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dan gagnon fait sa comédie centrale!

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sabam

magazine // 72

//jANvIER>févRIER>MARS/ANNéE 2013//

TRIMESTRIEl 1/4 //19EME ANNéE //BUREAU dE déPôT BRUXEllES X www.SABAM.BE

© Christophe Toffolo

P207031

dan gagnon

fait sa comédie

centraLe !

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2//ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

sabam magazine // 72

E d I T o R I A l

le 11 juillet 2012 aura vu la coïncidence de la célébration de la fête de la Communauté flamande avec l’adoption par la Commission européenne d’une proposition de directive du Parlement européen et du Conseil.

S’inscrivant notamment dans le cadre de la stratégie numérique pour l’Europe, cette proposition de directive concerne la gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins, ainsi que la concession de licences multiterritoriales.

Selon la Commission européenne, la proposition de directive vise non seulement à améliorer les normes de gouvernance et de trans­

parence des sociétés de gestion collective, mais aussi à faciliter la concession de licences multiterritoriales, par les sociétés de gestion collective, sur les droits d’auteur que génère l’utilisation en ligne des œuvres musicales.

Au cours d’une de ses réflexions automnales, le Groupement Européen des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs (GESAC) a remis en lumière le lien vital que constituent les sociétés d’auteurs entre les créateurs et les utilisateurs de leurs œuvres. Il a souligné égale­

ment le rôle majeur que les sociétés d’auteurs européennes jouent dans le développement du marché intérieur en permettant l’octroi de licences pour le contenu créatif, au bénéfice mutuel des créa­

teurs, des utilisateurs, des consommateurs et de la société dans son ensemble.

Si le GESAC souscrit aux grands objectifs de la proposition de direc­

tive, la SABAM, elle, qui, depuis 2012, assume la présidence du grou­

pement, approuve cette initiative européenne dans la mesure où elle offre des garanties de gestion efficace et transparente des droits des auteurs belges à l’étranger, et d’application de conditions équiva­

lentes aux sociétés gestion dans le marché intérieur.

Cependant, l’activité de la plus importante société d’auteurs du pays, sur un marché national dont la petite taille reflète le réper­

toire qu’elle représente, lui fait éprouver une vive appréhension que par son essence même, elle ne fasse l’objet de discrimination, que certains principes de gestion collective ne soient vidés de leur sub­

stance et que l’exportation comme l’exploitation de son répertoire au­delà de ses frontières ne devienne mission impossible sur un plan commercial.

S o M M A I R E A R T E S

3 “l’inspiration n’existe pas !” Pascal Charpentier 4 les gens du fleuve Xavier Istasse

5 Terra Mia, Terra Rotunno! ­ Mort d’une ombre ­ fleuron belge à la cérémonie des oscars 2013 6 dan Gagnon fait sa comédie centrale !

8 Michel joiret ­ le prix de l’écriture ! ­ dis­moi qui tu hantes… joske Maelbeek 9 le livre se raconte des histoires ! ­ les écrits meurtriers 2013

10 Roger Raveel ­ Novateur et révolutionnaire 11 Une meilleure visibilité sur les droits d’auteur 12 les services en ligne de la SABAM

Christophe Depreter Ceo

la SABAM redoute en outre qu’une distorsion concurrentielle ne s’installe peu à peu entre les agents commerciaux, représentant exclusivement le répertoire de grands éditeurs musicaux, et les sociétés de gestion, l’intégralité des dispositions de la proposition de directive en matière d’octroi de licences multiterritoriales n’étant pas soumise ipso facto aux uns comme aux autres.

le passage à l’an neuf, que je vous souhaite le plus heureux et fécond possible, doit nous inciter à redoubler de prudence, de patience, de clairvoyance aussi sur l’évolution de cette proposition de directive à laquelle la société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs oeuvrera aussi longtemps que nécessaire dans le dessein de mettre sur un pied européen, à l’exemple de ce qui a été accom­

pli en matière de législation belge, un niveau de gouvernance et de transparence des plus optimales.

l’adaptation de la SABAM à l’évolution de notre monde va de pair avec la mise en place d’une politique d’anticipation.

C’est très précisément ce qu’illustre le contrat de licence numérique que notre société et Google ont signé à l’aube de l’hiver dernier.

Cet accord novateur permet, en effet, à Google d’obtenir une licence, auprès d’un guichet unique, pour l’exploitation multiterritoriale en ligne du répertoire musical géré directement par la SABAM sur Google Play, la plateforme digitale de divertissement de Google.

C’est donc à la SABAM que Google réglera, sans intermédiaire, les droits d’auteur pour son service de musique numérique dans toute l’Europe et même au­delà des frontières de l’Union.

les auteurs représentés par la SABAM bénéficieront d’un règlement plus rapide de leurs droits et de cette gestion exempte de l’interven­

tion d’une société d’auteurs étrangère wrésultera une diminution des frais de gestion.

Sous d’heureux auspices, la SABAM peut donc être considérée comme la première société d’auteurs de taille moyenne au sein de l’Union européenne à offrir un guichet unique destiné à l’usage mul­

titerritorial de son répertoire en ligne.

Qu’un vent toujours favorable vous conduise, vous, auteurs, compo­

siteurs et éditeurs, au bonheur que nous nous souhaitons mutuelle­

ment pour 2013 !

PRéCIPITEZ­voUS SUR NoTRE APP ChAQUE foIS QUE voUS voyEZ CETTE ICôNE TABlETTE dANS NoS ARTIClES PoUR AvoIR AINSI ACCèS à dE NoMBREUX EXTRAS EXClUSIfS QUI voUS SoNT offERTS GRATUITEMENT dANS l’APPSToRE oU vIA GooGlEPlAy !

NoUS voUS SoUhAIToNS BEAUCoUP dE PlAISIR d’éCoUTE, dE vISIoNNAGE ET dE lECTURE !

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ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//3

“j’IMAGINE UN oRChESTRE SUR SCèNE.

ET dES ChœURS AUSSI. ET PUIS jE voIS BIEN UN ACCoRdéoN.

Il EST vRAI QUE jE SUIS AU dEvANT d’UN PRojET ColoSSAl ET QUE jE NE SAIS PAS ENCoRE TRèS BIEN où jE vAIS.

C’EST SoUvENT AINSI. Il y A lA PEUR dE SE lANCER, l’APPRéhENSIoN léGITIME dES PRéMICES.

“L’inspiration n’eXiste pas !”

pascaL charpentier

PASCAl ChARPENTIER œUvRE dANS UN RéPERToIRE PARTICUlIER ET d’UNE dENSITé EXCEPTIoN­

NEllE. A SoN ACTIf, dES dIZAINES dE MUSIQUES dE SCèNE TANT PoUR dES PIèCES dE ThéâTRE QUE PoUR dES loNGS MéTRAGES. dE vIRGINIA woolf à ZolA EN PASSANT PAR CaBareT, l’hoMME foISoNNE dE PRojETS EN ToUS GENRES.

“L’inspiration n’existe pas!”, glisse l’artiste entre deux confi dences.

Si l’homme, sensiblement facétieux, avoue timidement qu’il est la proie de certains ri­

tuels avant de se lancer dans l’écriture musi­

cale, il reste néanmoins persuadé que l’ins­

piration n’existe pas. Pascal Charpentier, musicien de la tête aux pieds, tombé dans la marmite de la composition quand il était pe­

tit, croit fermement à la valeur du travail. Et s’il concède que certains jours sont plus pro­

pices que d’autres au travail de qualité, il ne partage pas la vision romantique que beau­

coup peuvent avoir à propos de l’inspiration.

Son truc à lui, c’est l’organisation ! Il s’amé­

nage des moments réguliers, quotidiens, dans lesquels il planifi e son travail et l’équi­

libre entre le labeur et les délais à respec­

ter. Il est question, d’ailleurs, que l’artiste aux doigts de fée s’organise au mieux, vu les nombreux projets dans lesquels il est impli­

qué.

Pascal Charpentier termine à peine l’écri­

ture de la musique de scène de Crime et Châ- timent (adaptation du roman de Dostoïevski – du 27 février au 23 mars 2013 – Comédie Vol- ter) qu’il repart à l’assaut de Zola. le prodi­

gieux écrivain des années passées n’aurait d’ailleurs pas à rougir de voir confi ée à Pas­

cal Charpentier la composition de ce projet d’envergure ! C’est dans le contexte de Mons 2015 que le pianiste, chanteur, compositeur et orchestrateur se voit offrir la responsabi­

lité d’un opéra sur le thème de Germinal. la création de ce projet aura lieu dans le cadre de Mons 2015, et une tournée suivra. la ré­

alisation du livret sera l’œuvre de frédéric Roels. A propos de Germinal, l’artiste s’ex­

prime en ces termes : “J’imagine un orchestre sur scène. Et des chœurs aussi. Et puis je vois bien un accordéon. Il est vrai que je suis au de- vant d’un projet colossal et que je ne sais pas encore très bien où je vais. C’est souvent ain- si. Il y a la peur de se lancer, l’appréhension lé- gitime des prémices. Mais quand le thème est défi ni, et avec Germinal, il l’est pour le moins, on a quand même une idée de vers quoi on s’oriente. Avec Frédéric Roels, on pense à des scènes courtes, fortes et denses. Il faut qu’on puisse, d’emblée, montrer le combat des gens à cette époque. Cet opéra sera puissant” A suivre donc en 2015.

