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Base de données de la sous région Afrique centrale: approche conceptuelle

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(1)

LNHTft NATIONS

K <}\O\U( < OMMISSHIS FOR AFRICA

ECA /SRDC - C A / NRP / <>S / 03

Original : FRANCA IS

NATIONS l-NIES

SOP*

OE OONNEES DE LA SOUS-REGION AFHIQUE CENTHALE:

APPROGHE CONGEPTUELLE

(2)

Page - 2 -

ECA/SRDC-CA/NRP/98/03

SOMMAIRE

INTRODUCTION : UN SYSTEME NORMATIF et MODULAIRE 4

1 - LE DIAGNOSTIC EXPLORATOIRE 7

I-1 Les sources locales : 7

1.1.1 Les donnees disponibles

1.1.2 Sources statistiques locales

Q

1-2 Les sources secondaires 14

1.2.1 L'ajustement des donnees officielles : Probleme pose par 1'evaluation de la production

1.2.2 Performances agricoles et donnees de la FAO

I -7

1.2.3 Normalisation 18

2 - PROGRAMME GLOBAL DE MISE EN OEUVRE : BASES

CONCEPTUELLES 20

2.1 Les niveaux micro, meso et macro-economiques 91*l

2.1.1 Un systeme hierarchise d'information 21

Schema Fonctionnel du SIAD 23

Encart 1: Base de donnees et cadre Macro-Economique 24

2.1.2 Interfaces et "Datamining" 25

a) Le "Datamining" 2S

b) Matrices de comptabilite sociale (MCS) 26

Encart 2. Principe des MCS ;-27

c) Matrices d'echanges interregionaux 2°

(3)

Page - 3 - ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

2.2 Approche Conceptuelle Des Donnees 28

2.2.1 Dynamique d'integration des donnees 28

2.2.2 Les categories d'indicateurs 29

2.2.4 Les entiles et Ieurs proprietes 31

2.2. La planification des operations 33

ESQUISE DE BILAN 35

ANNEXES

(4)

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INTRODUCTION : UN SYSTEME NORMATIF et MODULAIRE

L'analyse et la mise en oeuvre des politiques economiques en Afrique subsaharienne, et plus particulierement en Afrique Centrale, butent sur:

> La disponibilite des donnees statistiques;

> la fiabiiite et le niveau de mise a jour de celles existantes;

> I'harmonisation et I'homogeneite des sources d'information;

> La distorsion des circuits de I'information.

Ces handicaps, d'avantage accentues lorsqu'il s'agit d'apprehender les mecanismes d'integration, s'observent a trois niveaux :

1) En premier lieu, I'information relative a I'activite socio- econornique est fragmentaire, et s'observe principalement a travers des sources exterieures parfois divergentes;

2) En second lieu, les insuffisances conceptuelles contribuent a renforcer la faiblesse quantitative de ('information statistique disponible. La plupart des etudes se bornent a repercuter des modeles stereotypes ;

3) Enfin, la precarite des informations relatives aux conditions socio-economiques est accentuee par I'incertitude methodologique des approches quantitatives.

Objectif principal :

La base de donnees projetee voudrait ainsi :

• Centraliser les informations de la sous-region, en vue d'une

reconstitution et d'une redistribution aisee ;

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Operer une jonction eciectique entre les differentes sources d'information, en vue d'une normalisation des echanges a base d'outils evolues (GTAP, INTERNET);

Amorcer un tableau de bord permettant d'evaluer et de surveiller les principaux indicateurs socio-economiques de la sous-region, ainsi que i'environnement

Preparer une plate-forme pouvant desservir des modeles macro- economiques sous-regionaux (Modele d'equilibre general calculable, modeles sectoriels).

Objectifs specifiques :

La base de donnees doit permettre en outre :

• d'ameliorer la qualite des donnees sociales

• de faciliter les echanges interregionaux en information, via INTERNET, favorisant ainsi la synergie entre les institutions specialises de la sous-region, les instituts de recherche et les organismes d'aide et de cooperation,

• De stimuler rapidement des strategies de developpement, a base de modele, et d'operer un ajustement adapte.

Approche Methodologique

La mise en place de la base de donnees sera modulaire, et

s'effectuera en trois etapes :

(6)

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i) Etude de rexistant - Diagnostic expioratoire - ; II s'agira dans cette phase primaire d'apprehender I'etat des lieux en matiere d'information : son organisation, son utilisation et les besoins

specifiques ;

ii) Conception d'une base de donnees et d'un Systeme Interactif d'Aide a la Decision (SIAD); La base de donnees sera desservie par un serveur en reseau local d'abord, puis exterieur; un accent sera mis sur la compatibility avec les bases plus larges et completes existantes (GTAP, FAO, BEAC, FMI).

iii) Mise en place du systeme d'information con<?u, et d'un site internet, desservant la base. Parallelement, des interfaces seront developpes, permettant de realiser des requetes fines et speciaiisees (Agregats macro economiques, chroniques diverses, Matrice d'echanges interregionaux, matrice de comptabilite sociale, etc.), servant d'intrant aux modeles macroeconomiques (modele d'equilibre general calculable, modeles sectoriels...)

L'expose qui suit developpe cette approche, et s'etendra

notamment sur le diagnostic exploratoire, la plate-forme d'exploitation, et

I'esquisse du modele conceptuel des donnees du systeme.

(7)

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1 - LE DIAGNOSTIC EXPLORATOIRE

L'etat general des statistiques dans la sous-region est a I'image des tribulations socio-economiques qui y sevissent, et s'apprehende mieux a travers I'esprit dans lequel la collecte des donnees est faite.

En effet, la methode statistique n'est pas encore suffisamment ancree dans les pratiques courantes de la sous-region. L'information

statistique est done assez etriquee dans I'ensemble1.

La plupart des sondages et enquetes d'envergure sont finances par des organismes exterieurs qui seuls en voient la reelle utilite 2; aussi leurs statistiques semblent-elles plus a jour que celles locales3.

1-1 Les sources locales :

Un fait est unanime: Les donnees locales sont disparates, polarisees, et meme contestees4 localement: la plupart des etudes et

1 Elle s'apparente encore a un fallacieux (et ennuyeux) exercice auquel on se livre, a la veille des negotiations

avec les bailleurs de fonds ou alors sur commande d'un organisme exte"rieur, qui s'en arroge alors le droit d'exclusivit£.

2 Exemple au Cameroun des enqu&es DIAL 1 2 3, de I'Enquete Consommation Aupres des Manages, 1' ECAM,

qui ont 6x6 finance'es en grande partie par la cooperation fran^aise.

Les statistiques courantes locales demeurent gdneYalement en berne jusqu'au jour ou un bailleur de fond (ou un projet "juteux") les valorise partiellement ! Ainsi, la collecte, le traitement rationnel et la distribution de

rinformation ne sont pas r^ellement le souci premier ni permanent des instituts charges d'eiaborer ces

statistiques. Ce souci est fonction de l'all^gorie du moment, et des opportunit^s de financement.

II arrive le plus souvent que des structures adjacentes d'un me"me d^partement ministeriel fournissent des chiffres(obsoletes) parfaitement divergents sur des sujets aussi sensibles que le PIB, et d'autres agregats tout aussi importants qui constituent des reperes baroine'triques de Pactivite" socio-e"conomique.

