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Autoévaluation du Master of Arts en Études muséales, commun aux universités de. Neuchâtel, Fribourg, Genève et Lausanne

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

     

RAPPORT DE SYNTHÈSE   

         

   

   

   

  Rédaction : Pierre Alain Mariaux   

 

Membres du groupe d’évaluation : 

 Pierre Alain Mariaux : Président du Comité scientifique du Master of Arts en Études muséales et  Président du groupe d’évaluation 

 Laurent Tissot (Doyen de la FLSH) 

 Pascal Griener (Professeur à l’université de Neuchâtel) 

 Véronique Dasen (Professeure à l’université de Fribourg) 

 Marie Claude Morand (Directrice des musées cantonaux du Valais) 

 Thomas Schmutz (Chargé d’enseignement) 

 Dora Precup (Assistante à l’institut d’Histoire de l’art et de Muséologie) 

 Ketty Villemin (Secrétaire de l’institut d’Histoire de l’art et de Muséologie) 

 Jean‐François Perret (Conseiller auprès du Secteur Qualité) 

Autoévaluation du Master of Arts en Études muséales, commun aux universités de  

Neuchâtel, Fribourg, Genève et Lausanne 

Version définitive 

24 janvier 2011 

(2)

 

PLAN DU RAPPORT

 

 

BUT ET CADRE DE L’ÉVALUATION 

MISE SUR PIED DU MASTER : BREF HISTORIQUE 

Projet initial : une formation académique à deux étages  Conception du Master of Arts en Études muséales  Objectifs de formation 

PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION  

Documents de présentation du cursus  Étudiants 

Quelle est l’évolution des effectifs ?  

Quelles sont les raisons de cette attractivité ?  De quelles universités viennent les étudiants ?  Dans quelles universités sont‐ils immatriculés ?   Conditions d’admission au Master 

Choix d’une discipline intégrable  Encadrement et ressources disponibles  Gestion d’un cursus commun 

Organisation de l’enseignement : points forts et points faibles  Apport des stages 

Compétences acquises au cours du Master  

SYNTHÈSE 

PROPOSITIONS 

(3)

   

BUT ET CADRE DE L’ÉVALUATION 

Au cours de l’automne 2010, le Master of Arts en Études muséales a fait l’objet d’une évaluation dans le  but de mettre en évidence les points forts de cette formation, de repérer aussi les améliorations  susceptibles de consolider ce Master mis en place depuis peu d’années, voire d’en repenser si nécessaire  l’organisation générale. 

 

Cette évaluation s’inscrit d’une part dans la démarche d’évaluation des cursus adoptée par le rectorat de  l’université de Neuchâtel (cf. les documents « Développer et mettre en valeur la qualité : une exigence  partagée –  mai 2010 » et « Evaluation des cursus d’études ; planification de la démarche – avril 2010 »). 

Elle répond d’autre part à une demande spécifique liée au statut interuniversitaire de ce Master commun. 

Les modifications apportées au plan d’études et au règlement d’études, les problèmes de gouvernance liés  à la multiplication des niveaux décisionnels ainsi que le nombre croissant d’étudiants motivent, après trois  exercices, une évaluation approfondie du cursus.  

 

Un groupe d’évaluation a été mis sur pied avec pour première tâche de recenser les principales questions  sur lesquelles il convenait de centrer l’évaluation. Ces questions prioritaires sont énumérées dans le  document  « Plan d’action pour l’évaluation du MA en études muséales ». 

 

Nous en reprenons ici l’essentiel en relevant les buts suivants :   

‐ comprendre les motivations des étudiants nombreux à s’inscrire au Master of Arts en Études muséales  et vérifier en particulier si le programme proposé répond à leurs attentes ; 

‐ apprécier l’adéquation de l’organisation administrative et scientifique du cursus, notamment mesurer  les avantages et les inconvénients de la collaboration interuniversitaire ; 

‐ estimer la pertinence de la procédure de sélection des candidats ;  

‐ apprécier avec quel effectif d’étudiants il est possible d’atteindre les objectifs de cette formation à la  fois universitaire et professionnalisante ;  

‐ vérifier si le rapport entre les disciplines intégrables et la formation générale en muséologie est  adéquat, de  même  que l’équilibre  général  entre enseignements  de muséologie, enseignements  disciplinaires et stage ; 

‐ vérifier si, avec la configuration actuelle du Plan d’études (Document 7), les étudiants développent les  compétences  qui  leur  ouvrent  les  perspectives  professionnelles  souhaitées,  et  si  ces  acquis  correspondent aux attentes des professionnels. 

 

L’intention générale est d’analyser la situation afin de vérifier si dans le cadre institutionnel actuel – le  Master est commun aux universités de Neuchâtel, Fribourg, Genève et Lausanne – et compte tenu de  l’effectif élevé d’étudiants inscrits, la formation offerte peut rester crédible. Les responsables de ce cursus 

(4)

souhaitent que cette évaluation conduise à formuler des propositions d’adaptation susceptibles de garantir  au mieux la viabilité d’un cursus reconnu d’importance majeure dans l’offre actuelle de formation  professionnalisante et universitaire.  

Pour documenter chacune de ces questions, une série de consultations et d’enquêtes par questionnaire ont  été réalisées par le Secteur Qualité avec l’appui du groupe d’évaluation ; ceci auprès : 

‐   du Président du Comité scientifique ; 

‐   du Comité scientifique ; 

‐   des enseignants ; 

‐   des étudiants (en complément des enquêtes déjà effectuées ces deux dernières années) ; 

‐   des étudiants diplômés ; 

‐   de quelques conservateurs de musée (qui ont des étudiants en stage ou en emploi) ; 

‐   du Service Immatriculation et Mobilité (SIM). 

 

La consultation des étudiants (cf. dénombrement des réponses) a permis de recueillir les témoignages de  53 d’entre eux, soit un peu moins de la moitié de l’effectif ; trois diplômés (sur 4) ont également répondu  (réponses). Douze intervenants (enseignants réguliers et intervenants ponctuels) ont participé au sondage  (réponses).   Quatre responsables de discipline intégrable nous ont transmis par e‐mail leurs réponses  (messages). Seuls les membres du Comité scientifique qui enseignent dans le Master, soit 4 membres sur  10, ont donné leur avis sur le fonctionnement du Master. Trois conservateurs de musée qui accueillent des  stagiaires ont encore donné leur point de vue sur la préparation et l’engagement des étudiants durant leur  stage (Annexes 3 ,  4 et 5 ). 

