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Recherches expérimentales sur l'action physiologique de la phloridzine · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

ANNÉE 1902-1903 I%'° |02

/

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES

SUR

MHS MM»! 1 L1

THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE

présentée et soutenue publiquement le 6 Mars 1903

PAR

Pierre-Victor HTUO T

àVallereuil (Dordogne), le 25 Novembre 1876.

professeur.... Président.

professeur ) agrégé > htges.

agrégé )

Le Candidat répondra aux questions qui lui seront faites sur les

diverses parties de l'Enseignement médical.

Examinateurs de la Thèse:•

MM. VIAULT ARNOZAN CASSAET CAVAL1É

BORDEAUX

Imprimerie du Midi. Paul Cassignol 91, Rue Porte-Dijeaux, 91

1903

(2)

Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux

M. DE NABIAS, doyen M. PITRES,doyen honoraire.

rilOFKSSKUllS MM. MIGÉ

DUPUY...

)

t Professeurs honoraires.

MOUSSOUS \

Clinique interne..

Cliniqueexterne..

Pathologie et théra¬

peutique générales.

Thérapeutique Médecine opératoire.

Clinique d'accouche¬

ments

Anatomie pathologi¬

que Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie Hygiène

Médecinelégale Physique biologiqueet

électricité médicale

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE VERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

GANN1EU V1AULT.

JOLYET.

LAYET.

MORACHE.

BERGON1É.

Chimie

Histoire naturelle ...

Pharmacie

Matière médicale....

Médecine expérimen¬

tale

Clinique ophtalmolo¬

gique

Clinique des maladies chirurgicalesdes en¬

fants

Clinique gynécologique Clinique médicale des maladies des enfants Chimiebiologique...

Physique pharmaceu¬

tique

Pathologie exotique.

MM.

BLAREZ.

G1J1LLAUD.

FIGUIER.

dk NABIAS

FERRÉ.

BADAL.

P1ECHAUL).

BOURSIER.

A. MOUSSOUS DBNIGÛS.

SIGALAS.

LE DANTEC.

A (m II 112 <- 10S UA BXEUICICË :

section dk médecine (Pathologie interne et Médecine légale.)

MM. CASSAET.

SABRAZÈS.

HOBBS.

MM. MONGOUR.

CABANNES.

section i)e chirurgieet accouchements

(MM.DENUCE.

Pathologie

externe)

BRAQUEHAYE

ratnoiog.e externe

CHAVANNAZ.

( BÉGOUIN.

Accouchements.\MM. FIEUX..

ANDERODIAS.

Anatomie..

section 1)kssciences anatomiquks et physiologiques

JMM. GENTES. | Physiologie . MM. PACHON.

•"*) CAVALIÉ. I Histoire naturelle BEILLE

section des sciencesphysiques

Chimie MM. BENECH. I Pharmacie...

€OIJIlH COMPLÉHBNTAIK

Clinique des maladies cutanées etsyphilitiques Clinique des maladies desvoies urinaires Maladies du larynx, des oreilles etdunez Maladies mentales

Pathologie interne Pathologieexterne Accouchements

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

HydrologieetMinéralogie

Le Secrétairedela Faculté:

M. DUPOUY.

US :

MM. DUBREUILH.

POUSSON.

MOURE.

REGIS.

RONDOT.

DENUCÛ ANDÉRODIAS.

PACHON.

PR1NCETEAU LAGRANGE.

CARLES.

LEMA1RE.

Pardélibération du 5 août1879, la Faculté aarrêté que les opinions émisesdan

Thèses qui luisontprésentéesdoivent être considérées comme propres à leursauteu .,

qu'elle n'entend leurdonnerni approbation niimprobation.

(3)

A LA MÉMOIRE DE MON PÈRE

A MA MÈRE

/

(4)
(5)

A mon Président de' Thèse

MONSIEUR LE DOCTEUR

V1AULT

PROFESSEUR D'ANATOMIE GÉNÉRALE ET D'HISTOLOGIE

A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX

DOCTEUR ÈS SCIENCES

OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

(6)
(7)

Ferai-jeune thèse de clinique ouune

thèse d'expérimenta¬

tion?Telle est la question que se posent

la plupart des étu¬

diantssur le point determiner leurs

études médicales.

Surles conseils de notre excellent camarade et ami le doc¬

teurBeylot, préparateurd'histologie, et sur

les indications de

notremaître, M. le Prof, agrégé Cassaét, nous nous sommes

décidé à faireune thèse d'expérimentation, sans nous

dissi¬

muler toutefois les ennuis, les contretemps inhérents à.

de

semblables recherches, et le travail Qu'elles exigent.