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recherches dans la sous-region ont pour source principale de donnees la Banque Mondiale, et quelques fois la BEAC.

Un effort est certes accompli par certains pays tels que le Gabon et le Cameroun, ou des comites interministeriels et des commissions mixtes permettent de statuer sur certains points sensibles de I'activite

economique (Douanes, Balance commerciale)5.

Mais, les mecanismes de mise a jour et I'archivage demeurent incertains: II est par consequent difficile d' esquisser une introspection importante (20 ans par exemple) ni une anticipation raisonnee dans le temps, sans se heurter a des incongruites (series en rupture de phase, changement de repere, manque de raccord, ou absence de donnees tout simplement).

1.1.1 Les donnees disponibles

Nonobstant leur fiabilite et leur disponibilite immediate, les donnees courantes sont relatives aux domaines suivants :

- La production agricole, notamment les statistiques sur les principaux produits d'exportation (cacao, cafe, coton, banane), les produits vivriers et autres produits (huiles vegetales, sucre, tabac, caoutchouc, gomme arabique, ananas, the, haricots, cereales).

- L'elevage, peche et foret: les statistiques sur les produits de peche et d'elevages sont assez disparates, tandis que celles sur I'exploitation forestiere s'accommoderaient de quelques ajustements, aupres des offices specialisees.

Nous pouvons citer a cet effet le Comite" Technique National de la Balance Commerciale.

(9)

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- Les activites minieres (produits petroliers, manganese, or, uranium, diamant,...);

- Les activites industrieiles et commerciales ; - Les prix et salaires

- Le commerce exterieur - Les statistiques financieres

1.1.2 Sources statistiques locales

Chaque pays de la sous-region dispose au moins d'un institut

Organismes locaux de statistique Ressowceshumames

12;

Cameroun RCA

Congo Gabon Giirmee Equatorial c

Tchad Sao Tome etP

Total + aufcres categone5 In&rmatiaens

Ingcnieurs de Travaux D6mographe

Ingerueurs Statistiaens Econonistes

specialise dans le domaine statistique, au sein d'un Ministere. Mais cet

institut ne reussit pas toujours le tour de force de centraliser

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ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

rationnellement les donnees dans tous les domaines. Parfois d'autres departements "concurrents" monopolisent reformation. Ce qui constitue un handicap majeur.

En effet les institutions statistiques nationales dans la sous-region, sont en general sous la tutelle d'un seul ministere, et semblent se confiner a ce dernier; leurs actions sont ainsi a la limite de I'efficacite de la coordination des activites au sein de ces ministeres.

D'autre part, les ressources humaines, les dispositions budgetaires et I'allocation de la logistique ne sont pas optimales. Les tableaux 1, 2 et 4 (annexe) resument ces aspects. En matiere ^institution statistique, nous noterons particulierement:

- Au Gabon, la Direction de I'economie ;

- En RCA, la Division des Etudes Economiques et Sociales ;

- Au Congo, le Centre National de la statistique et des etudes economiques (CNSEE)

- Au Tchad, Une division du Ministere des Finances et de I'lnformatique - Au Cameroun, la Direction de la Statistique et de la Comptabilite

Nationale. II y a cependant beaucoup d'interferences ici : en principe

la Direction de la Statistique devrait centraliser les donnees. Mais les

choses ne se passent pas exactement ainsi. II y a par exemple, La

Direction Nationale du Recensement (autonome) qui supervise la

plupart des enquetes demographiques de grande envergure, la

Direction de la Pr6vision qui centralise aussi une partie importante

des statistiques, pour ne citer que ces structures. Par ailleurs,

beaucoup de ministere (Agriculture, Justice, Education, Sante) ont

d'importantes archives non exploitees, et des donnees qui ne

transient pas toujours par la Direction de la Statistique.

(11)

Page -11- ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

Une banque de donnees, sur la coordination des instituts africains

sources d'informations statistiques, dans la sous-region, est bientot

operationnelle. Elle permettra d'etablir un diagnostic fin des donnees

existantes, en quantite et en qualite, en vue d'identifier les experiences a

capitaliser.

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Tableaul: Organismes locaux de statistique: Tutetle et Coordination

PaysCameroun

RCACongo

Gabon

GuineeEquatoriale

Tchad

SaoTomeetP. JenominationDirectiondelaStatistiqueetdela

Comptabilite"NationalefDSCN)

Divisiondesstatistiquesetdes

EtudeseconomiquesI0SEE1

CentreNationaldelaStatistique

eideseludes

EconomiquesCNSEEl

DirectionGeneraledela

StatistiqueetdesEtudes

economiquesIDGSEE)

DirectionNationaledela

Statistique

DirectiondelaStatistique,des

EtudesEconomiqueel

Demographiques StatutAdministrationcentrale

Administrationcentrale

Administrationcentrale

Administrationcentrale

Administrationcentrale

Administrationcentrale Ministeredetutelle

MinisteredeI'Economieetdes

inances

Ministerede'Economie,duplanet

delaCooperationInternationale

Ministerede'Economieetdes

Finances,chargeduplanetdela

Prospective

MinisteredelaRatification

MinisteredeI'Economieetdes

Finances,

MinistereduPlanetdela

Cooperation

loordonneesMINER-YaoundeBP696Bangui

BP2031Brazzaville

BP2119Libreville

BP607Malabo

BP453N'Djamena ExistenceStructure

deCoordination

Nationalede

Statistique

oui

OUIOUI

non itatGeneralde

onctionnement

doyen

Moven

Moyen

(13)

Page-13- ECA/SRDC-CA/NRP/98/03

Tableau 2: Organismes locaux de statistique: Ressources Humaines

aroun o n eeEquatoriale d TomeetP.

Nombreantennesregionales 50 2

Nbred'IngenieurStatisticrenEconomiste 14 3 1

NbredeDemographe 15 4 6 6

Nbred'ingenieurdeTravaux 33 4 11 10

Nbred'lnformaticien 3

TotalPersonnel 123 78 105 60 Source:SynthSseCDSR-AC

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/-? / g.g sources secondaires

Une enquete documentaire permet d'etablir qu'il existe pour I'ensemble des pays de la sous-region des donnees assez homogenes sur le TOFE, ies Comptes economiques, la balance des paiements.

Les Institutions telles que la BEAC, Le PNUD, la FAO, la CNUCED, la Banque Mondiale fournissent deja une masse d'information appreciable, qui demeure la reference dans la plupart des etudes

realisees dans la sous-region.

Mais quelques remarques fondamentales nous poussent a plus de reserves. Elles sont relatives au caractere incertain des statistiques destinees a evaluer certains indicateurs, et a la methode d'approche de

quelques concepts.

1.2.1 L'ajustement des donnees officielles : Probleme pose par revaluation de la production.

Le produit interieur brut (PIB)6 et le produit national brut (PNB)7

servent couramment d'indicateur de la croissance economique. Mais leur

evolution pose des problemes d'evaluation dans les differentes sources

disponibles.

6 Le PIB, dans 1'approche production, se deTinit comme la somme des valeurs ajoutdes augmentees des impots indirects ; il situe en ge"n6ral la puissance 6conomique. Le PIB par tfte situe Peffort de production par habitant.

7 Le PNB s'obtient en ajoutant a la production des unites rdsidentes, les revenus du travail, de la proprie^ et de Pentreprise recus du reste du monde, nets des revenus de meme nature versus a des agents non-residents.