Plus proche dans le calendrier, ce Cabaret que Michel Kacenelenbogen (mise en scène) et lui (direction musicale) voudraient mon­

ter au Théâtre le Public. Pascal Charpen­

tier est allé à londres pour apprécier la co­

médie musicale et voudrait la monter ici, en Belgique. “Je suis véritablement fasciné par la musique mais par le thème aussi. La montée du nazisme, les rapports humains des gens qui changent d’avis en fonction des événements, tout cela me passionne”.

Sans parler du long métrage sur lequel il ai­

merait aussi se pencher, et qui, pour l’heure, est à l’état de gestation intellectuelle, il y a cet “opéra Bouffe” à inscrire à l’agenda de l’année 2014.

vous l’aurez compris, une page ne suffi ra pas à brosser l’univers étonnant d’un homme qui l’est tout autant.

(SG)

© Isabelle françaix

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4//ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

PoINT IMPoRTANT, jE ME SUIS MIS UN PoINT d’hoNNEUR à CE QUE lES IMAGES dU fIlM ET dU lIvRE SoIENT dIfféRENTES,

CoMPléMENTAIRES ET NoN REdoNdANTES d’UN SUPPoRT à l’AUTRE.

Les gens du fLeuve Xavier istasse

XAvIER ISTASSE, CAMéRAMAN ET RéAlISATEUR, AIME PARTICUlIèREMENT lES GENS dU flEUvE. ToUT CoMME dANIEl PolET, SoN CoMPlICE éCRIvAIN. ToUS dEUX SE SoNT INvESTIS dANS UN PRojET d’ENvERGURE : lA MEUSE. CE flEUvE BElGE EST déSoRMAIS à METTRE ENTRE ToUTES lES MAINS QUI oNT dU CœUR PoUR lA BElGIQUE, SES RéGIoNS : EN lIvRE ET EN dvd. RENCoNTRE EN QUElQUES QUESTIoNS !

PoINT dE RENCoNTRES, dE léGENdES, dE RENdEZ­voUS PlURIElS, lA MEUSE N’A AUjoURd’hUI PlUS dE SECRETS PoUR voUS ?

“Loin de moi cette prétention! Comme pour tous les sujets, plus on creuse, plus on se rend compte de notre méconnaissance et du nombre de facettes qu’il nous reste à découvrir ! Je ne suis ni historien ni géographe. J’ai cependant fait des recherches iconographiques consé- quentes pour alimenter le film et le livre en contenu. J’ai également lu de nombreux textes, dont ceux de Rops. Bien que namurois, j’igno- rais que cet auteur avait une si belle plume ! C’est de l’Audiard avant la lettre, drôle et cor- rosif à la fois !”

QUEllE EST CETTE fASCINATIoN QUI voUS PoUSSE, UN joUR, à voUS lANCER dANS lA RéAlISATIoN d’UN lIvRE ET d’UN dvd SUR lA MEUSE ?

“J’avais ce projet de documentaire dans un coin de ma tête depuis quelques années. Une envie de prendre des images, de les consigner, mais également d’évoquer cet étrange lien qui existe entre certains riverains et le fleuve. Je dois avouer qu’au début du processus de produc- tion (rédaction du dossier), je ne savais pas en- core très bien comment j’allais m’y prendre. Et puis, lors du repérage, j’ai rencontré des per-

sonnages extraordinaires qui véhiculent exac- tement ce dont je voulais parler : l’attachement au fleuve, presque viscéral et charnel.

Je pense à Georges Hublet et Jean Ricard, deux habitants de Waulsort, mais aussi Thérèse Buchkremer qui a transmis le virus à toute sa descendance, dont Quentin, qui est très sincère et déborde de cet amour pour la Meuse. Pour l’anecdote, celui-ci m’a déjà raconté s’être sen- ti physiquement en manque de Meuse lors d’un stage de plusieurs semaines à Luxembourg. Ce phénomène me fascine. C’est exactement de cela que je voulais parler. La suite du travail a coulé de source grâce à ces personnages atta- chants, sincères et naturels devant la caméra.

Sans eux, le film ne serait qu’un diaporama…”

CoMMENT AvEZ­voUS RENCoNTRé dANIEl PolET, ET QUEl RôlE joUE­T­Il dANS CE PRojET CoMMUN ?

“Lors du repérage, en même temps que la ren- contre des protagonistes, je recherchais des textes et des images sur la Meuse. Je suis rapi- dement tombé sur les travaux de différents au- teurs, dont Jean-Pierre Verstraeten (La Haute Meuse belge, un très bel ouvrage) et Daniel Po- let. Ce dernier, grand passionné d’histoire s’il en est, a signé une grande quantité de livres sur différentes régions en Belgique. Sa biblio-

graphie est impressionnante. Il a une plume magnifique ! Il m’a semblé une belle idée de travailler tous les deux sur cet ouvrage, com- posé de ses textes et d’un travail de photo que j’avais vraiment envie d’accomplir. Daniel Polet m’a fait le grand bonheur d’accepter. Agnès De Vinck, une illustratrice bourrée de talent et de sensibilité, signe les illustrations.

Point important, je me suis mis un point d’hon- neur à ce que les images du film et du livre soient différentes, complémentaires et non re- dondantes d’un support à l’autre. En gros, j’ai passé un été à filmer la Meuse, puis un autre été à la photographier. Explorer les possibilités de ces deux media sur base d’un sujet commun a été un exercice enrichissant”

CoMMENT ET où PEUT­oN SE PRoCURER lE lIvRE ? ET lE dvd EST­Il INClUS dANS l’oUvRAGE ?

“Le livre (dans lequel est inclus le DVD du film Les gens du fleuve) est disponible dans la plu- part des librairies de Namur ainsi que dans les offices du tourisme. A toutes fins utiles, les coordonnées de l’éditeur : SIJambes – info@si- jambes.be” (SG)

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hTTP://www.XAvIERISTASSE.CoM/

© frederic fontaine

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ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//5

Mort d’une oMbre

fLeuron beLge à La cérémonie des oscars 2013

PoUR lA dEUXIèME ANNéE CoNSéCUTIvE, l’ACAdEMy of MoTIoN PICTURE ARTS ANd SCIENCES MET NoTRE PAyS à l’hoNNEUR.

terra mia, terra rotunno!

PRodUIT PAR TARANTUlA lUXEMBoURG, Terra Mia TERRA NoSTRA PoSE lES léGITIMES QUESTIoNS dE l’AP­

PARTENANCE. doNATo RoTUNNo, RéAlISATEUR, oUvRE lES PoRTES dES RéflEXIoNS lES PlUS UNIvERSEllES à TRAvERS lE véCU dE PERSoNNAGES RENCoNTRéS Il y A QUAToRZE ANS.

Confrontation des générations, des langues et des traditions ancestrales au programme de ce documentaire pour le moins émouvant. le réalisateur, qui a commencé sa carrière avec le court­métrage Fishtrip, cherche à trouver l’équilibre en partant du postulat suivant : “Et si l’identité ne se définissait pas par les racines mais bien par le

fruit que porte l’arbre ?”

Ceux qui le connaissent sont habitués à la profondeur et à la densité des thèmes que Rotunno explore : l’immigra­

tion, la place de la politique dans nos sociétés ou encore le rapport entre l’art contemporain et le cinéma. Son premier long­métrage, in a dark place, a remporté le prix de la meilleure contribution artistique au lëtzebuerger film­

präis en 2007. Pour l’heure, Rotunno travaille sur son pro­

chain long­métrage, amok, une adaptation du roman de Tullio forgiarini. Il travaille également sur l’écriture d’un scénario original d’un long­métrage de fiction, et ce avec la collaboration de jean Portante. Quelque chose nous dit que c’est une affaire à suivre…

www.TARANTUlA.lU

(SG) © ©donato Rotunno

lorsque Tom van Avermaet commença à plancher il y a cinq ans sur son court mé­

trage ­ entre­temps plébiscité ­ Dood van een Schaduw (Mort d’une Ombre), il n’imaginait pas que celui­ci allait le conduire jusqu’à la cérémonie des oscars. Mais avant de faire la fierté de la Belgique entière au Kodak Theatre de los Angeles, Tom et sa produc­

trice Ellen de waele ont eu un programme bien chargé. Un mois et demi avant le mo­

ment suprême, Tom s’était déjà rendu au Irvine International filmfestival à orange County en Californie. “Une bonne partie des courts métrages nominés aux Oscars figuraient également dans la sélection de ce festival. C’est d’ailleurs grâce à un prix antérieur décroché au L.A. Shortsfestival que nous nous sommes re- trouvés sur la liste élargie des Oscars. Mais, après avoir passé le cap de la short-list, décro- cher une nomination en tant que telle, c’était surréaliste !” Tout comme le film d’ailleurs!

