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Sur la théorie de la gamme

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238671

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238671

Submitted on 1 Jan 1886

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Sur la théorie de la gamme

Paul Robin

To cite this version:

Paul Robin. Sur la théorie de la gamme. J. Phys. Theor. Appl., 1886, 5 (1), pp.419-427.

�10.1051/jphystap:018860050041901�. �jpa-00238671�

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4I9 sition du cavalier qui correspond à l’équilibre, il suffira dès lors de construire point par point, au moyen d’un nombre suffisant

d’expériences, la courbe B’A’AB qui, selon toute vraisemblance,

différera de la courbe discontinue théorique, quelle qu’elle soit;

si nous rerrtarquons qu’elle doit être symétrique par rapport

au point D cherché, nous voyons que l’abscisse de ce dernier

point est la moyerzme des abscisses des points de la courbe,

tels que B et B’, qui correspondent et des ordonnées égales et

de signes contraires.

C’est ainsi que la première des pesées effectués par cette mé- thode a conduit à la construction de la courbe ci-contre (fig. 2) (1).

La courbe obtenue est régulière et bien déterminée. D’après les points dont les ordonnées sont + 1, on trouve

d’aprés ceux dont les ordonnées sont à 2,

L’erreur que l’on peut commettre dans chaque pesée ne dépasse

pas Omg,5 et le poids apparent d’un corps dans l’eau ( déduit des

résultats de deux pesées analogues) peut être déterminé à Omg,1 près.

SUR LA THÉORIE DE LA GAMME ;

PAR M. PAUL ROBIN.

Je suis d’abord obligé de rappeler l’origine de la gamme.

Les anciens avaient déjà déterminé les rapports 1 2, 2 3, 3 4 des lon-

gueurs des tuyaux donnant des sons à des distances d’octave, de quinte et de quarte. Le P. Mersenne soupçonna que ces rapports

(1) Les chiffres inscrits sur la figure indiquent l’ordre dans lequel les points marqués ont été déterminés. On voit qu’on a eu soin de placer le cavalier alter- nativement de part et d’autre de la position d’équilibre. On avait pour but d’é- viter ainsi l’effet possible d’une variation continue de la force de frottement, qui

aurait pu se produire, toujours dans le même sens, si le cavalier avait été déplacé toujours dans la mème direction.

,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018860050041901

(3)

420

indiquaient les nombres relatifs des vibrations sonores et eut la

première idée des harmoniques.

Sauveur (1701) é tu dia ces harmoniques et commença la théorie

actuelle de la gamme complétée en 1826 par Delezenne dans le Recueil de la Société des sciences de Lille.

D’après cette théorie les notes de la gamme se forment en ra-

iiieriantles cinq premiers harmoniques dans une méme octave par des multiplications ou divisions par une puissance convenable de 2,

et en agissant de même sur les harmoniques de ces sons consi-

dérés comme fondamentaux.

C’estla gamme qu’ont adoptée tous les Traités de Physique. Les

notes y sont représentées par les rapports de vibrations

Les rapports de deux de ces rapports voisins confondus avec

leurs logarithmes sous le nom d’intervalles sont de trois sortes

bizarrement appelés ton majeur, toj2 mznetcn, et demi-ton, lequel

n’est moi tié du premier ni du second.

Depuis plus de quarante ans, Emile Chevé, dont plusieurs de

nous ont suivi les admirables leçons, et t ses disciples d émon tren t dans leurs cours, à l’aide de deux expériences fort simples :

I° Que la gamme, telle que la chantent ceux que le eonsenszcs

populi déclare chanter juste, ne contient que deux sortes d’inter-

valles, la seconde majeure et la seconde mineure;

2° Que cette dernière est plus petite que la moitié de la pre- mière.

Ces deux faits sont en contradiction avec la théorie générale-

ment admise.

Beaucoup des élèves de 31. Chevé ont cherché et trouvé sans peine la rectification nécessaire à la théorie, mais c’est Ritter qui l’a, le premier, parfaitement développée dans le tome VIII des 2]1é-

lnoires de l’Instttut yenevois.

Dans son travail il refait la théorie de la gamme en n’employant

que les trois (ou quatre) premiers harmoniques et négligeant le cinquième qui fournit un n2L trop bas. La superposition des quintes

et la réduction d’une partie de leur série dans une même octave

(4)

42I donne la vraie gamme, celle des musiciens, telle que l’enseigne

l’école nouvelle.

Les nombres de vibrations, longueurs de cordes, etc., calculés

d’après ces données, diffèrent de la gamme des Traités de Physique

pour les notes mt, Ici, si.

Nous verrons tout à l’heure si les différences parfois considérées

comme négligeables le sont réellement.