II peut etre calculi au prix du march*, ou alors au coQt des facteurs par deduction des impots indirects nets de subventions. Le PNB per capita permet une estimation des flux moyens de revenu (annuel), dont dispose

chaque habitant pour Pe"pargne et la consommation.

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Ainsi, concernant le PIB, il est reconnu que dans la plupart des pays en developpement, une partie importante de la production est destinee soit a I'autoconsommation, soit a I'investissement pour compte propre. II est done necessaire que ces activites non commercialisees soient comptabilisees de fagon convenable pour une estimation

rationnelle du produit interieur.

Ces activites non monetarisees sont parfois preponderates dans le secteur agricole, et on procede souvent a des approximations tres relatives de la production agricole. "Ainsi, lorsque les donnees d'une enquete sont disponibles pour une annee parfois ancienne, Involution des productions auto-consommees est souvent estimee en fonction des seuls accroissements naturels de population et la tendance anterieure des mouvements migratoires "8.

A ce phenomene de sous estimation s'ajoutent des omissions assez grossieres9. Mais il arrive aussi le plus souvent que le mode de comptabilisation aboutisse a la surestimation de ces agregats.

II va ainsi de la maniere dont la production de services des administrations est comptabilisee : "Etant donne que ces services ne font pas I'objet d'echange sur un marche, ils n'ont pas de prix de reference.

Par convention, leur valeur est mesuree par le cout de production.

Cela signifie que 1'accroissement du nombre des fonctionnaires est en soi une source d'augmentation du produit interieur. Or dans I'hypothese ou la productivity marginale du travail est nulle ou voisine de

8 P. et S. GUILLAUMONT : Strategies de developpement comparers, Zone franc et hors Zone franc ; Economica, 1988

9II ressort d'une e"tude re'alise'e par l'OCDE, portant sur quinze pays parmi les moins avance"s, que cinq de ceux- ci n'estiment pas le produit de I'artisanat; et seuls quatre d'entre eux incluent une Evaluation de la production lie"e au de"frichage et a l'entretien des ponts et chemins (Blades, 1975).

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zero, des remunerations sont versees qui ne correspondent pas a une

augmentation de meme montant de la production reelle."10

Et c'est pourquoi certains organismes precedent a des corrections

des donnees « officielles ».

Ainsi la Banque Mondiale, dans ses "Rapport sur le developpement dans le monde", publie des estimations de la croissance economique a base du PIB au cout des facteurs. Et les donnees officielles sont ajustees, a partir des informations recueillies par leurs experts, pour parvenir a une comptabilisation jugee plus equitable des

activites non monetarisees.

Mais la CNUCED par exemple, publie les memes estimations, a partir des donnees transmises par chaque Etat aux Nations Unies ; et

Tagregat retenu est le PIB au prix du marche !

Or il est prouve que revaluation du PIB au prix du marche reviendrait a majorer celui-ci de 20% en moyenne, par rapport a sa valeur au cout des facteurs, et " de ce fait, s'il existe un ecart de croissance economique entre les estimations propres a chacun des deux organismes internationaux, celui-ci est vraisemblablement imputable aux modifications apportees par la Banque Mondiale aux comptes nationaux."11

10 P. et S. GUILLAUMONT : Strategies de developpement companies, Zone franc et hors Zone franc ;

Economica, 1988

" idem

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Page- 17- ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

1.2.2 Performances agricoles et donnees de la FAO

[.'agriculture occupe en moyenne 45 a 85% de la population active, et sa part dans le PIB demeure preponderante (30 a 60%). Ceci justifie le caractere primordial des donnees en ce domaine dans la sous-region, ou I'autosuffisante alimentaire est plus que necessaire.

Mais les donnees transversales permettant la mesure de I'autosuffisance alimentaire et les performances agricoles sont sujettes a caution, et seule la FAO dispose de series sur de longues periodes pour

I'ensemble des pays. Malheureusement leur caractere parfois tres approximatif rend difficile toute extrapolation.

En somme, les performances agricoles se mesurent essentiellement en termes d'indice ; et la FAO publie a cet effet des nombres-indices dans ces annuaires de la production.

Mais les niveaux de desagregation (du moins pour les series assez recuiees dans le temps) sont insuffisants par groupe de produits et de pays : la production n'est pas desagregee par grandes categories de produits et par groupes restreints de pays. Ensuite la production destinee a la consommation interne et celle exportee se confondent.

D'autre part, certains artifices techniques et conceptuels ne sont

pas des plus orthodoxes12.

Ainsill Les modalites de calcul des nombres indices de la FAO ont varie au cours du temps, notamment en ce qui concerne le choix des ponderations : apres avoir utilise jusqu'en 1976 les prix moyens

12Voir & cet effet: FAO, Annuaire de la Production 1971. Rome, 1972, p. 730; et FAO: Annuaire de la production 1982.

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regionaux relatifs par rapport au ble comme coefficients de ponderation, la FAO emploie a present les prix moyens nationaux a la production.!...]

[...]On peut enfin noter que, depuis la meme annee, le calcul de ces indices se fait presque exclusivement a partir de donnees concernant ies produits primaires (production de sucre remplacee par celles de betterave et de canne a sucre, celle de coprah par celle de noix decoco...)"13.

1.2.3 Normalisation

La diversite des sources et d'indicateurs pose, en filigrane, un probleme general de coherence ; II est done fondamental de definir des

normes et reperes susceptibles d'orienter les references.

Les donnees issues de chaque source (Directions locales, Banque Mondiale, BEAC.) seront constitutes en groupes, dans la base de donnees sous-regionale. Nous allons envisager une serie d'analyses et de tests statistiques portant sur ies tendances centrales et de dispersion inter et intra groupes. A cet effet, une analyse de correspondances multiples sera appliquee sur des echantillons representatifs permettant de cerner I'inertie globale du systeme, et sa repartition « spatiale »; elle permettra d'etablir un systeme d'alarme a base relations privileges entre indicateurs. D'autres tests seront envisages en fonction des hypotheses specifiques : analyse de la variance, analyse discriminante, statistique

de Kappa, test de rang de Spearman.

Pour les series temporelles, les moderations du type ARMA et/ou ARIMA seront systematiquement mises en contribution.

18

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Page- 19- ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

Le champ d'investigation est large, mais la normalisation ainsi pensee doit permettre rapidement de situer les marges existantes entre groupes d'indicateurs, issus de sources disparates, concemant la sous region. Ces marges, combinees aux etudes factorielles, pourront donner une premiere idee sur la concordances et la fiabilite des informations

statistiques disponibles.

P. et S. GUILLAUMONT, op. Cit.

(20)

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ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

2 - PROGRAMME fil ORAL DE M1SF EN OEUVRE : BASES

nONCEPTUELLES

L'implantation effective de la base de donnees, et son exploitation rationnelle, necessite qu'un certain nombre de dispositions soient prises en aval et en amont, surtout en ce qui concerne les donnees locales, pierre anguiaire de cette plate-forme. Le centre devrait s'impliquer dans I'ensemble des processus statistiques de la sous-region:

- en amont, pour standardiser les outils et methodes de coliecte, les

concepts de base et les indicateurs clefs

- En aval, pour les corrections eventuelles a apporter aux donnees regionales dans le souci d'harmonisation et de comparaison.