Avant de présenter l’essentiel des constats effectués et des avis recueillis, il convient de commencer par un  bref historique du Master, afin de bien en saisir le projet, les enjeux, ainsi que certaines difficultés  rencontrées. 

 

MISE SUR PIED DU MASTER : BREF HISTORIQUE 

Le Master of Arts en Études muséales couronne, depuis l’automne 2008, de nombreuses tentatives, initiées  par  les  milieux  professionnels  et  par  plusieurs  universités,  pour  mettre  sur  pied  une  structure  d’enseignement académique et pratique propre à former le personnel des musées en Suisse. Ce type de  formation existe en France depuis la fin du XIXe siècle. Il connaît un fort développement en Europe, et les  formations proposées sont en général très demandées, surtout si elles sont de bonne qualité, notamment  Vienne, Leicester et l’École du Louvre de Paris, la plus ancienne de toutes, puisque fondée en 18821. Nous  retraçons ci‐dessous le contexte et les étapes qui ont conduits à la mise sur pied du Master of Arts en  Études muséales. 

      

1 Pour un panorama mondial récent des formations, voir Michel Allard et Bernard Lefebvre (dir.), La formation en  muséologie et en éducation muséale à travers le monde, [Sainte‐Foy] : Multimondes, 2001.

(5)

Projet initial : une formation académique à deux étages 

Par décision du 18 juillet 2005 (Document 1), le Conseil des rectorats du Triangle Azur place sous sa  surveillance, afin d’en éprouver la validité, les deux formations de muséologie offertes alors par les  universités romandes – à savoir d’une part un Certificat de formation continue en muséologie et médiation  culturelle, dirigé conjointement par Neuchâtel (P. Griener, Lettres) et Lausanne (F. Panese, Sciences sociales  et politiques), et d’autre part un DESS en muséologie des Beaux‐arts et conservation du patrimoine,  proposé par Lausanne (S. Romano, Lettres) et Genève (M. Natale, Lettres). Dans la perspective de  l’adoption de la réforme de Bologne, les responsables de ces deux formations souhaitent en effet  transformer le Certificat de formation continue en Master of Arts (MA) et le DESS en Master of advanced  studies  (MAS)2.  Les  promoteurs  des  deux  formations  concurrentes  décident  cependant  d’organiser  ensemble  une  formation  à  deux  étages  :  un  Master  universitaire  en  muséologie  générale,  dont  l’organisation et la gestion sont confiées à l’université de Neuchâtel, et un Master d’études avancées en  muséologie des Beaux‐arts et conservation du patrimoine bâti, dont l’organisation et la gestion incombent  aux universités de Lausanne et Genève. 

Dès lors, afin de ne pas prétériter les formations et tout mettre en œuvre pour que chacune d’elles reçoive  le label de qualité du Comité national suisse du Conseil international des musées (ICOM Suisse)3, une  séance réunissant les professeurs d’histoire de l’art des universités romandes est convoquée à Neuchâtel le  22 décembre 2006. À cette occasion, il est décidé, dans un réel souci de collaboration et pour répondre au  mieux aux exigences et aux conditions des milieux professionnels intéressés, de mettre sur pied une  formation complète et concertée en muséologie, qui présente deux cursus consécutifs et partiellement  imbriqués. Ainsi, en collaboration avec ICOM Suisse et l’Association des Musées Suisses (AMS), les instituts  d’histoire de l’art des universités de Neuchâtel, Fribourg, Genève et Lausanne proposent d’offrir une  formation complète en muséologie, sous la forme d’un Master of Arts en Études muséales, validé à 120  crédits ECTS, suivi d’un Master of advanced studies en Muséologie des Beaux‐arts et conservation du  patrimoine, validé à 90 crédits ECTS, en imbriquant partiellement les deux formations consécutives. Pour  éviter la redondance dans l’offre de cours et répartir au mieux les compétences, comme les forces et les  ressources entre les sites – il est décidé que le Master devient l’apanage de Neuchâtel, le MAS celui de  Lausanne et Genève –, les promoteurs placent leur démarche sous la supervision du Conseil des rectorats        

2 Le rapport de gestion de l’université de Lausanne présente par deux fois, en 2007 et 2008, la transformation du DESS 

en Master of Arts, ce qui est erroné ; cf. UNIL | Université de Lausanne | Rapport de gestion 2007, pp. 23‐24 : « Le  DESS en conservation du patrimoine et muséologie (2006‐2008). Ce programme sera transformé en un Master en  études muséales (dès la rentrée 2008). Un MAS spécialement consacré à la muséologie des Beaux‐Arts est aussi en  projet. » Cfr. UNIL | Université de Lausanne | Rapport de gestion 2008, p. 37 : « le DESS en conservation du patrimoine  et muséologie (dernière volée en 2006‐2008). Ce programme a été transformé en un Master en études muséales à la  rentrée 2008. Un MAS spécialement consacré à la muséologie des Beaux‐Arts démarrera en 2009. »

3 À propos des différentes formations de muséologie offertes en Suisse, Marie Claude Morand, ancienne présidente  d’ICOM Suisse, insiste sur la nécessité de leur harmonisation tout en souhaitant dans le même temps faire reconnaître  les professions de musée auprès de l’OFT. ICOM Suisse développe un label de qualité afin de garantir la qualité de la  formation initiale et continue en lien avec le travail muséal et de valoriser les meilleures offres. Offert depuis 2009, ce  label a été accordé à six formations à ce jour, dont le Master of Arts en Études muséales (Annexe 1). Les critères  d’accession  sont  développés  dans  le  formulaire  de  demande  en  ligne :  http://www.museums.ch/fileadmin/museums/doc_museums/ICOM_Label_DEMANDE.pdf. 

