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el

Gouvernement du Québec Ministère des

Terres et Forêts

Oeg herbilcildeg

et ieg gyMciides

Utilisés au Québec

Dans les boisés et

Dans les Cultures d'Arbres de Noël

Par

Onil Demers, ing. f.,

Ministère des Terres et Forêts

Direction de l'Utilisation des Bois

Service de l'Aide à la Forêt Privée

1978

Pour usage

interne

du

Ministère

des

Terres

et

Forêts seulement.

TABLE DES MATIERES

Page

INTRODUCTION 1

I CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX HERBICIDES 2

- L'effet obtenu 2

A) La sélectivité 2

B) La non-sélectivité 2

2 - Le mode d'action 3

A) Par contact 3

B) Par diffusion 3

3 - L'époque d'application 3

A) Herbicides de pré-plantation 3

B) Herbicides de post-plantation 4

C) Herbicides de pré-émergence 4

D) Herbicides de post-émergence 4

II INSTRUMENTS UTILISES POUR L'APPLICATION DES HERBICIDES 5 III SIGNIFICATION DES NOMBRES ET ABREVIATIONS APPARAISSANT SUR

LES ETIQUETTES ET CALIBRAGE CES APPAREILS 6

1 Nombres et abréviations 6

A) Nombres 6

B) Abréviations 6

2 - Unités de mesure 7

3 - Calibrage des appareils 8

A) Vérification du débit à l'acre de l'appareil 8

B) Choix de la place échantillon 8

C) Calcul du temps requis pour couvrir une (1) acre de

terrain 9

D) Calcul du débit à l'acre Exemple pratique

IV PRECAUTIOMS A PRENDRE

V DISTRIBUTION DES HERBICIDES ET DES SYLVICIDES SELON LES TYPES DE PLANTATION

13

16

VI LES HERBICIDES PROPREMENT DITS 19

1 Facteurs pouvant affecter le degré d'efficacité des herbi-

cides 19

A La tolérance des

plantes

19

B Le degré

d'adsorption du sol

20

C La décomposition microbiologique 20

D) L'évaporation 21

E Le taux de pénétration dans le sol 21

2 - Principaux herbicides 21

A) Les triazines 22

a) Structure chimique 22

b) Mode d'action 22

c) Les principaux triazines 23

1- La simazine 23

2- L'atrazine 32

B) Le dichlobenil 34

a) Structure chimique 34

b) Mode d'action 35

c) Taux d'application 36

C) Le paraquat 36

a) Structure chimique 36

b) Mode d'action 37

c) Taux d'application 39

D) L'amitrol 40

a) Structure chimique 40

b) Mode d'action 41

c) Taux d'application 42

E) Le dalapon 43

a) Structure

chimique

43

b) Mode d'action 43

c) Taux d'application 44

F) Le glyphosate 45

a) Structure chimique 45

b) Mode d'action 45

c) Taux d'application 46

G) L'eptam 47

a) Structure chimique 47

b) Mode d'application 47

c) Taux d'application 47

VII LES SYLVICIDES 49

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

I CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX HERBICIDES 1 - L'effet obtenu

A) La sélectivité B) La non-sélectivité 2 - Le mode d'action

A) Par contact B) Par diffusion 3 - L'époque d'application

Page 1 2 2 2 2 3 3 3 3

A) Herbicides de pré-plantation 3

B) Herbicides de post-plantation 4

C) Herbicides de pré-émergence 4

D) Herbicides de post-émergence 4

II INSTRUMENTS UTILISES POUR L'APPLICATION DES HERBICIDES 5 III SIGNIFICATION DES NOMBRES ET ABREVIATIONS APPARAISSANT SUR

LES ETIQUETTES ET CALIBRAGE DES APPAREILS 6

1 - Nombres et abréviations 6

A) Nombres 6

B) Abréviations 6

2 Unités de mesure 7

3 - Calibrage des appareils 8

A) Vérification du débit à l'acre de l'appareil 8

B) Choix de la place échantillon 8

C) Calcul du temps requis pour couvrir une (1) acre de

terrain 9

D) Calcul du débit à l'acre 9

Exemple pratique 9

IV PRECAUTIONS A PRENDRE 13 V DISTRIBUTION DES HERBICIDES ET DES SYLVICIDES SELON LES TYPES

DE PLANTATION 16

VI LES HERBICIDES PROPREMENT DITS 19

1 - Facteurs pouvant affecter le degré d'efficacité des herbi-

cides 19

A) La tolérance des plantes 19

B) Le degré d'adsorption du sol 20

C) La décomposition microbiologique 20

D) L'évaporation 21

E) Le taux de pénétration dans le sol 21

2 - Principaux herbicides 21

A) Les triazines 22

a) Structure chimique 22

b) Mode d'action 22

c) Les principaux triazines 23

1- La simazine 23

2- L'atrazine 32

B) Le dichlobenil 34

a) Structure chimique 34

b) Mode d'action 35

c) Taux d'application 36

C) Le paraquat 36

a) Structure chimique 36

b) Mode d'action 37

c) Taux d'application 39

D) L'amitrol 40

a) Structure chimique 40

b) Mode d'action 41

c) Taux d'application 42

E) Le dalapon 43

a) Structure chimique 43

b) Mode d'action 43

c) Taux d'application 44

F) Le glyphosate 45

a) Structure chimique 45

b) Mode d'action 45

c) Taux d'application 46

G) L'eptam 47

a) Structure chimique 47

b) Mode d'application 47

c) Taux d'ap&lication 47

VII LES SYLVICIDES 49

111

Page_

1 - Principaux sylvicides 51

A) Le 2,4-D, le 2,4,5-T et le 2,4-0P 51 a) Le dichloro -2,4 phénoxie acétique (2,4-D) 52 b) Le dichloro -2,4,5 phénoxie acétique (2,4,5-T) 53

c) Le dichlorprop 2,4-OP) 55

B) Bromacil 56

C) Krenite 57

D) Le sulfamate d'ammonium ou l'ammate 59

E) Le tordon ou piclorame 60

CONCLUSION 64

REMERCIEMENTS 65

BIBLIOGRAPHIE 66

TABLEAU I : RELATIONS ENTRE LA LARGEUR ET LA LONGUEUR DES BANDES TRAITEES POUR FORMER UNE ACRE DE SUPER- FICIE ET ENTRE LES DOSAGES PRESCRITS ET LES QUANTITES APPLIQUEES A TOUS LES 1000 PIEDS LI-

Page

NEAIRES 11

TABLEAU II : POURCENTAGE DE LA SUPERFICIE COUVERTE PAR L'HER- BICIDE PAR RAPPORT A L'ESPACEMENT ENTRE LES TIGES SI ON UTILISE LA METHODE D'APPLICATION EN BANDES CONTINUES DE DEUX (2) PIEDS DE LARGEUR

18

TABLEAU III : QUANTITE DE SIMAZINE EN LIVRES APPLIQUEE A L'ACRE

REELLEMENT TRAITEE ET CE SUIVANT L'ESSENCE ET SUI- VANT LA CONCENTRATION DU PRODUIT

28

TABLEAU IV : QUANTITES D'HERBICIDES A APPLIQUER AUX 1000 PLANTS

SUIVANT LE DOSAGE A L'ACRE (TOTALEMENT TRAITEE) ET SUIVANT L'ESPACEMENT DES TIGES. CE TABLEAU COMPOR- TE EN OUTRE DES CONSTANTES PERMETTANT

DE

TROUVER LA QUANTITE DE PRODUITS A APPLIQUER AUX 1000 PIEDS

LINEAIRES

30

LISTE DES FIGURES

FIGURE I : POURCENTAGE DES SUPERFICIES TRAITEES SELON LES

METHODES D'APPLICATION ET LES TYPES DE PLANTATION 17

LISTE DES APPENDICES

APPENDICE 1 : DEFINITION DES PRINCIPAUX TERMES SE RAPPORTANT

AUX HERBICIDES ET AUX SYLVICIDES 69 APPENDICE 2 : TABLE DE SENSIBILITE DE QUELQUES PLANTES AUX PRIN-

CIPAUX HERBICIDES ET SYLVICIDES 73

INTRODUCTION

Cette brochure traite des principaux herbicides et sylvicides utilisés pour l'aménagement sylvicole des boisés et dans les plan- tations d'arbres de Noël.

Le but de ce travail est de mettre, à la portée des conseillers forestiers oeuvrant dans le domaine de la forêt privée, les princi- pales informations se rapportant aux produits qui sont les plus uti- lisés ou qui sont le plus susceptible de l'être sous peu. Il s'agit d'une revision de la brochure du même titre produite en 1974.