L'action id 6voqu6e a pour but d'aboutir a une gestion systematique des operations statistiques courantes, a la consolidation des banques de donnees a mettre sur pied (base des indicateurs socio-economiques de reference), ainsi qu'a I'archivage des methodes de traitement en vue de

capitaliser et diffuserla somme d'experience acquise.

Le champ d'action etant immense, il y a lieu de cibler dans un premier

temps les domaines sensibles et prioritaires suivants :

i) Les indicateurs d'activite socio-economique: i'offre et la

demande d'emploi, les taux de salaire, les taux d'interet

bancaires, le secteur informel, les recettes et depenses

publiques, le commerce exterieur, et d'autres indicateurs de

politique economique fiscale et budgetaire.

(21)

Page -21- ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

ii) La population et les migrations, I'education, la sante, le sous- emploi et le chomage, les revenus, le pouvoir d'achat, les indicateurs de pauvrete et de genre.

En outre, les plans de sondage et documents d'analyse de toutes les operations realisees au niveau de la sous-region ( Enquete budget Consommation-EBC- Enquetes sociafes sur I'Emploi et I'Education...) doivent constituer une base normative de travail indispensable pour les enquetes ulterieures et les besoins de centralisation des donnees regionales.

2.1 Les niveaux micro, meso et macro-economiques

Le developpement d'un systeme regional conformation requiert une base conceptuelle solide, et une methodologie bien definie en fonction des ressources existantes et des objectifs a atteindre.

2.1.1 Un systeme hierarchise d'information

La base de donnees sous-regionale doit, dans un premier temps, permettre d'evaluer I'ensemble des donnees disponibles et d'identifier les donnees manquantes ou insuffisantes. I! est alors utile de les concevoir comme integrees dans un systeme hierarchise, en fonction des niveaux micro, meso et macro d'analyse economique.

Dans un second temps, les donnees collectees permettront de

comprendre le fonctionnement interne des economies locales et leurs

objectifs, afin de determiner comment ces objectifs particuliers sont

(22)

Page - 22 -

ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

compatibles, et s'ils peuvent s'integrer dans une approche sous- regionale de modele d'equilibre general calculable, ou de modele

sectoriel.

En effet, I'impact des processus macro-economiques inities dans le cadre des programmes d'ajustement structurels se repercute au niveau microeconomique (Menages), via le niveau socio-economique

intermediate qui est la mesoeconomie.

La boucle etant ainsi bouclee, une connaissance de ces trois niveaux, telle que specifiee au premier stade du systeme, ensuite integree a un modele, est primordiale ; elle permet que les responsables politiques puissent visualiser les repercutions des politiques induites sur des groupes cibles, de quantifier leurs effete dans le temps, ainsi que leurs interactions avec le processus d'integration sous-regionale.

Notre systeme hierarchise14 peut se presenter, de facon generique,

selon le modele du tableau 3.

Un des objectifs finaux de la base de donnees sera de desservir les modele macro-economiques sous-regionaux. La mise en place de matrices de Comptabilite sociale et de modeles informatises est

essentielle.

14 La presentation schematique est empruntee ^ celle qui a ete faite au seminaire sur la "planification macro-

economique en pSriode d'ajustement structurelle" qui a eu lieu a Yaounde en Mai 1992

(23)

Tableau 3 : Schema Fonctionnel du SIAD

Page - 23 - ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

Donne'es

Statistiques e"conomiques, commerciales, financieres

Statistiques sociales et de'mographiques

Commerce Exterieur

Enquetes communautaires

Statistiques sur les prix

Statistiques sur la production

Enquetes sur les manages:

6conomiques, sociales, de'mographiques

Niveatr £

Macro- Economique

M6so- Economique

Micro- Economique

Mode~lisation ^ ^^

-Modele d'equilibre gineral calculable (MEGC)

- e'tudes sectorielles et institutionnelles

- Modele informatise d'equilibre general

-Modele pluri-marche's

Modeiisation des comportements individuels(M6nages) et analyses

^Matrice, tableaux et

Jndicateurs^vV;

^nth6tique$.

Comptes nationaux

Matrices de comptabiliie sociale

Indice des prix a la consommation

Balance des paiements

Autres Macro Indicateurs

Matrices de comptabilite sociale

Bilans alimentaires

Quantity's sectorielles

Profils de pauvret6

Indicateurs sociaux

Types de Questions

Politique

-Mon6taire, fiscale et des taux de change

Effets sur:

les marches

1'infrastructure e"conomique et sociale

Impact sur:

le bien etre individuel et du manage

(24)

Page - 24 -

ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

Encart 1 Base de donnees et cadre Macro-£conomique

«...I1 est indispensable de rassembler, en temps voulu, des statistiques pertinentes avant de lancer une politique qui soft plus attentive aux dimensions sociales de 1'ajustement. Mais ce n'est qu'un debut, car le vrai defi auquel on se heurte est de comprendre ce qui determine les resultats micro-economiques (ou sociaux) observes. En pariiculier, il faut comprendre comment les menages ont ft£ touches par les politiques d'ajustement structurel - celies qui sont appliquees dans

le passe" comme celies qui pourraient les remplacer.

L'analyse des donnees doit, en fin de compte, permettre :

de proceder a des exP6riences « a contrario », en retracant ce qui aurait pu se produire si d'autres politiques avaient

ete appliquees ;

de suivre ces effets jusqu'a ce qu'ils atteignent les menages, de maniere suffisamment detaillee pour etre de

quelque utilite pratique pour les responsables.

La premiere de ces conditions demande une forme quelconque devaluation structure et quantitative, qui s'appuie

sur un (ou des) modele(s) du systtme e"conomique et social.»

«...un des buts ultimes est de tendre vers une moderation et un cadre d'analyse qui integrent les dimensions macro, meso

et micro-economiques...»

«... II est done essentiel de mettre au point et d'entretenir un systeme d'information capable de repondre aux besoins

d'une se>ie de modeles possibles.»

Source: Sadek Wahba, in "Cadres macro-iconomiques et dimensions sociales de Cajustement structurel", Banque Mondiale.

oout 1992-

(25)

Page - 25 - ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

2.1.2 Interfaces et "Datamining".

L'exploitation de la base de donnees reposera sur des maquettes informatiques a usage multiple, permettant de faciiiter sa gestion, et de traiter des problemes specifiques.

a) Le "Datamining";

If repose sur les outils statistiques et des logiciels (tabieurs en general) optimises.

En premier lieu, les outils "Datamining" doivent s'adapter a tout utilisateur potentiel, non-statisticien en principe; le traitement qui consiste a explorer, a selectionner et a modeliser d'importantes masses de donnees, doit s'effectuer automatiquement.

Ensuite, les traitements du "Datamaning" doivent pouvoir deboucher sur des resultats qui n'etaient pas forcement attendus, ni recherche : II ne s'agira pas forcement de verifier une hypothese (encore que c'est possible), mais de piocheren quelque sorte dans un panel d'hypotheses

et des tests les plus elargis possibles15.

Ce panel d'hypotheses (et tests) permettra d'affiner les mecanismes de normalisation, de reconstitution de series, et d'epuration des donnees.

