• Aucun résultat trouvé

Développement et sous développement

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Développement et sous développement"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

L‘Afrique : Un demi-siècle de développement chimérique

NACHOUI

Mostafa, Enseignant chercheur, Faculté des Lettres et Sciences Humaines Ben Msik, Casablanca

RESUME : Après un demi-siècle des indépendances en Afrique, la réalité du développement est caractérisée par l‘instabilité politique, la mauvaise gouvernance, le sous développement socio économique, le sous emploi et le chômage chronique… Face à cette réalité douloureuse, l‘Afrique est obligée de s‘ouvrir à l‘international avec ses opportunités et ses risques. Malgré cette ouverture méfiante, l‘Afrique est toujours à la traine au niveau international.

L‘article propose une vue croisée du pourquoi de cette situation tout en classant l‘Afrique au premier stade de développement selon les étapes de la croissance économique de Rostow,

Mots -clés :

Afrique, développement, partenariat, coopération internationale.

ABSTRACT: After half a century of independence in Africa, the reality of development is characterized by political instability, bad governance, socio-economic under development , underemployment and chronic unemployment... Faced with this painful reality, Africa is forced to go international with its opportunities and risks.

Despite this suspicious opening up, Africa is still lagging behind the international level.

The paper proposes a cross-view of the reason of this situation while placing Africa at the early stage of development according to the steps of economic growth set forth by Rostow,

Keywords:

Africa, development, partnership, international cooperation.

ضخهي :

ذعب ساشقخسلاا وذع ّعبطٚ لاص اي لٔذنا ِزٓب تًُٛخنا عقأ ٌاف تٛقٚشفلاا لٔذنا بهغا للاقخسا ٗهع ٌشق فصَ ٍي ذٚصا

ءٕس ٔ ٙساٛسنا ٘داصخقإٛسٕس فهخخنا ٔ تياكحنا

ٛغشخنا ءٕس ٔ تٛشفخًنا ضاشيلاا ٔ يضًنا تناطعنا ٔ م

ُ ت ةشجٓنأ

تٚشسنا ٔ تهٛهق صشف ٍي كنر ّهًحٚ اًب ٙنٔذنا حاخفَلاا تٛقٚشفلاا ٌاذهبنا ٗهع وضنا اٛهخاد تًنؤًنا تقٛقحنا ِزْ وايا....

.ةذع شطاخي اص اي اٛقٚشفا ٌا سزحنا حاخفَلاا شٓظا ذقن

.ٙنٔذنا ٖٕخسًنا ٗهع ةشٛخلاا بحاشًنا ٙف فُصح جن

تًُٛخنا ىهس ٗهع ٙنٔلاا شنا ٙف اٛقٚشفا فُٛصح عي عضٕنا ازْ اراًن تعطاقخي ةشظَ حشخقٚ لاقًنا

خٛحافًنا ثاًهك :

اٛقٚشفأ

، ٙنٔذنا ٌٔاعخنا ،تكاششنا ،تًُٛخنأ

Introduction

A l‘occasion des cinquantièmes des Indépendances en Afrique, plusieurs rapports et constats des chercheurs, organismes nationaux et internationaux et autres ont souligné presque unanimement le retard, les problèmes, et l‘échec du développement de la plus grande partie des pays africains.

De notre côté, nous essayons de dresser un tableau d‘ensemble et non exhaustif des réalités de développement en Afrique, dans son modèle global, qui explique le pourquoi du sous développement et les entraves au développement.

Côté théorique, nous essaierons de classer le niveau de développement en Afrique selon le modèle de Rostow, à savoir à quelle étape des cinq étapes de la croissance économique l‘Afrique peut être classé ?

Développement et sous développement

(2)

Dans son sens et vision nobles, Le mot développement provient du verbe développer, qui sous entend la croissance économique, l‘ascension sociale des populations et la démocratisation politique de l‘Etat. Autrement dit, le passage d‘une situation à une autre positivement, par l‘amélioration des conditions de vie des populations, au stade ou on qualifie le développement généralement et globalement, de réussite économique, d‘ascension sociale et d‘harmonisation de l‘être humain avec son environnement.

Pour comprendre le sens du développement, il faut le mettre dans le contexte et le rapport analogique du développement et sous développement.

Pour échapper au sous développement et ses horreurs horribles et intégrer le monde développé et ses bonheurs, obligation est de passer par des étapes de croissance et développement de la croissance.

Toute personne, société et Etat désir et s‘acharne à emprunter les voies pénibles, dans son voyage développementaliste, pour sortir de la sobriété et les malheurs du sous développement, dans l‗objectif d‘atteindre les heurs , lueurs et lumières du développement, … Delà, l‘humanité est entrée dans une course effrénée, imposée et obligée, voir impitoyable, avec tous les moyens et les voies, pour améliorer les indicateurs de son développement, car le développement est avant et après tout, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs, qu‘il faut coute que coute développer, l‘améliorer, du fait qu‘à partir et sur la base de ces indicateurs on classifie les pays et selon ce qu‘ils ont réalisé de croissance de ces indicateurs et autres.

A l‘heure de la mondialisation actuelle, une course mondiale rapide est imposée, imposant des listes de classification de pays et peuples selon la dynamique de croissance d‘indicateurs quantitatifs et qualitatifs. Ainsi, le principe du développement noble tant recherché, cède la place de plus en plus au nouveau principe ignoble, d‘esclavagisme et d‘exploitation, du fait que ces indicateurs sont limités et dictés par le monde développé, ses organismes et assimilés. Plus encore, on recommande, on demande, voir on impose et on oblige les pays sous développés à orienter leurs efforts pour les améliorer, s‘ils veulent grimper dans les classements internationaux et améliorer leur scores en course, et satisfaire les organismes mondiaux et ceux qui les commandent.

Ainsi, les voies du développement ne sont plus choisis par les pays dominés et impuissants, mais imposés par les dominants et les organisations internationales, misent à cet égard.

Le but du développement qui était la réalisation de l‘indépendance dans les décisions, les principes, les choix et l‘orientation des pays faibles, s‘est renversé du tout pour tout à l‘aliénation et la soumission aux pays du monde développé.

Quel est le résultat du renversement du dit principe de développement et de ses objectifs en Afrique ?

I : Réalités africaines

L‘Afrique riche en ressources naturelles très convoitées (Bauxite, cuivre, cobalt, manganèse, tantale, or, diamant, pétrole, uranium…. ), s‘oppose contrastement avec son instabilité politique, son sous développement économique et la pauvreté de ses populations.

On observe donc, que malgré ses multiples richesses, l‘Afrique ne réalise pas encore son développement et le dynamisme de sa croissance est faible en général.

(3)

I.1 : L‘instabilité politique

Les pays africains une fois indépendants, n‘ont pas tardé à rentrer dans le cercle infernal de l‘instabilité politique, suite aux coups d‘états, rébellions, guerres interétatiques ou internes et autres complots.

Ainsi, les premières années des « indépendances », sont marquées par des figures emblématiques, imbues de vraies idées d‘indépendance totale, de valeurs panafricanistes et de projets viables pour une Afrique unie et prospère : citons entre autres, Mamadou Dia, Nkwame Nkrumah , Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Thomas Sankara. Malheureusement, ils ont tous été éliminés, très souvent avec la complicité de l‘ancienne puissance coloniale. (Les interventions de Bob Dinard et ses mercenaires à renverser les régimes sur le continent en témoigne de cette page noire).

Depuis, le sang n‘a cessé de couler et continue encore de couler partout sur le continent.