Plusieurs informations viennent de conférences prononcées par des spécialistes devant des groupes d'ingénieurs, de techniciens et de propriétaires forestiers. Les informations sur l'emploi de ces produits sont également tirées de diverses publications dont les titres et noms des auteurs apparaissent dans la bibliographie du présent ouvrage.

Comme le système métrique ne sera pas appliqué avant quelques années pour les herbicides, les quantités sont exprimées suivant le système "anglais".

CARACTERISTIQOES DES PRINCIPAUX HERBICIDES

Les herbicides se présentent sous diverses formes dont les plus courantes sont les poudres mouillables, les poudres solubles dans l'eau, les granules et les émulsions.

Les multiples travaux de recherche ont permis de classer les her- bicides selon les caractéristiques suivantes:

1. L'effet obtenu:

a) La sélectivité: caractéristique grèce à laquelle un herbi- cide donné détruit certaines espèces de plantes et n'a aucun effet sur d'autres. La sélectivité peut varier selon le moment d'application du produit par rapport à la saison de croissance des plantes, selon la position de celles-ci dans le couvert forestier, selon le type de feuillage et selon la concentration du produit.

b) La non-Sélectivité: caractéristique des herbicides qui dé- truit toute végétation indépendamment de l'espèce. Ils sont utilisés pour stériliser certaines surfaces envahies par de mauvaises herbes qui résistent à la plupart des herbicides.

Les résidus de ces prpduits non-sélectifs sont par la suite décomposés par les micro-organismes; on peut ensuite y plan- ter des espèces utiles.

3

2. Le mode d'action:

Les herbicides peuvent agir de différentes façons dont les prin- cipales sont par contact et par diffusion.

a) Par contact: les herbicides de contact détruisent'seulement les parties de la plante sur lesquelles ils sont pulvérisés.

En général, seules les plantes annuelles sont détruites car, chez Tes plantes vivaces, les racines ne sont pas attaquées par le produit chimique.

b) Par diffusion: ces herbicides pénètrent dans la plante soit par les feuilles, soit par les racines ou par une blessure dans l'écorce et atteignent ensuite toutes les parties de la plante par l'intermédiaire de la sève. Ils détruisent ainsi une grande variété d'espèces, y compris les plantes vivaces.

Ces herbicides sont désignés par le terme "systémique" et travaillent par "translocation". La plupart des herbicides actuellement sur le marché agissent par diffusion lorsqu'ils sort appliqués selon la dbse prescrite.

3. L'époque d'application:

Les herbicides peuvent être utilisés à divers stades du dévelop- pement de l'espèce cultivée. Ils deviennent donc, selon le moment d'application, des herbicides soit de pré-plantation, de post- plantation, de pré-émergence ou de post-émergence.

a) Herbicides de pré-plantation: les herbicides sont appliqués avant la plantation ou le repiquage en vue d'éliminer les mauvaises herbes présentes.

c) Herbicides de pré-émergence: le traitement e lieu avant la levée de la régénération ou bien avant la levée des mauvaises herbes. Les herbicides de pré-émergence de la régénération persistent plus ou moins longtemps dans le sol et détruisent les mauvaises herbes au moment de leur germination. Ils sont cependant peu efficaces contre les espèces vivaces.

d) Herbicides de post-émergence: le traitement s'effectue après la levée de la régénération ou après celle des mauvaises herbes.

Si l'herbicide s'utilise en post-levée des mauvaises herbes il peut s'utiliser en pré-levée de la régénération. Cette catégorie comprend des herbicides de contact non persistants et non-sélectifs qui agissent rapidement et qui s'évaporent ou deviennent inactifs avant la levée de 14 régénération.

Si on utilise l'herbicide en post-levée de la régénération, On peut également l'employer- en post-levée des mauvaises herbes.

CHAPITRE II

INSTRUMENTS UTILISES POUR L'APPLICATION DES HERBICIDES

Les instruments nécessaires pour l'application des herbicides doivent, de façon générale, étre choisis en fonction de l'étendue du boisé ou de l'importance des cultures en particulier dans le cas des arbres de Noël. Le propriétaire qui aménage de façon intensive ou se lance dans la culture d'arbres de Noël sur de petites superficies peut de contenter d'un équipement réduit. Ainsi, par exemple, si sa production annuelle ne dépasse pas 1,000 à 1,500 arbres, il peut utiliser, pour appliquer l'herbicide, un réservoir à pression voire même un simple arrosoir. Le producteur moyen (10,000 à 50,000 arbres) doit cependant utiliser les instruments un peu plus élaborés soit un vaporisateur portatif motorisé d'une capacité de deux (2) à trois (3) gallons ou un appareil monté sur roues et actionné par le moteur du tracteur.

Le coét de ces appareils varie d'une quinzaine de dollars dans le premier cas, de $200. à $300. pour les pulvérisateurs portatifs motorisés et jusqu'à plusieurs milliers de dollars pour ceux montés sur roues. Il y a cependant quelques distributeurs qui font la lo- cation de ces appareils.

Ces instruments doivent posséder les caractéristiques particu- lières suivantes: uniformité de pression,-possibilité de réglage, réservoir fait d'un matériau résistant à la corrosion (fibre de verre, acier inoxidable) et muni d'un agitateur capable de maintenir les poudres mouillables en suspension. Si l'appareil est actionné ma- nuellement, il est nécessaire de brasser continuellement le mélange, autrement, la partie active du produit sous forme de poudre est con- centrée au fond du récipient et le débit des éléments actifs cesse d'être uniforme.

SIGNIFICATION DES NOMBRES ET ABREVIATIONS APPARAISSANT SUR LES ETIQUETTFS ET CALIBRAGE DES APPAREILS

Le premier travail d'importance que l'utilisateur doit faire avant d'employer un herbicide, c'est de lire attentivement toutes les recommandations apparaissant sur l'étiquette.

Les paragraphes suivants ne traitent que de la façon d'interpréter ces données et des moyens pour calibrer les appareils afin que le taux d'application soit conforme aux prescriptions.

1. Nombres et abréviations:

Voici la signification des nombres et des abréviations qui accom- pagnent le nom des herbicides:

a) Nombres: le nombre indique le pourcentage de matière active contenu dans le produit. Exemple: 4G: produit chimique granulé contenant quatre pour cent (4%) de matière active.

Il y a cependant une exception pour les herbicides du groupe des phytohormones, les 2,4-D et les MCP où les chiffres 64, 80... indiquent le nombre d'onces de matière active au gallon.

Exemple: 2,4-D amine BO désigne une préparation contenant quatre-vingt (80) onces de matière active de 2,4-D amine.

b) Abréviations: les lettres qui accompagnent ces nombres nous font connaître la forme sous laquelle le produit est présenté.

7

Voici leur signification:

0: poudre

W: poudre mouillable G: granulé

EC: concentré émuisifiable F: Ote fluide

Exemple: Princep 80W est un produit chimique contenant quatre- vingts pour cent (80%) de simazine sous forme de poudre mouillable.

2. Unités de mesure:

Il est très important de connaître la relation d'équivalence qui existe entre les diverses unités de mesure liquide pouvant appa- raître sur les étiquettes. Les plus importantes apparaissent au tableau suivant:

1 cuillère à table équivaut à 3 cuillères à thé 1 once liquide équivaut à 2 cuillères à table 1 tasse équivaut à 8 onces liquide 1 gallon impérial équivaut à 1.201 gallon américain

16 onces canadiennes équivalent approximativement à 15.37 onces américaines Voici maintenant les relations d'équivalence entre les systèmes impérial, américain et métrique:

Mesures Mesures

impériales métriques

I gallon 160 onces 4.546 litres

i pinte 40 onces 1.137 litres

1 once impériale 1 once 28.412 mililitres

Pour convertir des kilogrammes à l'hectare à partir de livres à l'acre:

Multiplier par pour obtenir

Livres à l'acre 1.12 kg/ha

Ex. 5 livres à l'acre X 1.12 5.60 kg/ha

Mesures Mesures américaines métriques

1 gallon 128 onces 3.785 litres

1 pinte 32 onces 0.946 litres

3. Calibrage des appareils:

Les prescriptions en ce qui concerne les quantités d'herbicide à appliquer d l'unité de surface (acre ou arpent) ou pour un certain nombre de tiges (1,000 arbres par exemple) apparaissent généralement sur l'étiquette. Ces données ne sont cependant qu'un point de référence à partir desquelles l'utilisateur peut calibrer son appareil. Voici donc les principales étapes à sui- vre si l'on veut obtenir les meilleurs résultats:

a) Vérification du débit de l'appareil à l'acre: la vérification du débit de l'appareil à l'acre est une étape nécessaire car l'usure des pastilles peut entraîner une application non uni- forme du produit. Il s'agit donc de recueillir dans un ré- cipient la quantité d'eau fournie par une même pastille durant trente (30) secondes ou une (1) minute et de répéter cette opération pour toutes les autres pastilles. Celles dort le débit varie trop par rapport à l'ensemble doivent être re- jetées. Cette vérification doit se faire périodiquement.