15 La societe SAS a lance un projet simiiaire de conception d'outils "Datamining", pre~vu pour Mars 1998, dont le

nom sera "Entreprise Miner"

(26)

Page - 26 -

ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

Signalons que les systemes d'information geographiques s'accommodent bien du "Datamining", sous le vocable de

"Geomarketing", dont la vocation premiere et de faire "parler les chiffres", en liaison avec des systemes instantanes d'informations geographiques.

Nous soulignons a cet effet la necessite de prevoir une interface avec le "Projet Regional de Base de Donnees des transports", qui proposerait des outils modulaires traitant en temps reel, d'enormes quantites de donnees sur le transport couplees a d'autres indicateurs socio- economiques (la production agricole, les circuits de distribution de produits vivriers par exemple) sectoriels et regionaux, avec leur representation g6ographique et visuelle. On pourra instituer de la sorte, de veritables tours de controle sur des circuits interregionaux, permettant

meme de surveiller l'6cosysteme.

b) Matrices de comptabilite sociale (MCS) ;

[.'elaboration de matrices de comptabilite sociaie peut de prime abord paraitre comme une entreprise ambitieuse pour les pays de la sous- region, dont la plupart sont a peine capables de gerer leur comptabilite nationale; et se serait alors une gageure qu'elles soient un des elements constitutifs d'un systeme d'information.

II convient cependant de noter le role pedagogique assigne au systeme projete, qui se propose d'integrer des outils et des methodes d'approche evolues et performants dans les habitudes de travail.

En effet, les MCS permettent d'organiser des donnees economiques

issues de sources disparates et d'en verifier la coherence, et portent

essentiellement sur les transactions economiques. Leur apport est par

(27)

Page - 27 - ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

consequent fondamental, et leur realisation parfaitement envisageable dans le cadre de la base de donnees sous-regionale.

Encart 2. Principe des MCS

« Les matrices de comptabilite sociales sont surtout utilisees par les economistes anglo-saxons. Elles permettent de synthetiser en un tableau unique 1'ensemble des transactions entre differents agents economiques et constituent de ce fait, une synthese du TES et du TEE. [...] L'interet majeur des MCS est de presenter de maniere synthetique Pensemble des interrelations entre l'emploi, la distribution du revenu et la structure de la production. Pour cela, les MCS s'appuient sur une description de"taillee des comptes de production par branches, d'un compte de facteurs de production et des comptes des secteurs institutionnels. Cette representation peut donner lieu a des classifications detailles des facteurs de production et des comptes des secteurs institutionnels permettant d'aller au-dela d'une simple description de la formation du revenu disponible a partir de la repartition primaire et de la politique de redistribution de 1'Etat. »

Source : PARADI, 5e Ecole de modilisation depolitiques economiques de developpement, 25 Aout-Zseptembre 1997, volume 1

«Au cours des dernieres annees, la conception, l'elaboration et l'Utilisation de MCS pour faciliter I'analyse des politiques de developpement et les travaux de planification ont fait I'objet d'un interSt accru (Pyatt 1988; Pyatt et Round 1985, 1984). Les MCS sont simplement un cadre comptable permettant d'enregistrer les flux qui se produisent dans 1'e'conomie au cours d'une periode comptable donne"e. Elles sont bashes sur les mSmes principes que la comptabilite a double entree mais leur principal objectif est de retracer le flux circulaire des revenus entre les institutions (notamment les menages) et les secteurs de 1'interdependance des secteurs de production en tant que tels, les MCS ont pour but de mettre en evidence les relations entre la structure de production et la distribution des revenus ainsi que les flux de capitaux et les transactions fmancieres avec le reste du monde. L'elaboration des MCS est basee sur une vaste gamme de sources de donnees et toute insuffisance au niveau des donnees est de ce fait immediatement apparente. Les MCS peuvent par consequent jouer un role important en tant que cadre d'organisation et de presentation des donnees e"conomiques au sein d'un systeme d'information national. Les MCS prdsentent cependant un certain nombre de caracteiistiques qui les rendent particulierement inteYessantes par rapport au concept de systeme d'information hi£rarchise\

Un des objectifs principaux de ^elaboration des MCS est de montrer comment les revenus des differents groupes de menages sont derives a partir de differentes sources factorielles et non-factorielles (transferts). En particulier, les revenus directs que se procurent les manages proviennent de la vente de leur travail et d'autres services sur les marches des facteurs. Les producteurs achetent ces services pour produire des biens qui sont vendus sur les marches correspondants et en partie achetes et consommes par les menages. Les depenses au niveau d'un des comptes du systeme sont enregistre'es comme des revenus au niveau d'autres comptes ce qui permet d'identifier pr£cisement le circuit des depenses et des revenus. Tel est le principe des flux circulates de revenus que les MCS ont pour but de represented Theoriquement, la dimension et le degr£ de detail d'une MCS peuvent etre tres vane's en fonction des donne"es disponibles et de la precision requise par les politiques et les analyses. Toutefois, en tant que systeme comptable portant sur Fensemble de Fe"conomie, elle decrivent toujours les equilibres macro-economiques fondamentaux et peuvent de ce fait constituer une composante tres importante des differentes constructions macro.

De meme, si les MCS font une distinction entre differents secteurs, produits de base ou types de facteurs, elles peuvent etre un complement tres utile aux donn£es et informations obtenues au niveau meso. Ceci est une des objectifs principaux de la plupart des MCS. Enfin, compte tenu de ['importance accordee a la repartition des revenus entre differents groupes socio-e"conomiques de menages et d'autres institutions, les donnees des MCS pourront etre reliees directement aux donn^es obtenues au niveau micro par les enqueues sur les menages. Par consequent, les MCS peuvent etre considers principalement comme un cadre d'information relais entre les niveaux macro, meso et meme micro.»

Source: Sadek Wahba, in "Cadres macro-economiques et dimensions sociales de I'ajustement structure!", Banque Mondiale, aout 1992.

(28)

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ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

c) Matrices d"echanges inter-regionaux

Un accent particulier sera mis sur le commerce exterieur en general, et inter-regional en particulier. Un traitement approprie sera done reserve aux donnees s'y afferents. Une approche synthetique matricielle est de regie; elle sera compatible avec les agregats et vocables economiques

idoines.

2.2 Approche Conceptuelle Des Donnees

Le modele conceptuel des donnees rend compte de I'ensemble des informations dans le systeme : il les classe, les hierarchise et definit les liens existant entre elles. II sera presente dans un document annexe

plus technique.

Nous allons nous limiter, dans ce qui suit, a la dynamique d'integration des donnees, leur etendue et leur hierarchie.

2.2.1 Dynamique d'integration des donnees

La collecte des donnees se fera en trois phases:

a) Les donnees issues des sources courantes les plus usitees (Banque Mondiale, FAO, BEAC, FMI, CNUCED,etc.), plus accessibles et organisees, seront d'abord acheminees vers la base, selon des

protocoles adequats;

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Page - 29 - ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

b) Parallelement, les donnees disponibles issues des sources locales (Institutions statistiques locales et assimiles) seront integrees suivant ieur degre de cohesion et de conciliation;

c) Un programme systematique, a moyen terme, de coliecte, d'harmonisation, et de reconstitution de donnees sera lance, impliquant toutes les structures operationnelles de statistique de la sous-region, visant a la fois I'exhaustivite et une concertation des plus larges.

2.2.2 Les categories d'indicateurs

Les donnees admises dans la base sont issues des sources detaillees dans les sections precedentes. Dix sept categories d'indicateurs ont ete retenus, repartis suivant six criteres : la region, la sous-region, le pays, la zone monetaire, I'espace economique, la source de donnees.

