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Etude de l’effet acaricide de l’ huile essentielle de feuilles de lentisque pistachier ( Pistacia lentiscus )

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE AKLI MOHAND OULHADJ – BOUIRA

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.BIO/2017

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER

Domaine : SNV Filière : Sciences Biologiques

Spécialité : Physiologie cellulaire et physiopathologie

Présenté par :

M

elle

ABBAS Zohra M

elle

BESSAOUDI Taous

Thème

Etude de l’effet acaricide de l’ huile essentielle de feuilles de

lentisque pistachier ( Pistacia lentiscus )

Soutenu le :

26/ 06 / 2018

Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

Mr.NOURI Allaoua MAA. Univ. de Bouira Président

Mme .CHERIFI Zakia MAA Univ. de Bouira Promotrice

Mme .BOUTELDJA Razika MAA Univ. de Bouira Examinatrice

Mme. DJOUAHRA Djamila MAA Univ. de Bouira Co-promotrice

(2)

Résumé

Résumé

Pistacia lentiscus L. (Anacardiaceae), appelé localement « ed’drew », est un arbrisseau

vivace à fruits contenant à maturité une huile fixe utilisée en médecine traditionnelle, notamment à l’Est de l’Afrique du nord (Algérie et Tunisie) pour ses propriétés thérapeutiques antiparasitaire et comme remèdes contre la varroase maladie très dangereuse qui touche les abeilles. L’objectif de notre étude était l’étude de l’effet acaricide de différentes doses de l’huile de lentisque (0,2 ; 0,5 et 0 ,7µl), obtenues par extraction par la méthode d’hydro distillation, sur le Varroa destructor parasite redoutable de l’abeille domestique. Les résultats obtenus au laboratoire ont montré que la dose 0.5µl est la plus efficace, car en plus de son effet acaricide sur le parasite varroa, elle n’a pas affecté le comportement des abeilles. D’autres essais sont nécessaires pour confirmer nos résultats sur des colonies infestées.

Mots clés : Huile essentielle, Varroa destructor, Pistacia lentiscus, Abeille domestique,

(3)

Abstract

Abstract

Pistacia lentiscus L. (Anacardiaceae), locally called "ed'drew", is a perennial fruit shrub containing a mature fixed oil used in traditional medicine, particularly in Eastern North Africa (Algeria and Tunisia) for its therapeutic properties antiparasitic and as remedies against varroasis very dangerous disease that affects the bees. The objective of our study was to study the acaricidal effect of different doses of lentisque oil (0.2, 0.5 and 0.7 μl), obtained by extraction by the hydro-distillation method, on the dangerous parasitic Varroa destructor of the honeybee. The results obtained in the laboratory showed that the 0.5μl dose is the most effective because, in addition to its acaricidal effect on the Varroa parasite, it did not affect the behavior of the bees. Further tests are needed to confirm our results on infested colonies .

Key words: Essential oil , Varroa destructor , Pistacia lentiscus , Honey bee,

(4)

صخلملا

صخلملا

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(5)

Remerciements

On remercie dieu le tout puissant de nous avoir donné la santé et la volonté d’entamer et de terminer ce mémoire.

Au terme de ce travail, nous adressons nos remerciements les plus sincères à notre encadreur

Mme.CHERIFI Zakia pour nous avoir permis de bénéficier de son grand

savoir dans la matière, pour sa pédagogie, ses compétences, sa modestie et son aide précieuse tout au long de ce projet même pendant les moments les plus difficiles.

Nous tenons également à remercier tous les membres de notre jury d’avoir acceptés d’évaluer notre travail :

Mr.NOURI Allaoua d’avoir accepté de présider notre jury de soutenance.

Et

Mme. BOUTELDJA Razika pour l’honneur qu’elle nous a fait d’avoir accepté d’examiner ce

travail.

Nos sincères remerciements et gratitudes s’adressent à tous les enseignants de la spécialité Physiologie cellulaire et physiopathologie.

Nous témoignons nos gratitudes à l’ensemble de l’équipe du laboratoire de l’université Akli Mohend Oulhadj de BOUIRA.

Nous tenons à exprimer tout nos reconnaissances à tous nos camarades de la promotion master 2 : Physiologie cellulaire et physiopathologie.

(6)

Dédicaces

A ceux qui ont sacrifié leur vie pour moi, à ceux qui n’ont

jamais cessé de m’encourager et de me soutenir, à ceux qui

leur amour ma donné la volonté pour aller toujours en

avant, Mes très chers parents AISSA et HOURIA, que dieu

les protèges pour moi.

A mes très chers frères, M’hend, Zahir, Toufik, Hillal .

A mes deux très merveilleuses soeurs, Rachida, Cylia .

A mon binôme Zohra pour tous les instants inoubliables que

j’ai passé avec elle, je t’aime beaucoup. Dieu la protège pour

moi et sa famille.

A tous mes amies qui ont rendu ma vie agréable et pleine de

Bons souvenirs.

A tous ceux que j’aime…..

(7)

Dédicaces

A ceux qui ont sacrifié leur vie pour moi, à ceux qui n’ont

jamais cessé de m’encourager et de me soutenir, à ceux qui

leur amour ma donné la volonté pour aller toujours en

avant, Mes très chers parents, surtout ma mère NADO et

papa AHCEN que dieu les protèges pour moi.

A mon frère, Sofiane que j’aime beaucoup.

A mes très merveilleuses soeurs, ma meilleure Fati, Hayet,

Kahina et Drifa .

Sans oublier mon bébé Adam.

A mon binômeTaous, je dirai ma sœur avec laquelle j’ai

partagé le pire et le bien que dieu la protège pour sa famille

et pour moi.

A tous mes ami(e)s qui ont rendu ma vie agréable et pleine

debons souvenirs particulièrement Fatiha.

A tous ceux que j’aime…..

(8)

Sommaire

Table des Figures Liste des Tableaux Abréviations

Introduction ………..…01

PARTIE I : Synthèse Bibliographique.

I. CHAPITRE I : Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus. I.1 Systématique de Pistacia lentiscus……….….02

I.2 Etude botanique de Pistacia lentiscus……… ..…02.

I.3 Répartition géographique de Pistacia lentiscus ………..…04

I.4 Exigence écologique de Pistacia lentiscus………..…05

I.5 Etude chimique de l’espèce Pistacia lentiscus ………...….05

I.6 Aspects pharmacologiques et effets thérapeutiques de Pistacia lentiscus…07 II. CHAPITRE II : Généralité sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus . II.1 Généralités sur les huiles essentielles………...10

II.2. Huile de feuilles de Pistacia lentiscus ………....12

II.2.1 Composition chimique de feuilles de P.L ………..13

II.2.2 Propriétés physico-chimiques ………....15

II.2.3 Propriétés biologiques et pharmacologiques……….…..15

III. CHAPITRE III : Etude de parasite de l’abeille varroa destructor . III.1 biologie d’abeille ………17

III.2 Anatomie fonctionnelle et physiologie………17

III.3 Le cycle de développement des castes d’abeille ………...…18

(9)

III.5 Le cycle de développement ………....19

III.6 La durée de la vie du varroa………...19

III.7 Action du Varroa destructor contre l’abeille………..20

III.8 Les traitements de la varroase ………..………..21

PARTIE II : Partie Expérimentale.