b) Choix de la place échantillon: l'utilisateur doit par la suite choisir une place échantillon dont les conditions se rapprochent le plus possible de celles de l'étendue qui doit être arrosée. La superficie de cette place échantillon est soit d'un dixième (1/10) d'acre (66 pi X 66 pi) ou, de pré- férence, d'un quart (1/4) d'acre (104.4 pi X 104.3 pi).

c) Calcul du temps requis pour couvrir une (1) acre de terrain:

l'utilisateur emplit d'eau le réservoir de l'appareil. Il règle ensuite la pression selon le calibre des pastilles utilisées et selon les instructions du fabricant. Il adopte également une vitesse donnée afin de conserver un rythme constant d'application. 11 parcourt ainsi toute l'étendue de la place échantillon et note le temps en minutes qu'il a pris pour la couvrir. Il multiplie ce temps par dix (10) ou par quatre (4) selon que la place échantillon mesure un dixième (1/10) ou un quart (1/4) d'acre et obtient ainsi le temps requis pour couvrir une acre de terrain.

d) Calcul du débit à l'acre: pour connaître la quantité d'eau qu'il a utilisée lors de son application dans la place échan- tillon, l'utilisateur enplit à nouveau le réservoir et note le nombre de gallons qu'il a Ci y verser. Il multiplie en- suite ce volume par dix (10) ou par quatre (4) et obtient le débit à l'acre ou le nombre de gallons de mélange qu'il doit vaporiser à l'acre.

Voici quelques exemples pratiques:

Supposons que les recommandations apparaissant sur l'étiquette d'un herbicide donné proposent d'utiliser une livre et demie (1 f) du produit dans douze gallons d'eau à l'acre. L'utilisateur va donc suivre les instructions du fabricant et employer la pastille de ca- libre prescrit, régler la pression et adopter une vitesse donnée.

Afin d'éliminer les risques d'erreur, il vérifie d'abord le débit de son appareil en vaporisant de l'eau sur une étendue d'un quart (1/4) d'acre. :7 multiplie ensuite le volume d'eau utilisé et le nom- bre de minutes d'opérations par quatre (4) et obtient le débit exact ('x' gallons) à la minute et le débit à l'acre. Si le débit à l'acre ainsi obtenu est de treize (13) gallons à l'acre, l'utilisateur fait son mélange comme suit: une livre et demie (4) du produit dans trei- ze (13) gallons d'eau et non pas dans douze (12) gallons.

9

Une autre méthode assez simple de connaître le débit à l'acre d'un appareil consiste à remplir le réservoir et à couvrir une bande de cent trente-six (136) pieds de longueur et de deux (2) pieds de lare geur. Or remplit à nouveau l'appareil pour connaître le volume ap- pliqué.

Le nombre d'onces qu'il a fallu ajouter pour remplir une seconde fois l'appareil est égal au nombre de gallons appliqués sur une acre de terrain par cet appareil si on lui conserve le meule rythme ou /a méme vitesse.

Le tableau I donne d'abord la façon de trouver en fonction de la largeur des bandes à faire parcourir à un appareil applicateur pour couvrir une acre de superficie.

Il indique ensuite les quantités de pesticides appliqués à tous les 1000 pieds linéaires parcourus par l'appareil et ce, en fonction du dosage et de la largeur des bandes.

TABLEAU I

RELATIONS ENTRE LA LARGEUR ET LA LONGUEUR DES BANDES TRAITEES POUR FORMER UNE ACRE DE SUPERFICIE ET ENTRE LES DOSAGES PRESCRITS ET LES QUANTITES APPLIQUEES A. TOUS LES 1000 PIEDS LINEAIRES.

A) - Distance en pieds linéaires parcourues par l'applicateur pour couvrir une acre de superficie.

Largeur des bandes 2 pieds Distance parcourue

par l'atomiseur pour 21,780 pieds 1,742 pieds 871 pieds 726 pieds 581 pieds couvrir une acre

B) - En fonction du dosage et de la largeur des bandes, quantités (onces) de pesticides appliquées à tous les 1,000 pieds linéaires parcourues par l'atomiseur.

Dosage ou quantités exprimées en livres

(ou onces) à l'acre 2 pieds 25 pieds 50 pieds (ONCES)

60 pieds 75 pieds

5# Ou 80 onces 3.67 45.91 91.83 110.16 137.76

6# ou 96 onces 4.41 55.10 110.19 132.19 165.31

7# ou 112 onces 5.14 64.28 12P.56 154.22 192.86

8# ou 128 onces 5.88 73.46 146.92 176.26 220.42

9# ou 144 onces 6.61 82.65 165.29 198.29 247.97

10# ou 160 onces 7.34 91.83 183.66 220.32 275.52

11# ou 176 onces 8.08 101.01 202.02 242.35 303.07

12# ou 192 onces 8.81 110.19 220.39 264.38 330.62

13#- ou 208 onces 9.55 119.37 236.75 286.42 358.18 14# bu 224 onces 10.28 128.55 257.48 308.45 385.73 15# ou 240 onces 11,02 137.74 275.48 330.48 413.28 16# ou 256 onces 11.75 146.92 293.85 352.51 440.83 17# ou 272 onces 12.48 156.11 312.21 374.54 468.38 18# ou 288 onces 13.22 165.29 330.58 396.58 495.94 19# ou 304 onces 13.95 174.47 348.94 418.61 523.49 20# ou 320 onces 14.69 183.66 367.31 440.64 551.04 25# ou 400 onces 18.36 229.57 459.14 550.80 688.80 30# ou 480 onces 22.03 275.48 550.96 660.96 826.56 35# ou 560 onces 25.76 321.39 642.79 771.12 964.32 40# ou 640 onces 29.38 367.31 734.62 881.28 1102,08

Voici un exemple sur la façon d'utiliser ce tableau. Nous allons supposer que l'équipement utilisé est un pulvérisateur de modèle "Tecnoma" muni d'un cannon atomiseur et que le dit équipement couvre une bande de soixante-quinze pieds (75) de largeur en moyenne. Pour couvrir une acre de superficie avec une largeur de bande de 75 pieds, le nombre de pieds parcourus par l'appareil est de 581 pieds.

(suite à la page suivante)

LARGEUR DES BANDES

25 pieds 50 pieds 60 pieds 75 pieds

Si le dosage à l'acre est de cinn (5) livres (ou 80 onces), j'appliquerai avec le dit appareil T37.76 onces de l'herbicide à tous les 1000 pieds li- néaires.

e) La toxicité: la toxicité s'exprime par la formule DL 50 (ou en anglais LD 50) qui signifie dose lethale pour tuer 50%

des animaux sur lesquels on a effectué les tests à un dosage donné. Cette dernière est exprimée en nombre de milligrammes d'ingrédients actifs du produit par rapport au poids de l'a- nimal. Par exemple si on dit que tel produit a une DL 50 de 1000 mg/kg cela signifie qu'un test fait au taux de 1000 mg d'ingfédients actifs du produit par kilogrammes de poids de l'animal (soit 1/1000 ou 0.1%)a provoqué la mort de 50% des animaux. Il peut s'agir de la toxicité digestive établie généralement à l'aide de rats ou de toxicité cutanée établie aussi à l'aide de rats ou parfois de lapins. Cette dernière toxicité est aussi exprimée par la formule DL 50 en poids d'ingrédients actifs absorbés par la peau en 24 heures par rapport au poid de l'animal.

La toxicité digestive de moins de 100 mg/kg est généralement considérée comme dangereuse. Celle supérieure à 100 mg/kg requiert beaucoup de précautions.