Première face d‘instabilité politique, les coups d‘État dans tous les sens, citons entre autres en Guinée Bissau, aux Îles Comores, au Niger, en Mauritanie, en Côte d‘Ivoire, au Mali, au Tchad, au Centrafrique, en Ouganda, au Niger, en RDC, etc.

Deuxième face d‘instabilité politique, les contestations violentes des élections soit disant libres, transparentes et démocratiques au Togo, au Kenya, au Gabon au Liberia, à Sierra Leone, l‘Angola, le Burundi, le Rwanda, la République Démocratique du Congo, le Congo, la Centrafrique, l‘Ouganda, le Zimbabwe, le Tchad… Ces pays et bien d‘autres conservent encore les stigmates de plusieurs décennies de guerre civile et de génocide et vivent dans une fragilité politique manifeste.

I.2. La mauvaise gouvernance

Le continent est victime de la rapacité de ses dirigeants qui transfèrent d‘importantes sommes d‘argent pour les cacher dans des banques en Occident. Selon une étude de l'ONU en 2004, plus de 400 milliards $ US sont stoqués par des africains dans des paradis fiscaux, dont plus 131 milliards $ US proviennent de la zone franc, et plus de 86 milliards pour les seuls pays de l‘Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Sur les 500 milliards $ US qui sortent chaque année des pays pauvres, 400 milliards proviennent du continent africain, dont, 300 milliards issus de délits (la corruption pour 50 milliards et les activités criminelles pour 250 milliards).

Cette fuite des capitaux représente 13 à 14 % du PIB de la zone franc. Selon The Financial Times (2004)

Selon le dernier rapport de Global Financial Integrity , un think tank américain, les flux financiers illicites sortant d'Afrique ont représenté au moins 29 milliards de dollars par an entre 1970 et 2008 (hors inflation) .

Avec la forte croissance économique des années 2001-2008 (5% à 7% par an), tirée par la hausse des matières premières, le mouvement a pris des proportions inédites:

l'Afrique aurait perdu près de 54 milliards de dollars par an en moyenne durant cette période, et même 90 milliards en 2007 et 2008. Le cumul de ces montants depuis 2001 représente deux fois la dette extérieure du continent.

Les auteurs du rapport Global Finance Integrity estiment l‘ensemble des fuites illicites en provenance des 53 pays africains à 1 800 milliards de dollars. Les pays d‘Afrique de l‘Ouest et du centre sont les plus touchés.

De sa part, la Banque africaine de développement dans son rapport 2012 sur les « Perspectives économiques en Afrique », estime à 700 milliards de dollars, la fuite des capitaux en Afrique entre 2000 et 2008,

(4)

I.3. Le sous développement socio économique

Les pays africains combattent toujours pour leur développement socio économique.

Mais, Il semble que ce combat est malheureusement perdu pour l‘instant.

Après plus d‘un demi siècle des indépendances, les différents modèles de développement importés /imposés ont fini dans l‘impasse.

Face aux échecs des modèles de développement économiques, les problèmes sociaux se posent avec acuité et ne cessent de se complexifier chaque jour avec l‘augmentation rapide de la population, notamment dans les centres urbains.

54 % de la population est jeune (moins de 20 ans) ; 46 % vivent dans l‘extrême pauvreté avec moins de 1 $ US/jour. La mortalité maternelle et infantile reste plus élevée en Afrique que partout au monde (916 femmes perdent la vie pour 100 000 naissances ; 30 000 enfants meurent chaque jour avant d‘atteindre leur cinquième anniversaire)…

La pandémie du Sida continue de faire des ravages sur le continent, dont les enfants et les femmes sont les plus exposés (70 % des 40 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde vivent en Afrique). Outre le Sida, le paludisme reste encore la première cause de mortalité sur le continent, auquel s‘ajoute la poliomyélite, le choléra, la méningite, la bilharziose, etc

La sous alimentation (30 % des enfants de moins de 5 ans sont malnutris, 40 % de la population survivent sous la menace d‘une crise alimentaire)…

Plus de 2/3 de la population urbaine vivent dans un habitat précaire (72 %) sans services essentiels (seulement 36 % de la population disposent d‘un système d‘assainissement ; 44 % ont accès à une eau potable)…

A partir des années 80 du 20è siècle, les pays africains, sous l‘injonction des Institutions Financières Internationales (IFI) et à la suite du consensus de Washington, sont obligés d‘adopter les Plans d‘Ajustements Structurels (PAS), dont une des conditionnalités était la privatisation des secteurs rentables et de ne plus investir dans les secteurs sociaux (éducations, santé, notamment).

Le contexte actuel dans lequel l‘Afrique et les Africains se débattent aujourd‘hui, à savoir, le sous‐développement endémique dans laquelle vit l‘écrasante majorité des peuples du continent et son corolaire de maux qui gangrènent leur quotidien et hypothèquent leur avenir, pousse des milliers de ses fils et filles vers un exode suicidaire en bravant les dangers de la mer ou du désert pour une hypothétique meilleure condition de vie ailleurs?

I.4. Le sous-emploi et le chômage chronique

Ces dernières années, les problèmes des pays africains se sont vus aggravés encore plus avec le sous‐emploi de la main-d‘œuvre qualifiée. Dans tous les pays, il y a paradoxalement un taux de chômage et de sous‐emploi élevé parmi les jeunes diplômés, notamment des universités et grandes écoles d‘ingénieurs et de gestion. . Ainsi, à la question de la pauvreté et du chômage, est venue se greffer celle du sous‐emploi des compétences.

En l‘absence de perspectives, nombre d‘entre eux choisissent l‘exil. Ce qui est inquiétant dans cette émigration, c‘est l‘exode massif de la matière grise, alors que l‘émigration clandestine se pose comme un autre défi majeur. Ce qui fait que le continent s‘appauvrit, aussi bien de ses bras que de ses cerveaux, de sa jeunesse avec tout son dynamisme et toute sa créativité.

(5)

Selon l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), depuis 1990, chaque année, environ 20 000 Africains hautement qualifiés, partent du continent vers les pays du Nord.

II. L‘Afrique et le monde

L´Afrique est elle vraiment intégrée ou non à la mondialisation ? Sa contribution dans le commerce mondial est très faible, et en déclin permanent. La part de l'Afrique dans les exportations mondiales a chuté de 4,5 % en 1990 à 1,1 % en 2008 et ses exportations sont constituées à 80 % de pétrole, des minerais et des produits agricoles.

Les investissements étrangers directs ont chuté de 5,8 % en 1990 à 1 % en 2008, selon un communiqué de la FAO.

Selon l‘IDH 2011, on trouve 30 pays africains classés derniers sur les 187 pays au monde.

Tous les rapports mondiaux classent l‘Afrique, comme le continent le plus sous développé au monde.

II.1. Eurafrique

La coopération Europe – Afrique tire son origine de la Convention de Lomé, puis des Accords de Cotonou, conclus pour une durée de 20 ans en l‘an 2000, initiant une « nouvelle forme de partenariat dont en première ligne le renforcement de la dimension politique ».

Les accords consacrent le renforcement des principes démocratiques et des droits de l‘homme, en « accord avec les valeurs sociales et politiques européennes » dans le cadre d‘un dialogue et de procédures de consultation.

Ainsi, l‘Europe est devenue un acteur majeur en termes de sécurité pour les zones en conflit du continent africain.