I

Matériel et méthodes……….23

I.1. Matériel ………..23

I.2. Méthodes………....24

II Résultats ……….………..28

III.1. Rendement en huile essentielle……….28

III.2. Détermination de l’huile et la dose efficace au laboratoire………..28

III discussion………… ……….………32

III.1. Rendement en huile essentielle……….32

III.2. Evaluation de l’effet acaricide des huiles essentielles………..32

Conclusion ………..33 Références bibliographiques Annexes Résumé

(10)

Table des figures

Table des figures

Figure Titre Page

1 Morphologie de Pistacia lentiscus. A : les fleurs, B et C : les fruits de pistachier, D : la résine.

3

2 Distribution géographique de Pistacia lentiscus. 4

3 Entraînement à la vapeur d’eau. 11

4 Extraction par Hydrodiffusion. 11

5 Schéma de l’hydrodistillation. 12

6 Apis mellifera . 17

7 Morphologie des trois castes d’abeilles. 17

8 Le développement d’un œuf d’ouvrière jusqu’à l’imago. 18

9 Les stades de développement d’une abeille. 18

10 Varroa destructor.

19

11 Couvain mort avec marques de cannibalisme. 20

12 Action du virus DWV sur les ailles. 21

13 Grappe d’abeilles mortes sur un cadre. 21

14 Matériel utilisés pour tester l’effet acaricide de l’HE. 24

15 Etapes d’hydrodistillation (photo originale). 25

16 Echantillonnage des abeilles et varroas (Photo originale). 26

17 Prélèvement des nymphes et des varroas. 27

18 Mortalité de varroa en pourcentage (%). 28

19 Mortalité et chute de varroa phorétique au fond du bocal (Photo originale). 29

20 Mortalité des abeilles par l’huile de lentisque. 30

(11)
(12)

Table des tableaux

Table des tableaux

Tableau Titre Page

1 La teneur en minéraux des feuilles de P. lentiscus de Saidia (Maroc) . 14 2 Les paramètres physico chimique de l’huile de feuilles de

pistacia lentiscus.

(13)

Abréviations

Abréviations

AGS : Acides Gras Saturés. AGPIS : Acides Gras Polyinsaturés.

CCM : Chromatographie sur couche mince. DPPH : Diphénylpicrylhydrazine .

DWV : Deformed wing virus. g : Gramme

Kg: Kilogramme.

GC: Chromatographie en phase gazeuse.

GC-MS: Chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse.

HE : Huiles Essentielles. H2O2 : Peroxyde d’hydrogène.

HPLC : Chromatographie liquide à haute performance.

HPLC-MS: Chromatographie liquide à haute performance couplée à la spectroscopie. de masse.

IL : Interleukine.

NaSO4 Sulfate de sodium

OH : Hydroxyle.

PDA: Détecteur à barrettes de diodes (Diode Array Detector, UV).

P.L : Pistacia lentiscus .L .

(14)

Abréviations

TNF: Tumor Necrosis Factor.

TLC-DC: Thin Layer Chromatography.

(15)

Introduction

Introduction

Depuis des siècles, le traitement par les plantes médicinales est reconnu pour sa facilité d'utilisation. L’efficacité et les bienfaits de ces plantes sur la santé humaine et animale en font d’elles un moyen incontestable sur le plan préventif et curatif. L’orientation vers l’utilisation de ces huiles essentielles, constituent la base de la phytothérapie, est considérée aujourd’hui comme une voie essentielle vers de nouvelles pistes pharmaceutiques alternatives aux produits chimiques (Lee, 2004).

Les huiles essentielles (HE) sont des extraits volatils et odorants, avec une composition complexe (Riotte, 2017). Elles sont obtenues à partir de plantes soit par entrainement à la vapeur d’eau, par hydro distillation ou par expression à partir de matières premières végétales qui sont en principe des plantes ou parties de plantes (Huet ,1991 ) à divers états de siccité (forme sèche, flétrie, fraîche , entière) à l’exception des fruits du genre Citrus qui sont traités à l’état frais (Kaloustian et Hadji-Minaglou,2013) .

L’huile essentielle de lentisque est une huile extraite à partir des feuilles de Pistacia

lentiscus.c’est un arbrisseau appartenant à la famille de Anacardiacée, son utilisation est

tellement vaste dans le domaine de la médecine traditionnelle, pour le traitement des petites blessures, brûlures légères et érythèmes. Ainsi, elle est souvent employée pour ses vertus acaricides contre les parasites des denrées alimentaires. Son emploi dans la lutte alternative contre l’acarien Varroa destructor, parasite de l’abeille Apis mellifera intermessa est peu étudié (Habbi-Cherifi, 2015).

C’est dans ce contexte que s’inscrit notre travail, qui a pour objectif de déterminer la dose optimale de l’huile essentielle de lentisque, a effet acaricide sur le parasite Varroa destructor sans qu’elle soit toxique sur les abeilles.

Notre travail comporte deux parties : La première partie bibliographique qui porte principalement sur les aspects botaniques, biologiques, chimiques et pharmacologiques spécifiques de l’huile de lentisque ainsi que les méthodes d’extraction, et enfin des généralités sur le varroa et l’abeille.La seconde partie, porte sur la détermination de l’effet acaricide de l’huile essentielle de pistacia lentiscus sur le varroa parasite de l’abeille locale, suivie par une discussion et une conclusion générale.

(16)
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Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

2

Cette partie constitue revue bibliographique sur la plante médicinale Pistacia lentiscus, ainsi que ses molécules bioactives, suivei par les aspects botaniques, chimiques, biologiques et pharmacologiques de l’espèce Pistacia lentiscus.

I.1. Systématique de pistachier lentisque

La systématique de lentisque est décrite ci-dessous (Guignard et Dupont, 2004) : Règne : Plantae, végétal.

Embranchement : Spermaphyte. Sous-embranchement : Angiosperme. Classe : Magnoliopsida. Sous-classe : Rosidae. Ordre : Sapindales. Famille : Anacardiaceae. Genre : Pistacia.

Espèce : Pistacia lentiscus.

I.2. Etude botanique de Pistacia lentiscus

I.2.1. Description de la plante

Pistacia lentiscus vient du mots latin « pistakia », qui est une altération du mot « foustak », nom arabe de l’espèce principale et lentiscus vient de mot latin «lentiscus» nom du mastic (Garnier et al., 1961).

Pistacia lentiscus est un arbrisseau, dioïque thermophile de un à trois mètres de hauteur, ramifié à odeur de résine (Figure 1D), fortement acre, son écorce est lisse et grise. Ses feuilles sont pourvues d’un pétiole ailé, paripennées de 4 à 10 petites folioles elliptiques-obtuses, coriaces, luisantes en dessus, et palles en dessous (Menki, 2011).

Pistacia lentiscus se trouve dans les milieux à température élevée dans un climat méditerranée associé avec l’oléastre (olivier sauvage). Belfadel ,(2009) rapporte quecette plante est caractérisée par :

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Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

3

 Une écorce rougeâtre sur les jeunes branches et vire au gris avec le temps, quand on incise l’écorce, la plante laisse s’écouler une résine irritante non colorées à odeur forte.

 Une Branche tortueuse et pressée, formant une masse serrée.

 Des feuilles persistantes, composées d’un nombre pair de folioles (4 à10) d’un vert sombre, elliptiques, obtuses, luisantes en dessus, glabres, coriaces et dont le pétiole est bordé d’une aile verte, on trouve des pieds males et femelles distincts (espèce dioïque) qui fleurissent en grappes denses en mois de Mai.

 Des fleurs unisexuées (Figure 1A), d’environ trois mm de large se présentent sous forme de grappe, elles apparaissent au printemps, et sont très aromatiques. Elles forment des racèmes de petites tailles à l’aisselle des feuilles.

Figure 1 : Morphologie de Pistacia lentiscus A : les fleurs, B et C : les fruits de pistachier,

D : la résine (Belfadel, 2009).

