• Aucun résultat trouvé

Evaluation cardiologique préopératoire avant chirurgie non cardiaque : du choix cornélien à l’arbre décisionnel

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Evaluation cardiologique préopératoire avant chirurgie non cardiaque : du choix cornélien à l’arbre décisionnel"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

C. Sierro J. F. Iglesias E. Eeckhout P. Vogt

introduction

Les événements cardiaques périopératoires influencent la mor­

bidité et la mortalité à court et à long terme après une chirurgie non cardiaque (CNC). Les tests cardiologiques préopératoires ont pour but, selon la situation clinique du patient, la recher­

che de trois principaux marqueurs de risque cardiaque : l’isché­

mie myocardique, la dysfonction systolique ventriculaire gauche et une valvulopathie. Après la stratification adéquate des ris­

ques du patient et de l’intervention chirurgicale, le médecin traitant et les spécialistes impliqués devront opter pour les modalités d’examen appropriées.

classesderecommandations etniveauxd

évidence Les recommandations des sociétés de cardiologie européenne1 (ESC) et américaines 2 (AHA et ACC) quant aux investigations cardiologiques sont divi­

sées en classes I à III, avec des niveaux d’évidence de A à C (tableau 1). En pra­

tique, une procédure ou un traitement de classe I devraient être appliqués. Il est rai- sonnable d’effectuer une procédure ou d’administrer un traitement de classe IIa.

Une procédure ou un traitement de classe IIb peuvent être considérés, tandis que les procédures ou traitements de classe III n’ont pas été démontrés utiles ou efficaces, s’avérant parfois même délétères. Ces classes de recommandations seront men­

tionnées avec leur niveau d’évidence entre parenthèses au fil du texte. Dans un but de simplification et de meilleure compréhension, relevons que la notion de chirurgie vasculaire pour l’AHA/ACC équivaut à celle de chirurgie à haut risque pour l’ESC.

anamnèseetexamenclinique

L’anamnèse et l’examen clinique des patients restent les pierres angulaires des investigations cardiologiques avant CNC et permettent déjà dans la plupart des cas une stratification du risque. Un patient à bas risque pourra alors être opéré sans délai en toute sécu­

rité. Par contre, si le patient présente un ou plusieurs problèmes cardiaques ac­

tifs (PCA), des examens complémentaires doivent être impérativement effectués et un traitement débuté, conformément aux recommandations spécifiques du PCA diagnostiqué.

Pre-operative cardiac assessment in non-cardiac surgery : a frequent dilemma simplified by a decision tree

In patients undergoing non­cardiac surgery, cardiac events are the most common cause of perioperative morbidity and mortality. It is often difficult to choose adequate cardiologic examinations before surgery. This paper, ins­

pired by the guidelines of the European and American societies of cardiology (ESC, AHA, ACC), discusses the place of standard ECG, echocardiography, treadmill or bicycle ergo­

meter and pharmacological stress testing in preoperative evaluations. The role of coronary angiography and prophylactic revasculariza­

tion will also be discussed. Finally, we provide a decision tree which will be helpful to both general practitioners and specialists.

Rev Med Suisse 2010 ; 6 : 1117-21

Le choix d’un examen cardiologique préopératoire avant une intervention non cardiaque s’avère souvent difficile. Ce travail, inspiré des recommandations des sociétés européenne (ESC) et américaines (AHA/ACC) de cardiologie, a pour but de dis- cuter la place de l’ECG de repos, de l’échocardiographie, de l’ergométrie, ainsi que des tests d’imagerie fonctionnelle. Le rôle de la coronarographie et d’une éventuelle revascularisa- tion coronarienne y est également abordé. Un algorithme dé- cisionnel, destiné aux médecins de premier recours et aux spécialistes, est proposé en conclusion.

Evaluation cardiologique

préopératoire avant chirurgie non cardiaque : du choix cornélien à l’arbre décisionnel

pratique

(2)

électrocardiogramme

12

pistesderepos

(

ecg

)

L’ECG contient d’importantes informations pronostiques liées à la morbi­mortalité à long terme. L’extension des ondes Q, le sous­décalage horizontal ou descendant du segment ST L 0,5 mm, les signes d’hypertrophie ventricu­

laire gauche et le bloc de branche gauche sont tous asso­

ciés, chez des patients coronariens, à une diminution de l’espérance de vie.3,4 Par contre, l’ECG ne permet pas d’iden­

tifier un risque périopératoire accru chez des patients des­

tinés à une CNC à bas risque.5 De plus, l’ECG peut être normal ou non spécifique même chez un patient ischémi­

que. Quelques nuances distinguent les recommandations européennes et américaines quant à l’utilité d’un ECG préopératoire (tableau 2). En synthèse, nous proposons de l’effectuer chez tous les patients avant une chirurgie vasculaire, ainsi que chez ceux ayant M 1 facteur de risque clinique avant une chirurgie à risque intermédiaire. Le moment idéal pour un ECG avant une intervention n’est pas connu. Le consensus suggère, chez les patients stables, de l’effectuer dans les 30 jours la précédant.