(6)

du Triangle Azur. À la demande de ce dernier, qui exige que les deux formations soient interuniversitaires  et qu’elles impliquent « fortement au moins les trois universités Azur » (Document 2), les professeurs  d’histoire de l’art rédigent les premiers projets de règlements et de plans d’études dès l’hiver 2006, pour  une entrée en vigueur de la formation ainsi conçue à l’automne 2007. Après plusieurs allers‐retours, un  Exposé des motifs circonstancié est soumis au Conseil des rectorats du Triangle Azur au 30 mai 2007. Le 1er  octobre 2007 (Document 3), ce Conseil réagit aux documents soumis par les promoteurs, en signifiant qu’il  refuse sans appel un modèle de formation académique à deux étages consécutifs, et préconise une  structure qui distingue (tout en les mettant en concurrence) deux formations différentes (Document 4)4.  Leur développement respectif se poursuit désormais de manière indépendante. 

Conception du Master of Arts en Études muséales 

Pour le Master of Arts en Études muséales à 120 crédits ECTS, la nouvelle structure demandée à la fin de  l’année 2007 par le Conseil des rectorats du Triangle Azur se compose de quatre blocs d’égale valeur,  présentant 90 crédits ECTS de muséologie (sous la forme d’un enseignement de muséologie générale, d’un  stage en institution muséale et d’un mémoire de fin d’études) et 30 crédits ECTS de discipline dite 

« muséographiable » (plus tard nommée « intégrable »), dont la liste actualisée figure au Règlement  d’études (RE, art. 3, al. 2 ; Document 5). 

À partir de janvier 2008, les promoteurs neuchâtelois du Master of Arts en Études muséales s’attachent à la  rédaction d’un plan d’études équilibré, toujours avec l’aide des instances professionnelles, représentées  par M. C. Morand (Présidente d’ICOM Suisse) et G. Eberhard Cotton (Directrice du Cours de base en  muséologie de l’ICOM). La Doyenne de la FLSH, la prof. E. Hertz, collabore également à cet effort. Les  documents  juridiques (Règlement d’études,  Convention‐cadre  avec les  associations professionnelles,  Contrat‐type de stage) sont rédigés parallèlement avec l’aide des services juridiques des universités  partenaires et du Conseil des rectorats du Triangle Azur. Tous les documents sont approuvés par les  instances académiques entre mai et septembre 2008 pour permettre l’accueil, à l’automne 2008, des  premiers étudiants du Master of Arts en Études muséales, tandis que le Comité scientifique se réunit pour  la première fois à Lausanne le 13 octobre 2008 (Annexe 2). 

Le Plan d'études original a fait l’objet de deux modifications ponctuelles en 2009 et 2010, à la suite  d’évaluations semestrielles conduites en 2008 et 2009 à la demande du Président du Comité scientifique de  la formation (Document 6). Soumises par le Comité scientifique, ces adaptations sont validées par les  instances académiques. L’extension du Master of Arts en Études muséales à l’université de Fribourg a par  ailleurs motivé des corrections mineures du Règlement d’études en 2009. 

Objectifs de formation 

Le Master of Arts en Études muséales initie les étudiants à la rigueur disciplinaire, tout en les préparant  également au monde professionnel ; la dimension à la fois théorique et pratique du cursus revêt ici une        

4 Avec la conséquence suivante : le programme de Master of Arts en Études muséales débute à l’automne 2008,  comme prévu, le Master of advanced studies, avec un plan d’études réduit à 60 crédits ECTS, une année plus tard. 

(Note : Il ne sera plus question du MAS dans la suite de ce rapport de synthèse.) 

(7)

importance capitale ; ce cursus propose une stimulation intellectuelle, une initiation aux connaissances  spécialisées et aux débats qui organisent actuellement le champ des études muséales. Il assure également  aux étudiants une maîtrise des problèmes pratiques liés à l’exercice d’une profession dans le monde des  musées et dans le domaine du patrimoine en général. Un accent tout particulier est donné aux exercices,  aux simulations de situations professionnelles réelles, aux contributions personnelles des étudiants. En  collaboration  avec  les  associations  professionnelles  concernées  (ICOM  Suisse  et  AMS)  et  avec  les  conservateurs de musée qui interviennent dans l’enseignement dispensé, le Master offre une formation  standardisée au bénéfice des futurs acteurs du monde muséal. Pour correspondre étroitement aux requis  de la profession, il forme les futurs conservateurs de musée, polyvalents et généralistes. Le partenariat  avec l’École du Louvre, qui se développe selon trois axes (enseignement, avec le Séminaire annuel de  l’École du Louvre ; échange d’étudiants, dans le cadre du Programme Erasmus ; cotutelles de thèses) est  par ailleurs un gage du sérieux académique de la formation. 

 

PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION 

Documents de présentation du cursus 

Les documents qui présentent le cursus décrivent‐ils de manière adéquate les objectifs de formation et  l’organisation du Master of Arts en Études muséales ? 

Les informations sur le Master of Arts en Études muséales émanent de plusieurs sources, la plupart sur  Internet. Il existe cependant une brochure qui regroupe tous les documents légaux (Règlement d’études,  Plan d’études, Conventions) et les textes de présentation du programme d’études, accompagnés d’une liste  de toutes les personnes de contact et d’une bibliographie. Cette brochure est distribuée aux étudiants et  aux enseignants du Master, de même qu’aux professionnels qui accueillent les étudiants dans leur musée  dans le cadre du stage obligatoire (Document 8). 

Les web sites des quatre universités partenaires permettent, via leur moteur de recherche interne, de  retrouver tout ou partie des informations les plus utiles à partir de leur page d’accueil, qui renvoie soit à la  partie générale du site consacrée aux enseignements, soit à la page des facultés, soit encore à celle des  instituts concernés. Dans le détail : 

Université de Neuchâtel 

‐ http://www2.unine.ch/formation/page24670.html, avec renvoi au plan d’études et au feuillet de  présentation (Document 9) ; 

‐ http://www2.unine.ch/lettres/page17413.html, avec renvoi au Plan d’études ; 

‐ http://www2.unine.ch/iham/page6634.html,  page  du  site  de  l’Institut  d’Histoire  de  l’art  et  de  Muséologie, qui renvoie à tous les documents utiles. 