Après Magritte, delvaux et Servais, voici que notre patrimoine culturel s’enrichit d’un

“Avermaet”. “Le type de réalisme magique qui caractérise Dood van een Schaduw est en ef-

fet propre à la Belgique. J’ai toujours considé- ré René Magritte, qui a fait forte impression sur moi, comme une référence. Le fantastique me convient alors que des drames sociaux purs et durs m’intéressent un peu moins en tant que créateur. J’essaie surtout de créer un univers propre dans les films que je fais. Avec mon tra- vail de fin d’études Droomtijd, j’avais gagné une wild-card du VAF (Fonds audiovisuel flamand), ce qui impliquait de recevoir non seulement des subsides mais aussi un coach. Dans mon cas, il s’agissait de Raoul Servais, dont l’univers ima- ginaire est très proche du mien. Ce fut une for-

midable collaboration”.

Dood van een Schaduw (Mort d’une Ombre) a été sponsorisé par le fonds Cinéma de SABAM­ARTES.

Casting : Matthias Schoenaerts, laura ver­

linden, Peter van den Eede...

TéléChARGEZ NoTRE vERSIoN IPAd SUR l’APPSToRE, EN QUElQUES MINUTES ET GRATUITEMENT, PoUR lIRE l’INTERvIEw déTAIlléE dE ToM vAN AvERMAET)

(TANIA GhySElINCK)

© Serendipityfilm

© frederic fontaine

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6//ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

© Christophe Toffolo

lE BEAU GoSSE dE l’hUMoUR SERA SUR lES PlANChES dE l’APERoRIRE, à lA CoMédIE CENTRAlE dE lIèGE, lE 14 MAI PRoChAIN.

voUS voUlEZ voUS joINdRE à NoUS PoUR l’évéNEMENT ? UNE SEUlE ChoSE à fAIRE : REjoIGNEZ­NoUS SUR NoTRE PAGE fACEBooK oU SUR TwITTER, ET ENvoyEZ UN MESSAGE PRIvé AvEC CoMME INTITUlé

“dAN GAGNoN fAIT SA CoMédIE CENTRAlE !”

dan gagnon

fait sa comédie centraLe !

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ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//7 INTERvIEw déjANTéE…

AloRS CoMME çA, TU APPRENdS lE MéTIER à TRAvERS dE PRodIGIEUSES lECTURES ?

“La photo est beaucoup plus près de la réalité que ce qu’on pourrait croire. A la base, je suis un vrai “geek” d’humour. J’aime lire tout ce que je peux sur la question. Que ce soit des biographies parfois obscures (comme celle de Jack Swersie, un Américain qui a passé des décennies à faire des premières parties sans réussir à percer avec son propre spec- tacle) ou des livres sur les théories de l’humour, c’est un sujet qui me passionne. J’ai lu, un jour, que l’obsession est un bon substitut au talent.

Depuis, je m’informe de manière compulsive. Sans vouloir me jeter des fleurs, je dirais que je suis le Rainman de la farce”

TU AS ToUjoURS voUlU êTRE dRôlE oU TU N’AS PAS RéUSSI MédECINE ?

“Les deux. J’ai toujours voulu être drôle et je n’ai pas réussi médecine. A la base, j’ai fait des études en communication. Un diplôme qui génère les chômeurs les plus éloquents au monde depuis des décennies. J’ai tou- jours été fasciné par les humoristes. Mais j’ai dû attendre qu’on vienne me chercher pour réaliser que je pourrais peut-être un jour en devenir un. Pour ça, je serai éternellement reconnaissant envers Gilles Morin, de chez Kings of Comedy”.

ET lA BElGIQUE ? PoURQUoI T’INSTAllER

dANS CE PlAT PAyS QUANd oN SAIT QUE ChEZ ToI lES déCoRS oNT TEllEMENT PlUS dE RElIEfS ET dE SAvEURS ?

“C’est vrai que les décors sont beaux au Canada. On parle souvent de dé- cor de carte postale. Mais qu’est-ce que vous faites avec une carte postale en général ? On la met quelque part, on la regarde trois fois et on l’oublie.

J’avais plein de jolis paysages autour de chez moi, mais j’avais envie d’ac- tion. En Belgique, on peut changer de pays en moins de deux heures de voiture. Pour moi qui suis né dans un pays qui fait plusieurs milliers de ki- lomètres de large, c’est magique. (Et aussi, soyons crédible, je ne vais pas dire que j’ai choisi la Belgique. J’ai rencontré une Belge au Canada et je suis venu la rejoindre. Finalement, ce n’est pas illogique d’arriver par ha- sard dans un pays qui a été créé par accident.)”

Il PARAîT QUE TU TE PRodUIS à lA CoMédIE CENTRAlE à lIèGE EN MAI ?

“Tout à fait. J’ai très hâte. Ce sera la deuxième fois que je jouerai le spec- tacle à Liège, après le Trocadéro en avril. Quand tu vis à Bruxelles, tu en- tends plein de légendes urbaines sur le public de Liège. Tout le monde dit que c’est la folie et qu’une fois qu’on a joué à Liège, on ne veut plus revenir.

J’ai hâte de tester par moi-même. (Et de dire la même chose à propos des autres villes quand je serai en promo.)”

ET SI NoS lECTEURS voUlAIENT vENIR TE voIR, CoMMENT dEvRAIENT­IlS S’y PRENdRE d’APRèS ToI ?

“Je dirais qu’ils doivent contacter la SABAM ? (Je devrais être beaucoup plus au courant de tout ça, j’avoue...)”

A PART çA, dE l’ACTU EN 2013 ?

“Tout à fait. Je suis de retour en télé depuis le mois de décembre. Un jeudi sur deux, dans 69 minutes Sans Chichis sur la RTBF. Chaque émission est consacrée à un invité, et j’ai la chance d’introduire et de conclure l’émis- sion. Je commence avec une chronique sur l’invité, et je termine avec un debriefing de l’émission. J’étais ravi quand on me l’a proposé. Et c’est en- core plus amusant que ce que j’imaginais. En plus, c’est du live. Comme j’ai fait de la radio pendant des années, ça fait plaisir de retrouver cette excitation”

UN SCooP PoUR lA SABAM ? TU vAS dEvENIR

ChANTEUR dE ChARME ?

“Oh, mon Dieu ! Non ! Il n’y a rien de charmant quand je chante ! Par contre, je serai en tournée, comme les chanteurs. Je ferai le tour des plus grandes villes de Wallonie avec «L’Excellent Spectacle de Dan Gagnon.»

Je travaille également sur un nouveau projet d’émission de télé. Qui, je l’espère, verra le jour avant la fin de l’année. Et aussi, j’espère remplacer Sandrine Corman comme mannequin pour JBC. Mais pour l’instant, j’en suis nulle part”

(SG)

lES dEUX. j’AI ToUjoURS voUlU êTRE dRôlE ET jE N’AI PAS RéUSSI MédECINE. A lA BASE, j’AI fAIT dES éTUdES EN CoMMUNICATIoN. UN dIPlôME QUI GéNèRE lES ChôMEURS lES PlUS éloQUENTS AU MoNdE dEPUIS dES déCENNIES.

j’AI ToUjoURS éTé fASCINé PAR lES hUMoRISTES.

© Christophe Toffolo

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8//ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

en temps, le rideau descend et, la nuit, je me paie un cinéma muet. Des trainées d’images charbonnent le vieux mur de ma case où pen- douillent les huiles du peintre. La mort de mon père d’abord : ce convoi du pauvre avec des senteurs de fanes à n’en plus finir…”

les premières lignes de l’épilogue de Ma- dame Cléo ne divulguent pas l’intrigue en se dévoilant à votre lecture en cours. Elles n’abordent en rien ce marasme psychique d’un narrateur ayant peut­être tué. Mais elles donnent le ton d’une plume contempo­

raine, vive, colorée et de chez nous ! Ecrivain, enseignant, conférencier, directeur de la re­

vue littéraire Le Non-Dit, Michel joiret signe

avec ce texte précis ce qu’il prétend être le roman d’une vie. Sur la réaction à donner à ce prix, l’homme restera fidèle à lui­même et se permettra seulement ces quelques mots : “Ah ! Mais je suis content, tu penses !”.