Mais

nous nous sommes senti encouragé par cette

idée, qu'une

expérience bien conduite, des faits

bien observés exercent

aussi utilement la sagacité et

développent autant le jugement

quel'observation la. mieux prise.

Certainement, pas un n'est |>lus

convaincu

que nous

de

l'utilité indispensable des recherches

cliniques, mais

nous

savons d'un autre eôté que bien souvent

elles sont préparées

ou suggérées par les découvertes

faites

au

laboratoire.

C'est dans ce but, et mfi par cette pensée, que nous avons étudié l'action de .la phloridzitie sur

l'organisme, surtout

au point de vue de la glycosurie

pbloridzique. Notre travail

n'est certes pas absolument

original, puisque

nous avons repris certaines expériencesdéjà connues :

cependant

nous en

avons l'ait de nouvelles pour essayer

d'expliquer le méca¬

nisme encore si controversé de cette glycosurie.

Nous n'avons pas non plus la prétention d'avoir

tranobé la.

question; bien dos laits restentencoredans l'ombre, mais des expériences en cours des docteurs Cassant et Beylot vieil

nous l'espérons, compléter cette éti

(8)

8

Quoi qu'il en soit, nous nous sommes efforcé d'arriver à

une conception, sinon exempte de toute critique, du moins

nous semblant plus en rapport avec les faits observés que celles adoptées jusqu'ici. Le temps modifie bien des théories scientifiques ; même celles qui paraissaient le mieux assises

sont souventbien vite battues en brèche. Queréserve l'avenir

à notre opinion ? Nous l'ignorons ; nous avons conscience cependant d'avoir fait tous nos efforts pour l'étayer sur des expériences aussi précises que le permet l'étude des phéno¬

mènes si complexes dont nos tissus sont le siège. Après

avoir indiqué très rapidement la constitution physique et chimique, les propriétés physiologiques de la phloridzine,

nousétudierons:

I. L'influence de la phloridzine :

a) Sur la diurèse ;

b) Sur l'élimination de toutes les substances extractives

* contenues normalement dans l'urine (urée, chlorures, phos¬

phates) ;

c).Sur l'élimination des substances introduites dans l'orga¬

nisme(bleu de méthylène, acide salicylique, iodure de potas¬

sium).

IL L'action sur l'élimination du sucre :

a) Appartenant déjà entièrement à l'animal,

c'est-à-dire

emmagasiné dans les tissus ;

b) Introduit dans l'organisme : Par injection sous-cutanée ;

Par injection chez des chiens porteurs -de fistules

gastri¬

ques anciennes.

Nous étudierons ensuite quelles modifications

certains

agents, tels que la levure de bière, capables de

modifier l'état

glycémique du sang, impriment à la glycosurie

phloridzi-

que chez des animaux hyperglycémiques ou qui

auraient

pu

le devenir dans les conditions de l'expérience. Nous

complé¬

terons cette étude par l'exploration du pouvoir

glycolytique

du foie et del'organisme en général.

III. L'action de la phloridzine sur la glycogénie

hépa¬

tique.

(9)

9

IV.— L'influencede la phloridzine :

l°sur l'état glycémique

dusang ; 2° de son

utilisation

pour

l'exploration du rein.

V. Dans un dernier chapitre, nous

tâcherons de déduire

de nos expériences une

explication rationnelle de la glyco¬

surie phloridzique.

Sur le point de

quitter la Faculté, qu'il nous soit permis

d'adresser ici un hommage devive

gratitude à tous

nos

maî¬

tres, et tout particulièrement

à M. le Prof. Viault, pour ia

bonté et la bienveillance qu'il n'a cessé

de

nous

témoigner, et

pourla largesse avec

laquelle il

a

mis à notre disposition les

ressources de son laboratoire. En nous

faisant l'honneur

d'accepter la présidence

de notre thèse il

a

voulu nous donner

unedernière marque de l'intérêt

qu'il n'a cessé de porter à

nos études.

Nous devons aussi exprimer toute

notre reconnaissance à

M. le Prof, agrégé Cassaët,

dont l'esprit de si juste critique et

de si sagace observation nous a

été des plus précieux.

Si notre travail a quelque intérêt,

c'est

au

docteur Beylot

que nous le devons. Nous

n'oublierons

pas avec

quelle obli¬

geance il nous a aidé de ses

conseils

:

qu'il soit assuré que

Féloignement n'affaiblira pas

l'amitié

que

nous avons tou¬

jours eue pourlui.