   

(8)

Université de Fribourg 

‐ http://www.unifr.ch/acadinfo/fr/master, avec renvoi à la brochure de présentation des masters qui  introduit brièvement (mais correctement) la formation, signale par un lien le site de l’université de  Neuchâtel où retrouver l’information la plus complète et nomme l’un des membres fribourgeois du  Comité scientifique comme personne ressource5

 

Université de Genève 

‐ http://www.unige.ch/lettres/etudes/formations/plans/EtudesMuseales.html,  avec  renvoi  au  Plan  d’études et au Règlement d’études ; 

‐ la brochure du service de presse (Document 10) présente deux erreurs, en nommant directeur du  programme un membre du corps enseignant de Genève qui ne figure pas au Comité scientifique de la  formation, et en donnant une liste des disciplines intégrables qui n’est pas à jour6

 

Université de Lausanne 

‐ http://www.unil.ch/enseignement/page65211_fr.html, avec renvoi à une fiche de renseignement à  jour (Document 11) ; 

‐ http://www.unil.ch/lettres/page70844.html, qui renvoie au Règlement d’études, mais donne là encore  deux informations erronées, quant à la personne de contact et quant à la liste des disciplines dites  intégrables8

 

Dans deux des universités partenaires, Lausanne9 et Fribourg10, un document explicite balise par ailleurs les  parcours disciplinaires offerts aux étudiants. Ces informations sont facilement accessibles à Fribourg par les  web sites des deux instituts ; à Lausanne par contre, la possibilité de suivre le programme d’études  muséales n’est mentionnée sur aucun des web sites des instituts concernés. À Neuchâtel, les étudiants  suivent un pilier secondaire validé à 30 crédits ECTS dans l’une des disciplines intégrables (Histoire, Histoire  de l’art, Archéologie, Anthropologie/Ethnologie et Sociologie, ces deux dernières par les Sciences humaines  et sociales), dont les plans d’études sont accessibles par les pages mentionnées plus haut11. À Genève,  hormis la brochure mentionnée ci‐dessus (Document   10), aucun texte n’explicite les enseignements du        

5 http://www.unifr.ch/acadinfo/pdf/unifr_ma_studies_1112_fr.pdf#pagemode=none&view=Fit&scrollbar=0& (page 

consultée le 13 janvier 2011).

6 Voir http://www.unige.ch/presse/static/masters/FM_jm_museales.pdf (page consultée le 13 janvier 2011).

7 Cette page comprend un renvoi avec lien au (page consultée le 12 janvier 2011). 

8 Page consultée le 12 janvier 2011.

9  Pour  les  disciplines  intégrables  suivantes :  Histoire,  Archéologie,  Histoire  de  l’art,  Cinéma  (voir  https://applicationspub.unil.ch/interpub/noauth/php/Ud/structureCoursPdf.php?v_ueid=174&v_etapeid1=14177&v_

semposselected=‐1&v_langue=fr&v_isinterne=, avec renvoi sans lien à la faculté des lettres et sciences humaines de  l’université de Neuchâtel pour la partie « muséologie générale » et une indication fausse quant à la responsabilité des  stages [page consultée le 12 janvier 2011]).

10  Pour  l’Histoire  de  l’art :  http://www.unifr.ch/art/hist_art_MA_mus_azur_25_05_10.pdf;  pour  l’Archéologie :  http://www.unifr.ch/scant/archeologie/Programme_Archeologie_Museologie.doc  (pages  consultées  le  12  janvier  2011).

11 Voir les plans d’études sur la page http://www2.unine.ch/lettres/page17413.html (page consultée le 12 janvier  2011).

(9)

bloc disciplinaire, bien que la gestion de ce dernier soit plus délicate en vertu de l’adoption de modules  validés à 12 crédits ECTS. 

Triangle Azur 

‐ Le web site du Triangle Azur présente le Master of Arts en Études muséales, avec renvoi aux sites des  trois universités12 : 

o Lausanne : http://www.unil.ch/lettres/page70844.html  

o Genève : http://www.unige.ch/lettres/etudes/formations/plans/EtudesMuseales.html  o Neuchâtel : http://www2.unine.ch/formation/page24670.html 

 

Commentaire 

Un étudiant intéressé par le Master of Arts en Études muséales sera sans doute dérouté s’il doit compter  sur les seules informations qu’il pourra trouver sur les web sites des universités partenaires : certains  documents présentent des erreurs, d’autres n’ont pas été mis à jour. Le relai de l’information ne se fait pas  de manière optimale ; la plupart des documents est difficile d’accès, sans la médiation d’une personne  ressource.  De  plus,  il  semble  que  certains  responsables  de  disciplines  intégrables  des  universités  partenaires ne communiquent pas les informations pourtant nécessaires aux étudiants intéressés et ne les  renvoient pas systématiquement aux responsables neuchâtelois du Master : un étudiant sondé souligne,  dans un commentaire, « j’ai découvert avec surprise la mauvaise réputation du Master en études muséales  à l’UniL (trop de succès, pas assez de place à la sortie, Master pas assez spécialisé, Master crée [sic] pour  sauver UNINE du peu de fréquentation…) ». Cet état de fait menace fortement le caractère commun du  programme d’études.  

Étudiants 

Quelle est l’évolution des effectifs ?  

La fréquentation du Master est importante : 27 étudiants en 2008‐2009, 46 en 2009‐2010, 48 en 2010‐2011  (Document 12)13.  

              

12 http://www.triangle‐azur.ch/offre‐des‐masters/comparaison‐entre‐masters/?tx_displaycontroller[group]=34 (page  consultée le 13 janvier 2011).

13 Pour clarifier les schémas, les étudiants immatriculés au semestre de printemps sont comptabilisés dans l’année  académique en cours ; un étudiant immatriculé au printemps 2009 est ainsi comptabilisé dans l’année académique  2008‐2009. 

Evolution des effectifs

Inscriptions Total

2008‐2009 27

2009‐2010 46

2010‐2011 48

Total 121

(10)

Quelles sont les raisons de cette attractivité du Master of Arts en Études muséales ? 

Il ressort clairement de l’évaluation que la raison principale qui motive les étudiants à s’enrôler dans le  programme d’études est l’intérêt qu’ils portent à la discipline, jugé important par plus de 96% des sondés. 

