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des frayères à éperlan arc-en-ciel anadrome (Osmerus mordax) de la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent

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Texte intégral

(1)

P l a n d ’ a c t i o n

P l a n d ’ a c t i o n p o u r l a p r o t e c t i o n P l a n d ’ a c t i o n p o u r l a p r o t e c t i o n P l a n d ’ a c t i o n p o u r l a p r o t e c t i o n P l a n d ’ a c t i o n p o u r l a p r o t e c t i o n e t l a m i s e e n v a l e u r d e s f r a y è r e s e t l a m i s e e n v a l e u r d e s f r a y è r e s e t l a m i s e e n v a l e u r d e s f r a y è r e s e t l a m i s e e n v a l e u r d e s f r a y è r e s

à é p e r l a n a r c à é p e r l a n a r cà é p e r l a n a r c

à é p e r l a n a r c ---- e ne ne n ---- c i e l a n a d r o m ee n c i e l a n a d r o m ec i e l a n a d r o m ec i e l a n a d r o m e ( O s m e r u s m o r d a x )

( O s m e r u s m o r d a x )( O s m e r u s m o r d a x )

( O s m e r u s m o r d a x ) d e l a r i v e s u d d ed e l a r i v e s u d d ed e l a r i v e s u d d ed e l a r i v e s u d d e l ’ e s t u a i r e d u S a i n t

l ’ e s t u a i r e d u S a i n t l ’ e s t u a i r e d u S a i n t

l ’ e s t u a i r e d u S a i n t ---- L a u r e n tL a u r e n tL a u r e n tL a u r e n t

(2)

Direction de l’aménagement de la faune de la région du Bas-Saint-Laurent

Plan d’action pour la protection et la mise en valeur

des frayères à éperlan arc-en-ciel anadrome (Osmerus mordax) de la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent

par

Aurore Guérineau Jean-Marie Plessis et

(Université de Franche-Comté)

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune Secteur Faune Québec

Novembre 2005

(3)

Référence à citer :

GUÉRINEAU, A. et J.M. PLESSIS 2005. Plan d’action pour la protection et la mise en valeur des frayères à éperlan arc-en-ciel anadrome (Osmerus mordax) de la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent. Université de Franche-Comté pour le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Secteur Faune Québec, Direction de l’aménagement de la faune de la région du Bas-Saint-Laurent. 216 p.

(4)

iii

ÉQUIPE DE RÉALISATION

CHARGÉ DE PROJET Guy Verreault, biologiste

TRAVAUX DE TERRAIN Aurore Guérineau Jean-Marie Plessis

Rémi Tardif

ANALYSE ET RÉDACTION Aurore Guérineau Jean-Marie Plessis

RÉVISION DU TEXTE Guy Verreault

Guy Trencia

CORRECTION ET MISE EN PAGE Francine Bélanger

(5)

PRÉFACE

La réalisation du plan d’action pour la protection et la mise en valeur des frayères d’éperlan arc-en-ciel de la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent représente une étape importante pour le rétablissement de cette population de poissons vulnérables. Ce document dresse un portrait complet des quatre bassins versants encore utilisés par l’éperlan pour ses activités de reproduction. On y retrouve toute l’information permettant l’identification des problématiques et facteurs limitants pour chaque tributaire de fraie.

Des actions concrètes, visant à soustraire ces habitats de grande importance aux agressions d’origine anthropique, sont proposées avec suffisamment de détails pour initier leurs réalisations.

Ce véritable répertoire d’informations et d’actions répond concrètement aux objectifs du plan d’action pour le rétablissement de l’éperlan. Il n’aurait pu être réalisé sans l’implication totale d’Aurore et Jean-Marie dans le cadre de leur stage d’études de l’Université de Franche-Comté à Besançon.

Ce travail a été rendu possible en partie grâce au support financier de la Fondation de la faune du Québec dans le cadre de son programme « Faune en danger ».

Guy Verreault, biologiste

(6)

vii RÉSUMÉ

La population d’éperlans arc-en-ciel (Osmerus mordax) de la rive sud de l’estuaire se différencie génétiquement des autres populations présentes dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent. Cette espèce, déclarée vulnérable en mars 2005, a vu son abondance diminuer depuis les 20 dernières années. La plus importante frayère historique de la rivière Boyer a été abandonnée, et il ne subsiste actuellement que quatre sites de fraie situés dans les bassins versants de la rivière du Loup, de la rivière Fouquette, de la rivière Ouelle et du ruisseau de l’Église, qu’il est impératif de protéger. La caractérisation de ces quatre bassins versants et de leur frayère a permis de dresser le portrait des sections utilisées par l’éperlan en période de reproduction, et d’inventorier les problématiques affectant le milieu. Il apparaît que la qualité de l’eau et de l’habitat riverain est souvent dégradée dans les tributaires de fraie. Le non-respect de la réglementation, les mauvaises pratiques agricoles et les diverses sources de pollution sont autant de facteurs impliqués dans la dégradation du milieu aquatique. Le présent plan d’action a pour objectif la restauration et la protection des habitats de reproduction essentiels à la survie de l’éperlan. Ce plan d’action identifie les solutions à mettre en œuvre pour répondre aux diverses problématiques rencontrées afin d’empêcher la dégradation des frayères, d’assurer leur protection et de contribuer au maintien de la population d’éperlans. L’objectif final est de retrouver les effectifs d’autrefois. Ainsi, 31 actions ont été définies afin de rencontrer les quatre objectifs identifiés. On propose d’assurer la protection des frayères en exigeant le respect de la réglementation en vigueur notamment celle concernant la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables. L’amélioration de la qualité de l’eau doit être réalisée en luttant contre la pollution d’origine agricole, municipale, industrielle et domestique. Plusieurs actions doivent également être entreprises pour restaurer l’habitat riverain. Enfin la diffusion des résultats de recherche et des actions envisagées dans ce plan auprès des instances gouvernementales et des résidents riverains, permettra d’informer et d’éduquer la population aux besoins et aux moyens de protéger l’éperlan et ses frayères. Les actions préconisées dans ce document pour parvenir à ces objectifs, ont été classées par priorité d’intervention à l’échelle des bassins versants et également à l’échelle de l’ensemble des tributaires de fraie pour permettre de planifier ces interventions.

(7)

TABLE DES MATIÈRES

Page

PRÉFACE ... v

RÉSUMÉ...vii

TABLE DES MATIÈRES ... ix

LISTE DES TABLEAUX ...xiii

LISTE DES FIGURES ... xv

LISTE DES ANNEXES...xvii

INTRODUCTION...1

PARTIE 1. SYNTHÈSE DES CONNAISSANCES 1. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES BASSINS VERSANTS ...4

1.1 Localisation géographique et superficie ...4

1.2 Caractéristiques physiques...6

1.2.1 La rivière du Loup ...6

a) Topographie...6

b) Pédologie...6

c) Réseau hydrographique ...6

d) Régime hydrique...7

e) La bande riveraine ...7

f) Qualité de l’eau ...8

1.2.2 La rivière Fouquette ...11

a) Topographie...11

b) Pédologie...12

c) Réseau hydrographique ...12

d) Régime hydrique...12

e) La bande riveraine ...13

f) Qualité de l’eau ...14

1.2.3 La rivière Ouelle...18

a) Topographie...18

b) Pédologie...18

c) Réseau hydrographique ...18

d) Régime hydrique...19

e) La bande riveraine ...21

f) Qualité de l’eau ...21

1.2.4 Le ruisseau de l'Église ...22

a) Topographie...22

b) Pédologie...22

c) Réseau hydrographique ...22

d) Régime hydrique...24

e) Qualité de l’eau ...24

1.3 Occupation du territoire ...25

1.3.1 La rivière du Loup ...25

a) Le milieu forestier...25

b) Le milieu agricole ...25

c) Le milieu municipal...29

d) Le milieu industriel ...30

(8)