(SG)

dis-moi qui tu hantes…

Joske maeLbeek

Bruxellois ou pas, on ne va pas vous racon­

ter des craques. faut pas avoir les poepers, tout le monde ne s’improvise pas zievereir ! le kameroed, joske Maelbeek, c’est un sa­

cré kastaar, et même si ce n’est pas son genre, il pourrait vraiment faire de son stoef.

Parce que si tout le monde croyait que plus personne aujourd’hui n’écrivait encore en bruxellois, ferdekke, tout le monde se trom­

pait ! le joske, dominique dognié de son vrai nom, lui, il écrit des fables, et c’est une bien toffe nouvelle que celle­là ! Wad es da vi ne stuut ? lisez plutôt…

dominique dognié est encore un de ces ir­

réductibles Bruxellois qui a toujours habité Bruxelles et qui en disperse les saveurs lin­

guistiques au quotidien. Né en 1958, le pei a connu l’Exposition Universelle (visitée « in­

tra­ventros » grâce à sa Moema !) et pro­

menait ses culottes courtes dans toutes les rues de la capitale avec son peiter. Un pei­

ter qui a enseigné à son petit­fils l’amour d’une ville où le surréalisme courtise le folklore à l’infini. C’est par ses grands­pa­

rents – chez qui il passait une bonne partie de ses vacances ! ­ que le Bruxellois entre

dans un univers dédié à la langue et à son oralité. d’autres actualités ont étayé l’an­

née 2012 de joske. En effet, en dehors de ce très attendu recueil de fables, Le Best Tof ! (dont la sortie est prévue au printemps 2013 – 180° éditions), l’artiste a sorti Journal d’un slumme kadei, une adaptation d’un Spirou en bruxellois (avec Georges lebouc). No­

tons aussi une autre adaptation en bruxel­

lois, celle du nouveau Poje de louis­Michel Carpentier, Poje in de starting-bocks (adapté de Poje aux jeux olympils)

INfoS ? www.180EdITIoNS.CoM

(SG)

lE BEST Tof ! SoRT AU PRINTEMPS 2013 : lES MEIllEURS INédITS EN BRUXElloIS dE joSKE MAElBEEK, jEAN d’oSTA ET vIRGIlE.

dans la vie du joske. depuis trente ans, do­

minique dognié travaille à la bibliothèque de Saint­josse. Il habite la commune dans une maison très atypique, située rue du Cadran, et où George Garnir (cofondateur du Pour- quoi pas ?) a vécu. Il baigne en permanence

© Marie dognie

micheL Joiret

Le priX de L’écriture !

l’homme s’habille de vêtements littéraires tissés dans les plus belles métaphores. le satin de ses phrasés courtise le velours de sa conjugaison avisée. Michel joiret, auteur belge s’il en est, se pose humblement à la lisière d’un monde littéraire en ébullition et se fait repérer. ou plutôt, c’est Madame Cléo qui se fait remarquer puisqu’elle vient d’être la cible d’une reconnaissance des plus méritées : Michel joiret reçoit le Prix littéraire du Parlement de la Fédération Wal- lonie-Bruxelles.

“Le temps s’est taillé des plumes. Depuis des années, je ne vis plus, j’écris. De temps

MADAME CLéO, RoMAN, REçoIT lE PRIX 2012 dU PARlEMENT dE lA fédé­

RATIoN wAlloNIE­BRUXEllES

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ARTES/SABAM MAGAZINE 72//JANVIER>FÉVRIER>MARS 2013//9

LE LIVRE SE RACONTE DES HISTOIRES ! LES ÉCRITS MEURTRIERS 2013

NOM FÉMININ PAR DÉFINITION, LA FOIRE DÉSIGNE UN GRAND MARCHÉ PUBLIC AYANT LIEU À DATES FIXES OU ENCORE UNE MANIFESTATION COMMERCIALE PÉRIODIQUE. LA FOIRE ÉVOQUE PARFOIS AUSSI UN DÉSORDRE SANS NOM, SYNONYME DE LA PLUS GRANDE CONFUSION, SORTE DE TOHU-BOHU FRÉNÉTIQUE.

Charlie Chaplin dira “Il faut savoir s’effacer avant que ne commencent à pâlir les plaisirs de la foire aux vanités“.

Dans le jargon des auteurs tout comme dans celui de la SABAM, la foire suggère d’autres destinations de sens, et c’est le livre sous toutes ses déclinaisons qui en sourit d’éloquence ! Du 7 au 11 mars 2013, la Foire du Livre a ensoleillé les incontournables allées des salons 1 à 4 de Tour

& Taxis.

A l’heure de fêter le livre et ses écrits meurtriers (ou ses écrits des meurtrissures) – puisque le roman noir s’inscrit en filigranes de la Foire du Livre 2013 ! - , la SABAM décide d’apporter, elle aussi, son encre au manuscrit des nouveautés. Les traditionnelles séances de dé- dicace ont été remplacées par deux initiatives aux nobles ambitions : l’élaboration en temps réel d’un recueil de nouvelles, et l’insolite com- position, en temps réel toujours, d’un recueil de type “Cadavres ex- quis“.

TÉLÉCHARGEZ NOTRE VERSION IPAD SUR L’APPSTORE, EN QUELQUES MINUTES ET GRATUITEMENT,

POUR EN SAVOIR PLUS SUR CES NOUVELLES INITIATIVES DE LA SABAM

Au chapitre des habitudes qui ont la dent dure, on retrouve la tradition- nelle organisation d’une soirée “Mercredi du Livre”, mettant à l’hon- neur un guide à l’usage des enfants du rock (écrit par le chanteur du groupe Atomique Deluxe, Erwan Gwener) ainsi qu’un nouvel album de bandes dessinées (réalisé par le couple à la ville comme sous la plume, Maryse Nouwens et Jean-François Charles). La Tribune des Editeurs, quant à elle, a vibré au tempo de la voix et du talent de Viktor Lazlo, ve- nue présenter au public de la Foire 2013, à l’initiative de la SABAM, son dernier roman My name is Billie Holiday.

Nul doute que les chemins du livre en 2013 ouvrent la voie d’une ère nouvelle, plus insolite et ludique que jamais, quant aux actions menées par la SABAM. Avant de vous donner rendez-vous pour l’édition 2014, on vous lance un appel aux idées originales !

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« FOIRE DU LIVRE 2014 » ! LES MEILLEURES SERONT PEUT-ÊTRE SUIVIES…

(SG)

ENVIE D’UN CADAVRE EXQUIS?

Prenez

la plume

ET JOUEZ

le jeu de l’écrivain

LA SABAM PARTENAIRE D’UN MÉTIER

FDL_AUTEURS_PAN_01.indd 1 22/02/13 16:30

LES TRADITIONNELLES SÉANCES DE DÉDICACE ONT ÉTÉ

REMPLACÉES PAR DEUX INITIATIVES AUX NOBLES AMBITIONS :

L’ÉLABORATION EN TEMPS RÉEL D’UN RECUEIL DE NOUVELLES,

ET L’INSOLITE COMPOSITION, EN TEMPS RÉEL TOUJOURS,

D’UN RECUEIL DE TYPE “CADAVRES EXQUIS“.

(10)

10//ARTES/SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

roger raveeL

novateur et révoLutionnaire

SABINE dE voS A éCRIT UN lIvRE SUR lUI, SoN CollèGUE ARTISTE AdElIN dE CRAENE A CRéé SoN PoRTRAIT EN BRoNZE ET SoN vIllAGE NATAl A oUvERT UN MUSéE QUI lUI EST ENTIèREMENT CoNSACRé.

Même après sa mort, la grande foule des admirateurs de Roger Ra­

veel ne cesse de croître. l’artiste peintre nous laisse des centaines d’œuvres et jouit d’une réputation internationale. Avec l’exposition

“Dessins et objets (et quelques peintures)”, le Musée Roger Raveel (situé à Machelen­aan­de­leie en flandre orientale) rend hommage encore jusqu’au 2 juin au peintre, décédé à l’âge de 91 ans, qui est considéré comme un réformateur de l’art belge après l’expression­

nisme. Il a créé sa ‘Nouvelle vision’ en s’inspirant d’éléments prove­

nant de son environnement proche.

www.RoGERRAvEElMUSEUM.BE

Karretje om De hemel te vervoeren (1968) Drie gele tuinpalen (1953) De Betonweg (1953)

ZelfBesChouwing (2002)

man op rug met vierKant (1969-71)

foto’s © Roger Raveel museum

Roger Raveel © SABAM 2013

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SABAM/ARTES MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//11

une meiLLeure visibiLité sur Les droits d’auteur

lES REvENUS dES dRoITS d’AUTEUR RESTENT INTéRESSANTS SUR lE PlAN fISCAl. Il A SEMBlé UN INSTANT QUE l’IMPôT dES PERSoNNES PhySIQUES SUR lES dRoITS d’AUTEUR AllAIT AUGMENTER SENSIBlEMENT...