L’attractivité première de la formation touche à son ouverture sur le monde professionnel. En effet, les  étudiants interrogés jugent : 

‐   le caractère professionnalisant du cursus ‘assez’ à ‘très important’ à 100%, tandis que 71% des sondés  l’estiment ‘très important’ ;  

‐  la possibilité d’effectuer un stage en cours d’étude ‘assez’ à ‘très important’ à plus de 92% ; 61% des  sondés l’estiment ‘très important’ ; 

‐   les perspectives professionnelles ‘assez’ à ‘très important’ à plus de 92% ; près de 58% des sondés  l’estiment ‘très important’ ; 

‐   l’originalité du programme d’études (jugé ‘assez’ à ‘très important’ à près de 91% ; près de 50% des  sondés l’estiment ‘très important’). 

 

À l’inverse, le caractère interuniversitaire du Master of Arts en Études muséales n’est pas perçu comme un  élément décisif : un peu plus de la moitié des étudiants interrogés (52%) le juge peu voire non important. Il  faut  remarquer  à  ce  propos  le  caractère  très  tranché  des  avis :  certains  y  voient  une  source  d’incompréhension  générale,  perçoivent  une  administration  compliquée  par  le  fait  que  certaines  universités ne jouent pas leur rôle de véritables partenaires (entre autres : aucune communication,  impossibilité d’obtenir des informations sur les web sites ou par l’intermédiaire d’une personne‐ressource,  etc.). Mais d’autres y voient un atout et disent apprécier le fait de croiser les parcours et les expériences. 

Les étudiants sont donc très partagés quant au bénéfice du caractère interdisciplinaire de la formation :  42% des sondés estiment que c’est une source de difficultés administratives (contre 36%), et 38% jugent  que cela n’est pas un caractère important (contre 31%). 

De quelles universités proviennent les étudiants ? 

L’origine institutionnelle de l’ensemble des étudiants prouve leur mobilité, tant à l’intérieur de la Suisse  qu’en provenance de l’étranger, et c’est là sans doute l’un des effets bénéfiques de la réforme de Bologne. 

   2008‐2009 2009‐2010 2010‐2011 Totaux 

Université de Neuchâtel (24%)  7 11 11 29 

Université de Lausanne (23%)  4 14 10 28 

Etranger (21%)  6 6 13 25 

Université de Genève (17%)  5 8 8 21 

Université de Fribourg (7%)  3 6 ‐

HES (Suisse) (6%)  1 1 5

Autres universités suisses (2%)  1 ‐ 1

  27 46 48 121 

 

(11)

  Dans quelles universités sont‐ils immatriculés ? 14 

         

   2008‐2009 2009‐2010 2010‐2011 Totaux 

Neuchâtel (71%)  26 28 32 86 

Genève  (14%)  1 8 8 17 

Lausanne (12%)  ‐ 8 6 14 

Fribourg (2%)  ‐ 2 ‐

Ecole du Louvre (2%)  ‐ ‐ 2

total  27 46 48 121 

 

      

14 Tous les étudiants de la première génération, du fait d’une impossibilité de rapatrier à temps le plan d’études du  Master dans les systèmes informatiques des universités de Lausanne et Genève, sont immatriculés à Neuchâtel. Seule  une étudiante reste immatriculée à l’université de Genève, afin de pouvoir conserver le bénéfice d’une bourse  d’étude. Le choix de la discipline intégrable détermine le lieu d’immatriculation des étudiants dès la rentrée  d’automne 2009 (Document 13). 

2 7

9

21 25

28 29

0 5 10 15 20 25 30 35

Autres universités suisses (2%) HES (Suisse) (6%) Université de Fribourg (7%) Université de Genève (17%) Etranger (21%) Université de Lausanne (23%) Université de Neuchâtel (24%)

Nombre d'étudiants inscrits (total: 121) Origine institutionnelle

(12)

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(13)

sont possibles pour les titulaires d’un master ou d’un titre jugé équivalent, mais le RE mériterait une  clarification à ce sujet16

 

Commentaire 

Etant donné que le Comité scientifique préavise toutes les admissions dans le programme d’études, les  candidats comprennent qu’il s’agit d’une sélection sur dossier. Par conséquent, ils s’attendent à intégrer un  programme à effectif réduit, sinon limité. Les étudiants interrogés rejoignent les enseignants sur le constat  suivant : le nombre trop important de candidats admis nuit à la qualité de l’enseignement, à l’ambiance de  travail comme à la bonne organisation du cursus, de même qu’il crée une situation de concurrence inutile  pour l’obtention d’une place de stage alors que la formation encourage les collaborations transversales  entre eux. Quelques‐uns suggèrent une sélection des meilleurs candidats selon des critères plus sévères,  voire de limiter le nombre des inscrits par l’introduction d’un numerus clausus. De plus, les effectifs  importants sont perçus comme un danger menaçant la crédibilité de la formation, en multipliant de jeunes  diplômés sur un marché nécessairement limité. Une sélection plus stricte permettrait d’homogénéiser les  publics, et donc d’offrir une véritable formation en études muséales, tout en favorisant le travail de groupe. 

Il ressort ainsi que les conditions d’admission actuelles ne sont pas adéquates, d’autant que le nombre de  candidats admis risque d’assécher rapidement les débouchés professionnels en Suisse17.  

 

Choix d’une discipline intégrable 

Le rapport entre les disciplines intégrables et la formation générale en muséologie est‐il adéquat ? 

L’introduction de la discipline dite intégrable conditionne l’entrée dans le programme d’études du Master  of Arts en Études muséales, au sens des Directives Bologne de la CUS (art. 3, al. 2)18. Cette condition  s’explique par la préoccupation du Conseil des rectorats du Triangle Azur, qui souhaitait que les étudiants  puissent conserver une discipline enseignable, au cas où ils ne trouveraient pas de place de travail à l’issue  de leur formation. 

      

16 L’interprétation des articles 5 et 6 du RE prête en effet à confusion.

17 Dans le domaine de l’histoire de l’art, discipline intégrable la plus sollicitée par les étudiants, nous disposons du  soutien d’une association – l’Association Suisse des Historiennes et Historiens de   l’Art (ASHHA) –   qui recense et  transmet chaque année à ses membres les offres de travail en Suisse et à l’étranger, principalement en Allemagne. En  2009, elle recensait 357 offres, dont 171 en Suisse alémanique, 18 en Suisse romande et 6 en Suisse italienne.