Le 09 décembre 2007, les 52 pays membres de l‘Union africaine plus le Maroc et les 27 pays européens ont adopté, au sommet de Lisbonne au Portugal, la « Déclaration de Lisbonne », pour une « stratégie conjointe » dans le cadre d‘un partenariat « d‘égal à égal » à travers un plan d‘action sur trois ans.

Les Accords de Partenariat Économique (APE) étaient censés, à compter du 1er janvier 2008, consacrer l‘ouverture progressive d'au moins, 80 % des marchés des pays d‘Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) aux produits européens, sur une période transitoire de 25 ans, mettant ainsi fin au régime préférentiel et se conformer aux règles édictées par l‘Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Les APE visent à terme, l‘instauration du libre échange entre les pays ACP et l‘UE, une situation que les Africains, mal préparés ont manifesté leur désapprobation, compte tenu de leur niveau de développement et de la faible compétitivité de leurs économies.

Ainsi, ces Accords qui se voulaient l‘aube d‘une nouvelle ère dans les relations Europe Afrique, ont été rejetés par une majorité de pays africains.

Aujourd‘hui, l'Union peine à mettre en place le caractère politique de sa coopération avec les pays africains, au détriment de la dimension économique et humanitaire, déjà bien exploitée.

Les africains constatent que c‘est à l‘Europe qu‘il revient de revoir la copie de sa politique africaine, en vu des divergences des membres de l‘UE d‘un coté et de l‘autre, certains dirigeants européens ferment les yeux sur les pratiques politiques dans des pays où des guerres interminables sévissent et déciment des populations entières. Le Darfour,

(6)

la Somalie, l‘Ethiopie, le Congo-Kinshasa, l‘Angola, le Congo-Brazzaville, la Côte d‘Ivoire, etc. Dans ce jeu de pillages, de détournements de fonds…., le grand bénéficiaire, c‘est l‘Europe.

II.2.Françafrique

La politique africaine de la France tire ses racines de l‘époque coloniale. Mue par la volonté de préserver des intérêts stratégiques forts sur le continent, la politique africaine a engendré de nombreuses dérives et nourri des pratiques occultes. La politique africaine de la France a ainsi été très critiquée et communément désignée sous le terme de Françafrique.

Le discours de la Baule de François Mitterrand prononcé en juin 1990 à l‘occasion de la 16e conférence des chefs d‘Etat de France et d‘Afrique devait marquer un tournant décisif dans les relations entre l‘ancienne puissance coloniale et son pré-carré en posant les premiers jalons du principe d‘une conditionnalité de l‘aide française à la mise en œuvre par les pays africains de processus de démocratisation. Jusqu‘a présent, les discours n‘ont pas été suivis d‘effets.

L‘arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence française en Mai 2007 marque une volonté de rupture avec la politique menée jusqu‘à présent sur le continent.

Le 26 juillet 2007, il entame une tournée des pays africains et prononce le discours de Dakar, dans lequel il invite les puissances africaines à « prendre en main leur destin ».

Le discours a été très controversé, voire qualifié de raciste : « le drame de l‘Afrique, c‘est que l‘homme africain n‘est pas assez entré dans l‘histoire ».

Pour autant, ce discours constitue la première marque de cette volonté de rupture : « ce que veut faire la France avec l‘Afrique, c‘est regarder en face les réalités. C‘est faire la politique des réalités et non plus la politique des mythes ».

Le 28 février 2008, il énonce dans son discours du Cap : « la relation de la France avec l‘Afrique, particulièrement avec l‘Afrique sub-saharienne se distend.. ». Il ajoute « aujourd‘hui l‘ancien modèle de relations entre la France et l‘Afrique n‘est plus compris par les nouvelles générations d‘Africains comme d‘ailleurs par l‘opinion publique française ».

Tandis qu‘en France, la politique de lutte contre l‘immigration clandestine se durcit avec l‘instauration de quotas de reconduites à la frontières, le constat d‘une faillite de la politique africaine de la France, en raison du soutien des régimes corrompus et d‘un problème de gouvernance endémique en Afrique, fait à présent l‘unanimité, toutes tendances politiques confondues.

Selon Sarkozy : « L‘Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur »,

« La renaissance dont l‘Afrique a besoin : vous seuls, jeunes d‘Afrique, pouvez l‘accomplir, parce que vous seuls en aurez la force ». Ainsi, l‘Afrique est laissée seule à son sort politique malheureux, malgré les intérêts économiques énormes de la France en Afrique.

De son coté, François Holland consacre la politique de son prédécesseur sur le plan discours et n‘hésite pas à intervenir par la force si les intérêts de la France sont menacés.

La scission du Nord du Mali en 2012 (Azawad) prouve l‘impuissance du Mali et le désintérêt international du sort du pays.

Le bilan de la Françafrique ? « Les puissances coloniales ont pillé l‘Afrique jusqu‘en 1960, avant de pérenniser leurs intérêts en y soutenant ses régimes les plus brutaux.

C‘est trop facile de chercher toujours du côté de l‘autre les causes de son mal être.

Le développement de l‘Afrique passe nécessairement par les Africains eux mêmes.

Désormais, le destin de l‘Afrique est entre les mains des africains en premier lieu.

(7)

II.3.Américafrique

L‘Afrique sujette à de multiples intrusions terroristes et tensions, interpelle les autorités américaines qui y voient désormais, l‘une de leurs frontières extérieures. Ainsi, après Djibouti, sur la Corne de l‘Afrique, dans un premier temps, le Pentagone avait envisagé l‘installation dans plusieurs pays africains des bases de ravitaillement (Sénégal, Ouganda notamment) et l‘implantation de centres périodiques de formation (au Mali et en Algérie).

Cette option semblait aller vers une présence militaire non permanente, en installant des bases temporaires tournantes. Avec les développements des risques terroristes et tensions et pour permettre une meilleure harmonisation de leurs programmes de sécurité et de développement sur le continent, les autorités américaines envisagent une présence plus pérenne à travers l'AFRICOM, qui est venue s‘ajouter aux autres commandements militaires US dans le monde. Ce dernier‐né du dispositif militaire des États‐Unis dans le monde gère 52 des 53 pays du continent.

Ce commandement qui devait voir le jour à partir d‘octobre 2008, après différentes tentatives, les autorités américaines n‘ont pas réussi à faire accepter le transfert du siège de l'AFRICOM initialement à Stuttgart en Allemagne, vers un pays africain, et semblent finalement renoncer à ce projet.

Obama demande aux jeunes Africains d‘assumer « la responsabilité de [leur] avenir » en évoquant dans le détail les « maux » du continent, qui vont de « la corruption policière à la rapacité des élites, de l‘utilisation des enfants soldats dans les conflits à la complaisance envers les trafiquants de drogue ».

Ainsi, les Etats Unis s‘intéressent en premier lieu à la sécurité, en responsabilisant les africains de leur état des lieux.

Pour les africains, Les Etats Unis un partenaire dur mais honnête, contrairement aux ex puissances coloniales. Les américains responsabilisent les africains, pour leur plus grand bien. Pour eux d‘abord sécurité, démocratie et développement.

II.4.Chinafrique

Jusqu‘en 1980 les échanges commerciaux sino‐africains étaient inexistants. Rapidement, dès 2005 la Chine se classait au troisième rang des partenaires commerciaux du continent après les États‐Unis et la France. En 2009, la Chine a dépassé les États-Unis et est devenue le principal partenaire commercial de l‘Afrique.

Les exportations de ressources naturelles de l‘Afrique vers la Chine sont passées, de 3 milliards $ en 2001 à 22 milliards $ en 2006, dont 80 % pour le pétrole. Le volume des échanges entre la Chine et l‘Afrique atteignait 55 milliards $ en 2010 ; 166 milliards $ en 2011.