 Des fruits qui sont des petites drupes sèches de 4 mm de diamétre (Figure 1B, C), globuleuse, monosperme, remplie par un nucléole de même forme; d’abord rouge

(19)

Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

4

puis devient brunâtre, leur maturité aura lieu à l’automne, Son écorce grisâtre devenant avec le temps noirâtre.

 Du mastic qui apparaît après l’incision du tronc de cet arbre, il s’écoule de ce dernier un suc résineux appelé mastic, qui une fois distillé, libère une essence utilisée en parfumeries.

I.3 .Répartition géographique de Pistacia lentiscus

Pistacia lentiscus est classée comme une espèce thermophile, multipliant dans les zones chaudes à basse altitude et sous le soleil (Figure 2). Son habitude thermophile contraste avec son rapport à la tolérance élevée au gel pendant l’hiver.

Pistacia lentiscus pousse à l’état sauvage dans la garrigue et sur les sols en fraiche.

Thermo-méditerranéen. Sa limite méridionale se situe, aux environs de Saïda, sa présence au sud de l’atlas saharien n’est pas signalée. Retrouvé sur tout type de sol, dans l’Algérie subhumide et semi-aride (Saadoun, 2002).

Figure 2 : Distribution géographique de Pistacia lentiscus1.

(20)

Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

5

I.4. Exigences écologiques de Pistacia lentiscus

Cette espèce régresse à des températures de-12°C à -14°C et discontinue de -15°C à -20°C (Larcher, 1981). En effet, Pistacia lentiscus L. est un arbuste des maquis et des garrigues de toute la région Méditerranéenne à l’étage thermo-méditerranéen et méso-méditerranéen, elle occupe toutes les altitudes entre 0 à 1200 m. Il est généralement aperçu sur les différents substrats calcaires, calcaire-marneux, marnes ou calcaires compacts, les schistes, siliceux.... Cette plante pousse sur différents types de sols tels que le sablo-argileux-limoneux, argilo-limoneux, sableux et argileux texture. Les sols ne sont pas une solution saline, avec un pH modérément et légèrement alcalin, préfèrent les sols à faible teneurs en phosphore et en potassium, mais avec des carbonates de calcium et d'azote contenu (Doga et al., 2003).

L’étude phytodermologique de Pistacia lentiscus a permis de constater la grande adaptation de cette espèce au manque d’eau. Cela a été expliqué par une absence totale de stomates au niveau de la face supérieure des feuilles ; et la présence des stomates du type paracytique mésopirégéne au niveau de la face inférieure de la feuille. Ainsi, la puissance de son système radiculaire favorise leur accrochement sur les pentes rudes et les terrains rocheux (Saadoun, 2002).

I.5. Etude chimique de l’espèce Pistacia lentiscus

 Les feuilles :

Avec l’utilisation de la méthode HPLC avec un détecteur photomètre UV_VIS à barrette de diodes(PDA) ainsi que par analyse HPLC-MS, 1H et 13C RMN, cette méthode est semi-préparatives, a permis de séparer des polyphénols sur les feuilles de Pistacia lentiscus, Romani et al. (2002) ont détecté des métabolites secondaires:

Monogalloyl glucose, Acide gallique et ses dérivésgalloyls, 5-o-Galloyl quinique, 3,5-o _l’acide digalloyl-quinique, catéchine, 3,4,5 -o- trigalloylquinique, Myricitinglucuronide, Myricitin 3-O-rutinoside, Myricitin 3-O-rhamnoside, Quercétine 3-O-rhamnoside, anthocyanes, a savoir Delphinidin 3-O-glucoside et Cyanidin 3-O-glucoside.

 Les fruits :

Selon Luigia et al. (2007), les fruits de Pistacia lentiscus sont composés de 4,5 mg/ml d’anthocyanins, primordialement cyanidine 3-O-glucoside (70 ), delphinidine 3-o-glucoside

(21)

Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

6

(20 ), et cyanidine 3-o-arabinoside(10 ),de plus des polyphénoles,l’acide gallique, pentagolloylylucose (Abdelwahed et al., 2006) et l’acide digallique .

 Le mastic :

Il dégage une odeur forte obtenue par incision du tronc formée de 80 à 90 d’acide masticique et 10 à 20 de masticine (Garnier et al., 1961) Selon (Castola et al., 2000) l’huile essentielle de mastic est un liquide dépourvu de couleur, d’odeur balsamique très prononcée, cette essence est formée de principalement de l’α-pinéne, β-cyménes et des différents triterpénoides. Les triterpénoides se présentent sous deux formes de squelettes : squelette de tétracycliqueeuphan et dammarane et le squelette de penta cycliqueoleanane et lupane, nottant la presence des triterpénoides Assimopoulou et al.( 2005) tricycliques, bicyclique dans la résine de mastic. D’autres part Van den Berg, (1998), a mis on évidencela présence d’un polymèrele cis-1,4-poly- β-myrcene (75 , et une essence de térebenthine (2 .

 L’huile essentielle

L’identification de la présence primordiale d’ α -penene et myrcéneétaient des composants majeurs dans huile de mastic.

L’extraction de T butyl méthyl éther à partir de l’huile de feuille identifiée par la méthode de GS-MS démontre la présence de terpinén-4-ol et sabinene, limonene, caryophylene, germacrene et α-pénene, cette dernière est constituée de 58,9-70 de l’huile essentielle de mastic. Ainsi que la présence de 12 mono terpénes, 7 sesquiterpénes (Barazani,2003).

Ainsi il a été démontré que la présence de phélandrene, limonéne, terpinén 4-ol, α-pinene, détectés par la méthode de GC et C13NMR, effectuées sur 105 échantillons d’huiles essentielles des feuilles de Pistacia lentiscus L (Costal, 2000).

D’après Dob et al . (2006) par l’utilisation d’un 1 Kg de feuilles de Pistacia lentiscus L. ont été distillées à l’eau pendant 3 heures, et à l’aide d’un système clevenger, le rendement a été calculé par rapport à la matière sèche, et des analyses effectuées sur un thermoquest trace GC couplé à Moquest FINNIGAN spectromètre de masse à trace. Ils ont obtenu un rendement en huile de 0,02 , les constituants majeurs de l’huile de Pistacia lentiscus, marque une teneurélevée en terpinene-4-ol ,α-terpineol, germacrene, terpinen-4-ol, α-tripineol, D-chemotype, y-cadinene, trans-β terpineol, α-acomeol (Romani et al., 2002).

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Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

7

 Huile fixe

D’après Trabelsi et al . (2011), Des acides gras saturés (AGS) ont été trouvés:

acide palmitique (23,16) comme étant dominant (C16 :0), acide stéarique (1,13) en faible quantité (C18 :0).Des acides gras polyinsaturés (AGPIS) : acide linoléique (21,75) et linolénique (0,78).d’autres acides : palmitoleique (1,28),acidegadoleique (0,18), acide arachidique ( trace) .

I.6. Aspects pharmacologiques et effets thérapeutiques de Pistacia lentiscus

 Racines

Elle Sont utilisées comme traitements de l’indigestion, sous forme de thé (Palevitch, 2000).

 Résine

Elle est utilisée contre les maladies de l’estomac, ainsi que pour la préparation du thé (Palevitch ,2000).

Selon Magiatis et al. (1999), Pistacia lentiscus est douée d’une activité antimicrobienne, anti fongique, antibactérienne. Elle est utilisée comme traitements contre l’ulcère et maladies gastrique, et la dyspnée, et l’asthme.