18 Voir les Directives pour le renouvellement coordonné de l’enseignement des hautes écoles universitaires suisses dans 

le cadre du processus de Bologne (Directives de Bologne) du 4 décembre 2003, dont la 3e édition est disponible à  l’adresse http://www.cus.ch/wFranzoesisch/publikationen/richtlinien/BOL‐RL‐2008‐Fr‐V2.pdf (page consultée le 13  janvier 2011). 

(14)

 

   

   

2008‐2009 2009‐2010 2010‐2011

Histoire de l’art 19 28 34

Anthropologie/Ethnologie 2 6 6

Sociologie 2 1 0

Histoire 1 7 5

Archéologie 1 3 3

Architecture  1 0 0

Etudes théâtrales, danse, cinéma 1 1 0

27 46 48

Histoire de l'art

Anthropologie/Ethnolo gie

Sociologie

Histoire

Archéologie

Architecture

0 10 20 30 40

Architecture Sociologie Etudes théâtrales, danse,…

Archéologie Anthropologie/Ethnologie Histoire Histoire de l’art

2010‐2011 2009‐2010 2008‐2009

(15)

Deux‐tiers des étudiants élisent l’histoire de l’art comme discipline intégrable, ce qui s’explique aisément :  le musée en est probablement le débouché professionnel le plus naturel, et cela ne doit pas étonner dans  la mesure où 62% des étudiants sondés souhaitent travailler dans un musée après leur formation  (Document 14).  

Commentaire 

La présence d’une discipline intégrable dans le cursus permet d’ouvrir la formation aux spécialités offertes  par les universités d’immatriculation ; cependant, cette ouverture engendre une diversité disciplinaire, sans  doute excessive, qui rencontre l’incompréhension des sondés : il semble utopique, pour beaucoup, de  rechercher à la fois une spécialisation dans une discipline donnée et un apprentissage propre au monde  muséal. Cette diversité serait mieux encadrée si chaque bloc disciplinaire reconnu comportait également  un choix d’enseignements de muséologie disciplinaire ; une proportion 30 / 20 / 10 ou 20 / 20 / 20 est à  envisager, avec des séminaires de projet selon le modèle que propose l’institut d’Histoire de l’art et de  Muséologie de l’université de Neuchâtel. 

 

Encadrement et ressources disponibles 

Les enseignants impliqués dans le Master of Arts en Études muséales sont rattachés à l’une des universités  partenaires, ou issus du monde muséal. Il convient de distinguer les enseignants qui interviennent dans le  bloc de la discipline intégrable, où l’on retrouve des membres du corps enseignant des universités de  Neuchâtel, Fribourg, Genève et Lausanne, de ceux qui interviennent régulièrement dans le bloc de  muséologie générale. Ces derniers sont au nombre de sept, tous engagés par l’université de Neuchâtel au  titre  de  chargé  d’enseignement,  professeur  assistant  ou  professeur  ordinaire.  Pour  les  questions  administratives, le Comité scientifique du Master of Arts en Études muséales peut compter sur l’aide de la  secrétaire de l’institut d’Histoire de l’art et de Muséologie de l’université de Neuchâtel (engagée au taux  d’activité de 60%) ; une assistante diplômée participe également à la gestion des stages.  

Une contribution annuelle de l’université de Neuchâtel de CHF 80'000.‐ permet de financer une partie des  charges d’enseignement et les frais des intervenants extérieurs. Les partenaires de Lausanne et Genève ont  versé une contribution unique de CHF 20'000.‐ à l’automne 2009 ; Fribourg ne participe pas financièrement  au programme d’études. Le Master of Arts en Études muséales bénéficie des seules infrastructures de  l’université de Neuchâtel pour fonctionner. 

Commentaire 

Si l’on excepte un versement unique de CHF 20'000.‐ par Lausanne et Genève en 2009, le fonctionnement  de la formation repose sur les seules infrastructures de l’université de Neuchâtel. La viabilité du Master of  Arts en Études muséales ne semble donc pas menacée par l’absence de financement, soit des universités  partenaires, soit de la coordination Azur.  

(16)

Cependant, si la viabilité du Master n’est pas compromise sur le plan financier, l’engagement d’un  collaborateur scientifique semble plus que légitime. En effet, ce poste, incontournable pour la bonne  gestion dans le futur, apporterait un appui non négligeable à l’enseignement, aux tâches administratives  inhérentes aux nombreuses demandes d’immatriculation ainsi qu’à la gestion des stages (ce dernier point  demande un suivi rigoureux des dossiers, qui n’est actuellement pas à son niveau optimal par manque  d’effectifs). 

 

Gestion d’un cursus commun 

Quels sont les bénéfices et les contraintes liés à la direction de ce cursus commun aux quatre universités  romandes ? 

Si l’on excepte quatre membres du Comité scientifique qui interviennent également dans le bloc de  muséologie générale en tant qu’enseignants, aucun membre du Comité scientifique n’a répondu à la  consultation proposée. Les étudiants sondés sont peu convaincus des bénéfices à retirer d’un programme  d’études  à  quatre  partenaires ; actuellement,  la gestion  est  perçue  comme  chaotique  du  fait  des  nombreuses interférences à tous les niveaux. Une plus grande autonomie de gestion serait sans aucun  doute plus adéquate ; plusieurs sondés réclament qu’elle soit, à l’avenir, ramenée à un ou deux partenaires  tout au plus. La dynamique nécessaire à l’amélioration continue du Master of Arts en Études muséales  repose sur une équipe capable de travailler collectivement, qui fonctionne comme une équipe de projet ;  localiser cette équipe en un seul lieu est perçu comme un gage de réussite. 

Le corps enseignant quant à lui est unanime pour dire que la gestion actuelle, à plusieurs paliers de  responsabilité, dans  une  situation de fait de concurrence interuniversitaire,  est source  de  grandes  frustrations. 

