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MOBILISER LES PROPRIÉTAIRES DE BOISÉS PRIVÉS DU NOUVEAU-BRUNSWICK POUR LUTTER ACTIVEMENT CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

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MOBILISER LES PROPRIÉTAIRES DE BOISÉS PRIVÉS DU

NOUVEAU-BRUNSWICK POUR LUTTER ACTIVEMENT CONTRE

LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Présenté au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts par la

Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick Le 2 octobre 2017

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La Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick (FPBNB) est une fédération nationale constituée d’organisations régionales de propriétaires de boisés. La FPBNB assure la promotion des intérêts économiques et sociaux des propriétaires de boisés privés du Nouveau-Brunswick en représentant leurs points de vue d’une voix nationale unifiée. La Fédération est déterminée à promouvoir la gestion durable des ressources des forêts privées afin qu’elles puissent continuer à contribuer au bien-être économique, social, environnemental et culturel des communautés rurales du

Nouveau-Brunswick.

On compte plus de 42 000 propriétaires de boisés privés au Nouveau-Brunswick qui détiennent plus de 70 000 terrains. Une superficie de 1,8 million d’hectares de forêts leur appartient, ce qui représente 30 % des terrains boisés au Nouveau-Brunswick. Le secteur des boisés privés contribue grandement à l’économie du Nouveau-Brunswick rural. La vente de bois rond rapporte plus de 116 millions de dollars chaque année dans les coffres de la province.

Les propriétaires de boisés privés du Nouveau-Brunswick ont une longue tradition de gestion de leurs forêts engendrant toute une gamme d’avantages environnementaux, sociaux et économiques. Ils ont tendance à gérer leurs forêts en travaillant avec la nature au lieu de faire des coupes à blanc et de replanter.

Des forêts bien gérées contribuent à contrer le changement climatique en absorbant le carbone atmosphérique par le biais de la photosynthèse et en la séquestrant dans ses troncs, ses branches et ses racines. Une forêt est considérée comme un « puits de carbone » si elle absorbe plus de carbone qu’elle n’en dégage. Le carbone est relâché lorsque la biomasse (arbres) meurt et se décompose à cause des feux de forêt, des insectes et des maladies. Les pratiques de gestion, comme la récolte sélective, améliorent la santé des forêts et réduisent le risque de parasites, de maladie et d’incendie. La récolte sélective permet aux forêts de se régénérer naturellement et préserve la biodiversité. Des forêts en santé sont parfaitement en mesure de faire face au stress, sont plus résilientes et s’adaptent mieux aux conditions changeantes.

Les produits forestiers transformés en produits destinés à la construction immobilière et d’autres produits de bois durables sont source de stockage du carbone à long terme (Ressources naturelles

Canada http://www.rncan.gc.ca/forets/rapport/perturbations/16553). Les produits forestiers peuvent remplacer notamment l’acier, l’aluminium, le béton ou les plastiques qui nécessitent de plus grandes quantités d’énergie pour leur production. Dans bien des cas, l’énergie nécessaire pour le traitement du bois et son transport est moindre

comparativement à celle stockée par la photosynthèse dans le bois. Chaque cube métrique de bois utilisé pour remplacer les autres matériaux de construction réduit les émissions de dioxyde de carbone, soit environ 1,1 tonne, dans l’atmosphère. Si ce volume est ajouté au 0,9 tonne stocké dans le bois, chaque mètre cube de bois utilisé permet une économie totale de 2 tonnes de dioxyde de carbone (Conseil canadien du bois http://cwc.ca/fr/green/climate- change!). La fibre de bois peut également être utilisée comme source d’énergie renouvelable pour le chauffage et la production d’électricité, et peut remplacer les sources non renouvelables.

La gestion des forêts joue un rôle important dans le cycle du carbone en favorisant la croissance de la forêt et l’absorption du carbone. Une gestion des forêts prudente peut réduire l’incidence des feux de forêt, les dommages causés par les insectes et les

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maladies en limitant la mort des arbres et les émissions subséquentes de carbone en coupant les arbres au moment idéal. Chaque mètre cube de bois représente 0,9 tonne de dioxyde de carbone libéré dans l’atmosphère, tandis que le carbone tiré des forêts est remplacé au moment de la régénération des forêts. (Le Forum Canadien du Climat, Issue paper #4, Fall 2015. http://www.fpac.ca/wp- content/uploads/CCF- 1P4- Forest- Nov2015FINAL.pdf et Conseil canadien du bois. http://cwc.ca/fr/green/climate- change/)

