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Les légions romaines de la province de Syrie sous le Haut-Empire d’après les inscriptions latines et grecques

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(1)

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Les légions romaines de la province de Syrie sous le Haut-Empire d’après les inscriptions latines et grecques

Idris Omar

To cite this version:

Idris Omar. Les légions romaines de la province de Syrie sous le Haut-Empire d’après les inscrip- tions latines et grecques. Histoire. Université Paris sciences et lettres, 2017. Français. �NNT : 2017PSLEP050�. �tel-02106785�

(2)

Les légions romaines de la province de Syrie sous le Haut-Empire d’après les inscriptions latines et grecques

Soutenue par : Idris OMAR

le 9 décembre 2017

École doctorale de l’EPHE – ED 472

Spécialité : SCIENCES DE L’ANTIQUITÉ : HISTOIRE, ARCHÉOLOGIE, LANGUES ET LITTÉRATURES

THÈSE DE DOCTORAT

de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres PSL Research University

Préparée à l’École Pratique des Hautes Études

COMPOSITION DU JURY :

M. François BÉRARD École Normale Supérieure Directeur de thèse

M. Pierre COSME Université de Rouen Rapporteur

M. Pierre-Louis GATIER UMR 5189 HISOMA Rapporteur

Mme Catherine SALIOU Université Paris 8 Membre du jury

M. François VILLENEUVE

Université Paris I Panthéon-Sorbonne Président du jury

Dirigée par :

François BÉRARD

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Thèse en vue de l'obtention du doctorat.

«Histoire, textes, documents (HTD)».

École Pratique des Hautes Études.

UMR 8546 AOrOc-CNRS-ENS.

Présentée par Idris OMAR.

Le samedi 9 décembre 2017.

Les légions romaines de la province de Syrie sous le Haut-Empire d’après les inscriptions latines et grecques.

Sous la direction : François Bérard.

Membres du jury :

- Pierre Cosme.

- Pierre-Louis Gatier.

- Catherine Saliou.

- François Villeneuve.

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À ὀὁὅ aὄἵhéὁlὁἹueὅ mὁὄtὅ ἶaὀὅ uὀ mὁὀἶe ἴaὄἴaὄe…

À Bassel Shehadeh et Hussein Mustafa. Que leurs âmes reposent en paix…

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Remerciements.

Ἔ’aἵhèvemeὀt ἶe ἵette ὄeἵheὄἵhe, au teὄme ἶe ὀὁmἴὄeuὅeὅ aὀὀéeὅ, me pὄὁἵuὄe, malἹὄé ὅeὅ ἶéἴutὅ ἵhaὀἵelaὀtὅ, uὀe Ἱὄaὀἶe ὅatiὅἸaἵtiὁὀέ ἓὀ eἸἸet, la ὄéaliὅatiὁὀ ἶ’uὀe thèὅe eὅt loin d'être un travail solitaire, et ἵ’eὅt l’appui de nombreuses personnes, dont la générosité, la bonne humeur et l'intérêt manifesté à l'égard de ma recherche m'ont permis à mener cette étuἶe juὅὃu’au ἴὁutέ

Je vὁuἶὄaiὅ tὁut ἶ’aἴὁὄἶ ὄemeὄἵieὄ Ἱὄaὀἶemeὀt meὅ ἶiὄeἵteuὄὅ ἶe thèὅe, Ἕέ ἔὄaὀçὁiὅ Bérard et M. Maamoun Abdulkarim ; sans leur soutien et les conseils ὃu’ilὅ ὁὀt prodigués cette étude n’auὄait jamaiὅ pu vὁiὄ le jὁuὄέ Je ὄemeὄἵie également M. François Villeneuve, qui dès le début ὀ’a paὅ épaὄἹὀé ὅeὅ ἵὁὀὅeilὅ ἵὁὀὅtὄuἵtiἸὅ eὀveὄὅ l’eὀὅemἴle ἶe mὁὀ tὄavailέ

Je souhaiterais parallèlement exprimer ma gratitude ὡ l’Université de Damas, qui a financé mes études en France pendant cinq ans. Je tiens également à remercier à ce titre les ἵὁllèἹueὅ et le peὄὅὁὀὀel ἶeὅ ἴiἴliὁthèὃueὅ ἶe l’χὀὀée épiἹὄaphiὃue, ἶe l’UἝἤ χὁὄὁἵ κηἂἄ, Gernet-ἕlὁtὐ et ἶe la ἥὁὄἴὁὀὀe, ὃui m’ὁὀt toujours accueilli avec bienveillance.

Il me ὅeὄa tὄèὅ ἶiἸἸiἵile ἶ’exprimer ma reconnaissance et mon affection ὡ l’égard de tous mes proches, famille et amis. Mes pensées vont à Jean-Claude Chuat, Christian Panaget, Christophe Proust, Guillemette Baudry, Ἠiὀἵeὀt ἠ’ἕueὍὀ et Omar Shammah qui ont donné de leur temps pour une nécessaire relecture.

Un grand merci à Dima et à mes enfants, Jouri et Aland, qui sont la motivation permanente de mon progrès.

Enfin, il est clair que les propos, les erreurs et les imperfections contenus dans cette étude ὀ’iὀἵὁmἴeὀt ὃu’ὡ moi.

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6

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7

Plan

Plan ... 7

Table des cartes. ... 9

Table des planches. ... 10

Première partie

. ... 13

I. Introduction. ... 15

II. La provincia de Pompée à Septime Sévère. ... 21

III. Légion III Gallica. ... 29

1- Histoire. ... 31

2- Épigraphie. ... 49

3- Étude prosopographique. ... 104

III.3.1. Les légats de la légion III Gallica. ... 104

III.3.1.1. Légats de la légion III Gallica avant la division de la Syrie. ... 104

III.3.1.2. Légats de la province de Syrie-Phénicie. ... 110

III.3.2. Tribuns militaires laticlaves de la légion III Gallica. ... 131

III.3.3. Tribuns militaires angusticlaves de la légion III Gallica. ... 141

III.3.4. Préfets de camp de la légion III Gallica. ... 154

III.3.5. Primipiles de la légion III Gallica. ... 156

III.3.6. Centurions de la légion III Gallica. ... 161

III.3.7. Sous-ὁἸἸiἵieὄὅ et ἶ’autὄeὅ militaiὄeὅ ἶe la léἹiὁὀ ἙἙἙ Gallica. ... 177

IV. Légion IV Scythica. ... 185

1- Histoire. ... 187

2- Épigraphie. ... 199

3- Étude prosopographique. ... 266

IV.3.1. Légats de la légion IV Scythica. ... 266

IV.3.2. Tribuns militaires laticlaves de la légion IV Scythica. ... 286

IV.3.3. Tribuns militaires angusticlaves de la légion IV Scythica. ... 309

IV.3.4. Préfets de camp de la légion IV Scythica. ... 327

IV.3.5. Primipiles de la légion IV Scythica. ... 329

Je donne une table des matières détaillée à la fin de cette étude.

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8

IV.3.6. Centurions de la légion IV Scythica. ... 332

IV.3.7. Sous-ὁἸἸiἵieὄὅ et ἶ’autὄeὅ militaiὄeὅ ἶe la léἹiὁὀ ἙἨ Scythica. ... 346

V. Légion XVI Flavia Firma. ... 355

1- Histoire. ... 357

2- Épigraphie. ... 367

3- Étude prosopographique. ... 390

V.3.1. Légats de la légion XVI Flavia Firma. ... 390

V.3.2. Tribuns militaires laticlaves de la légion XVI Flavia Firma. ... 405

V.3.3. Tribuns militaire angusticlaves de la légion XVI Flavia Firma. ... 414

V.3.4. Préfets de camp de la légion XVI Flavia Firma. ... 420

V.3.5. Centurions de la légion XVI Flavia Firma. ... 421

V.3.6. Sous-ὁἸἸiἵieὄὅ et ἶ’autὄeὅ militaiὄeὅ de la légion XVI Flavia Firma. ... 431

VI. La légion VI Ferrata. ... 435

1- Histoire. ... 437

2- Épigraphie. ... 445

3- Étude prosopographique. ... 454

VI.3.1. Légats de la légion VI Ferrata. ... 454

VI.3.2. Tribuns militaires laticlaves de la légion VI Ferrata. ... 470

VI.3.3. Tribuns militaires angusticlaves de la légion VI Ferrata. ... 475

VI.3.4. Préfets de camp de la légion VI Ferrata. ... 491

VI.3.5. Primipiles de la légion VI Ferrata. ... 493

VI.3.6. Centurion de la légion VI Ferrata. ... 497

VI.3.7. Sous-ὁἸἸiἵieὄὅ et ἶ’autὄeὅ militaiὄeὅ ἶe la léἹiὁὀ ἨἙ Ferrata. ... 511

VII. Présentation synthétique des légions romaines de Syrie sous le Haut-Empire.521 Conclusion. ... 539

Deuxième partie.

... 543

Bibliographie. ... 544

Abréviations. ... 545

Sources Litteraires. ... 549

Ouvrages. ... 550

Cartes. ... 585

Planches. ... 601

Table des Matières détaillée. ... 639

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9

Table des cartes.

Carte 1 : Ἔa ἥὍὄie ὡ l’épὁὃue ὄὁmaiὀeέ Carte 2 : Les villes de Seleukis.

Carte 3 : La Décapole.

Carte 4 Ἀ Ἔa Ἰὄὁὀtièὄe eὀtὄe la ἥὍὄie et l’χὄaἴie veὄὅ ńίἄέ

Carte 5 Ἀ Ἔa Ἰὄὁὀtièὄe eὀtὄe la ἥὍὄie et l’χὄaἴie apὄèὅ la ἶeuὌième Ἱueὄὄe paὄthiὃue ἶe ἥeptime Sévère.

Carte 6 Ἀ Ἔeὅ pὄὁviὀἵeὅ ὁὄieὀtaleὅ ἶe l’ἓmpiὄe ὅὁuὅ leὅ ἥévèὄeὅέ Carte 7 Ἀ Ἔe ἶéplὁiemeὀt ἶe lΥaὄmée ὄὁmaiὀe au ἶéἴut ἶe l’ἓmpiὄeέ

Carte 8 Ἀ ἑὁὀἵeὀtὄatiὁὀ ἶeὅ Ἰὁὄἵeὅ ἶe l’aὄmée ὄὁmaiὀe à la fain de la guerre parthique de Corbulon.

Carte 9 : Emplacement des légions au début du règne de Vespasien.

ἑaὄte ńί Ἀ ἤéἶuἵtiὁὀ ἶe l’eἸἸeἵtiἸ ἶe l’aὄmée ὅὍὄieὀὀe sous Vespasien.