x

1.3.2 La rivière Fouquette ...31

a) Le milieu agricole ...31

b) Le milieu forestier...35

c) Les milieux humides...35

d) Le milieu urbain et industriel...35

1.3.3 La rivière Ouelle ...36

a) Le milieu forestier...36

b) Le milieu agricole ...36

c) Le milieu municipal...37

d) Autres activités utilisatrices de territoires...40

1.3.4 Le ruisseau de l'Église ...40

a) Le milieu forestier et les zones humides...42

b) Le milieu agricole ...42

c) Le milieu municipal...43

1.4 Les caractéristiques fauniques des bassins versants...44

1.4.1 La rivière du Loup ...44

1.4.2 La rivière Fouquette ...44

a) La faune aquatique ...45

b) La faune terrestre...45

c) La faune aviaire...45

1.4.3 La rivière Ouelle ...46

a) La faune aquatique ...46

1.4.4 Le ruisseau de l’Église ...47

2. CARACTÉRISATION PHYSIQUE DES SITES DE FRAIE...47

2.1 Localisation des sites de fraie...48

2.1.1 La frayère de la rivière du Loup...48

2.1.2 La frayère de la rivière Fouquette...48

2.1.3 La frayère de la rivière Ouelle ...48

2.1.4 La frayère du ruisseau de l’Église...49

2.2 Identification des zones inondables et des zones à risque d'érosion...55

2.2.1 La rivière du Loup ...56

2.2.2 La rivière Fouquette ...58

2.2.3 La rivière Ouelle ...58

2.2.4 Le ruisseau de l’Église ...58

2.3 Identification des propriétaires riverains et détermination de la tenure du lit du cours d’eau...62

2.3.1 La rivière du Loup ...62

2.3.2 La rivière Fouquette ...62

2.3.3 La rivière Ouelle ...63

2.3.4 Le ruisseau de l’Église ...63

2.4 Caractéristiques générales des sites de fraie...63

2.4.1 La rivière du Loup ...63

a) Marnage...64

b) Bathymétrie...64

c) Salinité ...65

d) Granulométrie ...66

e) Pédologie...67

(9)

2.4.2 La rivière Fouquette ...67

a) Salinité...68

b) Granulométrie ...68

c) Pédologie ...69

2.4.3 La rivière Ouelle ...69

a) Salinité...70

b) Granulométrie ...70

c) Pédologie ...71

2.4.4 Le ruisseau de l’Église ...71

a) Le substrat ...72

b) La pédologie ...74

2.5 Évaluation de la productivité biologique des frayères...74

2.5.1 La rivière du Loup ...76

2.5.2 La rivière Fouquette ...77

2.5.3 La rivière Ouelle ...79

2.5.4 Le ruisseau de l’Église ...81

2.5.5 Comparaison entre les quatre frayères...82

2.6 État et composition de la bande riveraine ...83

2.6.1 Méthodologie...86

2.6.2 Résultats ...89

a) Rivière du Loup...89

b) Rivière Fouquette...92

c) Rivière Ouelle...94

d) Le ruisseau de l’Église ...97

PARTIE 2. IDENTIFICATION DES FACTEURS LIMITANTS 1. FACTEURS LIMITANTS LIÉS AUX CARACTÉRISTIQUES DE L’HABITAT DE FRAIE... 101

1.1 Méthodologie ... 101

1.1.1 L’indice de qualité de l’eau ... 101

1.1.2 L’indice de qualité du site de fraie ... 102

1.2 Résultats et discussion ... 103

2. SOURCES DE DÉGRADATION D’ORIGINE ANTHROPIQUE... 105

2.1 La dégradation de la qualité de l’eau ... 105

2.1.1 Les constatations permises par les analyses de qualité de l’eau... 105

2.1.2 Les sources de dégradation de la qualité de l’eau... 108

a) La pollution diffuse d’origine agricole ... 108

b) La pollution industrielle... 109

c) La pollution d’origine municipale et domestique ... 110

d) La pollution émise par les infrastructures routières... 111

2.2 Les sources de dégradation de l’habitat riverain ... 112

2.2.1 L’absence ou la dégradation de la bande de végétation riveraine ... 112

2.2.2 L’érosion des berges... 113

2.2.3 Traverse à gué des machineries agricoles et accès du bétail au cours d’eau ... 114

(10)

xii

3. BILAN... 115

PARTIE 3. PLAN D’ACTION POUR LES FRAYÈRES D'ÉPERLAN

1. SYNTHÈSE DE LA PROBLÉMATIQUE ... 118 2. OBJECTIFS DE PROTECTION ET DE RÉHABILITATION DES HABITATS

DE FRAIE DE L’ÉPERLAN... 118 3. ACTIONS DE PROTECTION ET DE RÉHABILITATION DES HABITATS DE

FRAIE DE L’ÉPERLAN ... 121 3.1 Respecter la réglementation qui s'applique aux habitats de l'éperlan en

tant qu'espèce vulnérable ... 123 3.2 Améliorer la qualité de l'eau et des habitats en limitant les pressions

exercées par les activités anthropiques sur le milieu aquatique ... 124 3.3 Restaurer, protéger et mettre en valeur l'habitat riverain... 125 3.4 Acquérir de nouvelles connaissances et informer le grand public de la

problématique de restauration des frayères et d'amélioration de la

qualité de l'eau... 127

REMERCIEMENTS... 129 LISTE DES RÉFÉRENCES... 130

(11)

LISTE DES TABLEAUX

Page Tableau 1. Classes de qualité utilisées dans l’évaluation du niveau de

dégradation des rives de la rivière du Loup...8

Tableau 2. Organisation du réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Ouelle...18

Tableau 3. Portrait agricole du bassin versant de la rivière du Loup ...28

Tableau 4. Organisation du milieu municipal dans le bassin versant de la rivière du Loup. ...29

Tableau 5. Portrait agricole du bassin versant de la rivière Fouquette ...34

Tableau 6. Organisation municipale du bassin versant de la rivière Fouquette...35

Tableau 7. Portrait agricole du bassin versant de la rivière Ouelle...39

Tableau 8. Organisation municipale du bassin versant de la rivière Ouelle...40

Tableau 9. Portrait agricole du bassin versant du ruisseau de l’Église...43

Tableau 10. Organisation municipale du bassin versant du ruisseau de l’Église. ...44

Tableau 11. Répartition des zones de déposition des œufs (surface utilisée) par type de substrats sur la frayère de la rivière du Loup en 2005. ...67

Tableau 12. Répartition des zones de déposition des œufs par type de substrats sur la frayère de la rivière Fouquette en 2005...68

Tableau 13. Répartition des zones de déposition des œufs par type de substrats sur la frayère de la rivière Ouelle en 2005...71

Tableau 14. Classification granulométrique normalisée utilisée pour la caractérisation du substrat. ...72

Tableau 15. Superficie occupée par les différents types de substrats sur la frayère du ruisseau de l’Église. ...74

Tableau 16. Densité d’œufs d’éperlan arc-en-ciel par décimètre carré. ...75

Tableau 17. Indice de Productivité (IP) de la rivière du Loup de 2003 à 2005...76

Tableau 18. Importance relative des 4 frayères en 2005. ...82

(12)

xiv

Tableau 19. Facteurs de pondération attribués à chacune des composantes de

la bande riveraine ...88

Tableau 20. Définition des classes de qualité en fonction de l’IQBR...88

Tableau 21. Qualité de la bande riveraine sur la rivière du Loup...89

Tableau 22. Qualité de la bande riveraine sur la rivière Fouquette. ...92

Tableau 23. Qualité de la bande riveraine sur la rivière Ouelle. ...96

Tableau 24. Qualité de la bande riveraine sur le ruisseau de l’Église. ...99

Tableau 25. Valeur de l’indice de qualité d’habitat pour chaque paramètre de l’indice de qualité de l’eau ... 102

