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question du chevreuil. Les résultats préliminaires indi-quent que la diminution observée dans le nord de Montréal

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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RAPPORT SUR L'ENREGISTREMENT DU CHEVREUIL A LA STATION DE LABELLE - 1967

Depuis 1956, les biologistes opèrent une station d'examen du chevreuil dans le comté de Labelle.

Cette station est très importante car elle permet d'é- chantillonner la récolte de chevreuil d'une région qui jouit d'une grande renommée comme territoire de chasse.

La proximité de cette région à Montréal, oh réside plus de la moitié des chasseurs du Québec, la rend très vulné- rable à une surexploitation, si l'on songe à l'accessibi- lité de plus en plus facile grâce au réseau routier tou- jours amélioré.

Les résultats complets de la chasse au chevreuil dans le Québec et dans chaque région ne sont pas encore disponibles pour 1967 mais une diminution sen- sible en 1965 et 1966 a sensibilisé la population à la question du chevreuil. Les résultats préliminaires indi- quent que la diminution observée dans le nord de Montréal en 1965 et 1966 s'est continuée en 1967 mais que des aug- mentations sensibles ont été observées dans les Cantons de l'Est, dans la Gaspésie et la région de Rimouski. Il est donc heureux que la Station de Labelle soit dans la région critique.

PERSONNEL

M. Réginald Ouellet, teénnicien/au-service de la Faune, a séjourné à Labelle durant toute la chasse,

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du 14 octobre au 12 novembre; chaque fin de semaine, du samedi midi au dimanche soir, trois étudiants du dépar- tement de Biologie de l'Université Laval, et moi-même, étions aussi à la Station pour examiner les chevreuils apportés par les chasseurs.

OBSERVATIONS:

Nous avons examiné un total de 435 che- vreuils dont la répartition selon l'âge et le sexe était la suivante:

,I. 99 85

1-1- 50 34

221 18 ' 42

317 20 36

41 7 9

1 6

64,-- 1 6

719- 3 5

83;-9' 2 5

10i et plus - 6

Nous avons de plus pesé une cinquantaine de chevreuils et nous avons pris note des calibres des armes h feu utilisées par les chasseurs.

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3 DISCUSSION

Nous avons tenté d'obtenir toutes les don- nées des années antérieures de la Station de Labelle de 1956 à 1967 afin d'essayer d'y déceler une tendance quel- conque, dans les paramètres mesurés, qui correspondrait aux variations dans la récolte. Certaines données ont été introuvables pour 1957. l959, et celles de 1966 ont été laissées de côté parce que l'échantillonnage était insuffisant (171 chevreuils seulement).

D'abord quelques remarques sur les fluctua- tions de la récolte dans le Québec et dans le comté de Labelle en particulier. Le tableau 1 révèle plusieurs faits:

a) la récolte (enrégistrée) dans le Québec est passée de 6700 chevreuils en 1956 à 16185 en 1962 pour retomber à 8500 en 1966 et environ 8000 en 1967.

b) dans le comté de Labelle, l'évolution a été la même, mais la diminution en 1965 et 1966 a été plus drasti- que là que dans le Québec en général. Ce sera pire en 1967.

c) le nombre de chasseurs n'a presque pas varié depuis 1962.

d) Il ne semble pas y avoir de relation entre la récolte légale et le nombre de jours de chasse, du moins lors- ' que la durée de la chasse varie entre 30 et 60 jours.

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Chasse au chevreuil dans le Québec et dans Labelle — 19'56-67

1956 1957 1958 1959 1960 .. 1961 196 2 1963 1964 1965 1966 Chevreuil enre— 6716

gistrés (Tout le Québec)

9771 10126 9558 10522 9212 16185 11409 13738 12540 8480 OU, Comté de Labelle 1490 2191 2107 1979 2061 1867 3042 2300 2626 1850

7e

1200

Nombre de chas— seurs

85000 95000 95000 102400 102100 118100 122100 126500 126600 122500

Jours de chasse 60

dans Labelle

55 51, 44 37 30 30 37 45 44 37

I Succès par chas- - 13.0 10.7 9.8

seur en (Québec)

10.1 8.9 13.6 10.4 10.9 9.9 6.9

c -7 S. / • / / 7 , 9

. . • . • • • • O • • • • • • •

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5

e). Environ un chasseur sur 10 a tué son chevreuil de 1957 à 1965, mais en 1966 ce succbs a diminué à un chasseur sur 14.