Mais après une vague de protestations, cette menace a finalement été écartée. Il y a bien quelques adaptations mineures, mais elles ne sont pas de nature à jouer les trouble­fêtes. les revenus de la ces­

sion ou de la concession de droits d’auteur sont, jusqu’à une certaine limite, présu­

més constituer un revenu “mobilier”, qui est imposé distinctement il l’impôt des per­

sonnes physiques (IPP) à wl taux presque négligeable de 15%. Cette limite est fixée il 37.000 euros à indexer. Après indexation, elle est égale à 54.890 euros pour l’exercice d’ùnposition 2013 (revenus de 20U).

Ce n’est que lorsque cette limite est dépas­

sée que l’on en revient aux règles fiscales or­

dinaires. Ce qui signifie que les taux normaux de l’impôt des personnes physiques sont dus sur la partie excédentaire. Mais ce unique­

ment dans l’hypothèse où les revenus sont recueillis dans un contexte professionnel. Si tel n’est pas le cas, le taux reste de 15%.

la faible imposition des revenus des droits d’auteur devient encore plus attrayante lorsque l’on sait qu’une déduction de frais particulière est en outre applicable.

de la première tranche de 10.000 euros il indexer, la moitié est censée constituer une couvelture de frais et donc l’autre moitié seulement est effectivement soumise il im­

position : au lieu de 15% sur 10.000 euros, il ne faut donc payer que 15% sur 5.000 euros.

En résumé, sur la première tranche brute de 10.000 euros (à indexer), 7,5% d’impôt seulement sont dus.

Sur la deuxième tranche de 10.000 euros également à indexer, une déduction forfai­

taire de frais de 25% est cette fois d’applica­

tion. Ce ne sont donc pas 10.000 euros, mais bien 7.500 euros seulement de cette deuxième tranche qui sont soumis à l’impôt de 15%.

En définiti ve, sur un revenu br ut de droits d’auteur de 20.000 euros (à indexer), 1.875 euros d’impôt seulement sont donc dus, il savoir il peine 750 euros sur la première tranche de 10.000 euros et 1.I25 euros sur la deuxième tranche de 10.000 euros; soit au to­

tal moins de 10%.

Il y’a quelques mois, il semblait que cet avan­

tage fiscal allait être quelque peu atténué. Au cours des négociations sur le budget, le gou­

vernement décida d’augmenter en principe le taux du précompte mobilier, et dans la fou­

lée celui de l’IPP, à 25%. Cette augmentation devait également toucher les revenus des droits d’auteur.

Mais suite à de véhémentes protestations, les droits d’auteur ont été exemptés de cette me­

sure avant même qu’elle n’ait été présentée en bonne et due forme.

Une mesure qui n’a pas été retirée est celle qui prévoit que les revenus de la cession ou de la concession de droits d’auteur doivent doré­

navant toujours être mentionnés sur la for­

mule de déclaration à l’IPP. Ce n’était pas le cas jusqu’à présent, pour autant que l’impôt avait été intégralement acquitté sur ces reve­

nus par la retenue de précompte mobilier.

Cette retenue était «libératoire». Ce qui si­

gnifie que les revenus en question ne de­

vaient pas être mentionnés dans la formule de déclaration à l’impôt des personnes physiques, et qu’en conséquence de cela aucune taxe communale additionnelle n’était due.

© P. verbruggen

lA NoUvEllE oBlIGATIoN dE déClARATIoN A PoUR CoNSéQUENCE QU’oUTRE l’IPP, lA TAXE CoMUNUNAlE AddITIoNNEllE SERA ToUjoURS dUE, MêME SI CET IMPôT A éTé RETENU PAR voIE dE PRéCoMPTE MoBIlIER.

lE fISC ACQUIERT UNE MEIllEURE vISIBIlITé

SUR lES REvENUS dES dRoITS d’AUTEURS. lES CoNTRôlES SERoNT doNC éGAlEMENT PlUS RIGoUREUX.

Il RESSoRT d’AIllEURS dE lA PRATIQUE QUE lES PREMIER CoNTRôlES SoNT déjà EN CoURS.

Mais, plus important encore, grâce à cette nouvelle obligation de déclaration, le fisc obtiendra une meilleure visibilité pour les cas dans lesquels des contribuables recueillent des revenus de la cession ou de la concession de droits d’auteur. Et que les contrôles seront donc également plus rigoureux. Il ressort d’ailleurs de la pra­

tique que les premier contrôles sont déjà en cours. les premiers avertissements­

extraits de rôle pour cause de prétendu abus ou d’usage impropre du système d’im­

position attrayant en matière de droit d’au­

teur ont été envoyés. le combat devant les cours et tribunaux peut donc commencer.

jAN vAN dyCK AvoCAT, RédACTEUR EN ChEf

dU fISColoGUE

www.fISColoGUE.BE

www.TRENdS.BE ­ 17 jANvIER 2013

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12//SABAM/ARTES MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

Les services en Ligne de La sabam

voUS SoUhAITEZ déClARER voS oEUvRES ?

Myworx > déclarez en ligne vos nouvelles œuvres

le répertoire de la SABAM est constitué des œuvres déclarées par ses propres membres et des œuvres enregistrées auprès des so­

ciétés d’auteurs étrangères. les droits d’au­

teur perçus par la SABAM pour une œuvre ne peuvent être répartis que lorsqu’un certain nombre d’informations sont connues:

• le(s) titre(s) de l’œuvre

• le nom de l’auteur/des auteurs (composi­

teur, auteur de textes, adaptateur, traduc­

teur...)

• le nom de l’éditeur/des éditeurs (surtout d’application pour les œuvres musicales)

• les clés de répartition entre ces ayants droit

• un certain nombre de paramètres impor­

tants pour la répartition (exemple: la durée et le genre de l’œuvre)

Ces informations sont communiquées à la SABAM par le biais d’un bulletin de déclara­

tion d’une œuvre. déclaration que vous pou­

vez effectuer en ligne via Myworx.

Avec Myworx, vous pouvez également prendre connaissance de toutes les déclara­

tions en ligne que vous avez déjà effectuées.

ATTENTIoN = CETTE déClARATIoN N’A dU SENS QUE SI l’œUvRE EST EXPloITéE. SI l’œUvRE N’EST PAS ENCoRE EXPloITéE, Il fAUT PRIvIléGIER MydEPoT

lA SABAM lANCE ACTUEllEMENT UNE NoUvEllE vERSIoN dE SES SERvICES EN lIGNE AvEC, PoUR SEUlE AMBITIoN, d’AMélIoRER lA QUAlITé dES PRESTATIoNS QU’EllE offRE à SES MEMBRES. QU’Il S’AGISSE dE CoNSUlTER voS œUvRES oU voS doNNéES fINANCIèRES SUR lE NET, lA SABAM fAIT PEAU NEUvE ET fACIlITE l’ACCèS à voS INfoRMATIoNS PERSoNNEllES ! CoMMENT ? voyEZ PlUTôT…

“L’ADAPTATION DE LA SABAM à L’éVOLUTION DE NOTRE MONDE VA DE PAIR AVEC LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE D’ANTICIPATION. C’EST TRèS PRéCISéMENT CE QU’ILLUSTRE LE CONTRAT DE LICENCE NUMéRIQUE QUE NOTRE SOCIéTé ET GOOGLE ONT SIGNé à L’AUBE DE L’HIVER DERNIER.

voUS SoUhAITEZ déPoSER voS œUvRES ?

Mydepot > Protégez vos œuvres

vous avez un projet de scénario de film que vous voulez proposer à des producteurs ou soumettre à un tiers ? vous avez une idée de concept de jeu ou d’émission de télé­

vision à proposer à une chaîne de télévi­

sion ? vous avez composé une musique et vous voulez la faire connaitre à un éditeur ? Toutes ces œuvres et bien d’autres peuvent être déposées au préalable via Mydepot, le service de dépôt de la SABAM. Ce service en ligne est entièrement GRATUIT et SECU­

RISE ! le service Mydepot est un service universel qui permet de protéger tous vos documents numériques en leur apportant une preuve d’intégrité et d’antériorité. Avec onlinedepot, vous obtenez un numéro d’en­

registrement et une date garantissant la paternité et l’antériorité de votre création.