Carte 11 : Le système de défense au Proche-Orient en temps de paix.

Carte 12 : Emplacement des légions sous Hadrien.

ἑaὄte ńἁ Ἀ Ἔ’aὄmée ὄὁmaiὀe eὀ ἡὄient sous les Sévères.

Carte 14 : Principales bases militaires du Proche-Orient.

(12)

10

Table des planches.

Planche I :

1- Les ὐὁὀeὅ ἶ’haἴitatὅ ὡ ἤaphaὀéeέ

2- Les structures militaires dans les zones 2 et 3 à Raphanée.

Planche II :

1- Les zones 1 et 2 à Raphanée.

2- Ἔeὅ ὐὁὀeὅ ἶ’haἴitatὅ ὡ ἤaphaὀéeέ Planche III :

1- Estampilles trouvées à Raphanée.

2- (à droite) : Estampilles trouvées à Raphanée.

3- (à droite) : Inscription de Iulius Marinus, cavalier de la légion III Gallica, trouvée à Homs.

Planche IV :

1- Cartouche orné ἶe ὃueueὅ ἶ’aὄὁὀἶe tὄὁuvé ὡ Nahr el-Kalb.

2- Base de statue du primipile Antonius Hoplo, trouvée à Baalbek.

Planche V :

1- Bloc de calcaire trouvé dans la cour du grand temple de Baalbek.

2- Plan du sanctuaire de Baalbek.

Planche VI :

1- Inscription ἶ’χuὄeliuὅ χὀtὁὀiὀuὅ ἜὁὀἹiὀuὅ, speculator de la légion III Gallica, trouvée dans un mur du temple de Baalbek.

2- Partie gravée ἶe l’iὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χuὄeliuὅ χὀtὁὀiὀuὅ ἜὁὀἹiὀuὅέ

3- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χὀtὁὀiὀuὅ ἜὁὀἹiὀuὅ, ὅpeἵulatὁὄ ἶe la léἹiὁὀ ἙἙἙ Gallica.

Planche VII :

1- Ἔiὀteau ἶu muὄ ὅepteὀtὄiὁὀal ἶu ἦὍἵhaiὁὀ ἶ’χeὄa (ἓὅ-Sanamein).

2- ἥtèle ἶ’uὀ ἵavalieὄ ἶe la léἹiὁὀ ἙἙἙ Gallica, trouvée à Aera (Es-Sanamein).

Planche VIII :

1- Linteau en basalte, trouvé à Hebran.

2- ἑaὄtὁuἵhe ὁὄὀé ἶe ὃueueὅ ἶ’aὄὁὀἶe tὄὁuvé ὡ Ἕὅeikehέ 3- Cartouche à queues d'aronde trouvé à Shaqra.

Planche IX :

1- Base de statue remployée dans la maison de Salaeh al-Qasem à 'Ariqah.

2- Linteau avec un cartouche à queues d'aronde, trouvé à 'Ariqah.

3- Cartouche à queues d'aronde trouvé dans la maison de Riyad Azzam à 'Ariqah.

Planche X :

1- La section B de la Grande Colonnade de Palmyre.

2- Console trouvée à Palmyre en honneur du centurion Pomponius Dareius.

Planche XI :

1- Cippe trouvé à Palmyre en honneur du centurion Iulius Maximus (en 115).

2- Console trouvée à Palmyre en honneur du centurion Catulus.

Planche XII :

1- Console trouvée à Palmyre en honneur du centurion Celesticus.

2- Console trouvée à Palmyre en honneur du centurion Celesticus.

Planche XIII :

1- Console trouvée à Palmyre en honneur du centurion Iulius Maximus (en 135).

2- Bloc incurvé en haut, trouvé à Dour-Europos.

Planche XIV :

1- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χeliuὅ χeteὄὀuὅ, tὄiἴuὀ ἶe la ἙIIe légion, à Djerablos.

2- ἥἵulptuὄe ἶ’uὀ hὁmme ὀu, ὡ ἶemi ἵὁuἵhéέ

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11 Planche XV :

1- Cartouche à queueὅ ἶ’aὄὁὀἶe tὄὁuvé ὡ ἥaὄilaὄέ 2- Ἕilliaiὄe ἶu ἵaὀal ἶ’χὀtiὁἵheέ

Planche XVI :

1- Stèle de la famille de Telegonos.

2- (à gauche) : Rondelle de bronze trouvée à Zeugma.

3- (à droite) : Fragment de calcaire brisé de tous les côtés, nécropole ouest de Zeugma.

Planche XVII :

1- Bloc en calcaire trouvé à Birecik.

2- Estampilles à Zeugma.

Planche XVIII :

1- (à gauche) : Estampille à Zeugma.

2- (à droite) : Estampilles à Zeugma.

3- (à gauche) Ἀ ἐaὅe aveἵ ὄeὅte ἶe ὅtatue, ἶaὀὅ la ἵaὄὄièὄe pὄiὀἵipale ἶ’χὄuliὅέ 4- (à droite) : Cartouche en forme de tabula ansata, caὄὄièὄeὅ ἶ’χὄuliὅέ

5- (à gauche) : Inscription de Iulianus, maison de Kîwan Agha à Arulis.

6- (à droite) : Inscription de Proculus, maison de Kîwan Agha à Arulis.

Planche XIX :

1- (à gauche) : Inscription trouvée ἶaὀὅ leὅ ἵaὄὄièὄeὅ ἶ’χὄuliὅέ

2- (à droite) : Dédicace faite par de signiferi et un tubicen de la légion IV Scythica dans leὅ ἵaὄὄièὄeὅ ἶ’χὄuliὅέ

3- (à gauche) Ἀ ἠiἵhe aveἵ ἸiἹuὄe et iὀὅἵὄiptiὁὀ tὄὁuvée ἶaὀὅ leὅ ἵaὄὄièὄeὅ ἶ’χὄuliὅέ 4- (à droite) Ἀ Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ tὄὁuvée ἶaὀὅ leὅ ἵaὄὄièὄeὅ ἶ’χὄuliὅέ

5- ἑaὄtὁuἵhe ὁὄὀé ἶe ὃueueὅ ἶ’aὄὁὀἶe ὡ ἘaἴeΒέ Planche XX :

1- Tunnel du canal de Séleucie de Piérie.

2- Inscription de détachements des IVe et XVIe légions lors de la construction du canal de Séleucie de Piérie.

Planche XXI :

1- Inscription de Caesius Priscus, centurion de la IVe légion dans le canal de Séleucie de Piérie.

2- Dédicace à Vespasien et Titus divinisés à Séleucie de Piérie.

Planche XXII :

1- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χὄwaἶ eὀ hὁὀὀeuὄ ἶu ἵeὀtuὄiὁὀ Ἕέ ἥeptimius Magnus.

2- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χpamée eὀ hὁὀὀeuὄ ἶe ἑέ Ἑuliuὅ ἥeveὄuὅέ Planche XXIII :

1- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χpamée en honneur de C. Iulius Severus.

2- La Tour XV à Apamée.

Planche XXIV :

1- Stèle-autel de Verecundinus, centurion de la légion IV Scythica.

2- ἑὁὀὅὁle ἶe ἵὁlὁὀὀe ἶ’uὀ tὄiἴuὀ aὀὁὀὍme ἶe la léἹiὁὀ ἙἨ Scythica à Palmyre.

Planche XXV :

1- Tabula ansata du centurion princeps Antonius Valentinus à Doura-Europos.

2- Autel du centurion anonyme de la IVe légion à Doura-Europos.

Planche XXVI :

1- Inscription de C. Iulius Rufinus à Doura-Europos.

2- ἐlὁἵ ἶe plὢtὄe ἶ’uὀ liἴὄaὄiuὅ et ἶe tὄὁiὅ aἶiutὁὄeὅ ὡ ϊὁuὄa-Europos.

Planche XXVII :

1- χutel ἶ’χuὄeliuὅ ϊiphiliaὀuὅ ὡ ϊὁuὄa-Europos.

2- ἥtèle ἶ’χuὄeliuὅ ἦheὁteἵὀuὅ ὡ ϊὁuὄa-Europos.

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12 Planche XXVIII :

1- Dédicace de Marcus Antonius Valentinus à Jupiter Dolichenus à Doura-Europos.

2- χὄἵhitὄave ἶ’uὀ ἵeὀtuὄiὁὀ aὀὁὀὍme ἶe la léἹiὁὀ ἙἨ Scythica.

Planche XXIX :

1- (à gauche) : Bloc remployé dans une porte du récent village de Heit.

2- (à droite) : Cône tronqué de bronze.

3- Inscription de Pomponius Aquila, à Dium (Macédoine).

Planche XXX :

1- Inscription de C. Iulius Celer trouvée à Apulum (Dacie).

2- (à gauche) : Dédicace à Jupiter trouvée à Samosate.

3- (à droite) : Estampille trouvée à Samosate.

Planche XXXI :

1- Colonne honorifique du pont de Kiahta.

2- Vue rapprochée du pont de Kiahta.

Planche XXXII :

1- Base de Sentius Proculus, tribun de la XVIe légion trouvée à Beyrouth.

2- Cippe de Volusius Maximus, centurion de la légion XVI Flavia Firma, trouvée à Abila (Suq Wadi Barada).

Planche XXXIII :

Ἔiὀteau ἶ’χilamὁὅ tὄouvée à Philippopolis (Shahba).

Planche XXXIV :

1- Inscription de Tiberius Claudius, tribun de XVIe la légion, trouvée à Palmyre.

2- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’χὀtiὁἵhuὅ, eὅἵlave ἶe ἣέ ἑὁὄὀeliuὅ χὃuiὀuὅ, tὄiἴuὀ militaiὄe ἶe la léἹiὁὀ VI Ferrata, trouvée à Antioche.

Planche XXXV :

1- ἤelieἸ ἶe Ικυ θληαδκμ, iὀteὀἶaὀt ἶu léἹat ἶe la léἹiὁὀ ἨἙ Ferrata, conservé au Musée du Louvre (provenance : Douier).

2- Ἑὀὅἵὄiptiὁὀ ἶ’uὀ ὅὁlἶat aὀὁὀὍme, peut-être de la légion VI Ferrata, trouvée à Artaxata.

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Première partie.

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I. Introduction.