De plus, la région de Montréal qui a fourni entre 57 et 60 pour cent de la récolte du Québec de 1957 à 1964, n'en fournit plus que 44 % en 196ee et 45% en 1966. Le com- té de Labelle au lieu de fournir de 19 à 21 % de la récolte de tout le Québec der1957 h 1964, n'en fournit plus que 14%

en 1965 et 1966. Alors, même si la diminution dans la chas- se au chevreuil a été un phénomène général, il est évident que la région critique est la région de Montréal et le comté de Labelle en particulier.

A la station de Labelle, les chevreuils examinés constituent un échantillonnage qui doit être représentatif de la récolté prise dans le comté de Labelle et probablement aussi du Nord de Montréal. Le tableau 2 nous résume les don- nées qu'on y a recueillies depuis 1956.

a) Le pourcentage de jeunes de 6 mois a atteint un niveau en 1967 qui n'est approché que par celui observé en 1956.

Si cet échantillonnage réflétait exactement la réparti- tion des Ages dans la population de chevreuil, ce serait très réconfortant. Mais il peut s'agir aussi d'une vul- nérabilité différentielle favorisant l'abattage des veaux.

b) Le rapport veau par femelle adulte atteint aussi un som- met qui pourrait s'expliquer par un succès très élevé de la reproduction, et espérons que c'est le cas, ou par une

vulnérabilité plus grande des veaux par rapport aux fe- melles dans les conditions climatiques prévalant cette année.

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Résumé des données recueillies sur le chevreuil ' la Station de Labelle — 1956 h 1967

1956 1958 1960 1961 1962 196 1 6 _ 6 Yombre de chevreuils

examinés 440 682 274 480 710 1340 340 539 435

rio de veaux 41.9 33.9 ,

31.3 3?.3 .

31.4 . 27.0 38.2 31.0 42.3 veaux / adulte 0.96 1.04 0.89 0.85 0.81 0.74 1.07 0.81 1.23 6 adultes / 100

? adultes

130 104 94 83 77 102 93 81 68

Ac moyen dans l'é—

chantillon

— 3.0 2.5 2.8 2.6 — 2.6 2.9 2.6

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7

c) Le nombre de mâles adultes par rapport aux femelles a- dultes varie* considérablement. Certains biologistes interprètent un faible pourcentage de mâles adultes, comme celui observé en 1967, comme un indice de surex- ploitation, mais il peut s'agir encore d'une différen- ce dans la vulnérabilité.

d) La moyenne d'âge dans l'échantillon se maintient à peu près constant.

Nous croyons que les anomalies observées en 1967 s'expliquent en grande partie par le fait que la période de chasse était du

14

octobre au 12 novembre et que le cli- mat a été aussi anormal. Il est reconnu que les jeunes chevreuils et les femelles sont plus vulnérables au début de la saison ou lorsque le rut n'est pas commencé et qu'il n'y a pas de neige. Or, la saison a débuté trop ttt et il a plu durant quatre fins de semaine sur cinq, ce qui pour- rait aussi expliquer en partie le faible succès de la chas- se en général. Nous avons étudié le rapport mâle: femelle par période de dix jours de chasse, mais contrairement t ce qui se passe normalement, il. a continué à diminuer avec la saison. Nous croyons que la température explique ce phéno- mène en partie.