Heureux serons-nous enfin, si nous avons pu

répondre à

tant de marques de

sympathie et faire

un

travail digne de

ceuxqui s'y sont intéressés.

(10)
(11)

I

Laphloridzine;son influence sur

la diurèse,

sur

l'éli¬

mination des substances extractives del'urine et de quelques substances

étrangères à l'organisme (bleu

deméthylène, salicylate desoude).

Qu'est-ce que la phloridzine ?

La phloridzine, décou¬

verte en 1835 par Stas et

de Koninck,

a pour

formule

C21H24010; c'est un glycoside

extrait de l'écorce des

racines de pommier, prunier ou

cerisier... Ce glycoside

résulte de l'union de la glycose et de la

phlorétine; il

se présente sous l'aspect de longues

aiguilles

soyeuses,

souvent

groupées concentriquement; ces

cristaux, qui s'hydratent

facilement (C24H24010 -(- 2

H20), perdent leur

eau

à 100°,

fondent à 109° et se décomposent à 200° en

donnant de la

rufme; sa densité est 1,4298 à 19°; sa saveur

est légèrement

amère. La phloridzine, soluble

dans l'eau bouillante et

l'alcool, a sa solubilité augmentée par

l'addition de carbonate

de potasse; elle est insoluble dans

l'éther. Sous l'influence

des acides dilués, elle est transformée en glycose et

phloré¬

tine, qui est dédoublée par la

chaleur

en

phloroglucine et

acide phlorétinique.

Action générale de la phloridzinesur

l'organisme.

De

nom¬

breux expérimentateurs, Klemperer,

Minkowski, Coolen,

Lépine, Achard, Delamare, Hédon, etc.,

avaient déjà noté le

pouvoir diurétique de ce corps

qui

en

même temps faisait

apparaître du sucre dansl'urine, soit

qu'on le fasse absorber

par voie stomacale ou par voie sous-cutanée.

Nous

avons

refait la plupart de ces expériences

et obtenu les résultats

suivants :

(12)

12

1° Du pouvoir diurétique. Avec Coolen, nous avons d'abord constaté que la diurèse totale est très augmentée, puisque dans certains cas, après une injection de 5 milli¬

grammes de phloridzine, l'urine éliminée a atteint pins de quatre fois la quantité normale.

2° Du pouvoir éliminateur des surstances extractives normales. Or, malgré cette polyurie, nous avons trouvé,

ainsi que Coolen l'avait déjà indiqué, que le taux des subs¬

tances extractives de l'urine était accru. C'est ainsi que dans

les mêmes conditions de régime et à des périodes identiques

de la digestion, nous avons vu chez le chien la quantité

d'urée s'élever de 0 gramme à 10gr. 50 et de 11 grammes à

13 grammes par litre. De même, les chlorures et l'acide phospliorique augmentaient dans des proportions notables, quoique variables, du fait de l'emploi de cette substance(1).

3° Du pouvoir éliminateur sur les substances étran¬

gères al'organisme. Pour étudier l'influence de laphlo¬

ridzine surl'élimination par le rein des substancestelles que le bleu de méthylène et lesalicylate de soude, qui, n'existant

ni normalement ni pathologiquement dans l'urine, ont été

introduites dans l'organisme, nous avons préféré les admi¬

nistrer parvoie sous-cutanée. La rapidité d'absorption diges-

tive peut,en effet, être très variable, suivant l'étatfonctionnel

de l'estomac et de l'intestin, tandis que l'absorption par le

tissu cellulaire non œdématié est relativement constante.

Nous avons d'abord étudié l'élimination du bleu deméthy¬

lèneou chlorure de tétraméthylthionine. Ce corps, facilement

soluble dans l'eau, donne à l'urine une coloration bleue ou bleu verdâtre. Il s'élimine sous deux formes : bleu de méthy¬

lène normalet bleu deméthylène réduit, incolore ou chromo¬

gène. Il suffit d'oxyder ce chromogène en le chauffant en présence de l'acide acétique pour régénérer le bleu de méthy¬

lène. C'est à l'état de chromogène que le bleu circule dans

le

sang, mais en traversantles organes éliminateurs (foie,

rein)

; (ff Lépine, Laglycosuriepkloridzique. Arch. deméd. exp., 1901,p.710.

(13)

le Lieu de méthylène réduit

peut s'oxyder de nouveau et

revenir àl'état de substance

colorée.

