout d’abord de v´erifier la formule de Taylor pour les polynˆomes `a l’aide de Maple pour un polynˆome de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 10, par exemple. Voici quelques ´el´ements de Maple qui peuvent ˆetre utilis´es pour ce faire.

• Un polynˆome g´en´eriquePde degr´e inf´erieur ou ´egal `a 10 peut ˆetre d´efini par l’instruction suivante.

P:=sum(a[k]*X^k,k=0..10);

• Pour tester l’´egalit´e de deux expressions en Maple, on peut utiliser la commande suivante.

is(expr1 = expr2 );

Question 1 : Ecrire un programme Maple permettant de v´erifier la validit´e du th´eor`eme 1 pour les polynˆomes´ de degr´es inf´erieurs ou ´egaux `a 10.

On souhaite `a pr´esent r´ediger une preuve de la formule de Taylor pour les polynˆomes. Pour ce faire, on va raisonner par r´ecurrence sur le degr´e. On fixe un nombre complexeα. Soit n∈N. On d´efinit le pr´edicatP(n) comme ´etant :

Pour toutP ∈C[X] tel que deg(P) =n, on aP = Xn

k=0

P(k)(α)

k! (X−α)k.

Question 2 : D´emontrer que pour toutn∈N,P(n) est vrai.

1

(2)

2 Un produit scalaire sur R

10

[ X ]

On d´efinit l’application Φ par :

Φ : R10[X]×R10[X] → R (P, Q) 7→

X10

k=0

P(k)(1)×Q(k)(1).

Question 3 : D´efinir une proc´edure Maple nomm´eePhi, d’argument un couple (P, Q) o`u :

• P est un polynˆome `a coefficients r´eels de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 10 ;

• Qest un polynˆome `a coefficients r´eels de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 10 ; qui renvoie :

• le nombre r´eel : Φ(P, Q).

Mots cl´es :proc,return,sum,diff.

Question 4 : V´erifier, en utilisant Maple, que Φ est une forme sym´etrique.

Mots cl´es :sum,is.

Question 5 : V´erifier, en utilisant Maple, que Φ est une forme lin´eaire `a gauche.

Mots cl´es :sum,is.

Question 6 : Que peut-on d´eduire des r´esultats des questions 4 et 5 ?

. . . .

2

(3)

Question 7 : Justifier que la forme Φ est positive.

Question 8 : Justifier que la forme Φ est d´efinie.

Question 9 : Que peut-on d´eduire des questions 4, 5, 7 et 8 ?

. . . .

3 Proc´ ed´ e d’orthonormalisation de Gram-Schmidt

Question 10 : On munit d´esormais le R-espace vectorielR10[X] du produit scalaire Φ d´efini dans la partie pr´ec´edente. En utilisant Maple, calculer la base orthonorm´ee (Q0, Q1, Q2, Q3, Q4, Q5) du sous-espace vectoriel R5[X] de R10[X] obtenue en appliquant l’algorithme de Gram-Schmidt `a la base (1, X, X2, X3, X4, X5) de R5[X].

Question 11 : Factoriser les polynˆomesQ0, Q1, Q2, Q3, Q4, Q5 obtenus `a la question pr´ec´edente.

Indication : On pourra proc´eder`a vue en s’appuyant sur la formule du binˆome de Newton, ou bien utiliser la commandefactorde Maple.

Q0= Q3=

Q1= Q4=

Q2= Q5=

3

(4)

4 Projet´ e orthogonal sur R

5

[X ]

Question 12 : Calculer la projection orthogonale du polynˆomeP = X10

i=0

Xi deR10[X] surR5[X] et comparer le r´esultat avec le polynˆome

X5

k=0

P(k)(1)

k! (X−1)k.

L’expression obtenue `a la question 12 pour le projet´e orthogonal du polynˆome X10

i=0

Xi vaut en fait pour une polynˆome quelconque deR10[X]. En effet on a le r´esultat suivant.

Th´eor`eme 2 :On munit leR-espace vectoriel R10[X]du produit scalaire Φd´efini dans la partie 2. Le projet´e orthogonal d’un polynˆomeP de R10[X] surR5[X]est

X5

k=0

P(k)(1)

k! (X−1)k.

Question 13 : Ecrire un programme Maple permettant de v´erifier la validit´e du th´eor`eme 2 pour les polynˆomes´ de degr´es inf´erieurs ou ´egaux `a 10.

Esquisse de preuve du th´eor`eme 2

Etape 1´

Pour toutn∈N, on poseQn:= (X−1)n

n! . On v´erifie que pour toutn∈N, pour toutk∈N: Q(k)n (1) =

1 sik=n 0 sik6=n.

Etape 2´

De l’´etape 1, on en d´eduit que la famille (Qn)n∈J0,10K est une base orthonorm´ee deR10[X].

Etape 3´

SoitP ∈R10[X]. D’apr`es la formule de Taylor, on a : P =

X10

k=0

P(k)(1)

k! (X−1)k

= X10

k=0

P(k)(1)Qk

= X5

k=0

P(k)(1)Qk

| {z }

=:P1

+ X10

k=6

P(k)(1)Qk

| {z }

=:P2

Il est clair queP1∈R5[X]. D’autre part, en utilisant le r´esultat de l’´etape 2, on montre que (Q0, Q1, Q2, Q3, Q4, Q5) est une base (orthonorm´ee) de R5[X], puis que P2 ∈ R5[X]. De la d´ecomposition P =P1+P2, avec P1∈R5[X] et P2∈R5[X], on d´eduit que le projet´e orthogonal deP surR5[X] est :

P1= X5

k=0

P(k)(1)Qk= X5

k=0

P(k)(1)

k! (X−1)k.

4

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