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R E F L E T S D U VALVXIS
Mars 1992 N° 3 4 2 e année Le num éro Fr. 6.50W A L L IS IM B IL D
März 1992 Nr. 3 42. Jahr Exemplar Fr. 6.50onnaitre
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GRANDEUR NATURE
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CONNAÎTRE
LES RICHESSES
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Le Valais présente un visage très différent de celui des autres régions de la Suisse et des
Alpes. U ne géologie tourm en tée dessine des paysages parti culiers, un clim at continental assure la présence et le dévelop
pem ent d'une végétation et d'une faune originales. On ne trouve pas ce Valais fam ilier dans les nom breux
ouvrages qui traitent de la nature et des sciences
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Mensuel: mars 1992
Conseil de publication :
Président: Jacques Guhl, Sion. Membres: Chantai Balet, avocate, Sion; Aubin Balmer, ophtalm o logue, Sion; Marc-André Berclaz, industriel, Sierre ; Ami Delaloye, urbaniste, Martigny; Xavier Furrer, architecte, Viège; Gottlieb Gun- tem , psychiatre, Brigue ; Roger Pécorini, chimiste, Vouvry.
O rgane officiel de l’Ordre de la Channe
Editeur:
Imprimerie Pillet SA Directeur de la publication: Alain GiovanolaRédacteur en chef:
Jean-Jacques ZuberSecrétariat de rédaction:
Avenue de la Gare 19 Case postale 8 4 0 C H -1920 Martigny 1 Tél. 0 2 6 / 2 2 20 52 Téléfax 0 2 6 / 2 2 51 01Photographes :
Oswald Ruppen Thom as Andenm attenService des annonces :
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Service des abonnements,
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12 mois Fr. s. 6 0 .-, étranger Fr. s. 7 0 -Elégant classeur à tringles blanc, pour 12 num éros Fr. s. 1 5
-Ont collaboré à ce numéro:
S tephan Andereggen, Pierre Ber claz, Maurice Chappaz, Mathilde de Stockalper, Curdin Ebneter, Christian Keim, Jérô m e Meizoz,
Inès Mengis-Imhasly, Edouard
Morand, Ursula Oggier Volken, Thierry Ott, Lucien Porchet, Pas cal Thurre, Xanthe Valev-FitzPa- trick, Michel Veuthey.
La reproduction de textes ou d ’il lustrations est soumise à autorisa tion de la rédaction.
Couverture:
Les transports publics, un m oyen de com m uhication plus respectueux de notre environnem ent.
P hoto Oswald Ruppen.
Editorial
Deux cents kilomètres séparent Port-Valais des hameaux
dispersés sur les méplats de Conches : cette distance suffirait
déjà à faire du Valais un canton géographiquement étendu.
Mais il faut y ajouter la dimension verticale, l’abîme d ’un
entrebâillement alpin dans lequel une population s ’est établie
avec plus ou moins de confort entre terre et ciel; entre les
basses rives lémaniques et la limite extrême des forêts.
Dans cette architecture vaste et tourmentée, dans ce monde
qui serait forclos sans l’échappée du Rhône et quelques
chemins de cols, la question des transports revêt une
importance particulière. Sans mobilité, on serait condamné à
l’autarcie, au repli social, à une médiocrité économique
certaine. Il n ’est donc pas étonnant que les Valaisans ne
partagent pas l’enthousiasme de certains citadins en faveur
d ’une nouvelle sédentarité. Pas étonnant qu’ils s’opposent
avec véhémence à ceux qui prêchent l’austérité tout en vivant
dans l’opulence.
Cependant, le besoin de mobilité ne doit pas faire écran à
d ’autres nécessités fondamentales; à celle par exemple
d ’économiser le territoire, ou encore de préserver la qualité
de l’environnement naturel. Faut-il d ’ailleurs opposer ceci à
cela? Probablement pas. Mais nous devrons développer une
politique cohérente des transports dans le canton, exploiter
mieux les infrastructures disponibles, subordonner les
com portem ents individuels à des exigences sociales plus
ambitieuses que la trop honorée vitesse horaire.
Enfin, et ce n ’est pas le moindre problème, les Valaisans
doivent apprendre à dialoguer entre eux et avec leurs voisins
s’ils entendent trouver les meilleures solutions à leurs besoins
de mobilité et d ’ouverture sur le monde. Des affrontements
intérieurs nous ont privés de l’autoroute N6; souhaitons que
pareille mésaventure ne se reproduise dans le cas du
Lötschberg. Car ce ne sont pas les grandes voies de
communication qui m enacent l’intégrité du pays; non, le
danger réside essentiellement dans l’opposition irraisonnée
des coqs de village à tout projet d ’am énagem ent du territoire,
à toute limitation du bétonnage. On a vérifié cela une fois de
plus lors de la dernière session du Parlement.
S O M M A IR E
O swald Ruppen
Editorial
6
Les transports
Transports publics valaisans, une politique de petits pas
8
Ça roule moins vite sur quatre roues
14
Voitures de prestige, la crise, connaît pas!
15
Vie culturelle
Calendrier culturel et récréatif du Valais
17
Bibliothèque au rapport
21
Littérature
22
Nature
Montagmorgen in der Sennerei in Oberwald...
24
Les canards de surface
28
Les sarcelles d ’été
30
S o ciété
Siméon II de Bulgarie, paroles de roi
32
Anna von Stockalper
35
Rosée du Ciel
36
M agazine
Les faits de tout à l’heure
37
Laufendes Geschehen
40
Panoram a touristique
43
Tourismus in Schlagzeilen
45
Les pensées de Pascal
50
Potins valaisans
50
Mots croisés
51
Ordre de la Channe
Foire agricole du Valais, succès malgré l’orage
47
Petite balade viticole
48
Transports publics valaisans
une politique des petits pas
E n V alais, les tr a n s p o r ts qui se rv e n t e n p rio rité les in té rê ts d u to u rism e et d e s d é p la c e m e n ts à lo n g u e s dis ta n c e s c o n n a is s e n t u n in d é n iab le reg a in d e p o p u la rité . L es p e tits tra in s d e m o n ta g n e , q u e l'o n disait p o u r ta n t c o n d a m n é s , se m e tte n t à revivre e t n e c a c h e n t p a s d e solides am b itio n s. Et, o u tr e le d é b a t su r les nouvelles tra n s v e rs a le s alp in es, o n r e p a rle aussi d u tu n n e l ferro v iaire A o ste-M artig n y . P o u r c e qui e s t d es tr a n s p o r ts publics q u o tid ien s, e t n o ta m m e n t d e s b us, o n voit m o in s gran d . A u x rêv es, o n p r é f è r e le réalism e! L e r é s e a u existe. P rio rité ab so lu e: a m é lio re r- s o n a ttra it p o u r qu'il soit m ie u x utilisé.
La v o itu re n ’e s t plus la d é e s s e a u p o u v o ir in c o n te s té q u ’elle é ta it e n core h ie r. R ien n 'in te rd is a it alo rs de lui v o u e r u n culte d év o t, p a r c e que se s a v a n ta g e s é ta ie n t, d e m a n ière objective, n e t te m e n t s u p é rieurs à se s in c o n v é n ie n ts. A c e tte é p o q u e e u p h o r iq u e , la v o itu re r e p ré se n ta it, m ie u x q u e n ’im p o rte quel a u tre o b je t d e la vie q u o ti d ie n n e, le sy m b o le d e la liberté in dividuelle. G râ c e à elle, o n p o u v a it aller o ù o n voulait, q u a n d o n v o u lait.
