— 169 —
Kn
lorniinant, jo rnppollorai (|iio U\ suc.ro <lo |r|yc(^nno nVsl roiirm (lopiiislirs{)(Mi (!«' Icmps àTi'lal de pui'cU'. Il avait<'(<; ohlonii d'abord par M.ririmaux,puis,souslenom
de[»iyc(Moso.parMM.
l'jii. I^'iscliorciT-M
,mais
romme
un liquidesiropcux, m(Man|jo(raulrossubstances,(^est seule-ment
au mois dejanvier dernier([ue M. Piloty en a ddcrit la pr(^paralion àTélatcristallisé;encorecesavant(Mn|)loie-l-ilunes(MMede Iransformations cliimiijucsfortcompli(juées. Labacléi-iedusorbose,aucontraire,donne
fa- cilement 20 h3o
g^ranimesde dioxyacëtone avec ioo grammes
de glycé- rine.En
cela, elle semontre
donc supérieureà nosréactifs ordinairesde laboratoire. C'est démontrer,une
fois de plus, tout le parti avantageux qu'on pourra retirer, eu chimie, de l'emploi méthodique de certains Mi- crobes.Sur
là SEPARATION DESOXYDES DE
cÉRIVM,DE THORIUM
ET DES AUTRES TERRESDE
LAcÉRITE ETDE
LïTTRIA^PAR
MM.
A. Verneuil et g.Wyrouboff.
Dèsledébut de nos recherches surles terres rares,nous nous
sommes
attachés àtrouver des méthodes de séparation plus sûres et surtout plus rationnelles
que
cellesqui sontjusqu'icienusage.Touslesprocédésconnus nes'appuientsuraucune réaction préciseetnemènent
au butque
parune longue série de fractionnements. Ils ne permettront jamais d'ailleursde s'assurerdela puretédu
produitobtenuque
par des observations spectro- scopiques,dansle casoùlespectreesttrèscaractéristique,ou parl'absence d'incandescence, lorsqu'il s'agit dela thorine.Cependanttoutes ces lerres, sivoisines soient-elles, doiventposséder des réactions caractéristiquesetne peuvent qu'à cette condition, constituer des espèces chimiquement dis- tinctes; le problème seréduit doncà chercher cesréactionsetà les appli- querà leur séparation.Remarquons,
toutd'abord,qu'enrangeantlesterres rares suivantleurs analogies chimiques, onobtientlasérie suivante : Th, Ce, La, Di, Yt(Er, Te). Cettesérie présenteuneparticularitéextrêmementintéressante. Si l'on arrive,parun
procédéquelconque,àséparercomplètementl'undestermes delasériedu
termeimmédiatement suivant, on lesépare enmême
temps detous les termesqui suivent et on laisse tous les termes qui précèdent.C'est ainsi cjue toutes les méthodes connues pourséparer les terres de
l'yttria
du didyme
entraînent fatalement avec ce derniernon
seulement lesautresterresde lacérite, mais encorela thorine; c'estainsiégalementque
les réactionsqui permettent d'obtenirdu
cériumexempt
de lanthane etdedidyme
le débarrassent enmême
temps des terres de l'yttria,mais entraînent nécessairementla thorine.Cephénomène que
nous nous con-— 170 —
tentons designaleraujourd'hui doitservir de basektoute
méthode
ration- nelledeséparationdes terres rares.Nous sommes
fort loin encore, sans doute,de posséder desprocédés deséparationpour tous les oxydes dela série, mais,pour quelques-uns, elle estdéjàaujourd'huipossible etilim- porte d'en préciserles conditions.Dans un mémoire
précédent nous avonsdonné un moyen
très facile de séparercomplètement lecériumdu
lanthaneetdu
didyme.Conformé- ment
à larègleque
nous venons d'énoncer,les terres de l'yttria sont éli-minées en
même
temps, mais,conformément
àla règle aussi, la thorine resteattachée aucérium. 11ne s'agissaitd'abordpour
nousque
d'avoirdu
cérium rigoureusementexempt
delanthane, dedidyme
et de thorine. Le problèmese posait donc d'une façontrès précise : lelanthane,ledidyme
etles terresdel'yttriaéliminés
du même
coup, chercherune
réaction qui permettel'élimination immédiate de la thorine. La solutiondu
problème, poséen ces termes,ne présente aucune difficulté.Le
phosphate de tho-rium
est, en effet, tout à faitinsoluble dansl'acidechlorhydrique faible;lephosphatecéreux yest, aucontraire, fort soluble. Sidonc, dans
un mé-
lange dechloruresrenfermantun peu
de thorine, onajoute assez d'acide phosphoriquepour