Selon Assimorpoulou et al. (2005), cette plante présente une activité anticancéreuse, antiulcéreuse (duodénale et gastrique), et hémostatique, ainsi que immunostimulantes.

La résine est utilisée traditionnellement comme un agent anticancéreux contre les tumeurs du sein, du foie, de la rate, de l’estomac, et de l’utérus.

 Feuilles

Selon Palevitch ,(2000) les feuilles de Pistacia lentiscus sont utilisées comme traitements des maladies respiratoires.

Elles sont également très utilisées dans divers maladies comme l’eczéma, infections buccales, jaunisses, maux de tète, lithiases rénales, ulcères, asthme (Villar et al., 1987).

(23)

Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

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 Huiles essentielles

L’huile de lentisque est connue pour ses vertus thérapeutiques en ce qui concerne les problèmes lymphatiques et circulatoires. Des travaux précédents montrent la présence de certaines activités antalgiques, anti oxydante, anti-inflammatoire et antimicrobienne (Prichard, 2004).

En Algérie, l’huile essentielle de lentisque à été utilisée dans la médecine traditionnelle pour ses effets pharmacologiques en tant qu’antispasmodique.

Elle a été également utilisée en application externe, locale, sous forme d’onguent pour soigner les brulures et les douleurs dorsales. Ils ont montré aussi son efficacité contre les maladies respiratoires d’origine allergiques et les ulcères de l’estomac (Arab et al ., 2014).

 Le mastic

L’utilisation de mastic comme un remède efficace contre les maladies telles que l’asthme, diarrhée, ulcères gastroduodénaux, et comme un agent antiseptique du système respiratoire. Comme il est connu aussi par son effet analgésique, antibactérien, antifongique, antioxydant, antithérogenique, expectorant, stimulant, diurétique, spasmolytique (Baytop, 1999).

 Huile de fruit pistacia lentiscus

L’intérêt médicinal de fruit Pistacia lentiscus est conseillé pour les diabétiques, pour le traitement des douleurs de l’estomac et en cas de circoncision.

En plus, elle est utilisée comme un remède d’application locale externe sous forme d’onguent pour soigner les brulures (Bellakhdar ,1997).

 l’huile de feuilles de Pistacia lentiscus L

La partie aérienne de P. lentiscus L. est largement utilisée en médecine traditionnelle dans le traitement de l'hypertension artérielle grâce à ses propriétés stimulantes et diurétiques (Bougherraa et al., 2014).

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Chapitre I Généralités sur l’espèce Pistacia lentiscus

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Les infusions de feuilles de P. lentiscus sont largement utilisées dans la médecine traditionnelle algérienne pour le traitement de plusieurs maladies liées à l'inflammation, telles que les infections de la gorge et les ulcères gastro-intestinaux (Remila et al ., 2015) .

Les feuilles de P.lentiscus sont également utilisées dans le traitement d’autres maladies telles que l’eczéma, infections buccales, diarrhées, lithiases rénales, jaunisse, maux de tête, ulcères, maux d'estomac, asthme et problèmes respiratoires (Villar et al ., 1987;Duru et al., 2003 ;Ali-Shtayeh et al., 1999).

Les tanins galliques de feuilles de pistacia lentiscus sont tenus comme bons remèdes dans le traitement des maladies respiratoires et contre la toux par voix interne, les tanins exercent une activité anti diarrhéique certaine (Romani et al., 2002).

Selon Cheurfa et Allem(2015), l’extrait de feuilles de Pistacia lentiscus à un effet hypocholestérolémiant. Par conséquent, son administration produit une diminution significative du cholestérol total, triglycéride et lipoprotéines de basse densité, tandis que l’extrait aqueux a montré une diminution du cholestérol et de triacylglycéride totale.

(25)

Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

10

II.1.Généralités sur les huiles essentielles

II.1.1.Définition

Les huiles essentielles (HE) (essences= huiles- volatiles) sont des extraits plus ou moins volatils et odorants, généralement, de composition complexe (Riotte, 2017). Elles sont obtenues à partir de plantes soit par entrainement à la vapeur d’eau, par hydrodistillation ou par expression à partir de matières premières végétales qui sont en principe des plantes ou parties de plantes (Huet ,1991), à divers états de siccité (forme sèche, flétrie, fraîche , entière) à l’exception des fruits du genre Citrus qui sont traités à l’état frais (Kaloustian et Hadji-Minaglou, 2013) .

II.1.2. Localisation des huiles essentielles

Les cellules sécrétrices sont rarement à l’état isolé, mais le plus souvent regroupées dans des poches (Myrtacées, Rutacées), dans des canaux sécréteurs (Apiécées, Composées) ou dans des poils sécréteurs (Lamiacées). Ces cellules sont le plus souvent situées à la périphérie des organes extérieurs de la plante (Bruneton , 2009) .

Divers organes sont utilisés en vue de l’obtention d’huiles essentielles : fleurs (oranger, lavande, rose, origan….), feuilles (eucalyptus, …), écorce (cannelier), bois (bios de rose), rhizomes (acore), fruits (badiane), ou grain carvi (Kaloustian et Hadji-Minaglou, 2013) .

II.1.3. Principales méthodes d'extraction II.1.3.1. L'entraînement à la vapeur d'eau

La vapeur d’eau fournie par une chaudière traverse la matière végétale située au-dessus d’une grille. Durant le passage de la vapeur à travers le matériel, les cellules éclatent et libèrent l’huile essentielle qui s’est vaporisée sous l’action de la chaleur pour former un mélange « eau + huile essentielle ». Le mélange est ensuite véhiculé vers le condenseur et l’essencier avant d’être séparé en une phase aqueuse et une phase organique (figure 4) (Lucchsi, 2005).

(26)

Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

11

Figure 4: Entraînement à la vapeur d’eau (Lucchsi, 2005).

II.1.3.2.Hydrodiffusion

L’hydrodiffusion (figure5), consiste à pulser de la vapeur d'eau à travers la masse végétale, du haut vers le bas (descendant). Contrairement à la méthode d’entrainement à la vapeur d’eau, le flux de vapeur est ascendant.

Elle présente l’avantage de ne pas mettre en contact le matériel végétal et l’eau. De plus, l’hydrodiffusion permet une économie d’énergie due à la réduction de la durée de la distillation et donc à la réduction de la consommation de vapeur (Lucchesi ,2005).

Figure 5 : Extraction par Hydrodiffusion (Lucchesi ,2005).

II.1.3.3. L'hydrodistillation

Est une méthode ancienne et très répandue, le principe de l’hydrodistillation correspond à une distillation hétérogène. Le procédé consiste à immerger la biomasse végétale dans un alambic rempli d'eau, l’ensemble est ensuite porté à ébullition (figure 6). La chaleur permet l’éclatement et la libération des molécules odorantes contenues dans les cellules

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Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

12

végétales. Ces molécules aromatiques forment avec la vapeur d’eau, un mélange non miscible (hétérogène) (Gourine et al., 2009 ; Clevenger ,1928 ).

La distillation peut s’effectuer dans ce cas, avec ou sans recyclage de la phase aqueuse obtenue lors de la décantation. La durée d’une hydrodistillation peut considérablement varier, pouvant atteindre plusieurs heures selon le matériel utilisé et la matière végétale à traiter (Gourine et al., 2009)

.

Cette méthode est simple dans son principe et ne nécessite pas un appareillage coûteux. Elle se présente sous trois variantes : l’entrainement à la vapeur, l’hydrodistillation, l’hydrodiffusion (Silou et al., 2004).