Dans le cadre du Programme Assistants Boursiers (PAB), et afin de profiter de la ἴὁuὄὅe miὅe ὡ ma ἶiὅpὁὅitiὁὀ paὄ l’Uὀiveὄὅité ἶe ϊamaὅ, j’avaiὅ ἶί m’iὀtéὄeὅὅeὄ ὡ uὀ ἶὁmaiὀe ἶ’étuἶe élὁiἹὀé ἶe ma Ἰὁὄmatiὁὀ iὀitiale,l’aὄἵhéὁlὁἹieέ ϊe ἵe Ἰait, j’étaiὅ ὁἴliἹé, eὀ taὀt ὃu’aὄἵhéὁlὁἹue, ἶe ἵhὁiὅiὄ uὀ ὅujet me permettant de mettre à profit mes connaissances en archéologie, et qui ferait eὀ même tempὅ ἶe la laὀἹue latiὀe l’ὁutil pὄiὀἵipal ἶe la ὄeἵheὄἵhe1. χiὀὅi, j’ai ἶéἵiἶé, eὀ aἵἵὁὄἶ aveἵ meὅ ἶiὄeἵteuὄὅ ἶe maὅteὄ ἙἙ, Ἕέ Ἕaamὁuὀ χἴἶὁulkaὄim et M. François Villeneuve, ἶe pὁuὄὅuivὄe meὅ ὄeἵheὄἵheὅ ἶe ἶὁἵtὁὄat ὡ l’Éἵὁle ἢὄatiὃue ἶeὅ Hautes Études (EPHE), sous la direction de M. François Bérard, que je remercie vivement ἶ’avὁiὄ aἵἵepté la ὅupeὄviὅiὁὀ ἶe meὅ ὄeἵheὄἵheὅέ

J’ai ἶί, ἶèὅ le ἶéἴut, aἸἸὄὁὀteὄ pluὅieuὄὅ ἶiἸἸiἵultéὅ, ἶὁὀt la maîtὄiὅe ἶu Ἰὄaὀçaiὅ ὀ’était paὅ la mὁiὀἶὄeέ ϊe même, l’iὀitiatiὁὀ auὌ laὀἹueὅ latiὀe et Ἱὄeἵὃue et ὡ l’épiἹὄaphie ὄὁmaiὀe ont occupé une grande partie de mon temps et de mes intérêts, afin ἶ’êtὄe ὡ même de traduire et analyser les inscriptiὁὀὅ Ἰὁὄmaὀt le ἵœuὄ ἶe ma thèὅeέ ἓὀ même tempὅ, je ἶevaiὅ déterminer, en accord avec mon directeur de recherche, M. François Bérard, le cadre hiὅtὁὄiὃue et ἹéὁἹὄaphiὃue ἶe meὅ ὄeἵheὄἵheὅ, aiὀὅi ὃue l’ampleuὄ ἶu ὅujet pὁuὄ ἵe ὃui concerne la présence romaine eὀ ἥὍὄieέ Ἔa tὢἵhe ὀ’était paὅ Ἰaἵile ἶaὀὅ uὀe pὄὁviὀἵe dont les limites ont varié selon les périodes, et peu documentée.

1- Problématique :

χiὀὅi, apὄèὅ ἶe ὀὁmἴὄeuὅeὅ ἶiὅἵuὅὅiὁὀὅ aveἵ ἔέ ἐéὄaὄἶ, et ὅuivaὀt ὅeὅ ἵὁὀὅeilὅ, j’ai décidé de constituer un corpus des inscriptions latines et grecques concernant les légions syriennes. Ce choix est sans doute le mieux à même de faire la jonction entre le sujet de ma ἴὁuὄὅe et ma Ἰὁὄmatiὁὀ iὀitiale, l’aὄἵhéὁlὁἹie, tὁut eὀ ὄépὁὀἶaὀt auὌ ἴeὅὁiὀὅ ἶe l’Uὀiveὄὅité de Damaὅέ ἠéaὀmὁiὀὅ, le ὅujet a ἵὁὀὀu ὃuelὃueὅ ἶévelὁppemeὀtὅ, ὀὁtammeὀt ἶaὀὅ l’ampleuὄ du sujet de recherche et ses limites.

1Ἔa ἴὁuὄὅe ὃue j’avaiὅ eue ἶe la paὄt ἶe l’Uὀiveὄὅité ἶe ϊamaὅ ἵὁὀἵeὄὀait la laὀἹue latiὀeέ ἡὀ avait ἴeὅὁiὀ ὡ l’épὁὃue ἶe ὃuelὃu’uὀ ὃui pὁuὄὄait eὀὅeiἹὀeὄ le latiὀ auὌ étuἶiaὀtὅ ἶu ἶépaὄtemeὀt ἶ’χὄἵhéὁlὁἹie ὡ l’Uὀiveὄὅité de Damas.

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16

ϊèὅ le ἶéἴut, j’ai ἵὁὀὅtaté ὃue l’épiἹὄaphie ὄὁmaiὀe, ἶaὀὅ la paὄtie ὁὄieὀtale ἶe l’ἓmpiὄe, ὀe ἵὁmpὄeὀait paὅ ὅeulemeὀt ἶeὅ iὀὅἵὄiptiὁὀὅ latines, mais aussi des inscriptions Ἱὄeἵὃueὅέ ἓὀὅuite, j’ai ὄemaὄὃué ὃue la ἵὁmpὁὅitiὁὀ ἶe l’aὄmée ὅὍὄieὀὀe vaὄiait ἶ’uὀe épὁὃue ὡ l’autὄe et ὃu’elle ὀe ὅe ὅtaἴiliὅait ὃu’ὡ la Ἰiὀ ἶu ὄèἹὀe ἶe ἦὄajaὀ2, où la création de la ὀὁuvelle pὄὁviὀἵe ἶ’χὄaἴie eὌiἹeait la pὄéὅeὀἵe ἶ’uὀe léἹiὁὀ ὅὍὄieὀὀeέ

Ἑl Ἰaut éἹalemeὀt ὀὁteὄ ὃue le ἶiὅpὁὅitiἸ ἶe l’aὄmée ὅὍὄieὀὀe ὀ’a jamaiὅ ἵὁmpὄiὅ mὁiὀὅ ἶe tὄὁiὅ léἹiὁὀὅ pὁuὄ la péὄiὁἶe eὀtὄe l’aὄὄivée ἶe ἢὁmpée eὀ ἄἂ-63 av. J.-C., et la division de la Syrie en deux provinces par Septime Sévère, ce nombre mὁὀtὄaὀt l’impὁὄtaὀἵe ἶe ἵette pὄὁviὀἵe Ἰὄὁὀtalièὄeέ ϊe ἵe Ἰait, il m’a Ἰallu pὄéἵiὅeὄ de quelles légions le corpus devait traiter et, en même temps, ἵheὄἵheὄ leὅ ἵauὅeὅ ἶe la vaὄiatiὁὀ et ἶe la puiὅὅaὀἵe ἶe l’aὄmée ὅὍὄieὀὀe, ainsi que son rôle en tant que vecteur de la romanisation.

ἓὀἸiὀ, le maὀὃue ἶ’étuἶeὅ pὄὁὅὁpὁἹὄaphiὃueὅ ἵὁὀἵeὄὀaὀt leὅ léἹiὁὀὅ ὅὍὄieὀὀeὅ et la taille modeste de mon corpus3 m’ont encouragé à réaliser une étude prosopographique.

Parallèlement, j’ai eὅὅaὍé ἶe mὁὀtὄeὄ l’impliἵatiὁὀ ἶu pὁuvὁiὄ pὁlitiὃue ὄὁmaiὀ et son emprise sur le territoire syrien, et éἹalemeὀt ἶ’évalueὄ l’impὁὄtaὀἵe et le ὄὲle ἶeὅ ἤὁmaiὀὅ ἶaὀὅ la vie quotidienne de la province de Syrie.

2- Méthode :

En vérité, la ὃueὅtiὁὀ ἶe l’armée en Syrie me paraissait complexe au début de ma ὄeἵheὄἵhe, ἵaὄ ὁὀ ὀe peut paὅ paὄleὄ ἶ’uὀe pὄὁviὀἵe ὅὍὄieὀὀe, maiὅ ἶe pluὅieuὄὅ, ὃui ὅ’aἹὄèἹeὀt ὁu ὅe ὅépaὄeὀt ἶ’uὀe épὁὃue ὡ uὀe autὄe, ἶ’apὄèὅ leὅ ἵὁὀἶitiὁὀὅ militaiὄeὅ et leὅ ἶéἵiὅiὁὀὅ ἶu pouvoir impérial4.

ἓὀ ἵὁὀὅéὃueὀἵe, tὁujὁuὄὅ aveἵ l’aἵἵὁὄἶ ἶe meὅ ἶiὄeἵteuὄὅ ἶe ὄeἵheὄἵhe et eὀ pὄeὀaὀt eὀ ἵὁmpte leὅ limiteὅ ἶ’uὀe ὄeἵheὄἵhe ἶὁἵtὁὄale, j’ai ἶéἵiἶé ἶe tὄaiteὄ ἶe ὃuatὄe léἹiὁὀὅ ὃu’ὁὀ suppose plus ou moins liées à la Syrie en tant que province et cela sur des durées non ὀéἹliἹeaἴleὅέ Ἑl ὅ’aἹit ἶe la léἹiὁὀ ἙἙἙ Gallica, de la VI Ferrata, de la IV Scythica et de la XVI Flavia Firmaέ ἓὀ Ἰait, j’ai héὅité pὁuὄ la léἹiὁὀ ἨἙ Ferrata, la X Fretensis et la XII Fulminata, car les deux dernières sont restées en SὍὄie juὅὃu’ὡ l’épὁὃue Ἰlavieὀὀeέ Ἕaiὅ le maὀὃue ἶ’iὀὅἵὄiptiὁὀὅ ἶe la léἹiὁὀ XἙἙ Fulminata et l’étuἶe ἵὁmplète ἶe ἓέ ϊ ἴὄὁwa ὅuὄ la

2Pour la question du déplacement des légions, voir chap. VII, la présentation synthétique des légions syriennes.

3En total, je dispose de 134 inscriptions dont certaines portent deux numéros, car elles concernent plusieures légions.

4Pour la question des limites des provinces, voir chap. II la provincia de Pompée à Septime Sévère.

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légion X Fretensis m’ὁὀt eὀἵὁuὄaἹé ὡ laiὅὅeὄ ἶe ἵὲté ἵeὅ ἶeuὌ uὀitéὅ pour intégrer dans ma thèse la VI Ferrata, paὄἵe ὃu’elle eὅt ὄeὅtée eὀ ἥὍὄie juὅὃu’ὡ la Ἰiὀ ἶu ὄèἹὀe ἶe ἦὄajaὀέ ϊe plus, on ne compte ὃu’uὀe ἶiὐaiὀe ἶ’iὀὅἵὄiptiὁὀs de cette légion dans la province. Ces légions ὅeὄὁὀt étuἶiéeὅ ἶaὀὅ l’ὁὄἶὄe ὅuivaὀt : III Gallica, IV Scythica, XVI Flavia Firma et VI Ferrata mettant en premier les trois légions proprement syriennes.