La Chine est un acteur très important et très actif sur le continent africain, aussi bien du point de vue géopolitique (Construction du siège de l‘Unité africaine à Adis Abeba ; crises au Darfour et au Zimbabwe) que commercial (30 % de son pétrole vient d'Afrique).

Selon le ministère du Commerce chinois, les investissements directs chinois en Afrique ont atteint 14,7 milliards de dollars à la fin 2011 et 2000 sociétés chinoises seraient déjà présentes sur le continent.

(8)

Pour soutenir cette dynamique, les autorités chinoises ont mis en place une multitude de mécanismes, qu‘on retrouve dans le Livre Blanc "Politique de la Chine à l'égard de l'Afrique" publié en début d‘année 2006 : qui a posé les principes de son action en Afrique.

« La Chine œuvre à établir et à développer un nouveau type de partenariat stratégique marqué par l'égalité et la confiance mutuelle sur le plan politique, la coopération dans un esprit gagnant-gagnant sur le plan économique».

La Chine consacre 45% de son aide au développement à l‘Afrique.

Selon le département Afrique du Ministère chinois des Affaires Etrangères, l‘aide se fait sous trois formes :

- Le prêt bonifié préférentiel ;

- Les projets d‘entreprises à cogestion ou à capitaux mixtes : en combinant l‘extraction des ressources et le développement des infrastructures nécessaires (routes, chemins de fer, ports …) ;

- L‘aide sans contrepartie, à l‘opposition du modèle occidental qui conditionne l‘aide à la réforme. Les autorités chinoises aiment brandir le principe « gagnant-gagnant » par opposition aux « donneurs de leçons » occidentaux, et présentent leur coopération comme dépourvue de toute intention mercantiliste ou d‘exploitation.

A titre d‘exemple : L‘engagement de la Chine, à l‘issue du sommet Chine-Afrique de novembre 2006, de construire gratuitement un siège pour l‘Union Africaine à Addis- Abeba.

L‘aide sans contrepartie s‘accompagne également d‘annulations périodiques de dettes et de la mise en place de coopérants.

A : Au niveau économique, la Chine œuvre pour la création d‘une zone de libre échange avec le COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) et développer les zones de coopération économique et commerciale dans des pays africains.

Pékin cherche clairement à se mettre en pied d‘égalité avec l‘AGOA (American Growth Opportunity Act, lancé par les Etats-Unis en 2006) ou les Accords Union Européenne – Afrique Caraïbes Pacifique (UE-ACP).

B ; Dans le domaine financier, « En juillet 2007 a été créé la China Investment Corporation (CIC) qui a donné la fièvre au monde entier parce que les réserves de la Chine dépassaient les 1 000 milliards de dollars (…). Le gouvernement chinois a décidé de mettre une toute petite partie -240 milliards de dollars- à disposition de cette nouvelle société pour investir dans le monde entier, sans distinction : en Europe, en Afrique.

C : Dans le domaine diplomatique, La Chine a mis en place des missions diplomatiques : Ambassades, Consulats généraux et multiplication des visites d‘Etat.

En 2006, Pékin a réunit 48 pays sur 53 au total. C‘est la première fois qu‘un pays réunit le plus grand nombre de dirigeants africains.

D : Au niveau de la coopération, la Chine encouragea les Fora, sortes d‘espaces consultatifs, de dialogue, réunissant la Chine et 49 pays africains ainsi que de nombreuses organisations internationales et régionales et des représentants du secteur privé. Ces fora sont établis par Pékin afin d‘entretenir un partenariat durable avec l‘Afrique, et de promouvoir la coopération économique Sud-Sud,

E : Au niveau militaire, La vente d‘armement est effectuée par la NORINCO (China North Industry Cooporation) et la Polytech Industries.

La formation du personnel : la Chine s‘est engagé à former 15 000 africains dont une bonne partie de militaires, entre 2008-2010.

(9)

Malgré l‘embellie et l‘enthousiasme auprès des autorités africaines de cet échange, qu‘apporte réellement en apport ce renouveau pour les pays du continent dans leur processus de coopération internationale et de développement sur la base d‘une relation gagnant gagnant, comme l‘aime à souligner les autorités de Pékin ?

Selon le Président Chinois, le Sommet Chine Afrique de 2012 a pour objectif de consolider les acquis et ouvrir de nouvelles perspectives pour un nouveau partenariat stratégique entre la Chine et l‘Afrique.

A cet égard, il a révélé que dans les trois années à venir, la Chine prendra des mesures au profit de l‘Afrique dans les domaines tels que l‘élargissement de la coopération dans les investissements, avec la mise en place de ligne de crédit de 20 milliards de $ ; le resserrement des liens d‘amitié entre les peuples chinois et africains et le soutien à l‘instauration de la paix et de la stabilité dans les Etats Africains.

Depuis la présence croissante de la Chine en Afrique, les occidentaux ne cessent de s‘alarmer. Ils accusent la Chine de tous les maux africains, en volant des terres aux pauvres paysans ; commerçant avec des régimes ‗‘parias‘‘ ; offrant des prêts sans demander de contreparties en termes de démocratie ou de gouvernance, ce qui détruit des décennies de travail de la Banque Mondiale et des agences de développement.

La Chine se défend de toutes ces mauvaises accusations, tout en multipliant ses promesses pour les africains.

Parmi ces promesses, A Johannesburg, au Sommer Chine/Afrique en 2015, la Chine dévoila sa nouvelle stratégie de développement/coopération avec l‘Afrique dans un document en cinq parties et dix programmes, les principales orientations de sa politique africaine pour les dix prochaines années.

Dès l‘ouverture du Forum, le Président chinois Xi Jinping annonça La somme de 60 milliards de dollars de financement en faveur de l‘Afrique, dont environ 35 milliards de dollars de prêts concessionnels et lignes de crédit à l‘exportation, 10 milliards de dollars pour le Fonds de coopération chino-africain pour les capacités de production, 5 milliards de dollars en aide et en prêts à taux zéro, 5 milliards de dollars de financement supplémentaire pour le Fonds de développement Chine-Afrique et 5 milliards de dollars pour le développement des PME africaines.

Cette somme est trois fois supérieure aux aides promises lors du précédent sommet en 2012.

Education

La stratégie d‘intervention de la Chine, basée sur le développement du soft power chinois, à savoir sa capacité d‘obtenir ce qu‘elle veut non par la coercition mais par son influence, s‘opère largement par la promotion de la culture chinoise en Afrique à travers la création de centres Confucius qui promeuvent la culture chinoise en Afrique.

En même temps, la Chine projette la création des centres de formation pour 200 000 techniciens africains et 40 000 d‘entre eux iront en stage en Chine. La Chine offrira également 30 000 bourses à des étudiants africains et 200 chercheurs qui seront invités chaque année à poursuivre leurs travaux en Chine. Selon les chiffres du ministère chinois de l‘éducation, 41 677 étudiants africains étaient Chine en 2014. Ces bons étudiants qui seraient autrefois allé étudier en France, au Royaume-Uni ou aux Etats- Unis.

Infrastructures

(10)

La Chine se concentre sur la construction d‘infrastructures afin de gagner les faveurs des gouvernements africains. Dans le même temps, le gouvernement chinois incite ses entreprises et entrepreneurs à s‘installer en Afrique.