saturercettedernière;ellese sépaie intégralement, en- traînant,il estvrai,avecelledes quantités variables (quelquescentièmes) decérium. Mais, souscette forme, le phosphate dethorium estun
corps extrêmement volumineux qui ne peut êtreque
difficilement fdtré et lavé.Il faut donc,après addition d'acide phosphorique, évaporer le tout, soit
au bain-marie,soit
même
àfeunu,jusqu'à consistance pâteuse;on reprendparClH
diluédans septà huit foissonvolume
d'eau.Le
lavagedu
pré- cipitéestalorsdes plus facileset la liqueur fdtrée ne renferme plustrace dethorine.Pour
constater l'absence de la thorine, il fallaitun
réactifca- pable d'en décelermême
detrès faiblesquantités, etnous l'avonstrouvée dans l'eau oxygénée. C'est ainsique
nous avonspu
résoudrenon
seule-ment
le problèmeinverse—
lapréparationfacile d'unethorineexempte de cérium—
maisencore effectuerlaséparation quantitative des deuxcorps.M. Clève a
remarqué
depuis longtemps qu'enajoutantun
excèsd'eau oxygénéeà une solution de sulfatede thorium, on obtenaitun
précipité blancvolumineux ayantpour
compositionTh^O'
SO^ (Th=116). Ce
com- posén'est pas complètement insoluble et la liqueur filtrée donne, avec l'ammoniaque,un
précipitéplus oumoins
abondant. Cela tient à la pré- sence d'acide sulfuriquelibre qui seforme danslaréaction :ASO* ThH-
3H^0' = WO'SO' +
3SO^H^
etqui tendà décomposerle peroxyde formé. Il était donc très probable
Bull,
Muséum
d'Hist.nat., 1897, p. 3Û3.BulletinSoc. chim., i885,t.XXXXIII, p. 67.
— 171 —
qu'encinploy.iiil
im
acidemoins('Mier|p(|iie, onun
iveiailà pre'cipitorr(>m- plèteiiieni la lliorine, (raiilaiil |>liis ([irune rc^aclioii tout ;i lait s(;iiil)lahl(;esl depuislonjftcinps connue pour le cériurn.
On
sait, enelFet, ([tic l'ace- talede ct-^iiuni esl complètenienl piecipité [)ar Teau oxy^<înëe à l'dlat de peroxyde.I/experiencea [)KMnenientconlirnu^ celteprovision; l'eau oxygénéepré- cipite inl(^gralenienl la lliorinelorsqu'elle est àl'étalde chlorureelsurtout de nitrate neutres. L'analogie entre le thorium et le cërium apparaît ici
d'une fiiçonl'rappante.Tous deux donnent, parl'aclion del'eauoxygénée, desperoxydes enliqueur acide, etla diiïérencene porte
que
surla stabilité relativedecesperoxydes, celui decérium se décomposant instantanément enprésencedel'acidenitriqueou chlorhydrique.C'estsurcettestabilité très inégale des
deux
peroxydesque
nous avons essayédefonderune méthode
deséparation. Théoriquement,les chosesse présentent d'une façontrès simple: Si, àun
mélanged'acétates deTh,
Ce, La, Di, Yt,on
ajoutedel'eauoxygénée en excès,le thorium et le cérium seuls se précipitent;lemélangeTh + Ge
transformé en nitrate et traité ànouveau
^par l'eauoxygénée donneun
précipité qui a pour composition Th* 0'Az^0^^^^, le cériumrestantensolution. Mais en matière deterres rares, ilfaut se méfier des conclusions, en apparence les plus légitimes;des circonstances secondaires interviennentleplus souvent, qui créent entre lathéorieetl'application
un
véritableabîme. L'acétate de peroxyde detho- riumestun
corps tellement gélatineux,qu'il estimpossibledele filtrer,plus impossible encore de le laver.En
secondheu
, laprécipitation enliqueur acétiquepar 0^entraîne, enmême temps que
lethoriumetl'oxyde de cérium,une
certainequantitédes autres terres. Cettequantité diminue,ilestvrai, de plus enplus, à
mesure que
la liqueurrenfermeplus d'acide acétique libre, mais la solubilitédu
cériumaugmente
enmême
temps etl'on perd en quantité ce
que
l'ongagne
enpureté.Un phénomène
analogue seproduit lorsqu'on essayede séparerle tho-rium du
cérium en liqueur nitrique.Le
précipité de peroxyde de tho-rium
,qui devraitêtreabsolumentblanc,esttoujours plusou moins
jaune etd'autantplusquelaquantitéde cériumestplusgrande danslemélange.Lorsquecettequantitéest très faible, toutela thorinen'est pas précipitée;