Les dix sept categories seront empruntees a une approche standard type, que Ton retrouve dans les rapports statistiques des organismes specialises des Nations Unies (Banque Mondiale, PNUD, CEA, FMI, FAO) ou regionales (BEAC...).

Les categories sont numerotees comme qu'il suit:

a I1:lndicateurs sociaux de base. Nous retrouvons : la population

totale, les surfaces arables, le produit national brut et per capita,

I'esperance de vie a la naissance, le taux d'analphabetisme des

adultes ;

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ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

a 12: Indicateurs macro-economiques de base. On y retrouve : les depenses du gouvernement central en % du PNB, le taux d'inflation, le compte courant ( la demande exterieure nette), le taux de croissance nominal, indice des termes de I'echange, I'aide exterieure ;

□ 13: Population active, force de travail et distribution des revenus ;

□ 14: Sante, acces aux biens de premiere necessite, et energie ; a 15: Education;

□ 16: Urbanisation et amenagements du territoire ; a 17: Agriculture, peche, eau et foret;

□ 18: Environnement et 6cosysteme ;

o 19: Analyse sectorielle: croissance par secteur, structure de la production ;

n 110: Demande interieure (depenses gouvernementales, consommation privee, I'absorption domestique, ...);

a 111: Budget;

n 112: Commerce exterieur;

n 113: Balance des paiements;

a 114: Sen/ice de la dette ;

a 115: Autres statistiques financieres;

o 116: Donnees geographiques et geopolitiques;

□ 117: Statistiques sur le transport (flux, couts de transport) ;

Cette enumeration appelle un certain nombre de commentaires:

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Page -31- ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

- Le chevauchement possible entre les groupe d'indicateurs sera regie par des choix operationnels;

- Les categories sont generiques, et toute equivoque peut-etre levee au niveau de la nomenclature etablie a cet effet.

- La modularity de la base facilitera les ajouts et les refontes possibles - Une nomenclature provisoire des indicateurs est disponible. Mais elle

doit etre finalisee en collaboration avec toutes les institutions. En outre, au niveau desagrege, elle devra se normaliser.

2.2.4 Les entites et leurs proprietes

La presentation qui suit donne une approche simplifies des entites du modeie conceptuel des donnees et des relations qui les lient (Pour plus de details, se rapporter au document technique).

Nous avons defini 7 entites-types: la region, la sous-region, le pays, la zone monetaire, I'espace economique, la source de donnees, I'indicateur.

a) La region, la sous-region, le pays: les donnees auront des references geographiques precises: la region sera relative au bloc continental. II sera alors possible d'operer des groupements selon des decoupages

choisis.

b) La zone monetaire, I'espace economique: ces variables permettront d'esquisserdes classifications selon des configurations economiques.

c) Les sources de donnees: pour des besoins de comparaison et de

normalisation, les donnees relatives a chaque indicateur seront

classees par source (BEAC, FAO, Institution locale, etc.).

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Page - 32 -

ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

d) Les indicateurs etant de differents types, un code special sera attribue a chacun d'eux, ainsi que des caracteristiques identifiables.

Nous allons les presenter sous une forme generique

Figure 2 : Les ENTITES et leurs Proprieties

(Pour des besoins de simplicity et de clarte', nous avons fait fi des cardinalites)

R2

-Code-region -Nom region

feta

Rl

-Code Sous-Region -Nom Sous-Region

R6

- Code Indicateur -Identificateur - Nom Indicateur -Date

-Valeur -Quantity -Unite -Origine -Destination

R5

-code source

- Nom Source de donnees -Localisation

-code Pays - Nom Pays

R3

-code zone - Zone monetaire

-code espace -Union economique

R4

Les Relations suivantes, purement indicatives, nous semblent les plus pertinentes, et augurent deja de ce que serait le modele

conceptuel des donnees:

Rl: Appartient a

R2 Est pays de la sous-region R3 Appartient a la Zone monetaire R4 Appartient a 1'union economique R5 A pour source

R6 Est indicateur du pays

(33)

Page - 33 - ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

2.2. La planification des operations

La realisation de la base de donnees sous regionale s'effectuera en 4

grandes etapes classiques (La conception, la realisation, la mise en

oeuvre, et I'exploitation), qui figurent dans le chronogramme presente au

tableau 4 .

(34)

Page-34-ECA/SRDC-CA/NRP/98/03

TACHES

Conception

Realisation

Miseenceuvre

Exploitation

Tableau 4 : Chronogramme

1998

JanvierFevrier

Ii

BaBmiwHMBgfflHflBBl

i

MarsAvrit

B

MaimwHMBHB JuinJuillet

MM^^ AouthbSBBB SeptembreOctobre

HI

Novembre■HHH Decembre 1999Janvier

IBB

fevrier

i

(35)

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ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

ESQUISE DE B1LAN

L'analyse qui precede ne peut se pretendre exhaustive, tant le champs d'etude est vaste : la tache a realiser au sein d'un seul pays n'etant deja pas evidente. Elle ne saurait non plus etre fermee en raison directe de la modularite du systeme, et des amenagements progressifs.

L'existence des donnees fiables couvrant une periode assez large, et la collaboration des institutions locales de statistique permettront d'accelerer le processus de mise en place ; ce qui malheureusement n'est pas garantie. En effet la confection d'une base de donnees est d'abord liee aux utilisateurs potentiels, a I'interet r6el qu'ils portent aux objectifs specifiques assignes a celle-ci: ainsi plus ils sont nombreux, moins il y a convergence. La contribution de tous les protagonistes et done de mise, pour en faire un outil exhaustif, utile et performant.

Un document technique parall&le permettra de boucler cette premiere

phase d'analyse.

(36)

Page - 36 -

ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

(37)

ge-38- :A/SRDC-CA/NRP/98/03 inexe1:Productiondesinstitutionsstatistiqueslocales DMAINESTATISTIQUE DOMAINEDEPRODUCTION <JQUETEAUPRESDESMENACES Lesprix Laconsommationdesmenages

...detail ...gros ,,,alimentaire(y/cnutrition) ,,,budget/consommation Lesrevenusetlessalaires Conditionsdeviedesmenages L'emploi Lademographie,,,recensementdelapopulation ,,,indicateursdemographiques ,,,etatcivil Lasante L'education Laproduction Lesprix,,,alaproduction ,,,arimportation Lessalaires L'emploi Lesdonneescomptables desentreprises,,,deproduction(sect.Modeme) ,,,deproduction(sect,artisanal) ,,,dusecteurducommerce ,,,dusecteurdesservices Lesecteurinformel Laconjoncturedesentreprises Lademographiedesentreprises

CAMEROUN OUI oui OUI OUI OUI oui OUI OUI out OUI OUI OUI OUI

RCA- oui oui OUI oui OUI out out OUI oui OUI OUI OUI OUI OUI oui oui

CONGOGABON OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI

GUINEE EQUATORIALESaoTomeetPTCHAD oui oui out OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI out OUI OUI OUI

(38)

