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29e année Septembre 1974 No 317
SOMMAIRE
Editorial 3 Calendrier des manifestations 4 L'Alpée de Vaulruz a 50 ans 6 Reflets des fêtes de musiques
dans les districts 7 Art de bien manger 12 Flashes de la Gruyère 16 Flashes de la Sarine 17 Garage Central de Farvagny 18 Flashes de la Glâne 20 Flashes de la Veveyse 21 Pour la santé du bétail 23 Bénichon de partout 24 Fête cantonale de gymnastique de Guin 26 Jeunesse et Sport 28 Entre l'église et la pinte 29 Buffet de gare de Fribourg 30 FI découvre Bulle 32 8e district fribourgeois 48 Flashes de la Broyé 52 Flashes du Lac et de Fribourg 55 Hommage à Gabriel Kolly 56 Les défunts 57
Qu'il fait bon découvrir la nature avec ses plantes, ses arbres, ses fleurs, et une jolie fille...
Photo Fribourg-lllustré V_
Dans les 7 di fribourgeois
DISTRICT DE LA SARINE Chef-lieu: Fribourg (037) Feu: abonnés de Fribourg: 18 Autres réseaux: 22 30 18 Police: appels urgents: 17 Brigade de circulation: 21 11 11 Ambulance: 24 75 00
Administration communale: 22 13 74 Préfecture de la Sarine: 21 11 11
Union fribourgeoise du tourisme: 23 33 63
DISTRICT DE LA GRUYERE Chef-lieu: Bulle (029)
Feu: 18 — Police: 2 56 66 Ambulance: 2 75 21
Administration communale: 2 78 91 Préfecture de la Gruyère: 2 88 88 Office du tourisme: 2 80 22
DISTRICT DE LA BROYE Chef-lieu: Estavayer-le-Lac (037) Feu: 18 — Police: 63 13 93 Ambulance: 63 21 21
Administration communale: 56 70 52 Préfecture de la Broyé: 63 10 05 Office du tourisme: 63 12 17 Aide familiale: 63 16 95
DISTRICT DE LA VEVEYSE Chef-lieu: Châtel-St-Denis (021) Feu: 56 75 18 — Police: 56 72 35 Ambulance: 56 71 78
Administration communale: 56 70 52 Préfecture de la Veveyse: 56 70 14 Société de développement: 56 71 51 DISTRICT DE LA GLANE
Chef-lieu: Romont (037) Feu: 18 — Police: 52 23 59 Ambulance: 52 27 71
Administration communale: 52 21 74 Préfecture de la Glâne: 52 23 08 DISTRICT DU LAC
Chef-lieu: Morat (037)
Feu: 18 — Autres réseaux: 71 20 10 Police: 71 20 31
Ambulance: 71 28 52
Administration communale: 71 33 33 Préfecture du Lac: 71 22 57
DISTRICT DE LA SINGINE Chef-lieu: Tavel (037) Feu: 18 — Police: 44 11 95 Ambulance: 44 14 12
Administration communale: 44 11 56 Préfecture de la Singine: 44 11 20
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Editorial
Evénements Les guerres marginales
La découverte de l'arme atomique, con¬
crétisée par les deux explosions qui firent plier le Japon, a changé complètement les rapports entre les Etats. Le danger mortel pour la planète est en fait contenu dans ces armes nucléaires et comme leur emploi pourrait se terminer par un suicide collectif, les gouvernements des grandes puissances n'osent plus poursuivre des guerres de conquête ou même d'intimidation. A la fin du mois de juillet, les autorités françaises se sont penchées sur la question. A quoi donc peut aujourd'hui servir une armée, dès l'instant ou des opérations militaires peuvent être annihilées en un instant par une explosion atomique.
Il semble donc acquis pour l'instant que les nations impérialistes comme les Etats- Unis, la Russie des Soviets, voir encore la Chine, ne sont pas désireuses d'essayer sur un adversaire l'énorme pouvoir de destruc¬
tion stocké dans les arsenaux.
Un face à face militaire paraît donc bien exclus pour le moment. Cette situation de force n'empêche nullement la diplomatie des Grands d'essayer de conquérir une situation dominante par la bande. Le but est donc de satelliser des points stratégiques, qui peuvent avoir un jour ou l'autre une importance capitale.