échocardiographie

(

ec

)

derepos

L’évaluation de la fonction systolique du ventricule gau­

che par EC n’est pas recommandée de routine en l’absence de PCA, ce paramètre ne pouvant être utilisé comme pré­

dicteur fiable d’un événement ischémique périopératoire.6,7 En effet, une fraction d’éjection du ventricule gauche l 35%

ne permet de prédire un infarctus myocardique non fatal ou une mort d’origine cardiaque qu’avec une sensibilité de 50% (spécificité de 91%).8 La valeur prédictive limitée de cette modalité est probablement liée au fait qu’elle ne permet pas de détecter une cardiopathie ischémique sé­

vère. Par conséquent, il n’existe pas de recommandation de classe I en faveur de cet examen. Celui­ci peut néanmoins être

utile chez un patient asymptomatique avant une chirurgie vasculaire (IIa C, ESC), ou en présence d’une dyspnée d’ori­

gine inconnue ou en aggravation (IIa C, AHA/ACC). Par ail­

leurs, une dysfonction systolique ou diastolique importante est un facteur prédictif de décompensation cardiaque post­

opératoire et, chez les patients dans un état critique, de mortalité.

recherched

ischémie

Test d’effort (ergométrie)

Dans le contexte d’un bilan préopératoire, un simple test

Classe I Classe IIa Classe IIb Classe III

Bénéfice LLL risque Bénéfice LL risque Bénéfice M risque Risque M bénéfice Niveau d’évidence A • Recommandation claire, • Recommandation favorable • Utilité/efficacité moins bien • Traitement ou procédure pas

utile/efficace quant à l’utilité/l’efficacité établie utile/efficace, voire délétère

• Evidence suffisante basée • Evidence quelque peu • Evidence plus conflictuelle • Evidence suffisante basée sur des études randomisées divergente basée sur des basée sur des études sur des études randomisées ou méta-analyses études randomisées ou randomisées ou méta- ou méta-analyses

méta-analyses analyses

Niveau d’évidence B • Recommandation claire : • Recommandation favorable • Utilité/efficacité moins bien • Traitement ou procédure utile/efficace quant à l’utilité/l’efficacité établie pas utile/efficace, voire

délétère

• Evidence limitée à une seule • Evidence quelque peu • Evidence plus conflictuelle • Evidence limitée à une seule étude randomisée ou à divergente limitée à une basée sur une seule étude étude randomisée ou à plusieurs études non seule étude randomisée ou randomisée ou des études plusieurs études non randomisées des études non randomisées non randomisées randomisées

Niveau d’évidence C • Recommandation claire : • Recommandation favorable • Utilité/efficacité moins bien • Traitement ou procédure utile/efficace quant à l’utilité/l’efficacité établie pas utile/efficace, voire

délétère

• Opinions d’experts • Opinions d’experts • Opinions d’experts • Opinions d’experts convergentes basées sur divergentes basées sur de divergentes basées sur de convergentes basées sur de de petites études, études petites études, études petites études, études petites études, études rétrospectives ou registres rétrospectives ou registres rétrospectives ou registres rétrospectives ou registres Tableau 1. Classes de recommandations et niveaux d’évidence

Tableau 2. Recommandations pour l’ECG de repos préopératoire

Recommandations Classe Evidence

Recommandé pour les patients avec M 1 FRC, I B avant chirurgie à risque intermédiaire1 ou à haut

risque1,2

Recommandé pour les patients avec M 1 FRC, I C avant chirurgie à risque intermédiaire 2

Devrait être considéré pour les patients sans IIa B FRC, avant chirurgie vasculaire 2

Devrait être considéré pour les patients avec IIa B M 1 FRC, avant chirurgie à bas risque1

Peut être considéré pour les patients sans FRC, IIb B avant chirurgie à risque intermédiaire1

Peut être considéré pour les patients avec M 1 IIb B FRC, avant chirurgie à risque intermédiaire 2

Pas recommandé pour les patients sans FRC1 ou III B asymptomatique 2 avant chirurgie à bas risque

FRC = facteur de risque clinique. Chirurgie à haut risque pour l’ESC = chirurgie vasculaire pour l’AHA/ACC.

