Communications orales 699
décès (1,9 % vs 3,4 % ;p= 0,48) et les complications à long terme (6,8 % vs 4,1 % ;p= 0,21) respectivement chez l’enfant et l’adulte.
Conclusion Bien que les adultes présentent d’avantage de poly- traumatismes et d’instabilité hémodynamique au diagnostic, la population pédiatrique présente le même profil de traumatisme rénal mais un premier lever plus tardif, ce qui n’entraîne aucune dif- férence sur la prise en charge urologique, ni sur la morbi-mortalité post-traumatique.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2017.07.056
CO-51
Analyse épidémiologique des
1799 patients traumatisés rénaux de l’étude multicentrique nationale TRAUMAFUF
X. Matillon1,∗, B. Pradère2, G. Fiard3, B. Peyronnet4, C. Dariane5, P. Panayotopoulos6, F. Madec7, S. Bergerat8, X. Rod9, I. Dominique10, C. Millet11, M. Ruggiero12
1Service d’urologie et chirurgie de la transplantation, hôpital Édouard-Herriot, hospices civils de Lyon, université
Claude-Bernard Lyon 1, unité Inserm 1060, Association franc¸aise des urologues en formation, Lyon, France
2Service d’urologie, CHU de Tours, Tours, France
3Service d’urologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France
4Service d’urologie, CHU de Rennes, Rennes, France
5Service d’urologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France
6Service d’urologie, CHU d’Angers, Angers, France
7Service d’urologie, CHU de Nantes, Nantes, France
8Service d’urologie, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
9Service d’urologie et de transplantation rénale, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France
10Service d’urologie, centre hospitalier universitaire Lyon Sud, hospices civils de Lyon, Lyon, France
11Service d’urologie, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France
12AP—HP, Paris, France
∗Auteur correspondant.
Adresse e-mail :xav.matillon@gmail.com (X. Matillon)
Objectifs Le traumatisme rénal (TR) est le traumatisme génito- urinaire le plus fréquent : 10 % des cas de traumatisme abdominal.
L’objectif de cette étude était d’analyser l’épidémiologie et les caractéristiques démographiques et traumatiques des traumatisés rénaux (TR) sur une durée de plus de 10 ans.
Méthodes Étude multicentrique rétrospective nationale (Trau- mAFUF) incluant tous les patients pris en charge pour traumatisme du rein dans 20 centres hospitaliers entre 2000 et 2015. Les trau- matismes iatrogènes étaient exclus de l’étude. L’ensemble des données démographiques, des circonstances du traumatisme et des données de la prise en charge et de l’évolution ont été analysés.
Au total, 1799 (1431 hommes/268 femmes) patients ont été inclus, d’âge moyen 33,7 (±19,1) ans. Quinze pour cent des TR étaient de moins de 17 ans. Au total, 33,4 % étaient de haut grade (grade AAST > 3).
Résultats Les TR étaient non pénétrants dans 95,5 % des cas, 42,3 % étaient des AVP, 26,6 % des accidents sportifs et 2,5 % une tentative de suicide. Respectivement 50,1 % et 47,4 % des TR avaient hématurie macroscopique et des lésions viscérales asso- ciées, 84,5 % étaient stables hémodynamiquement. Soixante-treize pour cent avaient un scanner injecté initial. Si plaie urinaire au scanner : 28,5 % des patients avaient un drainage. Respectivement 9,8 % et 9,5 % des traitements initiaux étaient chirurgicaux et radio- logiques. Une imagerie de contrôle était réalisée dans 70 % des cas chez un patient asymptomatique. La durée moyenne de séjour
était de 14,9 jours. En cas d’hématurie initiale, le grade du TR était significativement plus sévère (37,5 % vs 29,2 %,p< 0,005), et l’hémodynamique plus instable (15,8 % vs 9,6 %,p< 0,0001). Les principales différences de prise en charge entre les TR de haut grade survenu entre les périodes 2000—2009 et 2010—2016 sont présentées dans leTableau 1.
Conclusion La connaissance de l’épidémiologie des TR pourrait améliorer la connaissance et la prise en charge des traumatismes rénaux en France.
Tableau 1 Différences entre les traumatisés rénaux de haut grade (grade > 3) entre les périodes 2000—2009 et 2010—2016.
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2017.07.057
CO-52
Quelle est la place de la
radio-embolisation en urgence dans la prise en charge de patients
traumatisés rénaux en instabilité hémodynamique ? Résultats de l’étude multicentrique nationale TRAUMAFUF
P. Panayotopoulos1,∗, B. Peyronnet2, S. Bergerat3, R. Betari4, L. Freton2, J. Olivier5, M. Ruggiero6, Q. Langouet7,
I. Dominique8, X. Matillon8, A. Chebbi9, T. Caes5, P. Patard10, N. Szabla11, N. Brichart7
1Service d’urologie, CHU d’Angers, Angers, France
2Service d’urologie, CHU de Rennes, Rennes, France
3Service d’urologie, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
4Service d’urologie, CHU d’Amiens, Amiens, France
5Service d’urologie, CHRU de Lille, Lille, France
6Service d’urologie, CHU, hôpital Bicêtre, Paris, France
7Service d’urologie, CH Orléans, Orléans, France
8Service d’urologie, CHU de Lyon, Lyon, France
9Service d’urologie, CHU de Rouen, Rouen, France
10Service d’urologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France
11Service d’urologie, CHU de Caen, Caen, France
∗Auteur correspondant.
Adresse e-mail :paul.panayotopoulos@gmail.com (P. Panayotopoulos)
Objectifs La plupart des sociétés savantes recommandent une laparotomie en urgence chez les patients traumatisés rénaux arri- vés en instabilité hémodynamique (chirurgie«damage control»).
Au cours des 10 dernières années, la radio-embolisation s’est lar- gement développée. Toutefois sa place chez les traumatisés rénaux en instabilité hémodynamique n’a jamais été évaluée. L’objectif de cette étude était d’évaluer la place pratique de l’embolisation dans la prise en charge de ces patients.
Méthodes Nous avons conduit l’étude multicentrique rétrospec- tive nationale TRAUMAFUF incluant les patients pris en charge pour un traumatisme rénal dans 15 centres hospitaliers entre 2005 et 2015. L’instabilité hémodynamique était définie par une pression artérielle systolique < 90 mmHg à l’entrée dans le centre hospita- lier. Nous avons relevé les données du bilan diagnostique initial :