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Géométrie affine

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Géométrie affine

Olivier Sellès, transcrit par Denis Merigoux

Table des matières

1 Notion d’espace affine 2

1.1 Faits de base . . . 2

1.2 Barycentre . . . 3

1.2.1 Vocabulaire . . . 4

1.2.2 Coordonnées du barycentre . . . 4

1.2.3 Associativité du barycentre . . . 5

1.3 Sous-espaces affines . . . 5

1.3.1 Direction d’un sous-espace affine . . . 5

1.3.2 Droites et plans . . . 6

1.3.3 Hyperplans affines . . . 6

1.3.4 Représentation classique des sous-espaces affines . . . 7

1.3.5 Intersection de deux sous-espaces affines . . . 9

1.3.6 Parallélisme . . . 10

1.3.7 Stabilité par passage au barycentre . . . 10

1.4 Application au cas d’unR-espace vectoriel muni de sa structure affine naturelle . . . 10

2 Applications affines 11 2.1 Définition et exemples . . . 11

2.1.1 Faits de base . . . 11

2.1.2 Applications constantes . . . 11

2.1.3 Translations . . . 11

2.1.4 Homothéties . . . 12

2.1.5 Projecteurs et symétries . . . 12

2.1.6 Affinités . . . 13

2.2 Forme générale des applications affines . . . 13

2.2.1 Cas standard où XE . . . 13

2.2.2 Cas général . . . 14

2.3 Propriétés des applications affines . . . 14

2.3.1 Image directe . . . 14

2.3.2 Image du barycentre . . . 15

2.3.3 Composée . . . 15

2.3.4 Inverse . . . 15

2.3.5 Groupe affine . . . 16

3 Complément : démonstration de quelques théorèmes connus en géométrie plane 17 3.1 Théorèmes deThalès . . . 17

3.2 Résultats concernant les parallélogrammes . . . 18

3.3 Théorème de Ménélaus. . . 18

(2)

1 Notion d’espace affine

Un espace affine est un triplet pX, E, ϕq où :

X est un ensemble non-vide dont les éléments sont appelés les pointsa; E est unR-espace vectoriel, en pratique de dimension finie 2 ou 3b;

ϕest une application deXˆE dansX notée de manière infixe `telle que (1) @APX,@ÝÑu ,ÝÑv PE,pA`ÝÑuq`ÝÑvA`pÝÑu ` ÝÑvq,

(2) @APX,ÝÑu PE ÞÝÑA`ÝÑu PX est une bijection.

E s’appelle la direction deX, et on dira souvent queX est un espace affine de directionE en sous-entendant ϕ.

a. Qu’on note en général par des lettres latines majuscules.

b. Dont les éléments se notent usuellement à l’aide de lettres latines minuscules surmontées d’une flèche.

Exemple standard Soit V un R-espace vectoriel, prenons XVE et définissons pour A,ÝÑu P V, A`ÝÑuA` ÝÑuu est l’addition vectorielle deV.

Alors on a bien@APV,@ÝÑu ,ÝÑv PV,

pA`ÝÑuq`ÝÑvA` ÝÑu ` ÝÑv

A`pÝÑu ` ÝÑvq et@APX,ÝÑu PX ÞÝÑA`ÝÑu PV est bijective de réciproqueÝÑu ÞÝÑA´ ÝÑu.

On dit que l’on a muni l’espace vectoriel V de sa structure affine naturelle.

1.1 Faits de base

SoitpX, E, ϕq un espace affine.

❒ Pour APX,A`ÝÑ0 “A.

SoitO PX, alors@APX,D!ÝÑu PE{AO`ÝÑu carÝÑu PEÞÝÑO`ÝÑu PX est une bijection. Ainsi A`ÝÑ0 “ pO`ÝÑuq`ÝÑ0

O``ÝÑu `ÝÑ0˘

O`ÝÑu

A

❒PourÝÑu PE, on notetÝÑu la translation de vecteurÝÑu deX dansXdéfinie par@APX,tÝÑu pAq “A`ÝÑu. On remarque que@ÝÑu ,ÝÑv PE,@APX,

Ñu ˝Ñv pAq “ Ñv pAq`ÝÑu

“ pA`ÝÑvq`ÝÑu

A`pÝÑv ` ÝÑuq

tÝÑu`ÝÑv pAq

AinsitÝÑu ˝tÝÑvtÝÑu`ÝÑvtÝÑv`ÝÑutÝÑv ˝tÝÑu. OrtÝÑ0 “Id donc@ÝÑu PE,tÝÑu est bijective de réciproquet´ÝÑu.

❒ Soient A, B P X, on sait que ÝÑu P E ÞÝÑ A `ÝÑu P X est bijective donc D!ÝÑu P E{BA`ÝÑu. Par définition, on noteÝÑu “ÝÝÑAB.

On a toujoursÝÑAA“ÝÑ0 car A`ÝÑ0 “A et@A, B, C PX,ÝÑAC“ÝÝÑAB`ÝÝÑBC. En effet,

´

A`ÝÝÑAB¯

`ÝÝÑBCB`ÝÝÑBC

C

A`ÝÑAC

(3)

Par conséquent, @A, B PX,ÝÝÑ

BA“ ´ÝÝÑ

AB carÝÝÑ BA`ÝÝÑ

AB “ÝÝÑ BB“ÝÑ0 .

❒ Supposons que E est de dimension finienPN˚, ainsi on dit queX est un espace affine de dimensionn.

Sin“2,X est un plan affine et si n“3,X est « l’espace ».

Un repère cartésien R de X est un couple pO,Bq où O PX est l’origine du repère et B “ pÝÑe1,ÝÑe2, . . . ,ÝÑenq est une base deE.

Dans ce cas, siM PX, on appelle coordonnées deM dansRlen-uplepα1, α2, . . . , αnq des coordonnées deÝÝÑOM dansB que l’on note M

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

α1

...

αn

ôÝÝÑ OM

n

ÿ

i“1

αiÝÑei.

Il y a donc, une fois le repère choisi, identification entre X et Rna. Si A ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

α1

...

αn et B

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

β1

...

