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(1)

Par

TULLER Sylvain GUILLOT Sandrine

L’alimentation des animaux de laboratoire

Dominique MARTEL Ingénieur Zootechnicien

Responsable Technique et Qualité SAFE dmartel@safe.evls.net

(2)

Introduction

Contraintes de l’alimentation d’un animal de laboratoire :

– Couvrir ses besoins nutritionnels

– Consommer un produit appétant et constant dans le temps

– Lui fournir un produit stable au stockage

– Consommer un produit n’interférant pas avec les protocoles (contaminants,…)

Lewis en 2006 « Le statut nutritionnel des

animaux utilisés dans les protocoles a beaucoup

d’influence sur les résultats de l’essai »

(3)

Introduction

Pour faire un aliment répondant à ces critères, il faut le :

1) Formuler (créer la recette alimentaire) 2) Fabriquer la recette alimentaire

3) Contrôler la fabrication jusqu’au produit fini

Un aliment constant et sécurisé

(4)

1. Quelques rappels sur l’environnement de l’aliment pour animaux de laboratoire

1.1 Le paquet « hygiène »

1.2 Les exigences clients

1.3 Conséquences

(5)

Vue d’ensemble de la réglementation « Hygiène »

1.1 Le paquet « hygiène » alimentations humaine et animale

 Objectif d’assurer la sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires,

de la « fourche à la fourchette ».

Objectif :

assurer la sécurité des aliments pour animaux et des denrées

alimentaires,

de la « fourche à la fourchette »

Donc garantir les mêmes exigences aux animaux de laboratoire

Traité CE

« Règles fondamentales »

Règl. 178/2002 Obligation des Etats

« Contrôles officiels » Règl. 882, 854/2004,…) Obligation des entreprises

« Food » : Règl/ 852 et 853 /2004

« Feed » : Règlement 183/2005

(6)

Quelques mots sur l’HACCP…

 HACCP : Méthode d’analyse des risques…

… visant à déterminer les points critiques essentiels à maîtriser…  … pour garantir la sécurité alimentaire.

 Réalisation d’une analyse des dangers

(physiques, chimiques, biologiques)

 Après évaluation du risque, détermination des points critiques

 Maîtrise des points critiques identifiés.

1.1 Le paquet « hygiène »

(7)

1.2 Les exigences clients

 F

ormule alimentaire stable :

- Pérennité des fournisseurs - Constance de la formule - Neutralité de la formule

- Adaptation des formules aux enjeux régimes spéciaux

Process de fabrication:

- Constant

- Sécurisé et maîtrisé

- En ligne avec les exigences BPL/ BPF - Non contaminant

(8)

1.3 Conséquences - La réglementation Feed doit être appliquée : identification et traçabilité des produits

 Le site fabricant doit être agréé par les services vétérinaires : n°

d’agrément doit apparaître sur l’emballage (exemple SAFE Augy : α FR 89 023 01)

Étiquetage sur le sac de l’adresse responsable de la mise en marché du produit s’il est différent de l’adresse du fabricant

Étiquetage obligatoire : liste des ingrédients, valeurs

nutritionnelles (protéines, lipides…), date de péremption, mode d’emploi du produit

L’importation d’aliment d’un pays hors UE est soumis à la même réglementation

Transparence + Traçabilité = pré-requis à la

fourniture d’aliment

(9)

2.1 Les bases de la formulation

FORMULATION EXIGENCES DU MARCHE

DONNEES SCIENTIFIQUES

DONNEES INDUSTRIELLES

ACHATS

Matières premières

QUALITE

Matières premières

(10)

•Constance des incorporations des matières premières

•Constance de la qualité des matières premières

•Constance des nutriments

Formules fixes

•Répondre aux exigences nutritionnelles des animaux : pas de carence et pas d’excès (masquer ou activer des réactions

animales)

•Qualité et Sécurité Alimentaire

•Minimisation, voire absence d’interférence avec les protocoles expérimentaux

•Simplicité et praticité d’utilisation

Neutralité et sécurité des aliments

2.2 Les exigences du marché laboratoire

(11)