Commentaire 

Comme les niveaux décisionnels s’additionnent : Conseil des rectorats du Triangle Azur, collège des doyens  des facultés concernées, Comité scientifique, toutes ces instances interfèrent les unes avec les autres et  rendent peu claire la structure à gérer ; d’autre part, cette addition cause une multiplication d’informations  contradictoires, voire incorrectes d’une université à l’autre. 

 

Organisation de l’enseignement : points forts et points faibles 

Les étudiants, les diplômés et les enseignants interrogés s’accordent pour reconnaître au Master of Arts en  Études muséales les points forts suivants : 

- l’acquisition de connaissances solides, mais aussi des instruments méthodologiques nécessaires à  développer une réflexion critique sur les problématiques muséales actuelles ; 

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- l’équilibre entre enseignements théoriques, séances délocalisées dans les musées et confrontations aux  situations réelles (exercices en contexte, immersion professionnelle) ; 

- l’offre de séminaires de projet tournés vers la pratique ; 

- la proximité et la collaboration étroite avec les milieux professionnels qui interviennent dans la  formation. 

 

Parallèlement, tous souhaitent voir se développer plus d’enseignements axés sur la pratique muséale et sa  critique (muséographie et scénographie), tout en renforçant les enseignements de muséologie notamment  dans le domaine scientifique. Il faudrait également augmenter l’offre dans les domaines du marketing, du  droit, de l’administration et des finances, comme dans celui de la conservation / restauration.  

Dans l’ensemble, le corps enseignant juge que le rapport entre théorie et pratique est équilibré, les parts  académique, d’une part, et professionnalisante d’autre part, étant clairement identifiées. Il note cependant  que la part de l’enseignement de la muséologie pourrait être augmentée. 

L’articulation d’une discipline « intégrable » à la muséologie est perçue positivement par 79% des étudiants  sondés (48% la jugent positive, 31% plutôt positive), mais son organicité n’est pas assez évidente pour  beaucoup d’entre eux. La présence de la discipline intégrable devrait diminuer, au profit d’un rapport  structuré et équilibré entre trois blocs : muséologie générale ; stage ; mémoire. 

Commentaire 

Le   rapport entre la discipline intégrable et la muséologie doit être repensé : il importe de renforcer son  organicité avec le bloc de muséologie générale. Deux scénarios sont possibles : le premier verrait la  réduction du nombre de disciplines dites intégrables aux disciplines dite de l’objet (Histoire de l’art,  Histoire, Archéologie, Anthropologie/Ethnologie) ; le second proposerait d’appuyer la muséologie par des  enseignements pris dans plusieurs disciplines, et par conséquent de séparer définitivement le Master of  Arts  en  Études  muséales  de  la  logique  « enseignement »,  en  en  faisant  un  véritable  Master  professionnalisant à 120 crédits ECTS. 

 

Apport du stage 

Le stage en institution muséale initie directement à l’expérience pratique. Validé à 30 crédits ECTS, il  correspond à environ 750 à 900 heures de travail effectif, soit un engagement de six mois à plein temps. Il  intervient en deuxième année d’étude. La répartition géographique des stages accomplis ou en cours est  explicitée par deux cartes géographiques (Documents 15 et 16), qu’accompagne une liste alphabétique des  musées fréquentés et sollicités (Document 17). 

Si les étudiants diplômés reconnaissent le rôle formateur du stage, ils estiment qu’il ne joue pas un rôle  décisif dans leur engagement professionnel post‐études. Ils s’accordent pour dire que la formation,  adéquate pour travailler dans un musée, prépare efficacement leur entrée dans le monde du travail. Une 

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multiplication des expériences reste cependant souhaitable, de même qu’une augmentation des exercices  en situation réelle. Les étudiants en cours d’études estiment à 83% que le stage est bénéfique et formateur. 

Quant au corps enseignant, il estime (70%) que le stage est formateur, mais souligne que sa réussite  dépend de l’institution hôte et de la nature des tâches confiées aux étudiants.  

Après trois exercices, il ressort que la formation est très bien reçue par les professionnels de musée au plus  haut niveau international, comme en témoignent les rapports de C. Chevillot, Conservatrice en chef au  Musée d’Orsay, et d’O. Nouvel, Conservatrice en chef au Musée des arts décoratifs, Paris, ainsi que le  message de W. Tschopp, Conservateur au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel , à propos des stagiaires  que ces personnes ont accueillis dans leurs institutions (Annexes 3 ,  4 et 5 ).  

 

Commentaire 

Le stage est un élément capital de la formation. Il prolonge de manière remarquable l’enseignement  théorique, et confronte les étudiants au monde du musée. Il n’est pas seulement un aboutissement de la  formation, mais surtout marque les premiers pas de beaucoup d’étudiants dans la profession à laquelle le  Master of Arts en Études muséales aspire à les préparer. 

 

Compétences acquises au cours du Master of Arts en Études muséales 

Les acquis correspondent‐ils aux attentes des étudiants ? des enseignants ? des milieux professionnels ?   

Les étudiants sont conscients d’acquérir des connaissances dans le domaine de la muséologie, des  compétences académiques et une expérience de terrain. Ils apprécient particulièrement l’ouverture à de  nouveaux domaines du savoir, le travail en équipe, qui exige une collaboration étroite et développe les  compétences  relationnelles,  les  exercices  de  gestion  priorisée,  la  poursuite  de  l’apprentissage  des  méthodes et des outils propres au développement de projets scientifiques, l’accès balisé aux ressources et  informations spécifiques, l’acquisition de compétences techniques, notamment dans la manipulation des  objets, l’autonomie. 

Pour le corps enseignant, les étudiants acquièrent de solides connaissances théoriques qui sollicitent leur  réflexion sur les fondements de la mise en pratique muséologique. L’enseignement, conçu de manière  progressive, favorise l’acquisition de bonnes capacités d’analyse. Il leur permet d’aborder les tâches liées  au travail muséal en toute indépendance. Au terme de la 1ère année d’étude, les acquis des étudiants  correspondent aux attentes du corps enseignant à 83%. Mais cette bonne opinion ne doit pas masquer les  lacunes linguistiques (notamment en allemand) et les carences en compétences spécifiques (capacités de  rédiger une lettre de motivation, de développer un réseau social, etc.). Les professionnels de musée qui  interviennent dans la formation constatent que les étudiants connaissent peu le milieu muséal suisse, du  point de vue de ses fonctions, de ses projets scientifiques et de conservation, des collaborations externes, 

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etc. Les enjeux idéologiques et sociétaux des musées sont également négligés, et pourraient motiver la  mise sur pied d’un cours spécifique.  

