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NATIONS UNIES INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
ET DE PLhNIFICATION DAKAR
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WORLD HUNGER8 ABC, CLIO PRESS EXTRI'i.IT DE NICOLE BALL
REPRODUCTION/06-82
FEVRIER ).982.
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. -REPRODUCTiON/ 06-82 Page 1.
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,~~,•.;:•.:~_,.., __ Ext:r~it .d€J,Nicole BALL,_ World Hunger?
ABC? C.lio P;-ress, pp.1-20, _1981
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Pour tout citoyen ra,isonnabl,·ement bien informé d~s pays .industrialisés le. faim dans le tier-s monde est un phénomène C!~nnu. Au cours
des JO "dêrnières' années, des organjsations telles qu~ CARE ~t l '_illJICEF ont
exhorté les nantis de 110céident à "donner généreusement",.pOU1;' q~e puissent se nourrir les enfants àffamés d~Asi~; d'Afrique -t:t ~~Am~:ç~q-qe Latine. Des
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:institutions de développement telles que la Ban,que ~nondi~le et UUSAID se sont '
·à riui:intes reprises engagées à supprimer 1~: pauvreté .. et_ ~a _faim dan$ les ré-
·gions moins .développées du monde. Toutefois,· d'après les chiffr~s des NU, la production-alimentaire par habitant -est .pratiquem~n,t : stagnaJ!~e _depuis
le milieu des années-1950 dans toutes les-régions-du tiers monde • .
Comme pour nombre de statistiques sur le tiers monde, le degré dê ~ureté des chiffres·de produétion alimentaire varie parce que, d'une part, certaina. pays sont mieux équipés administrativ~ment. que d 1 .a11tres pour le rasseinbl..ement de données statistiques et,d1autre part, les chiffres les plus s6rs sont ceux qui eoncernent les principales cultures~vivri~res. Or les régimes alimentaires dans le tiers monde comporte d'autres éléments
fmp~rtants q~i sont ·large~ent i gnorés darts les statistiques alimentaires
. ..
par cê qu'ils sont peu connus. de nombreux experts ag:rîcoies e-i'sont récoltés par d~~ fe~mes en:di~ers endroit~ tels·· que bois, bordures de champs, petits
j_ardins·. Un prob~ème supplémentaire ~e pose en ce qui concerne les chiffres d~ pr~ducti~n
par'
h~bi tant : sont s6uvent .les estimation·s dè la population--_· _--- ---ut-i-1-is~s-..:·pou~ -leux:~al..c.ul :soit- ine·lÎi&ct.e.s .soi.t dépassée s-. klêmë .s '.ils
étaient raisonnabl.ement s6rs, ce'~ chiffres dé production globale ou de production par habitant ne donneraient pas une idée de la distribution réelle des denrées alimentaires ; or les statistiques sur la distribution sont rares.
REPRODUCTION/06-82 Page 2.
La ·quantitication'de' la .faim comporte donc de nombreux problèmes.
N'êanmoins, les statistiques .!eJUleat en fait une idée des tendances et elles font ressortir clairement que, dans la plupart des pays du tiers-monde, d'im- portants segments de la population sont malnutris. Les années 1970 ont
été particulièrement difficiles à cet égard. Au début des .!:~~-~':ls. 1.~?.~? en raison de la production déficitaire en URSS, en Chine, en Inde et en Afrique de l'Est et de l'Ouest, on a assisté à une baisse de 30% environ des réserves céréalières mondiales qui .. étaient déjà à .un niveau tr.ès bas. De ce fait les prix, se sont substantiellement· élevés et 11 aide a•limentair.e a été réduite.
Pour de.s personnes dorit le revenu monétaire était faible et qui,pour une
raison où une autre n 1 étaient pas . en mesure· -de' produire -suffisamment· de vivres .pour leurs propres besoins, c:ette ·si tuetion ·était grave. Pour; empêcher qu 1 elle n:e sé' tteproduise ou même qu1:elle n'empire, la Conférence lll;Ondiale~ deJ'c~liL:e::-.
tationde 1974 a demandé que~ les réserves céréalières soient reconstituées et qu'un accent accru soit_ m:i,s sur la production agricole dans le tiers. monde.
• A la fin des·anrtées
1910,
toutefois, Maurice William, directeur exécutif du Conseil mondial de 11 Alünentation (issu de la Conférence mondiale de· 11 Alim.en- tation de 197~) manifestait un pessimisme considérable en ce qui concernait0
Ja
~ituation alimentaire globale."Il n'est pas possible de faire preuve d'optim.i.sme béat
. alors que le nombre des aff~més et des malnutris est en 1979 probablement
.supérieur aux 1.!50 millions .. de personnes sur lesquelles la confé:tence_de 1974 evai t dirigé son attenti-on".
