• Aucun résultat trouvé

Réactions parentales face aux émotions de leur enfant d'âge préscolaire et liens avec leur théorie de l'esprit

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Réactions parentales face aux émotions de leur enfant d'âge préscolaire et liens avec leur théorie de l'esprit"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-01018800

https://hal-univ-tlse2.archives-ouvertes.fr/hal-01018800

Submitted on 5 Jul 2014

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

To cite this version:

Stéphanie Mazzone, Nathalie Nader-Grosbois. Réactions parentales face aux émotions de leur enfant d’âge préscolaire et liens avec leur théorie de l’esprit. 6ème Colloque du RIPSYDEVE. Actualités de la Psychologie du développement et de l’Éducation, May 2013, France. pp.152-160. �hal-01018800�

(2)

152 Stéphanie Mazzone, Institut de Recherche en Sciences Psychologiques – Université Catholique de Louvain

Nathalie Nader-Grosbois, Institut de Recherche en Sciences Psychologiques – Université Catholique de Louvain

Réactions parentales face aux émotions de l

eur e fa t d’âge préscolaire

et lie s avec leur théorie de l’esprit

Résumé

Not e p ojet de e he he a pou o je tif d tudie o e t la “o ialisatio Pa e tale des É otio s Parental Socialization of Emotions, PSE, Eisenberg, Cumberland & Spinrad, 1998) et/ou de Régulation Emotionnelle (Morris, Silk, Steinberg, Myers & Robinson, 2007) peut-elle avoir un impact sur les compétences socio- otio elles d e fa ts à d eloppe e t t pi ue et at pi ue. Pa i les variables de la PSE, cette première étude se focalise spécifiquement sur les réactions parentales face aux émotions de leur enfant et examine comment ces réactions viennent soutenir chez les enfants la

o p he sio des otio s et des o a es Th o ie de l esp it, Theory of Mind, ToM).

Cette premiè e tude est e e aup s d e fa ts tout-venant de niveau préscolaire (n = 100). Nous avons administré aux enfants la « ToM-émotions » et la « ToM-croyances » (Nader-Grosbois & Thirion-Ma issiau , afi d alue leu s o p te es e ToM. Les pa e ts ont complété certains questionnaires : Questionnaire de Réactions Parentales face aux Emotions Positives et Négatives (Daffe & Nader-Grosbois, 2009, inspiré par CCNES, Fabes, Poulin, Eisenberg & Madden-Derdich, 2002; et par QREPEP, Ladouceur, Reid & Jacques, , et l I e tai e de la Th o ie de l esp it The Theory of Mind Inventory, TOMI, Hutchins, Prelock & Bonazinga, 2010).

Dans un premier temps, nous analysons la variabilité des réactions « soutenantes » (encouragement à l e p essio des otio s, éconfort, stratégies centrées sur la résolution de problème) ou « non soutenantes » (minimisation des émotions, détresse, punition) des mères et des pères face aux émotions selo le se e de l e fa t et so âge. Dans un deuxième temps, nous étudions les liens avec les apa it s de l e fa t e ToM. Nos p e ie s sultats o t e t u il a des elatio s positi es et significatives entre les réactions parentales « soutenantes » face aux émotions de leur enfant et leurs compétences en ToM. Un design similaire sera utilisé dans de prochaines études avec des enfants à développement atypique (présentant une déficience intellectuelle ou un trouble autistique).

(3)

153 Stéphanie Mazzone, Institut de Recherche en Sciences Psychologiques – Université Catholique de Louvain

Nathalie Nader-Grosbois, Institut de Recherche en Sciences Psychologiques – Université Catholique de Louvain

Réactio s pare tales face aux é otio s de leur e fa t d’âge préscolaire

e

t lie s avec leur théorie de l’esprit

Introduction

Sur base du modèle heuristique développé par Eisenberg, Cumberland et Spinrad (1998), il apparaît pe ti e t d tudie o e t les st at gies de “o ialisatio Pa e tale des E otio s “PE affe te t les compétences socio- otio elles d e fa ts d âge p s olai e. E effet, selo e od le, les o po te e ts de “PE, i flue s pa les a a t isti ues de l e fa t âge, se e, te p a e t et les caractéristiques des parents (valeurs, émotionnalité), peuvent avoir un effet sur le d eloppe e t so ial et otio el de l e fa t. T ois o posa tes so t disti gu es : les réactions des pa e ts à l ga d des otio s de l e fa t, les dis ussio s autou des otio s et l e p essio émotionnelle des parents. Dans ce cadre, nous nous centrons uniquement sur les réactions pa e tales à l ga d des otio s.