Figure 6: Schéma de l’hydrodistillation II.1.3.4. L'expression à froid

Elle constitue le plus simple des procédés, mais ne s'applique qu'aux agrumes dont l'écorce des fruits comporte des poches sécrétrices d'essences. Ce procédé consiste à broyer, à l'aide de presses, les zestes frais pour détruire les poches afin de libérer l'essence. Le produit ainsi obtenu porte le nom d'essence, car il n'a subi aucune modification chimique (Lobstein et Marinier, 2016).

II.2. Huile de feuilles de Pistacia lentiscus

Les huiles essentielles de Pistacia lentiscus des différentes parties aériennes de la plante sont obtenues par hydrodistillation . Les échantillons d'huiles sont conservés dans des tubes en verre puis stockés dans le réfrigérateur à 4 ° C jusqu'à utilisation (Amhamdi et al., 2009 ; Aouinti et al.,2014 ; Bougherra et al., 2014 ).

L’huile obtenue présente un aspect liquide et limpide, elle est de couleur jaune dégageant une odeur aromatique, très puissante et pénétrante (Arab et al., 2014).

(28)

Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

13

Dans le cas de l'huile essentielle de feuille, le rendement était de 0,45% en poids du matériau chargé (Congiu et al., 2002). Des différences de rendement en huiles sont également enregistrées chez des plantes provenant de différentes populations ; une situation attribuées aux différentes conditions bioclimatiques relatives à chaque population (Mezni et al.,2014).

II.2.1. Composition chimique d’huile essentielle des feuilles de Pistacia lentiscus

L'analyse chimique par chromatographie en phase gazeuse (GC) couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS), de l'huile essentielle extraite par hydrodistillation des parties séchées des feuilles de P.lentiscus .

La composition chimique des feuilles de Pistacia lentiscus est caractérisée par la présence des polyphénols (Romani et al., 2002), glycosides, flavonols comme la quercétine, myricétine, luteoline ainsi que l’isoflavone genisteine (Romani et al., 2002; Vaya et Mahmood, 2006). Elle contiennent 6 à 7% du gallotannins de faible poids moléculaire, à savoir l’acide gallique et les dérivés d’acide quinique 5-O-, 3,5-O-di- et 3, 4,5-O-trigalloyl (Romani et al.,2002).

Une étude phytochimique réalisé par (Kivçak et al ., 2005) sur l’huile des feuilles de

Pistacia lentiscus a permis d’identifier quantitativement le α -tocophérol par l’utilisation de la

méthode TLC-DC également appelée chromatographie sur couche mince (CCM) .

En Tunisie L’huile essentielle des feuilles est riche en monoterpènes : myrcène (3,4-39,2%), limonène (10,3-43,8%), α-pinène (2,9-34,2%), terpinène 4-ol –terpinène(8,2-34,7%), α-terpinéol (10,4-11,0%), β-pinène (2,2-9,6%), (9 %), etc. Elle est aussi riche en sesquiperpènes : germacrène-D-murolène (1,1-2,9%), α-humulène (4,3-15,8%), β-gurjunène (0,0-7,8%), (0,9-2,6%)…etc. (Ben Douissa et al., 2005 ; Bampouli et al.,2014; Bachrouch et

al., 2015).

En Grèce, Koutsoudaki et al. (2005) ont obtenues comme principaux constituants de l'huile essentielle de Pistacia lentiscus var. Chia : α -pinène (63%), β -pinène (3,3%), β – myrcène (25%), limonène (1,5%), et β –caryophyllène ; d'autres constituants représentent 6,2% de la concentration totale.

Au Maroc, ils ont détecté 104 constituants dans l'huile essentielle de feuilles de Pistacia

lentiscus, provenant de l’Est du pays. Parmi ces éléments, environ 40 ont pu être identifiés et

quantifiés (Annexe 3) (Amhamdi et al., 2009) .

D’après Dob et al. (2006) , l’huile essentielle représente 0,14- 0,17% du poids des feuilles de Pistacia lentiscus. Les études phytochimiques effectuées sur les huiles essentielles

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Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

14

obtenues à partir des feuilles de lentisque des régions d’Alger, de Tizi-Ouzou et d’Oran ont montré la présence de diférents composants (Annexe 4).

Par ailleurs, Hummelbrunner et Isman, (2001) ont montré l'activité répulsive de HE de P.L est due à l'action combinée de ses trois principaux produits le ß -terpinéol, le ß-pinène et le ß-caryophyllène .

La différence dans la composition chimique de l'huile essentielle de Pistacia lentiscus peuvent être due à la zone géographique de croissance et à la période de récolte du matériel végétal (Aouinti et al., 2014; Zrira et al., 2003 ).

II .2.1.1. Composition minérale des feuilles de Pistacia lentiscus L.

L’huile de lentisque est riche en minéraux (tableau1) dont le plus abondant est le Na, suivi de K,Ca, Mg, Fe et Cu (Dhifi et al.,2013).

Tableau1 : La teneur en minéraux des feuilles de P. lentiscus de Saidia (Maroc) (Aouinti et al., 2014).

Composants Minéraux Feuilles Mg /Kg

Cadmium (Cd) 6 ,45 Chrome (Cr) 5,12 Cuivre (Cu) 33,55 Plombe (Pb) 25,81 Zinc (Zn) 230,36 Manganèse (Mn) 226,49 Sélénium (Se) 17,42 Lanthane (La) 14,09 Lithium (Li) 41 ,68 Vanadium (V) 24,39 Calcium (Ca) 144400 Fer (Fe) 2300 Potassium(K) 127800 Magnésium (Mg) 30000

Les feuilles sont riches en Ca .En effet, la teneur en calcium (Ca) est plus élevée par rapport aux autres éléments. Par ailleurs, des variations ont été observées dans la composition

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Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

15

minérale des fruits et des feuilles de P. lentiscus (Aouinti et al., 2014), ces dernières sont attribuées à la partie de la plante étudiée (Annexe5).

Le magnésium(Mg) est un élément constitutif de la chlorophylle se localisant principalement dans les feuilles de P.L que dans d’autres parties de la plante(Aouinti et al., 2014) .

II.2.2. Propriétés physico-chimiques d’huile de Pistacia Lentiscus

L’huile de pistachier est caractérisée par une consistance huileuse à aspect allant de liquide à limpide, elle est incolore à jaune. Son odeur aromatique est très puissante. Ainsi elle est insoluble dans l’eau (Tableau2).

Tableau 2 : Les propriétes physico-chimiques de l’huile de feuilles de Pistacia lentiscus

(Arab et al., 2014). Paramètres Résultats Aspect Couleur Odeur Hydrosolubilité Consistance Densité à 20°C Point éclair Indice de réfraction à 20°C Rotation optique à 20°C

Liquide, Limpide, mobile Incolore à jaune Intense, herbacée Insoluble Huileuse 0.850 à 0.875 39°C 1,475 - 1,485 -11° à +4°

II.2.3. Propriétés biologiques et pharmacologiques de l’huile de feuilles de P.L

Les activités biologiques et pharmacologiques des feuilles de Pistacia lentiscus ont été décrites à travers plusieurs études scientifiques .Ces activités sont aussi en dépendance de la teneur de la substance ou de l’ensemble des substances biologiquement actives.

En effet, les feuilles sont pourvues d'action anti-diabétique ,hépato protective (Mehenni et

al.,2016 ; Janakat et Al-Meir, 2002), anti-inflammatoire, anti-bactérienne,

antifongique,antipyrétique, astringente, expectorante et stimulante (Villar et al.,1987;Magiatis

et al., 1999 ; Kordali et al., 2003).