L’e n g o r g e m e n t d e s villes,
la rareté e t le coû t
d e s p la c e s d e parc
fon t p erd re to u t attrait
au tra n sp o rt urbain privé
A ujourd’hui, o n le p e u t e n c o r e . Mais m o in s fa c ile m e n t. E n 1 9 6 0 , il y avait e n S u isse 4 8 5 0 0 0 v o itu re s de to u rism e . E n 1 9 8 0 , 2 , 3 mil lions. Et e n 1 9 9 1 , 3 , 2 m illions - plus d ’u n e v o itu re p a r h a b ita n t en â g e d e co n d u ire ! L e n o m b r e toujours c r o is s a n t d e s v éhicules est d e v e n u s o u r c e d e c o n tra in te s e t de d é s a g r é m e n ts : lim itation d e s vitesses, m a n q u e d e p la c e s d e s ta
tio n n e m e n t d a n s les villes e t
em bouteillages a u x h e u r e s d e
pointe p o u r les p r e m iè re s , p o llu tion, bruit e t d a n g e r p o u r les seconds. «C ette év o lu tio n s e tra d u it aussi d a n s n o tr e r e p r é s e n ta tio n d e la v o itu re et d a n s n o s c o m p o r t e m e n ts vis-à-vis d ’elle», o b se rv e l'in g é n ie u r P ie rre -F ra n ç o is S c h m id qui dirige, à S io n , u n b u r e a u s p é cialisé d a n s les é tu d e s d e p ro je ts relatifs a u x tr a n s p o r ts . «Il y a q u e lq u e s a n n é e s , q u a n d o n parla it d ’u rb a n is a tio n , o n p e n s a it d ’a b o rd a u trafic a u to m o b ile , a u x ru e s et au x r o u te s . A u jo u rd 'h u i, o n o r g a n ise l’e s p a c e e n fo n c tio n d e l’h a b i ta t. L a qualité d e vie, p o u r les g e n s qui h a b ite n t o u h a b ite r o n t le q u a r tier, e s t r e d e v e n u e le p rin c ip a l fac te u r à c o n s id é re r. Et o n n 'h é s ite plus, e n s o n n o m , à p r e n d r e d e s m e s u re s su sc e p tib le s d e lim iter la circulation."
L ’effo rt p o r té su r le d é v e lo p p e m e n t d e s tr a n s p o r ts publics trad u it a u ssi c e tte p rise d e c o n s c ie n c e d e s effets n é g a tifs d e la v o itu re e t r é p o n d a u souci d e les a tté n u e r . Les s tra té g ie s m ise s e n oeuvre c o m p r e n n e n t d e u x ty p e s d e m e s u re s : celles qui s o n t c e n s é e s d é c o u r a g e r l’a u to m o b iliste d ’utiliser s o n p r o p r e v éh icu le - stric te ré g le m e n ta tio n du s ta tio n n e m e n t e n ville o u installa tio n d e seuils d e r a le n tis s e m e n t d a n s les q u a rtie rs ré sid e n tie ls, n o ta m m e n t - e t celles qui d o iv e n t l’e n c o u r a g e r à e m p r u n t e r les tr a n s p o r ts publics. L e b us, le tra in , le tr a m e t le m é tr o s o n t à n o u v e a u à la m o d e . E t p a r c e q u e la v o itu re
y p o s e les m ê m e s p r o b lè m e s
q u ’ailleurs, le V alais n ’é c h a p p e p a s a u p h é n o m è n e . E n re v a n c h e , les s o lu tio n s p a r a is s e n t ici plus diffi ciles à im a g in e r. P a r c e q u e le c a n t o n p r é s e n te u n c e rta in n o m b r e d e p a rtic u la rité s qui lim ite n t le d é v e l o p p e m e n t p o te n tie l d e s tr a n s p o r ts publics e t qui, du m ê m e c o u p , e x p liq u e n t le fait q u ’il soit u n d e s plus m o to ris é s d e S uisse.
La fo rte d isp er sio n
d e l’h ab itat interdit
m a lh eu reu sem en t
le d é v e lo p p e m e n t d e ré se a u x
p u b lics tr ès p erform an ts
L es plus im p o r ta n te s d e c e s p a rti cularités, ce s o n t la d isp e rs io n d el’h a b ita t, la faible d e n s ité d é m o g r a p h iq u e e t le p e tit n o m b r e d e s z o n e s f o r te m e n t u rb a n isé e s . «On sait, p a r e x e m p le , q u e p o u r ê tre a ttr a y a n te , u n e ligne d e bus d ev ra it offrir u n e fré q u e n c e d ’a u m o in s u n p a s s a g e to u te s les q u in z e m in u te s e t d is p o s e r d ’u n a r r ê t to u s les d e u x o u tro is c e n ts m ètres», dit e n c o r e P ie rre - F ra n ç o is S c h m id . «Mais ce la n ’e st po ssib le q u e d a n s les g ra n d e s a g g lo m é ra tio n s , o ù il ex iste un p o te n tie l d e clients suffisant. E n V alais, les villes s o n t p e tite s. P o u r les tr a n s p o r ts publics s é d u n o is, la fré q u e n c e e s t d ’u n p a s s a g e to u te s les tr e n t e m in u te s. C e qui, p a r r a p p o r t à la p o p u la tio n , e s t b ie n as se z ... m a is c e qui n e v o u s e m p ê c h e r a p a s , si v o u s r a te z v o tre bus, d e n e p a s a t te n d r e le suivant, c a r e n u n e d e m i-h e u r e v o u s tra v e rs e z la ville à pied!» A u tr e p a rtic u la rité v a la is a n n e : la s tru c tu re d u travail d e se s h a b ita n ts. « B e a u c o u p d ’e n tr e e u x o n t p lu sieu rs activités», r e m a r q u e N ico las M a y o r, le d é lé g u é a u x tr a n s p o r ts . «Ils s o n t o u v riers o u e m p lo y é s et, à c ô té d e c e t e m p lo i salarié, p a y s a n s o u viti cu lteu rs. C e la les oblige à ê tre trè s m obiles.»
C o m m e o n le sait, les m o u v e m e n ts d e s p e n d u la ire s s o n t la c a u s e p r in c ip a le d e s p e r tu r b a tio n s d u trafic a u x a b o r d s e t d a n s le c e n tr e d e s villes. A S io n , o n e s tim e leur n o m b r e à 1 5 0 0 0 c h a q u e jo u r o u v rab le . A G e n è v e , qui c o n n a ît le m ê m e p r o b lè m e a v e c les d é p la c e m e n ts q u o tid ie n s d ’u n e tr e n ta in e d e milliers d e fro n ta lie rs, les a u to ri té s o n fait le u r c h o ix : celui d e c o n s tru ire d e s p a rk in g s d e d issu a sio n a u x e n tr é e s d e la cité, o ù les
au to m o b iliste s la isse ra ie n t leurs
véh icu le s e t d ’o ù ils p r e n d r a ie n t le bu s o u le tr a m p o u r g a g n e r leurs lieux d e travail. N icolas M a y o r n e cro it g u è re à u n e so lu tio n d u m ê m e ty p e p o u r le V alais: «Son c o û t se ra it é n o r m e . Il fau d rait n o n se u le m e n t c o n s tru ire les p a rk in g s, m ais e n c o r e a u g m e n te r c o n s id é ra b le m e n t le n o m b r e d e s bus p o u r p o u voir offrir u n v éritab le service d e
n a v e tte s . D a n s u n e g r a n d e ville c o m m e G e n è v e , o ù le r é s e a u d e s tr a n s p o r ts publics e s t d éjà trè s d e n s e , c 'e s t u n e so lu tio n qui p e u t se justifier, p a r c e q u 'e lle exige m o in s d 'e ffo rts e t m o in s d 'in v e stis s e m e n ts . C h e z n o u s, s o n r a p p o r t e f f ic a c ité /p rix m e p a r a ît faible.»
D a n s le s b u s e t le s o m n ib u s,
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im m igrés, m ais p as
d ’h o m m e s in d ig èn es:
ils rou len t en voitu re !