C'est la raison pour laquelle, — si des conflagrations mondiales pareilles à celles que le XXe siècle a connu dans sa première moitié ne soit plus guère possible —, nous assistons à des guerres qu'on pourrait appeler marginales.
Ce sont ces affrontements secondaires, si on peut s'exprimer ainsi, qui font d'abord les profits des marchands de canons. Les Etats-Unis ne viennent-ils pas d'annoncer que les bénéfices de la vente d'armes avait considérablement augmenté au cours de l'année dernière et contribué ainsi à amé¬
liorer la balance commerciale de la répu¬
blique.
Il est facile de faire le compte de ces affrontements. Le premier en date fut la guerre de Corée — elle dura trois ans, de 1950 à 1953 —, Moscou et Washington tiraient les ficelles dans les coulisses et aujourd'hui encore la paix n'est pas parfaite entre le Nord et le Sud. La guerre par personnes interposées recommence quel¬
ques temps plus tard au Vietnam. L'in¬
fluence française écartée de la région après le désastre de Dien-Bien-Phu, laissa la place aux Américains. Ils se promettaient de dominer le pays. Là aussi, ce fut un échec, et malgré la paix de Paris et la proclamation du cessez le feu, les soldats et les civils continuent à tomber sur cette terre maudite.
Tout cela nous amène à 1974. Cette fois, les antagonismes s'affrontent à nos portes.
Depuis quelques semaines l'île de Chypre occupe les diplomates et les militaires.
Avant d'aller plus loin, il est intéressant de faire un peu l'histoire de cette île.
Chypre fut vraisemblablement habitée au début de son histoire par les Phéniciens, bien des siècles avant le début de l'ère chrétienne. Ses habitants vécurent libres du Xlle au Vile siècle avant Jésus-Christ. On sait que déjà, en l'an 410 avant J.-C. un Cypriote d'origine grecque rêve de con¬
quérir l'île au profit de sa patrie. Au début de l'ère chrétienne, sous l'empereur Trajan, les Juifs formaient une grande partie de la population. A cette époque, ils massacrèrent plus de deux cent milles Grecs au cours d'une opération répressive.
Chypre devint plus tard, après bien des tribulations, une possession vénitienne.
Elle fut conquise en 1571 par la Turquie sous le règne de Sélim. L'opération fut suivie de massacres terribles... Le sang coula de nouveau à flot lors d'une tentative de sou¬
lèvement des populations grecques. C'était en 1823. La Sublime Porte conserva son autorité sur Chypre jusqu'en 1878, date à laquelle elle fut vendue aux Anglais. Son occupation était primordiale pour l'Empire britanique. Il fallait assurer la sécurité de la route des Indes et le canal de Suez était ouvert depuis une dizaine d'années.
Aujourd'hui, l'île n'a perdu qu'en partie son importance. Les Britaniques ont pu y conserver des bases et Washington a ins¬
tallé un poste d'écoute qui lui permet de contrôler les déplacements de la flotte so¬
viétique en Méditerrannée.
Voici donc la jeune république secouée par les événements. Ce qui vient de se passer a des causes diverses. L'histoire nous dira peut-être la vérité. On croit savoir, que M. Kissinger, n'était pas hostile à la ma¬
nœuvre qui a consisté à renverser Mgr Makarios. Ce n'est que lorsqu'il s'est aperçu que l'opération avait échoué et que les conséquences sur le plan international pou¬
vaient devenir graves qu'il a tourné son char.
Depuis les derniers jours de juillet, Turcs et Grecs, sous l'œil attentif de la Grande-Bretagne, cherchent à s'entendre.
Au moment où nous rédigeons ces lignes, rien n'est joué. Rien ne sera peut être joué dans quelques semaines. On se demande même si le scénario qui a été mis en place en Corée et au Vietnam ne va pas de nouveau être utilisé.
Car les Russes soutenaient l'Etnarque mis à pied par le commando grec. Nous nous trouvons donc une fois de plus en face d'un de ces affrontements marginaux qui op¬
posent les grands dans les coulisses.