Tableau 26. Valeur de l’indice de qualité d’habitat pour chaque paramètre de l’indice de qualité des sites de fraye... 102

Tableau 27. Valeur de l’habitat en fonction des indices de qualité de l’habitat IQE et IQSF ... 103

Tableau 28. Valeur de l’habitat en fonction de l’indice de qualité du site de fraie ... 104

Tableau 29. Valeur de l’habitat en fonction de l’indice de qualité de l’eau... 104

Tableau 30. Synthèse de l’occupation du territoire et des problématiques majeures présentes dans les quatre bassins versants ... 116

Tableau 31. Priorité de réalisation des actions ciblées pour chaque tributaire de fraie et pour l’ensemble des tributaires de fraie utilisés par la population d’éperlans arc-en-ciel du sud de l’estuaire. ... 122

(13)

LISTE DES FIGURES

Page Figure 1. Localisation géographique des rivières utilisées par la population

d’éperlans arc-en-ciel du sud de l’estuaire. ...4

Figure 2. Réseau hydrographique du bassin versant de la rivière du Loup. ...10

Figure 3. Variation de l’IQBP sur la rivière du Loup entre 1995 et 2004 ...11

Figure 4. Réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Fouquette ...15

Figure 5. Variation de l’IQBP sur la rivière Fouquette entre 1997 et 2004...16

Figure 6 : Localisation des stations d’échantillonnage de la qualité de l’eau sur la rivière Fouquette. ...17

Figure 7. Réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Ouelle...20

Figure 8. Réseau hydrographique du bassin versant du ruisseau de l’Église...23

Figure 9. Seuil sur le ruisseau de l’Église datant de 1965. ...24

Figure 10. Occupation des sols sur le bassin versant de la rivière du Loup. ...27

Figure 11. Occupation des sols sur le bassin versant de la rivière Fouquette. ...33

Figure 12. Occupation des sols sur le bassin versant de la rivière Ouelle...38

Figure 13. Occupation des sols sur le bassin versant du ruisseau de l’Église. ...41

Figure 14. Organisation du milieu forestier dans le bassin versant du ruisseau de l’Église ...42

Figure 15. Localisation de la frayère de la rivière du Loup. ...50

Figure 16. Localisation de la frayère de la rivière Fouquette. ...51

Figure 17. Localisation de la frayère de la rivière Ouelle...52

Figure 18. Vue aérienne de la frayère du ruisseau de l’Église...53

Figure 19. Localisation de la frayère du ruisseau de l’Église...54

Figure 20. Érosion des berges sur la frayère de la rivière du Loup ...56

Figure 21. Zones inondables sur le site de la frayère de la rivière du Loup...57

Figure 22. Carte des zones inondables sur la frayère de la rivière Ouelle...59

Figure 23. Localisation des zones à risque d’érosion sur les berges de la frayère de la rivière Ouelle...60

Figure 24. Localisation des zones à risque d’érosion sur le ruisseau de l’Église...61

Figure 25 Bathymétrie sur la frayère de la rivière du Loup ...65

Figure 26. Cartographie du substrat et limite d'intrusion de l'eau salée sur la rivière du Loup ...66

Figure 27. Cartographie de l'organisation du substrat sur la frayère de la rivière Fouquette ...69

Figure 28. Cartographie du substrat sur la frayère de la rivière Ouelle...70 Figure 29. Cartographie de l’organisation du substrat sur la frayère du ruisseau

(14)

xvi

Figure 30. Localisation des sites de déposition des œufs sur la rivière du Loup

en 2005...77

Figure 31. Localisation des sites de déposition des œufs sur la rivière Fouquette en 2005...78

Figure 32. Historique de la localisation des zones de déposition sur la rivière Fouquette...79

Figure 33. Localisation des sites de déposition des œufs sur la rivière Ouelle...80

Figure 34. Historique de la localisation des zones de déposition sur la rivière Ouelle. ...81

Figure 35. Importance relative de chaque frayère dans la productivité totale en 2004 et 2005...83

Figure 36. Détermination de la localisation de la bande riveraine à partir de la ligne des hautes eaux en milieu agricole selon la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines agricoles...87

Figure 37. Méthode d'évaluation de l'intégrité écosystémique des bandes riveraines ...87

Figure 38. Qualité de la bande riveraine en aval de la rivière du Loup. ...91

Figure 39. Bande riveraine aux abords de la frayère à éperlan sur la rivière du Loup (rive droite)...92

Figure 40. Rejet d’eau pluviale aux abords de la frayère à éperlan sur la rivière du Loup...92

Figure 41. Qualité de la bande riveraine en aval de la rivière Fouquette...93

Figure 42. Dépotoir sur la rivière Fouquette. ...94

Figure 43. Érosion en aval de la frayère ...94

Figure 44. Qualité de la bande riveraine en aval de la rivière Ouelle...95

Figure 45. Exemple de rupture de pente sur la rivière Ouelle...96

Figure 46. Exemple de labour à l’intérieur de la bande riveraine...96

Figure 47. Qualité de la bande riveraine en aval du ruisseau de l’Église...98

Figure 48. Dégradation de la bande riveraine sur le ruisseau de l’Église. ...99

Figure 49. Impact de l’influence des marées sur la frayère du ruisseau de l’Église ... 104

Figure 50. Présence de périphyton sur la frayère de la rivière du Loup... 106

Figure 51. Rejet de matières en suspension dans la rivière Ouelle. ... 109

Figure 52. Absence de bande riveraine en milieu agricole sur les berges de la rivière Ouelle... 113

Figure 53. Traverse à gué de machinerie agricole sur le ruisseau de l’Église ... 115

Figure 54. Piétinement des berges par le bétail dans le bassin versant de la rivière Fouquette... 115

(15)

LISTE DES ANNEXES

Page Annexe 1. Évaluation de la qualité de la bande riveraine et du respect

de la réglementation en milieu agricole à l’échelle du bassin

versant de la rivière Fouquette... 138 Annexe 2. Inventaire de la faune ichtyologique dans les quatre bassins

versants à l’étude... 140 Annexe 3. Inventaire des micromammifères recensés dans les

tourbières du bassin versant de la rivière Fouquette. ... 143 Annexe 4. Schéma explicatif sur la nomenclature utilisée pour évaluer

la productivité biologique des frayères. ... 145 Annexe 5. Représentation graphique de la part relative des

composantes de la bande riveraine pour chacune des

rivières. ... 147 Annexe 6. Fiches techniques pour la mise en place du plan d’action

pour la protection et la mise en valeur des frayères à éperlan

arc-en-ciel. ... 153 Annexe 7. Plan de communication pour le rétablissement de l’éperlan

arc-en-ciel. ... 194

(16)

INTRODUCTION

L’éperlan arc-en-ciel anadrome1 (Osmerus mordax Mitchill) du sud de l’estuaire du Saint-Laurent a été officiellement désigné espèce vulnérable2 depuis le 3 mars 2005.

En vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables, l’éperlan et ses habitats font l’objet d’une attention particulière et de nombreux travaux ont porté sur cette population concernant son écologie, sa dynamique et les caractéristiques de son habitat.