N icolas M a y o r c ro it d a v a n ta g e à u n e so lu tio n à b ie n m o in d re s frais,
m a is à b e a u c o u p plus lo n g te rm e . «Nous d e v o n s to u t s im p le m e n t inci te r les g e n s qui v o n t e n ville p o u r y p a s s e r la jo u r n é e à s ’y r e n d r e de plus e n plus s o u v e n t e n utilisant les tr a n s p o r ts publics ! P o u r b e a u c o u p d 'e n tr e eux, c ’e st a u jo u rd 'h u i déjà p ossible, soit p a r le b us, soit p a r le tra in - d a n s c e d e r n ie r ca s, il suffit q u ’ils d is p o s e n t d e p la c e s d e p a r king p r è s d e leu r g a r e d e d é p a r t s ’ils h a b ite n t à q u elq u e d ista n c e d e celle-ci.» Il e s t vrai q u ’a v e c le ré s e a u ac tu e l d e s tr a n s p o r ts publics r é g io n a u x , o n p o u rra it, s ’il é ta it m ieu x utilisé, r é s o u d r e u n e b o n n e p a rtie d u p r o b lè m e c r é é p a r les m o u v e m e n ts d e s p e n d u la ire s. T rè s
é te n d u , c e r é s e a u c o m p te p r è s d e 1 8 0 lignes - d o n t 1 5 0 lignes de bus - qui c o u v re n t plus d e 2 0 0 0
k ilo m ètre s. M ais sa m eilleure
utilisation, s o u h a ité e p a r N icolas M a y o r, n ’ex ig e p a s s im p le m e n t q u e les g e n s y tr o u v e n t u n in térêt. Elle ex ig e aussi q u ’ils a b a n d o n n e n t c e rta in s d e leurs c o m p o rte m e n ts . E n p articu lier celui, tr è s m asculin, d e c o n s id é r e r q u ’il e s t d é s h o n o r a n t d e p r e n d r e les tr a n s p o r ts publics p o u r se r e n d r e à s o n travail. L ’e x e m p le d e s b u s qui relien t les v allées à la p la in e e s t à c e t é g a rd tr è s ré v é la te u r d e l’a tta c h e m e n t, en V alais, d e l'h o m m e à la v o itu re : o n n ’y voit e n g é n é r a l q u e d e s
ristes, d e s fe m m e s , d e s e n fa n ts, d e s vieux o u d e s im m ig rés! «Dans n o tr e c a n to n , M o n sieu r-to u t-le- m o n d e a eu a c c è s à la v o itu re b ie n plus ta rd iv e m e n t q u e d a n s les c a n to n s urbains», dit P ie rre -F ra n ç o is S ch m id . «Elle e s t e n c o r e , plus s o u ven t qu 'ailleu rs, le sig n e d ’u n s ta tu t social.»
O n n e p e u t p a s c h a n g e r les m e n t a lités d ‘u n sim p le c o u p d e b a g u e tte m a g iq u e. Le V alais e st u n d e s c a n to n s les plus p a u v re s du p a y s et, p o u r ta n t, c ’e s t u n d e c e u x o ù le n o m b r e d e s v o itu re s d e m a rq u e s p re stig ie u s e s - M e rc e d e s o u B M W , e n tre a u tre s - e st, p a r r a p p o r t à sa p o p u la tio n , le plus élevé! Il fa u d ra
c e r ta in e m e n t du te m p s p o u r q u e l'a u to m o b ile , ici, p e r d e u n p e u d e s a v a le u r sy m b o liq u e. M ais o n p e u t agir p o u r a c c é lé re r le m o u v e m e n t. «En jo u a n t u n p e u d u b â to n et d a v a n ta g e d e la ca ro tte !» p o u rsu it P ie rre -F ra n ç o is S c h m id . «Le b â to n , c e p e u t ê tre la p o litique d e s ta tio n n e m e n t, qui a u n e in flu e n ce d ire c te
su r l'utilisation d e s tr a n s p o r ts
publics - e n lim itant sa d u r é e d a n s les c e n tr e s villes, o n n e laisse p a s le c h o ix à ce u x qui y v ie n n e n t p o u r to u te la jo u r n é e . Et la c a r o tte , ce d o it ê tre l’a m é lio ra tio n d e l’effica cité e t d e l’attrac tiv ité d e s tr a n s
p o r ts publics.» D a n s c e se n s,
q u e lq u e s p r e m iè r e s initiatives o n t
é té p rise s r é c e m m e n t. Elles brillent p a r leu r sim plicité e t leu r b o n se n s. D a n s la ré g io n s é d u n o is e , p a r e x e m p le , il existe, d e p u is la fin d e s a n n é e s q u atre -v in g t, u n a b o n n e m e n t à b a s p rix valable su r les lignes d e to u te s les e n tre p ris e s d e tr a n s p o r ts . U n m ê m e p r o je t e s t à l’é tu d e d a n s la ré g io n sie rro ise et d a n s celle c o m p ris e e n tr e B rig u e et V iège. A u tre m e s u re à p r e n d r e d e to u te u r g e n c e : m e ttr e u n te rm e , a u ta n t q u e p o ssib le, à la g u e rre d e s c o n c e s s io n s a c c o r d é e s a u x e n t r e p rises, qui, p a r m a n q u e d e c o o rd i n a tio n e t p a r u n e division tr o p rigide d e s te rrito ire s, e s t e n c o r e t r o p s o u v e n t s o u rc e d ’a b e r ra tio n s
et, p o u r l'u sa g e r, d e d é s e s p o ir et d e d é c o u r a g e m e n t. U n p a s a é té fait d a n s c e tte d ire c tio n à S io n où l’a r r ê t d e la p la c e d u Midi - e s s e n tiel d e p a r sa situ atio n a u c œ u r d e la ville - n ’e st plus, a u jo u rd ’hui, ré s e rv é à u n e se u le e n tre p ris e . «On s o n g e a c tu e lle m e n t à la possibilité d ’y faire p a s s e r les b u s qui v ie n n e n t d e s vallées e t qui, a u jo u rd ’hui, p o u r la p lu p a rt d ’e n t r e e u x , se r e n d e n t d ir e c te m e n t à la gare», co n fie N ico las M ayor. «Cela re n d ra it se rv ic e à d e n o m b r e u x u sa g e rs, e n p a rtic u lier a u x p e r s o n n e s âgées.» S u r le p la n n a tio n a l, o n e s tim e à q u elq u e 1 7 % la p r o p o r ti o n d e s d é p la c e m e n ts qui s o n t effe c tu é s au m o y e n d e s tr a n s p o r ts publics. En V alais, elle e st d e 1 0 % . C o m p te te n u d e s spécificités d u c a n to n , qui f o n t q u e la v o itu re re s te r a , quoiqu'il a d v ie n n e , u n m o d e d e tr a n s p o r t à ju ste titre privilégié, c ’e st un b o n résu ltat. N icolas M ayor: «Et je p e n s e q u ’o n p o u r r a l’a m é lio re r s a n s av o ir b e s o in d 'im a g in e r, c o m m e c e rta in s le fo n t p arfo is, d e s so lu tio n s e x tra v a g a n te s . U n d é p u té a é m is l’idée, il n ’y a p a s si lo n g te m p s , d e c o n s tru ire u n m é tr o d a n s c h a q u e vallée! C ’e st in se n sé! F ai s o n s d ’a b o r d e n s o rte q u e c e qui e x iste soit m ie u x utilisé!»
Thierry Ott
NOTE
La gare CFF de Sion nous informe que de nouvelles correspondances TGV rendent l’escapade parisienne plus attrayante pour les Valaisans, à partir de Martigny, Sion ou Sierre. Le train du matin, dès Sierre, part à 4 h 3 8 et vous perm et d ’arriver à Paris six heures plus tard. Le train du retour a été retardé d ’une bonne heure: il quitte désor mais la capitale française à 19 h 13. Voilà qui élargit de m anière sensible la durée d ’une journée à Paris.
Les CFF ont développé récem m ent une palettes d ’offres et de services qui devraient accroître la séduction du train dans le trans port interurbain. On peut, par exemple, acquérir à la gare de départ les titres de transport urbain utiles à Paris, Milan ou ailleurs. O n peut égalem ent obtenir des offres com binées train-avion ou train-loge m ent. Enfin, un program m e transport et loi sirs tente de capter l’attention des surfeurs, des cyclistes, etc.