• Aliment standard sans préparation de l’animal via la voie alimentaire

Formules standards: A04, A03

•Aliment standard avec de faibles variations inter lot

Formules standards certified A04C

Aliment standard : satisfait aux besoins généraux avec la variabilité naturelle des matières premières

2.2 Les exigences du marché

(12)

•Préparation de l’animal par voie alimentaire : diabète, carence en sélénium,

Régime spécial

(ou Purified diet)

: high fat, vitamin deficient…

• Aliment support pour l’apport de principes actifs : médicaments, alicaments, arômes, toxines…

Régime spécial

Le régime permet d’augmenter la maîtrise de la

variabilité, mais possibilité d’induire des carences par l’incorporation de matières premières très ciblées, et

dépourvues de certains éléments (Chrome, Vanadium…)

2.2 Les exigences du marché

(13)

Composition comparée aliments standards et régimes 2.2 Les exigences du marché

Glucides

Lipides

Minéraux- Vitamines Céréales- Fourrages

8-15%

Huiles-graisse

Correcteur 2-3%

Soja, poisson, viande

Mélange Complet Caséine

Huiles- graisse Amidon, dextrose.

Cellulose pure

Protéines

(14)

•Connaissance des exigences spécifiques des espèces

Chien : carnivore, amidon gélatinisé…

Lapin : qualité des fibres, faible niveau d’amidon, pas d’excès des protéines, caecotrophie….

Cobaye : vitamine C

Rongeurs : omnivores, niveau d’amidon, niveau des minéraux

•Connaissance des exigences des espèces animales :

Appétence

Digestibilité

Consommation journalière

2.3 Les données scientifiques

(15)

•Connaissance des stades des espèces

Animaux reproducteurs (allaitant, gestant)

Animaux en croissance

Animaux en maintenance

•Les prescriptions des différentes instances travaillant sur les animaux de laboratoire

 Les tables NRC (National Research Council) :

http://www.nap.edu/catalog.php?record_id=4758, Nutrient Requirements of Laboratory Animals, Fourth Revised Edition, 1995

FELASA, AFSTAL, GV Solas, BCLAS, AALAS…

Les recommandations des organismes

spécialisés en zootechnie :

INRA, Universités…

2.3 Les données scientifiques

(16)

2.3 Les données scientifiques : premiers critères de formulation des glucides

 Glucides rapides : effet lipogénique engraissement des animaux

Glucides lents : bonne source énergétique

Carnivores : apporter des glucides faciles à digérer étant donné la durée de digestion (7 heures), capacité amylasique réduite

Herbivores Monogastriques : éviter les excès car risque de Dysmicrobisme caecal

Apport de glucides fibreux pour faciliter le transit intestinal Amidon et céréales

(17)

2.3 Les données scientifiques : premiers critères de formulation des lipides

 Les matières premières riches en Glucides apportent 2-3% de lipides

Les matières premières riches en Protéines apportent 2-20% de lipides

 Lipides d’origine végétale et / ou d’origine animale (poisson, farine de viande) saturés / insaturés

Herbivores Monogastriques : éviter les excès car risque de Dysmicrobisme caecal

Toutes les MP contribuent aux apports lipidiques,

 grande diversité des sources de lipides

(18)

2.3 Les données scientifiques : premiers critères de formulation des protéines

 Toutes les matières premières standardisées apportent des protéines, mais en quantité insuffisante

La forme de l’apport complémentaire dépend de l’espèce :

Monogastriques Herbivores : fourrage (luzerne) et tourteau (colza, tournesol, soja)

Monogastriques Omnivores : essentiellement tourteau et poisson

Carnivores : protéines animales (viande et poisson)

(19)

•En général, peu de modification des besoins alimentaires

•Modifications comportementales : sensibilité plus grande des animaux aux variations des facteurs de milieu

souches consanguines!