Des mesures incitatives pour encourager les propriétaires de boisés à mettre en place des pratiques de gestion bénéfiques qui augmenteront la séquestration du carbone dans leurs boisés favoriseront l’adoption de ces pratiques et feront grimper le taux

d’atténuation des gaz à effet de serre. La sylviculture peut augmenter de façon considérable la production de bois d’œuvre de meilleure qualité qui pourra être utilisé comme matériau substitut et augmenter également le volume de bois par hectare et, ainsi, contribuer à la quantité totale de carbone qui peut être établie par les propriétaires de lots boisés au Nouveau-Brunswick. Des investissements dans l’afforestation

d’anciens champs augmenteront la capacité de stockage du carbone.

La gestion des forêts pour le captage et le stockage du carbone procure des avantages économiques à court et à long terme. Les effets des activités de sylviculture favorisent la productivité forestière et améliorent la qualité du bois, ce qui rehausse la valeur du bois d’œuvre produit. Ces produits de plus grande valeur peuvent être utilisés comme

substituts dans la construction. Gardner Pinfold (1989) a signalé que les programmes de sylviculture ont accru la productivité de 65,2 m3 par hectare de plantation et de 69,7 m3 par hectare grâce à l’utilisation d’activités d’amélioration des peuplements. Chaque 10 000 mètres cubiques supplémentaire de fibres de bois qui sont traitées crée environ 13 nouveaux emplois; non seulement la séquestration de carbone par les boisés privés aide à réduire le taux d’émissions de gaz à effet de serre fixé par le Nouveau-Brunswick, mais elle permettra de créer des emplois supplémentaires.

Le développement durable du secteur des boisés privés nécessite la présence de marchés stables à long terme qui rapportent suffisamment au propriétaire de boisés. La biomasse forestière a le potentiel d’élargir les marchés pour les propriétaires de boisés privés tout en aidant en même temps à atteindre les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La biomasse forestière est une source d’énergie renouvelable dont les seules émissions sont causées par le transport et le traitement des produits.

Des investissements dans les marchés locaux et dans la production d’énergie locale permettraient de réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre grâce à l’utilisation de ce produit forestier.

Possibilités liées au changement climatique

Les possibilités liées au changement climatique pourraient permettre de vendre des crédits carbone des boisés. Pour permettre aux propriétaires de petits boisés de participer à la vente des crédits, des dispositions devront être prises aux fins de regroupement. Un tel regroupement permettra aux propriétaires de boisés privés de réaliser les économies d’échelle dont ils ont besoin pour participer au marché. Les économies d’échelle sont nécessaires pour répartir les coûts administratifs et de vérification ainsi que pour fournir aux acheteurs le volume de crédits requis. Le regroupement sera également nécessaire pour s’assurer que le territoire est

suffisamment vaste pour atténuer le risque que des catastrophes naturelles détruisent la forêt d’où proviennent les crédits vendus.

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Un soutien serait nécessaire pour mettre en place un système qui permettrait aux propriétaires de boisés privés de participer aux échanges commerciaux à titre collectif et d’être certifiés comme groupe, car l’accréditation individuelle est extrêmement coûteuse.

Le soutien pour la mise en place de services d’appoint offrant informations et soutien aux propriétaires de boisés qui souhaitent vendre du carbone augmentera la quantité de carbone qu’ils auront besoin de séquestrer et de stocker et veillera à ce qu’ils en retirent le plus de bénéfices possible. La création de groupes contribuant au captage et à la séquestration du carbone avec l’appui financier du gouvernement, administré par la Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick et ses offices de

commercialisation associés, permettrait d’accroître les connaissances des propriétaires de boisés privés sur les étapes nécessaires pour capturer et stocker le maximum de carbone dans leurs boisés et atténuer les émissions de gaz à effet de serre au Nouveau-Brunswick, et d’atteindre les objectifs déterminés.