La particularité de la population du sud de l’estuaire du Saint-Laurent est qu’elle se différencie génétiquement des autres populations d’éperlans présentes au Québec. Ceci a pu être mis en évidence par une étude de l’ADN mitochondrial (Bernatchez et al. 1995;

Bernatchez et Martin 1996). Il existe ainsi quatre populations génétiquement différentes dans le fleuve Saint-Laurent (Lecomte et al. 1999). Elles sont situées dans la Baie-des- Chaleurs, sur la Côte-Nord, sur la rive nord de l’estuaire et enfin sur la rive sud de l’estuaire. Cette dernière fréquente un nombre limité de frayères, nombre davantage limité depuis l’abandon des rivières Kamouraska, Trois-Pistoles et Boyer. Sur cette dernière rivière, l’éperlan l’a déserté en raison de la détérioration de l’habitat et de la qualité de l’eau. Seules quatre rivières sont encore actuellement utilisées comme site de reproduction entre Lotbinière et Matane : le ruisseau de l’Église, la rivière Ouelle, la rivière Fouquette et la rivière du Loup. Chacune de ces quatre frayères a donc une importance considérable quant au maintien et au rétablissement de la population d’éperlans arc-en-ciel. Même le ruisseau de l’Église, malgré la petite taille de son bassin versant et la faible productivité de la frayère, est un cours d’eau d’importance pour la population de l’estuaire. En plus d’être la frayère active la plus en amont pour la population de la rive sud, chaque année, on y retrouve une forte concentration de reproducteurs, ce qui permet d’exploiter des installations d’incubation toujours plus performantes.

La population du sud de l’estuaire fait l’objet d’une attention particulière car ses effectifs ont grandement diminué depuis 40 ans. En effet, les statistiques de pêches

Se dit d'un poisson vivant en mer et remontant en eau douce pour se reproduire.

2 Le statut de vulnérable se définit comme l’état d’une espèce ou d’une population dont la survie est jugée précaire même si sa disparition n’est pas appréhendée à court ou à moyen terme.

(17)

commerciales ont montré que les débarquements déclarés sont passés de 50 tonnes en 1964 à 10 tonnes en 1974 (Robitaille et Vigneault 1990) pour atteindre en 2002 moins d’une tonne. Ce déclin coïncide en partie avec l’abandon progressif de la rivière Boyer comme site de reproduction (Trencia et al. 1990; Robitaille et Vigneault 1990; Verreault et al. 1999). L’éperlan a une importance socio-économique considérable de par l’engouement de la population pour la pêche sportive. L’exploitation par la pêche a d’ailleurs un impact très important sur la dynamique de la population car elle représente près des trois quarts de la mortalité totale chez les adultes (Pouliot 2002). Or, l’éperlan est un poisson qui joue un rôle écologique essentiel de par sa position dans la chaîne trophique en étant la proie des grands prédateurs de l’estuaire tels que le béluga (Delphinapterus leucas) et le bar rayé (Morone saxatilis) (Lachance 1995). Mais cette prédation ne constitue pas un facteur limitant pour l’éperlan (Robitaille et Vigneault 1990).

Les principaux facteurs limitants de la conservation de l’éperlan sont essentiellement dus aux activités humaines, à l’intérieur des bassins versants, qui se répercutent de façon directe ou indirecte sur les frayères. Or, la qualité de l’eau et de l’habitat est primordiale (Giroux 1997; Trencia et al. 1990). Plus particulièrement, la présence de périphyton et d’une sédimentation excessive peuvent nuire à la fixation et au développement des œufs (Hutchinson et al. 1987; Brassard et Tardif 1994; Brassard et Verreault 1995). À ce titre, d’important travaux sont entrepris sur différents sites de fraye importants à savoir, les rivières Fouquette, Ouelle, du Loup et le ruisseau de l’Église.

L’éperlan est une espèce capable de compenser la perte d’un habitat par un autre présentant des caractéristiques optimales, dans la mesure où des sites de fraye alternatifs existent (Murawski et Cole 1978).

Depuis 15 ans, une multitude d’informations a été recueillie, portant sur l’ensemble des tributaires de fraye. Cependant, ces connaissances ne portent en général que sur un site et peu d’intégration n’a été réalisée. Aussi, afin d’obtenir une évaluation globale des besoins de protection, d’aménagement et d’amélioration de l’habitat ainsi que de leur mise en valeur, la mise en commun de l’ensemble des informations et l’acquisition de nouvelles données ont dû être réalisées. Ceci permet d’acquérir une vision globale à l’échelle du territoire et de hiérarchiser les actions pour chaque site en fonction des

(18)

3

objectifs de rétablissement (Équipe de rétablissement de l’éperlan arc-en-ciel 2003). Le présent plan d’action touchant l’ensemble des frayères du sud de l’estuaire du Saint- Laurent doit s’inscrire comme étant le résultat d’une des 25 actions du plan de rétablissement. Il vise notamment à caractériser les frayères encore utilisées et à inventorier les facteurs pouvant les affecter afin d’identifier des actions pour les protéger et les mettre en valeur.

Par ailleurs, la diffusion des résultats des recherches et des actions préconisées dans le plan auprès des acteurs locaux concernés, permettra de sensibiliser cette clientèle à la protection de cette espèce et à son rétablissement. En effet, la sauvegarde de la population d’éperlans nécessitera la mise en place d’actions susceptibles d’affecter certaines pratiques et activités. Ainsi, un plan de communication s’avère nécessaire pour présenter au public les actions et les raisons qui les soutiennent. En outre, les besoins en habitat, les problématiques de déclin et la spécificité génétique de l’éperlan demeurent souvent méconnus. La diffusion du plan d’action auprès des acteurs locaux et municipaux est donc essentielle, la protection durable de l’environnement n’étant possible qu’avec l’appui d’un large public (Robinet 2003).

(19)

PARTIE 1. SYNTHÈSE DES CONNAISSANCES

1. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DES BASSINS VERSANTS 1.1 Localisation géographique et superficie

Les quatre bassins versants à l’étude se localisent sur la rive sud de l’estuaire du Saint- Laurent entre les villes de Rimouski et de Québec. En remontant le fleuve vers l’amont, on rencontre successivement la rivière du Loup, la rivière Fouquette, la rivière Ouelle et enfin le ruisseau de l’Église face à l’île d’Orléans (figure 1). La zone d’étude s’étend ainsi sur deux régions administratives, le Bas-Saint-Laurent et la Chaudière-Appalaches.

Le bassin versant de la rivière du Loup3 draine les eaux des quatre principaux sous- bassins qui le constituent à savoir celui de la rivière du Loup (547,1 km2) et ceux de ses affluents : la rivière Fourchue (313,3 km2), la rivière aux Loutres (131,1 km2), et la rivière Manie (105,6 km2). D’une longueur totale de 67 km, il représente une superficie de 1107

3 Coordonnées à l’embouchure (NAD 83 MTM 7) : Latitude 47˚51’8,93’’N, Longitude 69˚33’9,84’’O

Figure 1. Localisation géographique des rivières utilisées par la population d’éperlans arc-en-ciel du sud de l’estuaire.

QUÉBEC

RIMOUSKI

(20)

5

km² et regroupe 14 municipalités réparties dans trois municipalités régionales de comté (MRC) : Rivière-du-Loup, Kamouraska et Témiscouata.

On rencontre ensuite la rivière Fouquette4 qui prend sa source dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent. D’une superficie totale de 76 km2, son bassin versant est localisé sur la MRC de Kamouraska et il regroupe les municipalités de Saint- Alexandre, Saint-André, Sainte-Hélène et Saint-Joseph. Par ailleurs, la rivière Fouquette fait partie des 33 cours d’eau prioritaires bénéficiant d’une gestion intégrée des ressources par bassin versant (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (a)). Elle dispose ainsi depuis 1996 d’un comité de bassin ayant pour objectif majeur la réhabilitation du milieu (Pouliot et Verreault 2001).

Vient ensuite la rivière Ouelle qui prend sa source au sud-ouest de Sainte-Perpétue et qui s’écoule sur un linéaire de 75 km avant de se jeter dans le fleuve5. D’une superficie totale de 847 km2, son bassin versant se situe sur les deux régions administratives : la région du Bas-Saint-Laurent (43 %) et la région de Chaudière Appalaches (57 %). Par ailleurs, le bassin versant de la rivière Ouelle dépend de deux MRC, celles de Kamouraska et de l’Islet.