Ça roule m oins vite
sur quatre roues
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O n s ’a tte n d a it à u n e d é p r e s s io n d a n s le s e c te u r a u to m o b ile : elle s ’e s t p ro d u ite , e t s o n a m p le u r d é p a s s e les p rév isio n s. O n a im m a tricu lé 1 0 9 9 1 v éhicules n eu fs e n V alais, l’a n n é e p a s s é e , c o n tre 11 9 7 6 d u r a n t le p r é c é d e n t e x e r cice. L e recul se situ e d o n c à 8 ,2 % , b ie n au -d e là d e la m o y e n n e suisse. Il p a r a ît difficile d 'im p u te r c e résu l ta t à u n e m o n t é e d e la c o n s c ie n c e é c o lo g is te o u e n c o r e à u n e m odifi c a tio n p r o f o n d e d e s h a b itu d e s so c iales e n m a tiè re d e c o n s o m m a tio n . L es b e s o in s d e m obilité a u g m e n te n t d a n s le c a n to n e n ra iso n d e p h é n o m è n e s sy m é triq u e s e t in v e rse s: d ’u n e p a r t, les p o s te s d e travail e t les se rv ic es se r e g r o u p e n t d a n s les p ô le s u rb a in s, d ’a u tre p a r t l’h a b ita t rural se r e n f o rc e a u d é tri m e n t d e s villes. D a n s d e telles c o n d itio n s, u n e év e n tu e lle d im in u tio n d u v o lu m e d u trafic m o to ris é p a s s e p a r le d é v e lo p p e m e n t, b ie n h y p o th é tiq u e , d e s tr a n s p o r ts publics. L es plus in g é n ie u x in g é n ie u rs o n t b e a u e x a m i n e r d e s m o y e n s d e su b stitu tio n o ri g in a u x à la v o itu re ; rien n e p a ra ît satisfaire a u x c o n d itio n s lo c ale s: ni les c h a u s s é e s ro u la n te s, ni le m é tr o , ni les té lé c a b in e s, ni les tra in s su s p e n d u s . Q u ’il s ’ag isse d e t r a n s p o r t u rb a in o u in te ru rb a in , le n o m b r e d e s utilisateurs p o te n tie ls d e m e u r e e n tr e dix e t vingt fois in fé rie u r à c e q u ’o n p o u r ra it qualifier d e m a s s e critique.Q u o iq u ’il e n soit, l’offre e n tr a n s p o r ts publics n ’a p a s a u g m e n té d a n s le c a n to n , si l’o n e x c e p te l'a m é lio ra tio n d e s r é s e a u x d e b u s d a n s c e rta in s c e n tre s . Et l’o n p e u t s u g g é re r s a n s g r a n d risque d ’e r r e u r q u e le n o m b r e d e s k ilo m è tre s p a r c o u ru s p a r les v o itu re s p riv é e s a sa n s d o u te fait d e n o u v e a u x p r o grès. L e recul d e s v e n te s d e v é h i cules n e u fs d e m e u r e d o n c u n p h é n o m è n e c o n jo n c tu re l. O n c o n s ta te d ’ailleurs q u e le m a r c h é d e s o c c a sio n s, lui, n 'a p a s faibli.
A h! les m o to s so u ffre n t é g a le m e n t du ra le n tis s e m e n t é c o n o m iq u e . Le reflux p a r a ît se situ e r a u x a le n to u rs d e 6 % d a n s c e se c te u r. O n p e u t
c o n je c tu r e r q u e ce n e s o n t ni les s c o o te r s ni les véh icu le s u rb ain s lé g ers qui m a rq u e n t le p a s , m ais p lu tô t les g ro s c u b e s qui fo n t e n c o r e rê v e r p a s m a l d 'a d u lte s. L e m a r c h é d u cycle, D ieu m erci, se p o r te à m erveille. D e p u is q u a tre o u cin q a n s , les v e n te s p r o g r e s s e n t c o n s ta m m e n t, e t l’o n c o m p te r a d è s c e tte a n n é e plus d e d e u x -ro u e s q u e d e q u a tre -r o u e s e n S uisse. L e su c cè s d u m o u n ta in b ik e e t sa p ra tiq u e s p o rtiv e e x p liq u e n t e n p a rtie la d e u x iè m e je u n e s s e d u vélo. M ais il e s t aussi vrai q u e la b é c a n e r e d e v ie n t p ro g re s s iv e m e n t u n m o y e n d e tr a n s p o r t u rb a in p o p u la ire . Elle effec tu e u n r e to u r sp e c ta c u la ire d a n s les villes d u P la te a u suisse,
c o m m e d a n s l’e n s e m b le d e
l’E u ro p e d ’ailleurs. E n V alais, le d é fa u t d ’in fra stru c tu re s fre in e c e m o u v e m e n t: m a n q u e d e p a r c s e t d ’ab ris p o u r les vélos, a b s e n c e d e p iste s e n site p r o p r e e t m ê m e d e b a n d e s cyclables. D o m m a g e ! o n tie n d ra it là u n m o y e n tr è s efficace d e lu tte c o n tr e le s m o g estival. L a m é c a n iq u e sé d u it a u t a n t d e je u n e s q u e p r é c é d e m m e n t: l’Ecole p ro fe ssio n n e lle d e S io n accueille r é g u liè re m e n t e n tr e 8 0 e t 1 0 0 a p p r e n tis . L e s g a ra g iste s n e m a n i fe s te n t d ’ailleurs p a s d e n e rv o sité p artic u liè re fa c e a u x m é d io c re s résu ltats d e c e tte a n n é e . Ils sa v e n t q u e la re p r is e r e te n tir a im m é d ia te m e n t d a n s leur se c te u r. Ils sa v e n t aussi q u e p e r s o n n e n e p a r v ie n d ra à é ra d iq u e r le b e s o in f o n d a m e n ta l d e m obilité qui c a ra c té ris e l’h o m m e d e p u is to u jo u rs. Q u 'o n ro u le su r u n e , d e u x , tro is o u q u a tre ro u e s, q u e les e n g in s utilisent d u fioul, du g az o u d e l’électricité, les g a ra g iste s d e m e u r e r o n t les m é d ia te u r s indis p e n s a b le s e n tr e les p ro d u c te u rs e t les utilisateurs.
O n p e u t c e p e n d a n t im a g in e r q u e la p lu p a rt d ’e n tr e e u x a t te n d e n t av ec im p a tie n c e la m ise a u p o in t d ’u n e no u v elle g é n é r a tio n d e véhicules c a p a b le s d ’utiliser u n e é n e rg ie re n o u v e la b le e t n o n p o llu a n te . M ais ça, c ’e s t u n e a u tre h isto ire ...
J e a n -J a c q u e s Zuber
Oswald Ruppen
Voitures de prestige
La crise, connaît pas !
F erra ri, M a serati, L a m b o rg h in i,
L o tu s... P o u r le g r a n d public, ce s o n t d e s n o m s d e rê v e . P o u r les clients, d e s o b je ts d e p a s s io n . Et p o u r les fa b ric a n ts, d e s p ro d u its d e c o n fia n c e . E n V alais, u n h o m m e le sait b ie n : A lb e rto R ev erb eri. L ’im p o r ta te u r d e v o itu re s a choisi de jo u e r su r d e u x ta b le a u x : le h a u t de g a m m e e t le g r a n d public. En p é rio d e d e r é c e s s io n é c o n o m iq u e , c ’e s t u n e fo rc e. C a r le m a rc h é d e s v oitures d e p r e s tig e , c ’e s t d u solid! En S u isse, p o u r la p r e m iè r e fois d e p u is belle lu rette, o n a v e n d u m o in s d e v o itu re s e n 1 9 9 1 q u e l’a n n é e p r é c é d e n te - e n V alais, o n a e n r e g is tr é 1 1 0 0 0 im m a tric u la tio n s d e n o u v e a u x v éh icu le s d e to u rism e c o n tr e 1 2 0 0 0 e n 1 9 9 0 . P lu sieurs r a is o n s e x p liq u e n t c e tte dim in u tio n (d’e n v iro n 5 % su r le p la n n ational). L e clim at é c o n o m iq u e m o r o s e e t les m e n a c e s d e plus e n plus p r é c is e s qui p è s e n t sur les a u to m o b iliste s - l'a u g m e n ta tio n d u p rix d e l’e s s e n c e e t l’in tro d u c tio n d ’u n e ta x e p o u r l’éli m in a tio n d e s v éh icu le s u sa g é s, p a r e x e m p le - s o n t c e r ta in e m e n t d e s facteu rs d é c o u r a g e a n ts . M ais l’é v o lution d u m a rc h é d e l’a u to m o b ile n ’e st p a s la m ê m e d a n s to u s les secteu rs. A u tr e m e n t dit: c e rta in s im p o rta te u rs s ’e n tire n t m ie u x q u e d ’a u tre s.