On se demande si demain, les jeunes républiques africaines ne vont pas, elles non plus, se trouver prises dans un engrenage sanglant. Mais là, en plus des deux grands, on risque bien de voir se manifester la Chine de Mao, elle aussi, possède mainte¬
nant la bombe nucléaire.
Le colosse et la mosaïque
Les difficultés congénitales que rencon¬
trent les gouvernements des pays du Marché commun sont connues de tout le monde.
Le nationalisme joue encore sa partie dans les coulisses et les mesures qui sont prises ne semblent guère avoir d'effet. Qu'il
s'agisse des problèmes monétaires, agricoles ou inflationistes, chacun veut tirer les mar¬
rons du feu pour son propre compte.
On ne peut s'empêcher de faire le paral¬
lèle entre ce qui se passe à Bruxelles et la situation de Moscou. Il semble que de l'autre côté du rideau de fer, tous ces pro¬
blèmes n'existent pas. Les correspondants occidentaux qui doivent tout de même posséder quelques renseignements, nous disent bien sûr que tout ne va pas pour le mieux, mais il n'y a pas d'affrontement spectaculaire. Au cours de la dernière semaine de juillet, le représentant d'un grand quotidien français annonçait des mo¬
difications importantes dans la composition du gouvernement. Une sévère mise au point a été publiée et les dirigeants de hier conti¬
nuent à diriger les affaires de la Russie des Soviets. De plus, il semble que les autorités de Moscou savent profiter du désordre qui règne en Occident. C'est ainsi que l'an dernier, les Soviétiques ont pu acheter en solde des énormes quantités de beurre.
Aujourd'hui, les excédents de viande bovine vont prendre le chemin des plaines russes, à des prix qui auraient satisfaits les ména¬
gères occidentales!!! N'y a-t-il pas là quelque chose de choquant.
Pour que ce résultat soit enregistré, il faut bien que quelque chose se passe. Or, nous sommes obligés de constater que l'U.R.S.S. n'est plus une démocratie où on voit le peuple prendre part à la discus¬
sion. Ce n'est pas à Moscou que la partici¬
pation est admise dans les affaires du pays.
Nous nous expliquons.
Si on ouvre l'ouvrage fameux de Montes¬
quieu, «l'Esprit des lois» nous trouvons dans les premières pages cette observation:
«Lorsque dans la république le peuple en corps à la souveraine puissance, c'est une démocratie. Lorsque la souveraine puissance, est entre les mains d'une fraction du peuple, ...cela s'appelle une aristocratie».
L'histoire nous offre maints exemples de républiques aristocratiques. Le plus connu est celui de la République de Venise. On pourrait y ajouter la République de ll-EE de Berne avant 1789. Ces régimes ont plusieurs traits communs. Les dissentions qui se font jours entre les dirigeants sont cachées à la foule. Les ressorts de l'action gouvernementale sont ignorés des citoyens.
On admettra que la République des Soviets répond à la définition de Montes¬
quieu. En effet, en théorie, l'Union sovié¬
tique est régie par une constitution qui date de 1936. Elle est d'apparence démo¬
cratique, mais d'apparence seulement.
En effet, la réalité du pouvoir appartient au parti communiste, plus précisément au comité central de ce parti, plus encore au Bureau politique et au secrétariat du comité.
Or, le parti communiste compte quatorze millions de membres. Pour en faire partie, il faut donner des preuves de fidélité aux dirigeants. Il faut accepter d'obéir aveuglé¬
ment aux ordres venus d'en haut.
Les dignitaires du régime sont naturelle¬
ment favorisés et bénéficient de nombreux avantages. Mais en cas de disgrâce... tout disparait. Toute la pensée est soumise à la censure du parti et on sait ce que risquent ceux qui veulent se révolter.
Heureusement les vrais républicains savent que la liberté de pensée n'a pas de prix...
Géo
5-7
l'Union fribourgeoise du tourisme Bulle
20 juin - En ville 19 sept.
Estavayer-ie-Lac
Musée d'Estavayer
Marché folklorique (tous les jeudis matin) Nouvelle collection des anciennes lanternes des CFF
Fribourg Athlétisme 6 octobre Marche 14 septembre 4 octobre Tennis 6-15 sept.