βn

, alors ÝÝÑ AB

n

ÿ

i“1

i´αiq ÝÑei ôÝÝÑ AB ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

β1´α1

...

βn´αn

. En effet, ÝÝÑ AB“ÝÑ

AO`ÝÝÑ OB “ÝÝÑ

OB´ÝÑOA.

1.2 Barycentre

Soit n P N˚, A1, A2, . . . , An P X, α1, α2, . . . , αn P R, s

n

ÿ

i“1

αi et f : M P X ÝÑ

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÑM Ai P E. Pour M, N PX,

fpMq “

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÑM Ai

n

ÿ

i“1

αi´ÝÝÑM N`ÝÝÑN Ai¯

sÝÝÑ

M N`fpNq Sis“0,f est constante égale à un certain vecteur ÝÑu PE :

˝ si ÝÑu “ÝÑ0 ,@M PX,fpMq “ÝÑ0 ;

˝ si ÝÑu ‰ÝÑ0 ,@M PX,fpMq ‰ÝÑ0 . Sis‰0, soitOPX, alors pourM PX,

fpMq “ÝÑ0 ô sÝÝÑM O`fpOq “ÝÑ0 ô sÝÝÑOMfpOq ô ÝÝÑ

OM “ 1 sfpOq ô MO` 1

sfpOq

Avec les notations précédentes et l’hypothèse s‰0 , D!GP X{

n

ÿ

i“1

αiÝÝÑGAi “ 0. G s’appelle le barycentre de la famille de points pondéréspAi, αiqiPv1,nw et on note G“Bar´

pAi, αiqiPv1,nw¯ .

a. Via la bijection 1, α2, . . . , αnq PRnÞÝÑM ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

α1

... αn

(4)

1.2.1 Vocabulaire Bar´

pAi,1qiPv1,nw

¯s’appelle l’isobarycentre de la famille pA1, A2, . . . , Anq.

Lorsque n“2, l’isobarycentre de pA, Bq PX2 est le milieu de A etB et se note milpA, Bq.

Pour A, B PX, le segment rABsest l’ensemble des points !

A`ÝÝÑAB|tP r0,1s)

. On peut aussi montrera que

rABs “ rBAs “ tBarppA, αq,pB, βqq |α, βPR`, α`β ą0u “ tBarppA, αq,pB,1´αqq |αP r0,1su 1.2.2 Coordonnées du barycentre

En supposants‰0, si G est le barycentre de pAi, αiqiPv1,nw, alors @M PX, fpMq “

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÑM AifpGq ` sÝÝÑM GsÝÝÑM G d’où

ÝÝÑM G“ 1 s

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÑ M Ai

Ainsi, siEest de dimension finiepPN˚, soitpO,pÝÑe1,ÝÑe2, . . . ,ÝÑenqqun repère cartésien et@jP v1, nw,Aj ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

β1,j

...

βp,j

. Alors

ÝÝÑOG “ 1 s

n

ÿ

j“1

αjÝÝÑOAj

“ 1 s

n

ÿ

j“1

αj p

ÿ

i“1

βi,jÝÑei

p

ÿ

i“1 n

ÿ

j“1

αiβi,j s ÝÑei '

&

$

% DoncG

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

α1β1,1` ¨ ¨ ¨ `αnβ1,n

... s

α1βp,1` ¨ ¨ ¨ `αnβp,n s

. Dans le cas particulier de deux points,G“BarppA, αq,pB, βqqavecα`β ‰0,

en notant A ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

a1

...

ap

etB ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

b1

...

bp

alorsG ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

αa1`βb1

α`β ...

αap`βbp

α`β

et donc milpA, Bq ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

a1`b1

... 2 ap`bp

2 .

Remarque Soitsα1`α2` ¨ ¨ ¨ `αn‰0 etλ‰0. Alors Bar´

pAi, αiqiPv1,nw

¯“Bar´

pAi, λαiqiPv1,nw

¯. En effet, soit G1 “Bar´

pAi, λαiqiPv1,nw

¯, alors Ý Ñ0 “

n

ÿ

i“1

λαiÝÝÝÑ G1Ai

λ

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÑ G1Ai

a. «Left to the reader ! »

(5)

donc

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÑG1Ai “ 0 donc G1 “ Bar´

pAi, αiqiPv1,nw

¯ donc, en prenant λ “ 1

s, on peut toujours supposer que α1`α2` ¨ ¨ ¨ `αn“1.

1.2.3 Associativité du barycentre

Soit nPN˚,A1, A2, . . . , An PRetα1, α2, . . . , αnPRtels que

n

ÿ

i“1

αi ‰0. Supposons que Dr P v1, n´1wtel que σα1`α2` ¨ ¨ ¨ `αr‰0. SoitG“Bar´

pAi, αiqiPv1,nw¯

etG1 “Bar´

pAi, αiqiPv1,rw¯ . AlorsG“Bar´

pG1, σq,pAi, αiqiPvr`1,nw

¯

En effet,

Ý Ñ0 “

n

ÿ

i“1

αiÝÝÑGAi

r

ÿ

i“1

αiÝÝÑGAi`

n

ÿ

i“r`1

αiÝÝÑGAi

σÝÝÑ GG1`

n

ÿ

i“1

αiÝÝÑ GAi

d’où le résultat.

Exemple SoientA, B, C PX,Gl’isobarycentre depA, B, Cq. Alors, siI “milpA, Bq, alorsG“BarppI,2q,pC,1qq.

De même, avec J “milpB, CqetK “milpA, Cq, on aG“BarppJ,2q,pA,1qq “BarppK,2q,pB,1qq.

1.3 Sous-espaces affines

SoitX un espace affine de direction leR-espace vectorielE. On appelle sous-espace affine deX toute partie du type A`FAPX etF est un sous-espace vectoriel deE. On a A`F “ tA`ÝÑu|ÝÑu PFu.

1.3.1 Direction d’un sous-espace affine

SoientA, BPX,F, G deux sous-espaces vectoriels deE. AlorsA`FB`G si et seulement siFGet ÝÝÑABPF.