La plupa t des e he hes e es su les a tio s pa e tales fa e au otio s de l e fa t distinguent deux types de stratégies qualifiées de « soutenantes » ou « non soutenantes » (e.g., Eisenberg, Fabes & Murphy, 1996; Eisenberg et al., 1998 ; Fabes, Poulin, Eisenberg & Madden-Derdich, 2002; Gottman, Katz & Hooven, 1996; McElwain, Halberstadt & Volling, 2007; Pears & Moses, 2003). Généralement, ces recherches indiquent que les réactions soutenantes des parents (soutien émotionnel, encouragement ou réaction orientée vers la résolution de problème) favorisent le d eloppe e t de l e fa t, alo s ue les a tio s o soute a tes i i isatio , ite e t ou

punition) peuve t l e t a e . L tude de De ha , )olle et Cou houd le ue des a tio s

soutenantes de la part des mères sont corrélées positivement à la compréhension des émotions des enfants et les aident à mieux différencier leurs émotions. Ce constat est également confirmé par les sultats de l tude de De ha , Bassett et W att . Co e a t les a tio s o soute a tes, Eise e g et al. o se e t ue lo s ue les pa e ts d ou age t ou pu isse t l e p essio émotionnelle des enfants, ceux-ci apprennent à considérer négativement leurs propres ressentis et

eu des aut es et ite t les oppo tu it s d e e plo e la sig ifi atio .

Il est important de préciser que le type de réactions des parents dépend de leur propre conception des émotions. En effet, si le pa e t pe se ue les otio s gati es so t fastes et u il est préférable de ne pas les exprimer, il invitera son enfant à minimiser ou ignorer les émotions négatives (Gottman, et al., 1996).

E s i spi a t du od le d Eise e g et al. (1998), Mazzone et Nader-Grosbois propose un modèle adapté des composantes impliquées dans la SPE (voir figure 1). Dans ce modèle adapté, les comportements parentaux (réactions et conversations) influencent les compétences

(4)

socio-154 otio elles de l e fa t ai si que sa régulation émotionnelle. Les caractéristiques parentales et elles de l e fa t so t à la fois a ia les d pe da tes des o po te e ts pa e tau et a ia les

od at i es de la elatio e t e les o po te e ts pa e tau et les o p te es de l e fant.

Figure 1 : Modèle adapté de Mazzone et Nader-Gros ois, i spiré d’Eise erg et al. 1

O je tifs de l’étude

Au sei d u p ojet de e he he, la p se te tude o pa e les a tio s de es et de p es fa e aux émotions de leur enfant, en termes de stratégies soutenantes ou non soutenantes. Elle examine également dans quelle mesure ces réactions sont liées positivement et prédisent la compréhension des états mentaux, dont les émotions, les croyances, les désirs, les intentions (autrement-dit, Théorie de l esp it, Theory of Mind, ToM).

Méthode

Participants

Les pa ti ipa ts so t e fa ts d âge p s olai e filles et ga ço s e ut s da s des oles francophone de Belgique et leurs parents (98 mères et 59 pères). Les enfants sont âgés entre 2 ans et 11 mois et 6 ans et 11 mois (M = 4.29; ET = .87). Les pères sont âgés entre 30 et 69 ans (M = 37.81; ET = 5.8) et les mères entre 27 et 45 ans (M = 35.62; ET = 4.43).