L’industrie forestière privée tirerait profit de la sensibilisation et de la formation de manière à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, à gérer son boisé pour le stockage du carbone et à se préparer en vue de l’obtention de son accréditation relative au stockage du carbone. Soutenir de nouvelles technologies propres et les innovations, adopter de nouvelles pratiques de gestion et des activités de vulgarisation comme des séances sur le terrain pour expliquer le fonctionnement de l’équipement aux

propriétaires de boisés, expliquer les techniques de gestion appropriées et comment le carbone est mesuré et vérifié permettrait d’intensifier le taux d’adoption. La Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick est particulièrement bien placée pour éduquer les propriétaires de boisés et leur offrir des services de vulgarisation, et pour apporter une aide au chapitre de la recherche sur les boisés privés. Nous avons un réseau de spécialistes en foresterie ayant des connaissances approfondies des boisés privés dans leur région. Nous pouvons faciliter l’accès aux boisés privés qui peuvent être utilisés comme site de recherche ou de démonstration, participer aux travaux de recherche et de collecte de données et aider à transmettre les résultats aux propriétaires de boisés privés.

De nouveaux débouchés économiques dans l’industrie forestière pourraient se

présenter, découlant des changements climatiques. Des taux de croissance accrus et de nouvelles espèces de feuillus pourraient élargir les perspectives commerciales. Les changements affectant la flore et la faune ainsi que les changements de température et des conditions de croissance peuvent ouvrir de nouveaux débouchés aux propriétaires de boisés privés et faire en sorte qu’ils contribuent à l’économie avec un enthousiasme renouvelé. L’utilisation de la biomasse forestière pour le chauffage local et la production d’électricité permettrait de la récupérer plutôt que de la laisser se décomposer et de l’utiliser pour remplacer les sources de chauffage et de production d’électricité non renouvelables. De nombreux produits nouveaux et intéressants découlent de la biomasse.

Les forêts fournissent des biens et des services écologiques et peuvent contribuer à la santé et au bien-être des citoyens. Les boisés privés étant situés près de zones densément peuplées, les bienfaits de la proximité d’une forêt sont plus étroitement liés aux boisés privés. Si les propriétaires de boisés recevaient une indemnisation pour les biens et services écologiques produits à partir de leur terre, en plus du carbone, cela leur permettrait de participer aux mesures d’atténuation des effets des changements climatiques.

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Les boisés privés peuvent jouer un rôle important dans l’atténuation des répercussions des changements climatiques. Les bandes forestières longeant les cours d’eau et sur les pentes contribuent à protéger le sol contre l’érosion, particulièrement lorsque des pluies torrentielles tombent. La voûte forestière atténue les effets de l’érosion lorsque des pluies torrentielles s’abattent sur le sol en ralentissant la chute des gouttes sur le sol. La diminution de la vélocité des gouttes de pluie a pour effet de ralentir le

déplacement du sol. Par conséquent, le sol reste en place et plus d’eau s’y infiltre, plutôt que de rester à la surface du sol et de l’éroder. Le tapis forestier protège également le sol en le couvrant et en le protégeant contre l’exposition directe des gouttelettes de pluie et du mouvement de l’eau à la surface du sol. La matière organique dans le sol qui provient de la décomposition des feuilles et des petits végétaux qui poussent à l’ombre des arbres augmente la porosité du sol et, par conséquent, la porosité et la capacité d’absorption du sol. En augmentant, cela permet à l’eau d’être absorbée par le sol et de le maintenir en place. Ainsi, il y a moins d’eau dans les réservoirs d’eau pluviale, ce qui entraîne des inondations dans les zones en basse altitude et en aval.

Les forêts protègent également contre la hausse des températures. Les arbres utilisent le soleil pour croître, et cette énergie n’est pas irradiée dans l’atmosphère, ce qui

contribue à la régularisation des températures. Les arbres fournissent ombre et abri à la flore et à la faune qui sont touchées par la hausse des températures. La biodiversité est bien représentée dans les forêts du Nouveau-Brunswick. Ces dernières offrent de nombreuses possibilités sur le plan récréatif qui pourront se révéler très importantes alors que les températures augmentent.

Les forêts procurent de nombreux autres avantages environnementaux. Elles filtrent l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons. Elles sont riches en biodiversité et en ressources fauniques qui nous tiennent à cœur.

Aux États-Unis, New York a déterminé qu’il revient beaucoup moins cher d’assurer la propreté de l’eau à la source que de traiter les eaux contaminées. À cet égard, la ville a investi dans des programmes pour partager les coûts avec les propriétaires de boisés et les agriculteurs pour la mise en œuvre de pratiques agricoles et forestières qui

contribuent à un approvisionnement en eau salubre. Plus près d’ici, la ville

d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick, a fait la même chose, contribuant aux coûts des pratiques de gestion bénéfiques sur des terres privées qui sont situées dans le bassin hydrographique qui approvisionne la ville en eau potable. Étant donné la hausse des très fortes quantités de précipitations, il importera plus que jamais d’encourager l’utilisation des arbres pour retenir les rives des cours d’eau et diminuer la quantité de terre qui se retrouve dans les réserves d’eau potable en raison de l’érosion.

La Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick considère que le secteur des boisés privés pourrait substantiellement contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la province. Un moyen pour accélérer ce processus serait la mise en place de clubs de gestion environnementale des forêts. Ces clubs seraient composés d’un nombre de propriétaires de boisés innovateurs qui seraient déterminés à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Un forestier professionnel pourrait être embauché dans chaque club afin de fournir des plans de gestion du carbone et d’offrir des services de vulgarisation aux membres. Il aura aussi la tâche de sensibiliser les propriétaires de boisés sur les meilleures pratiques de gestion qui maximisent la

séquestration et le stockage du carbone en organisant des ateliers et des séances sur le terrain à leur intention.

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Des boisés gérés offrent des vues panoramiques exceptionnelles et contribuent à l’industrie du tourisme. Ces panoramas majestueux, particulièrement à l’automne, génèrent des recettes touristiques pour les communautés rurales et ajoutent à la beauté du pays.

Risques liés aux changements climatiques

N’importe quel changement entraîne des risques. La hausse des températures

favorisera l’apparition de nouveaux parasites et de nouvelles maladies. Certains de ces parasites pourraient présenter une menace importante pour la commercialisation de certaines essences. La maladie qui affecte le pin rouge (brûlure des pousses

attribuables au « Sirococcus ») menace sa viabilité commerciale et progresse vers le nord. Avec l’arrivée de nouveaux parasites et de nouvelles maladies, la gestion des forêts en vue d’atténuer les risques sera nécessaire.

Des risques sont également liés aux phénomènes météorologiques extrêmes. Des pluies abondantes et des vents violents déracineront et endommageront de nombreux arbres. De la pluie verglaçante ou des tempêtes de neige fondante plus fréquentes au cours de l’hiver peuvent endommager les arbres. La neige lourde, la neige fondante et la glace peuvent casser les branches.

On prévoit que les espèces de bois tendre les plus cultivées en ce moment s’étendront vers le nord dans les années qui viennent. Cela peut entraîner des changements en matière d’approvisionnement des marchés et nécessiter la recherche de nouveaux produits transformés pour remplacer les matériaux de fabrication existants du fait que la composition des espèces a changé. Une forêt diversifiée et mieux gérée sera plus en mesure de s’adapter à ces changements qu’une plantation. On retrouve davantage de variétés dans une forêt diversifiée, et, par conséquent, la sélection naturelle occupera un plus grand rôle.

La hausse des températures et la répartition variable de l’humidité augmentent les risques de feux de forêt. La gestion forestière peut jouer un rôle important dans la gestion de ce risque. On dénombre moins d’arbres morts dans des forêts bien gérées, ce qui diminue la quantité de bois sec propice aux incendies. L’accès par la route aux boisés gérés permet de mieux lutter contre les incendies et d’étouffer les flammes.

Répercussions sur la tarification du carbone

La tarification du carbone pourrait s’avérer très avantageuse pour les propriétaires de terrains si elle était utilisée pour valoriser leurs pratiques de gestion bénéfiques. Une mesure incitative peut être une méthode très efficace pour encourager l’adoption de pratiques qui augmentent la séquestration du carbone. La vente de crédits de carbone peut être une façon d’encourager la séquestration du carbone, pourvu que des

dispositions soient en place afin que cela soit rentable pour les petits propriétaires. Cela nécessitera vraisemblablement des politiques qui permettront aux petits propriétaires de se regrouper et d’être considérés comme une simple entité aux fins de vérification et d’administration.

La tarification du carbone peut être bénéfique d’une autre façon pour les propriétaires de boisés si l’augmentation de l’utilisation du bois stimule la demande qui, à son tour, augmente la valeur de la matière première.

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L’autre répercussion de la tarification du carbone sera une hausse des coûts associés à la coupe et au transport. Tous les intrants entraîneront une augmentation des coûts. Il est possible qu’il n’y ait aucune augmentation dans la valeur du produit qui pourrait être absorbée par la hausse du coût.

Rôle du gouvernement

Le rôle du gouvernement sera de s’assurer que les politiques et les procédures

appropriées sont en place pour atteindre les objectifs sans nuire à l’économie ou refiler injustement le fardeau financier aux citoyens les plus pauvres du pays.