ñ Soit ÝÑv P F, A`ÝÑv P A`FB `G donc DÝÑu P G tel que A`ÝÑvB`ÝÑuA`´ÝÝÑAB` ÝÑu¯ d’où Ý

Ñv “ÝÝÑ

AB` ÝÑu. Montrons que ÝÝÑ

ABPG.AA`ÝÑ0 PA`F car ÝÑ0 PF doncDÝÑw PG tel queAB`ÝÑw doncÝÑw “ÝÝÑBAPGdoncÝÝÑAB PG etÝÑv “ÝÝÑAB` ÝÑu PG doncF ĂG. On montre de même en échangeant les rôles de F etGque GĂF doncFGetÝÝÑABPG.

ð SupposonsÝÝÑAB PF, montrons que A`FB `F. Soit M PA`F, DÝÑu P F tel que MA`ÝÑu d’où MB`´ÝÝÑBA` ÝÑu¯

etÝÝÑBA` ÝÑu PF doncM PB`F doncA`F ĂB`F. L’inclusion inverse se montre de manière toute à fait analogue d’où le résultat.

Ainsi, siF est un sous-espace vectoriel affine deX, il existe un unique sous-espace vectoriel F deE et au moins un pointA tel queF “A`F. F s’appelle la direction deF.

Avec ces notations, @M PX, M PF “A`F ô ÝÝÑAM PF. Les autres points B PX tels que F “B`F sont les points de F, tels que ÝÝÑABPF.

(6)

1.3.2 Droites et plans

SiAPX, alors tAu est un sous-espace affine de direction ÝÑ0( .

Soit APX etÝÑu PEz ÝÑ0(

,D“A`RÝÑu est la droite affine passant parA et dirigée par ÝÑu. Une droite affine deX est un sous-espace affine du typeA`RÝÑu avec APXetÝÑu PEz ÝÑ0(

. On dira que des points sont alignés s’ils sont sur une même droite affine.

Étant donné A, B P X avec AB, il y a une unique droite affine passant par A et B : A`RÝÝÑAB.

Traditionnellement, la droite passant parA etB se notepABq.

Soit A PX et pÝÑu ,ÝÑvq une famille libre de E. Alors P “A`VectpÝÑu ,ÝÑvq est le plan affine passant par A et dirigé par ÝÑu etÝÑv. Un plan affine est un sous-espace affine du type précédent.

On dira que des points sont coplanaires s’ils appartiennent tous au même plan affine. Étant donné trois pointsA,B etC non-alignés, il existe un unique plan passant parA,B etC :P “A`Vect´ÝÝÑ

AB,ÝÑ AC

¯.

1.3.3 Hyperplans affines

IciE est de dimension finienPN˚. Un hyperplan affine de X est un sous-espace affine de X dont la direction est un hyperplan vectoriel deE, c’est-à-dire un ensemble du typeA`HAPXetH est un hyperplan deE.

Équation cartésienne d’un hyperplan affine SoitpO,ÝÑe1,ÝÑe2, . . . ,ÝÑenqun repère cartésien de X.

❒SoitA ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

α1

...

αn

PXetHun hyperplan deE:D pa1, a2, . . . , anq PRnz t0utels queHest l’ensemble d’équation

cartésienne relativement à B“ pÝÑe1,ÝÑe2, . . . ,ÝÑenqa1x1`a2x2` ¨ ¨ ¨ `anxn“0. SoitM ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x1

...

xn

PX, on a

M PH“A`H ô ÝÝÑ AM PH ô

n

ÿ

k“1

akpxk´αkq “0 ô

n

ÿ

k“1

akxk´

n

ÿ

k“1

akαk“0

Ainsi, Da1, a2, . . . , an, b P R avec pa1, a2, . . . , anq ‰ p0, . . . ,0q tels que H est l’ensemble d’équation cartésienne a1x1`a2x2` ¨ ¨ ¨ `anxn`b“0.

❒ Réciproquement, soient a1, a2, . . . , an, bPRavec pa1, a2, . . . , anq ‰ p0, . . . ,0q et tels queH est l’ensemble d’équation cartésienne a1x1`a2x2 ` ¨ ¨ ¨ `anxn `b “ 0. Montrons que H est un hyperplan affine. Soit H l’ensemble d’équation cartésienne a1x1`a2x2` ¨ ¨ ¨ `anxn “ 0, c’est un hyperplan de E. Soient maintenant

(7)

α1, α2, . . . , αnPRtels quea1α1`a2α2` ¨ ¨ ¨ `anαn`b“0a,A ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

α1

...

αn

, alorsAPHet pourM ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x1

...

xn

PX,

M PH ô

n

ÿ

k“1

akxk`b“0 ô

n

ÿ

k“1

akxk´

n

ÿ

k“1

akαk“0 ô

n

ÿ

k“1

akpxk´αkq “0 ô ÝÝÑAM PH

Ainsi, H“A`H est un hyperplan affine de X.

❒Soienta1, a2, . . . , an, b, a11, a12, . . . , a1n, b1 PRavecpa1, a2, . . . , anq ‰ p0, . . . ,0qetpa11, a12, . . . , a1nq ‰ p0, . . . ,0q et supposons que les hyperplans affines d’équations cartésiennesa1x1`a2x2` ¨ ¨ ¨ `anxn`b“0 eta11x1`a12x2`

¨ ¨ ¨ `a1nxn`b1 “0 soient identiques et égaux à H. La direction de H est l’hyperplan d’équation cartésienne a1x1 `a2x2 ` ¨ ¨ ¨ `anxn “ 0 mais aussi a11x1 `a12x2 ` ¨ ¨ ¨ `a1nxn “ 0. On sait alors que Dλ P R˚ tel que

@iP v1, nw,a1iλai. Soit M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x1

...

xn

PH , alors

b1 “ ´ pλa1x1`λa2x2` ¨ ¨ ¨ `λanxnq

“ ´λpa1x1`a2x2` ¨ ¨ ¨ `anxnq

λb

Ainsi Dλ PR˚{@iP v1, nw, a1iλai et b1λb. Réciproquement, deux équations cartésiennes proportionnelles désignent le même hyperplan affine.