Comportements parentaux concernant les émotions :

‘ a tio s au otio s de l e fa t

Conversations à propos des otio s de l e fa t Ca a t isti ues de l e fa t : Age/Age de développement Sexe Personnalité Caractéristiques parentales : Sexe AC Statut sociodémographique

Ni eau d e p essio otio elle

Compétences socio-émotionnelles et régulation émotionnelle Compréhension émotionnelle Th o ie de l esp it Adaptation sociale Régulation émotionnelle

(5)

155

Instruments

- Réa tio s pare tales à l’égard des é otions positives et négatives (Daffe & Nader-Grosbois, 2009).

Ce questionnaire correspond à une version intégrée et validée du Questionnaire sur les Réactions Pa e tales au E otio s Positi es e p i es pa l E fa t Q‘PEPE, Ladou eu , ‘eid et Ja ues, et du Coping with Children Negative Emotions Scale (CCNES, Coutu, Dubeau, Provost, Royer & Lavigueur (2002). Cette version intégrée (Daffe & Nader-Grosbois, 2009) présente huit scénarios dans lesquels un enfant vit une émotion négative (peur, tristesse et colère) ou positive (joie). Pour les scénarios illustrant une émotion négative, six modalités de réactions parentales sont proposées : réconfort, encouragement, aide pour trouver une solution au problème, détresse, minimisation, punition. Pour les scénarios illustrant la joie, quatre types de réactions parentales sont décrites : socialisation, encouragement, réprimande, malaise. Le parent indique sur une échelle de Likert allant de t s peu p o a le à t s p o a le , le deg de p o a ilit u il agisse selon chaque st at gie p opos e. Les s o es pe ette t d ide tifie da s uelle esu e ha ue t pe de odalit s de réactions parentales est utilisé par les parents. De plus, des sous-scores en termes de stratégies soutenantes ou non soutenantes peuvent être calculés.

- Epreuves ToM-émotions (Nader-Grosbois & Thirion-Marissiaux, 2011). Ces épreuves évaluent la

compréhension des causes et conséquences des quatre émotions de base (joie, colère, peur et tristesse). La tâche préliminaire de reconnaissance des expressions faciales émotionnelles (EFE) vise à s assu e ue l e fa t e o aît o e te e t les uat e EFE o espo da t au uat e otio s de ase. La tâ he de o p he sio des auses des otio s ise à alue l aptitude de l e fa t à prédire une émotion en fonction de la situation dans laquelle le protagoniste se trouve. Quatre histoi es elati es au uat e otio s de ase so t p se t es à l e fa t. La p e i e pa tie de l histoi e toujou s la e illust e le pe so age p i ipal ui pa t faire un pique-nique avec ses amis. La fin de chaque histoire varie et présente une situation induisant une des quatre émotions de base chez le personnage. La tâche de compréhension des conséquences des émotions vise à évaluer la apa it de l e fa t à p édire le comportement adapté du protagoniste en fonction de son otio . Il est p opos à l e fa t uat e histoi es da s les uelles le pe so age it u e e t i duisa t u e des uat e otio s de ase. L e fa t hoisit la fi de ha ue histoi e pa i trois images représentant un comportement socialement adapté, socialement inadapté ou neutre. Pour chacune des deux épreuves précitées, le score maximal est de 6 points et le score maximal total aux deux épreuves est de 12 points. Chaque réponse correcte donne 1 point et chaque justification cohérente donne 0.5 point.

- Epreuves ToM-croyances (Nader-Grosbois & Thirion-Marissiaux, 2011). Cinq épreuves évaluent la

o p he sio des o a es et fausses o a es. Le test d aptitude à la t o pe ie Os ald et al., alue la apa it de l e fa t à t o pe so pa te ai e ua t à la ai da s la uelle il a he u petit o jet. L p eu e du ha ge e t de ep se tatio s Fla ell et al., 1981) évalue sa capacité à adopte la pe spe ti e isuelle d aut ui à pa ti d i ages ues diff e e t pa l e fa t et u e aut e pe so e. L p eu e d appa e e-réalité (Flavell, 1986 ; Melot, alue la apa it de l e fa t à se dista e de l appa e e t o peuse d u o jet et à la diff e ie de e u il est elle e t. L p eu e du o te u i solite Pe e et al., alue so aptitude à o p e d e u il a t