CHAPITRE. IV

PRECAUTIONS A PRENDRE

Les précautions à prendre lors de l'utilisation des herbicides peuvent se résumer aux quelques prescriptions suivantes dont la pre- mière les inclut presque toutes:

1. lire attentivement les instructions sur les étiquettes et s'y conformer minutieusement;

2. se protéger des irritations à l'épiderme en se couvrant avec un matériel adéquat dont le caoutchouc et ce, tout spécialement, lors des opérations de mélange. La manipulation de certains pro- duits requiert même l'usage d'un masque;

3. choisir un endroit bien aéré pour faire les mélanges afin de ne pas risquer l'asphyxie;

4. éviter de respirer les vapeurs du pesticide ou d'en avaler en siphonnant, par exemple;

5. éviter tout contact avec la peau et si par accident, on en im- prègne ses vêtements, les enlever immédiatement pour les nettoyer et pour laver à grande eau la partie du corps qui est atteinte;

de même, se laver fréquememnt les mains à l'eau savonneuse et ce, tout spécialement avant les repas ou avant de fumer;

6. ne pas fumer en appliquant ou en mélangeant les pesticides;

7. nettoyer les vêtements, le masque et les appareils à vaporiser après chaque usage;

8. conserver les pesticides dans leurs contenants elment étiquetés, jamais dans des contenants susceptibles d'être utilisés pour la

nourriture;

9. perforer les contenants ayant servi pour des pesticides afin de les rendre inutilisables et les enfouir à au moins dix-huit (T8) pouces;

10. utiliser de l'eau pure pour diluer les herbicides; l'eau doit être parfaitement pure car certains produits deviennent tout à fait inactifs dès qu'on introduit quelques particules de terres dans le mélange;

11. bien nettoyer le pulvérisateur car il peut être dangereux d'uti- liser le même réservoir pour appliquer d'autres pesticides sur des plantes pouvant être endommagées par les premiers. En effet, cer- tains herbicides laissent des résidus qui sont difficiles à déloger;

12. appliquer l'herbicide par temps calme; suspendre les opérations dès que la vitesse du vent atteint les deux (2) ou trois (3) milles à l'heure ou que la température extérieure à l'ombre est à plus de 80°F. (26°C) . Des températures trop basses peuvent provoquer également une diminution d'efficacité du produit appliqué.

CHAPITRE V

DISTRIBUTION DES HERBICIDES ET DES SYLVICIDES SELON LES TYPES DE PLANTATION

Les principales utilisations des herbicides et des sylvicides se rapportant à la préparation du terrain en vue de la plantation, ont pour but la protection des jeunes plants contre Tes mauvaises herbes dans les premières années qui suivent leur plantation et le débroussaillaàe chimique.

Les méthodes d'application qui s'offrent à l'utilisateur sont d'arroser toute la superficie ou seulement une certaine proportion par une application sur des bandes continues ou sur des carrés.

Le choix du mode d'application qui s'adapte le mieux aux besoins de l'utilisateur dépend, en premier lieu, de la superficie totale qu'il a à traiter.

En effet, si l'étendue est restreinte, c'est-à-dire qu'elle couvre moins de dix (10) acres, l'application se fait manuellement et la méthode qui convient le mieux à ce procédé d'application est celle des carrés de deux (2) pieds par deux (2) pieds avec l'arbre comme centre. Si T'espacement entre les arbres est de six (6) pieds, la superficie traitée par cette méthode est donc de onze pour cent (11%) de l'étendue totale de la plantation. Comme on le verra plus loin, si avec le même espacement on appliquait en bandes continues la sur- face couverte serait de 33.33%. On économise donc 22% du volume de produit en adaptant le système de carrés de deux (2) pieds par deux (2) pieds.

Sur des étendues plus grandes, l'application se fait par des procédés mécaniques et le mode qui s'y adapte le mieux est l'arro- sage par bande continue de deux (2) pieds de largeur. C'est ainsi que dans les plantations à espacement de cinq (5) pieds par cinq (5) pieds, la superficie réellement traitée est de quarante pour cent (40%) et dans celles à espacement de six (6) pieds par six (5) pieds, elle est de trente-trois pour cent (33%) de la superficie totale de la plantation.

La proportion de la superficie réellement traitée par rapport au mode d'application et selon les différents types de plantation est donnée à la figure 1.

Le tableau II nous montre cependant le pourcentage de superficie réellement traitée, selon la méthode d'application par bande continue de deux (2) pieds de largeur dans différents types de plantation où l'espacement entre les rangs varie d'une plantation à l'autre.

•

• ' •

Wa-J.

FIGURE I

POURCENTAGE DES SUPERFICIES TRAITEES SELON LES METHODES D'APPLICATION ET

LES TYPES DE PLANTATION

Application totale

Application sur toute la superficie

10 acres ou 100%

Application par bande de 2 pieds de largeur

17

à tous les 6 pieds de centre d centre

à tous les 5 pieds de centre à centre

31/ 3 acres ou 33%

4 acres ou 40%

Application par carré de 2 pieds par 2 pieds

à tous les 6 pieds de centre à centre

à tous les 5 pieds de centre à centre

1.1 acre ou 11%

1.6 ocre ou 16%

Pour simplifier les calculs on adapte comme base de calcul une sur- face de dix °Macres.

TABLEAU II

POURCENTAGE DE LA SUPERFICIE COUVERTE PAR L'HERBICIDE PAR RAPPORT A L'ESPACEMENT ENTRE LES TIGES SI ON UTILISE LA METHODE D'APPLICA- TION EN BANDES CONTINUES DE DEUX (2) PIEDS DE LARGEUR.

Espacement entre Nombre de plants Superficie couverte les rangs à l'acre en pourcentage (%)

(pieds)

5 X 5 1742 40%

6 X 6 1210 33%

7 X 7 889 " 29%

CHAPITRE VI

LES HERBICIDES PROPREMENT DITS

Les herbicides sont des produits chimiques utilisés principa- lement dans les exploitations agricoles et sur les surfaces boi- sées, notamment dans la culture des arbres de No41. Leur action se fait sentir au niveau de la végétation herbacée qui se compose géné- ralement de plantes annuelles et bisannuelles et ils agissent soit par contact, soit par diffusion.

1. Facteurs pouvant affecter le degré d'efficacité des herbicides:

Certains facteurs peuvent affecter le degré d'efficacité des herbicides. Les principaux sont:

A) La tolérance des plantes: la tolérance des plantes aux her- bicides peut se manifester de trois (3) façons:

a) Certaines plantes sont incapables de les absorber et n'accumulent pas, par le fait miême,la dose mortelle.

b) Certaines plantes résineuses dont la racine pivotante s'enfonce profondément en dehors de la zone atteinte par les herbicides ne les absorbent pas.

c) Certaines plantes peuvent neutraliser quelques herbicides en remplaçant l'atome chlorine par un autre atome du groupe hydroxie, les rendant ainsi inactifs.

B) Le degré d'adsorption du sol: le degré d'atlsorption des herbicides par le Sol est fonction de sa composition. Un sol à haute teneur en matière organique a un fort degré d'adsorption d'où le besoin d'en appliquer de plus grosses doses. De plus, des travaux de recherche ont démontré que l'adsorption des herbicides par la matière organique s'ac- croît légèrement avec une augmentation de température et du pH.

Cependant, la teneur en argile du sol a moins d'effet que la matière organique sur l'activité des herbicides. Con- trairement à ce qui se produit dans le cas d'un sol organique, dans les sols argileux, l'adsorption est réversible et peut varier avec le degré d'humidité. Donc, plus le sol est hu- mide, moins il y a d'adsorption et plus l'activité des her- bicides est grande.

En résumé, les herbicides, principalement les triazines, sont plus actifs dans les sols sablonneux que dans les sols organiques et argileux.

C) La décomposition microbiologique: des travaux de recherche ont démontré que la décomposition des résidus d'herbicides dans le sol survient sous l'action des bactéries et des cham- pignons. Dans le cas des triazines, au moins six (6) espèces de champignons ont été découvertes jusqu'à maintenant.

Généralement, les conditions d'environnement qui favorisent la prolifération des micro-organismes contribuent également à l'inactivité des herbicides dans le sol. En effet, les pertes sont plus élevées dans les sols humides que dans les sols secs et leur inactivité survient plus rapidement dans les sols à haute température, condition qui favorise également l'activité de la flore microbienne.

21

Un sol organique abrite une plus grande population de micro- organismes qu'un sol minéral, d'où les résidus d'herbicides sont décomposés beaucoup plus rapidement dans le premier cas.

D) L'évaporation: les pertes d'herbicides dues à l'évaporation sont généralement minimes dans les climats tempérés. Cependant, il peut se produire des pertes si les herbicides sont appliqués è la surface du sol et s'ils sont exposés è la chaleur et è la dessication pour une péhode de plus de dix (10) jours sans être incorporés dans le sol. Ces pertes surviennent principalement dans les conditions de très grande sécheresse, mais il est très difficile de les évaluer quantitativement.

E) Le taux de pénétration dans le sol: le taux de pénétration des herbicides dans le sol est affecté par leur pouvoir de so- lubilité dans l'eau et par le degré d'adsorption du sol. En générai, plus ils sont solubles dans l'eau, plus le pouvoir de pénétration dans le sol est grand.