1.3.4 Représentation classique des sous-espaces affines En dimension 2 Soit R“ pO,ÝÑe1,ÝÑe2q un repère cartésien deX.

❒Toute droiteDdeXadmet une équation cartésienne du typeax`by`c“0 avecpa, bq ‰ p0,0q. La direction DdeDest alors la droite vectorielle d’équation cartésienneax`by“0 danspÝÑe1,ÝÑe2qetÝÑu

ˇ ˇ ˇ ˇ

´b

a PDz t0udonc D“VectpÝÑuq.D est « verticale » si et seulement siD “VectpÝÑe2q ôb “0. Dans le cas contraire, b‰0 et D admet une équation cartésienne du type ymx`pm est la pente de D etp son ordonnée à l’origine. D passe alors parA

ˇ ˇ ˇ ˇ

0

p et est dirigée par ÝÑu ˇ ˇ ˇ ˇ

1 m .

❒Soient A, BPX,AB,A ˇ ˇ ˇ ˇ

xA

yA etB ˇ ˇ ˇ ˇ

xB

yB . PourM ˇ ˇ ˇ ˇ

x y PX, M P pABq ô ÝÝÑ

AM PVect´ÝÝÑ AB

¯

ô detpÝÑe1,ÝÑe2q

´ÝÝÑAM ,ÝÝÑAB¯

“0 ô

x´xA xB´xA y´yA yB´yA

“0

ô px´xAq pyB´yAq ´ py´yAq pxB´xAq “0

a. Il en existe toujours : soitjP v1, nwtel queaj0, il suffit de prendreαj“ ´ b aj

etai0 pourij.

(8)

SixBxA, alorsD est l’ensemble d’équation cartésienne yyA` yB´yA

xB´xApx´xAq

❒SoitAPX,ÝÑu PEz ÝÑ0(

,D“A`RÝÑu. On obtient une équation cartésienne deDen écrivant M PDô detpÝÑe1,ÝÑe2q

´ÝÝÑAM ,ÝÝÑAB¯

“0.

Plan en dimension 3 Soit R“ pO,ÝÑe1,ÝÑe2,ÝÑe3q un repère cartésien deX et B“ pÝÑe1,ÝÑe2,ÝÑe3q.

❒ On sait que tout plan affine de X admet une équation cartésienne du type ax`by`cz`d “ 0 avec pa, b, cq ‰ p0,0,0q. SoitAPX,pÝÑu ,ÝÑvq libre dansE etP “A`VectpÝÑu ,ÝÑvqde directionP “VectpÝÑu ,ÝÑvq. On a

M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x y z

PP ô ÝÝÑ AM PP

ô ´ Ý

Ñu ,ÝÑv ,ÝÝÑAM¯

est liée ô detB

´ÝÑu ,ÝÑv ,ÝÝÑAM¯

“0 ô

u1 v1 x´xA u2 v2 y´yA u3 v3 z´zA

“0 Ce qui donne une équation cartésienne de P.

❒ Par définition, P est aussi l’ensemble tA`tÝÑu `sÝÑv|t, sPRu, c’est-à-dire l’ensemble des M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x y z

PX de la forme

$

’&

’%

xxA`tu1`sv1

yyA`tu2`sv2 ps, tPRq zzA`tu3`sv3

Ce système est la représentation paramétrique deP. Il faut savoir passer d’une représentation à l’autre.

❒ Soit P :x`y´z`1“0,

M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x y z

PP ô x“ ´1´y`z

ô M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

´1´y`z y

z

Une représentation paramétrique deP est donc

$

’&

’%

x“ ´1´s`t

ys ps, tPRq zt

.P est le pan passant parA ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

´1 0 0 est dirigé parÝÑu etÝÑv avec ÝÑu

ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

´1 1 0

etÝÑv ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

1 0 1

.

Droites en dimension 3 SoitAPX, ÝÑu PEz ÝÑ0(

,D“A`RÝÑu est l’ensemble de représentation paramé- trique

$

’&

’%

xxA`tu1

yyA`tu2 ptPRq zzA`tu3

.

(9)

❒ D peut aussi être décrite à l’aide d’un système de deux équations cartésiennesa. Dans X “ R3b, on obtient un tel système d’équation cartésiennes en écrivantM PDôÝÝÑAM^ ÝÑu “0. Les trois équations obtenues se réduisent en fait à 2.

❒ Soit A ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

1 2 1

etÝÑu ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

1

´1 1

, alors

M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x y z

PD“A`RÝÑu ô DtPR{

$

’&

’%

x“1`t y“2´t z“1`t ô pSq:

$

’&

’%

1`txty 1`tz

admet des solutions ent

Or

pSq:

$

’&

’%

tx´1

´t“y´2 tz´1

ô

$

’&

’%

tx´1 0“x`y´3 0“z´x

DoncM PDsi et seulement six`y´3“0 etz´x“0, ce qui nous donne un système d’équations cartésiennes de D.

1.3.5 Intersection de deux sous-espaces affines

Si F et G sont deux sous-espaces affines de X, on peut avoir F XG “ ∅. Par exemple, dans R2, D1 : x`y`1“0 et D2 :x`y`2“0, on a bienD1XD2 “∅.

Soient F,G deux sous-espaces affines deX de directionsF etG.

(1) SiF XG‰∅, alorsFXG est un sous-espace affine de directionF XG.

(2) SiF `GE, alorsFXG‰∅.

(3) SiEFG, alorsFXG est un singleton.

Démonstration

(1) Soit APFXG, montrons queF XG“A`pFXGq.

Si M PA`pFXGq,ÝÝÑ

AM PF XGd’où M PF etM PG doncM PFXG.

Si M PFXG, alorsM PF doncÝÝÑAM PF etM PG doncÝÝÑAM PGdoncM PA`pF XGq.