En conséquence, 58% des enseignants consultés pensent que les étudiants acquièrent partiellement les  connaissances et les compétences attendues par le milieu professionnel ; un effort est sans doute à fournir  de ce côté‐là, même si ces résultats sont sans doute le reflet du caractère hétérogène du corps enseignant,  en  partie académique et  en partie  muséal.  Deux‐tiers des diplômés  partagent  d’ailleurs  la  même  impression. Cela tient assurément au fait que le travail au sein du musée exige une pratique plus extensive  que celle offerte par le stage, le développement des aptitudes et des compétences reposant sur une  participation active à la vie de l’institution. 

 

Commentaire 

Dans l’ensemble, les acteurs sont unanimes pour reconnaître le caractère formateur du Master of Arts en  Études muséales, qui répond parfaitement à leurs attentes. Mais l’origine institutionnelle diverse des  intervenants, selon qu’ils sont des professionnels de musée ou des membres du corps académique,  pourrait créer un déséquilibre dans l’enseignement et prétériter les compétences attendues par le milieu  professionnel. Un poste de collaborateur scientifique, qui assurerait entre autres la coordination des  études, s'avère nécessaire pour garantir une meilleure homogénéisation du cursus. 

 

SYNTHÈSE   

 Le Master of Arts en Études muséales répond clairement à un besoin, mais son existence est fragile. 

À moyen terme, les effectifs nuisent à la qualité et à la crédibilité du programme d’études. Limiter  annuellement l’accès au Master à 15‐25 étudiants permettrait d’homogénéiser le groupe des  étudiants, et par conséquent de développer des projets véritablement ouverts sur la muséologie. 

Mais surtout, il permettrait aux enseignants d’assurer l’encadrement comme le suivi intelligent des  étudiants. 

 

 L’autonomie des gestionnaires du cursus doit être garantie, pour éviter les interférences qui  compromettent la poursuite de la formation de muséologie dans le cadre actuel. Le cadre offert par  Triangle Azur reste inadéquat ; la formation a de fait été prise dans une logique de concurrence qui  règne entre les universités partenaires, incapables de choisir entre la volonté de construire une  formation sur la collaboration, et le désir de favoriser la nette séparation entre deux formations  mises en concurrence directe. 

 

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 L’apport de la discipline intégrable doit être repensé. Une sélection plus stricte sur dossier  permettrait vraisemblablement de faire l’économie du critère disciplinaire, et de conférer à la  muséologie la valeur d’un champ autonome du savoir qui ne soit plus soumis à une discipline ;  cette évolution caractérise les cursus analogues en Europe comme aux USA et au Canada. Cela ne  signifie pas qu’il faille supprimer la discipline intégrable des enseignements : les étudiants sondés  parlent  d’un  renforcement  des  liens  entre  les  deux  blocs,  par  exemple  sous  la  forme  d’enseignements de muséologie disciplinaire ou de séminaires de projet. 

 

 L’enseignement en situation devrait être développé, de sorte à ce que les étudiants puissent  acquérir une expérience pratique approfondie, notamment par leur contribution active à la  réalisation de projets. À défaut de pouvoir compter pour le moment sur un musée académique ou  un musée école, aménager un atelier/laboratoire pour la réalisation d’expériences concrètes  marquerait une amélioration significative du programme d’études. Il faudrait envisager la refonte  du Plan d’études dans le sens d’un renforcement de la cohérence des enseignements actuels et  ceux à développer. 

 

 L’exercice de la recherche, pourtant inscrit au cahier des charges des enseignants universitaires, est  actuellement compromis, ce qui fragilise un cursus innovant et d’excellente réputation, qui ne  pourra pas survivre s’il ne reçoit pas des moyens adéquats. Il serait souhaitable de développer des  axes de recherche en muséologie générale, ou en histoire des collections, c’est‐à‐dire dans un  domaine  plus  académique : les  mémorants  pourraient ainsi développer  des thématiques de  recherche dans le domaine spécifique des études muséales. Il est d’ailleurs remarquable de  constater que 17% des étudiants consultés envisagent de poursuivre leurs études par un doctorat,  si bien que la création d’une école doctorale est envisageable à moyen terme (le partenariat avec  l’École du Louvre, prête à formaliser l’existence d’une telle école, y invite). 

 

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PROPOSITIONS 

En l’état actuel, la poursuite du programme de Master of Arts en Études muséales à quatre partenaires ne  peut se faire de manière harmonieuse.  

À l’avenir, la crédibilité du Master repose sur une réduction du nombre de partenaires et sur l’accès d’un  nombre restreint d’étudiants à ce cursus. Deux scénarios possibles se dessinent, qui envisagent la poursuite  du développement du programme d’études en muséologie générale. 

Le premier scénario signe l’abandon de la discipline intégrable pour permettre le développement, à  l’UniNE, d’un véritable Master en muséologie générale à 120 crédits ECTS. Le partenariat interuniversitaire  actuel  n’est plus nécessaire ; le  développement du  programme d’études, renforçant la qualité  des  enseignements, est placé sous la responsabilité d’une seule institution. Ce scénario s’inscrit dans la  politique universitaire fédérale, qui voit le développement d’une offre diversifiée de masters dans le  paysage romand et suisse, chacune des institutions renforçant des centres de compétences propres. 

Le second scénario implique la recherche de partenaires institutionnels sur un champ d’application  ponctuel, aux fins de proposer des blocs d’enseignements disciplinaires plus légers (de 10, voire de 15  crédits ECTS). Ce scénario vise à profiter des compétences développées à l’UniNE dans le cadre de masters  établis,  notamment  l’archéologie,  l’histoire  ou  les  Sciences  humaines  et  sociales  (qui  regroupent  l’anthropologie, la sociologie et l’ethnologie), des disciplines choisies majoritairement par les étudiants du  Master of Arts en Études muséales. 

   

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