21-22 sept.
Divers 19 septembre 9 octobre
41e course Morat - Fribourg 10e Mémorial Daniel Daguet, épreuve nationale 15 km. sur route
Championnat suisse de marche PTT sur le circuit de la Neuveville
Org. CA Fribourg Org. CM Fribourg Org. CM Fribourg
Tennis-Clubs Marly + Aiglon Tennis-Club Aiglon
Aula de l'Université 20 h.
Aula de l'Université 20 h. 30
Championnat frib.
Championnat romand toutes catégories Concert par la «Fanfare Reprezentativa a Armatei»
(Roumanie) Concert de Jazz Org. Jeunesses music.
Congrès à]Fribourg
12/13 sept. Congrès des inspecteurs scolaires suisses 19/21 sept. Société suisse de Gastroantéoslogie
20/21 sept. Société suisse des Conservateurs du Registre foncier 21/22 sept. Société suisse des Ecrivains
Exposition au Musée d'Art et d'Histoire de Fribourg Juillet/octobre Art médiéval de France
Jaun (Bellegarde) 16 septembre Schafscheid Morat (Murten)
20-22 sept. Rathausgassleist 22 septembre Turnverein Murten
Platz bei Hotel Wasserfall (Spezialitäten in allen Restaurants)
Rathausgasschilbi Kreisschlussturnen
ESTAVAYER Un disque de la
«Dans les forêts du Caucase, Vivait Koudiar le brigand...»
La chanson nous apprend encore que Koudiar fut séduit par les yeux noirs d'une belle...
C'est le texte du «Moine de Solovski», chanson populaire gravée sur le petit disque de la Société de Chant d'Estavayer qui vient de paraître. Il s'agit d'un 33 tours, mais du format d'un 45 tours! Malgré sa peti¬
tesse et son prix modique, il contient les six chansons sui¬
vantes:
— Le «Moine de Solovski», texte français de Henri De- vain écrit sur un air popu¬
laire. L'harmonisation est de Paul-André Gaillard.
— «C'est en forgeant», texte de Maurice Budry, musique du compositeur va- laisan Jean Daetwyler.
Cette pièce possède des nuances et rythmes très divers que le directeur a su mettre en évidence magni¬
fiquement.
— «Fenêtres fleuries»,
texte de Jean Risse, musique du regretté compositeur fri- bourgeois Georges Aeby.
Les auditeurs apprécieront le texte et la douce mélodie de cet air.
société de chant Les trois œuvres mentionnées sont dirigées par M. Paul Mossu et figurent sur la face A.
Sur la face B, M. Jacques Vau- cher succède au directeur pré¬
cédent et dirige:
— «Mon pays chante», texte de Robert Simon, mu¬
sique de Paul Montavon.
— «Jascha joue»,
texte de Maurice Budry, sur une musique que Wilhelm Heinrichs a puisé dans le folklore de l'Est pour l'em¬
bellir de ses dons.
— «Tsan di j'armayî»,
en patois, de l'abbé François- Xavier Brodard et Bernard Chenaux.
Cette dernière œuvre tirée d'«ltinéraires fribourgeois» fut dédiée en son temps à la Chorale des Instituteurs de la Broyé, pour son 25e anniver¬
saire. Le directeur et les mem¬
bres de la Société de Chant ont eu une heureuse idée de re¬
chanter cette composition alerte.
Ajoutons encore que le so¬
liste, M. Jean Filiberti, donne à ce disque la chaleur de sa voix de ténor.
M.G.