Une heure et demie après avoir

injecté

sous

la

peau

d'un

chien 5 milligrammes

de phloridzine, c'est-à-dire à un

moment que

l'expérience

nous a

montré correspondre au

maximum d'actionde cette substance sur

le rein,

nous

injec¬

tions, dans la région

fessière de l'animal, 1 centimètre cube

d'une solution à 1 pour 100 de

bleu de méthylène. Nous ne

pratiquions une

nouvelle injection qu'après nous être assuré

que burine ne

contenait plus ni chromogène ni bleu prove¬

nant de l'injection

précédente.

En même temps que le bleu

était injecté,

nous

vidions la

Mode d'élimination du bleu de méthylène.

BLEU PHLORIDZINE

ELIMINATION APRÈS:

MÉTHYLÈNE injecté

injectée 1/4h. .1/2 h. 3/4 h. 1h. rp 4 1" 1 2 lh3/4 2 h. 3 h.

1centig.dans

1cc.d'eau 0 S

1

B

1 I | H

0,005 Pgj B

9 1 1 i

2centig.dans

2cc.d'eau 0 H

1 i

1 1 i 1

0,005 3

1 i 1 1

H Cliromogène Bleu

(14)

vessie, puis nous sondions régulièrement l'animal de quart d'heure en quart d'heure pour rechercher le chromogène etle bleu dans les urines.

C'est ainsi que nous avons pu constater que, chez le chien pliloridziné, le bleudeméthylène s'éliminait plus rapidement

et en plus grandequantité que chez le chien normal. (V. tabl.

p. 13.)

Dans une autre série de recherches, nous avons injecté

une dose double debleu, c'est-à-dire 2 centimètres cubes de la même solution, et nous avons remarqué que si, d'une part,

le bleu de méthylène apparaissait plus tôt dans les urines chez l'animal non pliloridziné, d'autre part, l'élimination, après injection de 5 milligrammes de pliloridziné, n'était

pas plus rapide quedans la première série, bien que la dose

de bleu fût doublée. Donc, après une injection de plilorid¬

ziné, la rapidité de l'élimination du bleu s'est montrée, dans

les limites où nous avons opéré, indépendante de la quantité

de bleu injectée.

Ce fait nous démontre donc l'action favorisante de la plilo¬

ridziné sur l'élimination du bleu: cette élimination se faisant

avec une rapidité normalement proportionnelle à la quantité

de bleu injecté, n'est influencée par la pliloridziné que lors¬

que l'imprégnation est légère et insuffisante pour exciter spontanément le rein de l'animal.

Si la pliloridziné active l'apparition du bleu de méthylène

dans l'urine, c'est probablement en raison de la polyurie qu'elle provoque.

Mais que le bleu soit injecté avec ou sans pliloridziné, nous

avons remarqué, comme déjà l'avaient constaté Raynaud et

Olmer (5), que le chromogène apparaît toujours dans l'urine plus tôt que le bleu de méthylène.

Malgré leur grand nombre, les injections de bleu que nous

avons pratiquées chez le même animal ont été absolument (J) G. Raynaud et D. Olmer, \aleur du cliromogène. Diagnostic de la perméabilité rénale par le bleu de méthylène. Soc. deBiol., 21 oct. 1899,

p. 817.

(15)

- 15 -

inoffensives;nous avons même vu.an

bout d'une quinzaine de

jours, disparaître

chez lui le catarrhe urétral qu'il présentait

depuis fortlongtemps.

Nous n'avons pas doséle

bleu de méthylène, nous n'avons

eu recours, pour nous

rendre compte de son élimination,

qu'à la

comparaison des diverses colorations qu'il communi¬

quait àl'urine

chauffée

avec

quelques gouttes d'acide acéti¬

que. Bien que

l'appréciation des nuances diverses ne paraisse

pas pouvoir donner

lieu à des résultats absolument précis,

les différences étaient telles, qu'elles

étaient suffisantes

pour jugerde la marche

du phénomène. C'est ce qu'indiquent les

tableaux ci-dessous,nous avons

représenté graphiquement

l'intensité de l'élimination du bleu, à

divers moments,

par

des lignes

proportionnelles à la coloration bleue que prenait

l'urine.

Mode d'élimination du salicylate de soude.