La Chine projette la construction de trois réseaux d‘infrastructures ferroviaire à grande vitesse, réseau autoroutier et réseau aérien régional et industrialisation. Comme exemples 12 milliards de Dollars pour la construction par CRCC d‘une voie ferrée au Nigéria ; 10 milliards de financés par l‘Eximbank pour relier le port de Mombasa à Nairobi. Le coût du fret pourrait ainsi être divisé par trois au Kenya…

En 2013, la Chine est devenue le quatrième investisseur en terre africaine derrière la France, les Etats-Unis et le Royaume Uni et le premier investisseur émergent, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Le nombre de sociétés chinoises implantées en Afrique serait de 2 500.

En 2014, le premier ministre chinois, Li Keqiang annonçait la somme de 400 milliards de dollars, que la Chine voulait atteindre en 2020 dans ses échanges commerciaux avec l‘Afrique. Ce qui constituerait un doublement du volume de ces échanges, Lutte contre la pauvreté

Pour l‘Afrique, la Chine est un modèle dans la lutte contre la pauvreté. Le gouvernement chinois projette de lancer deux cents projets de « vie heureuse » (« happy life projects ») qui s‘adresseront en priorité aux enfants et aux femmes.

Sécurité

La Chine a annoncé une aide « sans contrepartie » à l‘Union africaine de 60 millions de dollars pour financer ses opérations de maintien de la paix, dont le budget représente 750 millions de dollars par an.

Devant ces promesses chinoises, les gouvernements africains accueillent à bras ouverts les investissements chinois qui créent des emplois et relancent souvent des économies oubliées par l‘Occident.

A ce propos, on cite les propos du Président zimbabwéen qui avait profité du Focac (Forum de coopération sino-africain) pour s‘en prendre aux « colonisateurs » en disant « Voici un homme, (Président chinois), qui représente un pays décrit un temps comme pauvre, un pays qui n‘a jamais été notre colonisateur, fait ce que nous attendions de la part de ceux qui nous ont colonisés. »

De son coté, le Président sud-africain Jacob Zuma avait estimé que le partenariat Chine/Afrique ne peut produire que des résultats positifs pour l‘Afrique.

II.5. Canadafrique

Le Canada est une puissance mondiale secondaire, prônant un capitalisme non impérialiste et plus respectueux des règles internationales, œuvrant pour un développement humain durable…

Le Canada, qui n‘a pas de passé colonial (hormis la participation à la guerre Anglo- Boers en Afrique du Sud en 1880), livre une compétition internationale en Afrique, d‘abord feutrée dans les années 1970 et 1980, plus prégnante dès la décennie 1990. On note donc un plus grand activisme du Canada, relevant de la realpolitik et de son intégration positive au processus de la mondialisation.

Les mécanismes du partenariat Afrique- Canada

(11)

Le Canada ne cesse de mettre en place les mécanismes nécessaires pour un partenariat fructueux avec les pays africains. On cite entre autres :

A. Partenariat Afrique -Canada (PAC)

Créé en 1986 à titre de mécanisme de financement, grâce au soutien d‘organisations non gouvernementales canadiennes et africaines, ainsi que de l‘Agence canadienne de développement international.

La mission du PAC consiste à

1 : Renforcer les efforts des Africains et des Canadiens en matière de recherche et de dialogue politique par rapport au développement humain durable en Afrique

2 : Faciliter chez les décideurs africains, canadiens et internationaux l‘adoption et la mise en œuvre de politiques qui favorisent le développement humain durable en Afrique 3 : Susciter une meilleure compréhension du développement humain durable en Afrique et un engagement plus important envers celui-ci.

Pour la réalisation de ces objectifs, le PAC a financé beaucoup de projets innovateurs en vu d‘un développement durable en Afrique subsaharienne, de même que des activités d‘engagement du public au Canada. De plus, le PAC a facilité des initiatives de dialogue sur les politiques entre des organisations et des gouvernements du Canada et de l‘Afrique.

En 1996, le PAC s‘est donné un nouveau mandat de façon à se concentrer sur la recherche et le dialogue sur les politiques. Ainsi, le PAC a concentré ses efforts sur des pays en crise en Afrique, tels que la Sierra Leone, où le secteur de l‘extraction (des diamants) servait à alimenter une guerre meurtrière.

B : Des politiques incitatives

Cette stratégie comprend des mesures qui visent aussi bien les entreprises que les investisseurs.

Dans ce cadre, depuis les années 1990, sous l‘influence des associations industrielles, le Canada a mis en œuvre une vaste stratégie pour soutenir l‘expansion des investissements et des activités à l‘étranger, surtout en Afrique, dans le domaine minier, conformément aux orientations de la Banque mondiale qui a défini le secteur extractif comme moteur principal du développement pour de nombreux pays et a recommandé la libéralisation du secteur et la privatisation des entreprises d‘Etat, pour permettre l‘entrée des investissements étrangers, qui ouvrent la porte aux entreprises étrangères. Ainsi, les Canadiennes vont s‘activer, particulièrement les petites entreprises d‘exploration, mieux connues sous le nom de « juniors » dans ce domaine. (Plus de 80% des entreprises minières inscrites à la Bourse de Toronto, la plus importante au pays, sont des juniors!).

Au niveau des investissements, selon le Ministère des Ressources naturelles du Canada (RNC), la valeur des actifs miniers canadiens s‘est développée en Afrique de 233 M$ en 1989; à 635 M$ en 1995; 2,8 milliards$ en 2001; 6,08 milliards$ en 2005; 14,7 milliards$

en 2007; et 21 milliards$ en 2010.

En 2001, les entreprises canadiennes menaient des opérations dans 24 pays africains, ce nombre s‘est accru à 35 pays en 2007et à 38 en 2010.

Ainsi, la présence marquée des minières canadiennes est relativement récente en Afrique, mais très actives et en évolution rapide, malgré l‘importance grandissante des investissements chinois et autres dans le domaine.

C. Bourse de risque

L‘Afrique connue par son instabilité politique et risques de tout genre, alors le Canada, durant les années 1990, a réaménagé les activités de la Bourse de Toronto (TSX) pour permettre l‘entrée des juniors et offrir ce type de capital à risques (TSX Venture). Les

(12)

avantages y sont nombreux : financement pour les phases initiales, conversion des dettes, placements privés, balance de dettes lorsque les projets sont avancés,

Ces politiques vigoureuses de soutien expliquent en partie l‘arrivée très rapide des minières canadiennes dans tous les pays africains qui se sont ouverts aux investissements étrangers : autant dans les pays de tradition minière comme le Ghana et la Tanzanie, que dans ceux qui viennent de découvrir leur potentiel minier, comme le Mali. Mais également dans des pays en guerre où les risques sont grands, comme la R D du Congo.

Le Canada est maintenant une superpuissance du secteur minier africain, position qu‘il entend conserver et développer en usant des moyens à sa disposition.

D : Le soutien diplomatique

La diplomatie canadienne s‘est également activée, pour assurer les intérêts des entreprises et étendre l‘influence du Canada dans ce domaine… Pour assurer de manière plus formelle les acquis obtenus dans le secteur, le Canada signe des Accords de protection des investissements étrangers (APIE) (Foreign Investment Protection Agreement (FIPA)) avec plusieurs pays miniers africains.

E. Le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE)

Pour garantir ses investissements, le Canada crée un Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE), organisme regroupant 13 pays d‘Afrique de l‘Ouest et du Centre, qui fournit des garanties financières aux entreprises, lui permettant de réduire les risques financiers des investissements canadiens en Afrique.