ilenresteunequantitétrèspetite, il estvrai, avec le cérium
demeuré
en solution. Seulementici, ce double entraînement qui, au premier abord, paraît trèsdéfavorable, constitue enréalitéune
circonstancedes plusavan- tageuses.Tantqu'ilreste destracesdethorinemélangéesau cérium,l'eau oxygénéeproduira, dansla solution des nitrates,un
précipité facilement visible,grâce àsongrand volmne;tantque
lethoriumcontient, sipeu que
L'analyse nousadonné: calculé:
ThO=:
loo;=
9,09;Az''0^=30,45—
Trouvé :ThO,
100;=
9,i3;Az05=
2o,45.— 172 —
ce soit, de cérium, la liqueurfiltrée
du
pre'cipité donnera, par l'addition de l'ammoniaque, des flocons jaunes.La
réaction esl tellement sensible, qu'un millièmede thorium dans le cérium ou de cérium dansle tliorium peutêtre facilementreconnu et recueilli sur\efiltre.Nous sommes
donc ainsienpossessiond'un réactifquipermetnon
seu- lement de reconnaître la présence de très faibles quantités de l'une des terresdansla solutiondel'autre, mais encore de les avoir touteslesdeux parfaitement pures.Purificationdu cérium.
—
Généralement,le cérium ne renfermeque
de faibles quantitésde tboriue.On
ajoutedanscecas à la solution desnitrates qu'on a évaporée à sec ou neutralisée par l'ammoniaque, de façon à larendreaussineutre
que
possible,del'eau oxygénéeetl'on chauffependant quelques minutes à l'ébullition.Une
prise d'essaifiltrée, additionnéede sonvolume
d'eau oxygénée etchauffée à nouveau ne doit plusdonner de précipité.Le
précipitéjaune snus forme de flocons volumineux ne doit pasêtreconfonduavec lelouche blanchâtreque
l'onobtient parl'actionde l'eau oxygénéeà chaudsur le cérium pur; ce louche provientde l'acide phosphoi'iqueque
l'eau oxygénéedu commerce
contient toujours et quidonne un
phosphatecéreux insoluble, à chaud surtout.Le
cérium ainsi traiténecontientplustracedethorium.Silaquantité dethorium mélangée au cérium étaitun peu
considérable, i5 à20 p.100
parexemple,ilserait plusavantageux de l'enleveraupréalable par le carbonated'ammoniaque
additionnéd'ammoniaque
caustique.La
thorine s'y dissout trèsaisément,
n'entraînant
que
quelquescentièmesde cérium. Aprèsun
seultraitement, lecérium resté insoluble ne contientplusque
5 à 6 p.100
de Tl.O;on neutralisepar AzO^'H et l'on précipite par H"0".Ce
qui vient d'être dit pour le cérium s'appliqueaussi àun
mélange qui contiendrait toutes les terres delacérite et del'yltria.Purification de lathorine.
—
Ici c'est le cas inversequi seproduit: lathorineest presque toujours
accompagnée
de grandes quantités de terres étrangères,96
p.100
environ, dans la monazite.Ln
marche
à suivredépend
deceque
l'on se propose de faire. Si l'on veut extraire latotalitédela thorine existant dans le mélange, lemieux
estdetraiter de suite la solution des nitratesparl'eauoxygénée (ilenfaut 10 à i5 centimètrescubes, en lasupposantà 10 volumes, par
gramme
deThO). La
thorine ainsi précipitée est très impure; blanche d'abord, elle jaunitrapidementetpeutmême
prendreune
couleurorangéefoncée.Pour
la purifier, ilfautla redissoudreà chaud dansl'acide nitrique,évaporer à secetreprécipiterpar
H"0^
Elle est alors àpeu
de chose prèspure;pour- tantelledonne
encoreun manchon
légèrement incandescent, compai-able àun
mélange renfermant0,1 à 0,9 p.100
de cérium.Une
troisièmepré- cipitation larend rigoureusementpure. Cette pureté se reconnaît très faci- lement :laliqueurséparéedu
peroxyde nedonne
pluslemoindreprécipitéraiiwnonia(|iu'. l'iu Tabs^Mico de C(Miimi, la pircipitalioii d»? la thoiine par IVau oxy};('ii('o osl, vuclU'l, tolalc. Si Ton lient à opérer rupideiiicnl
,
il vaul inieiix t^puisor iloux ou trois lois les oxalalos par une solution de rarlioualc neutred'aininoniacpie. I.a solution evajjoréf; à sec n'exijfo plus (piedeux traileincnls par H'O^ pour donner une thorine sansaucunetrace d'incandescence.