ATTENTIoN = CETTE APPlICATIoN EST U T Il E dA N S l E C A S d’œ U v RE S QUI NE SoNT PAS ENCoRE EXPloITéES. SI l’œUvRE EST EXPloITéE, RENdEZ­voUS SUR MywoRX

Cet accord novateur permet, en effet, à Goo- gle d’obtenir une licence, auprès d’un gui- chet unique, pour l’exploitation multiter- ritoriale en ligne du répertoire musical géré directement par la SABAM sur Google Play, la plateforme digitale de divertissement de Google. C’est donc à la SABAM que Google ré- glera, sans intermédiaire, les droits d’auteur pour son service de musique numérique dans toute l’Europe et même au-delà des fron- tières de l’Union. Les auteurs représentés par la SABAM bénéficieront d’un règlement plus rapide de leurs droits et de cette gestion exempte de l’intervention d’une société d’au- teurs étrangère résultera une diminution des frais de gestion”, explique Christophe de­

preter (CEo) dans son éditorial (lire page 2).

d’autres actions vont dans le même sens.

l’adaptation de la SABAM à l’évolution de notre monde va de pair également avec la mise en place d’une politique d’efficacité et de transparence. la SABAM lance ac­

tuellement une nouvelle version de ses services en ligne avec, pour seule ambi­

tion, d’améliorer la qualité des prestations qu’elle offre à ses membres. Qu’il s’agisse de consulter vos œuvres ou vos données fi­

nancières sur le Net, la SABAM fait peau neuve et facilite l’accès à vos informations personnelles ! Comment ? voyez plutôt…

SUR eSABAM, voUS PoUvEZ :

• Déclarer et déposer vos œuvres

• Consulter la liste de vos propres œuvres

• Consulter vos données financières

• Consulter le répertoire de la SABAM

• Consulter une liste d’œuvres non identi­

fiées

• Télécharger l’enregistrement digital de vos œuvres musicales

• Transmettre les détails de l’utilisation de votre répertoire

(13)

SABAM/ARTES MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//13 voUS SoUhAITEZ CoNSUlTER

voS doNNéES fINANCIèRES ?

Played & Paid > Consultez vos décomptes et paiements

vous pouvez consulter et télécharger votre compte courant et vos décomptes à travers cette application facilement accessible et dynamique. En un coup d’œil, vous pou­

vez déterminer quelles œuvres vous rap­

portent le plus, d’où proviennent vos droits, et télécharger l’ensemble des données en Excell.

voUS SoUhAITEZ CoNSUlTER lE RéPERToIRE dE lA SABAM ?

Surf & Search > Surfez dans nos bases de données

dans cette base de données accessible aux membres de la SABAM, vous pouvez non seulement consulter et vérifier vos propres données (adresse, numéro de compte…) mais également rechercher une œuvre par son titre, en combinaison ou non avec un nom d’auteur, d’artiste interprète… les membres peuvent aussi prendre connais­

sance des clefs de répartition d’une œuvre, pour peu qu’ils soient directement concer­

nés par l’œuvre en question. Il est égale­

ment possible de déterminer si un artiste est membre de la SABAM ou pas.

voUS SoUhAITEZ QUE

lE PASSAGE dE voTRE ChANSoN EN RAdIo ? SoIT CoRRECTEMENT IdENTIfIé ?

MyTrax > Chargez l’enregistrement digital de vos œuvres

Avec cette application, vous obtenez la certi­

tude que le passage de vos œuvres sur l’une des radios locales du panel sera automati­

quement identifié.

ASSUREZ­voUS QUE ToUS voS dRoITS voUS REvIENNENT !

Played & Unpaid > Non identifié = non payable

les œuvres non identifiées ne génèrent évi­

demment pas de droits.

Avec cette application, vous pouvez vérifier la liste des œuvres non identifiées. Si vous re­

connaissez une de vos œuvres, faites­le nous savoir via My works !

l’ACCèS à CES dIfféRENTS SERvICES EN lIGNE oU APPlICATIoNS dyNAMIQUES SE fAIT vIA lE PoRTAIl dE lA SABAM : www.SABAM.BE/fR/SABAM/e­SERvICES

voUS SoUhAITEZ NoUS INfoRMER dE l’UTIlISATIoN dE voS œUvRES ?

MyPlaylist > Signalez­nous l’exécution de vos œuvres

MyPlaylist est une nouvelle application mise à votre disposition. Elle vous offre dif­

férentes possibilités :

• Signaler l’exécution des œuvres réper­

toriées dans notre base de données (live, radio, télé), tant qu’en Belgique qu’à l’étranger.

• Modifier et compléter les données concernant l’utilisation de vos œuvres

• Activer un système de rappel automa­

tique

l’accès à ces différents services en ligne ou applications dynamiques se fait via le portail de la SABAM : www.sabam.be/fr/

sabam/e­services

PoUR oUvRIR UN CoMPTE EN lIGNE, Il voUS fAUT oBTENIR voTRE E AC (ESABAM ACCESS CodE). Il PEUT êTRE dEMANdé PAR MAIl (CoNTACT@SABAM.

BE) oU PAR TéléPhoNE (02/286.82.11)

ChANGEMENT dE dENoMINATIoN

Pour ceux qui ont l’habitude d’utiliser nos services en ligne, la dénomination de ceux­

ci a changé :

online depot Mydepot owR Myworx load & Track MyTrax efin Played & Paid NIw Played & Unpaid ISIS Surf & Search

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14//SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013 15 !!!!! NoUvEl oPUS !!!!!

16 l’actualité brûlante d’un Igloo belge !

17 osez tenter l’aventure de Manu et les Coundouristes ! ­ du son rock “citoyen”? ­ faites place à Citizenjack ! 18 fACIR ­ l’union (des artistes) fait la force (de la culture)

19 Buenas ondas des fourmis dans les jambes…

20 du côté de chez nos voisins fl amands Un petit tour en musique ?

22 “Belgium booms” à Eurosonic ­ Quand Sacha delone met le glamour en musique 23 julien hucq ­ Un saxophoniste belge à New york (Part II)

24 le magazine qui vous parle

S o M M A I R E

soLd out affiche compLet !

SI voUS SoUhAITEZ voyAGER dANS lE MoNdE dE SoldoUT EN AllANT lE voIR EN lIvE, PlUSIEURS dATES SoNT déjà PRévUES. SoldoUT SERA PRéSENT à BRATISlAvA (SlovAQUIE) lE 12/04 ET à BRUXEllES lE 8/05 loRS dES NUITS BoTANIQUE. CE N’EST PAS lA PREMIèRE foIS QUE lE GRoUPE NoUS offRE lE PlAISIR dE SA PRéSENCE AU BoTANIQUE ; Il SE PRéSENTERA ToUTEfoIS CETTE ANNéE­CI EN TANT QUE TêTE d’AffIChE dE lA NUIT BElGE.

© Gregory derkenne

sabam

magazine

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SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//15

!!!!! nouveL opus !!!!!

RIEN à voIR AvEC UN CoNCERT où PlUS AUCUNE PlACE N’EST dISPoNIBlE, SoldoUT EST BEl ET BIEN UN GRoUPE dE MUSIQUE, d’élECTRo BElGE QUI PlUS EST, AyANT déjà PARCoURU UN SACRé BoUT dE ChEMIN dEPUIS SA CRéATIoN EN 2004. APRèS AvoIR ARPENTé PETITES ET PlUS GRANdES SCèNES, lE dUo ­ QUI SoR­

TIRA BIENTôT SoN TRoISIèME oPUS ! ­ N’A PAS fINI dE fAIRE PARlER dE lUI. UNE léGENdE PRéTENdRAIT QUE PARToUT où Il PASSE, SoldoUT AffIChE CoMPlET…

Né de l’union entre Charlotte Maison et david Baboulis, Soldout crée un univers électro bien à lui, rendu possible grâce au mélange des mondes différents desquels sont issus les deux musicos. Il envoie du son un peu dark et mélancolique à la fois, tout en nous faisant par­

tager l’énorme quantité d’énergie qu’il dégage. Son style particulier nous permet de voyager dans un autre espace­temps, rythmé par les sons des synthés et par la voix hypnotique de Charlotte.

la fi ne équipe vient juste d’en arriver à trois albums sortis : Stop Talk- ing en 2004 et Cuts en 2008, avec le troisième More, atterri dans les bacs en février dernier. Une transition s’était déjà opérée entre les deux premiers (en 2010, Soldout sort un EP de remix intitulé Cut the remix), ce qui avait donné un son différent ; le tandem garde assuré­

ment l’esprit ouvert, sans rester “coincé” dans son style. Pour More, david et Charlotte nous promettent une ambiance assez calme avec une musique plus travaillée au niveau de la mélodie et de la voix.

les deux musiciens se sont d’ailleurs échappés quelques semaines à Berlin pour pouvoir se concentrer sur la réalisation de leur disque et mieux s’imprégner de l’esprit musical. Tenant compte des années écoulées entre les sorties d’opus, il est évident que leur style et leur mentalité évoluent, car ils disent ne pas vouloir faire du “réchauffé”, mais bien produire quelque chose de fl ambant neuf et d’inédit qui laisse place à une certaine évolution. les compositions sont donc tou­

jours du 100% Soldout, mais servies à une sauce différente.