Par contre, les sols à haut degré d'adsorption tels Tes ar- giles et les sols organiques réduisent ce pouvoir de péné- tration. Ce n'est donc pas par infiltration dans le sol que disparaissent les herbicides, sauf dans les sols particuliè- rement sablonneux.

2. Principaux herbicides:

Les herbicides les plus utilisés dans les boisés sort les tria- zines, le dichlobenil, le paraquat, l'amitrol, le dalapon, le glyphosate et l'eptam. Les principales caractéristiques de chacun d'eux sont les suivantes:

A) Les triazines:

a) Structure chimique: la principale caractéristique des triazines est leur structure symétrique du type chlorure de cyanuryl, qui est le produit de la trimérisation du chlorure de cyanogène (C1 3 (CO 3). Cette structure à anneau central et à anneaux symétriques contenant trois (3) atomes de carbone et trois (3) atomes d'azote, en

position alternée, est considérée comme se référant à l'anneau triazine. Les formules chimiques se rapportant aux composés du type triazine s'écrivent avec un "s"

signifiant que la structure est symétrique ou avec les chiffres 1,3 ou 5 désignant la position de l'azote dans l'anneau.

b) Mode d'action: l'effet toxique des triazines est dC, en partie é l'interférence qu'elles causent au processus de la photosynthèse. Il est démontré que la conversion des sucres en amidons se continue même en présence des triazines, mais que la réaction inverse, soit la formation des sucres à partir des amidons, est bloquée.

Les triazines pénètrent dans la plante par les feuilles et les racines. Lorsque l'application est faite dans des conditions ordinaires, la pénétration des triazines dans la plante est beaucoup plus rapide au niveau des racines.

Des changements physiologiques sont ainsi observés sur certaines plantes placées dans une solution de triazine et cela en moins d'une demi-heure.

23

Les triazines, absorbées par le système foliaire, ne voyagent pas dans la plante et agissent ainsi par con- tact. Si elles sont absorbées par les racines, celles- ci ne sont pas affectées dans leurs fonctions, mais les triazines voyagent dans toute la plante en suivant les mouvements de la sève. La vitesse à laquelle les produits chimiques circulent dans la plante est déterminée par 7a sensibilité ou par la résistance d'une plante ou d'une variété de plantes donnée aux produits en question.

c) Les principaux triazines: le nombre de produits du type triazine peut étre multiplié presqu'a l'infini, mais la présente étude ne fait mention que des mélanges expéri- mentés dans les secteurs forestiers. Le mélange le plus

utilisé est la simazine et vient au second rang l'atra- zine. Les caractéristiques particulières de chacun d'eux sont:

La simazine: det herbicide est principalement uti- lisé dans la culture des arbres de Noël et tout par- ticulièrement sur 7e sapin. Les propriétés générales attribuées aux triazines s'appliquent naturellement A la simazine. A celles-ci vient s'ajouter un facteur qui affecte tout particulièrement son efficacité, soit la densité et la hauteur de la végétation herbacée au moment de l'application.

Seulement la moitié de la dose d'application recom- mandée pour le sapin est nécessaire lorsque la sima- zine est utilisée dans une plantation de pin sylvestre, de pin blanc ou d'épinette.

De façon générale, la résistance des conifères à la simazine augmente avec leur âge. Il est recommandé de s'abstenir de faire des applications avant que le plant n'ait atteint l'âge de trois (3) ans, sauf pour le sapin, ce qui se produit généralement lorsqu'il est encore en pépinière.

La simazine, comme la plupart des triazines, pénètre dans la plante principalement par Tes racines et agit très peu sur la partie aérienne. Il n'y a donc pas d'in- convénient à l'appliquer directement sur l'arbre â pro- téger, ce qui offre comme avantage de détruire les mauvaises herbes croissant dans son voisinage immédiat.

L'arbre ou la rangée d'arbres peut ainsi servir de centre lors de l'application soit en rectangles, soit en bandes continues.

Le taux de solubilité, en poids, de la simazine dans l'eau à 68°F (20°C) est de cinq parties par million (5 ppm). Elle requiert donc de fortes pluies pour pénétrer dans le sol jusqu'au niveau des racines des plantes à détruire. C'est ainsi que des producteurs n'ont eu en certaines saisons, aucun résultat avec la simazine, la sécheresse ayant sévi durant une très longue période après l'application.

Le sapin baumier résiste à cet herbicide à la condition que T'application soit faite en dehors de sa saison de croissance. En effet, si l'application se fait tout particulièrement après que la pousse annuelle ait atteint deux (2) pouces de longueur ou, une couple de semaines après l'ouverture des bourgeons, la cime subira des dommages par contact.

Cette condition observée, non seulement le sapin va résister à la simazine mais cette dernière lui sera bénéfique, L'arbre manifeste plus de vigueur après qu'elle commence à agir et ce, indépendamment de la végétation qui peut y exercer une vive concur- rence et cet effet bénéfique existe méme s'il n'y a pas de végétation.

L'application doit se faire le plus tCt possible au printemps, soit dès que la neige est fondue. La végétation n'ayant pas eu le temps de pousser, une dose moindre sera nécessaire tout en permettant d'ob- tenir plus d'efficacité. Quelques producteurs l'ap- pliquent en automne; il peut y avoir une légère per te d'efficacité.

La simazine est connue sous les noms commerciaux de Princep 80W et de Princep 4G. Sa formule moléculaire est "C

7H

12C1N5 et son nom chimique est le chloro-2- diéthylamine 4,6 triazine-s. La représentation sché- matique et la signification des termes sont les sui- vantes:

Cl

25

- Chloro -2: la molécule de chlore(C1) est en deuxiè- me position dans l'anneau;

- diéthylamin 0-4,6: la monoéthylamino (C2H5)NH2 (l'un des H s'est combiné avec un carbone(C))est

répété en position quatre et six;

- triazine-s: c'est une structure symétrique;

- triazine 1,3,5: l'azote (N) est en position un, trois et cinq.

Les autres caractéristiques de la simazine sont:

- poids moléculaire: 201.7

- point de fusion: de 437°F à 441°F - solubilité dans l'eau: 5ppm à 68°F

La toxicité: ce produit a un taux très faible de toxi- cité; celle digestive (DL 50) est de 5000 mg/kg ou 0.5% en éléments actifs (à 100%) par rapport au poids du sujet qui a ingéré l'herbicide. Quant à la toxicité cutanée, elle est pratiquement inexistante.

La décomposition microbiologique: à dose normale, la simazine persiste durant une couple d'années dans le sol. Cependant, à dose massive, comme celle qu'on risque d'obtenir quand on procède par "à peu près", il y a danger de stériliser le sol pour une période beaucoup plus longue, voir jusqu'à cinq (5).a dix (}0) ans.

Taux d'application: D'après les feuillets d'instruction de Ciba-Gelpy Canada Ltée, dépositaire de la marque de commerce Princep sous laquelle est vendue la sima- zine au Canada, ie Princep 80W appliqué suivant les dosages prescrits peut être utilisé pour les plantes dont voici la liste:*

Caragana Cornouiller Epinette blanche Epinette bleue Epinette de Norvège Epinette Rouge Épine-Vinette Erable à giguêre Gànévrier Houx

If (ou Buis Taxus Canad)

Orme d'Amérique Orme de Sibérie Pin Blanc Pin mugho Pivoine Pommier

Pommier sauvage A fleurs Pruche

Rosier Sapin Baumier Thuya

D'après la publication "Informa-Forêt" du service de l'Information du ministère des Terres et Forêts (par J.-P. Campagne, ing. f., Ph. D.) voici dans le

tableau III quels sont les taux d'application pour cet herbicide.

* Bien qu'il n'en soit pas fait mention, on sait que la simazine est utilisée couramment avec le pin Sylvestre et aussi le mé- lèze et ce, avant l'ouverture des bourgeons_

TABLEAU III

Quantité de simienne en livres appliquée l'acre réellement traitée et ce,suivant l'es- sence et suivant la concentration du produit.

Essences (à conserver)

100%

éléments ac- tifs

Concentration

4G(ou 4%) Sapin

80W (ou 80%)

Lb Lb Lb

Sapin 4.8 à 6.4 6.0 à 8.0 100 à 150

Autres essences 2.4 à 3.2 3.0 à 4.0 50 à 75

Il importe d'utiliser le taux le plus faible sur les sols à éléments grossiers comme les sables, là où le produit peut s'infiltrer plus facilement jusqu'aux racines. Sur ces sols, la végétation est aussi plus clairsemée ce qui contribue à rendre l'herbicide plus actif envers la végétation en place. On utilisera le taux le plus élevé sur les sols à éléments fins comme les argiles, les humus,soit là où ce sont les conditions inverses qui prévalent . Pour appliquer de petites quantités, si l'utilisateur ne possède pas de balance de précision, il peut prendre comme acquis que le produit occupe à peu près le double de volume occupé par l'eau. Exemple, si on désire faire entrer 4 onces du produit dans un mélange, on en "mesurera" 1 tasse (8 on. de Vol app.)