Il importe de remarquer
que
les inq)in'elés (pii existent dansleau oxy-«rénéecommerciale, etspécialement lesacides pliosphorique et suH'urique, s'accumulent dansle |)eroxydo de thorium. Il faut donc ou hien distiller l'eau oxygénéequ'on emploie, ou Lie;» purifier la tliorine. CiClte purifica- tion n'est pasaussifacilequ'on pourraitle croire. Le mieux (;st de la dis- soudredansllcl etde laprécipiterparl'acideoxaliqueeuliqueurfortement acide.
On
enlèveainsi lamajeure partiedel'acide pliosphorique,maisnon l'acidesulfurique. L'oxalate de thorium a l'inconvénient d'élrecomplète-ment
insoluble dansl'acidenitrique bouillant, ce qui le distinp^uedes oxa- lates detouteslesautresterres rares; en revanche, lorsqu'il n'a pasété préalablement chauiïé, il est instantanément décomposé à froid par lasoude ou la potasse, caractère qui lui est également propre. Lliydroxyde ainsi obtenu nerenferme plustraced'acide sulfurique.
Pour
ledébarrasser de l'acidephosphorique qu'ilcontientencore, on le redissout dans Hcl, onlereprécipiteparl'acide oxaliqueetl'ondécomposel'oxalaleparlasoude.l/hydroxyde contientainsi de notables quantités d'alcali dontil estim- possibledele débarrasser par le lavage.Ilfaut le redissoudre dans Hclet le précipiterpar l'ammoniaque.
Un
semblable hydroxyde doit être, après forte calcination, parfaitement blanc,comme
la thorine obtenue par calci- nation del'oxalate,du
nitrateou du
sulfate.On
n'atteintque
difîicilement(;edegréde pureté, carlesplusfaibles traces d'impuretés contenues dans
lesréactifs employés donnent à l'hydroxyde calciné cette couleurgrisalie oujaunâtrequ'ontrouve signaléedans tousles ouvragesclassiques.
Dosage ducériumenprésencedes autres terres rares.
—
Lesprocédést[ue nousavonsfaitconnaîtrepermettent de séparer quantitativement lecérium, avec uneexactitude bien supérieureàcellesque donnent tous lesprocédés actuellementconnus. Ils ont de plus l'avantage de n'exigerqu'une faible (piantité dematière.Dosageen'présence du lanthane, dudidijme etdes terres de l'yilria.
—
Si le mélange des oxydes provenant dela calcination des oxalates n'était pas oun'étaitque partiellement soluble dans l'acide nitrique,—
ce qui in- diquequ'ilcontientplusde5o
p.ioo
de cérium.— On
le dissoudrafacile-ment
enajoutantà l'acidenitrique,porpetitesportions, de l'eauoxygénée.11 y a
dégagement
d'oxygène et réduction de l'oxyde cérosocérique.A
la liqueurHmpide,
plus ou moins violette, on ajoute de l'eau oxygénée(lo
centimètres cubespargramme
d'oxyde), puisde l'ammoniaquejus- (ju'àréaction alcaline, et l'on fait bouillir pour transformer le précipitéMlSÉUM. IV 19
— 17A —
brun en hydrate cërosocériquejauneclair.