(Les 13 pays membres sont le Sénégal, le Mali, le Burkina-Faso, la Gambie, la Sierra Leone, la Côte d‘Ivoire, le Togo, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Cameroun, le Rwanda, République centrafricaine et le Niger).

F. Annulation des droits de douane et contingents aux produits africains admissibles au Canada.

La période d'investissement du Fonds s'étant terminée au 31 décembre 2008, alors le Canada prend l‘initiative à compter du 1er janvier 2009, en accordant l'accès en franchise de droits et hors contingent à toutes les importations, sauf les produits laitiers, la volaille et les œufs, en provenance de 48 pays moins avancés, dont 34 pays africains.

Cette mesure entraînera l'annulation des droits de douane imposés sur toutes les importations admissibles provenant de ces pays, ainsi que l'élimination de tous les contingents appliqués aux produits admissibles.

Le Canada, parmi les pays avancés, jouit d‘une image respectable, le respect des droits humains étant une valeur civique bien constitutive de l‘identité canadienne. L‘ordre capitaliste répugne à se doter de mécanismes contraignants contre les exactions des multinationales. Alors comment le Canada peut il concilier entre ses principes et les exactions des multinationales ?

Est-ce que le modèle de partenariat canado africain peut servir le développement durable en Afrique ?

(13)

II.6.Autres partenaires

Les partenaires traditionnels assurent encore la plus grande partie des échanges commerciaux (62 %), de l‘investissement (80 %) et de l‘aide publique au développement (90 %) de l‘Afrique. Par ailleurs, la part des échanges de l‘Afrique avec les pays émergents a sensiblement augmenté au cours des dix dernières années, passant de 23 % à 39 %. Les cinq pays émergents partenaires de l‘Afrique les plus importants sont dorénavant la Chine (38 %), l‘Inde (14 %), la Corée (7,2 %), le Brésil (7,1 %) et la Turquie (6,5 %).

Les nouvelles voies de coopération créées entre l‘Afrique et les pays émergents sont prometteuses. Toutefois, on assiste à une course pour attirer les investissements et les aides des partenaires des pays émergents à n‘importe quel prix. Certes, de nouveaux partenaires amènent de nouvelles opportunités aux pays africains, mais à quel prix ? Dans ce contexte, des voies africaines réclament le resserrement des liens transfrontaliers et le renforcement de l‘intégration économique, afin de tirer pleinement les bénéfices des relations avec leurs partenaires traditionnels et les pays émergents, et ainsi favoriser leur croissance durable et inclusive.

II.7.Africafrique

Après les indépendances, en 1963 les africains crièrent l‘Organisation de l‘Unité africaine dans l‘espoir d‘une intégration des pays africains. Depuis, l‘organisation connue des mutations, dont l‘Union africaine lancée à Syrte en Libye en mars 2001, voulant revivre l‘idée tant désirée par les fondateurs de l‘OUA, à savoir la marche irréversible vers « les États‐Unis d‘Afrique ».

La transformation de la Commission de l‘UA en une Autorité de l‘Union en février 2009 à Addis‐Abeba, renforçait également cette idée. Au Sommet de 2009, l‘élection de Mouammar Kadhafi à la tête de l'Union Africaine, défenseur farouche des États Unis d‘Afrique, se proclamant « roi des rois traditionnels d'Afrique », se posait la question du Leadership.

Un petit nombre d‘États membres, avec à leur tête la Libye, principal initiateur du concept et le Sénégal, ont plaidé pour la création d‘un « Gouvernement d‘union africaine », D‘autres pays, composés essentiellement des pays d‘Afrique australe et de l‘Est, dont le leadership était incarné par l‘Afrique du Sud et l‘Ouganda, jugeaient trop hâtive cette initiative. Ces derniers prônaient plutôt une intégration par étapes avec le renforcement des communautés sous‐régionales d‘abord. Après une menace de scission de l‘Union des « vingt », finalement un compromis est intervenu entre les deux parties, se traduisant par un renforcement du pouvoir de l‘exécutif continental sur le plan de la coordination entre les États membres, notamment sur les dossiers majeurs et le remplacement de la Commission, par l‘African Union authority (AUA), le choix du Président Bingu wa Mutharika du Malawi à la tête de l'Union africaine (UA), lors du 14e sommet en janvier 2010 à Addis Abeba, contrecarrant les désires de Kadhafi qui souhaitait assumer un deuxième mandat d'un an en violation du principe de présidence tournante et permettant ainsi de tourner la page d'une année chaotique,

Outre l‘Union Africaine (UA), de nombreuses Organisations sous‐régionales ont été instituées dans toutes les régions du continent : UMA, CEDEAO, UEMOA, CEMAG, SADC, l‘IGAD…. l‘objectif premier visé à travers ces organisations est le renforcement

(14)

de l‘intégration entre les pays d‘Afrique. Les faits montrent plutôt des désintegrations et maigre solidarité entre les membres de ces organisations et les organisations entre eux.

Le faible taux d‘échanges commerciaux entre les pays africains témoigne de cette amère réalité.

III : Développement raté en Afrique

La plupart des pays africains ont eu leur indépendance après la 2e guerre mondiale.

Un monde conflictuel, instable politiquement, sous développé économiquement, arriéré socialement, marginalisé au niveau de la politique internationale, presque insignifiant géopolitiquement. À croissance démographique galopante, souffrante de l‘ignorance et des maladies. A économie extravertie, basée sur l‘exploitation brute des ressources naturelles. Sous domination des puissances étrangères, essentiellement anglaise et française d‘un coté et de l‘autre sous pressions des organisations financières internationales.

III.1 : Course à la croissance, retard de développement.

Comme le reste des pays du monde, les pays africains ont expérimenté toutes les politiques de développement envisagées et recommandées par la communauté internationale. A savoir, favoriser les exportations, substituer les importations, industrialisation locale, industrialisation industrialisante, les industries de transformation, développement de la consommation, endettement extérieur, privatisations, investissements directs extérieurs, développement durable, développement humain…. Malheureusement aucune politique n‘a abouti à la réussite économique souhaitée et voulue, l‘ascension sociale enchantée et la stabilité politique tant recherchée.

Tous les indicateurs de développement classent l‘Afrique au dernier rang des continents et ses pays aux derniers rangs des pays les plus pauvres et sous développés au monde.

Carte 1 : Les pays les moins avancés au monde.

En Janvier 2011 l‘Afrique compte 33 PMA.

Selon le PNB/H et l‘IDH, les 20 derniers pays au monde, sont des pays africains.

(15)

Ces deux indicateurs parmi bien d‗autres prouvent réellement que le développement en Afrique est vraiment dans l‗impasse

Tableau n° 1 PNB/H en $ US et indice de développement humain dans certains pays africains. Voici quelques cas de pays africains qui montrent cette situation fichue

Pays PNB/H

1976

PNB/H 1999

PNB/H 2005

RNB/H 2011

IDH Rang mondial Cote

d‘Ivoire

610 750 840 1387 170

Ethiopie 100 100 160 971 174

Burundi 120 120 100 368 185

Congo (ex zaïre)

140 80 120 280 187

Ghana 580 390 450 1584 135

Nigéria 330 260 560 2069 156

Sierra Léone

200 130 220 737 180

Zambie 440 320 490 1254 164

Malawi 140 180 160 753 171

Libéria 450 120 130 265 182

Somalie 110 150 110 --- ---

En comparant l‘évolution du PNB/H sur près de 30 ans (1976-2005) on se rend compte de l‘amère réalité de ces pays africains.

D‘abord une évolution très lente, ensuite très contrastée avec des hauts et des bas et il y a même des pays qui ont vu leur situation se dégrader considérablement (Libéria, Zaïre et Ghana…).