•Si sous-consommation des animaux : enrichissement des niveaux nutritionnels et / ou modification du diamètre de l’aliment granulés

 4 mm= meilleure préhension

•Si sur-consommation : diminuer la disponibilité des aliments par le rationnement ou augmenter le diamètre de l’aliment granulé

 dureté plus élevée

2.3 Les données scientifiques :

Transgènes et Alimentation

(20)

Connaissance des fournisseurs :

Fiabilité et rigueur de leur process

sélection et audit, qualité microbiologique, stabilité du process

 Facilité des approvisionnements

proximité des marchés d’approvisionnement : régional ou national

 Capacité d’adaptation des fournisseurs : exigences spécifiques possibles

cahier des

charges spécifiques au marché des animaux de laboratoire

2.4 La qualité des matières premières :

la clé du succès

(21)

Connaissance de la qualité nutritionnelle :

 Facteur anti nutritionnel,

le coton-Gossypol, Seigle- ergot de seigle, facteurs allergènes…

Substances indésirables liées au process de stockage, transformation :

mycotoxines, mélamine dans le gluten de blé, métaux lourds dans les oligo-

éléments, …

2.4 La qualité des matières premières :

la clé du succès

(22)

Connaissance de la qualité nutritionnelle :

 Valeurs nutritionnelles : digestibilité des

matières premières

tourteau soja > tourteau tournesol ou colza…

Variabilité des valeurs nutritionnelles :

les sous- produits de l’alimentation humaine sont plus variables que les ingrédients destinés au marché spécifique de

l’alimentation animale, …tourteau soja > tourteau

secondaire (colza, tournesol…), gluten de maïs > germes de maïs….

2.4 La qualité des matières premières :

la clé du succès

(23)

Les besoins nutritionnels des animaux : protéines, calcium, …

Le bien être des animaux : adaptation stade physiologique, nutri-santé…

L’environnement : qualité des fèces pour les litières

Les contraintes et exigences de l’expérimentation animale : maximaliser la neutralité de l’aliment sur les études

Les capacités industrielles du site de fabrication

Qualité et disponibilité des matières premières : contaminants, variabilité, digestibilité, mycotoxines…

Les exigences réglementaires

L’aliment n’est pas qu’une simple recette alignant des matières premières et des nutriments

2.6 Conclusion : à retenir

(24)

Un aliment neutre dans le protocole expérimental c’est :

Interdiction de reformulation (changement d’ingrédients)

Matières premières stables biochimiquement

Interdiction d’incorporer des produits susceptibles de « souiller » la chaîne de fabrication : pas de graisses, pas de liquides, pas

d’enzymes, mélasse…

Interdiction d’incorporer des principes actifs induisant des effets : enzymes, arômes, colorants…

2.6 Conclusion :

(25)

3.1 les xénobiotiques

3.2 les xénobiotiques surveillés en alimentation des animaux de laboratoire

3.3 un xénobiotique non nutritif des MP : les phyto-œstrogènes 3.4 les mycotoxines : un contaminant des MP

3.5 les principes actifs : des xénobiotiques issus du process de fabrication

3.6 L’acrylamide : un xénobiotique issu du process d’autoclavage 3.7 un biais sous estimé : la technologie des aliments

3.8 les biais alimentaires au cours du protocole

3. Les principaux biais dans les aliments

pour animaux de laboratoire

(26)

•Il s’agit de substances étrangères à l’organisme

•Leur origine peut être naturelle (théobromine) ou accidentelle (contamination)

•Leur expression est variable pour chacun : effet dose,

accumulation dans l’organisme, élimination facile ou pas…

•Effets très divers :

 perturber le comportement de l’animal (excitant, perte d’appétence…)

 créer des troubles physiologiques ou métaboliques (avortement, néphrologie, neurotoxique…)

 provoquer des pathologies (cancer…)

activer ou inhiber les effets d’autres composés

3.1 Les xénobiotiques

(27)

•Matières premières : au champ, au stockage, au process de transformation (contaminant chimique, biologique ou

physique sélection fournisseur, et choix des équipements de récolte et de stockage)

•Transport : contaminant physique ou biologique  sélection et suivi des transporteurs

•Process de fabrication : contaminant chimique  aménagement des process et site dédié

•Au stockage : contaminant chimique ou biologique

aménagement des process et surveillance des produits

3.1 Les xénobiotiques :

différentes sources possibles

(28)

•Substances suivies dans le cadre de la réglementation animale UE (substances indésirables) : métaux lourds, aflatoxines, pesticides, facteurs anti-nutritionnels, nitrates, nitrites…