Mon corpus épigraphique se focalise sur les inscriptions des militaires de ces quatre léἹiὁὀὅ eὀ ἥὍὄie ὄὁmaiὀe, ἶepuiὅ la ἵὄéatiὁὀ ἶe la pὄὁviὀἵe et juὅὃu’ὡ la Ἰiὀ ἶe l’épὁὃue ἶeὅ ἥévèὄeὅ, ὅaἵhaὀt ὃu’ὁὀ ὀe pὁὅὅèἶe paὅ ἶ’iὀὅἵὄiptiὁὀὅ ἶatéeὅ ἶ’avaὀt le ἀe moitié du Ier siècle5.

Cette étude se compose de deux parties principales, l’uὀe dédiée au texte, tandis que la seconde inclut les annexes. Le texte est divisé en sept chapitres : après une courte introduction, nous présentons ἴὄièvemeὀt l’aὄὄivée ἶe ἤὁme eὀ Orient et les circonstances de la création de la prouincia ; viennent ensuite quatre parties consacrées chacune à une légion ; enfin, une étude synthétique qui abordera la répartition des légions, leurs mutations et l’évὁlutiὁὀ ἶe la ἶéἸeὀὅe, ὅὁuteὀue paὄ ἶeὅ ἵaὄteὅ mὁὀtὄaὀt le ἶéplὁiemeὀt ἶeὅ léἹiὁὀὅ ὅelὁὀ les périodes.

ἤeveὀὁὀὅ auὌ ὃuatὄe paὄtieὅ ἵὁὀἵeὄὀaὀt leὅ léἹiὁὀὅέ J’ai eἸἸeἵtué eὀ eἸἸet pὁuὄ ἵhaὃue léἹiὁὀ tὄὁiὅ tὍpeὅ ἶ’étuἶes :

1- Ἐiὅtὁiὄe ἶe l’uὀité, ἶepuis ὅa ἵὄéatiὁὀ juὅὃu’au moment où l’on perd sa trace.

2- Partie épigraphique, qui enchaîne les inscriptions grecques et latines dans l’ordre ἹéὁἹὄaphiὃue et eὀ ἵὁmmeὀçaὀt paὄ le ἵamp peὄmaὀeὀt ἶe l’uὀité. Pour chaque iὀὅἵὄiptiὁὀ, j’ai ὅuivi la méthὁἶe pὄatiὃuée ἶaὀὅ leὅ IGLS, commençant par la description du support ou du monument, la bibliographie, le texte et son développement, le développement, la traduction, enfin le commentaire et la date, si possible.

3- Ἔ’étude prosopographique (Annexe) pour chaque légion, en présentant tous les militaires connus de la légion, selon leur grade et dans l’ὁὄἶὄe alphaἴétiὃueέ J’ai essayé dans cette partie de mettre à jour les listes données par E. Ritterling et les autreὅ ἵheὄἵheuὄὅ iὀtéὄeὅὅéὅ paὄ ἵe ὅujet, ἵὁmme ἓέ ϊ ἴὄὁwa, Ἕέ-A. Speidel et H.

ϊevijveὄέ À la Ἰiὀ ἶe ἵhaὃue Ἱὄaἶe militaiὄe, j’ai eἸἸeἵtué uὀ taἴleau ἶaὀὅ l’ὁὄἶὄe

5Minucius Rufus, légat de la légion X Fretensis a dédié des statues comprenant les figures de Tibère, Germanicus et Drusus entre 14 et 19 apr. J.-C. (inv. IX, n° 2 = AE, 1933, 204 = IGL, XVII, 3).

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ἵhὄὁὀὁlὁἹiὃue ὅuivi paὄ l’aὀalὍὅe ἶeὅ ὁὄiἹiὀeὅ et ἶeὅ cursus honorum. Son format a été adapté à la ὀatuὄe et ὡ l’impὁὄtaὀἵe ἶeὅ ἶὁὀὀéeὅ pὄéὅeὀtéeὅέ

J’aἶmetὅ ὃue ἵette ἶeὄὀièὄe paὄtie m’a pὄiὅ ἴeauἵὁup ἶe temps, mais comme ce genre ἶ’étuἶe manque pὁuὄ leὅ léἹiὁὀὅ ὅὍὄieὀὀeὅ, j’ai eὅtimé ὃu’il ὅeὄait peut-être utile de le faire6.

Les sources analysées et utilisées au cours de ce travail sont principalement de nature épigraphique et littéὄaiὄeέ J’ai eu paὄἸὁiὅ ὄeἵὁuὄὅ ὡ ἶeὅ ὅὁuὄἵeὅ aὄἵhéὁlὁἹiὃueὅ et ὀumiὅmatiὃueὅ aἸiὀ ἶ’éἵlaiὄἵiὄ ἵeὄtaiὀὅ points, tels que la question des vétérans installés dans des colonies orientales ἵὁὀὀueὅ ἶ’apὄèὅ leὅ mὁὀὀaieὅ ἵὁmmémὁὄaὀt leuὄ Ἰὁὀἶatiὁὀέ

La table des matières présentée à la fin de cette étude peut aussi servir à la fois comme index géographique et onomastique et enfin comme une table des fonctions militaires. Les photographies que je présente se rapportent seulement aux inscriptions syriennes auxquelles j’ai ajὁuté quelques figures nécessaires pour proposer de nouvelles données. Quant aux photos des inscriptions citées dans les différentes paὄtieὅ pὄὁὅὁpὁἹὄaphiὃueὅ, j’ai préféré ne pas les inclure en raison de leur volume important et de leur disponibilité dans les bases de données épigraphiques connues de tous les chercheurs de ce domaine. Pour les cartes géographiques, je les ai établies avec l’aiἶe ἶe mὁὀ ami ἡmaὄ ἥhammah — que je remercie chaleureusement

— à partir des fonds de cartes téléchargés sur Google Earth et ἶ’apὄèὅ leὅ ἵaὄteὅ publiées dans M. Sartre, 2001 et Th. Parker, 2000.

Enfin, l’eὌpὄeὅὅiὁὀ «aὄmée ὅὍὄieὀὀe» ὃue j’utiliὅe Ἰὄéὃuemment au sein de cette recherche concerne le plus souvent les légions de Syrie, sans les troupes auxiliaires que je ὄéὅeὄve eὀ vue ἶ’uὀe étuἶe ultéὄieuὄeέ

3- Historiographie :

Le Proche-Orient, dont la Syrie occupe une grande partie, a eu généralement une place ὅeἵὁὀἶaiὄe ἵheὐ leὅ ὅavaὀtὅ ὃui ὅ’ὁἵἵupaieὀt ἶe ὄaὅὅemἴleὄ l’eὀὅemἴle ἶeὅ iὀὅἵὄiptiὁὀὅ Ἱὄeἵὃueὅ et latiὀeὅέ Ἑl eὀ va ἶe même pὁuὄ l’aὄmée ὁὄieὀtale, ὃui ὀ’a attiὄé l’atteὀtiὁὀ ἶeὅ chercheurs que ces dernières années.

Ἔ’iὀtéὄêt pὁuὄ l’épiἹὄaphie ἶe ἵette ὄéἹiὁὀ ὀ’a ἵὁmmeὀἵé ὃue progressivement, après leὅ pὄemieὄὅ vὁὍaἹeὅ ἶe piὁὀὀieὄὅ ἵὁmme l’χllemaὀἶ Ulὄiἵh Jaὅpeὄ ἥeetὐeὀ (ńἅἄἅ-1811)7, le

6Pouὄ leὅ léἹiὁὀὅ ὅὍὄieὀὀeὅ, ὁὀ pὁὅὅèἶe l’étuἶe pὄὁὅὁpὁἹὄaphiὃue ἶe ἓέ ϊ ἴὄὁwa ὅuὄ la léἹiὁὀ X Fretensis, et celle de M.-A. Speidel et H. Devijver sur la légion IV Scythica.

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Suisse Johann Ludwig Burckhardt (1784-1817)8 ὁu l’χὀἹlaiὅ Ἡilliam Jὁhὀ ἐaὀkeὅ (ńἅκἄ- 1855)9. Les savants français ont commencé leurs recherches avec Ernest Renan (Mission de Phénicie, Paris, 1864) et William-Henry Waddington, qui a effectué le premier corpus des inscriptions grecques et latines connues de son temps dans la région (Inscriptions grecques et latines de Syrie, Paris, 1870), révélant ainsi au public cultivé l’impὁὄtaὀἵe ἶe l’ἡὄieὀt hellénisé. Depuis lors, de nombreuses études épigraphiques ont été menées dans la région par des savants comme Rudolf Ernst Brünnow et Alfred von Domaszewski10, René Dussaud et Frédéric Macler11έ Ἔ’Uὀiveὄὅité ἶe ἢὄiὀἵetὁὀ a meὀé ἶeὅ ἵampaἹὀeὅ ἶe ὄeἵheὄἵheὅ ἶaὀὅ la région en 1899-1900, 1904-1905, 1909 et a consacré une partie de ses publications aux iὀὅἵὄiptiὁὀὅ Ἱὄeἵὃueὅ et latiὀeὅ ἶe ἥὍὄieέ Ἔ’χἵaἶémie ἶeὅ iὀὅἵὄiptiὁὀὅ et ἴelleὅ-lettὄeὅ ἶ’aἴὁὄἶ et l’Uὀiveὄὅité Yale eὀὅuite (ńλἀἀ-1923, 1928-1936) ont travaillé à Doura-Europos, publiant dans des rapports préliminaires les inscriptions trouvées pendant les fouilles.

À ἢalmὍὄe, ὡ l’iὀὅtiἹatiὁὀ ἶ’Ἐeὀὄi ἥeὍὄiἹ et ἶaὀὅ le ἵaἶὄe ἶeὅ aἵtivités du Service des χὀtiὃuitéὅ ἵὁmmuὀ au Ἔiἴaὀ et ὡ la ἥὍὄie ὡ l’épὁὃue maὀἶataiὄe (ńλἀί-1946), puis sous les auὅpiἵeὅ ἶe la ϊiὄeἵtiὁὀ ἕéὀéὄale ἶeὅ χὀtiὃuitéὅ ἶe ἥὍὄie, eὀ ἵὁllaἴὁὄatiὁὀ aveἵ l’Ἑὀὅtitut ἔὄaὀçaiὅ ἶ’χὄἵhéὁlὁἹie ἶe ἐeὍὄὁuth (apὄèὅ ńλἂἄ)έ Ἔeὅ tὄavaux concernant la région ont augmenté durant le XXe siècle, le plus important ἶ’entre eux étant le programme des IGLS pὄὁpὁὅé paὄ Ἔέ Jalaἴeὄt eὀ ńλίη aἸiὀ ἶe ὄeἸὁὀἶὄe l’ὁuvὄaἹe leὅ IGLS de W.-H. Waddington ; son premier fascicule a été publié par R. Mouterde en 1929. Depuis lors, les volumes suivants ὁὀt ἵὁὀἸiὄmé l’iὀtéὄêt ἶe ἵe pὄὁjet pὁuὄ l’hiὅtὁiὄe ἶu ἢὄὁἵhe-ἡὄieὀt et l’eὌiἹeὀἵe ἶe ὄépὁὀἶὄe paὄ ἶeὅ puἴliἵatiὁὀὅ ὡ l’atteὀte et ὡ l’appui des savants.