Entre­temps avait eu lieu la sortie de l’album Dead Tapes (2005), re­

prenant les mêmes titres que pour le premier “bébé”, Stop Talking, mais ceux­ci expérimentés en versions alternatives. on y retrouve no­

tamment pour plusieurs morceaux la participation des Girls in hawaii, amis du groupe.

Ajoutez à cela deux autres sorties (single) : en mai 2012, Wazabi et Off Glory en octobre 2012. Choix que l’on peut juger un peu surprenant, l’effet est donc bien réussi : le tandem souhaite continuer dans sa lan­

cée en étonnant toujours et en changeant ses habitudes.

le duo de choc a aussi la chance d’enregistrer la bande­son d’un fi lm de delphine lehericey, Puppy Love, qui devrait sortir dans le courant de 2013. Cette bande donnera une composition encore un peu à part de ce que nous concoctent généralement david et Charlotte, devant s’adapter à l’atmosphère du fi lm.

Si vous souhaitez voyager dans le monde de Soldout en allant le voir en live, plusieurs dates sont déjà prévues. Soldout sera présent à Bra­

tislava (Slovaquie) le 12/04 et à Bruxelles le 8/05 lors des Nuits Bota­

nique. Ce n’est pas la première fois que le groupe nous offre le plaisir de sa présence au Botanique ; il se présentera toutefois cette année­ci en tant que tête d’affi che de la Nuit Belge. Evénement aussi très im­

portant pour les deux associés, car il représentera le concert offi ciel de présentation du nouveau show en Belgique.

INfoS ? www.SoldoUT.BE

(joSéPhINE SIX)

© Gregory derkenne

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16//SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

L’actuaLité brûLante d’un igLoo beLge !

PARMI ToUS lES ANNIvERSAIRES QUE NoUS CéléBRERoNS EN 2013, CElUI dU lABEl «IGloo RECoRdS»

fêTERA TRENTE­CINQ ANNéES d’ACTIvITéS ET dE dIvERSIfICATIoN. CRééE EN 1978, lA SoCIéTé voUlAIT PRo­

MoUvoIR lA MUSIQUE IMPRovISéE, lA PoéSIE SoNoRE ET lES MUSIQUES PARTICUlIèRES. dèS lES déBUTS, doNC, EXISTAIT l’ENvIE dE SoRTIR dES SENTIERS MUSICAUX CoMMUNS.

Tout naturellement, le jazz, puis les musiques du monde à la fin des années ’90 sont venus renforcer le catalogue. Aujourd’hui, plusieurs labels sont regroupés au sein d’une même structure de promotion, qui s’appelle Sowar- ex. Si igloo est resté spécifique au jazz, on re­

trouve aussi IglooMondo pour les musiques du monde, qui gardent toujours un ancrage belge; Franc’amour, au nom évocateur; ou en­

core Factice, qui concerne les projets moins traditionnels. C’est notamment chez igloo qu’est sorti le fameux générique de l’émission

“Strip­tease”.

d’évidence, Igloo se concentre sur des com­

positions qui ne trouvent pas d’écho dans les circuits traditionnels. Christine jottard, di­

rectrice: “Nous travaillons, c’est vrai, sur des marchés de niche. L’auditeur de jazz reste ac- croché à l’objet, au CD, au livret. Bien entendu, l’ensemble du catalogue est disponible en té- léchargement, mais il faut noter aussi l’impor- tance des ventes de disques par les musiciens,

© Igloo productions

lors des concerts. Nous n’échappons pas au dé- veloppement des nouveaux médias. Et, à côté d’une communication traditionnelle, qui touche un public un peu moins jeune, nous avons re- nouvelé le cadre et nos méthodes de fonction- nement. Ce qui s’est fait de manière naturelle.

Nous remarquons néanmoins que, à la dif- férence de la production pop ou rock, une pré- sence seule, sur le Net, ne suffit pas. Le public du jazz ou des musiques du monde n’utilise pas la toile de la même manière. Nous travaillons beaucoup sur les newsletters et les partenariats avec la presse spécialisée. Et nous continuons à être présents sur plusieurs territoires. L’Angle- terre ou le Japon, par exemple, où nous rece- vons d’excellents accueils. Mais la situation est la même partout: de moins en moins de distribu- teurs indépendants (il n’en reste presque plus en Belgique pour le jazz), et de grosses enseignes, comme Virgin, qui connaissent de très gros pro- blèmes. Ce n’est pas très rassurant, même si nos chiffres de vente restent très corrects. Nous sommes aussi confrontés à une autre difficulté:

la circulation des artistes. Pour des raisons bud- gétaires ou à cause des législations différentes.

On peut dire que de ce point de vue-là, l’Europe n’existe pas du tout !”

Malgré tout, l’avenir se profile joyeusement chez Igloo Records. les trente­cinq ans ver­

ront la réédition d’enregistrements qui datent des débuts, dans une collection qui s’appelle

“igloo Jazz Classics”.

Avec les sorties des disques de lionel Beuvens (“Trinité”), de Manuel hermia (“Le Murmure de l’Orient”, volume 2) ou encore de fabrice Alleman (“Obviously”), la rentrée est chargée pour l’équipe de Christine jottard. Ce qui, finalement, est un signe de bonne santé.

longue vie, donc, à Igloo Records et à ses ar­

tistes.

voUS RETRoUvEREZ ToUTE l’ACTUAlITé dU lABEl SUR

www.IGlooRECoRdS.BE

(lM)

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SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//17

du son rock “citoyen”?

faites pLace à citizenJack !

EN PRovENANCE dE lIèGE, oN RETRoUvE 5 GARS QUE l’ENvIE dE joUER A RAPPRoChéS PoUR NE PlUS foRMER QU’UNE SEUlE ENTITé : CITIZENjACK.

osez tenter L’aventure de manu et Les coundouristes !

lE MoNdE dE MANU ET lES CoUNdoURISTES EST UN UNIvERS CoMPlèTEMENT à PART ; Il MélANGE lE MySTéRIEUX ET l’IMAGINAIRE, CUMUlE NoTES d’hUMoUR TANdIS QUE lES MoTS ET lES PENSéES ToURNENT AUToUR dE voUS.

leur musique se présente comme une mélodie plutôt calme et pop, sur laquelle Manu chante ses idées toujours assez excentriques. dans leurs titres, vous ne retrouverez que des paroles exclusivement en français, ce qui est ainsi beaucoup plus aisé pour com­

prendre les jeux de mots que nous offre le chanteur. Car l’expérience de Manu et les Coun­

douristes repose avant tout sur des délires verbaux qui nous retournent les idées dans tous les sens. Pour la petite histoire de ces Bruxellois, Manu faisait cavalier seul avec sa guitare et son sampler, jusqu’en 2008, où sont venus s’ajouter à lui ses “Coundouristes”, réalisant alors le parfait mélange entre Manu (voix & guitare), fabian hidalgo (batterie &

percussions), françois Gaspard (guitare & clavier) et Pascal hauben (basse & guitare).

leur premier album, ainsi nommé Notes et observations, nous est arrivé début 2012, pro­

duit et mixé par johan delforge. on y retrouve 12 titres pour vivre l’expérience musicale particulière créée par le groupe. Au début de cette année 2013, la Médiathèque de Mons aura d’ailleurs classé leur opus 4ème dans la catégorie “Chanson française” de 2012. leur titre Galope a aussi notamment été l’objet de la réalisation d’un clip, sorti début octobre 2012, que vous pouvez retrouver sur leur site http://coundou.com/. Il ne vous reste ainsi plus qu’à tester le voyage dans leur univers abracadabrant.

(jS)

Appelé aussi Cj par les intimes, le quintette a vu le jour en 2006 et compte actuellement parmi ses membres éric Boonen au chant, damien Renaud à la guitare et aux compos, olivier wallerand à la guitare, Cédric Boonen à la basse et, pour terminer, Gael Cheleux à la batterie. Comme bon nombre d’artistes et ne faisant pas exception à la règle, les cinq musicos ont tout d’abord commencé à jouer pour le plaisir. Mais après un certain temps, ils ne s’en sont plus contentés et se sont alors lancés dans l’aventure musicale. Après avoir élaboré deux EP (2007 et 2008), Citizen­

jack s’est enfin décidé à sortir un album. Son nom, Together we Are, arrivé dans les bacs fin octobre 2012 sous le label Moonzoo, et contenant 10 pistes. Sa réalisation a été no­

tamment possible grâce à une collaboration avec Mario Guccio, membre de Machiavel, convaincu par les cinq après avoir écou­

té leur second EP. Au niveau de son style, Cj nous concocte une ambiance assez calme, mais qui reste néanmoins toujours bien rock.