(6)

156 t o p ua t au o te u i ha ituel d u e oite à l appa e e p otot pi ue et u aut ui peut aussi t e t o p s il a pas eu l oppo tu it de oi le o te u aupa a a t. L p eu e du ha ge e t de lieu Wi e & Pe e , alue la apa it de l e fa t à o p e d e u u pe so age puisse t e t o p pa appo t à la o a e u il a ua t à l e pla e e t d u o jet, d pla e so absence. Elle vérifie aussi si l e fa t est apa le de p di e le o po te e t de e pe so age e fo tio de sa fausse o a e. Pou ha u e des p eu es, l e fa t o tie t poi t e as de réussite. Le score maximal total aux épreuves ToM-croyances est de 5 points.

- Theory of Mind Inventory – version francophone (Hutchins, Prelock, & Bonazinga, 2012, version française Houssa, Mazzone & Nader-Grosbois, 2014. Il s agit d u uestio ai e esu a t la pe eptio d adultes p o hes de l e fa t da s ette tude, il s agit de la maman) à propos de leurs capacités à mobiliser leur ToM au quotidien. Le ToMI-vf propose des énoncés de comportements ele a t d u e s ie de o posa tes de la ToM elati es à plusieu s tats e tau , les otio s, les croyances et fausses croyances, les intentions, les désirs, le faire-se la t, l e pathie, l hu ou . Pou ha ue o de o po te e t, l adulte ote su u o ti uu alla t de « absolument pas » à « tout à fait probable » selo l i te sit et/ou la f ue e. Les poi ts des ite s so t so s et une moyenne des scores est calculée, allant de 0 à 20. Trois scores de facteurs « cognitif_pensées », « socio-émotionnel» et « cognitif_croyances » peuvent également être calculés.

Résultats

Réactions maternelles et paternelles en termes de stratégies soutenantes ou non soutenantes

Comme montré dans des études précédentes (e.g., Fabes et al., 2002; Perry, Calkins, Nelson, Leerkes & Marcovitch, 2012), les stratégies soutenantes et non soutenantes de socialisation des émotions sont considérées comme des variables séparées; elles seront donc analysées comme telles. Le tableau 1 présente les moyennes et écart-type des scores de réactions maternelles et paternelles en termes de stratégies soutenantes et non soutenantes et leur comparaison par t de Student.

Tableau 1. Comparaison des moyennes des réactions soutenantes et non soutenantes, maternelles et paternelles Mère Père t(dl) M(ET) M(ET) RSOU 5.07 (.64) 4.92 (.73) 1.395 (154) RNSOU 2.91 (.70) 3.12 (.84) -1.611 (154) RSOU_E- 5.03 (.74) 4,72 (.73) 2,521 (154)* RNSOU_E- 2.74 (.65) 3.04 (.70) -2.805 (154)** RSOU_E+ 5.11 (.79) 5.14 (.90) -.158 (153) RNSOU_E+ 3.08 (1.00) 3.19 (1.15) -.634 (153)

Note: M = moyenne, ET = écart-type, RSOU = réactions soutenantes, RNSOU = réactions non soutenantes, E -= émotion négative, E+ = émotion positive, *p <.05, **p <.01

(7)

157 Nous observons que les parents présentent le même profil de réactions parentales; ils présentent plus de stratégies soutenantes que non soutenantes. Néanmoins, en distinguant la valence des émotio s esse ties pa l e fa t, ous o stato s ue lo s ue leu e fa t e p i e u e otio négative, les mères présentent significativement plus de stratégies soutenantes et moins de stratégies non soutenantes que les pères.