Faisons d’abord quelques remarques sur le mi trop bas donné par le cinquième harmonique.

Comme l’établit Ritter, ce mt, très faible par rapport aux harmo-

niques précédents, et surtout au son fondamental, est dans de

mauvaises conditions pour leur être comparé. De plus, si le J1ti est

donné par une corde vibrante, celle-ci formant, pour donner les

harmoniques précédents, une courbe à double courbure assez compliquée, est plus tendue que si elle était droite et son mi est

plus rapproché, -peut-être l’égal du vrai n’lie

Le cinquième harmonique est nettement employé par la classe des instruments à piston; mais d’abord il est certain que ces instruments n’obéissent pas rigoureusement à la loi simple des

vibrations dans les tuyaux courts relativement à leurs diamètres ;

on sait que l’instrumentiste peut par un certain pincement de

lèvres modifier dans de petites limites la hauteur des sons, qu’avec

ces instruments, prétendus à sons fixes, il y a des gens qui jouent faux, tandis que ceux qui sont réellement musiciens et n’attenden t

pas de leur instrument la traduction plus ou moins fidèle de la

musique écrite, lisent d’abord celle-ci, savent ce que instruments doit donner et s’habituent à corriger ses imperfections naturelles.

C’est surtout avec les dièses et les bémols que la pratique de tous

les musiciens et les indications de la théorie de Delezenne atteignent

des différences telles qu’elles frappent l’oreille la moins sensible.

Rappelons d’abord les définitions si clairement données pour la

première fois, en 1844, par E. Chevé, dans sa théorie musicale et

généralement répétées sans indications d’origine par les solfèges publiés sans date depuis cette époque.

On appelle dièse d’une note son remplaçant aigu, faisant avec la

note supérieure le même air que le si avec 1’tit, bén1,olle remplaçant

grave faisant avec la note inférieure le même effet que le f’cz avec

le mi.

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422

Partant de ces définitions, on trouve que les notes dites altérées

sont très différentes dans les deux gammes : dans celle des physi- ciens, le bémol d’une note est plus haut que le dièse de l’inférieure;

dans la gamme réelle, c’est le contraire.

La méthode de Chevé contient un exercice qui conduit les élèves à chan ter juste : ut, l-éb, utd, ré, mib, etc., et l’on sent parfaitement

cette série ascendante. Depuis que l’éminent théoricien et profes-

seur a attiré l’attention sur ce point, les Traités musicaux nouveaux

donnent à peu près tous le bémol plus bas que le dièse.

Mais ce n’est pas tout. D’autres physiciens, avec P. Desains,

trouvent le dièse non en prenant pour point d’appui la note supé- rieure, le bémol non en prenant pour point d’appui la note infé- rieure, mais en multipliant ou divisant par 25 24 le nombre des vibra- tions de la note à altérer, pour transformer, disent-ils, le demi-ton

en ton mineur. Cela donne pour utd) réb, las) solb, lad, szb, des

valeurs très différentes de celles qu’obtiennent les physiciens sui-

vant Delezenne.

La gamme diatonique des musiciens est produi te par 7 quintes superposées et contient 5 secondes majeures, 2 mineures. La période de la succession peut être exprimée par le symbole M2 ni,

M3 m.

Les gammes chromatiques sont produites par 12 quintes super-

posées et contiennent 5 secondes chromatiques et 7 mineures.

Ces intervalles se succèdent dans le même ordre dans les gammes par dièses et par bémols qui ne diffèrent que par les points de dé-

part. La période de cette succession peut être exprimée par le

symbole (cm)2m(cm)3m.

La gamme enharmonique est produite par 17 quintes super-

posées et contient 12 secondes mineures et 5 secondes enharmo-

niques (je me garde d’employer le mot comma auquel on a donné

trop de sens différents). La période de cette succession peut être

exprimée par le symbole m ( emm )2 m (elnm)3.

Si l’on voulait, comme dans certains Traités, prendre plus de

17 quintes, afin d’obuenir les mid) sid) lltb et lab) on introduirait de nouveaux intervalles, et l’analogie obligerait à introduire tous

les semblables, ce qui produirait une série nouvelle beaucoup plus complexe, sans application pratique actuelle et inutile à étudier ici.

Rien de pareil à cette simplicité dans la gamme des physiciens

(6)

423 où chaque gamme contient un enchevêtrement de 3 à 5 intervalles différents sans intérêt à dénombrer et à classer. Et c’est cependant

la simplicité des rapports qui avait séduit ses créateurs et qui

charme ceux qui l’admettent encore!

J’ai, dans un Tableau numériques, complété pour la gamme tem-

pérée et pour celles des musiciens et des physiciens les nombres des

vibrations, les longueurs de cordes et les logarithmes des nombre

de vibrations, qui sont les vrais intervalles musicaux. J’ai reporté

ces derniers, ainsi que les longueurs de cordes, sur le diagramme ci-joint.