SALICYLATE PHLORIDZINE ELIMINATION APRÈS:

'injecté injectée 1/4 h. 1/2 h. 3/4 h. 1 h. 1"1/4 1-1/2

25cenligr. dissous dans

2centigr. d'eau 0

1

1

M

1 1

0,005

1 ! [ 1

Après l'étude de

l'élimination du bleu de méthylène,

nous avons cherché comment le salicylate de

soude s'élimi¬

nait chez le chien

préalablement phloridziné. Pour cela nous

injections sous la peau de

l'animal 25 centigrammes de ce

sel dissous dans2centimètres cubes d'eau et nous

cherchions

ensuiteà déterminer, au moyen du

perchlorure de fer, le

mo¬

mentoù le salicylate

apparaissait dans l'urine. Ces recherches

nous ont montré que, sous

l'influence de la pliloridzine, la

coloration violette caractéristique de la

réaction du perclilo-

(16)

16

rure surle salicylate se produisait sinon plus tôt, du moins

avec plus d'intensité, de telle sorte que l'élimination de

l'acide salicylique était plus rapide.

Moritz et Prausnitz ont indiqué qu'avec le perchlorure de

ferlaphloridzine donne unecoloration rougebrun. Orcomme la phloridzine s'élimine en natureparles urines (*),ils'ensuit

quelorsqu'on recherche le salicylate de soude dans l'urineau moyen du perclilorurede fer, on n'obtient pas une coloration

violette franche au début de l'élimination dusalicylate, alors

que ce sel n'est pas encore très abondant : la coloration

obtenue est un mélange de rouge brun et de violet.

Enfin nous aurions voulu répéter ces expériences avecl'io-

dure de potassium, mais comme ce corps, très diffusible,

passe dans l'urine avec une extrême rapidité, nous n'avons

pu saisir de différence appréciable entre l'élimination chez

l'animal normal et chez l'animalphloridziné.

Nous pouvons donc conclure maintenant que, sous

l'in¬

fluence de la phloridzine, le bleu de méthylène et le

salicylate

de soude sont éliminés à la fois avec plus de rapidité etplus

d'intensité.

CHIEN A

Exp.'I. —8 heures. Sondé l'animal,injecté sous la peau 1 centi¬

gramme de bleu de méthylène dissous dans 1 centimètre cube d'eau.

Tousles quarts d'heure, sondé l'animal.

9 heures.Apparition de chromogène dans l'urine.

9 h. 1/4. Teinteverdâtre de l'urine.

9 h. 1/2. Teinte vert bleu.

9 h. 3/4. Teinte bleue.

10 heures. Teinte bleue.

11 heures. Teinte bleue.

Exp. II. Plus de traces de bleu dans l'urine. Nouyelle injection

dansles mêmes conditions. Résultats identiques.

(9 Delamare, Thèse de Paris, p. 37.

(17)

1?

Exp. III. Plus de traces de bleu dans l'urine. Nouvelle injection

debleu dans lesmômes conditions. Résultats identiques.

Exp. IV. Pas de tracesde bleu dans l'urine.

Midi. Injection de 5 milligrammes dephloridzine.

1 heure. Injection de 1 centigramme de bleu de

méthylène dissous

dans 1 centimètre cube d'eau.

1h. 1/4. Sucre dansl'urine. Chromogène.

1h. 1/2. Chromogèneplus abondant.

1 h. 3/4. Teinte verdàtrede l'urine.

2heures. Teinte vertbleu.

2h. 1/4. Teinte vertbleu.

2 h. 1/2.Teinte vertbleu.

3 heures.Teintebleue.

Exp. Y. Plus de traces de bleu ni de sucre dans les urines. Nou¬

velleinjection de phloridzine. Une heure après,

nouvelle injection de

bleu. Obtenu les mêmes résultatsquedans l'ExpérienceIY.

Exp. YI. Plusde traces de bleuni desucredans les urines.

1 heure. Injecté 2 centigrammes de bleu de méthylène

dissous dans

2 centimètres cubesd'eau.

1 h. 1/2.Ni chromogène, ni bleu.

1 h. 3/4. Chromogène.

2heures. Colorationverdâtre del'urine.

2h. 1/4. Colorationverdàtre.

2 h. 1/2. Colorationbleue.

2 h. 3/4. Coloration bleue.

Exp. VII. Plus de bleudans l'urine.

Midi. Injection de 5 milligrammes dephloridzine.

1 heure. Injection de 2centigrammes de bleu de méthylène dissous

dans2 centimètrescubes d'eau.

1h. 1/4. Sucredans l'urine. Chromogène.

I h. 1/2. Teinteverdàtre de l'urine.

1h. 3/4. Coloration verte.

2heures. Colorationbleue.

2 h. 1/2. Colorationbleue.

H. . 2

(18)

CHIEN B (.Fistule gastrique ancienne).

Exp. YIII. 1 heure. Injecté sous la peau 50 centigrammes de salicylate de soude dissous dans 15 centimètres cubesd'eau.