1 Selon ESC. 2 Selon AHA/ACC.

(3)

d’effort sur tapis roulant ou bicyclette reste la méthode préférée de détection d’une ischémie myocardique. De plus, l’exercice phy­

siologique renseigne objectivement sur la capacité fonc­

tionnelle (CF) et l’adaptation hémodynamique du patient.

Le taux d’ergométries anormales dépend de l’histoire car­

diaque du patient. Dans une population générale, sans anamnèse cardiaque et avec un ECG de repos normal, en­

viron 16% des patients de plus de 40 ans présenteront un sous­décalage du segment ST M 1 mm. Ce sous­décalage sera M 2 mm chez environ 1% des patients. Ces chiffres augmentent chez ceux ayant une histoire d’infarctus du myocarde ou un ECG de repos pathologique. La sensibi­

lité de l’ergométrie pour détecter une coronaropathie dé­

pend de la sévérité des sténoses, de l’étendue de la ma­

ladie et des critères de positivité retenus. La sensibilité moyenne d’un test d’effort pour une coronaropathie est de 68%, pour une spécificité de 77%. Elle augmente à 81% (spé­

cificité 66%) pour une atteinte de plusieurs vaisseaux et à 86% (spécificité 53%) pour une atteinte du tronc commun.9,10 Par contre, dans une population de patients atteints d’une maladie monotronculaire, 50% des tracés resteront normaux malgré un effort complet.11 Le risque d’événements cardia­

ques périopératoires croît de façon significative chez les patients avec un test d’effort déjà anormal pour une faible charge de travail. Différentes études ont permis d’établir un gradient pronostique basé sur la CF à laquelle survient la réponse ischémique, soit sous forme de symptômes, soit de modifications électri ques significatives. Un patient dé jà ischémique au premier palier selon le protocole de Bruce (l 4 MET) ou à une fréquence cardiaque l 70% de la fré­

quence cardiaque maximale théorique pour son âge doit être considéré à haut risque, tant de complications pério­

pératoires que d’événements cardiaques à long terme. Ce gradient pronostique dépend par ailleurs aussi de l’âge, de l’étendue de l’atteinte coronarienne, de la dysfonction ventriculaire gauche et de l’adaptation hémodynamique à l’exercice. Un test d’effort préopératoire avant une CNC n’a de réel intérêt que pour les patients dont la CF est inconnue ou diffi- cile à quantifier par l’anamnèse et l’examen clinique.

Tests d’imagerie fonctionnelle

Des tests non invasifs de stress pharmacologique, effec­

tués à l’aide d’un vasodilatateur (adénosine ou dipyrida­

mole) ou d’un stimulant adrénergique (dobutamine), cou­

plés à une EC ou à une scintigraphie myocardique (SM), peuvent être utiles pour rechercher une ischémie et pré­

dire la survenue d’événements cardiaques postopératoires.

Ces examens devraient cependant être réservés à des patients dont la CF est incertaine, incapables d’effectuer un test d’effort. L’IRM de stress et le CT coronaire n’ont actuellement pas d’indica­

tion reposant sur des données solides dans la stratification du risque préopératoire. La supériorité de l’EC ou de la SM reste un sujet débattu. Suite à une méta­analyse d’études comparant la SM au thallium201 + dipyridamole à l’EC de stress + dobutamine, une valeur pronostique comparable a été attribuée aux deux modalités pendant des années.12 Dans une méta­analyse plus récente, avec comme seuls critères de jugement l’infarctus du myocarde et le décès, les auteurs concluaient à une supériorité de l’EC pour pré­

dire des événements cardiaques postopératoires, sur la

base d’une meilleure sensibilité, d’une meilleure valeur prédictive négative et d’un rapport de vraisemblance (RV) deux fois supérieur à celui de la SM (4,09 vs 1,83).13 Pour mémoire, le RV permet de quantifier la puissance d’un test indépendamment de la probabilité prétest. L’implication de ces chiffres devrait néanmoins être relativisée, puis­

qu’un RV l 5 ne représente qu’une faible modification de la probabilité prétest. Par contre, les deux méthodes per­