Enfin, le ruisseau de l’Église6 prend sa source dans la région administrative Chaudière- Appalaches et se jette dans l’estuaire fluvial du Saint-Laurent, dans la municipalité de Beaumont. D’une superficie totale de 11,6 km2, le bassin versant est localisé sur la MRC de Bellechasse et la MRC de Desjardins. Il traverse les municipalités de Beaumont et de Lévis. La frayère à éperlan située en aval du ruisseau de l’Église, est la plus petite des quatre frayères du sud de l’estuaire.

Coordonnées à l’embouchure (NAD 83 MTM 7) : Latitude 47˚42’3,70’’N, Longitude 69˚42’7,15’’O.

5 Coordonnées à l’embouchure (NAD 83 MTM 7) : Latitude 47˚25’32,80’’N, Longitude 70˚2’44,21’’O.

6 Coordonnées à l’embouchure (NAD 83 MTM 7) : Latitude 46˚49’56,75’’N, Longitude 71˚0’45,70’’O.

(21)

1.2 Caractéristiques physiques 1.2.1 La rivière du Loup a) Topographie

Le bassin versant de la rivière du Loup se situe dans la région géologique des Appalaches. Ainsi, la géologie du territoire se distingue par des formations rocheuses d’origine sédimentaire. Les Appalaches se caractérisent par un relief montagneux vers l’est mais qui diminue jusqu’à devenir peu marqué à l’ouest. Dans le bassin versant de la rivière du Loup, les sommets atteignent rarement plus de 500 mètres, présentant tout de même un paysage très diversifié.

b) Pédologie

La plus grande partie du bassin versant est constituée de forêts souvent inhabitées avec un sol constitué d’un dépôt meuble de faible épaisseur et recouvrant le roc. Au niveau des basses terres, le paysage s’ouvre sur les plaines, les habitations sont plus abondantes et le sol fertile permet la culture de la terre. On rencontre également des tourbières en exploitation. Ces sols cultivables, limoneux de nature, lessivables sont donc des sources potentielles de pollution pour les rivières. Mais de par le relief, le mode d’agriculture utilisé est non intensif et engendre peu de pression sur le milieu.

c) Réseau hydrographique

La rivière du Loup prend sa source dans la municipalité de Mont-Carmel à une altitude de 552 mètres. Elle s’écoule ensuite sur 60 km avant de se jeter dans le Saint-Laurent au niveau de la ville de Rivière-du-Loup (figure 2). Le bassin versant est constitué de quatre sous-bassins qui sont par ordre d’importance en terme de superficie les sous- bassins des rivières du Loup (547 km²), Fourchue (313 km²), aux Loutres (131 km²) et Manie (106 km²). La première moitié amont se caractérise par des eaux vives, froides, transparentes à caractères oligotrophes avec de nombreuses cascades. A partir de Saint-Joseph-de-Kamouraska, la rivière devient plus large, les eaux sont plus lentes, et le lit est constitué de substrats fins (sables, limons). Par ailleurs, de nombreux lacs sont inclus dans le bassin versant de la rivière du Loup. La superficie occupée par les plans d’eau au sein du territoire est évaluée à 14,2 km². Le lac Morin étant celui qui influence le plus la rivière par la présence du barrage Morin.

(22)

7 d) Régime hydrique

Le débit annuel moyen de la rivière du Loup est de 18,6 m3/s, avec des pointes maximales et minimales s’élevant respectivement à 306,0 m3/s et à 0,28 m3/s. Le régime hydrique de la rivière du Loup est fortement influencé par la présence du barrage Morin qui est géré dans le but de réguler les débits en permettant notamment d’augmenter significativement le débit de la rivière en période d’étiage. Le barrage Morin contrôle ainsi 25 % du bassin versant de la rivière du Loup. Par ailleurs, la rivière du Loup dispose de 18 seuils et barrages (Bourassa 2004) sur les 60 km de linéaires dont les trois principaux sont ceux de la Centrale Hydro-Fraser, de Rivière-du-Loup et du Lac Morin (figure 2). Cependant, les étendues d’eau retenues par ces infrastructures étant de faible superficie, la dynamique naturelle du cours d’eau est donc peu modifiée. Seul le barrage Morin influence le régime hydrique de la rivière du Loup. Enfin, on notera la présence sur la rivière du Loup de deux aménagements hydroélectriques à savoir la centrale Fraser et la centrale de Rivière-du-Loup mises en service respectivement en 1992 et 1995. Ces deux installations se trouvent dans la section aval de la rivière et elles sont localisées respectivement à environ 2,3 km et 4 km de l’embouchure de la rivière (figure 2).

e) La bande riveraine

Les seules données disponibles proviennent d’un rapport de 1982 réalisé dans le cadre du programme de protection des cours d’eau par le ministère de l’Environnement.

L’étude visait à élaborer un plan de stabilisation et de régénération des rives de la rivière du Loup sur une section d’environ 4,5 km, comprise entre le pont de la route 132 et la limite sud est de la municipalité de Rivière-du-Loup. L’inventaire a permis d’évaluer le niveau de dégradation des rives de la rivière secteur par secteur. Suite à cet inventaire, des correctifs ont été proposés pour chaque secteur. Les rives ont été caractérisées selon leur aspect plus ou moins naturel en utilisant quatre classes de « qualité » (tableau 1).

(23)

Tableau 1. Classes de qualité utilisées dans l’évaluation du niveau de dégradation des rives de la rivière du Loup.

Classes de qualité Description des classes de qualité

À caractère naturel Présence d’un tapis herbacé, d’arbustes et de jeunes arbres

En régénération Présence d’un tapis herbacé avec quelques plantules d’arbres et d’arbustes

Ornementale Présence exclusive de gazon

Dégradée Présence de perturbations anthropiques (blocs de béton, asphalte, pierres, déboisement), d’érosion naturelle

(Source : Ministère de l’Environnement 1990)

Les résultats obtenus révèlent pour le tronçon étudié que 75 % des rives étaient « à caractère naturel », 10 % à l’état de régénération, 2 % qualifiées d’ornementale et 13 % dont l’état était dégradé. Les rives à caractère naturel sont localisées là où la rivière est très escarpée c'est-à-dire en aval du barrage de la centrale Hydro-Fraser et sur la rive droite bordant le parc des Chutes de Rivière-du-Loup. Les secteurs identifiés comme étant dégradés se situent davantage en amont du secteur d’étude. Il faut cependant rester prudent face aux résultats de cette étude datant de plus de 20 ans, puisque depuis, l’expansion des secteurs résidentiels dans cette portion de la rivière joue un rôle non négligeable sur l’état de la bande riveraine.

f) Qualité de l’eau

La qualité de l’eau de la rivière du Loup fait l’objet d’un suivi mensuel sur deux stations d’échantillonnage depuis 1994. La station amont est située à l’extrémité sud du bassin versant, soit à 10,7 km en amont du pont de la route 289. La station aval est située à la sortie des turbines de la centrale Hydro-Fraser, à 1 km en amont du pont de la route 132 (figure 2). Les principaux paramètres mesurés sont les matières en suspension, le phosphore total, l’azote total, l’azote ammoniacal, les coliformes fécaux et la chlorophylle a. Ces paramètres sont en effet essentiels pour évaluer une éventuelle toxicité pour la faune aquatique et pour la pratique des activités récréatives. Ces paramètres permettent de déterminer l’Indice de qualité bactériologique et physicochimique (IQBP) reflétant la qualité globale de l’eau de la rivière.