Il bâtit un p etit em p ire
en cu ltivan t la p a ssio n
d e sa p rem ière e n fa n ce
E n V alais, A lb e rto R e v e rb e ri e s t tr è s b ie n p la c é p o u r a n a ly s e r ce s te n d a n c e s . D ’o rig in e c o n th e y - s a n n e , c e t h o m m e , p a s s io n n é d e v o itu re s d e p u is s o n plus je u n e â g e , a c o m m e n c é s a c a rriè re h u m b le m e n t d a n s u n g a ra g e . P uis, il e s t d e v e n u p r o p rié ta ir e d e s o n p r o p r e g a r a g e , p u is d e plusieurs. «Et p e u à p e u , l'affaire a g ran d i, g randi...»c o m m e il le dit lu i-m êm e. Et
A lb e rto R e v e rb e ri se re tro u v e a u jo u rd ’h u i à la tê te d ’u n e d e s tro is se u les firm es suisses d 'im p o r ta tio n d e véh icu le s e n t iè r e m e n t in d é p e n d a n te s d e s fa b ric a n ts - e t d e la se u le e n tr e p r is e d e c e g e n r e e n S u isse r o m a n d e . Installée d e p u is le 1 5 juin 1 9 9 0 su r u n e su rfa c e d e 3 5 0 0 0 m è tr e s c a r ré s sise à p ro x i m ité d e la so rtie d e l'a u to ro u te , à C o n th e y , la so c ié té R e v e rb e ri S A o c c u p e a u jo u rd ’h u i u n e c in q u a n ta in e d ’e m p lo y é s . E n se lf-m a d e m a n averti, A lb erto R e v e rb e ri a b âti s o n p e tit e m p ir e e n r e s p e c ta n t d e u x p r in c ip e s clés d e la g e s tio n d ’e n tre p ris e : la défini tio n p ré c is e d u c r é n e a u à e x p lo ite r et, à l'in té rie u r d e celui-ci - d o n c , s a n s se d is p e rs e r - l’effo rt d e d iv er
sification. E n 1 9 7 4 , se s n é g o c ia tio n s a v e c u n fa b ric a n t ja p o n a is a b o u tis s e n t à u n p r e m ie r c o n tra t: le V ala isa n d e v ie n t l’in te rm é d ia ire p o u r la S u isse d e la firm e D a ih a tsu e t l’im p o r ta te u r d ’u n d e se s v é h i cules - u n to u t-te rra in . D e u x a n s plus ta rd , a p r è s av o ir p ro g re s s iv e m e n t a b a n d o n n é s o n r é s e a u d e g a ra g e s , il élarg it sa g a m m e e t se m e t aussi à d istrib u er les v o itu re s d e to u r is m e d e la m a r q u e j a p o n aise. E n 1 9 8 2 , il tro u v e u n n o u v e a u client, e t p a s d e s m o in d re s : M a serati, d o n t il d e v ie n t l'im p o r ta te u r officiel p o u r n o tr e p a y s . «Mon souci p rio rita ire é ta it alo rs d e diver sifier l’o rig in e d e m e s fournisseurs»,
dit A lb e rto R e v erb eri. S u iv en t
e n c o r e la m a rq u e B e rto n e , e n 1 9 8 9 , e t L o tu s, la c é lè b re firm e an g laise, e n 1 9 9 0 .
La d ép rim e con jon ctu relle
n ’a ffe c te p a s la v e n te d es
g r o s s e s m a c h in es à rêve
Le c h o ix d e r e p r é s e n te r e n S u isse d e s m a rq u e s aussi d iffé re n te s q u e
D a ih a tsu (fabricant d e v o itu re s
g r a n d public) d ’u n e p a r t, e t M a se rati o u L o tu s (fab rican ts d e v o itu re s d e prestig e) d ’a u tre p a r t, p e r m e t a u jo u rd ’hui à A lb e rto R e v erb eri d e n e p a s tr o p souffrir d e l’év o lution d u m a r c h é : «Sur le m a r c h é d e s
voi-tu r e s g r a n d public, la c o n c u r re n c e s ’e s t s e n s ib le m e n t a c c r u e d e p u is q u e lq u e s an n é es» , e x p liq u e A lb erto
R e v erb eri. «N aguère, c ’é ta it un
m a r c h é q u e les J a p o n a is d o m i n a ie n t la rg e m e n t. A u jo u rd ’hui, les E u r o p é e n s re v ie n n e n t e n fo rc e. La te n d a n c e s 'e s t re n v e rs é e : les p r e m ie rs jo u e n t la c a r te d e l’in n o v a tio n te c h n o lo g iq u e , e t les s e c o n d s celle d e s prix.» P o u r m a in te n ir ou a u g m e n te r les v e n te s, il n ’y a p a s tre n te -six solutions: il fau t investir d e s s o m m e s c o lo ssa le s d a n s la publicité c a r la c o n c u r r e n c e d e s v o itu re s g r a n d public l’exige. P a r c o n tre l'a u tre b r a n c h e , celle d e s v o itu re s d e p re stig e , se p o r te le m ie u x d u m o n d e e t n ’a p a s b e s o in d ’u n e la rg e publicité: e n 1 9 9 1 , l’im p o r ta te u r a v e n d u u n e c e n ta in e d e M a se ra ti e t d e L otus, p a r m i lesquelles s e p ta n t e v o itu re s v a la n t plus d e 1 5 0 0 0 0 fra n c s c h a c u n e ... R é p a r titio n d e c e s v e n te s e n S uisse: 5 0 % o u tre -S a rin e , 4 0 % e n S u isse r o m a n d e (dont 5 % e n Valais) e t 1 0 % a u T e ssin . S u r ce m a rc h é , p a s l’o m b r e d ’u n e cra in te .
C ’e s t q u e la clientèle n ’e s t p a s celle d e s v o itu re s d ’a b o r d utilitaires e t q u e , p o u r elle, l’a c te d ’a c h a t n ’a p a s la m ê m e signification. «Ceux qui s ’o ffre n t u n e v o itu re d e p re stig e s o n t d ’a b o r d d e s p a s s io n n é s e t d e s a m o u re u x d e la m arque», o b se rv e A lb e rto R e v erb eri. «Hier o u av a n t-
h ie r, c ’était la Rolls R oyce.
A u jo u rd 'h u i, c e s o n t d a v a n ta g e d e s v o itu re s d e sp o rt: F erra ri, M a serati, L a m b o rg h in i, P o rs c h e o u L otus. L es clients s o n t b ie n sû r so u v e n t d e s h o m m e s fo rtu n é s, m a is p a s to u jo u rs. C e rta in s n ’h é s ite n t p a s à é c o n o m is e r p e n d a n t d e s a n n é e s e t d e s a n n é e s p o u r p o u v o ir se p a y e r la v o itu re d o n t ils rê v e n t, p u is à p a t ie n t e r e n c o r e p lu sieu rs m o is a v a n t q u ’elle leu r so it livrée.» Et si la r é c e s s io n é c o n o m iq u e p o u s s e v o lo n tie rs le g r a n d public à r e ta rd e r l’a c h a t d ’u n n o u v e a u v éh icu le o u à c h a n g e r d e m a rq u e p a r c e q u ’il y a u n in té r ê t à le faire, elle n ’incite g u è re , sem ble-t-il, les a m o u re u x d e s belles v o itu re s à sacrifier leur p a s s io n ...