1 h. 1/4. Traces de salicylate dans l'urine. Coloration violette pâle

par leperchlorure de fer.

1 h. 1/2. Coloration violette.

1 h. 3/4. Coloration violette nette.

2heures. Coloration violette intense.

2 h. 1/4. Diminution de la coloration.

2h. 1/2. Diminution de la coloration.

Exp. IX. Plus de traces d'acide salicylique dans les urines.

Nouvelle injection de salicylate de soude dans les mêmes conditions.

Résultats identiques.

Exp. X. Plus detraces de salicylate dans les urines.

Amidi. Injection sous-cutanée de 5 milligrammesdephloridzine.

1 heure. Injection de50 centigrammes desalicylate de soude.

1 h. 1/4. Coloration violette très nettede l'urine avec le perchlorure

defer.

1 h. 1/2. Coloration violette très nettedel'urine avecle

perchlorure

de fer.

1 h. 3/4. Diminution de lacoloration.

2heures. Colorationencore moinsintense.

2h. 1/2. Colorationencore moins intense.

Exp. XI. Injecté50 centigrammes d'iodure de potassium

dissous

dans 2centimètres cubes d'eau. Au bout de demi-heure,l'urinecontient

beaucoup d'iodure. L'expérience estabandonnée.

Trois jours après,l'animal présente-au niveau de

l'injection une

eschare de lagrandeur d'une piècede 5 francs.

(19)

II

A) Elimination du sucre : 4° Emmagasiné déjà dans

les tissus; introduit dans l'organismepar injec¬

tion ou ingestion. B) Exploration du pouvoir glycolytique du foie et de l'organisme en général.

Action de la phloridzine sur l'élimination du sucre appartenant

en propre à l'organisme.Pour étudier l'action de la phlo¬

ridzinesurl'élimination dusucre par le rein, nous avons fait

un certain nombre de recherches dont nous donnons plus

loin le détail.

Injectant toujours la même dose de phloridzine (5 milli¬

grammes) à des animaux à jeun, nous avons remarqué que la glycosurie, déjà très manifeste après une heure, atteignait

son maximum vers la deuxième heure, pour diminuer

ensuite à partirde la troisième.

Pa glycosurie pliloridzique se manifeste donc avec une trèsgrande rapidité et diminue au bout d'untemps relative¬

ment court.

Le sucre éliminé ainsi par les urines appartenait en propre à l'organisme.

Action de laphloridzine sur l'élimination du sucre chez des animaux rendus hyperglycémiques. Voyons maintenant com¬

ment se fait l'élimination du sucre lorsqu'on rend les animaux hyperglycémiques en leur faisant absorber des

quantités variables de glvcose. Nous avons constaté que la

quantité de sucre éliminé par ranimai phloridziné croissait

avec la dose de sucre ingéré et que le maximum d'élimi¬

nation correspondait toujours à la deuxième heure après

1injection de phloridzine. S'il fallait un supplément de

(20)

preuve de la proportionnalité entre le sucre administré etle

sucre éliminé, nous la trouverions dans les expériences

suivantes : Lorsque nous avons donné en même temps que le sucre une substance telle que la levure de bière, capable d'empêcher son absorption en le détruisant dans le tube digestif, nous avons vu la glycosurie phloridzique diminuer

dans des proportionsd'autant plus grandes que les quantités

de levure donnée étaient plus considérables. De plus, le

maximum de cette diminution ne se manifestait qu'au bout

d'un certain nombre d'heures (trois heures) correspondant

au temps nécessaire à rétablissement d'une fermentation

active, et par conséquent d'une destruction importante du

sucre.

Ceci montre donc, d'unefaçon irrécusable, que la levure de

bière peut, comme l'ont déjà montré Gassaët etBeylot, dimi¬

nuer dans des proportions considérables la glycosurie ali¬

mentaire etque son action, signaléeparces auteurs, etdepuis

confirmée par Debouzy (*), Cattaert (2), Vandamme (8), etc.,

etc., se manifeste d'une façon aussi nette dans le diabète phloridziqueque dans le diabète proprement dit.

Demême, sous l'influence des médicaments réputés anti¬

diabétiques, tels que le bromure de potassium,

l'antipyrine

(Germain Sée et Gley...), le salicylate de soude (Coolen),

la

glycosuriephloridzique diminuerait (*).