II.2.3.1.Activité antioxydante

Atmani et al. (2009); Bampouli et al. (2015) ;Goli et al. (2005) ;Gardeli et al .(2008), ont montré que les feuilles de Pistacia lentiscus aient un taux élevé en composés phénoliques qui

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Chapitre II Généralités sur l’huile essentielle de Pistacia lentiscus

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possèdent une très bonne activité antioxydante (anti- radicalaire ) contre le DPPH• une élimination du H2O2 qui est une source de radicaux libres délétères tels qu’OH et O2 .

II.2.3.2.Activité antibactérienne

Les études de Benhammou et al. (2008) ;Djenane et al. (2011) ont indiqué que la force et le spectre d'activité variaient entre le type de Gram de bactéries cibles et le mode d’extraction de P. lentiscus.

II.2.3.3. Activité antimutagène

L’huile essentielle et les différents extraits des feuilles de Pistacia lentiscus présentent un effet inhibiteur sur la mutagénicité, en induisant une activité inhibitrice, contre les mutagènes dans des essais, in vitro (Bozorgi, 2013).

II.2.3.4. Activité antifongique

Dans leurs travaux, Kordali et al. (2003) ont démontré la sensibilité de quelques souches fongiques à l’extrait de feuilles de P. lentiscus . Ce dernier est riche en métabolites secondaires qui sont responsables de l’inhibition de la croissance de Phythiumultimum et

Rhizoctaniasolani.

II.2.3.5. Activité anti-inflammatoire et anti- ulcéreuse

Les extraits de feuilles de P.lentiscus sont d’excellentes sources de composés bioactifs, comme les flavonoïdes, les tanins et les terpénoïdes (Romani et al., 2002) , qui aient la muqueuse gastrique et aussi sont des composés importants à activité ulcéreuse, anti-inflammatoire, anti-sécrétoires, gastro-protectrice, cyto-protectrices,et dans le traitement des ulcères intestinaux ( Dellai et al ., 2013 ; Remila et al., 2015).

Le développement de nouveaux agents antioxydants, anti-inflammatoires et anticancéreux peuvent être dues à la présence de composés identifiés qui font de P. lentiscus une source intéressante de ces activités. Le terpinèn-4-ol de l’huile permet d’inhiber les médiateurs de l’inflammation tels que l’ IL-1β, TNF-α et IL-17 (Remila et al ., 2015).

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Chapitre III : Etude du parasite de l’abeille varroa destructor

17

Au cours de ces dernières années, la filière apicole a fait l’objet de nombreuses difficultés citons la surmortalité, l’affaiblissement de colonies d’abeilles, baisse de productivité, etc. De nombreux facteurs sont incriminés, mais le rôle prépondérant de Varroa destructor dans l’apparition de ces troubles fait consensus.

III .1.Biologie d’abeille

III.1.1.Systématique

Selon Le conte,(2002) l’abeille domestique Apis mellifera (figure 6) appartient à la classification suivante :

Embranchment : Arthropodes Famille : Apidae

Classe : Insecta Ordre : Hymenoptera Sous- ordre : Aculeata Genre : Apis

Espèce : Apis melliffera Figure 6 : Apis mellifera intermissa.

III.2. Anatomie fonctionnelle et physiologie

Du point de vue morphologique, le corps d’abeille se divise en trois parties (figure 7): la tête avec les organes sensoriels et les pièces buccales, le thorax qui porte les deux paires d’ailes et les trois paires de pattes (Clément, 2010). L’abdomen est la partie la plus postérieure et la plus grande du corps, formé de sept segments visibles et abritant la majorité des organes internes (Frèrès et Guillaume, 2011). Chaque segment abdominal est constitué d’une plaque dorsale (tergite) et d’une plaque ventrale (sternite) ; et une membrane qui permet la jonction entre deux segments successifs (Ravazzi , 2007).

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Chapitre III : Etude du parasite de l’abeille varroa destructor

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III.3.Le cycle de développement des trois individus d’abeille III.3.1.La ponte et le développement

Les abeilles présentent un cycle de développement indirect, l’œuf pondu donnant d’abord une larve puis une nymphe (ou pupe) qui se métamorphose finalement en adulte (imago) (Annexe 6). De l’œuf à l’adulte, la croissance et le gain de poids sont considérables. La reine pond des œufs de petite taille au fond de chaque cellule. Elle peut en pondre jusqu’à 2000 par jour et 200 000 par ans (Winston, 1993).

Figure 8 : Le développement d’un œuf d’ouvrière jusqu’à l’imago (Winston, 1993). III.3.2. Le déterminisme des castes

Le déterminisme du sexe mâle ou femelle est lié à la fécondation de l’œuf pondu. Les œufs fécondés (diploïdes) donneront une femelle (reine ou ouvrière) et les œufs non fécondés (haploïdes) évolueront en mâles (Winston, 1993).

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Chapitre III : Etude du parasite de l’abeille varroa destructor

19

III .4. Généralité sur varroa

L’acarien Varroa. destructor a été décrit à la fois sur l’abeille Apis cerana (hôte originel) et Apis mellifera (nouvel hôte), anciennement classé à tort comme V. jacobsoni (Anderson et Trueman, 2000).

III.4.1. Systématique

Anderson et Trueman , (2000) attribuent au Varroa destructor (figure9) la classification suivante: Régne : Animalia Embranchement : Arthropoda S/embranchement :Chelicerata Classe : Arachnida S/classe:Acari

Super ordre :Anactinotrichida (parasitiformes)

Ordre:Mesostigmata Figure 10 : Varroa destructor Famille : Varroidae

Genre : Varroa

Espèce : Varroa. destructor

III.5. Le cycle de développement

Le cycle de développement de varroa s’effectue parallèlement au cycle de développement de l’abeille durant la phase de couvain operculé. Ce cycle se fait par l’alternance entre la phase phorétique et la phase de reproduction (Rosenkranz et al., 2010).

♦ Phase phorétique : durant cette phase, le varroa se déplace sur les abeilles, elle dure en moyen une semaine.

♦ Phase de reproduction : dure deux semaines, le varroa est à l’abri dans les cellules du couvain. Un développement complet du parasite varroa femelle est de 8 à9 jours et le mâle de 6à7 jours (Laurent et al ., 1987).

III.6. La durée de la vie du varroa

La femelle varroa appelée « fondatrice »vit dans une colonie 2à3 mois en été et jusqu'à 6 mois en hiver (Colin, 1982), en dehors de son hôte elle peut vivre 7à 8 jours dans les bonnes conditions. Le mâle varroa vit une courte durée, meurt juste après la sortie de l’abeille de l’alvéole, il est détruit par les abeilles nettoyeuses (Laurent et al, 1987).

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Chapitre III : Etude du parasite de l’abeille varroa destructor

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III.7. Action du Varroa destructor contre l’abeille

L’acarien Varroa destructor Anderson et Trueman, (2000) est considéré comme étant le pire ennemi de l’abeille domestique. Il peut avoir trois types d’action sur Apis mellifera:

-Une action mécanique : la présence d’un ou plusieurs parasites chez l’abeille adulte altère

son comportement au détriment de ses tâches habituelles. Elle perturbe le développement harmonieux du couvain et peut léser les plaques imaginales à l’origine des appendices de la future abeille (Kanbar et Engels, 2003).

-Une action spoliatrice : la succion de l’hémolymphe (équivalent au sang chez les autres

espèces animales) au cours de la plupart des stades de développement des abeilles a pour conséquence l’affaiblissement des abeilles adultes et la naissance d’abeilles affaiblies qui le seront encore à l’âge adulte en raison de la présence de varroas phorétiques. L’action spoliatrice se caractérise, chez l’abeille adulte, par la baisse du taux de protéines (diminution de 10 à 20 % de la concentration en protéine de l’hémolymphe). Il s’en suit une insuffisance des réserves de l’abeille (constatée par la régression du corps gras), qui sont utilisées en particulier à la fin de l’hiver pour la sécrétion de la gelée royale nécessaire à l’élevage du premier couvain de la nouvelle saison. L’action spoliatrice est aussi responsable de la baisse de l’immunité des abeilles (Duay et al., 2003).