Longueurs des cordes donnant les notes de la gamine

Logarithnlaes des nontbres de vibrations des notes de la gamme ou intervalles niti-

sicatix

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424

92

(8)

425

(9)

426

Dans le Tableau logarithmique des intervalles j’ai pris pour unité 333m, 3. La corde entière pour le Tableau des longueurs est 1 5 de

mètre.

Voici les remarques auxquelles donne lieu le simple examen de

l’un ou de l’autre de ces Tableaux :

il La gamme tempérée, dont la pratique est imposée par les instruments à sons fixes, diffère beaucoup moins de la gamme des musiciens que de celle des physiciens.

2° Les différences entre les gammes des physiciens et celle des musiciens, très notables pour ini, la, si, et pour presque toutes les

notes altérées, s’exagèrent surtout pour réd) sold) lad et atteignent

presque un demi-ton.

Les vérifications expérimentales de la justesse de la seule gamme des musiciens n’ont pas manqué. Ritter cite les expériences faites

en 1857 par le Dr Môhring et le violoniste Meyer. Le physicien marquait sur la touche du violon les places le virtuose mettait

ses doigts. Les mesures prises ensuite donnent à moins d’un demi- . centième les longueurs indiquées par la théorie nouvelle.

MM. Mercadier et Cornu ont transmis les vibrations du violon de Léonard à un appareil inscripteur et sont arrivés sensiblement pour la mélodie aux nombres donnés par la théorie.

Je regrette qu’ils soient arrivés pour l’harmonie à des con-

clusions différentes,; il doit y avoir eu quelque erreur d’opéra-

tion. L’harmonie est en effet produite par des mélodies simul- tanées et je ne puis comprendre que des chanteurs, des violonistes

produisant juste leur partie isolée, la modifient quand leurs parte- naires chantent ou jouent avec eux.

Ce dernier point réservé et à revoir selon moi, ces deux séries d’expériences précédentes sont excellentes, en ce qu’elles écartent

tout préjugé de l’opérateur. J’ai pensé cependant qu’une vérifica-

tion a posteriori accessible à tous serait bienvenue.

J’ai construit un appareil contenant 18 fils métalliques de même

diamètre (n° 26), de même longueur (333mm, 3), tendus par le même poids arbitraire (68 tgr). Ils donnent évidemment le même son.

Deux sillets mobiles peuvent être placés au-dessous et réduisent

les longueurs vibrantes des fils, Fun aux dimensions données par

(10)

427 l’ancienne théorie, l’autre aux dimensions données par la nouvelle.

On a ainsi une petite harpe dont l’accord reste constant et indépen-

dant des erreurs individuelles. Chacun peut en jouer avec l’un ou

l’autre sillet et comparer les effets musicaux produi ts.

J’ajouterai, pour terminer, quelques mots sur les gammes ap-

prochées.

La gamme tempérée, à tempérament égal, produite par l’iziter- calation de II moyens géométriques entre i et 2, donne générale-

ment une très bonne approximation, excepté pour réd et lad.

Aimé Paris professait dans ses cours que la seconde majeure

valait 2 1 2 secondes mineures et faisait une expérience qui le dé-

znontrai t avec assez d’approximation. M. Vignon, I’m de ses élèves, publia vers 1860 le calcul complet, d’après cette hypothèse, d’une

gamme approchée formée par l’intercalation de 28 moyens géo- métriques entre i et 2.

Si l’on calcule les réduites successives du rapport 5115 2263 de la

seconde majeure à la mineure, on trouve

Sans que l’origine en ait été précédemment indiquée à ma con- naissance, la gamme approchée donnée par cette dernière rédoi te, qui répond aux oreilles les plus exigeantes, est adoptée par un

grand nombre de musiciens. M. Pauraux, inspecteur du chant de la Villc de Paris, en a fait le point de départ d’un appareil ingénieux

que l’on peut voir au Musée pédagogique et qui matérialise par- faitement la théorie des gammes des divers tons.

F. KOHLRAUSCH. 2014 Ueber das Leitungsvermögen einiger Electrolyte in äusserst

verdünnter wässeriger Lösung (Sur la conductibilité de quelques électrolytes

en dissolution aqueuse extrêmement étendue ) ; Wied. Ann., t. XXVI, I6I; I885.

1. M. F. Kohlrausch place au début de cet important Mémoire

un historique très complet de la question qu’il veut élucider, Il rappelle d’abord ses travaux en commun avec M. Nippoldt sur l’emploi des courants alternatifs à la mesure dé la résistance des

électrolytes, et avec M. Grotrian sur l’application de cette mé-

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