•Substances dont le suivi est recommandé par la FDA (Food and Drug Administration) / NCTR (National Center of

Toxicological Research) avec des seuils maximum d’acceptation. Exemple :

Arsenic 1 ppm

Nitrosamines 10 ppb

Les 2 textes sont proches sur les critères à suivre, mais pas sur les tolérances d’acceptation

3.2 Les xénobiotiques surveillés en alimentation des

animaux de laboratoire

(29)

•Source de phyto-œstrogènes : le soja, la luzerne et tous les végétaux

•Effet sur le fonctionnement d’hormones

(Boettger-Tong et al, 1998, Odum et al, 2001)

•Les aliments « free œstrogènes » ne sont pas nécessairement mieux

(Ciana et al, 2005):

d’autres composants de l’aliment peuvent activer les récepteurs œstrogéniques

 des développements anormaux de souris ont été observés avec ces aliments

3.3 Un xénobiotique non nutritif des MP :

les phyto-œstrogènes

(30)

3.4 Les mycotoxines : un contaminant des MP

Facteur Au champ A la récolte Au stockage Physique

Humidité

Rapidité de séchage Réhumidification Humidité relative Température

Dommage mécanique Mélange des grains Zone chaude Temps

+ - + + + - - +

+ + + + + + - +

+ + + + + + + + Chimique

CO2

O2

Nature du substrat Nutrition minérale Traitement chimique

- - + + -

- - - - -

+ + + + + Biologique

Stress de la plante Blessures d’insectes Invasion fongique Variété de plante Espèce fongique Charge de la sporée Ecosys tème microbien

+ + + + + + +

- - - - - +

-

+ + + + + + +

(31)

Mycotoxine Effet Mécanisme d’action Organes cibles

Aflatoxines

!!Hépatotoxique

!!Cancérogène

!!Tératogène

!!Immunotoxique

!!Formation d’adduits à l’ADN

!!Peroxydation lipidique

!!Bioactivation par CYP

!!Conjugaison aux glutathion -S- transférases

!!Foie

!!Reins

!!Système nerveux

!!Glandes endocrines

Fumonisines

!!Lésion système nerveux central

!!Hépatotoxique

!!Tératogène

!!Immunotoxique

!!Inhibition de la synthèse de cér amide

!!Altération du rapport sphinganine/sphingosine

!!Altération du cycle cellulaire

!!Foie

!!Système immunitaire

!!Système nerveux

!!Système digestif

Patuline !!Neurotoxique

!!Tératogène !!Inhibition indirecte d’enzymes !!Système nerveux

Ochratoxine

!!Neurotoxique

!!Cancéro gène

!!Néphrotoxiqe

!!Tératogène

!!Immunotoxique

!!Impact sur la synthèse des protéines

!!Inhibition de la production d’ATP

!!Détoxication par les peptidases

!!Foie

!!Reins

!!Système immunitaire

!!Système nerveux

Trichothécène

!!Immunotoxique

!!Toxicité cutanée

!!Hématotoxique

!!Ind uction de l’apoptose sur cellules immunitaires

!!Inhibition de la synthèse protéique

!!Altération des immunoglobulines

!!Système immunitaire

!!Système nerveux

!!Système digestif

!!Peau et muqueuses

Zéaralénone !!Œstrogénique

!!Liaison aux récepteurs œstrogénique

!!Bioactiv ation par des réductases

!!Conjugaison aux

glucuronnyltransférases

!!Reins

!!Glandes endocrines

3.4 Les mycotoxines : un contaminant des MP

(32)

• Rigueur du choix des ingrédients (favoriser des MP moins contaminées)

• Rigueur des fournisseurs (maîtrise du process, création de spécifications…)

• Suivre analytiquement les ingrédients

• Diversifier les ingrédients dans la formule

3.4 Les mycotoxines : un contaminant des MP

(33)

•Contamination par une substance présente dans le process

•Il peut s’agir :

d’arômes,

de principes actifs médicamenteux,

d’anti-parasitaire (flubendazole),

de molécules actives utilisées pour d’autres espèces cibles

3.5 Les principes actifs : des xénobiotiques issus du

process de fabrication

(34)

•Cas des anti coccidiens de la nutrition animale

Anorexie

Ataxie

Diarrhée

Augmentation du risque cardiaque

 Chien et lapin réagissent dès 0,32 mg/ kg de salinomycine

Maîtrise du process et connaissance du fournisseur d’aliment : engagement et traçabilité 3.5 Les principes actifs : des xénobiotiques issus du

process de fabrication

(35)

•Substance à effets neurotoxique et carcinogène

•Formation lors de la cuisson des amidons (via autoclavage !)