mettaient de déceler une ischémie d’étendue modérée à importante chez presque 15% des patients, avec un RV de 8,35 (IC 95% : 5,6­12,45), correspondant à une modification de moyenne importance de la probabilité prétest. Un tel degré d’ischémie était alors hautement prédictif de mor­

talité ou d’infarctus, confirmant l’utilité de l’imagerie fonc­

tionnelle pour cette population de patients. Relevons que la valeur prédictive positive de zones ischémiques réversi­

bles a diminué ces dernières années, probablement grâce à une amélioration de la prise en charge globale périopé­

ratoire des patients à risque. Dans la pratique quotidienne, le choix entre l’EC et la SM dépendra autant de leur disponibilité et de l’expertise locale que des résultats de ces études. Ce choix sera aussi influencé par certaines comorbidités contre­indiquant l’utilisation de la dobutamine (arythmies sévères, hyper­

tension ou hypotension artérielle importante, anévrisme aortique avec thrombus de grande taille), ou de l’adéno­

sine et du dipyridamole (asthme bronchique, hypotension artérielle, maladie du sinus, bloc atrio­ventriculaire de haut degré).

Il est important de rappeler qu’un test fonctionnel, couplé ou non à une imagerie, n’a de sens que s’il modifie la prise en charge périopératoire du patient. Ce critère ne peut être respecté que dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire par le médecin de premier recours et les différents spécia­

listes impliqués dans le processus décisionnel. Les classes d’indications à un test fonctionnel sont résumées dans le tableau 3 avec leur niveau d’évidence.

Recommandations Classe Evidence

Recommandé pour les patients avec M 3 FRC, I C avant chirurgie à haut risque1

Devrait être considéré pour les patients avec IIa B M 3 FRC et une CF l 4 MET, avant chirurgie

vasculaire 2

Peut être considéré pour les patients IIb B

• avec m 2 FRC, avant chirurgie à haut risque1

• avec au moins 1 à 2 FRC, avec une CF l 4 MET, avant chirurgie à risque intermédiaire 2

Peut être considéré pour les patients avec au IIb B moins 1 à 2 FRC, avec une CF M 4 MET, avant

chirurgie vasculaire 2

Peut être considéré avant chirurgie à risque IIb C intermédiaire1

MET = équivalents métaboliques. FRC = facteur de risque clinique.

CF = capacité fonctionnelle.

1 Selon ESC. 2 Selon AHA/ACC.

Tableau 3. Recommandations pour un test fonc- tionnel préopératoire, pour autant que celui-ci influence la prise en charge du patient

(4)

coronarographieetrevascularisation Une coronarographie à visée purement diagnostique n’a pas d’indication en première intention dans la stratification du risque.

Chez les patients avec une maladie coronarienne connue, les indications à une coronarographie préopératoire restent les mêmes qu’en dehors du contexte d’une intervention chirurgicale. De même, il n’existe pas d’indication à une revascularisation prophylactique de routine avant une CNC, qu’elle soit chirurgicale14,15 ou percutanée. En cas d’isché­

mie chronique, si l’intervention non cardiaque peut être différée, il est recommandé de traiter celle­ci médicalement ou par une procédure interventionnelle selon les recom­

mandations habituelles. Cependant, les patients destinés

à une CNC à haut risque ou à risque intermédiaire avec une anatomie coronarienne à haut risque (coronaropathie tritron­

culaire ou atteinte significative du tronc commun connue), dont le pronostic à long terme serait probablement amé­

lioré par des pontages aorto­coronariens, devraient si pos­

sible bénéficier de ce traitement avant l’intervention ex­

tracardiaque.

algorithmedécisionnel

Etabli sur la base d’une stratification des risques du pa­

tient et de son intervention chirurgicale, l’algorithme déci­

sionnel proposé par la figure 1, intégré dans le contexte

Figure 1. Algorithme décisionnel avec classes de recommandations et niveaux d’évidence