Quelques souvenirs agréables de Nickelba­

ck se glissent aussi en tête en écoutant leurs

titres, comme, par exemple, The Norm. le planning de la bande était bien chargé en ce début d’année, avec déjà 8 dates, dont pas mal de showcases, s’étant déroulés un peu partout en Belgique. Et quand il n’est pas sur la scène, le groupe épie les studios ra­

dios tels que Classic 21 ou Equinoxe fM, afin d’être présent autant que possible auprès de ses “citoyens”.

PlUS d’INfoS SUR www.CITIZENjACK.BE

joSEPhINE SIX

(18)

18//SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013

facir - L’union (des artistes) fait La force (de La cuLture)

lA fédéRATIoN dES AUTEURS, CoMPoSITEURS ET INTERPRèTES RéUNIS EXISTE, QU’oN SE lE dISE ! fACIR (à PRoNoNCER fAKIR, TEl l’ASCèTE) vIENT dE voIR lE joUR. lE 20 NovEMBRE dERNIER, lE SECTEUR dE lA CRéATIoN ARTISTIQUE dESCENd dANS lA RUE PoUR EXPRIMER lES CRAINTES léGITIMES QUI SoNT SIENNES SUITE à l’ANNoNCE dES CoUPES BUdGéTAIRES d’AIdE à lA CRéATIoN. SI lA MANIfESTATIoN EST l’INITIATIvE dE lA SCèNE ThéâTRAlE, CERTAINS MUSICIENS QUI SE joIGNENT AU MoUvEMENT dE GRoGNE REPARTENT vERS lES STUdIoS AvEC lA CoNfIRMATIoN d’UNE IdéE QUI hANTAIT d’AUCUNS dEPUIS loNGTEMPS.

Encore faut­il, maintenant, transformer les termes de cette ambition en gestes concrets.

Au cœur de la démarche, une mesure simple et gratuite a émergé immédiatement, dont Claude Semal et Toine Thys, qui se font les porte­parole de fACIR, nous décrivent les avantages.

“Il est important de modifier le système de quo- tas qui est d’application pour le moment. Un simple coup d’œil sur nos voisins suffit à com- prendre la situation. En Flandre, vingt-cinq pour cent de la programmation est imposée pour des productions flamandes. En France, entre quarante et soixante pour cent. Dans la Fédération Wallonie-Bruxelles, le quota est de quatre et demi à dix pour cent ! Le raisonne- ment qui est au centre de notre démarche est le suivant : plus les artistes seront présents dans les médias, plus ils donneront de concerts et plus le public ira à leur rencontre. Les ventes augmenteront, suivies par les productions ar- tistiques et les investissements des produc- teurs. L’ensemble de la chaîne musicale sera donc renforcée. Artistes, producteurs, musi- ciens, techniciens, studios, agents, program- mateurs profiteront des retombées. Et la créa- tivité sera stimulée.”

Une décision qui, à elle seule, ne remettra pas toutes les pendules à l’heure, bien en­

tendu.

“Il nous semble évident que le sommet de la pyramide est insuffisant pour les musiciens belges. Nous voulons être consultés dans les organes de représentation culturels les plus divers. Que nous ayons un mot à dire à propos du contrat de gestion de la RTBF, par exemple.

Nous sommes en train de lancer des mes- sages aux responsables et aux décideurs. Ren- dez-vous est déjà pris avec Reyers.”

“Ce qui est important, aussi, c’est l’énergie qui se dégage du projet. Tous les musiciens sont convaincus que FACIR est une fédération qui rencontre leurs attentes et leurs aspirations.

Pour nous, un raisonnement est clair: il n’y a pas mieux que les musiciens pour représenter les musiciens. Nous sommes ouverts à tous les dé- bats, à toutes les contributions et collaborations.

Un organisme tel la SABAM peut nous aider, pour les sujets que nous traitons en commun.”

véritable hymne à la diversité culturelle musicale, l’inter view de Claude et Toine s’achève sur un vent de fraîcheur dont la culture ne saurait se passer. Ici ou ailleurs.

l’ascétisme du fACIR n’est finalement q’une antiphrase...

ToUTES lES INfoRMATIoNS ET lA ChARTE:

www.fACIR.BE

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(lM)

ClauDe semal

franCois CronenBerg

lilee

luCie Delhi gilles mortiaux

ivan le terrien

thierry De strooper

toine thys

florent le DuC

© Christophe Toffolo© Maël v. lagadec©tm!p

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SABAM MAGAZINE 72//jANvIER>févRIER>MARS 2013//19 BUENAS oNdAS INSPIRE l’éNERGIE, lE dyNAMISME

ET lA fêTE ! QUI SE CAChE dERRIèRE CE NoM dE GRoUPE AUX ACCENTS dE vACANCES ?

“Buenas Ondas respire la musique, inspire la bonne humeur ! Constitué de huit potes musiciens, chacun avec son propre univers musical ! On va du funk au ska en passant par le reggae ou le rap, le la-

tino… Notre son est une fusion de tous ces styles. Bue- nas Ondas est la vibration positive, chaude et colorée des huit mecs à l’unisson ! On nous catalogue souvent comme un groupe propageant une énergie insoute- nable et un dynamisme positif. Et comme vous le savez, il n’y a pas de fumée sans feu… Plus sérieusement, on aime la musique passionnément et on prend du plaisir à ce qu’on fait. C’est communicatif, le plaisir !”

A PRoPoS dE BUENAS oNdAS, j’AI lU :

“lE CoMBo EST oRIGINAIRE dE BRUXEllES ET dIffUSE UNE AMBIANCE SAUPoUdRéE dES éPICES dE vIE QUoTIdIENNES”. jolIE PhRASE.

MAIS QU’évoQUE­T­EllE PoUR lE GRoUPE ?

“Elle exprime le plaisir et la fierté d’être belge, d’être citoyen du monde aussi ! Il est vrai qu’on métisse notre vie avec des voyages, des rencontres et qu’on s’im- prègne d’ailleurs pour écrire et composer. On parle de vie quotidienne, ici et là-bas, au bout du monde, mais toujours liée à une histoire vécue. Luna en Barcelona parle de la lune de miel de Ché, notre leader vocal, à Barcelone, elle s’est passée pendant les manifesta- tions des indignés. Il y avait matière à écrire un texte ! La société telle qu’elle existe aujourd’hui est plus que jamais source d’inspiration…”

dEUX EXPéRIENCES dISCoGRAPhIQUES

S’INSCRIvENT AU PRofIl dU GRoUPE. MAIS voUS, voTRE foRCE, C’EST lA SCèNE, NoN ?

“Absolument ! Le premier album La Lucha sigue était surtout destiné à nous permettre de jouer sur scène. Il a bien fonctionné en Belgique.

buenas ondas des fourmis dans Les Jambes…

Nous étions à Couleur Café, Dour, Polé Polé, Franc’off… Le deuxième opus Unity s’inscrit dans la même lignée même s’il est clair qu’avec la nouvelle équipe de musiciens, nous avons réussi à être plus profession- nels. L’album est plus abouti, plus radiophonique. Mais évidemment, ce n’est pas faux de dire que nous, ce qui nous fait vibrer, c’est la scène !

Faire danser les gens, c’est notre pied à nous !”

oN PARlE d’UN NoUvEl AlBUM oRIENTé

“ChANSoNS” ? INfo oU INToX ?

“Info ! C’est vrai qu’il y a dans ce deuxième disque des titres plus travaillés en format radio mais aussi, inévi- tablement, taillés pour la scène ! On a eu la chance de travailler avec des gens très forts dans leur domaine.

Je pense à Marc Neuttiens pour le mixage ou encore à Louis Zachert au mastering. Ils ont l’habitude de ci- seler la musique, ils savent ce qui plaît en radio, leurs oreilles ont l’expérience !”

ET AvEC lA SABAM, çA RoUlE ? QUEllE EST ToN hISToIRE ?

“Membres depuis longtemps ! La SABAM nous procure une sécurité et aussi une certaine forme de reconnais- sance. Pour nous, artistes, la SABAM est un vrai plus ! Les démarches pour faire respecter nos droits sont constantes et fort appréciables. Ici, je pense particuliè- rement au précompte immobilier. Mais il y a aussi des échanges, des relations entre les différentes formes d’art, des événements comme les APERORIRE. J’y vais parfois et je m’y amuse beaucoup !”

www.BUENAS­oNdAS.CoM

(SG)

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PoUR lIRE l’INTERvIEw déTAIlléE dE BUENAS oNdAS

© www.buenas­ondas.com

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