(2) On écrit F “A`F et G“B`G,ÝÝÑ

AB“ ÝÑu ` ÝÑv avec ÝÑu PF et ÝÑv PG d’après l’hypothèse. On a alors A`ÝÑu PF or

A`ÝÑu “ ´

B`ÝÝÑBA¯

`ÝÑu

B`p´ÝÑu ´ ÝÑv ` ÝÑuq

B`p´ÝÑvq PG DoncA`ÝÑu PFXG‰∅.

(3) FXG est un sous-espace affine de direction FXG“ t0u doncFXG est un singleton.

a. Elle est alors vue comme l’intersection de deux plans.

b. De repère cartésien´

O,ÝÑi ,ÝÑj ,ÝÑ k¯

´ÝÑi ,ÝÑj ,ÝÑ k¯

est une base orthonormée directe.

(10)

1.3.6 Parallélisme

SoientF,G deux sous-espaces affines deX de directionsF etG. On dit queF est parallèle àGet on écritFG si F ĂG. SiE est de dimension finie et dimF “dimG, on a tout de suite FGetF GôGF.

Remarques ❒ SiFG etFXG‰∅, alors pourAPFXG,FXG “A`pFXGq “A`G“G etF ĂG. Ainsi siFG, alorsF ĂG ouFXG“∅.

❒ Si dimE“2 et que les droitesD1 etD2 ne sont pas parallèles, alors D1XD2 est un singleton. En effet, soientÝÑu etÝÑv des vecteurs directeurs deD1 etD2, alorspÝÑu ,ÝÑvqest libre dansE donc c’est une base deEdonc E “D1‘D2 donc, d’après le théorème sur l’intersection de deux sous-espaces affines,D1XD2 est un singleton.

1.3.7 Stabilité par passage au barycentre

Soit F un sous-espace affine de X, A1, A2, . . . , An P F, α1, α2, . . . , αn P R avec s

n

ÿ

i“1

αi ‰ 0. Alors G “ Bar´

pAi, αiqiPv1,nw

¯ PF.

En effet, siO PF,ÝÝÑ OG“ 1

s

n

ÿ

i“1

αiÝÝÑ

OAiPF car@iP v1, nw,ÝÝÑ OAiPF.

En particulier, si A1, A2, . . . , An sont alignés surD,GPD. Si A1, A2, . . . , An sont coplanaires sur P, alors GPP. SiAB, alors@α, β PRavec α`β‰0, BarppA, αq,pB, βqq P pABq.

1.4 Application au cas d’un R-espace vectoriel muni de sa structure affine naturelle Soit V unR-espace vectoriel muni de sa structure affine naturelle.

Faits de base

Sipa,ÝÑuq PV ˆV, alorsa`ÝÑua` ÝÑu. Sia, bPV, alorsÝÑ

abb´a. En effet,a`pb´aq “b.

Pour aPV,aa´0V “ÝÝÑ0Va.

Barycentre Soient a1, a2, . . . , an P V,α1, α2, . . . , αn PR tels que s

n

ÿ

i“1

αi ‰0 et g “ Bar´

pai, αiqiPv1,nw

¯. Alors@mPV,

ÝÑmg“ 1 s

n

ÿ

i“1

αiÝÝÑmai

En prenantm“0V,g“ 1 s

n

ÿ

i“1

αiai. En particulier, milpa, bq “ a`b 2 .

Sous-espaces affines Soit F un sous-espace affine de V, il existe aPV et F un sous-espace vectoriel de V tels queF“a`F. Les sous-espaces affines deV sont les translatés des sous-espaces vectoriel et les sous-espaces vectoriels de V sont les sous-espaces affines de V passant par 0V.

(11)

2 Applications affines

2.1 Définition et exemples 2.1.1 Faits de base

Soient pX, Eq etpY, Fq deux espaces affines, f :X ÝÑY. On dira que f est affine s’il existe ϕPLpE, Fq telle que @ pA, Bq PX2,ÝÝÝÝÝÝÝÑ

fpAqfpBq “ϕ´ÝÝÑAB¯ .

ϕest en fait unique et s’appelle la partie linéaire de f.

En effet, si ψ etϕconviennent, alors @ pA, Bq PX2,ϕ´ÝÝÑAB¯

ψ´ÝÝÑAB¯

. Or lorsquepA, Bq décritX2,ÝÝÑAB décritE doncϕψ.

Critère privilégiant un point Soit f :XÝÑ Y, ΩPX, ϕPLpE, Fq. Si @B PX, ÝÝÝÝÝÝÝÑ fpΩqfpBq “ϕ

´ÝÝÑ AB

¯, alorsf est affine de partie linéaire ϕ.

En effet, soit pA, Bq PX2,

ÝÝÝÝÝÝÝÑ

fpAqfpBq “ ÝÝÝÝÝÝÝÑ

fpAqfpΩq `ÝÝÝÝÝÝÝÑ fpΩqfpBq

ϕ´ÝÑΩB¯

´ϕ´ÝÑΩA¯

ϕ´ÝÑΩB´ÝÑΩA¯

carϕest linéaire

ϕ´ÝÝÑAB¯

Remarque Sif :X ÝÑY est affine de partie linéaire ϕ, alors : @ pA, Bq PX2,fpBq “fpAq`ϕ´ÝÝÑ

AB¯

; @APX,@ÝÑu PE,fpA`ÝÑuq “fpAq`ϕpÝÑuq.

2.1.2 Applications constantes

❒ Soit M P X et f : A P X ÝÑ M P X l’application constante égale à M. Alors pour pA, Bq P X2, ÝÝÝÝÝÝÝÑ

fpAqfpBq “ÝÝÝÑ

M M“Ý0ÑF “0LpE,Fq

´ÝÝÑ AB

¯. La partie linéaire def est donc 0LpE,Fq.

❒Réciproquement, sif :XÝÑY est affine de partie linéaire 0LpE,Fq, alorsfest constante car@ pA, Bq PX2, fpBq “fpAq `0LpE,Fq

´ÝÝÑAB¯

fpAq.