29

Si on désire stériliser le terrain et le garder dénudé en permanence, on utilisera une dose beau- coup plus forte, allant jusqu'à une vingtaine de livres à l'acre. Pour une plus grande efficacité à cont moindre, on utilisera la simazine en mélange avec d'autres produits comme le Bromacil, le diurion et l'Urée.

A l'aide du tableau IV on pourra trouver les quan- tités à appliquer au mille (1000) plants ou au mille (1000) pieds linéaires en bandes continues de 2 pieds de largeur.

Quant à la matière portante, on utilisera de l'eau au taux d'environ cinquante (50) gallons à l'acre réellement traitée. En réalité, les volumes d'eau seront limités par les facilités d'approvisionnement et par la grosseur du réservoir mis à la disposition de l'applicateur. Ce qui importe en premier lieu, c'est la quantité de produit actif à l'unité de surface. Vient ensuite le volume d'eau pour aider au produit à s'infiltrer dans le sol jusqu'aux ra- cines des plantes à détruire. Cependant si l'ap- pareil utilisé est un atomiseur à dos, on pourra se limiter à vingt (20) gallons à l'acre.

N,B. Comme il s'agit d'une poudre mouillable très peu soluble dans l'eau, l'appareil devra être équipé d'un élément mélangeur afin d'éviter que la poudre se dépose au fond du réservoir rendant le taux de concentration du mélange variable. Les appareils sont généralement équipés de tels éléments.

QUANTITES D'HERBICIDES A APPLIQUER AUX 1000 PLANTS SUIVANT LE DOSAGE A L'ACRE (TOTALEMENT TRAITEE) ET SUIVANT L'ESPACEMENT DES TIGES. CE TABLEAU COMPORTE EN OUTRE DES CONSTANTES PERMETTANT DE TROUVER tA QUANT/TE

DE PRODUITS A APPLIQUER AUX 1000 PIEDS LINEAIRES.

Espacement

. entre les

arbres

CONSTANTES

pieds

5 lbs 6 lbs 7 lbs 8 lbs 9 lbs 10 lbs ql lbs 12

lbs 13 lbs 14 lbs

permettant de trouver

la quantité de produits

a appliquer au I000

5 .200 X ^{1.15 1.38 1.61 1.84 2.07 2.30 2.53 2.76 2.99 3.22}

6 .167 1.38 1.66 1.93 2.21 2.49 2.76 3.04 3.31 3.59 3.87

7 .143 1.61

1.93 2.25 2.57 2.89 3,22 3.54

3.66 4.16 4.50

8

.125 1.84 2.21 2.57 2.94 3.31 3.68 4.04 4.41 4.78 5.15

9 .111 2.07

2.48 2.89 3.31 3.72 4.13 4.54 4.96 5.37 5.79

10 .100 2.29 2.75 3.24 3.67 4.13 4.59 5.05 5.50 5.96 6.42

Exemple: Si l'espacement entre les tiges est de cinq (5) pieds et si le dosage à l'acre est de cinq (5) livres, pour traiter 1000 arbres (avec une bande continue de

2

pieds de largeur), on appliquera 1.15 livre. Pour trouver la quantité de produit à appliquer au 1000 pieds

linéaires, on multi-

pliera 1,15 par la constante 0.200 et la réponse sera 0.230 livre.

TABLEAU IV (suite)

15 1bs 16 lbs 17 lbs 18 lbs 19 4bs 20 lbs 25 lbs 30 lbs 35 lbs 40 1bs 45 lbs

3.45 3.68 3.91 4.14 4.37 4,60 5.75 6.90 8.05 9.20 13.35

4.14 4.42 4.70 4.97 5.25 5.52 6.90 8.28 9.66 11.84 12.42

4.82 5.14 5.47 5.79 6.11 6.43 8.04 9.65 11.26 12.87 14.48

5.51 5.88 6.25 6.62 6.49 7.35 9.19 11.03 12.87 14.71 16.55

6.20 6.61 7.02 7.44 7.85 8.26 10.33 12.40 14.47 16.54 18.61

6.88 7.34 7.80 8.26 8.72 9.17 11.46 13.75 16.04 18.33 20.62

2- L'atrazine: ratrazine est utilisée dans les secteurs forestiers sous forme de mélange à 50 pour cent (50%) avec la simazine.

L'action de l'atrazine se rapproche de celle de la simazine mais avec les quelques différences suivantes:

a) sa solubilité dans l'eau étant beaucoup plus grande que celle de la simazine, elle requiert moins d'humidité pour devenir active;

b) elle pénètre dans la plante beaucoup plus ra- pidement;

c) elle est aussi plus susceptible de s'infiltrer dans le sol que la simazine, mais y persiste moins longtemps que cette dernière.

Ces qualités affectent cependant sa sélectivité sur les mauvaises herbes et sur les conifères. En effet, l'atrazine est plus efficace que la simazine contre les plantes vivaces, mais elle est aussi plus sus- ceptible de causer des dommages aux jeunes plants de conifère. Le pourcentage de décoloration et de dé- foliation observé sur le pin blanc, l'épinette blanche et le sapin baumier est plus élevé avec une application d'atrezine qu'avec une application de simazine.

La saison d'application est importante dans le cas de l'atrazine car elle va causer des dommages au sapin baumier, si elle est utilisée à la fia de mai, c'est- à-dire dans sa saison active de croissance.

33

Par contre, durant sa période de dormance, une ap- plication aussi massive que quatre (4) à six (6) livres à l'acre ne cause à peu près aucun dommage.

Il est donc très important de cesser de l'utiliser aussitbt que les bourgeons commencent à ouvrir.

L'atrazine étant plus active que la simazine, le même effet est obtenu en réduisant la dose totale d'application. Selon des expériences, cette réduc- tion peut être de 25 pour cent (25%), d'où une éco- nomie appréciable à l'achat des produits.

Le taux d'application pour les conifères est sensi- blement le même qu'avec la simazine.

Il existe actuellement sur le marché un produit nommé

"Ekko 80W" qui est un mélange 1:1 de ces deux com- posés chimiques (50% de chacun).

Les caractéristiques particulières de l'atrazine sont:

- nom commercial: Atrex en:d - formule moléculaire: C

8H 14C1N

5

- nom chimique: chlore 2 - éthylamino 4 - isopro- pylamino-5-triazine - 1,3,5

Cl

CH3> _CH-NH-C ¹¹ _C-NH-C ¹

2 H 5

CH 3 N,

- poids moléculaire: 215.7 - point de fusion 343°F à 347°F - solubilité Uans l'eau: 33 ppm à 27°F.

La toxicité: Comme pour la simazine, la toxicité est faible. Celle digestive (DL 50) varie de 3080 mg/kg pour les tests avec les rats, à 1750 mg/kg pour ceux avec les souris. Quant à celle cutanée, elle est presqu'inexistante.

3) Le dichlobenil:

a) Structure chimique: les noms commerciaux du dichlobenil sont le casoron W50, le casoron 133, le casoron 4G et le 10G (granulé). Ses autres caractéristiques chimiques sont:

formule moléculaire: C 7H

3Cl 2N Cl

"c1

nom chimique: dichlorobenzonitrile -2,6 point de fusion: 295°F

solubilité dans l'eau: 18 ppm. à 68°F.

C'est un herbicide volatil; il s'évapore rapidement s'il est appliqué sur un sol dénudé alors que la température est supérieure à 58°F et que les vents sont assez forts.

35

b) Mode d'action: le dichlobenil est absorbé assez rapidement par les racines, mais il circule lentement dans la sève. Il agit principalement en bloquant la croissance des racines et des points d'accroissement.

Il en résulte une décoloration brunâtre accompagnée fréquemment de la secrétion d'un liquide gommeux.

Il est risqué d'utiliser ce produit avec les jeunes semis dont les racines ne sont pas protégées par une immersion dans le carbone activé car il affecte l'enveloppe des graines et l'épiderme des jeunes pousses.

cause ainsi des dommages principalement aux semis de sapin baumier, de pin sylvestre, d'épinette blan- che et de sapin Douglas.

Le Dichlobenil est principalement utilisé pour contrôler la croissance de la végétation herbacée qui atteint un stade avancé de développement et qui se compose de plantes annuelles ou vivaces a enracinement su- perficiel. Ce sont, en général, les plantes non dé- truites par la simazine c'est-é-dire le pissenlit, la vesce (plante grimpante), la cuscute, la prèle des champs, le chardon, etc.