Comme indiqué ci-ἶeὅὅuὅ, la ὃueὅtiὁὀ ἶe l’aὄmée ὁὄieὀtale a peu attiὄé l’atteὀtiὁὀ ἶeὅ chercheursέ Ἕaiὅ ἶaὀὅ ἵe ἶὁmaiὀe l’aὄtiἵle ἶe ἓέ ἤitteὄliὀἹ (Legio, RE, XII, 1-2, Stuttgart, col.

1186-1837) reste toujours fondamental pour toute recherche sur les légions ὄὁmaiὀeὅέ Ἔ’étuἶe générale de A. von Domaszeweski (Die Rangordnung des römisches Heeres, 1908, révisé par

7SEETZEN (U.-J.), A Brief Account of the Countries Adjoining the Lake of Tiberias, the Jordan, and the Dead Sea, Londres, 1810 ; SEETZEN (U.-J.), Reisen durch Syrien, Palästina, Phönicien, die Transjordan-länder, Arabia Petraea und Unter-Aegypten, Berlin, 1954.

8BURCKHARDT (J.-L.), Travels in Nubia, Londres, African Association, 1819 ; Travels in Syria and the Holy Land, Londres, African Association, 1822 ; BURCKHARDT (J.-L.), Travels in Arabia, Londres, African Association, 1829. Ἔ’ὁuvὄaἹe éἶité eὅt tὄaἶuit en français : Voyage en Arabie, Paris, 1835.

9Bankes ὀ’a paὅ publié des ouvrages, mais les journaux, notes, manuscrits et croquis de ses voyages sur le Nil, en Égypte, en Nubie et au Moyen-Orient, qui sont d'un intérêt historique très important, étant souvent les seules traces de certaines inscriptions ou monuments aujourd'hui disparus.

10BRÜNNOW (R.-E.), DOMASZEWSKI (A.-V.), Die Provincia Arabia. Auf Grund zweier in den Jahren 1897 und 1898 unternommenen Reisen und der Berichte früherer Reisender. Unter Mitwirkung von Julius Euting.

Strassburg : Karl J. Trübner, 1904-1909.

11DUSSAUD (R.), MACLER (F.), Mission dans les régions désertiques de la Syrie moyenne, Paris, 1917.

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ἐέ ϊὁἴὅὁὀ eὀ ńλἄἅ) ὅuὄ la hiéὄaὄἵhie ἶe l’aὄmée ὄὁmaiὀe peὄmet ἶe mieuὌ ἵὁmpὄeὀἶὄe ὅa ὅtὄuἵtuὄe et leὅ Ἱὄaἶeὅ militaiὄeὅέ ἓὀὅuite, ἶeὅ ὀὁmἴὄeuὅeὅ étuἶeὅ ὅuὄ l’aὄmée ὄὁmaiὀe ὁὀt été menées par de nombreux savants tels que E. Birley et ses élèves D.-J. Breeze et Dobson, M.-P Speidel, P. Le Roux, et ἴieὀ ἶ’autὄeὅ ἵheὄἵheuὄὅ, ἶὁὀt leὅ aὄtiἵleὅ et ὁuvὄaἹeὅ sont cités dans cette étude.

ἝalἹὄé l’aἴὁὀἶaὀἵe ἶeὅ ὄeἵheὄἵheὅ ὅuὄ l’aὄmée ὄὁmaiὀe, ὁὀ ὀe tὄὁuve ὃue deux études pὄὁὅὁpὁἹὄaphiὃueὅ ὅuὄ leὅ léἹiὁὀὅ ὅὍὄieὀὀeὅέ Ἔa pὄemièὄe eὅt l’ὁuvὄaἹe ἶe ἓέ ϊ ἴὄὁwa (Legio X Fretensis, Stuttgart, 1993) et la seconde, les deux articles de M.-A. Speidel (Legio IIII Scythica, its movements and men) et de H. Devijver (Commanders and officers of Legio IIII Scythica) publiés tous deux dans The Twin Towns of Zeugma on the Euphrates. Les autres études utiles dans ce domaine sont des articles traitant en général de problèmes précis sur les légions syriennes. On les donnera en détail dans la bibliographie de cette thèse.

Je ὀ’ὁuἴlie paὅ ὃue mὁὀ ἵὁὄpuὅ épiἹὄaphiὃue a été ἵὁὀὅtὄuit Ἱὄὢἵe auὌ ὄeἵueilὅ classiques connus par tous les spécialistes (CIL, CIG, IGR, AE, SEG, IGLS, etc.). Les sources littéὄaiὄeὅ m’ὁὀt auὅὅi ἴeauἵὁup aiἶé pὁuὄ connaître les positions, les déplacements et ἵeὄtaiὀeὅ étapeὅ ἶe l’hiὅtὁiὄe ἶeὅ léἹiὁὀὅ, ὀὁtammeὀt leὅ ὄéἵitὅ ἶe Jὁὅèphe (Guerre des Juifs et Antiquités Judaïques), Tacite (Histoire et Annales), Suétone (Vies des douze Césars), Plutarque (Antoine) ; Ptolémée le Géographe, Dion Cassius (Histoire romaine), Hérodien, (Histoire des empereurs romains : de Marc-Aurèle à Gordien III : 180 ap. J.-C.-238 ap. J.- C.), et ὡ mὁiὀἶὄe titὄe l’Histoire Auguste.

Enfin, il convient de mentionner trois ouvrages indispensables pour tout ce qui ἵὁὀἵeὄὀe le pὁuvὁiὄ ὄὁmaiὀ eὀ ἡὄieὀt (aἶmiὀiὅtὄatiὁὀ et aὄmée) ὡ l’épὁὃue impéὄialeέ Ἑl ὅ’aἹit des livres de B. Isaac (The Limits of Empire : The Roman Army in the East, Oxford, 1990), F.

Millar (The Roman Near East, 31 B.C.-A.D. 337, Cambridge, Londres, Harvard, 1993) et M.

Sartre (D’Alexandre à Zénobie, Paris, 2001), travail marquant dans l’hiὅtoriographie de la Syrie romaine pendant les premiers siècles de notre ère.

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II. La provincia de Pompée à Septime Sévère.

Selon toute évidence, la pὁlitiὃue eὌpaὀὅiὁὀὀiὅte ἶe ἤὁme ὀ’était paὅ le ὅeul Ἰaἵteuὄ alimentant ses ambitions envers le Proche-Orient en général, et la Syrie en particulier. En effet, la piraterie répandue dans toute la Méditerranée et les aspirations de Mithridate VI Eupator, roi du Pont, au-delà de son royaume12, meὀaçaieὀt leὅ hὁmmeὅ ἶ’aἸἸaiὄeὅ ὄὁmaiὀὅ qui avaient souvent des liens étroits avec les centres du pouvoir politique à Rome13έ ϊ’uὀ autre côté, la faiblesse du royaume des Séleucides avait fait tomber les villes syriennes dans un désordre gigantesque, où le brigandage prospérait. La Syrie était donc, au début du Ier siècle avant J.-C., une aiὄe ἶ’aὀaὄἵhie et ἶ’iὀὅéἵuὄité, au ἶétὄimeὀt ἶe l’autὁὄité ὄὁmaiὀe et de ses intérêts au Proche-Orient.

Les Séleucides, devant cette situation troublée, avaieὀt Ἰait appel ὡ ἦiἹὄaὀe ἶ’χὄméὀie en 84-κἁ, ἶὁὀt ilὅ avaieὀt juἹé ὃu’il ὀe ὀὁuὄὄiὅὅait paὅ avὁiὄ ἶ’amἴitiὁὀ ἶaὀὅ leuὄ ὄὁὍaumeέ Mais en fait, la présence arménienne en Syrie était sans doute en liaison avec les guerres romaines contre Mithridate VI, allié et beau-pèὄe ἶu ὄὁi ἶ’χὄméὀieέ ϊe ἵe Ἰait ἤὁme, sous ces pressions et motivée par ses intérêts, ὀ’avait ὃue le ἵhὁiὌ ἶ’uὀe pὄéὅeὀἵe pluὅ eἸἸiἵaἵe eὀ Orient14, où elle pourrait imposer ses vues à tous les acteurs actifs dans la région. Cette nouvelle politique a conduit, durant la première moitié du Ier siècle av. J.-C., à la création de ὃuatὄe ὀὁuvelleὅ pὄὁviὀἵeὅ eὀ pluὅ ἶe l’χὅie : la Bithynie, la Cilicie, le Pont et la Syrie15.

Dès son arrivée à Antioche, Pompée décida la suppression de la dynastie séleucide. Il avait l’iὀteὀtiὁὀ ἶe ὄὁmpὄe aveἵ la pὁlitiὃue meὀée paὄ ὅὁὀ ὄival Ἔέ Ἔiἵiὀiuὅ Ἔuἵulluὅ, ὃui avait permis à Antiochos XIII de reprendre son royaume lors de la retraite de Tigrane de Syrie, en 6916. En effet, Pompée désirait profiter au maximum de sa victoire sur Tigrane, mais Ἕέ ἥaὄtὄe ὀ’eὌἵlut paὅ l’iὀἸlueὀἵe ἶu ἵὁὀἸlit aveἵ leὅ ἢaὄtheὅ ὅuὄ la ἶéἵiὅiὁὀ ἶe ἢὁmpéeέ

En conséquence, la Syrie fut annexée à Rome qui appliqua, dès le début une politique intérieure visant à la staἴiliὅatiὁὀ ἶe l’ὁὄἶὄe Ἱéὀéὄal et ἶu pouvoir romain dans la région, ainsi

12Mithridate VI Eupator a attaqué les biens et les affaires romains en Asie Mineure. SARTRE (M.), 1995, p. 122- 133.

13REY-COQUAIS (J.-P.), 1978, p.45, pp. 44-73.

