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Constat d‘échec

Dans le document Développement et sous développement (Page 21-24)

Ce que la nature a constitué en des millions d‘années, a été exploité dans un laps de temps, en une génération ou deux, au nom du développement introuvable.

Plusieurs pays africains commencent à contempler leurs erreurs fatales commises avec peine et amertume, sans pouvoir repentir. Même plus, ces pays pleurent en voyant la catastrophe de lapidation de leurs ressources naturelles, non renouvelables, alors qu‘ils n‘ont pas réussi leur développement prévu et souhaité et ne peuvent assurer le destin des générations futures.

Ces pays restent maintenant perplexes en regardant des territoires qui étaient prospèrent il y a peu de temps, conservant leurs équilibres pendant des siècles, se dégrader d‘une façon catastrophique et rapide ces temps maudits.

Ces pays restent maintenant impuissants devant l‘émigration qui touche de plus en plus leurs populations, pauvres, riches et intellectuelles, de tout genre.

Epuisement des ressources naturelles, matérielles et humaines, voilà le drame d‘un développement raté dans bon nombre de pays africains.

Ces pays qui cherchaient et voulaient l‘indépendance politico-économique, se sont engouffrés dans les labyrinthes tumultueux et sombres du développement et ont fini par tomber dans la dépendance tout azimut.

Ils ne constituent pas la périphérie du centre. Ils sont maintenant à la marge de la périphérie du centre et pour combien de temps ? Peut-être tout simplement, parce qu‘ils ne constituent pas un enjeu géopolitique international majeur pour les grandes puissances et les instances internationales.

La politique des endettements à l‘époque de la NDIT a instauré dans le monde capitaliste la dualité centre périphérie et a élargit le hiatus entre eux, impliquant une géopolitique internationale basée sur l‘exploitation à outrance des richesses du tiers monde par les pays du centre. La politique des IDE à l‘époque de la mondialisation a fait surgir un monde intermédiaire, appelé monde des pays émergents, qui a fait oublier les pays de la périphérie.

Ces pays émergents constituent un monde intercalaire entre la richesse du monde développé et la pauvreté du monde sous développé. Très rapidement, ce monde intercalaire, prend le devant de la scène internationale. Ainsi la géopolitique internationale d‘antan, doit se conformer à cette nouvelle réalité, d‘où les bouleversements, suite aux bousculades des pays, pour se repositionner dans le nouvel ordre international.

Dans cette lutte entre les Etats, soit pour la domination ou la survie, s‘est développé en parallèle et avec le consentement et l‘appui des pays développés essentiellement, des

lobbys et réseaux qui jouent le fer de lance des politiques des dits Etats et qui influencent même sur la géopolitique internationale.

Ces lobbys et réseaux devenus très riches et puissants, ont développé leurs propres stratégies pour se prémunir d‘éventuels retournement de situation, en plaçant leurs richesses dans des abris, appelés paradis fiscaux, ou places off-shore.

Dans ce nouveau système monde, l‘Afrique est ballottée entre un développement interne qui s‘affaiblis et se rétrograde, et une invasion extérieure qui se développe et s‘accroit.

C‘est çà la dépendance et la colonisation nouvelles. Ce qui est nouveau de cette dépendance et colonisation, c‘est qu‘elles ne sont pas imposées directement, mais se sont les pays africains qui ont cherché et cherchent toujours cette soit disant protection internationale, en accordant des facilités successives aux individus, sociétés et pays du monde riche. Plus encore, les pays africains sont entrés en concurrence entre eux, pour attirer les IDE en leurs offrant la protection et la sécurité, pour obtenir la protection des pays du nord et se couvrir de ses sociétés multinationales. Ainsi, ils sont tombés dans une nouvelle dépendance et colonisation.

Conclusion

René Dumont avait dit : L‘Afrique mal parti au début des indépendances, nous disons à l‘occasion des cinquantaines de l‘indépendance : L‘Afrique mauvaisement développée, ou plutôt connait un développement chimérique.

Si on applique à l‘Afrique actuelle la théorie des cinq étapes de la croissance économique de Rostow, on ne peut s‘empêcher de la classer à la première étape, à savoir, une société traditionnelle, agricole, fragile et cloisonnée, souffrant des trois fléaux ( maladie, famine et guerre) et bien d‘autres à l‘ère de la mondialisation.

N‘est-ce pas une honte pour l‘Afrique et le monde à l‘heure de la mondialisation ?

Comment peut-elle passer à la deuxième étape, à savoir les conditions préalables au décollage. Etape qui se caractérise par de profondes mutations dans les trois secteurs non industriels : les transports, l‘agriculture et le commerce extérieur. ?, à un moment ou le monde développé est au cinquième étape, à savoir celle de la consommation de masse ?.

Les africains doivent reconnaitre leur part de responsabilité dans leur propre malheur.

La renaissance de l‘Afrique ne pourra s‘accomplir qu‘avec la force des africains..

Selon Forbes (2011), Les 10 pires économies africaines, qui sont les plus pires au monde sont : 10 Cote d‘ivoire ; 9 Bénin ; 8 Lesotho ; 7 Erythrée ; 6 Comores ; 5 Swaziland ; 4 Guinée ; 3 Angola ; 2 Guinée équatoriale ; 1 Madagascar.

Selon le Global Peace Index(2011), les 10 pays les plus dangereux d'Afrique sont : 10 Ethiopie ; 9 Burundi ; 8 Zimbabwe ; 7 Tchad ; 6 Nigéria ; 5 Libye ; 4 République centrafricaine ; 3 République démocratique du Congo ; 2 Soudan ; 1 Somalie

Au niveau prospective, le Rapport 2011 sur le développement humain prévient que les progrès constants accomplis par les pays d‘Afrique sub-saharienne en matière de développement humain risquent de stagner, voire de s‘inverser, si des mesures audacieuses ne sont pas prises pour réduire les risques environnementaux et les inégalités au sein de la région et à l‘échelle planétaire.

Le Rapport met en garde contre le fait que les « enjeux environnementaux » de plus en plus probables, dont l‘aggravation de la pollution de l‘eau et de l‘air et des effets du changement climatique, sont susceptibles de réduire de 12 pour cent la croissance de

l‘IDH dans la région d‘ici la moitié du XXIe siècle. Un scénario plus pessimiste de « catastrophe écologique ».

Orientation bibliographique

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Dans le document Développement et sous développement (Page 21-24)

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