Les forêts doivent faire partie de la solution si le Canada veut atteindre ses objectifs. Le potentiel des forêts canadiennes de séquestrer le carbone est énorme. Pour que ce potentiel se réalise, des politiques devront être mises en place. Les forêts devront être gérées de manière à séquestrer le carbone plutôt qu’être une source de matières premières à bas prix. Des incitatifs ou des amendes seront nécessaires pour s’assurer de l’utilisation de techniques de gestion et de coupe privilégiées. Sur les terrains privés, les incitatifs seront plus efficaces que les amendes. Au prix actuel du bois d’œuvre, bon nombre de propriétaires de boisés ont décidé de ne rien faire. Un programme incitatif pourrait être une façon efficace de les encourager à gérer leur terre.

L’afforestation, la plantation d’arbres dans les terres non boisées, augmentera le potentiel de séquestration du carbone du Canada. Parallèlement, la plantation des arbres créera des emplois et engendrera d’autres avantages sociaux.

La promotion de la coupe de bois dans le cadre d’un plan de gestion, qui imite la nature en ayant recours à une coupe partielle, sera très bénéfique. Ce type d’exploitation forestière fait la promotion de la biodiversité et augmente la capacité d’adaptation de la forêt. Elle maintient plus de carbone de façon constante et continue de dispenser des services écologiques.

Dans le but d’atteindre cet objectif, il sera nécessaire d’offrir des services de vulgarisation et de l’éducation forestière. Lorsque les terres changent de main, la nouvelle génération de propriétaires de boisés ne connaît pas ses forêts et recherche les conseils d’un tiers neutre sur la façon de gérer ses forêts et de comprendre toutes les options qui se présentent à elle. Elle ne fait pas confiance aux conseils des exploitants, car ces derniers n’ont qu’un seul objectif en tête; seuls les groupes de propriétaires sont en position de le faire.

Dans un marché du carbone, il sera essentiel que les petits propriétaires de boisés qui, en tant que propriétaires uniques, ne possèdent qu’une petite parcelle de terrain puissent coopérer et travailler avec les autres propriétaires de boisés pour y participer.

Individuellement, ils sont propriétaires de petites terres, mais collectivement, les avoirs fonciers sont significatifs.

Les systèmes de vérification devront être adaptés de manière à traiter avec les petits propriétaires. Les systèmes qui fonctionnent sur de vastes territoires sont trop coûteux pour les petits propriétaires. Les entités de vérification devraient être composées de tiers qui ne dépendent pas des personnes accréditées pour payer le système. Cela ne veut pas dire que la personne accréditée ne devrait pas verser une redevance, mais si vous

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dépendez des personnes accréditées pour payer votre salaire, il sera difficile d’être critique. Les coûts d’un tel système devraient peut-être être partagés avec la personne qui achète les crédits, ou entièrement assumés par la personne qui achète les crédits;

de cette façon, le valideur aura l’obligation de rendre des comptes à l’acquéreur. Avec les offices de commercialisation au Nouveau-Brunswick, nous serons en mesure de gérer un tel système.

Le soutien du gouvernement en matière de recherche et de développement dans le but de faire le meilleur usage possible de nos forêts et des autres ressources naturelles est indéniable. Nous devons chercher à faire le meilleur usage possible de nos ressources naturelles.

Les gouvernements devront s’assurer que les Canadiens pauvres et à faible revenu ne sont pas désavantagés par leur manque de capitaux en vertu de n’importe quel

mécanisme de tarification du carbone.

Des milliers de propriétaires de boisés au Canada sont prêts à s’impliquer directement pour faire face à la crise des changements climatiques mondiaux. La reconnaissance de la puissance de captage du carbone des arbres par l’énergie solaire et le soutien visant la mise en place de l’infrastructure nécessaire et des services de vulgarisation pour maximiser le potentiel naturel des forêts appartenant à nos familles peut entraîner une diminution significative des émissions de gaz à effet de serre canadiennes, créer des emplois et assurer la vitalité économique des régions rurales au Canada. De plus, les Canadiens continueront de bénéficier de la contribution des forêts en ce qui a trait à la santé mentale, physique et spirituelle au moyen d’activités récréatives qui permettent de se ressourcer et d’être en symbiose avec quelque chose plus grand qu’eux-mêmes.

Présenté par

Susannah Banks

Directrice administrative

Fédération des propriétaires de boisés du Nouveau-Brunswick 506-459-2990

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