Compétences des enfants en ToM

Le tableau 2 présente les moyennes et écart-type des scores des enfants en ToM. Tableau 2. Moyennes et écart-types des scores des enfants en ToM

M SD

ToM-émotions (max = 12) 8.3 2.32

ToM-croyances (max = 5) 3.6 1.22

ToMI total (max = 20) Cognitif_pensées (max = 20) Socio-émotionnel (max = 20) Cognitif_croyances (max = 20) 14.55 12.58 16.60 17.19 1.86 2.80 1.92 1.89 Note: M = moyenne, ET = écart-type

Liens entre les réactions parentales et les compétences des enfants en ToM

Le tableau 3 présente les coefficients de corrélation de Spearman calculés entre les scores en a tio s pa e tales à l ga d des otio s de l e fa t et les s o es e o p te es des e fa ts e ToM.

Tableau 3. Coefficients de Corrélation de Spearman entre les réactions parentales et les o péte es de l’e fa t e ToM

RSOU_E- RNSOU_E- RSOU_E+ RNSOU_E+

Mère Père Mère Père Mère Père Mère Père

ToM-émotions Total .141 .145 -.097 .039 .108 .036 -.049 -.028 ToM-croyances Total -.083 .042 .104 .211 -.016 .172 .076 .091 ToMI Total Cognitif_pensées Socio-émotionnel Cognitif_croyances .283* .264 .362** .258 .170 .165 .156 .127 -.051 -.001 -.086 -.164 .043 .032 .073 .053 .343* .351* .444** .169 .046 .062 -.007 .086 .117 .152 .070 .061 -.018 -.023 .012 .023 Note: RSOU = réactions soutenantes, RNSOU = réactions non soutenantes, E -= émotion négative, E+ = émotion

positive, *p <.05, **p <.01

Nous obtenons des corrélations positives et significatives entre la perception que les mères ont des capacités de leur enfant en ToM et leurs réactions soutenantes face aux émotions négatives et positives de leur enfant. Ces relations ressortent principalement pour le facteur « Cognitif_pensées », qui réfère aux états mentaux pensée, intentions et connaissances, et pour le facteur «

(8)

Socio-158 émotionnel » référant quant à lui aux états mentaux émotions, désirs et attention. Nous ne trouvons aucune corrélation significative avec les réactions paternelles ou avec les mesures directes de la ToM.

Afi d e a i e la o t i utio de es a tio s ate elles au o p te es de l e fa t e ToM, une analyse en régression hiérarchique multiple a été menée avec la perception des mères des o p te es de l e fa t e ToM ToMI o e a ia le d pe da te. La a ia le des a tio s soutenantes des mamans envers les émotions positives de leur enfant a été entrée en Step 1, celle des réactions soutenantes des mamans envers les émotions négatives de leur enfant a été ajouté en Step 2.

Tableau 4. Régression linéaire stepwise des réactions maternelles soutenantes comme prédicteur des o péte es de l’e fa t e ToM

ToMI Prédicteurs β Δ‘² Tot R² Step 1 RSOU_E+ .30* .08* Step 2 RSOU_E+ RSOU_E- .17 .24 .04 .12

Note: RSOU = réactions soutenantes, E -= émotion négative, E+ = émotion positive, *p <.05

Comme indiqu da s le ta leau , les a tio s soute a tes des es à l ga d des otio s positi es e pli ue t % de la a ia e da s leu pe eptio des apa it s de l e fa t e ToM F (1) = 4.28, p < . . Le p di teu ajout e od le est pas sig ifi atif.

Discussion et conclusion

Notre étude a permis de mettre en évidence que les pères et les mères ont tendance à émettre plus de a tio s soute a tes ue o soute a tes à l ga d des otio s de leu e fa t. N a oi s, nous avons pu constater que face au otio s gati es de l e fa t, les es p se te t plus de réactions soutenantes et moins de réactions non soutenantes que les pères, comme cela est observé dans de précédentes recherches (Eisenberg et al., 1996; McElwain et al., 2007). Ce résultat indique u il est i t essa t d a al se les a tio s pa e tales s pa e t pou les p es et les es ta t donné certaines différences partielles selon le genre dans les comportements de socialisation des émotions (Eisenberg et al., 1998).