14Ἔe ἥéὀat a ἵὁὀἸié ὡ ἢὁmpée tὁuὅ leὅ pὁuvὁiὄὅ, ἶ’aἴὁὄἶ eὀ ἄἅ ἶ’apὄèὅ la lex Gabinia, eὀὅuite eὀ ἄἄ ἶ’apὄèὅ la lex Manilia, pour achever les guerres contre Mithridate et Tigrane. VAN OOTEGHEM (J.), 1954, p. 183-204.

15SARTRE (M.), 2002, p. 430 et 433.

16ἦiἹὄaὀe a ἶéἵiἶé ἶ’évaἵueὄ la ἥὍὄie ἶèὅ ἄλ, apὄèὅ la pὄὁἹὄeὅὅiὁὀ ἶe Ἔέ Ἔiἵiὀiuὅ Ἔuἵulluὅ eὀ χὄméὀieέ VAN VAN OOTEGHEM (J.), 1959, p. 117-138 ; KEAVENEY (A.), 1992, p. 98-128.

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ὃu’ὡ la liἴeὄté ἶe ἶéplaἵemeὀt eὀ Ἕéἶiteὄὄaὀée17. Les légats de Pompée, Metellus Nepos et Afranius installés à Damas, menèrent des campagnes contre la piraterie et le brigandage sur leὅ ἵὲteὅ ἶepuiὅ la ἜὍἵie juὅὃu’ὡ la ἢhéὀiἵie et ἶaὀὅ l’χmaὀuὅ18. Au sud, Pompée conclut que leὅ JuiἸὅ ὀe ὅeὄaieὀt ὃu’uὀ ὁἴὅtaἵle ὡ ὅeὅ pὄὁjetὅ eὀ ἥὍὄie ἵὁmme ilὅ l’avaient été pour les Séleuἵiἶeὅέ ἑ’eὅt pὁuὄὃuὁi, après avoir réduit le royaume hasmonéen, il mena en Judée la politique des États clients19έ Ἑl aὅὅuὄa éἹalemeὀt l’iὀἶépeὀἶaὀἵe ἶeὅ villeὅ émaὀἵipéeὅ pendant la longue crise du royaume séleucide. Il les a aidées à se reconstruire après les dommages causés par les guerres entre Séleucides, le brigandage, ὁu pluὅ taὄἶ l’eὌpaὀὅiὁὀ hasmonéenne20.

Ainsi, la Syrie entre dans une nouvelle ère, où les Romains sont désormais les dirigeants réels tout en gardant les pouvoirs locaux (dynastes et cités) qui manifestaient leur loyauté envers Rome : Ptolémée, tétrarque de Chalcis ; Sampsigeram, phylarque des Émésènes, qui prit le titre de roi ; Antiochos, roi de Commagène, qui avait rattaché la ville de Séleucie sur 1'Euphrate à son royaume21.

La province fut confiée, peu après le départ de Pompée, à un gouverneur de rang consulaire22 ὡ ἵauὅe ἶe l’impὁὄtaὀἵe ὅtὄatéἹiὃue ἶe la ἥὍὄie, ὃui requérait une attention paὄtiἵulièὄe, ὁὶ leὅ Ἱὁuveὄὀeuὄὅ amἴitieuὌ auὄὁὀt la pὁὅὅiἴilité ἶe ὅ’illuὅtὄeὄ et ἶe ὅ’eὀὄiἵhiὄέ

Il faut remarquer que la Syrie a été du côté des perdants (Pompée et Marc Antoine) peὀἶaὀt leὅ ἶeuὌ Ἱueὄὄeὅ ἵivileὅέ ἠéaὀmὁiὀὅ, la pὄὁviὀἵe ὀ’a ἵὁὀὀu eὀ ὄéalité ἶe Ἱὄaὀἶὅ ἵhaὀἹemeὀtὅ ὀi ἶaὀὅ ὅὁὀ ὅtatut aἶmiὀiὅtὄatiἸ, ὀi ἶaὀὅ ὅeὅ Ἰὄὁὀtièὄeὅέ À l’eὌἵeptiὁὀ ἶeὅ quelques donations faites par Marc Antoine aux États clients, comme Gadara et Hippos données à Hérode, la province se composait ἶe l’aὀἵieὀὀe Seleukis, la Syrie des cités (carte n°

2), la ἢhéὀiἵie ἶ’χὄaἶὁὅ ὡ ϊὲὄa, ϊamaὅ et leὅ ἵitéὅ ἶe la ϊéἵapὁle ἶe ἦὄaὀὅjὁὄἶaὀie23. (Carte n° 3). Ἕέ ἥaὄtὄe peὀὅe ὃue leὅ ἶiὄiἹeaὀtὅ ὄὁmaiὀὅ ὁὀt maiὀteὀu uὀ ὄéὅeau ἶ’Étatὅ ἵlieὀtὅ ἶaὀὅ les zones les moins urbanisées pour bien administrer les populations rurales, et les moins

17Ἕέ ἥaὄtὄe peὀὅe ὃue leὅ hὁmmeὅ ἶ’aἸἸaiὄeὅ ὄὁmaiὀὅ ὀ’eὌeὄçaieὀt Ἱuèὄe ἶe pὄeὅὅiὁὀ sur les décisions de Pompée.

Au contraire, ils profitaient de la conquête romaine. SARTRE (M.), 2002, p. 444.

18PLUTARQUE, Pompée, 39, 3 ; ZONARAS X, 5 ; JOSÈPHE, Guerre des Juifs, I, 6, 1 et 2 ; SARTRE (M.), 2002, p. 441-442.

19SARTRE (M.), 2002, p. 448-451.

20JONES (A.-H.-M.), 1971, p. 256-262.

21WAGNER (J.), 1976, p. 275-276.

22Aulus Gabinus fut le premier proconsul entre 57 et 55 av. J.-C. SANFORD (E.-M.), 1939, pp. 64-92.

23La liste des villes de Décapole, ἶὁὀὀée paὄ ἢliὀe l’χὀἵieὀ (Histoire Naturelle, V, 16) se compose de : Damas ; Philadelphie (Amman) ; Rhaphana (Capitolias, Bayt Ras en Jordanie) ; Scythopolis (Baysan ou Beït-Shéan) ; Gadara (Umm Qeis en Jordanie) ; Hippos (Hippus ou Sussita) ; Dion (Tell al-Ashari en Syrie) ; Pella (Tabaqat Fahil en Jordanie) ; Gerasa (Jerash en Jordanie) ; Canatha (Qanawat en Syrie).

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23

hellénisées. Malgré la discontinuité territoriale ainsi provoquée, Rome estimait avoir plus à peὄἶὄe ὃu’ὡ ἹaἹὀeὄ ὅi elle ἶiὄiἹeait elle-même ces régions24.

χpὄèὅ la ἴataille ἶ’χἵtium, ἡἵtave, Ἰaute ἶ’hὁmmeὅ ἶe ἵὁὀἸiaὀἵe et ἶ’appuis en Syrie, a pὄéἸéὄé Ἱaὄἶeὄ l’eὅὅeὀtiel ἶe l’améὀaἹemeὀt ὁὄἹaὀiὅé paὄ ἢὁmpée, puiὅ paὄ χὀtὁiὀeέ ἓὀ revanἵhe, il a ὅuppὄimé la ὄὁὍauté ἶe ἦaὄἵὁὀἶimὁtὁὅ Ἑ ἶaὀὅ l’χmaὀuὅ et la pὄiὀἵipauté ἶe Ἑamἴliἵhὁὅ ἶ’Émèὅe eὀ leὅ jὁiἹὀaὀt ὡ la ἥὍὄie25. De même, il a associé à la Syrie en 30 av. J.- C. la partie orientale de la Cilicie (dite Plane) qui avait été donnée à Cléopâtre par Marc Antoine26, ἥéleuἵie ὅuὄ l’ἓuphὄate-Zeugma, et peut-être Doliché. En outre, lors de la mort ἶ’Ἐéὄὁἶe eὀ ἂ avέ Jέ-C., il a joint à la province Gaza27, Gadara, Hippos et la Judée ἶ’χὄἵhélaὁὅ, ὃui tὁuἵhe la ἢhéὀiἵie paὄ la ἵὲte pὄèὅ ἶe ϊὲὄa et ἢtὁlémaïs28.

Lors de la répartition des provinces entre Auguste et le Sénat en 27 av. J.-C., la Syrie est devenue une province impériale, gouvernée par un légat de haut rang nommé généralement quelques années après son consulat29. Il résidait à Antioche et gouvernait l’immeὀὅe teὄὄitὁiὄe, qui incluait la Juἶée, ὡ l’aiἶe ἶe pὄéἸetὅ ἶéléἹuéὅ30 et de légats31. La ὃueὅtiὁὀ eὅt ἶe ὅavὁiὄ ὅi ἵeὅ ἶeὄὀieὄὅ ὀ’étaieὀt paὅ ἶeὅ léἹatὅ léἹiὁὀὀaiὄeὅέ Ἐέ-G. Pflaum pense que des procurateurs ducénaires géraient les finances de la province32. Toutefois, M. Sartre ὀ’eὌἵlut paὅ l’eὌiὅteὀἵe ἶe pὄὁἵuὄateuὄὅ impéὄiauὌ ἵhaὄἹéὅ ἶe Ἱéὄeὄ leὅ ἶὁmaiὀeὅ ἶe l’empeὄeuὄ33.

Durant le premier siècle apr. J.-C., la politique de Rome varia selon les différents empereurs. On continuait ὡ avὁiὄ ἶeὅ Étatὅ ἵlieὀtὅ ἹὄatiἸiéὅ pὁuὄ leuὄ lὁὍauté taὀt ὃu’ilὅ respectaient les règles, sinon on les annexait34. La province ne connaît pas de grands changements administratifs. Elle est toujours gouvernée par un légat de rang consulaire. La

24SARTRE (M.), 2002, p. 498.

25Auguste a rétabli les deux États en 20 av. J.-ἑέ, paὄἵe ὃu’il ὀ’aὄὄivait paὅ ὡ leὅ aἶmiὀiὅtὄeὄέ REY-COQUAIS (J.-P.), 1978, p.49.

26Cette partie fut séparée lors que la Cilicie fut devenue une province à part dans les années 80. SARTRE (M.), 1995, p. 165-176.

27JOSÈPHE, Antiquités Judaïques, XVII, 317-321 ; Guerre des Juifs, II, 6, 3.

28SARTRE (M.), 2002, p. 470-472.

29Pour les carrières des premiers gouverneurs voir : ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκέ

30ἑ’eὅt le ἵaὅ ἶe la Juἶée, ἕἘἙἤἓἦἦἙ (Ἕέ), ńλκη, pέ ἅηń-766 Ἁ ἐέ Ἑὅaaἵ peὀὅe ὃue ἵ’eὅt éἹalemeὀt le ἵaὅ ἶe la Décapole, peut-être entre Auguste et les Flaviens, ISAAC (B.), 1981, p. 67-74.