Thierry Ott
O swald Ruppen O swald Ruppen
Calendrier culturel
et récréatif du Valais
M onatsiw
Publié par 13 Etoiles avec la collaboration du Conseil valaisan de la culture
Mitgeteilt von 13 Etoiles in Zusammenarbeit mit dem Walliser Kulturrat
Musique - Danse___
Musik - Tanz
ERNEN
Pfarrkirche Konzert mit dem
Lenox - G o sp elch o r
7. März, 20 Uhr
BETTMERALP
Zentrum St. Michael
K onzert für S tr eic h e r
mit Michael Erni 25. März, 2 0 .1 5 Uhr
BRIG
Rittersaal
S c h lo ssk o n z e r t
Trudi Kuhn, Elisabeth Mülli, Blockflöten Toshiko Härri-Shishido, Viola da gam ba Christine Madar-Frantzen, Laute, Theorbe 15. März, 17 Uhr Pfarreisaal Konzert Barbara T h o m p so n 13. März, 2 0 .3 0 Uhr Theatersaal Kollegium Brig Jahreskonzert der
Spirit S y m p h o n ie B and
Leitung: Eduard Zurwerra 30. März, 2 0 Uhr SAAS FEE Pfarrkirche Konzert mit Langnauer B lec h b lä se rq u a r te tt Jürg Neuenschwander, Orgel 10. März, 2 0 .3 0 Uhr M annheim er K am m erd u o 25. März, 2 0 .3 0 Uhr Gemeindesaal Konzert mit
M u sik gesellsch aft A lp en rösli
12. März, 2 0 .3 0 Uhr Unterhaltungsmusik
Michel Villa und S in a C am p ell
26. März, 2 0 .3 0 Uhr GRÄCHEN Kirche «Moments m usicaux» C. Grafenschmidt (BRD) 2. März, 2 0 .3 0 Uhr ZERMATT
Alexander Seiler Saal
Festival S trin g Luzern
Solistin: H iroko S a k a g a m i. Klavier Leitung: Rudolf Baum gartner 5. März, 21 Uhr
Trio-Abend
R olan d P ö n tin en , Klavier M ihaela M artin, Violine Frans H e lm e r so n , Cello
19. März, 21 Uhr
A lexan d re D u b ach , Violine D a n ie la D u b a ch , Klavier
2. April, 21 Uhr
V1SP
Kulturzentrum «La Poste»
S o r b a s, d er G rieche
Ballett von Lorca Massine Musik: Mikis Theodorakis Ü bernahm e einer Produktion der A rena di V erona
9. März, 2 0 Uhr
J o h n n y J o h n s o n
Musik von Kurt Weill Text von Paul Green, in der Übersetzung von Josef Heinzeimann
Produktion: O pera Factory Zürich 16. März, 20 Uhr
S c h w e iz e r A r m ee sp iel
Leitung: Adj Josef Gnos 20. März, 20 Uhr Jahreskonzert
O rch ester v er ein V isp
Leitung: Eugen Meier 28. März, 20 Uhr
LEUKERBAD
Kulturzentrum
Konzert Italienischer Barock
M an n heim er K am m erd u o 24. März, 20 Uhr SALGESCH Turnhalle J a h resk o n ze rt H arm on ie 7. März, 2 0 Uhr VENTHÔNE Salle polyvalente Concert annuel de la
S o c ié t é d e m u siq u e «l’Union»
7 mars, 20 h 30 Concert de la
S o c ié té d e ch an t «la Cécilienne»
28 mars, 2 0 h SIERRE Eglise Sainte-Catherine O r ch estre d e N eu ch â te l D a isy B a c ca , piano 27 mars, 2 0 h 30 GRANGES Salle de gymnastique Concert de la Fanfare La S té fa n ia 18 mars, 2 0 h BASSE-NENDAZ Salle de la Biolette C a n ta te du D ése r te u r C hœ ur Saint-Michel 6 et 7 mars
Concert annuel du Choeur mixte
«la Davidica»
14 mars
Concert annuel de la Fanfare
«Rosablanche» 28 mars SION Théâtre de Valére T en-M issing Axas-Dance-Company 6 et 7 mars, 2 0 h 15 Salle de la Matze Concert annuel de
l’H arm on ie m u n icip ale
Direction: Michel Barras 14 mars, 20 h 15
SAINT-PIERRE-DE-CLAGES
Musique Espérance
O ctu o r v o c a l d e M artigny
Direction: Jean-Pascal Genoud 8 mars, 17 h
MARTIGNY
Fondation Pierre-Gianadda
E n se m b le v o c a l e t in stru m en tal d e L au san ne
Direction: Michel Corboz 18 mars, 20 h 15 C oncert annuel de
l’H arm on ie m u n icip a le d e M artigny
Direction: Jean-François Gorret 21 mars, 20 h 30
Orchestre de chambre
J o s e p h S u k d e P ra g u e
Jo se p h Suk, violon
Christian Benda, violoncelle 31 mars, 20 h 15
Fondation Louis-Moret
C on cert d e m u siq u e m é d iév a le d e s XIVe e t XVe s iè c le s
Christiane Jacobi, chant, flûtes à bec Renée Stock, vielle, viole de gambe Nuno Miranda, luth, guitare, chant 2 9 mars, 17 h 30
VERBIER
Galerie de la Mairie du H am eau Ensemble de cuivres et percussion
C o n s o n a n c e s
20 mars, 20 h 30
SALVAN
Eglise paroissiale Concert flûte et orgue
Guy A n g e llo z e t Claire Lison
turpe .T-MAURICE
Grande salle du Collège
La Traviata de Giuseppe Verdi
O péra d'Etat balte de Gdansk 12 mars, 2 0 h 30
O ffe n b a ch ... tu c o n n a is ?
De Roger Defossez et Nicolas Bataille 2 4 mars, 2 0 h 30
Basilique
C inq s iè c le s d e m u siq u e e s p a g n o le
José Enrique Ayarra Jarne Récital d ’orgue
2 9 mars, 15 h 30
MONTHEY
T héâtre du Crochetan
Les v ir tu o se s du P h ilh arm on iq u e d e Berlin
Direction: E m o Sebestyen, 1er violon 20 mars, 2 0 h 30
Les E toiles d e l’O p éra d e Kiev
22 mars, 17 h
Théâtre - Cinéma
Theater - Filme
MÜNSTER Theatersaal Rotta D e r e in g e b ild e te K ranke Theaterverein Obergoms 3., 11., 18., 22. März, 2 0 Uhr BETTMERALPZentrum St. Michael - Filmabend
A lp in ism u s in d er S c h w e iz
Viktor Wyss 3. März, 2 0 .1 5 Uhr
BRIG
T heater Saal Kollegium Brig
S tu d e n te n th e a te r d e s K o lleg iu m s Brig 13., 14., 20., 21. März, 20 Uhr Simplonhalle Bernhard-Theater Zürich D rei g lü ck lic h e T a g e 27. März, 2 0 .1 5 Uhr VISP
Kulturzentrum «La Poste»
D e r v erk a u fte G r ossvater
Ein Volkstück von Anton Hamik Inszenierung: Walter Roderer (nach Wolfgang Dörich)
Bühnenbild: Georg Prusa 24. März, 20 Uhr
ZERMATT
Schulhaushalle
K a sp erlith ea ter
für Gross und Klein 11. März, 2 0 .3 0 Uhr
SIERRE
La Sacoche
P a y s a g e a v e c lu ne