2.1.3 Translations

❒ Soit ÝÑu PE ettÝÑu : XÝÑX AÞÑ A`ÝÑu

. Soit pA, Bq PX2, ÝÝÝÝÝÝÝÑ

fpAqfpBq “ ÝÝÝÝÑ

fpAqA`ÝÝÑAB`ÝÝÝÝÑ BfpBq

“ ´ÝÑu `ÝÝÑAB` ÝÑu

“ ÝÝÑAB

“ IdE

´ÝÝÑ AB

¯

AinsiÑu est affine de partie linéaire IdE.

❒ réciproquement, soit f :X ÝÑ X affine de partie linéaire IdE. Soit ΩPX,ÝÑu “ÝÝÝÝÑΩfpΩq. Montrons que ftÝÑu, soit APX,

ÝÝÝÝÑ

AfpAq “ ÝÑAΩ`ÝÝÝÝÑΩfpΩq `ÝÝÝÝÝÝÝÑ fpΩqfpAq

“ ÝÑAΩ` ÝÑu ´ÝÑAΩ

“ ÝÑu

(12)

En particulier,E “IdX est affine.

2.1.4 Homothéties

×

M×

M1hpMq×

❒ SoitλPRz t0,1u, ΩPX et h l’application de X dans X définie par @M PX,hpMq “Ω`λÝÝÑΩM.

On a aussitôtÝÝÝÝÝÝÝÑΩhpMq “λÝÝÑΩM. On dit queh est l’homothétie de centre Ω et de rapportλ.

En effet,hpΩq “Ω donc Ω est un point fixe de h et pour M PX,hpMq “M ôÝÝÑΩM “λÝÝÑΩM ô p1´λqÝÝÑΩM “0ôÝÝÑΩM “0ôΩ“M carλ‰1. Ω est donc l’unique point fixe deh.

Pour A PX, notons A1hpAq, alors ÝÝÑ

ΩA1λÝÑΩA donc ÝÝÑ

ΩA1λÝÑΩA “ λIdE

´ÝÑΩA¯

donc h est une application affine de partie linéaire λIdE.

❒ Réciproquement, soitλPRz t0,1u et f une application affine de X dans X de partie linéaire λIdE. Soit O PX, alors pour M PX,

fpMq “M ô fpOq`λIdE

´ÝÝÑ OM

¯

O`ÝÝÑ OM

ô fpOq`λÝÝÑ

OMO`ÝÝÑ OM

ô fpOq`λÝÝÑOMfpOq`´ÝÝÝÝÝÑ

fpOqO`ÝÝÑOM¯ ô λÝÝÑOM “ÝÝÝÝÝÑ

fpOqO`ÝÝÑOM ô pλ´1qÝÝÑOM “ÝÝÝÝÝÑ

fpOqO ô ÝÝÑ

OM

ÝÝÝÝÝÑ fpOqO λ´1

f admet dont un unique point fixe Ω déterminé par la relation ci-dessus. D’où, pour A P X, ÝÝÝÝÝÝÝÑ fpΩqfpAq “ λÝÑΩAñfpAq “fpΩq `λÝÑΩA“Ω`λÝÑΩA doncfh, c’est une homothétie.

Remarques

h1 est la symétrie centrale de centre Ω.

SiM1hΩ,´1pMq, alors Ω“milpM, M1qetÝÝÑ

ΩM1 “ ´ÝÝÑΩM.

2.1.5 Projecteurs et symétries

Soit F un sous-espace affine de X, de direction F un sous-espace vectoriel de E. Soit G un sous-espace vectoriel deE tel queEFG.

(13)

M×

G

ppMq

× F

GM

❒ Soit M PX. Notons GMM`Ga, on aF XGM est un singleton tppMqu. Ceci définit une application p:XÝÑX qu’on appelle le projecteur surF parallèlement àG.

Propriétés

SiM PF,ppMq “M (en effetM PGM XF “ tppMqu) SippMq “M, alorsM PF (on sait que ppMq PF) Donc F“ tM PX, ppMq “Mu.

❒ Soit maintenant A P F, pour M P X, ÝÝÝÝÝÝÝÝÑ

ppAqppMq “ ÝÝÝÝÝÑ

AppMq. Or ÝÝÑAM “ ÝÝÝÝÝÑ AppMq looomooon

PF

`ÝÝÝÝÝÑ ppMqM looomooon

PG

. Donc ÝÝÝÝÝÑ

AppMq “pF,G´ÝÝÑAM¯

, oùpF,Gest le projecteur vectoriel surF, parallèlement àG. Donc@M PX,ÝÝÝÝÝÝÝÝÑ ppAqppMq “ pF,G

´ÝÝÑAM¯ .

❒Pour M PX, notons alors spMq définie parÝÝÝÝÝÝÝÝÑ

ppMqspMq “ ´ÝÝÝÝÝÑ ppMqM.

Ceci définit une application s : X ÝÑ X. Pour A P F, ppAq “ A alors spAq “ milpA, Aq “ A et réciproquement si A vérifiespAq “ A alors ÝÝÝÝÝÝÝÑ

ppAqspAq “ ´ÝÝÝÝÑ

ppAqA “ÝÝÝÝÑ

ppAqA, donc ppAq “ A et APF. Donc F “ tM PX, spMq “Mu.

❒ Soit A P F, pour M P X : ÝÝÝÝÝÝÝÑ

spAqspMq “ ÝÝÝÝÝÑ

AspMq “ ÝÝÝÝÝÑ

AppMq `ÝÝÝÝÝÝÝÝÑ

ppMqspMq “ ÝÝÝÝÝÑ AppMq looomooon

PF

´ÝÝÝÝÝÑ ppMqM looomooon

PG

. Or ÝÝÑAM “ÝÝÝÝÝÑ

AppMq looomooon

PF

`ÝÝÝÝÝÑ ppMqM looomooon

PG

doncÝÝÝÝÝÑ

AppMq´ÝÝÝÝÝÑ

ppMqMsF,G´ÝÝÑAM¯

, oùsF,Gest la symétrie vectorielle par rapport à F, parallèlement à G. Ainsi,@M PX,ÝÝÝÝÝÝÝÑ

spAqspMq “sF,G´ÝÝÑAM¯

. Doncs est affine de partie linéairesF,G. Remarques

On a aussip˝ppet s˝s“IdXb. Si on prend ΩPX,F “ tΩu “Ω` ÝÑ0(

,etGE alors pour M PX,ppMq “Ω etspMq “hΩ,´1pMq.