Pour terminer l'étude de l'influence de la quantité de sucre

absorbésur la glycosurie phloridzique, nous avons

rendu

des animauxhyperglycémiques par injection sous-cutanée

de

glycose, bien quedans ces conditions une certaine

quantité

de sucre ait dû être arrêtée parles tissus, et dans une pro¬

portion variable suivant l'état de leur nutrition.

Nous avons néanmoinsencore obtenu des résultatscompa¬

rables auxprécédents. La quantité de glycose éliminée

crois-

p) Debouzy, Bulletin médical, 1897.

(*)Cattaert, Nord médical, 1900.

(3) Vandamme, Concoursmédical, 1902, p. 703.

(*) Dklamare, Thèse de Paris, p. 54.

(21)

21

sait avecla quantité

injectée et le maximum d'élimination se

montrait également

toujours deux heures après l'administra¬

tion dela phloridzine. Remarquons, en

outre, que lorsque le

sucre est injecté sous lapeau, même en

quantité moindre, la

glycosurie est

plus importante

que

lorsque le sucre est introduit

directement dans l'estomac. Cette

différence est facile à

expliquer;le sucre

absorbé

au

niveau de l'estomac passe tout

par le foie,qui le

retient

en

grande partie à l'état de glycogène ;

aucontraire, celui qui est injecté sous

la

peau passe

dans

le torrent circulatoire général, en sorte

qu'une certaine quan¬

titéarrive directement au niveau du rein qui

le laisse filtrer

immédiatement ; seul, le sucre amené au

foie

par

l'artère

hépatique est

transformé dans cet

organe,

qui est le centre le

plus importantde la

fonction glycogénique.

CHIEN B (Fistulegastrique

ancienne).

Exp. XII. Animal àjeun.

8 heures. Injection de 5milligrammesde

phloridzine.

9heures. Recueilli 45cc. d'urine contenant3gr. 14sucre par litre;

10 heures. Recueilli 00 cc. d'urine contenant3 gr. 38

11 heures.Recueilli180cc. d'urinecontenant2gr. 32

12heures. Recueilli 30cc.d'urine contenant2gr. 22

2heures. Traces de sucre.

4heures. Plus de sucre.

Exp. XIII. 8 heures. Introduitparfistule gastrique 350centimè¬

trescubesde glycosedissoutedans demi-litre d'eau.

Sondé l'animal.

Recueilli 120 centimètres cubes d'urine contenant 0 gr.73 de sucre

par litre.

2heures. Recueilli 60centimètres cubes d'urine contenant 1 gr. 51

desucreparlitre.

Exp. XIV. Animal àjeun.

1 heure. Injecté5 milligrammesdephloridzine.

L'urine

ne

contient

pas desucre.

(22)

2 heures. Recueilli 00 ce. d'urine contenant 6 gr. 08 sucre parlitre.

3 heures. Recueilli 25 cc. d'urinecontenant 0gr. 30

4 heures. Recueilli 25 cc. d'urine contenant 1 gr. 45

Exp. XV. Midi. Introduit par fistule gastrique 350 grammesde glycose dissoute dans demi-litre d'eau. L'urine de l'animal ne contient pas de sucre.

2 heures. Recueilli 35 centimètres cubes d'urine. Traces desucre.

Injecté 5 milligrammes de phloridzine.

4 heures. Recueilli 90 cc. d'urine contenant 88 gr. 00 sucre p. litre.

5 heures. Recueilli 50 cc. d'urine contenant 7 gr. 33

5 h. 1/2. Recueilli 40 cc. d'urinecontenant 2gr. 20

6 heures. Recueilli30 cc. d'urine contenant 2 gr. 7 heures. Recueilli 20 cc. d'urine contenant destraces desucre.

Exp. XVI. Midi. Pas de sucredans les urines. Introduit parfis¬

tule gastrique 750 grammes de glycose dissoute dans demi-litre d'eau.

1 h. 1/2. Recueilli 60 centimètres cubes d'urine. Traces de sucre.

Injecté5milligrammesde phloridzine.

2 h. 1/2. Recueilli 60 cc. d'urinecontenant29gr. 33 sucre p. litre.

3 h. 1/2. Recueilli 60 cc. d'urinecontenant 29gr. 33 4 h. 1/2. Recueilli 50cc. d'urinecontenant 15gr. 70

Exp. XVII. 1 heure. Pas de sucre dans les urines. Introduit par fistule gastrique 150 grammes de glycose dissoute dansun demi-litre d'eau, ajouté 20 centimètres cubes de levure de bière Springer.

2 heures.Injection de 5 milligrammes dq phloridzine.

2 h. 1/2. Recueilli 150 cc. d'urine. Traces desucre.