•L’autoclavage augmente de 14 fois le niveau d’acrylamide (17 ppb 240 ppb)

•Aliment irradié : stable à 10 ppb

Action génotoxique par dommage cumulatif sur l’ADN !

3.6 L’acrylamide : un xénobiotique issu du process

d’autoclavage

(Nathan C Tadwalle et all, J Agric Food Chem., 2004)

(36)

•La dureté, diamètre et longueur du granulé caractérise un aliment

•Ces paramètres doivent respecter des niveaux mini- maxi

•La variation de la dureté peut expliquer :

du gaspillage (dureté trop faible ou trop dure;

grattage chez le lapin)

des problèmes de consommation et digestion (granulé trop dur chez le chien entraîne la diarrhée)

perturbation du comportement

3.7 Un biais sous estimé : la technologie des aliments

(37)

•La variation de la dureté peut expliquer :

le comportement de certains rats

(Sako et Al, 2002)

modifie l’expression du diabète de type 2 sur des souris

(Nojima et al 2006)

modifie la courbe de croissance des souriceaux sous la mère

(Koopman, 1989)

Extrudé / granulés (bouchons)

Importance de connaître le produit : maîtrise des paramètres technologiques impérative

3.7 Un biais sous-estimé : la technologie des

aliments

(38)

•Le mode de distribution de l’aliment influence le métabolisme des rongeurs

•Une distribution ad libitum favorise l’engraissement et le

développement des tumeurs, exemple : Effect of the AIN-93M Purified Diet and Dietary Restriction on Survival in Sprague-Dawley Rats: Implications for Chronic

Studies, http://jn.nutrition.org/cgi/content/full/132/1/101

•Les rongeurs consomment 60-80% de leur ration la nuit : de

nombreux paramètres biochimiques de l’animal peuvent varier entre jour et nuit, ex. insuline (Rubin et Al, 1988)

•Une distribution ad libitum, le jour ou la nuit chez la souris modifie le fonctionnement des récepteurs œstrogéniques du foie (Ciana et Al, 2002)

3.8 Les biais alimentaires au cours du protocole :

mode de consommation de l’aliment

(39)

Les conditions de stockage optimum :

à l’abri de l’air

à l’abri de la lumière

une atmosphère tempérée

à l’abri de l’humidité

rapidement après ouverture (10 jours)

fraîcheur de l’aliment (éviter le sur-stockage prolongé)

3.8 Les biais alimentaires au cours du protocole :

la conservation de l’aliment

(40)

Effet sur la qualité du produit :

la dureté du granulé (attention autoclavage)

les niveaux de vitamines

la qualité des lipides

la qualité bactériologique et mycotoxique

3.8 Les biais alimentaire au cours du protocole :

la conservation de l’aliment

(41)

•Le choix de l’aliment dépend de

des orientations du protocole

la qualité de la formulation

des connaissances disponibles par rapport aux spécificités du protocole

•D’autres facteurs peuvent influencer les résultats sur l’animal :

mode de distribution (ad libitum ou rationnement)

animaux en colonie

l’eau de boisson

le rythme de consommation des animaux

(le rongeur se nourrit la nuit effet sur les paramètres biochimiques)…

3.9 Conclusion

(42)

4. Le contrôle qualité des aliments pour animaux de laboratoire

4.1 Les analyses chimiques et microbiologiques

Des plans d’échantillonnage établis sur les MP & PF

Suivi de la conformité nutritionnelle et de la variabilité des lots

Suivi des niveaux de certains contaminants et substances indésirables

Suivi de l’homogénéité des lots

Suivi de la qualité microbiologique : absence d’agents pathogènes

- les exigences réglementaires - les exigences « client »