P ar la Com pagnie d ’Henri Vuilleumier 2 0 mars, 2 0 h 30
C u b e & n o y a u d e p ê c h e
Spectacle pour enfants 21 mars, 16 h
Cinéma Bourg
Connaissance du m o n d e
L’Indus - D e la C hine à l ’o c é a n Indien
par Patrick Moreau 3 0 mars, 20 h 30
SION
Théâtre de Valére
B u ffo de et par Howard Buten
10 mars, 20 h 15
Les C h a u v es-so u ris
De Jean-Daniel Coudray
Avec Jacqueline Damien, Jean-Claude Weibel, Jean-Luc Borgeat
27 et 31 mars, 20 h 15 Petithéâtre
S a n c h o
De Denis Rudler
P ar le Théâtre du Pilier de Belfort 6 et 7 mars, 20 h 3 0 R eg a rd e le s fe m m e s p a s s e r D ’Yves Reynaud P ar Pierre-Isaïe Duc 13 et 14 mars, 20 h 30 Cinéma Capitole C iném a cure H istoire d e g a r ç o n s e t d e filles
De Pupi Avati (Italie 1989) 3 mars, 2 0 h 30
S u b arn arek h a
De Ritwick G hatak (Inde, 1962) 17 mars, 20 h 30
Ciném a Arlequin
Connaissance du m o n d e
L’Indus - D e la C hine à l ’o c é a n Indien
Par Patrick Moreau 31 mars, 15 h et 20 h 3 0
ANZÈRE
Salle du Zodiaque
La nuit d e la g lis s e - Film
5 mars, 18 h et 2 0 h 30
MARTIGNY
Centre valaisan du film et de la photographie
L’en fa n t d e la gu erre
Une sélection de films réalisés par Fernand Reymond, cinéaste, depuis la Deuxième Guerre mondiale
Jusqu’au 28 mars (14 à 18 h) TRIENT Salle communale P iq u e-n iq u e e n ville De Georges Tervagne P ar la Troupe de Neuchâtel 7 mars, 20 h MONTHEY Théâtre du Crochetan A cr o q u er o u l’ivre d e c u isin e
Avec Brigitte Fossey, Catherine Frot, Je an n e Dubois et Maurice Baquet Mise en scène: Robert Fortune 18 mars, 20 h 30
Terre o u l’é p o p é e s a u v a g e d e G u en o le et M atteo
Création de la Com pagnie Diphtong Texte et mise en scène: Hubert Colas 27 mars, 20 h 30
P ’tit théâtre de la Vièze
Les s e c r e t s d e C hloé
Spectacle pour enfants 18 mars, 14 h 30 B rou h ah a - Humour 19, 20 et 21 mars, 20 h 30
Variétés - Folklore
Variete - Folklore
BETTMERALP Zentrum St. Michael Heim atabendM u sik g esellsch a ft, Chor B ettm eralp
11. März, 2 0 .1 5 Uhr
BRIG
Kellertheater
M en sch bin ich h y ste risch
Kabarett mit Chansons aus der Berliner Szene
7. März, 2 0 .3 0 Uhr
F isc h b a ch s H o c h z eit
Ein «Lehrstück» für das Fest der Liebe/Kabarett
19. März, 2 0 .3 0 Uhr
S A A S FEE
Kulturzentrum Steinmatte
T a s so
Auch stille W asser sind nass Kabarett (Satire)
6. März, 2 0 .3 0 Uhr Gemeindesaal Multi visionsshow
Ein S ch ritt n ach o b en
17. März, 2 0 .3 0 Uhr
SION
Petithéâtre
P ia n o jazz à q u atre m ain s
Avec Olivier Rogg et Lee Maddeford 21 mars, 2 0 h 30
Y v ette T h éraulaz
A ccom pagnée par Dominique Rosset 28 mars, 20 h 30
OVRONNAZ
Petit téléski
Carnaval d e s e n fa n ts
Concours de ski masqué 3 mars, dès 14 h
MARTIGNY
Les Caves du Manoir
R om ain D idier
Piano, accordéon 5 et 6 mars, 21 h
B u ffo - Howard Buten
12 mars, 21 h MONTHEY Théâtre du Crochetan A lex M etayer Moral d ’acier 14 mars, 20 h 30 VAL-D’ILLIEZ Place du village C arnaval d e s e n fa n ts Cortège et concours 3 mars, dès 13 h 30
Arts visuels
Visuelle Künste
BRIG Klubschule Migras Lory V eu th ey Bauernmalerei J e n s J a k o b S a b b er Scherenschnitt Bis 27. März NATERS Kunstraum für RaumkunstMirjana Zajec V ulic
Lichtstrahl (toucher de lumière) 12. - 29. März
Kunsthaus zur Linde
1 1 . K unst- und
A n tiq u itä ten a u sste llu n g
Bis 3. April
MONTANA-CRANS
Galerie Annie
Hans Erni, lithographies André B u ch er, sculptures
Mars
SIERRE
Galerie des Buissonnets Benoît Lange
C alcutta, un au tre regard
Jusqu'au 3 mars
F ran çoise Allet, huiles, flowers Patrice Zeltner, dessins
humoristiques à la plume 13 mars - 2 3 avril F A C
Tony M organ, peinture
Jusqu'au 7 mars
Chantai Carrel
Sculpture 14 mars - 2 mai Château de Villa
Inauguration du M u sé e vala isa n de la vig n e e t du vin
14 h, visite des musées
17 h, couper du sarm ent à la Maison Zumofen
18 h, cérém onie officielle 13 mars
Galerie Jacques Isoz
Arthur
Peinture, aquarelle 13 mars - 1 0 avril
SION
Galerie de l’Ecole-club Migros
Lumière, Air e t P a y s a g e du V alais
Photographies dA lby Lambrigger jusqu’au 4 avril
Galerie des Vergers
Myriam Machi Pigments et craie Jusqu’au 13 mars Galerie Grande-Fontaine Patrick S avary Huile, aquarelle Jusqu’au 2 2 mars
René N yderb erger
Peinture récente 27 mars - 1 8 avril Galerie Beaux-Arts Ruth J a q u e s Patchwork 13 mars - 3 avril Bibliothèque des Jeunes
D u c ô t é d e c h e z l’au tre
L’in tercu ltu ralism e d a n s le s livres p o u r la j e u n e s s e Jusqu’au 10 avril LES HAUDÈRES Maison d ’éoole E x p o sitio n d e g é o lo g ie et g la c io lo g ie Office du tourisme ( 0 2 7 /8 3 10 15) SAX ON
Galerie Danièle Bovier
N ikola K rstev
Peintre naïf m acédonien 12 mars - 12 avril MARTIGNY Fondation Pierre-Gianadda Calim a Colombie précolombienne Jusqu’au 8 mars D e G oya à M a tisse
Chefs-d’œ uvre de l’estam pe dans la Fondation J. Doucet, Paris
14 mars - 8 juin Galerie Latour
Alain B o n n e fo it
Huile, aquarelle, sumie, sculpture, lithographie, etc.
jusqu’au 20 mars Fondation Louis-Moret
S im o n e G uhl-B onvin, peintures A g n è s Guhl, peintures sur soie
Jusqu’au 22 mars Manoir de la Ville
A rm and o V illegas
Peintre colombien Jusqu’au 29 mars
Galerie de l’Ecole-club Migros
A lo r s !... P ortu gal
Poésie en vrac...