ApprocheConceptuelle-39-

DOMAINESTA

L BuewiM

fiSTIQUE...AgricultureElevagePecheForetsLesvaleurs

Lesprix

Lesquantites

Lescomptesnationaux

"—LesFinancesPubliques___———————LaBalancedesPaiements

Laconjoncture

Lamoderation

Lesprevisions

WRlMAli>NISJfflSB9UE productionunitesdeproductionsuividesmarches

productionunitesdeproductionsuividesmarches

productionunitesdeproduction

productionunitesdeproduction

,,,iegers,,,provisoires1Msemioudefinitifs

,,,demographiques

,,,agricoles

,,,economiques CAMEROUN.—■

.M-■■■-»■-

OUIout

OUIOU!

oui

OUI

OUI

OUIoui

ouiOUI

OUI RCA

OUIoui

oui

outoui

oui

oui

OUI

OUIoui

ouiOUI

OUI CONGO

GABON

OUIoui

oui

OUIOUI

OUIoui

OUI

OUIOUi

OUI 3UINEEEQUATORIALE_

'■■■"■ aoTomeetPCHAD

OUIOUI

OUI

OUI

OUIoui

oui

OUIoui

oui

OUIOUI

OUI

OUI

Source:SyntheseCDSR-CA

(39)

Page - 40 -

ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

Annexe2 Quelques Modeles pouvant etre desservis par la Base de

Donnees

Modeles Globaux ~ ~

Modeles Econometriques

II est parfois sugge're' que chaque pays dispose d'un modele (Sconomique assez global pour faire des previsions a court terme. Sans commencer un d^bat sur Pefficacitf de ces modeles pour analyser les politiques des pays d'Afrique subsaharienne, il faut noter que les modeles fond^s sur des series chronologiques de paramerres cl6s risquent fort de ne pas 6tre fiables. Les changements de politiques sont si prononce"s que beaucoup de parametres ne resteront pas constants, et meme si les series chronologiques couvrent la penode pendant laquelle la politique change, il n'y aura probablement pas suffisamment d'observations pour estimer de facon satisfaisante les ruptures structurelles.

II est evident que diff^rents modeles repondent a des problematiques differentes, et les modeles ^conomiques ont certainement un role a jouer. Cependant, il n'est pas evident que ce soit le cas si Ton veut analyser les aspects de distribution de revenus. Un exemple interessant de ce probleme entre le lien macro-^conomique et les aspects micro- e-conomique est analyst par Diop et Nerb (1990), qui utilisent un modele macro ^conom^trique pour analyser les impacts de politiques sur certains indicateurs sociaux. Ce modele ne permet pas cependant d'&ablir un lien direct entre les effets des politiques macro-e'conomiques et le bien etre des manages.

Le Modele Macro-Economique Standard RMSM

Le « Revised Minimum Standard Model» de la Banque mondiale et ses extensions sont des outils rudimentaires de projection macro-^conomique construits a partir des equilibres macro-e'conomiques et des informations d&ailliSes sur la dette des pays. Us servent a projeter les besoins des pays en resources exterieures sur la base de diffcrentes hypotheses de croissance du PIB et des exportation, ainsi que les perspectives de service de la dette qui en resultent. Leur principale vertu est d'etre applicables a tous les pays. C'est pour cela qu'on les appelle « standard minimum » en langage de mode"lisation . Us ne sont cependant pas flexibles en matiere de prix, ne component pas de secteurs des manages et ne sont simplement pas faits pour simuler les politiques

d'ajustement structure!.

Des tentatives sont en cours a la Banque mondiale pour deVelopper un modele macro-e-conomique qui depasse le modele RMSM en introduisant les prix endogenes et en acceptant les caracteristiques des e-conomies ouvertes, tout en

gardant un horizon a moyen terme.

Le modele RMSM -X ajoute au modele standard deux modules; fiscal et monemire. La solution du modele est cependant obtenue de facon recursive comme le modele standard RMSM. En revanche, le RMSM-XX incorporera des equations de comportement pour les variables macro-economiques. La solution du modele est obtenue de facon simultan^e ce qui permet d'avoir les changements des prix relatifs (Easterly et al. 1990). Ces ameliorations pourront rendre le modele plus propice a l'analyse de I'ajustement, mais il restera limit* pour saisir les aspects de repartition (voir par exemple, N'Cho, 1990). Le modele TABLO develop par la Caisse Centrale de Cooperation Economise (CCCE) est aussi un modele dans la meme tradition du RMSM mais differe de celui-ci quant a la formulation des

projections a court-terme (Leenhart et Aerts 1989).

(40)

Approche Conceptuelle - 41 -

L'Utilisation de MCS pour la modeiisation

Les modeles a prix fixes

La structure de base d'une matrice des comptes sociaux (MCS), retracant la sequence des flux dans le systeme economique, a donne naissance a une s6rie de modeles qui s'appuient sur des hypotheses de prix et de coefficients fixes. Thorbecke (1985) les a qualifies de modeles matriciels « de premiere generation ». II s'agit en fait d'un simple prolongement du modele entree-sortie qui associe les boucles revenus-depenses de type keyne"sien a des multiplicateurs intenndustriels typiques pour degager logiquement les effets sur les revenus et la production produits par toute variation exogene de la demande finale. Supposons, par exemple, que l'on cherche a savoir quelles seraient les consequences SUR LES REVENUS, pour differentes categories de menages, d'une reduction des depenses gouvernementales de 10% environ, ou d'une augmentation des exportations de 15%. Ces modeles essaient d'en suivre les consequences sur les revenus en supposant que tout changement dans la demande de biens se traduit par un changement proportionnel au niveau de 1'utilisation des revenus, des intrants et des extrants en fonction des relations qui existaient dans la structure de l'annee de base de la MCS.

L'attrait principal des modeles utilisant des multiplicateurs a prix fixes est qu'ils sont simples a comprendre et qu'ils sont similaires aux modeles entrees-sorties largement utilises. Leur facon de retracer les repercussions d'un changement dont tout le systeme est tres intuitive, ce qui se"duit particuHerement les analystes de politiques qui ne sont pas des techniciens. Us ont, malgre tout, des inconvenients importants, particulierement quant a leur capacite - ou incapacite - a retracer les effets des politiques d'ajustement. Trois observations sont a faire ; premierement, les modeles a base de multiplicateurs sont assez robustes tant qu'il n'y a pas de contraintes de capacite ou de qualification et que les transferts de revenus reagissent selon des modalites constantes, mais ces hypotheses ne sont pas forcement valides pour des economies qui connaissent des ajustements structurels importants. Deuxiemement, ces modeles ne sont pas sensibles aux prix : ils sont done tout a fait incapables de mesurer les consequences des changements de prix relatifs entre - notamment - biens echangeables et non-echangeables. Troisiemement, ces modeles dependent de notre capacite a prevoir les changements dans les demandes finales reelles, ce qui est en soi un exercice douteux.