1 Classes de recommandations et niveaux d’évidence des tests fonctionnels cf. tableau 3.

ÉTAPE 1 Degré d’urgence

ÉTAPE 2 Risque du patient

ÉTAPE 3 Risque chirurgical

ÉTAPE 4

Capacité fonctionnelle

ÉTAPE 6 Risque chirurgical

ÉTAPE 7 Test fonctionnel ÉTAPE 5

Facteurs de risque cliniques

• Anamnèse de coronaropathie

• Anamnèse d’insuffisance cardiaque

• Anamnèse d’accident vasculaire cérébral

• Diabète

• Insuffisance rénale

NON OU INCONNU non

oui

oui

oui

oui non

non

(I B) Opération urgente

Opération Opération sans

investigation cardiologique (I C) Surveillance périopératoire Prise en charge des facteurs de

risque

Investigations et traitement de la cardiopathie active (I B) Cardiopathie active

• Syndrome coronarien instable • Insuffisance cardiaque décompensée • Arythmie significative

• Sténose mitrale symptomatique ou sténose aortique sévère

Bonne (M 4 MET)

Opération (I B)

Opération (I B) Risque chirurgical bas

• Endoscopie • Chirurgie superficielle • Chirurgie ambulatoire • Chirurgie mammaire • Chirurgie endocrinienne • Cataracte

M 3 facteurs de risque cliniques 1-2 facteurs de risque cliniques 0 facteur de risque clinique

Chirurgie à haut risque Chirurgie à risque intermédiaire Chirurgie à haut risque

• Aortique

• Artérielle périphérique

Chirurgie à risque intermédiaire

• Thoracique ou abdominale

• Endartériectomie caroti- dienne

• Tête et cou

• Orthopédie

• Prostate

Test fonctionnel s’il influence

la prise en charge1 Opération

Opération avec contrôle de la fréquence cardiaque ou

Test fonctionnel s’il influence la prise en charge1

(5)

clinique individuel du patient, aidera les différents inter­

venants à opter pour une stratégie de prise en charge pré­

opératoire efficiente.

conclusion

L’application plus rigoureuse des recommandations des sociétés européenne et américaines de cardiologie sur l’évaluation et la prise en charge cardiovasculaire avant une CNC, essentiellement basées sur des critères cliniques simples, devrait permettre d’éviter des investigations car­

diologiques inappropriées, dont les résultats ne sont pas prédictifs d’un événement cardiaque postopératoire. L’ap­

proche adéquate d’un patient avant CNC ne peut qu’être systématique et pluridisciplinaire. Elle implique une opti­

misation de la communication entre les médecins de pre­

mier recours et les différents spécialistes concernés.

Drs Christophe Sierro, Juan F. Iglesias et Eric Eeckhout Pr Pierre Vogt

Service de cardiologie CHUV, 1011 Lausanne christophe.sierro@chuv.ch juan-fernando.iglesias@chuv.ch eric.eeckhout@chuv.ch pierre.vogt@chuv.ch Dr Christophe Sierro Service de cardiologie

Centre Hospitalier du Centre du Valais (CHCVs) 1950 Sion

Adresses

Implications pratiques

Le choix des investigations cardiologiques préopératoires avant une intervention non cardiaque découle directement de la stratification du risque individuel

L’échocardiographie de repos ne permet de prédire ni le risque d’infarctus ni le risque de décès périopératoire. Elle n’est pas recommandée de routine en l’absence de problème cardiaque actif

Les tests fonctionnels, couplés ou non à une modalité d’ima- gerie, devraient être réservés aux patients dont la capacité fonctionnelle est inconnue ou insatisfaisante (l 4 MET) Chez les patients coronariens, les indications à une corona- rographie préopératoire restent les mêmes qu’en dehors du contexte d’une intervention chirurgicale

Les patients destinés à une chirurgie extracardiaque à haut risque ou à risque intermédiaire, avec une atteinte tritroncu- laire ou significative du tronc commun, dont le pronostic à long terme serait probablement amélioré par des pontages aorto-coronariens, devraient si possible bénéficier de ce trai- tement avant l’opération extracardiaque

>

>

>

>

>

1 Poldermans D, Bax JJ, Boersma E, De Hert S, Eec- khout E, et al. Guidelines for pre-operative cardiac risk assessment and perioperative cardiac management in non-cardiac surgery. Eur Heart J 2009;30:2769-812.

2 Fleisher LA, Beckman JA, Brown KA, et al. ACC/

AHA 2007 guidelines on perioperative cardiovascular evaluation and care for noncardiac surgery : A report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines (Writing Committee to Revise the 2002 Guidelines on Periope- rative Cardiovascular Evaluation for Noncardiac Sur- gery). J Am Coll Cardiol 2007;50:e159-241.

3 Tervahauta M, Pekkanen J, Punsar S, et al. Resting electrocardiographic abnormalities as predictors of coronary events and total mortality among elderly men.