2.1.6 Affinités

SoitkPR. On noteapMq PX défini par ÝÝÝÝÝÝÝÝÑ

ppMqapMq “kÝÝÝÝÝÑ ppMqM.

a s’appelle l’affinité de rapport k, par rapport à F, parallèlement à G. Le courageux lecteur est prié de démontrer queaest affine de partie linéaire xy`zPF`GÞÝÑy`kz.

2.2 Forme générale des applications affines 2.2.1 Cas standard oùXE

Soient V, W deux sous-espaces vectoriels munis de leur structure affine naturelle. Soit f :V ÝÑW affine, notons ϕPLpV, Wq sa partie linéaire. Pour x P V, fpxq “fp0Vq `ϕ`ÝÝÑ0Vx˘

fp0Vq `ϕpxq. Ainsi il existe yPW etϕPLpV, Wq tels que@xPV,fpxq “y`ϕpxq.

a. C’est le sous-espace affine passant parM, dirigé parG.

b. En fait, ceci caractérise le fait quepest un projecteur (respectivement une symétrie). Preuve laissée au courageux lecteur !

(14)

❒ Réciproquement, soient b PW et ϕPLpV, Wq et posons pour x PV, fpxq “b`ϕpxq. Alors fp0Vq “ b`ϕp0Vq “b, etfpxq “fp0Vq `ϕpxq “fp0Vq `ϕpx´0Vq. Donc f est affine de partie linéaire ϕ.

❒ Cas particulier : VW “R. Les applications linéaires deR dans Rsont celles du type xÞÝÑ ax, avec aPR. Donc les applications affines deR dansRsont celles du typexÞÝÑax`ba

❒ Prenons à présentV “Rp, W “Rn. Soit f :Rp ÝÑ Rn affine. Il existe ω PRn,ϕPLpRp,Rnq tels que

@x “ px1, x2, . . . , xpq, fpxq “ ω `ϕpxq. Posons M “ Matbcn,bcppϕq. Pour x “ px1, x2, . . . , xpq P Rp, notons fpxq “ py1, y2, . . . , ynq. Alors

¨

˚

˝ y1

...

yn

˛

‚“M

¨

˚

˝ x1

...

xp

˛

‚`

¨

˚

˝ ω1

...

ωn

˛

‚ ce qui donne la forme analytique def.

2.2.2 Cas général

Soient pX, Eq et pY, Fq deux espaces affines avec dimEp, dimFn, pO,ÝÑe1,ÝÑe2, . . . ,ÝÑepq un repère cartésien de X,pΩ,ÝÑε1,ÝÑε2, . . . ,ÝÑεnq un repère cartésien de Y,f :X ÝÑY affine de partie linéaire ϕPLpE, Fq etM “MatpÝÑe1,...,ÝÑepq,pÝÑε1,...,ÝÑεnq pϕq.

Pour M ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x1

...

xp

P X, on a fpMq “ fpOq `ϕ´ÝÝÑOM¯

avec ÝÝÑOM

p

ÿ

i“1

xiÝÑei. Si on note fpOq “

n

ÿ

i“1

ωiÝÑεi ô

fpOq ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

ω1

...

ωn

danspΩ,ÝÑε1,ÝÑε2, . . . ,ÝÑεnq, alorsÝÝÝÝÝÑΩfpMq “ÝÝÝÝÑΩfpOq `ϕ´ÝÝÑOM¯

et pourfpMq ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ ˇ

x11 ...

x1n , on a

¨

˚

˝ x11

...

x1n

˛

‚“

¨

˚

˝ ω1

...

ωn

˛

‚`M

¨

˚

˝ x1

...

xp

˛

Ce qui donne l’expression analytique def. 2.3 Propriétés des applications affines 2.3.1 Image directe

Soient X, Y deux espaces affines de directions E,F,f :XÝÑY affine de partie linéaire ϕPLpE, Fq etF un sous-espace affine deX.

AlorsfpFq est un sous-espace affine deY, et si ÝÑF est la direction deF, alors ϕ´ÝÑF¯

est la direction defpFq.

En effet, soitAPF, alorsF “A`ÝÑ

F. Montrons quefpFq “fpAq `ϕ

´ÝÑ F

¯.

Soit M PfpFq,DB PF tel queMfpBq, or BA`ÝÑu avec ÝÑu PÝÑF d’où MfpBq “fpA`ÝÑuq “ fpAq `ϕpÝÑuq PfpAq`ÝÑF.

Réciproquement, soit M P fpAq`ϕ

´ÝÑ F

¯, alors M s’écrit MfpAq`ϕpÝÑuq avec ÝÑu PF donc MfpA`ÝÑuq PfpFq.

Conséquences Soitf :XÝÑY affine de partie linéaire ϕ.

(1) f conserve le parallélisme : siF etGsont deux sous-espaces affines deXtels queFG, alorsfpFqfpGq.

En effet, ÝÑF ĂÝÑG doncϕ

´ÝÑF¯ Ăϕ

´ÝÑG¯

d’où le résultat.

a. Le lecteur perspicace reconnaitra ici la forme des fonctions affines telles qu’on les lui a enseignées en troisième...

(15)

(2) SiA, B, CPX sont alignés, alors fpAq, fpBq, fpCq aussi.

En effet, supposons que A, B, C P D “ Ω`VectpÝÑuq. Alors fpAq, fpBq, fpCq P fpDq “ fpΩq` VectpϕpÝÑuqq. Si ϕpÝÑuq “ 0,fpAq “ fpBq “ fpCq donc les trois points sont alignés. Sinon, fpDq est la droite dirigée parϕpÝÑuq passant parfpΩq et les trois points appartiennent à cette droite.