Les Modeles d'Equilibre Gineral Calculables (EGO

Les modeles d'equilibre general calculable peuvent Stre pergus comme une etape suivante dans revolution de la serie de modeles construits a partir des MCS, bien que leur developpement initial ait precede la plupart des travaux sur les MCS (Adelman et Robinson, 1978). Sous leur forme la plus eiementaire, on peut les decrire comme des

modeles comparatifs statiques a l'interieur d'une seule periode16. Us comportent une representation explicite des

marches de facteurs et de biens, de sorte que les offres et les demandes s'ajustent a des chocs exterieurs par des changements dans les prix relatifs. A l'interieur de cette categorie generale, il y a tout un eventail de variantes qui peuvent porter sur les diverses caracteristiques des relations de comportement, les regies de fermeture des marches et le degre de desagregation des categories de facteurs, de biens et de menages. Les equations de comportement decrivent les comportements des differents agents, tels que : l'offre de facteurs par les institutions (en particulier Poffre de

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ECA / SRDC - CA / NRP / 98 / 03

travail par les manages); les ddpenses des consommateurs; 1'offre et la demande des facteurs. Ces relations habituellement sensibles aux prix, sont tres importantes. Par consequent, les marches de facteurs, par exemple, peuvent trouver leur iquilibre par des ajustements du prix des facteurs et les marches des biens, par des changements dans le prix des biens.

Mais les modeles EGC sont suffisamment souples pour traiter certains marches rigides ainsi qu'adopter des regies difftrentes pour boucier le systeme dans son ensemble.

Les modeles EGC sont mieux adaptes a l'analyse a moyen ou long terme et ne cherchent pas a reproduire le passage re'el d'un e"quilibre & un autre. C'est pourquoi on considere souvent qu'ils font des comparaisons statiques. On a pourtant essaye", meme au niveau des premiers modules, de les rendre plus dynamiques en integrant la composante d'equilibres . Ceci peut permettre aux modeles d'observer les effets a court terme sur la repartition et d'etre plus propices a 1'analyse des problemes poses par les politiques d'ajustement (Michel et Noel, 1984 : Dervis, de Melo et Robinson, 1982).

Les modeles EGC a base de MCS component plusieurs aspects fort utiles pour analyser les effets de Pajustement au niveau macro. Us sont aussi capable de saisir quelques caracteristiques meso et micro. Par nature , les modeles EGC mettent 1'accent sur les comportements des agents economiques du systeme (manages, entreprises, etc.) vis-a-vis des marches et, en particulier, sur leurs re"sultantes sur les marches des biens et des facteurs. Us traitent done directement du fonctionnement des marches, ce qui est un des aspects importants de me'so-e'eonomie. Us sont done susceptibles de fournir un ensemble important de signaux sur les effets de Pajustement au niveau me"so. Pour cela, il est Evident que la richesse d'un modele EGC depend Ctroitement de notre capacity a definir les marches importants et a quantifier leurs me'eanismes - « important» au sens ou les re"sultats du modele nous renseignerons sur les besoins de connaitre les effets sur les groupes de manages au niveau micro. Pour y arriver, la conception de la MCS sous-jacente et notre capacity a en deduire Pinformation ne"cessaire a sa quantification deviennent un facteur crucial de la demarche.

En principe, on peut specifier n'importe quel nombre de marches de biens et de facteurs dans le cadre d'un modele EGC.

En pratique, cependant, les facteurs limitatifs sont la disponibilite des donne"es et la puissance de calcul. II est quasiment indispensable que les modeles soient assez modestes pour tourner sur un ordinateur personnel, puis que la disponibilite de gros ordinateurs est habituellement tres limitee dans la plupart des pays africains. En outre, il n'est pas ne"cessaire que ces modeles soient enormes pour 6tre utile a {'analyse de niveau m6so. II est beaucoup plus important de se concentrer sur les variables et les marches les plus susceptibles d'avoir un impact sur les manages les plus pauvres. Cela veut dire qu'il faut identifier les biens produits et consommes par ces manages et les marches du travail ou les membres des manages echangent leur services. Si ce n'est pas fait, le Modele EGC n'arrivera pas a cerner la dimension m^so comme nous Pavons deTinie.

On a vu plus haut que les modeles EGC pouvaient cerner quelques attributs " m6so " pour pouvoir suivre Involution des variables importantes qui sont implique'es. Indiquons brievement quelques insuffisances qui exigeront une attention particuliere et peut-etre des recherches comple'mentaires.

Premierement, les changements dans les infrastructures ne peuvent etre saisis que d'une maniere indirecte ; beaucoup de ces changements sont determines de maniere exogene et sont independants des forces du marche" qu'un modele EGC est cense saisir. Deuxiemement, toute la question de la reaction du secteur informel aux politiques d'ajustement

(42)

Approche Conceptuelle - 43 -

est difficile a aborder dans le cadre d'un modele stylise" de ce type. II est encore plus difficile de cerner les economies non mon&arisees et non marchandes qui re"agissent probablement a ces ensembles de signaux completement differents.

Troisiemement les marches peuvent se comporter tres differemment au niveau de la region ou des collectives locales qu'ils ne semblent le faire au niveau des agre"gats nationaux. Nos capacity de mod^lisation ne sont pas encore suffisamment elabonSes pour couvrir des variables spatiales et des marches ggographiques. N&mmoins et malgre", ces limitations, les modeles EGC offrent une approche prometteuse pour relier les niveaux d'analyse macro et meso.

On trouve presque toutes les donndes nicessaires a la construction d'un modele EGC dans les informations que fournit une MCS et on pense que c'est le meilleur cadre possible pour calibrer les modeles EGC (de Melo, 1988).

On peut noter que les fonctions d'61asticite constante de substitution (CES) sont utilises largement (mais pas exclusivement) pour specifier les comportements represented dans le modele. Ces fonctions ont I'avantage d'etre souples et permettent de rendre les re"ponses sensibles aux changements de prix relatifs.

D'une maniere generate, les elasticitds de substitution sont obtenues a partir d'une experience passee plutot que par estimation directe. En dehors de cela, le principal besoin statistique est d'obtenir la classification des comptes la plus appropri^e et les estimations correspondantes des transactions dans une MCS de sorte que les parts de l'annee de base puissent etre calculees directement. On reproche souvent aux modeles EGC d'etre tellement complexes que 1'utilisateut n'arrive plus a en garder une comprehension intuitive, mais avec les capacity's des logiciels modernes, le modele lui-meme peut etre deTini a 1'inteYieur d'une MCS, dont le cadre est tres intuitif. A partir de la, et parallelement aux estimations chiffre'es, on peut choisir les fonctions dans les cellules de la matrice et laisser le logiciel r^soudre le modele. De plus, si on desire vraiment produire un modele dont le multiplicateur est a prix fixe, on peut y arriver en le traitant comme un cas particulier dans lequel toutes les e1asticite"s sont fixers a ze"ro. II en requite que la possibility de

fixer les parametres d'un modele EGC a 1'inteVieur d'un cadre de comptabilite" sociale est maintenant tres accessible.

Comme categorie g£ne"rale de modele couvrant l'6conomie dans son ensemble, les modeles EGC semblent

certainement tres prometteurs, car ils sont surtout capables d'incorporer quelques caractdristiques macro-meso et qu'ils s'appuient sur les comportements d'optimisation micro-economique au niveau des manages et des entreprises.

Quelques pays peuvent disposer d'une base statistique qui leur permettent de re"aliser des modeles de ce type, mais

d'autres n'y sont pas encore parvenus ; pour ceux-la, il ne s'agit que d'un objectif a long terme. II faut done voir les

modeles EGC comme 1'une des diffe>entes options de moderation qui peuvent e"tre choisies, en fonction du pays,

pour acquerir la capacity analytique necessaire au suivi des dimensions sociales de Pajustement.

Source: Sadek Wahba, in "Cadres macro-economiques et dimensions sociales de I'ajustement structurel", Banque Mondiale, aout 1992.

Références

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