Les arbres déjà établis et à enracinement profond ne sont pas affectés par cet herbicide car sa solubilité dans le sol est faible et son taux de pénétration dans le feuillage, sauf sous forme de vapeur par temps chaud, est pratiquement nul.

Son taux de persistance dans le sol est relativement élevé d'oD il conserve une partie de son effet her- bicide durant l'année qui suit son application. Ce taux varie suivant les conditions climatiques et selon la teneur en humus du sol comme pour la tria- zine. A cause de ce taux élevé de persistance dans le sol il se trouve è agir comme inhibiteur de ger- mination des mauvaises herbes.

Selon certaines expériences, il n'a pas d'effet toxique sur les faunes terrestre et aquatique.

c) La Toxicité: Celle digestive, le DL 50 est de 2460 mg/kg pour Tes souris et de 3160 pour les rats et celle cutanée 1350 mg/kg.

d) Taux d'application: le taux d'application est de quatre (4) à six (6) livres à l'acre d'éléments actifs (équivalant de 100 de concentration) s'il est appliqué avant la levée des mauvaises herbes ou, pour éviter les pertes par évaporation, dès que celles-ci commencent à pousser. Il s'emploie aussi en mélange avec la simazine. Au Québec, il n'est, encore que très peu utilisé sauf Pour les pommiers et les fraMboisiers.

t)

Le paraquat:

a) Structure chimique: le paraquat est connu sous le nom commercial de grammoxone. Son taux de concen- tration est de deux (2) livres d'ingrédients actifs par gallon impérial. Ses propriétés sont:

37

- formule moléculaire: C 12H

14N 2Cl

2

[CH3—N N—CH] 3 2+ 2.C12

- nom chimique: diméthyl -1, 1-dipyridinium -4,4 sous forme de sel diméthyl ou de sulfate.

- solubilité dans l'eau: 100 pour cent (100%) soluble.

b) Mode d'action: le paraquat est essentiellement un herbicide de contact. Il devient inactif dès qu'il entre en contact avec le sol argileux et la matière organique. Lors des jours ensoleillés, l'effet du

paraquat se fait sentir en moins de quelques heures après le traitement. Son action est beaucoup moins rapide et son efficacité est réduite s'il est appliqué alors que la végétation herbacée est à l'état de dor- mance ou bien, s'il est vaporisé directement sur la couche de gazon et sur l'Écorce des arbres ou des plantes ligneuses rendues à maturité. Comme le para- quat ne circule pas dans la plante, sauf dans certaines conditions, les racines de quelques plantes vivaces survivent même après la destruction de leur feuillage.

Le paraquat est beaucoup plus efficace lorsqu'il est combiné avec un herbicide résiduel comme la si- mazine.

Ce mélange, utilisé têt au printemps avant la plan- tation et principalement au début de la pousse des mauvaises herbes, permet de réduire le taux d'appli- cation.

Le paraquat tue la végétation plus rapidement que l'amitrol ou le dalapon; c'est ainsi que des bandes d'herbicides vaporisées avec du paraquat peuvent être identifiées dans les sept (7) A dix (10) jours après son application. Dans certaines conditions l'effet se manifeste encore plus rapidement, soit parfois le jour même. Il est utilisé principalement sur les surfaces où la végétation de mauvaises her- bes est déjà bien fournie.

Le paraquat appliqué avant la plantation ne cause aucun dommage aux jeunes semis, car la montée de cet herbicide dans la sève des conifères, à partir des racines, ne semble jamais se produire. Par contre, si le paraquat ou le mélange paraquat-simazine est utilisé dans une plantation déjà établie, le jet doit être dirigé à coté du feuillage afin d'éviter des dommages; cependant, comme il est complètement im- mobile dans les conifères, seule la partie touchée est endommagée et le reste du plant ne se trouve pas affecté.

Le araquat est un herbicide très toxique pour l'homme;

une cuillèrée•à thé constitue la dose mortelle. L'u- tilisateur doit prendre les précautions nécessaires afin d'éviter de l'absorber par le toucher ou par la respiration. Les vaporisations à basse pression sont moins risquées.

39

Il est sensible a l'action des rayons solaires et cherche à se décomposer sous l'action de la lumière;

il est ainsi nécessaire dé l'entreposer dans un réci- pient opaque ou coloré. De plus, l'utilisateur doit éviter de l'employer lors d'une journée trop enso- leillée et doit se servir d'une eau parfaitement pure car la présence de quelques particules de terre le rend complètement inactif.

c) Taux d'application: le taux d'application du paraquat est une demie livre (72) à une livre (1) à l'acre réellement traitée dans cinquante (50) à cent (100) gallons d'eau. Ce taux d'application, exprimé en volume liquide, devient une (1) à deux (2) pintes dans cinouante (50) à cent (100) gallons d'eau à l'acre. Cette transformation tient compte du degré de concentration trouvé dans le commerce, soit trente- deux (32) onces au gallon.

Tel qu'exprimé précédemment, il peut aussi âtre uti- lisé en mélange avec la simazine et ce tout spécia- lement lorsque les mauvaises herbes ont déjà atteint une bonne hauteur lors de l'application. Le paraquat détruit alors la partie aérienne des plantes alors que la simazine, aussi longtemps qu'elle persiste dans le sol s'attaque à la partie souterraine (c'est-à-dire aux racines) et empéche la germination de nouvelles graines.

Le mélange comprendra alors une demie livre ou une pinte de grammoxone et trois livres et demie de sima- zine concentrée à 80% (Princep HW) à l'acre traitée.

La compagnie Chipman suggère d'autres mélanges avec le grammoxone, soit les sylvicides suivants: 2,4-D, 2,4-D/2,4,5-T, le tordon 101, le weedone. Il s'agit en comme quand la disposition des plantes s'y prête, de s'attaquer en même temps aux plantes herbacées et aux plantes ligneuses. Ceci n'est que rarement pos- sible; car généralement 7a voOte foliaire est trop dense. I1 peut aussi être utilisé pour détruire le buis (taxus Canadensis) au taux d'environ une pinte à l'acre et ce dès le début de la saison de végétation, c'est-à-dire au plus tard à la fin de juin.

La toxicité: Celle digestive, la DL50 pour les rats est de 100 mg/kg et celle cutanée, 80 mg/kg. Ce produit doit donc être manipulé avec beaucoup de précaution.

Il serait même préférable de ne le recommander qu'à des utilisateurs qui ont des notions solides sur les dangers que présente ce genre de produit.

D) L'amitrol:

a) Structure chimique: I'aetrol est connu sous le nom commercial d'amitrol T ou de cytrol. Ses autres carac- téristiques-sont:

- formule moléculaire:

H N

11--C /// \ N

N

C N

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nom chimique: amino -3, triazole -1,2,4 - poids moléculaire: 84.1

point de fusion: 3180F

- solubilité dans l'eau: 100 pour cent (100%) soluble.

b) Mode d'action: l'amitrol est un herbicide très ef- ficace contre une très grande variété de mauvaises herbes annuelles et vivaces dont le chiendent, le sumac, le pissenlit et le buis lorsqu'il est vaporisé durant la période active de croissance. Il entre par les feuilles et par les racines, mais ne pénètre pas à travers l'écorce des plantes ligneuses. Il arrête la croissance des plants en bloquant la formation de la chlorophylle entraînant ainsi la mort de la nouvelle pousse.

L'amitrol est transformé dans le sol par les micro- organismes en l'espace de quelques semaines. Tout comme le dalapon, il tue les mauvaises herbes lentement et dans le cas de certaines variétés, il doit être com- biné à un produit de caractère résiduel comme la simazine. Ici encore, celui-ci empèchera les mauvaises herbes de germer après la disparition de l'amitrol.

L'amitrol T, une formule liquide contenant de l'a- mitrol et du thyocyanate d'ammonium, est considéré comme plus efficace contre certaines mauvaises herbes que l'amitrol seul. L'addition d'un agent mouillant peut également améliorer son action.

Des applications, en automne, d'amitrol seul ou en combinaison avec la simazine ne causent aucun dom- mage aux jeunes semis plantés au printemps suivant.

Cependant, si l'application est faite juste avant la plantation, il peut y avoir des dommages car l'a- mitral descend rapidement dans le sol pour rejoindre la zone des racines. Les fabricants recommandent donc un délai de trente (30 à soixante (60) jours entre l'application et la plantation. Si elle est faite après la plantation ou dans une plantation déjà établie, il est nécessaire de diriger le jet de façon à éviter de toucher le feuillage et de ne pas le diriger de façon trop vive du côté des racines.