Photographies de David Max Jusqu’au 4 avril
Centre d ’art contem porain
S y lv ie Fleury Installations - peinture Jusqu’au 25 avril LE CHÂBLE Musée de Bagnes D a n iel D ru m m on d , dessins G e o r g e s Laurent, photographies Jusqu’au 8 mars Im a g es d e B a g n e s
Les anciennes cartes postales: vues générales et villages 21 m ars - 8 juin
VERBIER
Galerie d ’art du H am eau
S im o n e M oulin, œuvres récentes
Sont exposés les ouvrages des écrivains:
M arie-Josèphe Troillet, Narcisse Praz, Jean-M arc Theytaz, Jean-Bernard Pitteloud, Christian Métrailler Jusqu’au 29 mars
Galerie de la Mairie du Ham eau
Alain D e c o r g e s , peinture
Jusqu’au 2 9 mars
LES MARÉCOTTES/SALVAN
L’Avenir
D idi B ad er, peinture
Jusqu’au 10 mars TROISTORRENTS Galerie de la Tine Carlo Pellegrini Les sp o r ts d ’hiver G ouaches et lithographies Jusqu’au 15 mars MONTHEY
Galerie Charles Perrier
Art alpin s u is s e
De Hodler à Edmond Bille
R encontres -
C onférences_________
Tagungen - Vorträge
GLURINGEN Schulhaus D iavortrag Hugo Wirthner 5., 12.. 18. März, 2 0 .1 5 Uhr ERNENBei der Kirche
D orffü hrun g zu den
S e h e n sw ü r d ig k e ite n v o n Ernen
3. März, 16 .3 0 Uhr
RIEDERALP
Kapelle St. Bernhard
D iavortrag
Aletsch: Land und Leute Lauda Albrecht
3. März, 2 0 .1 5 Uhr
W allis, m ini H eim at
Alby Lambrigger 11. März, 2 0 .1 5 Uhr D ie 4 0 0 0 e r d er W alliser A lp en Ludwig Weh 17. März, 2 0 .1 5 Uhr BETTMERALP Zentrum St. Michael Dia-Abend B e r g e d er S c h w e iz - B e r g e der W elt Dölf Reist 18. März, 2 0 .1 5 Uhr SIERRE Hôtel de Ville Université populaire E m o tio n s e t m a la d ie s p s y c h o s o m a tiq u e s
par Willy Dettwiler et Josiane Dettwiler 3 mars, 20 h
Ecole des Buissonnets
M u sé e, p a tr im o in e e t s o c ié t é p ar Jacques Hainard 13 mars, 19 h V isite du M u sé e d ’e th n o g r a p h ie d e N eu ch â te l p ar Sylvie Doriot 2 5 mars
SION
Université populaire
Conservatoire, salle des archets
R ésu rrection e t réin carnation
Marie-Christine Varone 11 mars, 14 h 30
Aula du Collège des Creusets
C h a m p sec-V issig en , h isto ire d ’un quartier
Charles-André Meyer 17 mars, 2 0 h
La tra n sfu sio n a u jou rd ’hui
Michèle Stalder-Gaillard 26 mars, 2 0 h
Musée cantonal d ’histoire naturelle
Les p la n è te s du s y s t è m e so la ire
Georges Meynet 20 mars, 2 0 h Salle Supersaxo
Séminaire de littérature italienne
Les R om ain s e t leur civilisation
2 4 au 27 mars, 20 h MARTIGNY Université populaire Hôtel de Ville La g r a p h o lo g ie , u n e a p p r o c h e d e la p erso n n a lité Catherine Fauchier-Magnan 23 mars, 2 0 h Fondation Pierre-Gianadda Séminaire de littérature italienne
D e la civilisation étr u sq u e à la civilisation rom ain e
23 mars, 2 0 h
ORSIÈRES
Université populaire
Cycle d’orientation d ’Orsières
R egard sur la p ein tu re e t la littératu re e n V alais Jean-François Lovey 26 mars, 2 0 h
M usées_____________
M useen
BRIG S to c k a lp e r s c h lo s sDi bis So, 10, 11, 14, 15, 16, 17 Uhr
S A A S FEE S a a s e r M u seu m Mo bis Fr, 14 - 1 8 Uhr ZERMATT A lp in e s M u seum So bis Fr, 16 .3 0 - 1 8 .3 0 Uhr KIPPEL L ö tsc h e n ta ler M u seum
Di bis So, 1 0 - 1 2 , 14 - 1 8 Uhr
VEYRAS
Musée didactique de
C h arles-C los O lso m m er
Lu au ve (tél. 0 2 7 /5 5 2 429)
SIERRE
Hôtel de Ville
M u sé e d è s é ta in s
Collection d'étains anciens de France, d A llem agne et de Suisse
Lu au ve, 9 - 1 1 , 15 - 1 7 h
Maison de Courten
Les a n n é e s v a la isa n n e s d e R ainer Maria Rilke
Sur dem ande ( 0 2 7 /5 5 8 5 3 5 - 551 603) Château de Villa, Sierre
Maison Zumofen, Salquenen
M u sé e d e la v ig n e e t du vin
Ma au di, 14-17 h
S e n tie r vitic o le
Parcours didactique de 6 km avec 4 5 panneaux explicatifs. Accès libre
SION
M u sé e ca n to n a l d e s b eau x-arts
Collections perm anentes Ma au di, 1 0 - 1 2 , 1 4 - 18 h
M u sé e ca n to n a l d ’a r c h é o lo g ie
Ma au di, 1 0 - 1 2 , 14 - 18 h
M u sé e c a n to n a l d ’h istoire n aturelle
Ma au di, 14 - 1 8 h
La culture est tout naturellement un facteur de rencontre et d ’enrichisse m ent mutuel. Nul ne contesterait cette affirmation, mais la réalité concrète contredit parfois ce bel idéal. Chacun sait, p ar exemple, les multiples causes de rivalité qui opposent Genève et Lau sanne, q u ’il s ’agisse de la répartition des studios radiophoniques, des or chestres ou des théâtres. En Valais, le public devine, sans en être toujours in formé, les petites tensions qui peuvent surgir entre les cités, chacune s ’effor çant de développer sa vie culturelle, et risquant par là d ’attirer le public de sa voisine.
L’heure est venue sans doute de dé passer ce type de concurrence. Car, si une certaine émulation est saine et sti mulante, un excès peut com prom ettre les meilleures initiatives.
Deux faits positifs m éritent d ’être signalés.
L’un concerne indirectement la vie cul turelle: c ’est l’amélioration des dépla cem ents entre les régions du canton. Le développem ent du réseau routier fa cilite considérablement la fréquentation des manifestations dans une autre ré gion. De son côté, l’horaire nocturne des CFF perm et actuellement de ren trer chez soi d ’un bout à l’autre du Valais.
Mais un autre facteur mérite d ’être étudié. La plupart de nos villes s ’effor cent d ’offrir à leur public un éventail très large de manifestations, faisant al terner le théâtre, la danse, la musique et les conférences. En soi, cette diver sité est heureuse. Mais elle engendre parfois de regrettables coïncidences, et la dispersion d ’un public déjà trop rare. Sans parler du problèm e crucial des locaux souvent peu adaptés à tous ces genres: salles sans installations scéniques correctes, acoustiques peu conformes aux exigences de la m u sique symphonique, etc.
U ne sage solution consisterait à spécia liser les program m es en fonction des
M u sé e d ’h isto ire et d ’eth n o g r a p h ie Ma au di, 1 0 - 1 2 , 14 - 18 h C h â tea u d e Tourbillon (dès le 15.3.) Ma au di, 10 - 1 8 h MARTIGNY Fondation Pierre-Gianadda
M u sé e gallo-rom ain d ’O ctod u re M u sé e d e l’a u to m o b ile
Parc d e sc u lp tu r es
Tous les jours: 10 - 1 2 , 1 3 .3 0 - 1 8 h
SAINT-MAURICE Château M u sé e c a n to n a l d ’h istoire m ilitaire M u sé e d e s tireurs v a la isa n s Ma au di, 1 0 - 1 2 , 1 4 - 1 8 h
qualités des salles à disposition. Telle ville pourrait développer un p ro gram m e théâtral, telle autre se consa crerait à la musique, une troisième aux arts plastiques et une quatrième à la danse. Une plus grande mobilité du public actuel devrait favoriser cette évolution.
Un exemple très encourageant nous est offert p ar la ville de Sierre. Analy sant l’éventail de la vie culturelle valai- sanne et prenant conscience de sa situation géographique et de ses capa cités d ’accueil, Sierre a décidé de jouer la carte littéraire, moins spectaculaire à prem ière vue que l’opéra ou le concert symphonique, mais merveilleusement adaptée à une ville bilingue, véritable pont entre deux cultures, et nourrie de la présence historique de Rainer Maria Rilke, de Maurice C happaz et de Co rinna Bille. Quelques expositions fort réussies ont m ontré la justesse de cette option, et la discrète mais efficace acti vité de M. Curdin Ebneter constitue un gage de succès incontestable. Il n ’est d ’ailleurs pas seul à porter cette option. La • Maison de Courten peut devenir sans hésiter une agréable et ac cueillante Maison de la littérature et, si les responsables futurs du Château Mercier savent développer d ’heureuses collaborations, des séminaires litté raires ne m anqueront pas de fleurir sous le soleil sierrois. Relions à cela l’initiative courageuse de M. Robert Steiner-Isenmann, dont la revue bi lingue Espoir-H offnungen constitue une entreprise difficile mais pleine de prom esse - son titre ne mentira pas ! - et la présence d ’un éditeur actif, M. Roger Salamin, dont on connaît le dy namisme et le souci de collaborer avec ses confrères du H aut et du Bas-Valais. Tout cela forme un ensemble de fac teurs très positifs, capables de donner à Sierre un visage culturel original et d ’offrir à un canton si riche en écrivains un lieu de rencontre littéraire apprécié.
Michel Veuthey