Les résultats o e a t les lie s e t e les a tio s pa e tales et les o p te es de l e fa t pe ette t de soute i l h poth se ue les a tio s pa e tales, p i ipale e t elles des es, sont associées avec les compétences socio- otio elles d e fa ts d âge p scolaire. Contrairement à os atte tes, ous o te o s au u e elatio sig ifi ati e pou les p es. Ce a ue de sultat est cohérent avec les résultats obtenus dans des précédentes recherches (Denham & Kochanoff, 2002; Eisenberg et al., 1996), mais incohérent avec la recherche de McElwain et al. (2007) qui o t e u il au ait u e o t i utio o u e des a tio s ate elles et pate elles su les compétences émotionnelles des enfants. Concernant les réactions maternelles, nos résultats sont

(9)

159 cohérents avec nos attentes théoriques : les stratégies soutenantes sont positivement corrélées avec les o p te es des e fa ts e ToM, ais u i ue e t lo s u il s agit de la pe eptio des es. L tude de la “PE pe et d ide tifie les o p te es à o sid e p io itai e e t lo s d u e guida e pa e tale a a t pou o je tif le t a ail otio el a e l e fa t. A l a e i , il se ait i t essa t d e a i e la “PE da s d aut es populatio s e fa ts p se ta t u e d fi ie e intellectuelle ou un trouble autistique) afin de pouvoir confronter le type de stratégies utilisées par les parents et adapter la guidance parentale.

Références bibliographiques

Coutu, S., Dubeau, D., Provost, M. A., Royer, N., & Lavigueur, S. (2002). Validation de la version française du questionnaire Coping with Children's Negative Emotions Scale-CCNES. Revue

Canadienne des Sciences du Comportement, 34(4), 230-234.

Daffe, V., & Nader-Grosbois, N. (2009). Réactions parentales face aux émotions de leur enfant: adaptation intégrée de deux instruments. In N. Nader-Grosbois (Ed.), Résilience, régulation et

qualité de vie: concepts, évaluation et intervention (pp. 143-159). Louvain-la-Neuve: Presses

Universitaires de Louvain.

Denham, S.A., Bassett, H.H., & Wyatt, T. (2007). The socialization of emotional competence. In J.E. Grusec & P.D. Hastings (Eds.), Handbook of socialization: Theory and research (pp. 614-637). New-York: Guilford.

Denham, S.A., & Kochanoff, A.T. (2002). Parental contributions to preschoolers' understanding of emotion. Marriage & Family Review, 34, 311-343.

Denham, S.A., Zoller, D., & Couchoud, E.A. (1994). Socialization of preschoolers' emotion understanding. Developmental Psychology, 30(6), 928-936.

Eisenberg, N., Cumberland, A., & Spinrad, T.L. (1998). Parental socialization of emotion. Psychological

Inquiry, 9, 241-273.

Eisenberg, N., Fabes, R.A., & Murphy, B.C. (1996). Pa e ts ea tio s to hild e s egati e e otio s: elatio s to hild e s so ial o pete e a d o fo ti g eha io . Child Development, 67, 2227-2247.

Fabes, R.A., Poulin, R.E., Eisenberg, N., & Madden-Derdich, D.A. . The opi g ith hild e s egati e e otio s s ale CCNE“ : Ps ho et i p ope ties a d elatio s ith hild e s e otio al competence. Marriage & Family Review, 34, 285-310.

Gottman, J.M., Katz, L.F., & Hooven, C. (1996). Parental meta-emotion philosophy and the emotional life of families: Theoretical models and preliminary data. Journal of Family Psychology, 10(3), 243-268.

Houssa, M., Mazzone, S., & Nader-Grosbois, N. (2014). Validatio d u e e sio f a opho e de l I e tai e de la Th o ie de l Esp it (ToMI-vf). Revue Européenne de Psychologie Appliquée. http://dx.doi.org/10.1016/j.erap.2014.02.002.

Hutchins, T.L., Prelock, P.A., & Bonazinga, L. (2012). Psychometric evaluation of the Theory of Mind Inventory (ToMI): a study of typically developing children and children with autism spectrum disorder. Journal of Autism Developmental Disorder, 42, 327-341.