Am J Med 1996;100:641-5.

4 Kreger BE, Cupples LA, Kannel WB. The electro- cardiogram in prediction of sudden death : Framingham Study experience. Am Heart J 1987;113:377-82.

5 Schein OD, Katz J, Bass EB, et al. The value of rou- tine preoperative medical testing before cataract sur- gery. Study of Medical Testing for Cataract Surgery. N Engl J Med 2000;342:168-75.

6 * Halm EA, Browner WS, Tubau JF, et al. Echocar- diography for assessing cardiac risk in patients having noncardiac surgery. Study of Perioperative Ischemia Research Group. Ann Intern Med 1996;125:433-41.

7 Rohde LE, Polanczyk CA, Goldman L, et al. Use- fulness of transthoracic echocardiography as a tool for risk stratification of patients undergoing major noncar- diac surgery. Am J Cardiol 2001;87:505-9.

8 Kertai MD, Boersma E, Bax JJ, et al. A meta-analysis comparing the prognostic accuracy of six diagnostic tests for predicting perioperative cardiac risk in patients undergoing major vascular surgery. Heart 2003;89:

1327-34.

9 Gianrossi R, Detrano R, Mulvihill D, et al. Exercise- induced ST depression in the diagnosis of coronary artery disease : A meta-analysis. Circ 1989;80:87-98.

10 Detrano R, Gianrossi R, Mulvihill D, et al. Exercise- induced ST segment depression in the diagnosis of multivessel coronary disease : A meta analysis. J Am Coll Cardiol 1989;14:1501-8.

11 Chaitman BR. The changing role of the exercise electrocardiogram as a diagnostic and prognostic test for chronic ischemic heart disease. J Am Coll Cardiol

1986;8:1195-210.

12 Shaw LJ, Eagle KA, Gersh BJ, et al. Meta-analysis of intravenous dipyridamole-thallium-201 imaging (1985- 1994) and dobutamine echocardiography (1991-1994) for risk stratification before vascular surgery. J Am Coll Cardiol 1996;27:787-98.

13 * Beattie WS, Abedlnaem E, Wijeysundera DN, et al. A metaanalytic comparison of preoperative stress echocardiographiy and nuclear scintigraphy imaging.

Anesth Analg 2006;102:8-16.

14 ** McFalls EO, Ward HB, Moritz TE, et al. Coro- nary-artery revascularization before elective major vas- cular surgery. N Engl J Med 2004;351: 2795-804.

15 ** Poldermans D, Schouten O, Vidakovic R, et al.

A clinical randomized trial to evaluate the safety of a non invasive approach in high-risk patients undergoing major vascular surgery : The DECREASE-V Pilot Study.

J Am Coll Cardiol 2007;49:1763-9.

* à lire

** à lire absolument

Bibliographie

Références

Documents relatifs

La radiale droite est préférée s’il s’agit d’une intervention sur la crosse ou l’aorte thoracique descendante (la radiale droite reflète la pression dans le

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

La technique d ' immunofluorescence et le décompte cellulaire par stéréologie sont employés sur des échantillons contenant la s ubstance noire et le striatum afin

2. Recherches dans le domaine des aliments fonctionnels génétiquement modifiés. La conférence intitulée Plant Foods for Human Health : Manipulating Plant Metabolism to

Within 20 days after mating the subadult snail from Weissbad had grown to adult size and acquired a lip (adult shell diameter 17.8 mm), while the subadult snail from Savognin

[r]

( ﺔﻨﺻاﺮﻘﻟا )زﺮﻛﺎﳍا ﻲﻫ :ﺔﻴﻧﺎﺜﻟا ﺔﺌﻔﻟا. لوﺪﻠﻟ ﺔﻴﳌﺎﻌﻟا تارﺎﺒﺨﺘﺳﻻا ةﺰﻬﺟأ :ﺔﺜﻟﺎﺜﻟا ﺔﺌﻔﻟا ،ﻪﻓﺎﻘﻳإ وأ ﻪﻠﻤﻋ ﺔﻗﺎﻋإ وأ ﻊﻗﻮﳌا ﺐﻳﺮﲣ ﻰﻠﻋ ﺔﻴﻧﺎﺜﻟاو ﱃوﻷا ﲔﺘﺌﻔﻟا ﺮﻄﺧ

Dans la première partie de ce mémoire, nous avons étudié la place de l’acide tranexamique, agent antifibrinolytique, dans la prévention de la fibrinolyse chez