La
transformationestcomplète lorsqu'iln'y a plus dedégagement
d'oxygène.On
liltre eton
lave pour enlever le nitrated'ammoniaque
qui gênerait la réaction ultérieure.On
sècheà 11Gdegrésetl'on détache leprécipité
du
lillreaussibienquepos- sible; le filtre estincinéré et calciné; lerésidu traité àchaud par quelques gouttesdeAzO^H
etH^O^ estévaporéà sec.On
reprend parun peu
d'eau etonajoute lasolution à la masseprincipaledu
précipité, qu'on dissoutà chaud dansAzO^H. La
solutionestévaporéeà sirop, repiisepar quelques centimètrescubes d'eauet évaporée de nouveau. Par le refroidissement,
on
obtientune
masse vitreusede couleurjaune foncé, on la dissoutdans100
centimètres cubes d'une solution de AzO^AzH*
à 5 p.loo
et l'on chaufTe vers70
degrés; la liqueurjaunecommence
à se troubler; il se formeun
précipitéblanc jaunâtre et la réaction estterminéelorsquelali-queur
surnageantea pris la teinte violette des sels dedidyme.On
filtre,onlavele précipitéavec
une
solution deAzO^AzH'^ à 5 p.100
etl'on cal- cine.On
obtientainsi75
à80
p.100
du cérium existantdanslemélange à l'étattout àfait pur.La
liqueur filtrée est précipitéeparl'oxalated'am-moniaque,
dontil nefaut pasemployerun
excès, les oxalatesde Ce, La, Di, contrairement à l'opinion courante y étantun peu
sohibles.On
rendla liqueuralcaline par quelques gouttes d'ammoniaque. Les oxalates qui n'ontpasbesoind'êtrelavés sont calcinés; cette fois,ils sont danstousles cas solubles dans AzO^H.
On recommence
l'opération précédente et l'on obtientainsiencore quelques centièmes de cérium pur. La liqueurfiltrée contientlerestedu
cérium et la totalitédes autresteries; onlestransforme de nouveau en oxalate, qu'on calcine.On
dissoutdans AzoHl, on ajoute quelquesgouttes d'eauoxygénée pourréduirelecérium,on évapore àsec.La solution des nitrates est additionnée d'acétate de soude et précipitée pai'
un
grand excès d'eau oxygénée (10 centimètres cubes environ).On
chauffetrèslégèrement pourhâterle dépôt
du
précipité, qui contient tout le cérium enmême
temps qu'unepetite quantitédes autres terres.On
lave avecdel'eau à laquelle on ajoute quelques gouttes deH-0\
La liqueur filtrée est précipitée soit par l'oxalated'ammoniaque
, soit parfanimo- niaque. Les chiffres suivantsmontrentle degré d'exactitudedeceprocédé.On
a pris1,2^30
d'unmélangesynthétique renfermant0,8718
de Ge'O'' et0,8709
des autres terres, telles qu'elles se (rouvent dans la monazite après élimination delathorineetdu
cérium.1"précipitation
o,3i6o
Cé^O'' pur. 9'0,0175
Ge^O*pur. 3' o,o/i85 Ce'O*+LaODiO
entraînés. Total : 0,8820.On
adonctrouvé le cériumavec une surcharge de 9,68 p. too.Dosageenprésence de la thorine. -
—
11 fautque lemélange
soità l'étatdenitrate.
On
dissoutdonc les oxalatesdansAzO^H,
quoiquel'oxalate de thoriumpur
y soit insoluble;la solution se fait sansdifficulté lorsque lemélange contient
5o
p.too
decérium.Silaproportiondethorineest plus— 175 —
|»Tande, on(iécoinposolesoxalalcs |»ar lasoude; en |»r(';s«;nc,ed uii cxri'sde
ThO,
Toxalalo de (•(liiim, très dinicil(Mnenl alUi(jiial>ie par lui-inèmi', se (h^conipose très rapideineiit h (roid. La soliilion des nilraies, (pii iwdoil pas contenirbeaucoupplus de o,5 d'oxvdes,suilout lorscjue la tlioiinedo- mine, est évaporée à sec ou neutralisée parl'ammoniaque, le résidudis- sous dans Teau, la solution additionnc'e de lo cenlimèlres cubesdVau
oxygénéedistillée(ài ovolumes)etcliaunée (pielquesinstants vers(iodegrés.Le précipitéextrêmement volumineuxest recueilli surle filtre et lav(';jus- qu'à ce queles eaux de lavage ne précipitent plus par l'ammoniajpie. il contient, à quelques millièmes près, toute la thoi'ine; la liqueur filtrée contientle cériumàquel([ues centièmesprès. Il fîiut donc ti-aitei- inie se- conde fois lesdeux Tractions. Pour cela, on précipite lecérium par
fam-
moniaque, ondissoutle précipitésurlefiltremême
enrepassant plusieursl'ois quelques centimètres cubes de
AzOMl
faible qu'on a préalablementchaulfé.