D’après les données du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), le secteur amont de la rivière du Loup semble avoir une qualité d’eau satisfaisante au regard des paramètres mesurés (IQBP moyen de 75/100 en 2004). La

(24)

9

qualité de l’eau dans la partie amont du bassin versant est essentiellement influencée par le milieu agricole prédominant. Le principal problème rencontré dans ce secteur se situe dans la turbidité excessive de l’eau (> 3 UNT, la valeur seuil étant de 2 UNT pour la protection de la vie aquatique), ce qui peut avoir un impact pour le traitement de celle- ci en vue de l’alimentation en eau potable. Par ailleurs, la qualité de l’eau dans se secteur semble s’être dégradée au cours des 10 dernières années. En effet, en 1995 l’IQBP moyen était de 86/100, ce qui correspondait à une eau de bonne qualité (figure 3).

À l’aval de la rivière du Loup, le milieu urbanisé prédomine par les activités municipales et industrielles. Ceci s’en ressent au niveau de la qualité de l’eau pour la protection de la vie aquatique qui est qualifiée de douteuse d’après les données du MDDEP (IQBP moyen de 43/100). L’excès de phosphore total et de turbidité semble être responsable de la mauvaise qualité de l’eau sur ce secteur (figure 3). La présence des activités municipales entraîne également un dépassement des concentrations en coliformes fécaux, limitant ainsi les activités récréatives.

(25)

Figure 2. Réseau hydrographique du bassin versant de la rivière du Loup.

(26)

11

Variation annuelle de l'IQBP - Rivière du Loup - Station Amont

89 88 88 89 84 86

76 84 88 85

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Années

IQBP (Unités)

Variation annuelle de l'IQBP - Rivière du Loup - Station Aval

56

46 48 50 56

48 52

42 47

26

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Années

IQBP (Unis)

(Source des données : MDDEP 2005)

Figure 3. Variation de l’IQBP sur la rivière du Loup entre 1995 et 2004.

1.2.2 La rivière Fouquette a) Topographie

Le bassin versant s’étend selon un gradient altitudinal de 0 à 200 mètres le long d’une terrasse, d’une largeur variant de 2 à 6 km. Les parties les plus sub-horizontales se trouvent au centre, formant une cuvette. En périphérie, le relief s’accentue et devient ondulé avec des pentes allant de 3 à 10 % (Pouliot et Verreault 2001).

(27)

b) Pédologie

On peut différencier trois grandes zones pédologiques sur le bassin versant de la rivière Fouquette. La première se caractérise par des sols présentant une texture grossière (loams sableux graveleux) utilisés principalement à des fins agricoles que l’on retrouve pour la plupart dans les pentes et les terrains à pentes légères. Ils représentent près de 45 % de la superficie totale des sols du bassin. La seconde zone, au centre du bassin, se caractérise par une vaste étendue de terre organique comprenant des tourbes et des terres noires et elle représente environ 27 % de la superficie totale du bassin versant.

Enfin, la dernière zone se compose principalement de sols modérément fins (loams tourbeux) qui représentent prés de 24 % de la superficie totale du bassin versant.

c) Réseau hydrographique

L’ensemble du réseau hydrographique du bassin versant totalise 126 km de cours d’eau, il est donc assez dense comme le montre la figure 4. La rivière Fouquette possède un linéaire de 21,2 km et ses deux principaux affluents, les cours d’eau Soucy- Lapointe et Turgeon totalisent respectivement 4,5 et 7,1 km de longueur. De nombreux travaux d’aménagement et de drainage des sols agricoles ont été réalisés améliorant d’environ 75 % la qualité du réseau hydrographique. On estime que les terres agricoles sont drainées à hauteur de 20 % de manière souterraine (Pouliot et Verreault 2001).

d) Régime hydrique

Le régime hydrologique de la rivière Fouquette se caractérise principalement par deux périodes de crues (fonte des neiges printanière et crues automnales) et deux périodes d’étiage durant l’hiver et l’été.

L’important développement agricole sur ce territoire a engendré de nombreux travaux de drainage et d’aménagement du cours d’eau depuis une cinquantaine d’années. Il en résulte une augmentation du régime des eaux à l’échelle du bassin versant avec des débits amplifiés, c’est-à-dire que les crues sont plus importantes et les étiages plus sévères. Ainsi, un débit de pointe à l’exutoire pourrait atteindre 29,30m3/s pour une pluie maximale probable de 8 heures ayant une récurrence de dix ans (Pouliot et Verreault 2001).

(28)

13

Par ailleurs une caractéristique importante de ce bassin versant est constitué par l’absence de plans d’eau. Cette caractéristique influence le régime hydrique de la rivière puisque les plans d’eau n’exercent alors pas leur rôle régulateur en périodes de crues et d’étiages.

D’une manière générale, le drainage sur l’ensemble des cours d’eau du bassin versant semble satisfaisant. Cependant, l’évacuation de l’eau sur un tronçon de 15,7 km semble difficile. En effet, en amont du bassin, le drainage étant important, l’eau est évacuée rapidement vers le cours principal, où la pente moyenne faible (0,07 %) ralentit l’écoulement vers l’aval provoquant d’importants débordements notamment en période de crue. Cette situation est également aggravée par l’absence de bande de végétation riveraine en certains endroits (Pouliot et Verreault 2001).

e) La bande riveraine

La bande de végétation riveraine d’un cours d’eau joue un rôle important dans le maintien et l’amélioration des processus écologiques d’un réseau hydrique. En 1998, un inventaire de l’état de la bande riveraine incluant la rivière Fouquette et ses deux principaux affluents, le ruisseau Turgeon et Soucy-Lapointe a révélé que sur un peu plus de 28 km, seulement 33,8 % du parcours était couvert par une bande de végétation riveraine sur les deux rives (Verreault et al. 1998). En 2005, un inventaire exhaustif standardisé de la végétation riveraine sur l’ensemble du bassin versant de la rivière Fouquette a été réalisé (Doucet, en préparation). Les résultats obtenus ont permis notamment de vérifier le respect de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (PPRLPI) en milieu agricole (annexe 1). Sur les 6 868 segments de 25 mètres de large inventoriés (soit environ 170 km de rive), 51 % sont classés comme

« faibles » voire « très faibles » et seulement 35 % sont classés comme bons voire excellents. La majorité des segments soit 75 % se situent en milieu agricole. Près de 46 % d’entre eux ont une bande riveraine supérieure ou égale à 3 mètres de large.

Même si des efforts ont été apportés, les résultats de l’inventaire montrent encore des lacunes quant à la protection des cours d’eau puisque dans 54 % des cas, la bande riveraine de 3 mètres en milieu agricole n’est pas respectée en vertu de la PPRLPI en milieu agricole. Les secteurs possédant une bande riveraine d’au plus 50 cm ont été identifiés et représentent au total 2 525 mètres de linéaires. Plusieurs mesures correctrices doivent être mises en place sur ces segments afin de réduire notamment la pollution d’origine agricole. Cet inventaire a aussi permis de recenser encore neuf

(29)

traverses à gué sur le bassin versant et 80 sites présentant des obstacles à l’écoulement. Certains segments ont une végétation jugée insuffisante et 53 sites d’érosion font encore défaut sur l’ensemble du bassin.

f) Qualité de l’eau

La qualité de l’eau sur la rivière Fouquette est suivie depuis 1997 mensuellement et évaluée à partir de l’IQBP (figure 5). Pour cela, l’étude se réalise sur deux stations, une située en amont de la rivière (station 2) et la seconde située à environ 6 km (station 1), en aval de la première, soit à 3 km de l’embouchure de la rivière (figure 6). Sur la rivière Fouquette, la qualité de l’eau pour la station amont en 1997 était considérée comme douteuse (IQBP = 48/100) en raison notamment des valeurs élevées pour le phosphore total et la turbidité. En 2004, la valeur de l’IQBP a légèrement augmenté (IQBP = 50/100) mais ne change pas pour autant la cote de qualité de l’eau qui reste douteuse.