Figure 11: Couvain mort avec marques de cannibalisme (Faucon et Chauzat, 2008).

-Une action vectrice : lors du nourrissement, Varroa destructor est vecteur de différents

virus (Annexe7), en particulier du virus DWV responsable de la paralysie aiguë et de la déformation des ailes (Yue et Genersch ,2005).

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Chapitre III : Etude du parasite de l’abeille varroa destructor

21

Figure12:Action du virus DWV sur les ailles Figure13:Grappe d’abeilles mortes sur un cadre

(Faucon et Chauzat,2008) .

III .8. Les traitements de la varroase

Selon Faucon et Chauzat,(2008) plusieurs traitements ont été mis en place pour lutter contre cet acarien, les plus répandus sont :

III .8.1. L’Apistan : dont la molécule active est le fluvalinate ne doit plus être utilisé en

raison des résistances acquises par le parasite vis-à-vis de cette molécule active.

III .8.2. L’Apivar : dont la molécule active est l’amitraze qui possède encore une bonne

activité. Une résistance du parasite à l’amitraze peut être suspectée. En 1999, une augmentation du temps létal recherché en laboratoire avait été mise en évidence.

III .8.3. L’Apiguard : dont la molécule active est le thymol, est variable .Elle est considérée

comme insuffisante en raison des recontaminations provoquées par les ruches pour lesquelles le traitement n’a pas donné de bons résultats.

III .8.4. Application des huiles essentielles :

Face à l’apparition de la résistance aux traitements chimiques et à l’apparition des résidus de leurs molécules dans les produits de la ruche, de nouvelles stratégies de lutte basées sur des molécules naturelle ont été mis en place. En effet, l’utilisation des huiles essentielles est actuellement considérée comme des traitements alternatifs aux produits chimiques.

Imdorf et al. (1999) ont testé 150 huiles essentielles et composants d’huiles essentielles mais peu d’entre elles se sont montrées efficaces lors de leur utilisation sur ruche en condition de terrain. Parmi tous les composants testés, le thymol a donné le meilleur résultat. A partir de là, différentes formulations ont fait leur apparition et sont utilisées pour lutter contre varroa.

(37)

Chapitre III : Etude du parasite de l’abeille varroa destructor

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Selon Kotwal et al.(2013), les huiles essentielles présentent une efficacité variable selon les molécules, leur association et les dosages utilisés. Néanmoins leur utilisation en combinaison avec plusieurs huiles essentielles et d’autres principes actifs pourrait fournir des solutions dans la gestion de la lutte contre le Varroa destructor et ses souches résistantes.

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Matériel et méthodes

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Objectif

Notre travail a pour objectif de tester l’effet de l’huile essentielle de Pistacia lentiscus, après extraction au laboratoire, sur le varroa parasite externe de l’abeille Apis mellifera

intermissa

Pour se faire nous avons précédé notre étude par l’extraction de l’huile au laboratoire qui a été réalisée par hydrodistillation. Puis nous avons testé l’efficacité acaricide des volumes croissantes de l’huile (0.2, 0.5 et 0.7µl) sur le varroa phorétique et le varroa dans le couvain.

I. Matériel et Méthodes

Pour mieux présenter notre travail, nous allons exposer en premier le matériel et méthodes de la partie extraction de l’huile de lentisque puis nous allons enchaîner par le matériel et méthodes de la partie effet de l’huile essentielle sur le varroa

I.1. Matériel

1. Matériel utilisé pour l’extraction de l’huile de lentisque

Matériel biologique

- Feuilles séchées de lentisque.  Matériel utilisé au laboratoire - Chauffe ballon, ballon.

- Ampoule à décanter.

- Support, réfrigérant, béchers, fioles, tubes à vices.

2. Matériel utilisé pour la détermination de l’effet acaricide de l’huile essentielle

Afin de déterminer la dose efficace de l’huile essentielle, c'est-à-dire celles qui seront nuisibles au varroa mais sans provoquer la mort des abeilles, nous avons réalisé des tests au laboratoire. Le matériel utilisé est le suivant (Figure 14) :

Matériel biologique

-L’abeille locale Apis mellifera intermissa -L’huile essentielle de Pistacia lentiscus,

Matériel utilisé au laboratoire

-Bocaux en verre d’un demi-litre de volume

-Papier filtre

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Matériel et méthodes

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Figure 14 : Matériel utilisés pour tester l’effet acaricide de l’HE .

I.2. Méthodes

I.2.1. Méthode utilisée pour l’extraction de l’huile essentielle -Séchage

Les feuilles de Pistacia lentiscus, ont été récoltées dans la région de TAKERBOUST au mois de mars 2018. Que nous avons par la suite nettoyées avec l’eau distillé, et séchées à l’air libre, à l’abri de la lumière et l’humidité.

Les feuilles ont été après pesées, réduites (macérées) pour avoir un effet très rapide avec l’eau et récupérées dans des sacs en papiers afin de les protéger jusqu'à leur utilisation.

-Hydrodistilation

L‘isolation de l’huile essentielle a été faite grâce à l’hydrodistillation (figure 15).qui a duré deux heures et même trois heures pour un mélange de100g de matériel végétal avec 1200 ml d’eau distillée, le tout est portés à ébullition dans un chauffe ballon qui porte un ballon lié à un réfrigérant et deux tuyaux (Clevenger, 1928).

Le passage de l’huile sous forme d’une vapeur et sa condensation, traversant le réfrigérant, et sera aussitôt récupérée dans une ampoule à décanter (Clevenger, 1928).

L’eau et l’huile se séparent par densité. L’huile essentielle a été recueillie par décantation à la fin de la distillation, puis a été filtré par sulfate de sodium (NaSO4) pour éliminer les résidus de l’eau. L’huile essentielle de Pistacia lentiscus a été récupérée au final dans des tubes à vice. Chaque tube a été couvert par du papier d’aluminium (isolées de la lumière puisque sont volatiles) et porté à l’abri de la lumière et stockée à 4°C (Clevenger, 1928).

(40)

Matériel et méthodes

25

Figure 15 : Etapes d’hydrodistillation (Photo originale). -Calcul du rendement de l’huile essentielle

Le rendement de l’huile essentielle (HE)

Ce rendement est le rapport entre le poids de l’huile extraite et le poids de la matière sèche de la plante (Carré, 1953 In Bekhchi, 2002), est calculé par la formule suivante :

R = PB/ PA* 100

R: Rendement en HE en %. PB: Poids d’HE en g.

PA: Poids de matière sèche de la plante en g.

I.2.2.Méthode utilisée pour tester l’effet acaricide de l’huile essentielle au laboratoire

Afin de déterminer la dose de l’huile essentielle efficace pour lutter contre le varroa, nous avons suivi les étapes suivantes:

a. Préparation des bocaux : nous avons utilisé des bocaux en verre d’un demi-litre de

volume, dans lesquels nous avons suspendu du papier filtre à l’aide d’un fil de 4 cm à la face interne du couvercle.