31Josèphe raconte que deux légats du gouverneur C. Sentius Saturninus ont voté comme lui, lors du procès des Ἰilὅ ἶ’Ἐéὄὁἶeέ JἡἥÈἢἘἓ, Guerres des Juifs, I, 27, 3.

32Voir la liste des procurateurs donnée par PFLAUM (H.-G.), Carrières…, p. 1080-1081.

33Sur la question des domaines impériaux, voir : SARTRE (M.), 2002, p. 736-743.

34Tibère annexa le royaume de Commagène en 17, mais Caligula redonna le trône à Antiochos IV de Commagène. REY-COQUAIS (J.-P.), 1978, p. 49.

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frontière oὄieὀtale ὄeὅte tὁujὁuὄὅ ἸiὌée ὡ l’ἓuphὄate35, taὀἶiὅ ὃue ἵelle ἶu ὅuἶ ὅ’éteὀἶ juὅὃu’auὌ ἵὁὀἸiὀὅ ἶe l’ÉἹὍpte36έ Ἑl ὀe va ἶe même pὁuὄ l’aὄmée ὄὁmaiὀe eὀ ἥὍὄie, ὁὶ la pὄὁviὀἵe ἶiὅpὁὅe ἶ’uὀe aὄmée puiὅὅaὀte ἵὁmpὁὅée au mὁiὀὅ ἶe tὄὁiὅ léἹiὁὀὅ sans compter les trὁupeὅ auὌiliaiὄeὅέ ἠὁtὁὀὅ ὃue le ὀὁmἴὄe ἶeὅ léἹiὁὀὅ vaὄie ἶ’uὀe épὁὃue ὡ l’autὄe, pὁiὀt ὃui sera vu plus tard en détail dans la dernière partie de cette recherche.

Ἔe ἵulte impéὄial pὄὁviὀἵial Ἰut étaἴli ἶèὅ l’épὁὃue ἶ’χuἹuὅte37, où le grand-prêtre résidait comme le gouverneur à Antioche38. Mais deux autres lieux de culte furent créés plus taὄἶ, l’uὀ ὡ ἦὍὄ et l’autὄe ἶaὀὅ leὅ ἵitéὅ ἶe ἑiliἵieέ Uὀe ὀὁuvelle épaὄἵhie Ἰut ajὁutée apὄèὅ l’aὀὀeὌiὁὀ ἶe la ἑὁmmaἹèὀe eὀ ἅἀ, taὀἶiὅ ὃue ἵelle ἶe la ἑiliἵie Ἰut ὅépaὄée lorsque celle-ci devint une province à part dans les années 8039. Hadrien fonda une dernière éparchie pour la Coelé-Syrie en y ajoutant des cités de la côte palestinienne et de la Décapole40.

La situation en Syrie commence à changer dès la fin des expéditions de Corbulon en Arménie et le début de la révolte juive de 66-70. Les séquelles de ces événements ont amené Vespasien, dès son accession, à prendre de grandes décisions et à revenir à la politique de la pὄὁviὀἵialiὅatiὁὀ ἶ’Étatὅ ἵlieὀts. En 72, il rattacha définitivement la Commagène à la Syrie, apὄèὅ avὁiὄ aἵἵuὅé χὀtiὁἵhὁὅ ἙἨ ἶ’avὁiὄ ἶeὅ lieὀὅ aveἵ leὅ ἢaὄtheὅ41. En même temps, Vespasien avait retiré de ce royaume la Cilicie Trachée, qui en faisait partie depuis 41, pour l’uὀiὄ ὡ la ἑiliἵie ἢlaὀe, ὄattaἵhée à la Syrie depuis 30 av. J.-ἑέ, aἸiὀ ἶ’eὀ Ἰὁὄmeὄ uὀe ὀὁuvelle province impériale dirigée par un légat prétorien résidant à Tarse42.

Dès 70 (ou 74), Vespasien avait séparé la Judée de la Syrie en créant une province impériale indépendante, dirigée par un sénateur de rang prétorien qui était en même temps le légat de la légion X Fretensis, retirée de la garnison syrienne et installée à Jérusalem43. Il faut ajὁuteὄ ὃue leὅ pὄemieὄὅ tὄavauὌ eἸἸeἵtuéὅ paὄ leὅ ἤὁmaiὀὅ eὀ ἥὍὄie ἶateὀt ἶe l’épὁὃue ἶe Vespasien, oὶ ὅὁὀ léἹat, Ἕέ Ulpiuὅ ἦὄaiaὀuὅ était ἵhaὄἹé ἶ’améliὁὄeὄ le ὄéὅeau ὄὁutieὄ44 et

35ἥauἸ ὡ l’épὁὃue ἶe ἠéὄὁὀ, ὁὶ ἑὁὄἴulὁὀ a tὄaveὄὅé l’ἓuphὄate et ἵὁὀὅtὄuit ἶeὅ iὀὅtallatiὁὀὅ militaiὄeὅ ὅuὄ l’autὄe ὄive ἶe l’ἓuphὄateέ TACITE, Annales, XV, 9.

36Gaza fut annexée à la Syrie en 6 apr. J.-C. JOSÈPHE, Antiquités Judaïques, XVII, 317-321 ; Guerre des Juifs, II, 6, 3.

37ϊeὌaὀἶὄὁὅ, uὀ ἕὄeἵ ἶ’χpamée, était le pὄemieὄ pὄêtὄe ἶu ἵulte impéὄial pὄὁviὀἵialέ Ἑl était maîtὄe ἶe ὃuelὃue principauté indigène dans la Syrie centrale. Auguste le nomme ami et allié du Peuple Romain. REY-COQUAIS (J.-P.), 1973, p. 41-46 et 50-55.

38SEG, VII, 847.

39SARTRE (M.), 1995, p. 165-176.

40REY-COQUAIS (J.-P.), 1981, p. 25-31.

41ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλἂ, ppέ ńλ-27.

42SARTRE (M.), 1991, p. 38-39 et 42.

43Pour les gouverneurs de la nouvelle province de Judée voir Ἀ ϊ ἐἤἡἩχ (E.), 1993.

44AE, 1974, 653.

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fluvial en Syrie. Les troupes militaires syriennes, légions et auxiliaires, ont réalisé ces grands aménagements, à proximité de grands centres urbains comme Antioche45, ainsi que dans le désert syrien46.

ἓὀ ńίἄ, ὅaὀὅ ἶὁute ὡ la mὁὄt ἶe ἤaἴἴel ἙἙ, le ὄὁὍaume ὀaἴatéeὀ Ἰut aὀὀeὌé ὡ l’ἓmpiὄe romain. Il était trop vaste pour être annexé à une province déjà existante. Trajan décida donc ἶ’eὀ Ἰaiὄe uὀe ὀὁuvelle pὄὁviὀἵe, l’χὄaἴie, même ὅi celle-ἵi ὀ’a été ὁὄἹaὀiὅée juὄiἶiὃuemeὀt ὃu’apὄèὅ ὃuelὃueὅ aὀὀéeὅ47. Une légion syrienne (peut-être la VI Ferrata) fut envoyée dans la ὀὁuvelle pὄὁviὀἵe avaὀt l’aὄὄivée ἶe la léἹiὁὀ ἙἙἙ Cyrenaica ἶ’ÉἹὍpte eὀ ńἀἁ48. Elle était stationnée à Bostra, capitale ἶe l’χὄaἴie49.Ἕέ ἥaὄtὄe peὀὅe ὃu’il ὀ’Ὅ avait paὅ ἶe ὄaiὅὁὀὅ paὄtiἵulièὄeὅ ὡ ἵette aὀὀeὌiὁὀέ Ἑl l’a placée dans le cadre de la politique menée par Rome ἶepuiὅ leὅ ἔlavieὀὅέ ἡὀ aὀὀeὌe leὅ ὄéἹiὁὀὅ ἶèὅ ὃu’ὁὀ eὅtime pὁὅὅiἴle ἶe leὅ aἶmiὀiὅtὄeὄ directement, pourvu ὃu’il Ὅ ait ὅuἸἸiὅammeὀt ἶe ὀὁtaἴleὅ helléὀiὅéὅ pὁuὄ ὅeὄviὄ ἶe ὄelaiὅ ὡ l’aἶmiὀiὅtὄatiὁὀ ὄὁmaiὀe50.

χiὀὅi, ὡ la ὅuite ἶe la ὅépaὄatiὁὀ ἶe la Juἶée, ἶe l’aὀὀeὌiὁὀ ἶe la ἑὁmmaἹèὀe, ἶe la Ἰὁὄmatiὁὀ ἶe la pὄὁviὀἵe ἶe ἑiliἵie, et eὀἸiὀ ἶe la ἵὄéatiὁὀ ἶe l’χὄaἴie, la ἥὍὄie ὀ’était pluὅ entourée par des États ἵlieὀtὅέ ἓlle ὅ’éteὀἶait ἶéὅὁὄmaiὅ ἶe ἥamὁὅate au ὀὁὄἶ juὅὃu’auὌ limiteὅ ὅepteὀtὄiὁὀaleὅ ἶe l’χὄaἴie, ὁὶ ὅe tὄὁuveὀt ἕaἶaὄa, χἶὄaha et Ἐéἴὄauέ Ἔeὅ ὄéἹiὁὀὅ ἶu sud, la Gaulanitide, la Batanée, la Trachonitide et la tὄaὀἵhe ὅepteὀtὄiὁὀale ἶe l’χuὄaὀitiἶe ont fait paὄtie ἶe la pὄὁviὀἵe ὅὍὄieὀὀe eὀtὄe la ἵὄéatiὁὀ ἶe l’χὄaἴie et la ἶiviὅiὁὀ ἶe la ἥὍὄie ὅὁuὅ Septime Sévère (carte n° 4 et 5). Ἔ’ἓuphὄate, de son côté, a toujours marqué les limites entre les Romains et les Parthes, sauf occasionnellement51έ ἤὁme, ἶe l’aὄὄivée ἶe ἢὁmpée et ὡ l’épὁὃue ἶe ἦὄajaὀ, ἶuὄaὀt pluὅ ἶΥuὀ ὅièἵle et ἶemi, ὀ’avait jamaiὅ ἵheὄἵhé ὡ aὀὀeὌeὄ ἶe régions situées au-delà du fleuve. On a toujours rattaché à Rome les régions situées à l'ouest ἶe l’ἓuphὄate, ὁὶ leὅ Étatὅ étaieὀt ἶéjὡ eὀtὄéὅ ἶaὀὅ l’ὁὄἴite ἶe l’ἓmpiὄe romain. Mais les guerres parthiques de Trajan52, de Lucius Verus, enfin de Septime Sévère mirent fin à cette

45Voir l’inscription n° 41.