2.3.2 Image du barycentre

Soit f : X ÝÑ Y, A1, A2, . . . , An P X et α1, α2, . . . , αn P R tels que α1 ` α2 ` ¨ ¨ ¨ ` αn ‰ 0. Alors f´

Bar´

pAi, αiqiPv1,nw

¯¯

“ Bar´

pfpAiq, αiqiPv1,nw

¯. On dit que f conserve le barycentre. En particulier, f conserve le milieu, c’est-à-dire fpmilpA, Bqq “milpfpAq, fpBqq.

En effet, soitG“Bar´

pAi, αiqiPv1,nw

¯etϕla partie linéaire de f.Ý0ÑE

n

ÿ

i“1

αiÝÝÑGAi d’où

ϕ`Ý0ÑE

˘“

n

ÿ

i“1

ϕ´ÝÝÑGAi¯

ôÝ0ÑF

n

ÿ

i“1

αiÝÝÝÝÝÝÝÝÑ fpGqfpAiq

Illustration : théorème des milieux Soit X un plan affine, A, B, C P X non-alignés et formant un vrai triangle. Alors :

(1) siI “milpA, Bq, alors la parallèle àpBCqqui passe par I coupe pACqen milpA, Cq; (2) siI “milpA, Bq etj“milpA, Cq, alorspIJqpBCq.

En effet, soit ple projecteur surpACq parallèlement à Vect´ÝÝÑ BC

¯. On a bien E “RÝÑ

AC`RÝÝÑBC, et pest affine et conserve le milieu donc ppIq “ milpA, Cq d’où le premier résultat. On sait que ppIq “ J donc, avec les hypothèses dep2q,pIppIqqpBCq.

2.3.3 Composée

SoientX,Y etZ trois espaces affines de directionsE,F etG,f :XÝÑY affine de partie linéaireϕPLpE, Fq etg:Y ÝÑZ affine de partie linéaire ψPLpF, Gq. Alors g˝f est affine de partie linéaireψ˝ϕ.

En effet, @A, BPX,

ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑ

g˝fpAqg˝fpBq “ ψ´ÝÝÝÝÝÝÝÑ fpAqgpBq¯

ψ˝ϕ

´ÝÝÑ AB

¯ d’où le résultat.

2.3.4 Inverse

SoientX, Y deux espaces affines de directionsE etF,f :XÝÑY affine de partie linéaireϕ. Alors :

(1) f est bijective si et seulement si ϕest un isomorphisme ; (2) sif est bijective, alorsf´1 est affine de partie linéaire ϕ´1.

(1) ñ Soit ÝÑu P Kerϕ, montrons que ÝÑu “ ÝÑ0 . Soit A P X, BA`ÝÑu, fpBq “ fpAq `ϕpÝÑuq “ fpAq.

f est injective donc AB donc ÝÑu “Ý0ÑF. Soit ÝÑv PF, C PY, DC`ÝÑv. f est surjective donc DA, B PX tels queCfpAq etDfpBq donc

Ý

Ñv “ ÝÝÑ CD

“ ÝÝÝÝÝÝÝÑ fpAqfpBq

ϕ´ÝÝÑAB¯ doncϕest surjective donc bijective.

(16)

ð Si ϕ est un isomorphisme, soient A, B P X tels que fpAq “ fpBq, montrons que AB. On a Ý

Ñ0 “ ÝÝÝÝÝÝÝÑ

fpAqfpBq “ ϕ´ÝÝÑAB¯

donc ÝÝÑAB P Kerϕ “ ÑÝ0(

donc AB. Soit maintenant C P Y, on cherche APX tel que fpAq “C. Soit O PX, ΩfpOq P Y,ÝÑv “ÝÑΩC PF. ϕest surjective donc DÝÑu PE tel queÝÑΩC“ϕpÝÑuq. Alors

fpO`ÝÑuq “ fpOq`ϕpÝÑuq

“ Ω`ÝÑv

C

(2) Supposons quef est bijective, alors ϕest un isomorphisme. Montrons que@C, DPY,ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑ f´1pCqf´1pDq “ ϕ´1

´ÝÝÑ CD

¯, ce qui revient à montrer que,ϕétant bijective,@C, DPY,ÝÝÑ CDϕ

´ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑ f´1pCqf´1pDq¯

. Soient alorsC, DPX,

ϕ´ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑ f´1pCqf´1pDq¯

“ ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑ f˝f´1pCqf ˝f´1pDq

“ ÝÝÑCD

Exemples Pour XY et EF, les translations, homothéties et symétries sont des applications linéaires bijectives deX dansX car IdE est bijective.

2.3.5 Groupe affine

Soit X un espace affine, on note GApXq l’ensemble des applications affines bijectives deX dansX.

❒GApXq ‰∅car@ÝÑu PE,tÝÑu PGApXq.

❒ Si f, g P GApXq, f ˝g est affine et bijective par composition et f´1 est affine donc f˝g P GApXq et f´1PGApXqdonc GApXq est un sous-groupe depSpXq,˝qdoncpGApXq,˝qest un groupe, le groupe affine.

❒ Notons H l’ensemble des homothéties et T l’ensemble des translations. AlorsHYT est un sous-groupe de GApXqappelé groupe des homothéties-translations.

En effet considérons le cas de la composition de deux homothéties, le reste étant assez claira. Soith1h11

eth2h22 des homothéties avec λ1, λ2 PRz t0,1u. a partie linéaire deh2˝h1 estλ2IdE˝λ1IdEλ2λ1IdE. Siλ1λ2 “1, alorsh2˝h1 a pour partie linéaire IdE donc c’est une translation de vecteur ÝÑu eth2˝h1 P

HYT. De plus,

Ý

Ñu “ ÝÝÝÝÝÝÝÝÝÝÑΩ1h2˝h1pΩ1q

“ ÝÝÝÝÝÝÑ Ω1h2pΩ1q

“ ÝÝÝÑΩ12`ÝÝÝÝÝÝÑΩ2h2pΩ1q

“ ÝÝÝÑΩ12`λ2ÝÝÝÑΩ21

“ p1´λ2qÝÝÝÑΩ12

Si λ1λ2 ‰ 1, alors h2˝h1 a pour partie linéaire λIdE avec λ R t0,1u donc c’est une homothétie donc h2˝h1 PHYT

a. «C’est trivial avec des égalités !»

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