Ladouceur, C., Reid, L., & Jacques, A. (2002). Construction et validation du Questionnaire sur les a tio s pa e tales au otio s positi es e p i es pa l e fa t. Canadian Journal of

(10)

160

Behavioural Science, 34, 8-18.

McElwain, N.L., Halberstadt, A.G., & Volling, B.L. (2007). Mother- and father-reported reactions to children's negati e e otio s: elatio s to ou g hild e s e otio al u de sta di g a d friendship quality. Child Development, 78(5), 1407-1425.

Nader-Grosbois, N., & Thirion-Marissiaux, A.-F. (2011). Evaluer la compréhension des états mentaux « émotions » et « croyances ». In N. Nader-Grosbois (Ed.), La théorie de l’esprit : e tre og itio ,

émotion et adaptation sociale (pp. 95-125). Bruxelles: De Boeck.

Pears, K.C., & Moses, L.J. (2003). Demographics, parenting, and Theory of Mind in preschool children.

Social development, 12(1), 1-20.

Perry, N.B., Calkins, S.D., Nelson, J. A., Leerkes, E.M., & Ma o it h, “. . Mothe s espo ses to children's negative emotions and child emotion regulation: The moderating role of vagal suppression. Developmental Psychobiology, 54, 503-513.

Pour citer ce document :

Mazzone, S., & Nader-Grosbois, N. (2014). Réactions parentales face aux émotions de leur enfant d âge p s olai e et lie s a e leu th o ie de l esp it. In V. Rouyer, M. de Léonardis, C. Safont-Mottay, & M. Huet-Gueye (Eds.), Actes du 6ème Colloque du RIPSYDEVE. Actualités de la Psychologie

du développe e t et de l’Édu atio (pp. 152-160). Toulouse : Université Toulouse 2 – le Mirail. [en

Figure

Figure 1 : Modèle adapté de Mazzone et Nader-Gros ois, i spiré d’Eise erg et al. 1
Tableau 1. Comparaison des moyennes des réactions soutenantes et non soutenantes,  maternelles et paternelles  Mère  Père  t(dl)  M(ET)  M(ET)  RSOU  5.07 (.64)  4.92 (.73)  1.395 (154)  RNSOU  2.91 (.70)  3.12 (.84)  -1.611 (154)  RSOU_E-  5.03 (.74)  4,7
Tableau 3. Coefficients de Corrélation de Spearman entre les réactions parentales   et les  o péte es de l’e fa t e  ToM
Tableau 4. Régression linéaire stepwise des réactions maternelles soutenantes comme prédicteur  des  o péte es de l’e fa t e  ToM

Références

Documents relatifs

Nuel6aire d’orsay [1],, nous avons irradi6 du cesium par le faisceau de protons du synchrocyclotron pour des energies variant entre 30 et 155 MeV et nous

sont systématiquement trop fortes, ce qui est en accord avec toutes les autres mesures faites sur ce type de

mesure de définir un modèle qui permette, de prédire les sections efficaces, prises en moyenne sur un grand nombre de résonances, non seulement pour la diffusion

Avec le temps, les structures des organisations situées dans un même champ institutionnel deviennent homogènes sous l'effet de « processus contraignant qui force une unité dans

Nous souhaitons, dans le cadre d’une recherche qualitative, analyser les réactions du manager en Technologies de l’Information, ou en Systèmes d’Information,

M ATHILDE : Nous avons massivement des familles, mais nous avons aussi des enseignants en ligne ; pour nous dire sou- vent : « on nous demande toujours plus, on n’est pas formé pour,

Lors d'une réaction de fission, un noyau lourd éclate sous l'impact d'un neutron. Cette réaction délivre deux nouveaux noyaux, des neutrons qui provoquent une réaction

Elle a été déterminée en utilisant pour monitorage, soit la réaction 2’Al(p, 3pn)24Na avec. les valeurs des sections efficaces données par Hicks