On constate pour cette station et pour la période 1997-2004 que l’IQBP est resté relativement stable malgré une baisse en 2002.

Quant à la station aval, la qualité de l’eau y est qualifiée de très mauvaise avec des valeurs d’IQBP égales à 0/100 et ce pour la période allant de 1997 à 2000. L’excès de phosphore total semble être la principale cause de pollution des eaux à ce niveau de la rivière puisqu’en 1997 par exemple on notait des concentrations dépassant 40 fois la norme requise fixée à 0,03 mg/L pour la protection de la vie aquatique. Il faut noter que cette station se trouve en aval de la municipalité de Saint-Alexandre qui jusqu’en 2004 possédait un système d’épuration non conforme, affectant ainsi la qualité des eaux.

Mais depuis mai 2004, la municipalité a investi dans la construction d’une station d’épuration à boues activée qui a permis de diminuer les concentrations en phosphore d’un facteur 10 en un an à cette même station. En 2004, la valeur de l’IQBP atteignait ainsi une valeur de 50/100 reflétant une eau de qualité douteuse.

Par ailleurs, d’autres mesures ont été réalisées pour la première fois sur les tributaires de la rivière Fouquette à l’été 2004. Les résultats obtenus montrent que sur les 8 stations inventoriées (figure 5), une indiquait une eau de qualité satisfaisante avec un IQBP de 64\100 (station 4), cinq autres stations avaient des valeurs d’IQBP oscillant entre 45/100 et 56/100 indiquant une eau de qualité douteuse (stations 3, 7, 8, 9, 10).

(30)

15

Figure 4. Réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Fouquette.

(31)

Variation annuelle de l'IQBP - Rivière Fouquette - Station Aval (1)

0 0 0 0

29

19 19

50

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Années

IQBP (Unités)

Variation annuelle de l'IQBP - Rivière Fouquette Station Amont (2)

48 56

42 55

39 23

42 50

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Années

IQBP (Unités)

Figure 5. Variation de l’IQBP sur la rivière Fouquette entre 1997 et 2004.

Enfin, deux stations situées respectivement dans le ruisseau Soucy-Lapointe (station 6) et en tête de bassin (station 5) avaient des indices correspondant à une eau de mauvaise qualité (IQBP = 25 et 27/100). La turbidité est le principal élément expliquant les résultats sur ces 8 stations que l’on peut qualifier de moyens.

D’une manière générale, les résultats montrent que les efforts accomplis jusqu’à présents ont été bénéfiques pour la qualité de l’eau de la Fouquette dans son cours principal, cependant il faut rester vigilant afin d’optimiser ces résultats dans les tributaires et globalement dans tout le bassin versant.

(Source des données : MDDEP 2005)

(32)

17

Figure 6 : Localisation des stations d’échantillonnage de la qualité de l’eau sur la rivière Fouquette.

(33)

1.2.3 La rivière Ouelle a) Topographie

Le bassin versant de la rivière Ouelle s’étend le long d’un gradient altitudinal de 0 à 580 mètres d’altitude. Il débute par les basses terres (0 à 50 m) de l’estuaire du Saint- Laurent au niveau de l’embouchure. Vient ensuite le piedmont appalachien (50 à 100 m) se trouvant une zone intermédiaire. Et pour finir, le relief s’accentue au niveau du plateau (100 à 580 m) pour devenir les monts Notre-Dame dans les Appalaches.

b) Pédologie

Trois grandes zones pédologiques se différencient sur le linéaire de la rivière Ouelle. De l’embouchure à Saint Pacôme, la rivière repose essentiellement sur des loams sableux et argileux qui confèrent aux sols une bonne qualité agricole. De plus, il existe également sur cette partie de la rivière une tourbière exploitée, la Tourbière Lambert d’une superficie de 1535 ha. Ensuite, les sols deviennent de qualité plus médiocre de Saint Pacôme à Saint-Onésime, ils sont donc moins propices à l’agriculture. Ils sont en effet considérés comme excessivement pierreux et minces sur roc. Enfin, jusqu’à Tourville, les sols sont plutôt forestiers et pierreux composés essentiellement de schistes ardoisiers (Beauchemin 2004).

c) Réseau hydrographique

La rivière Ouelle compte trois sous-bassins principaux à savoir celui de la rivière Ouelle, de la Grande Rivière et de la rivière Chaude (figure 7). Cette division en trois sous- bassins principaux permet de mieux caractériser le réseau hydrographique. Il est à noter que deux autres cours d’eau sont importants en tant qu’affluents à savoir la rivière Sainte Anne et le bras de la rivière Ouelle. Le réseau hydrographique est donc organisé de la façon suivante (tableau 2) :

Tableau 2. Organisation du réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Ouelle.

Cours d’eau et sous bassin Longueur

(Km) Superficie

(Km2) Nombre de cours d’eau dans le sous bassin

Rivière Ouelle 75 346,2 55

Grande Rivière 29 180,5 15

Rivière Sainte-Anne 10 101,9 8

Rivière Chaude 14 109,5 18

Bras de la rivière Ouelle 17 108,9 5

(Source : Beauchemin 2004)

(34)

19

Enfin, parmi le réseau hydrographique de la rivière Ouelle, on compte également 12 lacs tels que le lac Sainte-Anne (6,2 km2), le lac Terrien (1,5 km2), le lac Chaudière (1,5 km2) ou encore le lac Noir (0,5 km2). La surface totale représentée par les lacs est évaluée à 10,9 km². On recense aussi 34 tourbières dont la plus importante est la tourbière Lambert.

d) Régime hydrique

Le débit de la rivière Ouelle est très variable au cours de l’année, le débit annuel moyen étant de 16 m3/s avec des débits maximums moyens de 55 m3/s et des débits minimums d’environ 0,5 m3/s (Centre d’Expertise Hydrique du Québec (b)). De plus, la rivière Ouelle présente une dénivellation de 400 m soit une pente moyenne de 5,3 m/km. Elle est donc parcourue par de nombreuses chutes et cascades. Par ailleurs, cette raideur des pentes et l’absence de plaine inondable en amont, peuvent favoriser les phénomènes d’inondations. Enfin, cette rivière est caractérisée par la présence de nombreux méandres dans les premiers kilomètres de la section aval, propices à la formation de zones de sédimentation et de zones d’érosion.

(35)

Figure 7. Réseau hydrographique du bassin versant de la rivière Ouelle.

(36)

21 e) La bande riveraine

En 2004, un projet de caractérisation des berges de la rivière Ouelle et de l’ensemble des cours d’eau du bassin versant, a permis de dresser un bilan concernant la présence ou l’absence de bande riveraine, obligatoire en vertu de la PPRLPI (Beauchemin 2004).

Une largeur de berge de 3 mètres est obligatoire, ainsi qu’une distance de un mètre entre le premier rang cultivé et le talus. Par ailleurs, l’état d’érosion des berges a également été évalué sur l’ensemble du réseau hydrographique.

Sur la rivière Ouelle, 19,3 km de rivière a été caractérisé en milieu agricole, le reste du linéaire se trouvant essentiellement en milieu forestier, ce qui lui procure une bande riveraine forestière. En général, la bande riveraine de 3 mètres dont un mètre au dessus du talus n’est respectée que sur 46 % de son cours. Il est d’ailleurs à noter que 31 % des producteurs agricoles laissent une bande riveraine supérieure à 3 mètres. La largeur moyenne de la bande riveraine le long de la rivière Ouelle est ainsi de 7,2 mètres. Enfin, il a été constaté que la rivière Ouelle présente essentiellement des zones d’érosion localisées (54 %). Mais il a également été noté que 15 % des sites ne présentent pas de zones érodées.