- nos exigences internes

MP

)

(43)

4. Le contrôle qualité des aliments pour animaux de laboratoire

4.2 Les analyses chimiques et microbiologiques : Suivi de la variabilité des lots A04 (rongeur) : 22 échantillons et 20 mois

MP

)

Moyenne écart type min max CV %

humidité % 12.05 0.48 10.90 12.80 3.98

min tot 4.58 0.08 4.50 4.70 1.74

lipides % 3.05 0.14 2.90 3.30 4.61

protéines %

16.00 0.39 15.00 16.80 2.42 Cellulose

WEENDE % 4.30 0.40 3.60 4.90 9.21

glucides ENA % 60.03 0.60 58.80 61.00 0.99 phosphore mg/kg 5729.55 352.09 4600.00 6300.00 6.15 calcium en mg/kg 7550.00 591.81 6300.00 9600.00 7.84 sodium en mg/kg 2150.00 230.42 1800.00 2500.00 10.72

patassium en

mg/kg 6413.64 289.98 6000.00 7000.00 4.52

amidon % 44.46 1.17 41.80 46.20 2.63

sucre réducteur 3.28 0.30 2.80 4.00 9.10

(44)

4. Le contrôle qualité des aliments pour animaux de laboratoire

4.3 Les analyses chimiques et microbiologiques :

Suivi de la variabilité des lots A04 (rongeur) : 22 échantillons et 20 mois

Conséquence sur l’aliment : faible variabilité inter lots

Mode de formulation (diversité des MP, formule fixe)

Mode d’approvisionnement

Maîtrise et standardisation du process

Contrôle du Produit Fini

Niveau de contrôle du process et des MP

Maîtrise de l’aliment

= Maîtrise de tous les paramètres aboutissant au produit fini

MP

)

(45)

5. L’Assurance Qualité pour les aliments des animaux de laboratoire

MP

)

5.1 Rappel des principes de l’ISO 9001 (V 2000)

5.2 Améliorer la Démarche ISO 9001

(46)

5. L’Assurance Qualité pour les aliments des animaux de laboratoire

MP

)

5.1 Rappel des principes de l’ISO 9001 (V 2000)

1. Disposer d’un système structuré permettant d’apporter une réponse à chaque exigence.

2. Disposer d’un système basé sur la maîtrise des risques (HACCP).

3. Implication et Responsabilité de la Direction dans le

fonctionnement de la démarche ISO (Politique Qualité, Définition des responsabilités,…).

4. Le système doit être contrôlable (audits, indicateurs,…).

5. Le système doit permettre d’améliorer la situation

ISO 9001 : obligation d’une organisation mais pas de

résultat sur la qualité du produit !

(47)

5. L’Assurance Qualité pour les aliments des animaux de laboratoire

MP

)

5.2 Améliorer la démarche ISO 9001

•Objectifs :

Répondre aux exigences clients

Standardiser le process

Assurer la traçabilité

• Moyens :

Mettre en place une démarche type BPL / PPF

Former le personnel

Contrôler le fonctionnement du système : Contrôle Qualité et Assurance Qualité

Audits tiers : clients, organisme extérieur, DSV…

(48)

MP

)

(49)

6. Conclusion

MP

)

La Maîtrise de l’aliment dans le protocole de Recherche :

•Maîtrise du fournisseur :

agrément, démarche Qualité, étiquetage, certification

•Maîtrise des modalités de formulation et fabrication :

formule fixe, et sécurisation du process (MP, fabrication)

•Maîtrise de la traçabilité et transparence :

audit

•Maîtriser des biais selon le protocole :

bibliographie

(exemple : antériorité alimentaire, anti-oxydants, orientation de la flore…)

•Le fabricant d’aliment ne peut pas être exhaustif sur

les biais :

cas par cas

(50)

7. Bibliographie

MP

)

Boettger-Tong H., Murthy L., Chiappetta C., Kirkland J. L., Goodwin B., Adlercreutz H., Stancel G. M., Mäkelä S. A case of a laboratory animal feed with high estrogenic activity and its impact on in vivo responses to exogenously administered estrogens. Environmental Health Perspectives. 106:369-373.

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Références

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