La toxicité: la toxicité digestive est de (DL 50) 1100 mg/kg et celle cutanée négligeable.

Taux d'application: là où il est appliqué seul, l'a- mitrol peut être utilisé au taux de quatre (4) livres*

à l'acre; mais s'il est combiné avec la simazine, il est aussi efficace à taux moindre. Il existe sur le marché un mélange de ces deux herbicides connu sous 7e nom d'amizine, mais l'utilisateur peut le préparer lui-même dans un réservoir. Un mélange de deux (2) livres d'amitrol et de trois (3) livres de simazine dans cent (100) gallons d'eau s'est avéré efficace lorsqu'il est appliqué de façon à mouiller très lé- gèrement les majvaises herbes. Un (1) gallon de ce mélange est suffisant pour traiter un cercle de trois (3) pieds de diamètre autour d'un minimum de quarante (40) arbres s'il est appliqué en mai avant que l'herbe

ne soit trop longue.

* La concentration du produit commercial "Cytrol'ou"Amitrol T" ren- ferme deux (2) livres d'ingrédients actifs au gallon américain ou 2.4 au gallon impérial.

E) Le dalapon:

a) Structure chimique: il est connu sous les noms com- merciaux de dalapon et de radapon. Ses caractéris- tiques sont:

forme moléculaire: C 3H

4Cl 20

2 H

H — C — C C — OH 1

H Cl

- nom chimique: acide dichloro -2,2 - proprionique - poids moléculaire: 143.0

- solubilité dans l'eau: très soluble

b) Mode d'action: aux Etats-Unis, le dalapon est prin- cipalement utilisé dans les culture d'arbres de Noël dans le but d'éliminer les plantes vivaces qui ré- sistent aux autres herbicides et plus spécialement, le chiendent.

C'est un herbicide qui agit par diffusion et qui peut étre absorbé à la fois par le feuillage et par les racines; il voyage dans la sève pour aller se loger dans les jeunes tissus.

Le dalapon est très soluble dans l'eau et pénètre facilement dans le sol. Il peut causer des dommages aux jeunes plants s'il est vaporisé sur le feuillage ou s'il vient en contact direct avec les racines.

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Chipman Chemicals Ltée recommande d'attendre de 5 à 10 jours après application (au printemps) avant de cultiver le sol et un autre quatre semaines avant d'ensemencer (ou de mettre un plant en terre).

La toxicité: celle digestive, 1a DL 50 est de 3860 mg/kg. Quant à celle cutanée, elle est faible.

Taux d'application: aux Etats-Unis, un taux d'appli- cation de quinze (15) à vingt (20) livres à l'acre a donné de bons résultats lorsqu' utilisé têt l'au- tomne. Le printemps suivant, la simazine est uti- lisée pour contrôler

,

les mauvaises herbes qui pourraient s'installer par la suite par ensemencement.

Lorsqu'il est employé en mélange avec la simazine, le dalapon est aussi efficace tout en permettant ainsi d'en utiliser un taux moins élevé à l'acre.

Des essais dans les Etats du Connecticut et du Vermont prouvent qu'un mélange de quatre (4) à six (6) livres (75W) à l'acre de dalapon et la même quantité de Princep 80W agit aussi bien qu'un arrosage de sima- zine seule appliquée à un plus haut taux.

Si le dalapon est appliqué très tôt au printemps, de huit (8) à douze (12) livres (75W) à l'acre traitée sont nécessaires pour détruire les graminées,* y compris le chiendent. Cependant, dans une plantation oD les arbres sont espacés de six (6) pieds, une application de ce mélange par bande de deux (2) pieds de largeur se fait au taux de 2.25 à 3.40 livres par mille (1000) arbres.

* "Chipman" recommande comme traitement du printemps 10 livres con- centré à 75% (75W) à l'acre.

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F) Le glyphosate:

a) Structure chimique: i7 est connu sous le nom commer- cial de Roundup.

- formule moléculaire: C3H8N05P

- poids moléculaire: 169.1

- solubilité dans l'eau: 1.25 à 78°F (23°C)

Ce produit est utilisé aussi bien comme herbicide que comme sylvicide puisqu'il s'attaque à une très grande variété de plantes. Il agit sur les plantes herbacées qu'elles soient annuelles, biannuelles ou vivaces, et sur les plantes ligneuses. On l'utilise en particulier sur le chardon, le chiendent et le souchet que peu d'herbicides réussissent à affecter, ou pour détruire toute végétation avant 1' implan- tation d'une culture ou encore avant un "renouvel- lement de pelouse",

b) Mode d'action: il est absorbé par le feuillage et par les parties de la plante qui sont actives du point de vue photosynthèse et voyage dans la plante avec la séve se rendant jusqu'à l'intérieur des racines.

Comme il se décompose et perd ses propriétés herbi- cides quand il vient en contact avec le sol, il n'y pénètre à peu près pas. De cette façon, il n'est pas polluant puisqu'il ne laisse aucun résidu après un laps de temps assez court.

Les utilisateurs procèdent à des plantations ou à des ensemencement une semaine après l'application de ce produit. Ses effets sont visibles après 2 à 4 jours sur les plantes annuelles et après de 7 à 10 jours sur les plantes vivaces.

Etant donné qu'il pénètre surtout par la partie a- rienne de la plante, il va de soi qu'il est néces- saire d'attendre que la végétation soit vraiment le- vée avant de commencer les applications. 17 arrive assez fréquemment que des graines de mauvaises herbes germent à la suite de l'application et qu'un second traitement soit requis au cours de la saison.

c) Taux d'application: la concentration du Roundup est de 3 livres d'ingrédients actifs par gallon américain ou de 3.6 livres par gallon impérial. Sur les plantes annuelles qui en sont sur le début de leur croissance, on appliquera (d'après les prescriptions apparaissant sur l'étiquette) 0.3 à 1.0 livre à l'acre ou 33 onces du produit. Si elles ont plus de six (6) pouces de hauteur, on appliquera une livre et quinze (1.15) ou 50 onces du produit.

Sur les plantes vivaces, (toujours d'après les pres- criptions du fabricant) ce sera d'une livre et demie (W ou 66 onces du produit à trois livres et trois quarts (3.75) au 1.04 gallon à l'acre.

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En 1977, des essais ont été effectués avec ce produit sur des plantes ligneuses et il semble d'après les premiers résultats que celles les plus couramment ren- contrées comme l'aulne, le saule soient sensibles au produit avec des doses aussi minimes qu'un tiers de gallon (environ 1 livre) à l'acre. L'érable à épi est partiellement détruite par le produit.

En fin de juillet 1977, on a fait l'application sur de petites aires de ce produit à l'hypohatchet et ce en solidation de I.5% dans l'eau sur du sapin, de l'épi- nette blanche, du bouleau blanc et du tremble. Il n'y eut aucun effet apparent en 1977, mais en 1978, il n'y eut pas de feuillaison sur la plupart des bou- leaux traités (les survivants n'ont produit que de très petites feuilles) ni sur les arbres traités des autres essences. Ces tests devraient bien entendu, être repris de façon plus élaborée.

On a également essayé le produit de façon basale, c'est- à-dire en le répandant au pied des arbres mais sans les blesser. :1 n'y eut aucun effet apparent ni en 1977 ni en 1978.

Comme pour le paraquat (le grammoxone) l'eau utilisée comme matière portante doit être parfaitement propre.

En effet, la présence de quelques particules de terre la rend inactif.

La toxicité: celle digestive est de (DL 50) 4320 mg/kg chez les rats et celle cutanée de 7940 mg/kg pour les lapins.

L'Eptam (Eptc): la formule moléculaire de l'Eptam est C9H19 NOS. Son taux de solubilité dors l'eau est de 370 ppm (à 20°C).

Il est utilisé principalement pour détruire le souchet, le chiendent, le mouron. Il agit par les racines des plantes.

Aussi, l'incorpore-t-on au sol aussitét après application par un hersage ou un bêchage rotatif. Le traitement est fait en juillet ou du début d'août dans le sol minéral seulement et au moment où celui-ci est bien sec.

Le produit se décompose assez vite; on peut procéder à un ensemencement ou une nouvelle plantation-dès l'automne de la même saison.

Taux d'application: 4 à 6 chopines de Eptam SE à l'acre*

dans 20 à 40 gallons d'eau.

La toxicité: celle digestive varie de (DL 50) 1652 mg/kg chez les rats à 3160 mg/kg pour les souris; celle cutanée de 10 000 mg/kg pour les lapins.

* Il s'agit de la recommandation: "Mauvaises Herbes", "Repression"

Mars 1978 (C.P.V.Q.).