On
évapore la solution à sec et l'ontraitecomme précédemment
parLa
petite quantitéde thorine ainsiobtenue est ajoutée au pre- mier précipité; le cériumqui setrouve dans laliqueurest, cettefois,tout à fait pur; ilpeutêtre précipité par TaT^imoniaque, calciné et pes<i à Tétai deCe'0\
Le secondtraitement
du
peroxyde dethoriumest moinssimple. Lepié- cipité ne peut pasêtre dissous surle filtre, carledégagement
d'oxygènes provoque la projection de la solution sous forme d'imperceptibles goutte- lettes etoccasionneainsides pertesnotables.On
l'enlèvedu
filtreavecune baguettedeverre,cequiestfacile,grâceàlaconsistancegélatineusedu
pré- cipité,eton ledissout dans a c. c. deHGl
auquel onajoute9c.c.d'eau et 1 gr.d'iodured'ammonium;
laréaction estinstantanée.On
faitpasserlaso- lution sur le filtrepourdissoudre cequi y adhère encore.On
laverapide-ment
le filtre et on précipitela solution parl'ammoniaque.,L'hydroxyde est recueilli sur lemême
filtredissousdans AzO^H
, et lasolution neutra- lisée parl'ammoniaqueest précipitée parH^O^
Lesmêmes
filtres servent pour toutes les opérations, l'un pourl'oxyde de cérium, l'autre pour la thorine.Le peroxyde de thorium deux foisprécipité parl'eauoxygénée ne con- tientplus
que
des quantitésinsignifiantesdecérium(o,ip.loo
environ);onpeutdonc s'en tenirlà danslesanalysesqui n'exigent pas une extrême précision. Malheureusement, le composé
Th*0'Az"0'
qu'on recueille ne peutpasêtre calciné; il décrépitetrès fortement àune
températui'e assez élevée, se transforme enune
poudre impalpable quiestentraînée horsdu
creuset, ce qui occasionne despertes s'élevant parfois à lo p. loo. Ilest indispensablede le réduire unefois encoreparlemélange HCl
-fAzH'l
,
dele précipiter par l'ammoniaque et de le calciner à l'étatd'hydroxyde.
Toutes cesopérations, qui paraissentfortlongues, n'exigent en réalitépas beaucoup de temps,grâceà cettecirconstance,
que
laplupart desprécipités— 176 —
iTonl besoin (raiicun lavage,puisqu'onn'inlroduilaucunesuljstancequi
ne
puisseélreéliminée par lacalcination1.
ThO,
0,367;Ce^O\
c,022i pur. Trouvé :o,3G55
et 0,0929.—
H.
ThO, 0,3645; Ce'0\
0,021/4;LaO + DiO: 0,01^0
pur.Trouvé;
0,36/»et0,037(Ce''0"
+ LaO,
DiO).—
111.ThO,
o,o5o8; Ge''0\0,9685
pu)'.
Trouvé: 0,0675
eto,95i5.—
\\.ThO,
0,3677;0.3677
j)ur. Trouvé: 0,3651 et o,0938.
M. Dennis a proposé, pour laséparation
du
thorium etdu
cérium, une réaction très intéressante. 11 précipite la solution neutre des azotates parle sel potassiquedel'acideazothydriqueet fait bouillirla liqueurpen- dantquelquesinstants.La
thorineseprécipite ainsi, eneffet,intégralement àl'état d'hydroxydequi peut êireimmédiatement
calciné. L'inconvénieiit de ceprocédéaussi simplequ'élégantestprécisémentla précipitationtotale dela thorine, car cettethorine entraîne avecelle des quantités decérium,
que les précipitations ultérieures ne peuvent pas lui enlever.Il est facile
de s'en assurer en traitant par
Az^K une
de ces ffliqueurs éclairantes5^employées pourla fabricationdes
manchons
Auer, et qui contiennent 1 à I,5 p.100
de cérium.On
précipite ainsi tout et"la liqueur séparée du précipité ne renferme pas de cérium.Pour
comparer les deuxprocédés, nous avonsprisun mélange
synthétique renfermant0,0952
deThO
et0,0927
deCeO.
AprèsprécipitationparAz^K,
ona trouvédanslaliqueur liltrée0,0896
deGeO exempt
de thorium.La
thorine a été redissoute dansAzO^H
et précipité par l'eau oxygénée; la liqueur filtrée a donné0,0028
GeO.La
thorine avait donc entraîné 3,36 p.100
de cériumque Peau oxygénéea permis de retrouver. Le procédé que nous proposons est pnr conséquent beaucoupplus précisque
celuideM. Dennis.Dans lesanalyses 3 et A,lecériuni,piécipité uneseulefois,contient unpeu de Ihorine.
Zeit. Anal. Ch., 1897, t. Xlll, p. ^1-2.