(41)

Matériel et méthodes

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b. Echantillonnage d’abeilles

Les abeilles ont été prélevées d’un rucher non traités contre la varroase , appartenant à la CASSAP de d’AIN LALOUI de Bouira. Après l’ouverture de la ruche, la reine a été isolée en premier pour éviter sa perte (Figure 16). Deux à trois cadres pleins d’abeilles ont été retirés et secoués d’un coup sec dans une ruchette dont le trou d’envol a été fermé au préalable. Une fois les abeilles secouées sont accalmées, nous avons prélevé 4 échantillons de plus de 80 abeilles que nous avons disposés dans des boucaux (capacité ½ litre) chacun porte un peu de candi qui servira de nourritures pour les abeilles échantillonnées.

Pour chaque dose, nous avons varié la durée d’exposition : 24h, 48h et 72h et nous avons réalisé trois répétitions pour chacune des doses (y compris le témoin qui est sans traitement). Durant cette exposition, nous avons compté les varroas tombés et avons enregistré le comportement des abeilles.

Figure 16 : Echantillonnage des abeilles et varroas (Photo originale).

c. échantillonnage du varroa

Un échantillon de 50 à 100 cellules du couvain operculé a été prélevé sur un cadre de couvain fermé (Figure 17). A l’aide d’une pince entomologique, nous avons ouvert les cellules puis retiré les nymphes pour compter le nombre de varroa présents soit dans l’alvéole ou collés sur la nymphe. Dans chaque boite de pétri, on a mit 10 varroa, nous avons pris un fil suspendu du papier filtre à la face interne du couvercle et on a beigne le papier filtre dans différentes doses d'huiles essentielles (0.2µl, 0.5µl, 0.7 µl).

(42)

Matériel et méthodes

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On a fait varié les durés d’exposition 24 h, 48h, 72h. Avec trois répétitions pour chaque dose, suivies d’une surveillance pour voir leurs mouvements et comportements.

Et à la fin on calcule le nombre de Varroa morts sous l’effet de chaque dose prise de l’huile.

Figure 17: Prélèvement des nymphes et des varroas.

I.2.3. Analyse statistique

L’ensemble des résultats obtenus durant notre étude ont été traités par le logiciel Excel ; l’efficacité de la dose a fait l’objet d’une analyse statistique par le logiciel Stat Box.

(43)

Résultats et discussion

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II. Résultats

II.1 Rendement en huile essentielle

D’après la loi (Carré, 1953 In Bekhchi, 2002) : R = PB/ PA* 10OU R= [PPB/SPA] ×100 R= 900/0 ,44= 0 ,00049 *100= 0 ,05%.

II.2 Détermination de l’huile et la dose efficace au laboratoire II.2.1 Effet de l’huile sur varroa

Effet de l‘HE sur le Varroa est rapporté sur la (figure 18) :

À une dose de 0,2µl nous avons noté qu’à la première application y’avait une mortalité de 90% de varroas avec un taux de mortalité qui atteint 100% dans les deux autres applications. À 0,5µl y’avait une mortalité à 90% de varroas dés la première application, mais dans les deux autres applications nous avons marqué une mortalité de 100% de varroas (figure 19). À une dose de 0,7µl y’avait une mortalité de 100% dans les trois applications (Annexe8).

Figure 18 : Mortalité de varroa en pourcentage (%).

84 86 88 90 92 94 96 98 100 102 0,2 0,5 0,7 Mor tal it é de varr a ( % ) Dose (µl) Appli 1 Appli 2 Appli 3

(44)

Résultats et discussion

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Figure 19 : Mortalité et chute de varroa phorétique au fond du bocal (Photo originale).

II.2.2 Effet des huiles sur les abeilles

L’effet de l’huile essentielle sur la survie des abeilles a été testé à des doses croissantes et observé dans des intervalles de temps afin de déceler le comportement des abeilles durant les heures qui suit leur application.

Nous avons remarqué qu’à l’application de la dose de 0.2µl y’avait une mortalité des abeilles de 3,25%. A la dose de 0,5 et de 0,7µl la mortalité était respectivement de 4,34% et de 8,86% (Annexe 9) , (figure 20).

Varroa mort Varroa mort

(45)

Résultats et discussion

30

Figure 20 : Mortalité des abeilles par l’huile de lentisque.

II.2.2 L’effet de l’huile essentielle de lentisque sur les abeilles et varroa en fonction de la dose :

Nous avons noté qu’à une dose de 0,2 µl de l’HE y’avait très peu de mortalité des abeilles par rapport au Varroa qui est de 93,33%de mortalité (figure 21).

Et à une dose de 0,5µl y’avait une mortalité marquée de 4,35 %des abeilles suivie d’une mortalité totale de 100% de varroa.

À une dose de 0,7µl de l’HE nous avons marqué une mortalité totale de Varroa et une mortalité un peu augmenté des abeilles de 8,86%.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0,2 0,5 0,7 M or talité d es ab eil les ( % ) Dose (µl) mortalité%

(46)

Résultats et discussion

31

Figure 21 : L’effet d’huile sur les abeilles et varroa en fonction de la dose.

0 20 40 60 80 100 120 0,2 0,5 0,7 Mor tal it é des abei ll es et varr oa en pou rc ent age (% ) Dose (µl) Mortalité d'abeilles en % Mortalité de varroa en %

(47)

Résultats et discussion

32

III Discussion :

III.1. Rendement en huile essentielle

Nous rappelons que le rendement d'extraction en huiles essentielles de Pistacia lentiscus a été de 0,05% de la matière sèche de la plante (feuilles de lentisque). Sur 900 g de feuilles de lentisque on a pu extraire une dose de 0.44 g de l’huile essentielle. 2 extractions par jour ont été effectuées au total 30 extractions pendant 15 jours. Avec un nettoyage via l’éther de pétrole on a pu récupérer cette quantité de 0,44 g, suivie d’une dilution avec l’éthanol.

Un rendement optimal est obtenu avec une durée plus de 3 jours de séchage cela implique la diminution de la teneur en eau de matériel végétal (Goudjil et al., 2015).

III.2. Evaluation de l’effet acaricide des huiles essentielles

Dans notre étude nous nous somme intéressés à l’estimation de l’effet comparé de différentes doses de l’huile Pistacia lentiscus sur le parasite Varroa destructor (Faucon et Chauzat, 2008).

En effet, nous avons étudié au laboratoire l’effet de l’huile des feuilles de Pistacia

lentiscus sur les abeilles ainsi que leurs parasite Varroa destructor .

Les résultats obtenus montrent que l’huile essentielle de lentisque provoque une mortalité de varroa à 100% et cela été à deux doses successives pendant des heures différentes : 0,5µl à 48 h et 0,7µl à 72 h. d’autre part, les abeilles présentent une sensibilité et même une mortalité de 8,86%, considérée tant que peu grave par rapport aux autres doses à une dose plus précise de 0 ,7µl , mais à une dose de 0,5µl nous avons noté une mortalité de 4,35 % plus basse par rapport à la dose 0,7 µl .

À une dose dite faible de 0 ,2µl de l’HE nous avons remarqué qui y’avait très peu de mortalité des abeilles 3,35% mais une mortalité de varroa à 93,33% qui n’est pas bien assurée comme les autres doses 0,5 µl et 0,7µl.

Selon les résultats obtenus on a constaté que la dose la plus efficace qui affecte le varroa et sans provoquer la mort exagérée des abeilles est de 0,5µl. Un effet plus efficace contre ce parasite, à cause des propriétés antiparasitaire, d’où son utilisation en tant qu’agent thérapeutique efficace contre la varroase, qui est assez bien toléré par les abeilles malgré certaines perturbations qui s’installent au début. Selon Habbi-Cherifi, (2015), l’aplication de l’huile du romarin (R.officinalis) enregistré un taux d’efficacité moyen de 29,46%.

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