L‘Africain au sud du Sahara, excepté l‘Afrique du Sud, vivait mieux en 1972 qu‘en 2005, selon la Banque Mondiale

Selon le rapport mondial sur le développement humain de 2006, les 20 derniers pays au monde au niveau du développement humain (IDH) et de l‘égalité des sexes et développement humain (ISDH) sont des pays de l‘Afrique subsaharienne, et 30 pays africains sont classés derniers sur les 187 pays au monde, selon l‘IDH en 2011. (Congo ex Zaire dernier pays au monde).

III.2 Regards croisés

L‘Afrique est devant le fait réel d‘un espace qui s‘épuise, un temps qui se mirage, une économie perturbée qui se dégringole, une société qui perd son identité, un hiatus qui se creuse et s‘approfondie entre le monde riche et pauvre….Tout cela, en continuant d‘importer ces théories de développement, qui ne trouvent et trouveront une réalité propice pour germer, se développer sainement, face à une réalité qui ne trouve du bien dans la pensée de ces intellectuels, l‘élite de ses politiciens, et les lobbys de ses économistes…

Les pays d‘Afrique subsaharienne sont les plus perdants des politiques d‘endettement à l‘époque de la NDIT et des investissements extérieurs à l‘époque de la mondialisation et des NTIC.

(16)

En rapport avec leurs capacités, ils se sont surendettés à l‘ère de la NDIT, sans pouvoir se développer, et ils sont délaissés par les IDE à l‘ère des NTIC, au profit d‘autres destinations, considérées plus stables, propices et rentables.

En Afrique, au lieu de parler développement à l‘ère de la NDIT et développement durable à l‘ère des NTIC, il vaut mieux parler de dérision et déréliction.

L‘Afrique mal partie, mal menée, déroutée, traîne toujours bien loin derrière les autres continents. Les africains qui sont les victimes de l‘endettement à l‘ère de la NDIT, sont les damnés de la terre. Sont oubliés des investissements étrangers à l‘ère des NTIC, sont les plus malheureux de la planète, devront attendre un autre round, qui ne sera pas le prochain, car ils ne sont pas inscrits sur la liste des prochains pays à intégrer à l‘ordre mondial établi par les pays du centre.

Ils ont perdu une autre fois une étape importante dans leur histoire malheureuse.

Le développement en Afrique est devenu un mythe, un mirage, des hallucinations qui ont trompé les pays africains, les ont rendu victimes du fait qu‘ils ont cru de l‘efficacité des politiques de développement et ses voies aboutissantes.

De cet état des lieux, plusieurs critiques se sont acharnées sur les politiques de développement en Afrique, les mettant en doute. Certains ont crié même fort du refus pure et simple des politiques de développement appliquées en Afrique et pour l‘Afrique.

Pourquoi ce refus, méfiance et pessimisme eu égard des politiques de développement en Afrique ? Ne fallait-il pas se méfier de ses tromperies et prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter et esquiver les pièges tendues des politiques de développement?

La réalité de l‘application de ces mêmes politiques de développement dans d‘autres pays hors l‘Afrique prouve que les pays qui savaient bien mener le jeu et qui avaient excellé dans la direction de leurs affaires et avaient choisie les meilleurs voies… ont réussi de s‘échapper et trouver une issue aboutissante, en réalisant leur développement, voir même émergent en puissance.

Donc, on ne doit pas mentir les politiques de développement et les poignarder dans le dos gratuitement. Incriminer l‘extérieur et innocenter l‘intérieur n‘est pas le bon jugement.

Il est vrai qu‘on peut critiquer sévèrement les théorisations des centres de décision internationaux hégémoniques et leurs experts qui n‘ont rien à voir avec la réalité de plusieurs pays ; comme il est vrai qu‘on peut critiquer encore plus sévèrement l‘application de la part des pays de ces théories de développement , avec plus de déviance et moins de précisions, sans prendre la peine de chercher d‘autres modèles locaux, originaux et originels de développement, qui répondent réellement aux spécificités propres à eux.

Les pays africains n‘ont pas beaucoup cherché les modèles réussit et réussissant et les ont appliqué avec rigueur et persévérance. Ils n‘ont pas non plus essayé d‘éviter les modèles défaillants et défectueux.

On a critiqué sévèrement les modèles de développement importés et on a oublié totalement ses mauvaises applications à l‘intérieur des pays qui ont échoué leur développement.

L‘accusation, toute l‘accusation aux autres. L‘innocence, toute l‘innocence aux nôtres.

En réalité, la réussite ou l‘échec d‘une politique de développement diffèrent d‘un pays à l‘autre et d‘une société à une autre. Pour cela, considérer un certain nombre d‘éléments et agissements responsables de l‘échec de tous les pays qui ont échoué, chose qui va à l‘encontre de la réalité.

(17)

Croire qu‘un modèle de développement peut servir pour tous les pays et peuples est une croyance erronée et totalement éronisante. Oublier les erreurs qui ont entaché les modes d‘application des politiques de développement par les pays, nous trompe. La responsabilité dans les échecs des politiques de développement est partagée entre les orientations extérieures non commodes et les applications intérieures non commandites.

Les pays africains ont considéré que le processus de développement est une chose acquise et sans équivoque. Ils ont cru que la politique du développement sectoriel mène directement au développement global. Cette vision naïve et utopiste a rendu le voyage de la croissance sectorielle au développement global, pénible, fatiguant et plein d‘embuches et risques. Dirons même, menant à la dérive et donnant de mauvais, à très mauvais résultats dans la plupart des pays africains.

Echec de la politique de développement, berne de la croissance économique, montée des mouvements sociaux de protestations, coups d‘états et destabilité politique. Bref, le projet de développement politico-socio-économique des Etats africains se voit compromis et remis en cause. D‘où la crise structurelle qui menace sérieusement le destin de plusieurs pays et peuples africains.

Les pays africains ont considéré la réalisation de projets de développement humainement élitique, économiquement ponctuel et spatialement ségrégatif est la méthode la plus apte et commode dans le long et pénible processus de développement.

C‘est la méthode de la locomotive qui doit trainer derrière elle l‘ensemble du pays.

Malheureusement la locomotive africaine est la plupart du temps en panne et le train est très en retard, roule lentement, déraille de temps en temps. Malheureusement encore, cette méthode a donné des poches de modernisation a- modernisante, qui sont apparues comme des rapiècements neufs sur un vieux tissu délabré qui se déchire aux moindres mouvements.

Les pays africains ont considéré le développement de cette manière comme la panacée contre le poison des morsures de l‘environnement extérieur et un vaccin contre le sous développement intérieur. Malheureusement, le poison était mortel et le vaccin inefficace.

Les pays africains ont considéré que leur destin est concomitant de la réussite de leur croissance économique. Pour eux, il faut réaliser la croissance avec tous les moyens disponibles et les voies possibles, sans prendre en compte les handicapes, les contraintes et les limites des politiques de développement importées.

Dans les faits et le concret, la communauté internationale et les centres de décision dominants qui établissent la hiérarchie des pays au niveau international, ont laissé une maigre marge de manœuvre pour les pays africains. Cette contrainte internationale a pesé et pèse toujours pour le sort du développement en Afrique.

Les organisations financières internationales imposent des politiques de développement avec des conditions très exigeantes. Les pays développés maintiennent des pressions de toute sorte sur les gouvernements des pays africains… Autant de contraintes extérieures et d‘impuissances intérieures menant de facto à l‘échec des politiques de développement, au développement inégal, voir pour certains pays au développement du sous développement.