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Marly:
une ville
à la campagne
En 1146, ce village s'appelait Marliei, en 1215, Marlia. An¬
cienne seigneurie, Marly fut toujours une localité industriel¬
le. Signalée déjà en 14-11, la pre¬
mière papeterie fut durant de très nombreuses années la plus florissante de la Suisse. Ce villa¬
ge, primitivement romand, a ensuite été allemand, du moins en partie. Jusqu'en 1840, l'école était bilingue, en ce sens que les élèves français et allemands étaient réunis dans la même salle. Pendant que l'instituteur donnait une leçon aux enfants de langue française, les écoliers alle¬
mands avaient à faire un devoir écrit et vice versa. A partir de 1868, l'école devint définitive¬
ment française. La paroisse de Marly possède une église sous'le vocable de Pierre et Paul, deux chapelles dédiées à saint Sébas¬
tien et saint Joseph, et l'église des Pères du Saint-Sacrement. Il
fut une époque où les étrangers étaient fort nombreux à séjour¬
ner à Marly, ce village devenu une cité mouvante par son indus¬
trie et son développement éco¬
nomique. Avec ses pâturages où paissent encore quelques trou¬
peaux, ses forêts qui l'entou¬
rent, ses rues très propres, ses maisons fleuries, Marly est non seulement une ville à la campa¬
gne, mais un bourg commercial où la population est très accueil¬
lante.
FI Le centre commercial. ▲ Bien qu'il soit handicapé, M.
Chappuis est un musicien dans l'âme. y
Marly possède de nombreux chemins pédestres A
▼ La fanfare «La Gérinia» dans son nouveau costume de gala
■M- .
«L'Alpée» donnant un con¬
cert sur le podium de la cantine. ^
le cinquantenaire de «L'Alpée»
de Vauliuz
(Bd) - Un demi-siècle d'exis¬
tence! C'était donc le moment de faire le point de la situation et de marquer cet événement d'une pierre blanche. La société de musique «L'Alpée» de Vaul- ruz l'a fait dans la joie et la simplicité, comme aussi dans la dignité.
Les manifestations débutèrent le vendredi soir par un grand loto gastronomique. Le samedi, dans une cantine comble, l'Union instrumentale de Mou- don donna un concert de gala vraiment remarquable. L'acte principal de ce cinquantenaire se déroula le dimanche. Après avoir assisté à la messe célébrée par M. l'abbé Louis Sallin, curé de la paroisse, dont le sermon laissa une profonde impression, les musiciens de «L'Alpée» et leurs invités se rendirent à l'Hôtel de la Croix-Verte, où l'apéritif fut servi. Sur le coup de midi, en cortège, les délé¬
gations des fanfares de la Gruyè¬
re, les représentants des auto¬
rités civiles et religieuses, les invités et les amis de la société gagnèrent la cantine dressée pour la circonstance dans la cour du château six fois cen¬
tenaire.
Une chaude atmosphère musicale
La fanfare jubilaire monta sur le podium pour interpréter la marche du cinquantenaire,
«Salut à Vaulruz», composée spécialement pour cette fête par M. Bernard Chenaux, profes¬
seur de musique à Fribourg.
Celui-ci fut ensuite proclamé membre d'honneur de
«L'Alpée». Très ému, M. Che¬
naux remercia les musiciens de leur gentille attention. Une partie officielle se déroula sous le majorat de M. Marcel Zaugg de Bulle, qui donna la parole à MM. Armand Pasquier, prési¬
dent de «L'Alpée»; Irénée Grand, membre du comité can¬
tonal des Musiques fribour- geoises et président de l'Asso¬
ciation des Musiques de la Veveyse; Roland Gobet, syndic de Vaulruz; et l'abbé Paul Chollet, curé de Grandvillard, qui s'exprima en patois grué- rien. Le titre de membre d'honneur fut également dé¬
cerné à Mme Muriel Cuennet, de Moudon, bienfaitrice de la société. Dans cette chaude at¬
mosphère musicale, nous avons aussi remarqué la présence de MM. l'abbé Joseph Jordan, doyen de Semsales, Ernest Vui- chard, ancien directeur de
«L'Alpée», et l'abbé Louis Sallin, curé de Vaulruz.
L'heure de la reconnaissance L'instant le plus émouvant de cette fête fut bien celui de la reconnaissance à des membres musiciens. Pour cinquante ans de fidélité, MM. Joseph Dunand et Léon Ody reçurent chacun un diplôme et une pendule neuchâteloise. Des cadeaux fu¬
rent également remis, pour vingt-cinq ans d'activité, à MM.
Marcel Dunand et Raphaël Du¬
nand, et pour trente ans à MM. Joseph Bourquenoud et André Brulhart. Ils furent cha¬
leureusement applaudis par tous leurs amis musiciens. A notre tour, nous leur adressons toutes nos félicitations.