1./
En 1976, le Département des affaires économi~ues et sociales dea NU a effectué une étud.e sur l?s progrès réalisés par quelques 100 pays (représentant ensemble une popul~tion de 1,8 milliards.d'habitants) dans la réèlisation des objectifs d~ 1~ seconde ~écennie de dév~loppenent~ Bion gue l es conclusions de cette enquête soient sujettes aux mêmes réserves faites plus haut, concernant 1 es statistique s '
d-~ p ~od.ucti on
alimentaire . dans le ti ers-1/
Henry Giniger, "Food Cou~cil w~rned .of rising hunger", International __ Heral~Tribun~, 6 septembr~ 197~, p. 5 (reproduit ~du New York Times).•
REPRODUCTION/06~2 Page 3 •
monde~ elles permettent d'avoir une idée de l'ampleur du probl ème.
Il a été constaté qu'entre 1970 et 1975 25% seulement des pays étudiés avaient9 estimait-on9 at teint ou dépassé le taux de croissance cible annuel de 4
%
fixé pour le secteur agricole. Et surtout ces paysabritaient un peu moins de 10
%
de la population totale couverte par11 enqu~te. En outre9 il a été const até que c'étaient les pays les plus pauvres qui avaient les taux de croissance agricol e les plus bas on a
estimé que dans un tier s environ des pays étudiés les revenus par habitant étaient inférieurs à 250 dollar s par an ~ l es taux de croissance
agricole annuels étaient inférieur s à 2
% .
53% de l'ensemble de lapopulation des pays étudiés vivait dans ces pays à faible revenu et à faible productivité (Tableau 1).
Les chiffres de p~oductions par habit ant étaient9 si l 'on peut dire9 moins encourageant s. Entre 1971 et 19759 dans 87 des pays étudi és (ce qui représente
97 %
de l 'ensembl e de la populat ion9 soit 1975 millions de personnes) la production agricol e par habitant se serait accrueà un taux annuel de moins de 29
5 %
9 soit moins que l e t aux annuel ooyên de croissance démographi que dans la même péri ode. Si l'on considère séparé- ment les 45 pays les plus gravement t ouchés9 la situat ion est encore plus décourageante. Dans les trois quarts de c~s nat ions (soit93%
de la population des pays les plus gravement touchés) on estime que la produc- tion agricol e par habitant a décrû dans l es années 1971-1975 (Tableau2) .
La pr oduction agricol e globale s'est dans son ensemble élevée dans la seconde moitié des années 1970 et certains pays9 notamment .11Inde9
oat d.i'apoaé .. de ré111erves suffi santes pour pallier au moins une mauvai se récolte. Toutefois9 à la fin de 1979~ des fonctionnaires de la FAO ont manifesté leur inquiètude du fait que la non reconst itution des réserves pourrait conduire à une crise grave de mauvaise récolte sur deux ou plusieurs ann2es consécutives.
TABLEAU 1
REPARTITION DES TAUX DE CROISSANCE AGRICOLE BRUTE ET DU REVENU PAR HP.JHTANT EN 1970-197.5
REPRODUCTION/ 06-82 Page· %~
. !
faux de croissance de la
?reduct ion agricole, 1971-1975 (Pourcentage
:mnuel) Nomb.
de pays
Ensemble des pays en développement e)
Popula-
(e~ % de %
Pays avec un produit intérieur brut en i970 de
100 $ 100-249 $ 250-499 $ 500- 749 $ 750 $ et davantage
~égatif
).0-0.99 -t.00-1.99
2.00-2.99 3.00-3.99
-±.OO~q.99
).00 et davantage Total
a) Pour lesquels b) Evaluation à
Source
r
mil- l ions)
25 2<l:6
8 99
i9
771
9 5.60 :1.0 359 11. 103
16 64 98 1 .• D02
la cumu.- Pop. latif totale
13:,6 1396
5~5 19, i 4-2~8 61,9
8t9 70,8
19~9 90,7
5~7 96,4 3,6 10090 . 10Q.O 100.0
------..---~--..,.---=----·-
Nbrc Pooul. de (en
pays mil.)
9 !_29 1 24:
7 629
2 22
"
""
i 1.9 622 829
Nb re de pays
8 l
7
2 2
3 26 3
Pop~l. Nbre Popul. Nbre Popul.b) (en de {en de {en mil.) pays (Hil. pays mil.)
Nb re Populo b) de (en
de pays millions)
92 3 7 2 9 7: ..) 8
13 3 27 3 35
82 .... -' 57 2 '4 ..)
68 3 12 2
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l ~ -'-169 5 80 3 111
58 4 15 î. 1 ' _.!..
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7
37 2 4< 3 8492 2[3 235 i1 H35 .( .J.. ~
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les données pertinentes sont è.i sponih es. mi 1973
Adapté Ge Nat ions Unies, Départeme~t des Affaires Economiques et Sociales~
"Progrès économique et socie._ pendant la deuxième décennie-de développement", rapport du Secrétaire-GénéralE/5981.
ST/ESA/68~ New York9 1977, Tableau
