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PARTIE 1. SYNTHÈSE DES CONNAISSANCES

1.4 Les caractéristiques fauniques des bassins versants

Quinze espèces piscicoles ont été recensées sur le bassin versant de la rivière du Loup (annexe 2) dont l’omble fontaine, bon indicateur de la qualité satisfaisante de l’eau de la rivière. On notera par ailleurs l’utilisation de la rivière du Loup comme site de reproduction pour l’éperlan arc-en-ciel. Depuis 2002, la frayère de la rivière du Loup est de nouveau utilisée par cette espèce.

1.4.2 La rivière Fouquette

De par les nombreux inventaires réalisés depuis 1994, le bassin versant de la rivière Fouquette est le mieux documenté concernant la faune présente (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux). Cependant, il s’agit généralement d’inventaires non exhaustifs.

(Sources : (1) Ministère des Affaires Municipales et des Régions du Québec (e); (2) MAPAQ 2005; (3) Le Bas-Saint-Laurent, tout lui réussit (f))

45 a) La faune aquatique

L’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) est présent en période de reproduction en aval de la rivière Fouquette mais cette espèce reste très vulnérable et fait l’objet d’un suivi annuel de la reproduction depuis 1994. En effet, l’impact des activités anthropiques joue un rôle non négligeable dans la dégradation de la qualité de l’eau de la rivière de par un apport excessif en phosphore. La rivière Fouquette représente 8,1 % de toutes les superficies de frayères encore utilisées par l’éperlan sur la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent (Pilote et Doucet 2004).

Un inventaire ichtyologique réalisé en 2000 recense 12 espèces dont la majorité est qualifiée de tolérante à la pollution, signe d’une dégradation de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques sur le parcours de la rivière (annexe 2). Lors de cet inventaire on dénombrait pas moins de 50 % des espèces capturées comme étant des espèces tolérantes et 40 % comme étant des espèces d’eau chaude. Ceci semble bien démontrer que l’ensemble des utilisations du bassin versant et notamment les exploitations agricoles contribuent fortement à la détérioration de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques de la rivière Fouquette (Pouliot et Verreault 2001).

Enfin, suite à un inventaire réalisé en 2004 sur les tourbières du bassin versant de la rivière Fouquette, cinq espèces d’amphibiens et d’anoures ont été recensées sur le territoire à savoir : la rainette crucifère (Pseudacris crucifer), le crapaud d’Amérique (Bufo americana), la grenouille des bois (Rana sylvatica), la grenouille léopard (Rana pipiens), la grenouille verte (Rana clamitans). Par ailleurs, une espèce de reptile a également pu être observée, la couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis) (Cerruti 2004).

b) La faune terrestre

Lors de l’inventaire de 2004, dix espèces de micromammifères ont pu être inventoriées sur les tourbières à l’étude dans le bassin versant. Parmi ces espèces, six appartenaient à l’ordre des rongeurs et quatre à l’ordre des insectivores (annexe 3).

c) La faune aviaire

Des observations réalisées de manières ponctuelles ont permis de recenser 19 espèces d’oiseaux appartenant à 13 familles différentes. On peut citer comme espèce le grand

héron (Ardea herodias), le butor d’Amérique (Botaurus lentiginosus), le busard Saint-Martin (Circus cyaneus), la gélinotte huppée (Bonasa umbellus).

1.4.3 La rivière Ouelle

La diversité biologique du bassin versant de la rivière Ouelle est très importante. On y recense une faune aquatique, aviaire et terrestre très diversifiée.

a) La faune aquatique

Au sein de la rivière Ouelle, la faune piscicole est très importante d’une part pour la pêche sportive, mais aussi parce qu’elle constitue un attrait touristique. Des inventaires ont permis de recenser 25 espèces de poisson dans la rivière (annexe 2).

La rivière Ouelle a la particularité d’être déclarée rivière à saumon depuis 1966. C’est en effet la seule rivière à saumon à l’ouest de Trois-Pistoles sur la rive sud du Saint-Laurent. Le saumon atlantique (Salmo salar) fraye en amont de la rivière Ouelle à partir de sa jonction avec la Grande Rivière. Cette population de saumons a été grandement affectée par le passé. La population avait disparu de la rivière à cause de la trop forte pression de pêche, du braconnage et surtout de la présence excessive de matières en suspension dues à la pratique de la drave. A partir de 1960, des ensemencements de saumon atlantique ont été réalisés et la rivière Ouelle fait maintenant l’objet de mesures de gestion particulières sous la responsabilité du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF).

L’éperlan arc-en-ciel anadrome (Osmerus mordax) est quant à lui présent en aval de la rivière Ouelle au printemps, lors de la période de reproduction. En 2004, la rivière Ouelle représentait à elle seule 88,3 % de la superficie totale disponible des sites de fraie de l’éperlan sur la rive sud du Saint-Laurent et 78,5 % des superficies utilisées. Cette rivière est donc essentielle quant au maintien de la population d’éperlans (Pilote et Doucet 2004). Enfin, quelques amphibiens et reptiles habitent également le bassin versant de la rivière Ouelle tels que la salamandre d’Amérique (Ambystoma maculatum), le crapaud d’Amérique (Bufo americana) et la couleuvre brune (Storeria dekayi). Par ailleurs, on a également pu observer la présence de phoques gris (Halichoerus grypus) près de l’embouchure de la rivière.

47 1.4.4 Le ruisseau de l’Église

Depuis 2001, des inventaires de pêche à l’électricité et des captures à la seine réalisées le long du ruisseau de l’Église ont permis de mettre en évidence la présence d’une faune ichtyologique composée de 18 espèces dont l’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis). La plupart de ces espèces appartiennent cependant à la zone estuarienne.

Le ruisseau de l’Église se caractérise par la présence d’un incubateur artificiel mis en place en 1992. Celui-ci vise à améliorer les chances de survie des œufs d’éperlan jusqu’à leur éclosion en contrôlant les principaux facteurs de mortalité (Bouchard 1992).

L’eau servant à alimenter l’incubateur provient du ruisseau de l’Église et est amenée jusqu’au site par simple gravité. La qualité de l’eau du ruisseau de l’Église est donc un paramètre extrêmement important. Chaque année, des reproducteurs sont prélevés sur le site de fraie pour être ensuite placés dans des bassins où ils déposeront leurs œufs.

Ces œufs vont ensuite continuer leur développement dans différentes jarres, chacune d’entres elle pouvant contenir près de 2 millions d’œufs. Étant donné que l’eau du ruisseau n’a pas le temps de réchauffer pendant qu’elle traverse les installations d’incubation, le développement des œufs peut être synchronisé avec le milieu naturel.

Après éclosion, les larves s’échappent de l’incubateur par des canalisations et descendent le ruisseau de l’Église en direction du fleuve Saint-Laurent. Grâce à cette installation, 90 % des œufs survivent contrairement à 6,6% dans le milieu naturel, et 33 millions de larves ont pu atteindre le fleuve en 2003 (Trencia et Langevin 2003).

Cette installation a également contribué à améliorer les connaissances sur la biologie de l’éperlan et de réaliser des expériences de marquage dans le but de suivre la population.