POIDS DES CHEVREUILS (en livres)

(nombre d'individus entre parenthèses)

Mt

I1â1e Femell Femelle

1

2?f

31 4

1

5,--

6;

72

64(7)

119.2(4)

181(2)

179.3(3)

211 175 2 5 2

210 1

-

60.2(8)

105.0 3

109.6

5 112.5 5

125(1) -

106.5(2)

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obtenus dans le Maine et le Wisconsin dans des habitats considérés comme bons. Ces poids sont les premiers à être pris à la Station et on devrait continuer cet effort pour obtenir des données plus valables.

Calibres utilisés:

Lors de l'interview des chasseurs, on leur de- mandait quel arme avait été utilisé pour tuer leur che- vreuil. Il s'agit de connaître un aspect intéressant du comportement des chasseurs. La compilation révèle l'uti- lisation d'armes de 22 calibres différents mais des préfé- rences très marquées ressortent. Par ordre d'importance, 30% utilisaient une carabine 30-30.

21% tt n tt

303

16% 308

10% " " " 30-06

7% If 300

4% n n H 32 sp

4% . fusil 12

Donc 92% ont utilisé les sept calibres ci-haut, le reste se divisant 15 autres calibres. Seulement, 7%

des carabines portaient un télescope.

RECOMMANDATIONS:

A la suite de la diminution dans la récolte de chevreuils des dernières années et de cette année en par-

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9 ticulier, on a lançé des hauts-cris et on a parlé en par- ticulier du buck-law, de fermeture de la chasse pour deux ou trois ans, de raccourcir les saisons, etc. Je ne m'ar- rêterai ici qu'aux solutions à court terme, mais il est bien entendu que les solutions à long terme s'imposent aus- si, â commencer par des études biologiques sur l'habitat.

Je crois qu'on doit d'abord éliminer les solu- tions globales, i.e. couper drastiquement dans toute la province. Rien ne porte h croire qu'il faille prendre

les grands moyens dans la Gaspésie, Rimouski et les Cantons de l'Est. Une saison de 15 ou 20 jours au lieu de 30 ra- mènerait peut-être dans un ou deux ans les chasses de 1962. Quant à la région critique - nord de Montréal, in- cluant Hull - il serait bon de prendre des mesures séri- euses, en attendant que les études de M. Pichette nous ren- seignent sur la capacité de support de cet habitat.

Je crois que le buck-law doit être éliminé comme solution car il entrainerait un gaspillage de jeunes et de femelles qui seraient laissés ,dans la forêt après avoir

été abattus, et les braconniers s'en donneraient h coeur joie car ils ne choisissent pas. Si les solutions deviiaient être très drastiques, on serait mieux de défendre la chasse pour un an que de permettre le mâle seulement. Je crois que les chasseurs sont prêts à accepter une période de chasse plus courte et même allant jusqu'à 10 jours, i.e., une semaine et deux fins de semaine. Je recommanderais personnellement une saison intermédiaire de deux semaines avec trois fins de semaine. Il est difficile de fixer la période de chasse dans le Québec à cause des imprévus dans notre climat à l'au- tomne. Mais il faut éviter la chasse au chevreuil en octo-

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bre pour éviter que les jeunes et les femelles en portent tout le coup. Les milles seraient récoltés plus adéquate- ment si la chqse était du 9 au 24 novembre par exemple.

CONCLUSION

Le temps m'a manqué pour analyser les données des dix dernières années comme j'aurais voulu le faire.

Une analyse plus poussée mériterait d'être effectuée mais je crois que les conclusions qui s'en dégagent ne sont pas aussi alarmantes qu'on a voulu le laisser croire. Le che- vreuil est une espèce trèspolieque et qui profite très rapidement des avantages qu'on lui accorde. Je crois que le répit qu'on pourrait lui accorder en raccourcissant la saison pourra donner des résultats très vite. Il faudra s'attendre à une récolte inférieure en 1968 à cause de la période de chasse plus courte. Il faudra aussi établir par des études poussées quelles solutions à long terme devront être recommandées si on trouve que l'habitat s'est dété- rioré au point de ne plus pouvoir supporter les populations de chevreuils de 1962.

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