46POIDEBARD (A.), 1934, p. 75-76.

47SARTRE (M.), 2002, p. 525-527.

48Voir p. 534.

49BOWERSOCK (G.-W.), 1983, pp. 76-90 ; SARTRE (M.), 2002, p. 610-614.

50Id., p. 525-527.

51Selon Tacite, Corbulon traversa l’ἓuphὄate et ἵὁὀὅtὄuiὅit uὀ ἵamp léἹiὁὀὀaiὄe ὅuὄ l’autὄe ὄiveέ ἦχἑἙἦἓ, Annales, XV, 9.

52La guerre de Trajan contre les Parthes, entre 114 et 117 apr. J.-C., a abouti à la création de trois nouvelles provinces Ἀ l’χὄméὀie, la Ἕéὅὁpὁtamie et peut-êtὄe l’χὅὅyrie. SARTRE (M.), 1991, p. 47.

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26

limite frontalière. Les lignes et les points de confrontation entre Rome et les Parthes se tὄὁuveὀt ἶéὅὁὄmaiὅ ἶeὄὄièὄe l’ἓuphὄate53.

La révolte juive de Bar-Kokhba (132-135) provoqua de grandes pertes de côté des JuiἸὅ aiὀὅi ὃue ἶeὅ ἤὁmaiὀὅέ ἡὀ paὄle ἶe la ἶiὅpaὄitiὁὀ ἶ’uὀe légion entière, la XXII Deiotariana, stationnée à AleὌaὀἶὄie ἶ’ÉἹὍpteέ ἣuὁi ὃu’il eὀ ὅὁit ἶe la ἶate ἶu ἵhaὀἹemeὀt ἶu ὅtatut ἶe la pὄὁviὀἵe et ἶe l’aὄὄivée ἶe la léἹiὁὀ ἨἙ Ferrata, il est certain que la Judée, désormais appelée Syrie-Palestine, fut gouvernée par un légat de rang consulaire54, ὡ l’aiἶe ἶe légats légionnaires et de procurateurs ducénaires55.

Quant à la Syrie entre la fin des Flaviens et le début des Sévères, elle a toujours été gouvernée par les plus hautes personnalités de Rome. On considérait le gouvernement de la Syrie comme un des plus impὁὄtaὀtὅ ἶe l’ἓmpiὄe, auὃuel le ὅéὀateuὄ aἵἵéἶait apὄèὅ ὃuelὃueὅ fonctions consulaires et avant le deuxième consulat, les grands proconsulats (Asie ou Afrique) et la préfecture de la ville56έ ἓὀ ἵe ὃui ἵὁὀἵeὄὀe l’aὄmée, la ἥὍὄie a ἵὁmpté ὃuatὄe léἹiὁὀὅ (la III Gallica, la IV Scythica, la VI Ferrata et la XVI Flavia Firma) juὅὃu’au ἶépaὄt ἶe la ἨἙe en Arabie puis en Syrie-Palestine. Mais elle a conservé les trois autres légions de façon pérenne, juὅὃu’ὡ l’aὄὄivée ἶe ἥeptime ἥévèὄe au pὁuvὁiὄέ

En effet, Septime Sévère put mesurer, après les tentatives des gouverneurs de Syrie C.

Avidius Cassius57 (166-175), et Pescennius Niger (190-ńλἁ) ἶ’uὅuὄpeὄ le pὁuvὁiὄ, ὃuelle autὁὄité avait le Ἱὁuveὄὀeuὄ ἶe ἥὍὄie muὀi ἶ’uὀe Ἱὄaὀἶe aὄmée ἵὁmpὁὅée ἶe tὄὁiὅ léἹiὁὀὅ eὀ plus ἶeὅ uὀitéὅ auὌiliaiὄeὅ (ἵὁhὁὄteὅ et aileὅ)έ ἥ’Ὅ ajὁutait la ὄiἵheὅὅe ἶ’uὀe Ἱὄaὀἶe pὄὁviὀἵeέ ἑ’eὅt pὁuὄὃuὁi, il a ἶiviὅé la ἥὍὄie eὀ ἶeuὌ pὄὁviὀἵeὅ : la Syrie-ἢhéὀiἵie ὃui ὅ’éteὀἶait ἶe la côte phénicienne à Palmyre en englobant aussi Émèse, Heliopolis et Damas, avec Tyr pour capitale. Il nomma ὡ la tête ἶe l’aἶmiὀiὅtὄatiὁὀ uὀ Ἱὁuveὄὀeuὄ ἶe ὄaὀἹ pὄétὁὄieὀ, ὃui était eὀ

53SARTRE (M.), 2002, p. 525-527.

54Selon M. Avi-Yonah, Trajan a décidé ἶ’eὀvὁὍeὄ la léἹiὁὀ ἨἙ Ferrata en Judée, ce qui nécessite à cause de la présence de deux légions dans la province, un gouverneur de rang consulaire. AVI-YONAH (M.), 1973, pp. 209- 213. Voir aussi chpitre VII p. 533-534.

55Une liste des gouverneurs et procurateurs romains de la Judée et la Syrie Palaestina, est parue dans : SMALLWOOD (E.-M.), 1981, p. 546-557.

56ἑ’eὅt le ἵaὅ ἶe : L. Catilius Severus Iulianus Claudius Reginus, cos suff. en 110, ord. en 120, procos Afr. en ńἀἂήńἀη (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, pέ λί) ; Cn. Minicius Faustinus Sex. Iulius Severus, cos suff. en 127 (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, pέ λἂ) ; Sex. Iulius Maior, cos suff. en 126, procos Afr. ou Asia en 141/142 (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, pέ λἅ) ; Cn. Iulius Verus, cos suff. en 151 et cos II designatusέ eὀ ńἅλ (ϊ ἐἤἡἩχ (E.), 1998, p. 110) ; P. Martius Verus, cos suff. en 166 et cos II ordέ eὀ ńἅλ (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, p. 117) ; P.

Helvius Pertinax, cos suff. en 175, praef. alimen. en 187/188, procos Afr. en 188/189, praef. urbi en 189 et cos II ordέ eὀ ńλἀ (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, p. 119) ; C. Domitius Dexter, cos suff. av. 182, praef. urbi en 193/195. et cos II ord. en 19ἄ (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, p. 122) ; Asellius Aemilianus, cos suff. en 180, procos Asia en ńλἀήńλἁ (ϊ ἐἤἡἩχ (ἓέ), ńλλκ, p. 125).

57Voir les légats de la légion III Gallica, n° 1.

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même temps le légat de la légion III Gallica, toujours stationnée à Raphanée. Quant à la Coelé-Syrie, elle gardait son rang consulaire avec deux légions, la IV Scythica et la XVI Flavia Firmaέ ἓlle ὄeἹὄὁupait la ἑὁmmaἹèὀe et uὀe Ἱὄaὀἶe paὄtie ἶe l’aὀἵieὀὀe Séleukis, bien ὃuΥelle ὀe ὅ’éteὀἶe paὅ au-ἶelὡ ἶΥχpaméeέ ἓlle avait ἶ’aἴὁὄἶ Ἔaὁἶiἵée puiὅ, ἶèὅ ἀίί, χὀtiὁἵhe pour capitale58.

Mais, ce changement radical nécessitait une modification des limites entre la nouvelle Syrie-Phénicie et l'Arabie. M. Sartre estime que le Nord de la Trachônitide au moins est demeuré en Syrie-Phénicie lors de la division de 194. Des milliaires au nom du premier légat, Manilius Fuscus, sont attestés jusqu'à quatorze milles au sud de Phaina59. Toutefois, la frontière sud de la Syrie-Phénicie fut déplacée vers le nord au profit de l'Arabie avant 225 sûrement et peut-êtὄe avaὀt ἀńἂέ ἦὁujὁuὄὅ ὅelὁὀ Ἕέ ἥaὄtὄe, l’iὀὅἵὄiption ἶ’χeὄita, datée ἶ’apὄèὅ lΥèὄe ἶΥχὄaἴie60, et celle de Phaina, trouvée à la pointe nord du plateau du Trachôn, prouvent que l'ensemble du Trachôn, le nord de la Batanée et de l'Auranitide ont été rattachés à l'Arabie au plus tard en 238-23961. De ce fait, M. Sartre pense que Septime Sévère a rendu à cette région, cohérente culturellement, son unité administrative62.

L’épὁὃue ὅévéὄieὀὀe eὅt maὄὃuée paὄ la ἵὄéatiὁὀ ἶ’autὄeὅ pὄὁviὀἵeὅ ὄὁmaiὀeὅ de l’autὄe ἵὲté ἶe l’ἓuphὄate, ὁὶ était ἶéjὡ la Ἰὄὁὀtièὄe aveἵ leὅ ἢaὄtheὅέ ϊèὅ ńλη, au mὁmeὀt ἶe la première expédition parthique, Septime Sévère créa la province d'Osrhoène, qui fut dirigée par un procurateur modeste. Il rattacha à la nouvelle province les principautés de la région, comme celle d'Anthémousia (Batnai), située à une quarantaine de km au sud-ouest d'Édesse, ou celle de Carrhai, située à 50 km au sud. Quant à Abgar VIII le Grand (177-211), prince ἶ’Éἶeὅὅe, il a Ἱaὄἶé ὅὁὀ ὅtatut pὄiviléἹié ἶe pὄiὀἵe ἵlieὀt et l’empeὄeuὄ lui a ὄeἵὁὀὀu le titὄe ἶe

«roi des rois » 63.

Après sa deuxième expédition parthique, Septime Sévère a créé la nouvelle province ἶe Ἕéὅὁpὁtamie ὡ l’eὅt ἶe l'Osrhoène, protégée par deux légions, la I et III Parthicae,

58HARRER (G.-A.), 1915, p. 87-90. Antioche fut d'abord châtiée à cause de son soutien actif à Niger; mais l’impὁὄtaὀἵe ἶe la ville l’a ὄeὀdue indispensable et on lui a redonné son rang de cité et de capitale provinciale.

SARTRE (M.), op. cit., 2002, p. 614. Voir aussi : DAGUET-GAGEY (A.), 2000, p. 243-246.

59DUNAND (M.), 1930, p. 23.

60SARTRE (M.), 1982, p. 54-64, en particulier p ; 61-62.

61IGLS, XV, 21.

62La région a été divisée entre Hérodiens et rois de Pétra à la fin du Ier siècle av. J.- C. SARTRE (M.), 2002, p.

616-617.

63Ibid., p. 616-617.

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