Sur le reste des cours d’eau du bassin versant, seuls 27 % des cours d’eau présentent une bande riveraine d’une largeur supérieure à 2 mètres ce qui est très peu compte tenu de l’obligation faite en vertu de la PPRLPI. De plus, seuls 23 % présentent une distance moyenne de un mètre et plus entre le premier rang cultivé et le talus, la plupart (44 %) présente en effet une distance comprise entre 0,5 et 1 mètre. Par ailleurs, il a été constaté que 77 % des cours d’eau du bassin versant présentent surtout une érosion localisée là où la bande riveraine est peu importante voire absente.

f) Qualité de l’eau

Les seules données disponibles auprès du MDDEP concernant la qualité de l’eau sur la rivière Ouelle datent de 1995. Un échantillonnage avait alors été réalisé sur une station située à 800 mètres en aval du pont de l’autoroute 20 à l’est de la municipalité de Rivière-Ouelle. L’eau était considérée alors comme étant de bonne qualité avec un IQBP de 83/100. La turbidité était alors le paramètre qui influençait le plus cet indice.

Cette turbidité est essentiellement causée par la présence de matières en suspension (MES), d'oxydes et d'hydroxydes métalliques, de plancton et de substances dissoutes

(37)

colorées. Le bassin versant de la rivière Ouelle étant essentiellement à vocation forestière, la qualité de l’eau se trouve alors peu affectée par les impacts agricoles et municipaux. Cependant, une analyse de la qualité de l’eau dans le secteur aval de la rivière Ouelle serait intéressant puisqu’il s’agit d’une portion se trouvant principalement en milieu agricole. Ceci permettrait d’évaluer un impact potentiel des activités agricoles sur cette section aval.

1.2.4 Le ruisseau de l’Église a) Topographie

Le ruisseau de l’Église prend sa source au sud ouest de la municipalité de Beaumont à une altitude d’environ 85 mètres. De l’amont vers l’aval, le ruisseau s’écoule le long d’un gradient altitudinal relativement faible jusqu’au pont du chemin du Domaine, situé dans la municipalité de Beaumont, selon une pente moyenne de 10 m/km. En aval de celui-ci la pente devient importante, de l’ordre de 17 %. En bas de cette cascade, des relevés topographiques ont révélé une pente d’environ 4,5 % entre la prise d’eau de l’incubateur et le site de celui-ci (Bouchard 1992). Au niveau de la frayère, un relevé d’arpentage de 1994 indique que sur une distance de 115 mètres, la pente varie de 3,8 % à 1,7 % de l’amont vers l’aval (relevés de Jacques Bilodeau 1994)7.

b) Pédologie

Au sein du bassin versant du ruisseau de l’Église, on rencontre trois grands types de sols différents, à savoir des sols graveleux, des sols issus de dépôts de tills et des sols organiques. On trouve ainsi de la terre noire et une grande zone de marais et de marécages au sud du bassin versant où se situent les milieux humides recensés sur le territoire.

c) Réseau hydrographique

D’une longueur totale d’environ 30 km, le réseau hydrographique du bassin versant du ruisseau de l’Église est peu dense. Le ruisseau de l’Église s’écoule sur 3860 mètres et reçoit un affluent majeur, la décharge Saint-Basile, d’une longueur de 4678 mètres (figure 8).

Société de la faune et des parcs du Québec (FAPAQ).

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Figure 8. Réseau hydrographique du bassin versant du ruisseau de l’Église.

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Par ailleurs, de l’amont vers l’aval on note la présence de trois seuils, le premier construit en 1950 avec une capacité de retenue de 236 m3, un second en 1965 avec 2160 m3 (figure 9), et un troisième en 2002 avec 900 m3, (Centre d’expertise hydrique du Québec (c)).

d) Régime hydrique

Les données de débit n’existant pas, celui-ci a été déterminé à partir de la méthode écohydrologique de Belzile et al. (1997). Ainsi, le débit moyen annuel sur le ruisseau de l’Église est évalué à 0,18 m3/s.

e) Qualité de l’eau

En 1995, le MENV évaluait la qualité de l’eau du ruisseau de l’Église à 0,5 km avant l’embouchure. Elle était alors qualifiée de satisfaisante grâce à l’utilisation de l’IQBP, l’indice étant évalué à 72/100. Les principaux problèmes rencontrés alors étaient la turbidité (2,5 UNT) et les MES (8 mg/l). Les concentrations en phosphore total et en azote total étaient inférieures aux concentrations seuils pour la protection de la vie aquatique (respectivement 0,015 mg/l et 0,87 mg/l). En 2004 (04-07-07; 04-08-09; 04- 09-07), le MENV a de nouveau déterminé les concentrations en phosphore total, en azote total, en MES et la turbidité à 5 km en amont de l’embouchure. Le nombre de paramètres mesurés n’étant pas assez important, l’IQBP n’a pu être déterminé.

Figure 9. Seuil sur le ruisseau de l’Église datant de 1965.

(Source : Centre d’expertise hydrique du Québec (c))

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Cependant, la turbidité semble rester un problème pour la qualité de l’eau du ruisseau de l’Église (turbidité = 3,4 UNT). De plus, une attention particulière doit être portée aux concentrations en azote total, celle-ci ayant été mesurée à 1,07 mg/l. En effet, une concentration supérieure à 1,0 mg/l dans les eaux de surface peut être considérée comme indicatrice d’une problématique de surfertilisation.

Mais s’agissant d’une mesure ponctuelle, il serait nécessaire de réaliser un échantillonnage plus complet et régulier de manière à avoir une idée plus précise de la qualité actuelle de l’eau du ruisseau de l’Église.

1.3 Occupation du territoire 1.3.1 La rivière du Loup

Le bassin versant de la rivière du Loup est dominé par la présence du milieu forestier (56,2 %) mais le milieu agricole tient lui aussi une place importante (26 %). La tenure des terres est en général du domaine privé (83 %) (Bourassa 2004). On y recense donc un milieu forestier important, un milieu agricole, un milieu municipal et enfin un milieu industriel (figure 10).

a) Le milieu forestier

Le milieu forestier occupe la majeure partie du territoire avec 62 455 ha. Dans l’ensemble, le bassin versant de la rivière du Loup possède un couvert forestier appréciable avec en général une couverture forestière supérieure à la valeur minimale conseillée par Plamondon (1993) qui la fixe à 50 %. Seule la portion de la MRC de Rivière-du-Loup doit faire l’objet d’une attention particulière (42 %). Deux principaux industriels sont susceptibles d’avoir un impact sur la qualité de l’eau à savoir la Papetière F.F. Soucy inc. et l’usine de transformation du bois Deniso Lebel inc.

(figure 10).

b) Le milieu agricole

Le milieu agricole entoure le chenal principal de la rivière et occupe environ 26 % du territoire. Mais depuis quelques années le développement agricole connaît un essor important en particulier l’élevage porcin et la culture du maïs. En 2005, le portrait agro- environnemental précis du bassin versant de la rivière du Loup a pu être dressé. Celui-ci recense le nombre d’unité d’évaluation agricole dans chacune des municipalités du

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bassin versant. Dans chaque unité d’évaluation, le cheptel (par type et unité animale (UA)) et la production végétale (par type et superficie) ont été déterminés. Dans le bassin versant de la rivière du Loup, la production laitière domine la production animale, elle représente 59 % de la production. Quant à la culture fourragère elle constitue la principale production végétale avec 64 % de la production (tableau 3). Le principal problème rencontré dans le bassin versant est l’utilisation d’engrais chimiques (39,2 km²) et d’herbicides (27,5 km²) (Bourassa 2004) sur le territoire dont le ruissellement représente une source de pollution potentielle pour la rivière. Mais le bilan phosphore réalisé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), à partir des données issues des entreprises enregistrées en 2003, montre également une quantité de phosphore excédentaire de 86 tonnes/an épandue sur les surfaces cultivées.

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Figure 10. Occupation des sols sur le bassin versant de la rivière du Loup.

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