3 h. 1/2. Recueilli 150cc. d'urine. 11 grammes de sucre parlitre.

4 h. 1/2. Recueilli 150 cc. d'urine. 12gr. 06 5 h. 1/2. Recueilli 45 cc. d'urine. 4 gr. 06

Ces expériences sont résumées dans le Tableau III.

(23)

23 -

Chien B.

Sucreingéré 350g 0 350g 0 150g 150+20

lev. bière

(

1 h. traces

Glycosurieaprès

]

2 h. 0.73 traces

traces

! 3 h.

16 h. 1.51 Phloridzineinjectée....

0.005 0.005 0.005 0.005 0.005

j 1 h. 3.74 6.98 29.33

11

2h. 3.38 88 6.30 29.33 12.06

3 h. 2.32 7.33 1.45 15.70 4.06

Glycosurie après /3 h.1/2 2.22 2.20

j

4 h. traces 2

5 h. traces

\7 h. 0

CHIEN A

Exp. XVIII. Midi. Injecté5 milligrammes de

phloridzine, animal

àjeun.

1 heure. Recueilli 25 ce. d'urinecontenant54gr. 66 desucrepar

litre

2heures. Recueilli 18cc. d'urinecontenant60gr.32 3 heures. Recueilli 10 cc. d'urinecontenant35gr.64

Exp. XIX. —Midi.Injecté souslapeau 50 grammes

de glycose dis¬

soute dans 50 centimètres cubes d'eau,animal à jeun.

1 heure. Recueilli 20 cc. d'urinecontenant 4gr.14desucrepar

litre

2heures. Recueilli 15 cc. d'urinecontenant21gr.56

3heures. Recueilli 15cc. d'urinecontenant41grammes

Exp.XX. Midi. Injecté sousla peau 50grammes

de glycose dis¬

soutedans 50 centimètres cubes d'eau.

1 heure. Recueilli 10 cc. d'urine contenant13gr.70desucre p.litre;

injecté5milligrammes dephloridzine.

2heures. Recueilli 25 cc. d'urinecontenant 68gr.32 desucre p.litre

3heures. Recueilli 30 cc. d'urinecontenant 102gr.50

4heures. Recueilli 15 cc. d'urine contenant 91gr. 10

(24)

24 -

Exp. XXI. Midi. Injectésous la peauG5 grammes de glycosedis¬

soute dans 65 centimètrescubes d'eau.

1 heure. Recueilli20cc. d'urine contenant 9gr. 10 desucre p.litre;

injecté 5 milligrammes de phloridzine.

2 heures. Recueilli 25cc. d'urine contenant 75gr. 54

3 heures. Recueilli 28 cc. d'urine contenant 117 gr. 14

4 heures. Recueilli20 cc. d'urine contenant82 grammes

Exp. XXII. Midi. Injectésous la peau 80grammes de glycose dis¬

soute dans 80 centimètres cubesd'eau.

1 heure. Recueilli 20 cc.d'urine contenant20gr.04 desucre p.litre;

injectés milligrammes de phloridzine.

2 heures. Recueilli 30 cc. d'urine contenant102gr.50 3 heures. Recueilli 32cc. d'urine contenant135gr. 66 4 heures. Recueilli 30 cc. d'urine contenant 91 gr.10

Nous résumons cesexpériences dans le Tableau IV.

Chien A.

Sucreinjecté 0 50g 50g 65g 65g 80g 80g

Phloridzineinjectée 0.005 0 0.005 0 0.005 0 0.005

^ 1 h. 54g66 4.14 68.32 9.10 15.54 20.04 102 50 Glycosurieaprès..\ 2 h. 68.32 21.56 102.50 117.14 136.66

( 3 h. 35.04 41 91.10 82 91.10

CHIEN C (Fistule gastrique).

Exp. XXIII. Midi. Injecté sous la peau de l'animalàjeun 5 mil¬

ligrammesde phloridzine.

, 1 heure. Recueilli 240cc. d'urinecontenant 8gr.44 desucre p.litre

2 heures. Recueilli264cc. d'urinecontenant12 gr. 80 3 heures. Recueilli 260cc. d'urine contenant 10 grammes

Exp. XXIV. Midi. Injecté sous la peau de l'animal 60 grammes deglycose dissoute dans 60 centimètrescubes d'eau.

1 heure. Recueilli 250 cc. d'urine necontenant pas de sucre.

2 heures. Recueilli260cc. d'urine contenant des tracesde sucre.

3heures. Recueilli 245 cc. d'urine contenant 2 gr. 54desucrep.litre

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