Les participants à cette fête du cinquantenaire eurent encore le plaisir d'entendre les excel¬
lentes productions des Cadets de la fanfare jubilaire dirigés par M. Félix Tinguely, du choeur mixte «L'Harmonie» et de la société de musique de Sales (Gruyère).
Une fanfare enracinée dans le terroir
Ce week-end musical baigné de soleil et d'amitié a marqué une étape importante de
«L'Alpée» de Vaulruz qui, pen¬
dant trois jours, non seulement a fait revivre son histoire, mais a ouvert ses regards vers un avenir qui s'annonce promet¬
teur.
La fanfare de Vaulruz défile
►T
M. Bernard Chenaux, nou¬
veau membre d'honneur de
«L'Alpée» y
A Les délégations des fanfares de la Gruyère avec leurs bannières. Photos G. Bd-FI M. Roland Gobet syndic de
Vaulruz, lors de son allocu¬
tion ▼
M. Irénée Grand, président
du Giron de la Veveyse ▼
de la Veveyse:
une réussite complète
(Bd) - La Fête des Musiques de la Veveyse s'est déroulée en apothéose. Un soleil res¬
plendissant accompagna sans défaillance toutes les festivités. Quelle joie et quel ré¬
confort! La joie des retrouvailles, ô combien colorées, des dix fanfares que compte actuellement l'association, et le réconfort d'avoir rencontré à Semsales un accueil si chaleureux.
Des musiciens dans l'allégresse
La journée dominicale débuta par une messe célébrée à l'église du village à la¬
quelle la fanfare «L'Edelweiss», société organisatrice, prêta son bienveillant con¬
cours. Le comité d'organisation créa ensuite un climat d'amitié en offrant un apéritif devant la cantine décorée avec beaucoup d'attention par les responsables de la mani¬
festation. Un remarquable concert de ré¬
ception fut donné par la Fanfare municipale de Vernier.
L'après-midi, sous un soleil de plomb, le cortège emmené par la fanfare «L'Alpée»
de Vaulruz, s'ébranla dans ce village entouré de verdure et de belles forêts. Toutes les sociétés ont défilé en jouant, les unes cos¬
tumées avec simplicité, d'autres en uni¬
forme historique. De magnifiques chars fleuris donnaient une note pittoresque au cortège qui fut applaudi par dix mille per¬
sonnes. Le spectacle varié était de toute beauté.
Contrairement à ce qui se fait en Gruyère ou dans la Sarine, les corps de musique de la Veveyse se présentèrent devant le jury après le cortège. Les experts étaient MM.
Albert Sottas et André Vivian. La satisfac¬
tion qu'ils ressentaient du bon goût de la musique se lisait sur leurs visages. M. Roger Favez, habituellement au pupitre de la fanfare «L'Edelweiss» de Semsales, dirigea le morceau d'ensemble qui mit un point final à cette manifestation, dont la réussite fut parfaite.
L'eau de la Veveyse, de sa source au Léman, baigne toujours le même merveilleux pays, que ses habitants ont le devoir, les uns et les autres, de rendre toujours plus heureux et prospère. Quant aux autorités civiles et religieuses, elles ont par leur présence, apporté le témoignage tangible de l'intérêt qu'elles éprouvent pour tout ce qui enrichit la vie culturelle de ce district.
Photos J.-R. Seydoux
Une certaine époque A De la jeunesse et de la joie y
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Fête des musiques
<ie Sar ï ne-Campagne : un hymne à la joie
(Bd) - Fondée en 1913, la société de musique «L'Avenir» d'Avry-Rosé a fêté son demi-siècle d'existence en 1963. Cette année, elle eut le bonheur d'organiser la Fête des musiques de Sarine-Campagne, manifestation convoitée depuis fort long¬
temps par les membres de la fanfare. Les festivités débutèrent le jeudi de l'Ascension par un loto, un concert de l'ensemble bro- yard d'instruments de cuivres le vendredi, le duo Böschung, la Farandole de Courtepin et les majorettes de Marly le samedi; et l'ensemble de cuivres «Saint-Martin» le dimanche soir.
A Un char qui a du charme ▼ Autorités civiles et religieuses défilent.,
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