La crise que vivent les pays africains est une crise de système, de processus et d‘environnement international. Enfin, le sésame qui ouvre les portes hermétiquement fermées, n‘est pas encore trouvé pour un bien grand nombre de pays africains.

(18)

III.3 : Le yin, le yang et le tao africain.

Chez les chinois, le Yin est le versant ombreux de la vallée, avec son froid et son humidité. Le Yang, au contraire, est le versant ensoleillé, avec sa chaleur et sa sécheresse. Le Tao est la voie sinueuse pleine d‗embuches à travers cette vallée.

Le Yin et le Yang sont les contraintes complémentaires. Le Tao est le défi des contraintes par le travail, l‘acharnement et les énergies, justement pour harmoniser les contraintes du yin et du yang. Cette harmonisation est la source de toute fécondité, production et reproduction. Le tao dans ce cas serait l‘alternance créatrice.

Résultat de cette vision des choses et ce modèle de développement, la Chine s‘est réveillée et a bougé durant l‘ère de la NDIT et de la politique d‘endettement. Emerge en puissance à l‘ère de la mondialisation et ses corollaires les NTIC et l‘investissement direct étranger. La Chine sans doute avait secouée le monde auparavant, maintenant, elle le tremble sûrement.

Est-ce que les pays africains connaissent leur yin, yang et tao ? Est-ce qu‘ils ont un modèle de développement propre à eux, et œuvrent avec acharnement pour le faire appliquer, voir même le réussir ?

La réponse est sans équivoque : Absolument pas.

III.4 Traditionalisme et modernité

Il paraît que les modèles de développement sont conçus comme des concepts intrus, impropres, imaginaires, irréelles, imposés à l‘Afrique. Alors que l‘Afrique à sa réalité propre, originale et originelle, héritée, qui ne trouve pas de concepteurs et de bons manageurs locaux.

Les africains déboussolés et mauvaisement orientés, ont préféré et favorisé, sous contraintes ou délibérément, les projets de développement venus de l‘extérieur, et les ont appliqué très mauvaisement. Ils ont délaissé et recalé leurs modèles sociétaux et sociétales propres à eux, hérités et originaux. Ils sont allés même jusqu‘à mépriser leur identité, au détriment de la modernité.

Le mariage catholique espéré entre l‘originalité et la modernité n‘a pas réussi. Il a fait même place à un divorce plus prononcé. Il y a un désaveu et une non commodité entre la réalité africaine héritée et le modèle de développement intrus. La société africaine voit du mauvais œil le modèle de développement intrus, qu‘elle n‘a pas voulu solliciter son bienvenu. La société héritée est alors aliénée par le développement intrus, et le modèle de développement non adapté et mauvaisement appliqué a échoué par la suite, menant à l‘effondrement du projet sociétal, d‘où la crise politico-socio-économique devient inéluctable, menaçant la stabilité de plusieurs pays africains, rendant brumeux et noircis leur avenir.

Au lieu de la complémentarité et l‘interchangeabilité entre la modernité non adaptée et l‘archaïsme figé, la confrontation et la non assimilation entre les deux a fait perdre à un nombre très important de pays africains l‗occasion de sortir de leur sous développement.

On peut traduire schématiquement ce processus malheureux de sous développement de l‘Afrique de la manière suivante.

(19)

IV Processus de sous développement en Afrique

L‘Afrique ne s‘est pas endormie et ne s‘est pas rendue non plus comme on le croit. Elle a perdu certes le combat du développement, parce que les forces étaient complètement inégalées, mais pas par forfait comme le font croitre certains.

(20)

IV.1 Processus historique

On peut résumer le processus de sous développement en Afrique comme suit : Période Volonté des Etats Volonté des

peuples

Résultat Colonisation Indépendance

politique

Emancipation Réussite Indépendance I Indépendance

économique

Développement Echec Indépendance II Stabilité politique Démocratie,dignité Crise Indépendance III Aides

internationales

Expatrier,fuir Menace du destin Indépendance IV Protection

internationale

survie Soumission

Indépendance I ( années 50/60 du 20é s) Indépendance II( Années 60/70 du 20é s) Indépendance III (Années 70/80 du 20é s)

Indépendance IV( Années 90 du 20è s à l‘heure actuelle

IV.2 Processus politique

Le développement sans idéologie du Japon des années 70/80 du 20é siècle, n‘a intéressé personne et l‘idéologie sans développement des soviétiques, durant la bipolarité, a hanté tout le monde ou presque en Afrique.

Après l‘effondrement de l‘URSS, la plupart des pays africains soutenus par le socialisme soviétique se sont retrouvés orphelins. Plus de protection du père et sans affection de la mère (Les anciens colonisateurs et les nouveaux idéologues). Ces pays africains sont laissés à leurs sorts malheureux. D‘autant plus que les politiques de développement qu‘ils ont mené sont vouées à l‘échec.

Le développement interne et endogène est compromis, tout l‘espoir est resté accroché à l‘extérieur à l‘ère de la mondialisation et des NTIC.

Les pays africains sont contraints d‘ouvrir leurs portes et territoires à l‘étranger, tout en donnant le maximum de facilités et plus de rétrocessions / concessions. Parallèlement et en même temps, leurs peuples aventurent de leurs âmes et tout ce qu‘ils possèdent pour quitter leurs pays et trouver refuge ailleurs, plus au Nord. (L‘émigration clandestine).

IV.3 Processus technologique

Face au développement de l‘émigration clandestine, la réaction des pays du Nord sera basée sur deux principes. Le premier : fermer les terres pour arrêter l‘émigration sudiste en se barricadant et dressant un rideau de protection, sorte de Lims romain, en fermant les frontières, les contrôlant par tous les moyens, et employant les techniques les plus sophistiquées pour contrer l‘émigration déferlante des personnes du Sud et faire face à ce que sera appelé l‘invasion humaine du Sud.

Le deuxième : ouvrir les cieux, sans aucune entrave ou obstacle, aux images et informations développées par les NTIC, justement pour fixer les populations du Sud sur place.

Par ces NTIC, les pays du Nord bombardent, voire envoient des déluges d‘images et informations aux pays du Sud, pour une nouvelle invasion intellectuelle. Ainsi, la

Références

Documents relatifs

Lorsque ce pays devient adulte, qu'il s'est doté d'un équipement de base suffisant, pour subvenir à ces besoins accrus il lui faut encore importer des capitaux et des

Cette mesure devait toucher 40 % des entreprises commerciales importatrices de Basse Californie (43 % si on compte les entreprises industrielles) qui sont inscrites au registre

6o~o The IBAR comments on the consultant Report on SUb-regional cooperation in Animal Gisease$ Control and Development of Animal Production started with DreA e Tall, Chief Animal

The Communities visited were: the Southern Africa Development Community (SADC), the Common Market for Eastern and Southern Africa (COMESA), the Economic Community of Central

Cette libéralisation est d’une importance capitale en ce que les services représentent à peu près 70 % du PIB mondial et 60 % des emplois (en 2014, par exemple, les

a) L’Accord de partenariat économique entre la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union européenne (UE) devrait stimuler les échanges bilatéraux entre

Avec le début du développement économique de la Chine à la fin du 20 ième siècle la Chine continentale devient le principal investisseur étranger à Hong Kong pour augmenter

Les exportations industrielles de l’Afrique devraient connaître les gains les plus élevés, en croissance de 53,3  % (27,9 milliards de dollars). On estime que les salaires